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(1)

Accord version définitve

1 2

Rendre attractive la fonction publique hospitalière : Revaloriser les carrières

3

et les rémunérations et sécuriser les environnements de travail

4 5 6

En pleine épidémie de coronavirus, le Président de la République a pris un engagement, le 25 mars 7

2020, à Mulhouse, auprès de toutes les femmes et les hommes mobilisés dans la crise du COVID-19 : 8

« à l’issue de cette crise, un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des 9

carrières sera construit pour notre hôpital ».

10 11

Deux mois jour pour jour après le discours de Mulhouse, s’est ouverte une grande concertation, le 12

Ségur de la Santé. L’ambition de cette grande concertation avec les acteurs du système de santé est 13

de tirer collectivement les leçons de l’épreuve traversée pour bâtir les fondations d’un système de 14

santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l’écoute de ses 15

professionnels, des usagers et des territoires.

16 17

Le 1er pilier du Ségur de la santé avait pour thème la transformation des métiers et la revalorisation 18

de ceux qui soignent. C’est dans le cadre de ce pilier que s’est ouverte une négociation avec 19

l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière, le 20

représentant des employeurs, la fédération hospitalière de France et le ministre des solidarités et de 21

la santé. Le présent accord est le fruit de cette négociation.

22 23

Les signataires de cet accord se sont fixés l’objectif commun d’agir sur l’attractivité de la fonction 24

publique hospitalière, quel qu’en soit le lieu d’exercice : établissements sanitaires, sociaux et médico- 25

sociaux et de mieux en reconnaître les spécificités et les sujétions.

26 27

Au-delà de la nécessaire revalorisation des salaires à laquelle les signataires conviennent de 28

procéder, cet accord pose les bases d’une véritable politique de gestion des carrières et des 29

compétences, et donne plus de souplesse aux professionnels et aux organisations, notamment sur le 30

temps de travail, afin d’améliorer les conditions et la qualité de vie au travail quotidienne des agents 31

publics. Les transformations initiées par cet accord devront permettre des changements concrets et 32

rapidement perceptibles sur le terrain. La responsabilité en incombera au premier chef aux 33

établissements qui se verront doter de nouveaux moyens et de leviers pour adapter leurs 34

organisations : effectifs supplémentaires, accords locaux opposables, valorisation de l’engagement 35

collectif, contractualisation et négociation sur le temps de travail.

36 37

Le présent accord a vocation à s’appliquer, sauf stipulations contraires contenues dans l’accord, aux 38

personnels relevant de l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives 39

à la fonction publique hospitalière, c’est-à-dire les personnels des établissements sanitaires, sociaux 40

et médico-sociaux, qu’ils aient la qualité d’agent titulaire ou contractuel.

41 42

Conçu comme un ensemble indivisible, le présent texte vise à poser des engagements concrets et 43

réciproques et à en suivre l’exécution.

44 45 46 47 48 49 50

(2)

Axe 1 : Des carrières et des rémunérations réévaluées pour rendre au service public hospitalier son 51

attractivité 52

53

1. Une revalorisation socle des salaires avec une prise d’effet au 1er septembre 2020 54

55

Les rémunérations du service public de santé ne sont ni en adéquation avec l’utilité sociale de 56

l’ensemble de ces professionnels, ni en adéquation avec leur engagement professionnel. En 57

conséquence, les signataires du présent texte conviennent que soit engagée dans les meilleurs délais 58

une revalorisation des rémunérations pour les personnels des établissements hospitaliers et des 59

EHPAD.

60 61

Cette revalorisation sera de 49 points d’indice soit 230 euros bruts / 183€ nets par mois pour 62

l’ensemble des personnels titulaires et contractuels 63

64

Cette revalorisation se fera en deux étapes : 65

- 24 points d’indice, soit 90€ nets, seront attribués à compter du 1er septembre 2020 ; 66

- 25 points d’indice, soit 93€ nets, seront attribués à compter du 1er mars 2021.

67 68

Il est convenu que cette revalorisation prendra la forme : 69

- d’un complément de traitement indiciaire de points d’indice accordé à l’ensemble des personnels 70

rémunérés sur une grille indiciaire ; 71

- d’un complément de salaire équivalent à la revalorisation d’un fonctionnaire du même corps pour 72

les agents contractuels dont la rémunération n’est pas sous forme de points d’indice.

73 74

Le complément de traitement indiciaire, nouveau dispositif de rémunération spécifique à la fonction 75

publique hospitalière et pris en compte pour la retraite, sera créé par une disposition législative 76

inscrite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021.

77 78

Il prendra effet au 1er janvier 2021, au moment de l’entrée en vigueur de la loi de financement de la 79

sécurité sociale pour 2021 avec un effet rétroactif au 1er septembre 2020.

80 81

Un travail spécifique devra être conduit sur la situation particulière des agents et des salariés des 82

établissements sociaux et services médico-sociaux.

83 84

Mesure 1 : création d’un complément de traitement indiciaire à hauteur de 49 points d’indice 85

représentant 183 euros nets par mois pour les agents titulaires et contractuels dont le 86

versement interviendra à compter de janvier 2021 avec effet rétroactif au 1er septembre 87

2020 pour 24 points d’indice et au 1er mars 2021 pour 25 points d’indice.

88 89

2. Revaloriser les grilles de rémunération des personnels soignants, médico-techniques et de 90

la rééducation et reconnaitre leurs spécificités 91

92

Les personnels de la fonction publique hospitalière sont confrontés à des risques ou des fatigues 93

exceptionnelles. Le niveau de qualification et de compétences requis, l’évolution des métiers des 94

personnels soignants, médico-techniques et de la rééducation et les besoin d’adaptabilité de ces 95

métiers ainsi que les sujétions auxquelles ils sont soumis du fait de l’obligation de continuité du 96

service public hospitalier, constituent des spécificités de la fonction publique hospitalière. Elles ne 97

sont aujourd’hui pas suffisamment prises en compte dans leurs grilles indiciaires de rémunération.

98 99 100 101

(3)

À cet effet, les signataires conviennent:

102

- De porter en catégorie B les aides-soignants et les auxiliaires de puériculture avec application 103

de la grille type de la catégorie B issue du nouvel espace statutaire, sans remettre en cause la 104

catégorie active ; 105

- D’intégrer les corps infirmiers (infirmiers en soins généraux, infirmiers spécialisés, cadres de 106

santé paramédicaux, infirmiers en pratique avancée) dans la grille «type » de la catégorie A ; 107

- De revaloriser les corps de la catégorie B et de la catégorie A ,mis en extinction à la suite du 108

protocole Bachelot, à due proportion de la revalorisation des corps de la catégorie A 109

comparables ; 110

- De revaloriser en conséquence les corps des filières rééducation et médico technique ayant 111

les mêmes grilles ; 112

- De revaloriser la grille des directeurs des soins en cohérence avec les autres revalorisations.

113 114

Les reclassements dans les grilles se feront à indice égal ou à défaut immédiatement supérieur.

115 116

La réingénierie des diplômes de diététicien, préparateur en pharmacie, technicien de laboratoire sera 117

initiée à compter de septembre 2020. Un chantier sera également ouvert sur l’évolution des métiers 118

des ambulanciers et des assistants de régulation médicale.

119 120

Un groupe de travail sur la mise en œuvre de ces révisions et regroupant les signataires du présent 121

accord, sera engagé sans tarder. Il devra autant que possible être achevé avant la fin du premier 122

trimestre 2021.

123 124

Le groupe de travail examinera également les conditions de reclassement dans les corps à l’occasion 125

d’une promotion ou d’un recrutement après une première expérience professionnelle.

126 127

Dans l’attente de la mise en œuvre de ces grilles, les ratios promus/promouvables seront doublés par 128

rapport aux ratios de 2019 pour les années 2020 et 2021.

129 130 131

Mesure 2 : reconnaître les spécificités des personnels soignants médico-techniques et de la 132

rééducation avec une révision et une revalorisation des grilles indiciaires qui devra, autant que de 133

possible, intervenir avant la fin du premier trimestre 2021.

134 135

Mesure 3 : doubler les ratios promus-promouvables pour les années 2020 et 2021.

136 137

3. Construire un régime indemnitaire plus lisible et plus transparent pour les personnels non 138

médicaux 139

140

Les régimes indemnitaires de la fonction publique hospitalière se caractérisent par leur 141

enchevêtrement (plus d’une centaine de primes) et leur complexité du fait de champs d’application 142

hétérogènes. En outre, nombre d’entre eux sont anciens et ne sont plus adaptés. De ce fait, ces 143

régimes sont devenus peu compréhensibles. Ce manque de lisibilité constitue un frein aux 144

recrutements et participe à la perte d’attractivité du service public de santé.

145 146

Les parties au présent accord conviennent qu’une rénovation du régime indemnitaire des 147

personnels de la fonction publique hospitalière sera entreprise et arrêtent les principes suivants : 148

- Le nouveau régime indemnitaire a vocation à fusionner l’ensemble des régimes 149

indemnitaires existants, à l’exception de l’indemnité de résidence, du supplément familial de 150

traitement, de l’indemnité de sujétion des aides-soignantes, des primes liées au temps de 151

(4)

travail (heures supplémentaires, travail de nuit, travail des dimanches et des jours fériés), des 152

primes liées à l’exercice de fonctions dans un département ultramarin ; 153

- le nouveau régime indemnitaire devra répondre à un objectif de lisibilité et de transparence 154

des rémunérations. Il devra par conséquent reposer sur des principes simples permettant 155

son application de manière identique dans l’ensemble de la fonction publique hospitalière.

156 157

La mise en place du nouveau dispositif se fera sans perte de rémunération indemnitaire pour les 158

agents concernés.

159 160

Le chantier de rénovation du régime indemnitaire sera engagé à compter de janvier 2021 en 161

concertation avec les signataires du présent accord et devra être achevé au plus tard le 1er janvier 162

2022.

163 164

La revalorisation des indemnités pour travail de nuit et dimanche et jours fériés fera l’objet d’un 165

travail spécifique.

166 167

Mesure 4 : rendre plus simples et plus transparents les régimes indemnitaires 168

169 170

4. La promotion professionnelle tout au long de la carrière, un facteur d’attractivité 171

172

La fonction publique hospitalière présente la particularité de comprendre un grand nombre de 173

professions réglementées et d’exiger des personnels une constante mise à jour de leurs compétences 174

techniques. La formation professionnelle et le développement des compétences et des qualifications 175

sont par conséquent l’un des éléments structurants de la progression des personnels et de leur 176

promotion à des corps supérieurs. Elle contribue également à l’attractivité de la fonction publique 177

hospitalière.

178 179

Le développement des compétences et des qualifications doit par conséquent être renforcé et 180

sécurisé. Les parties au présent accord considèrent que les mesures suivantes doivent être mises en 181

œuvre avec : 182

 optimiser l’utilisation pour le développement des compétences des cotisations prévues pour 183

la formation et la promotion professionnelles en définissant des orientations stratégiques.

184

 redéfinir les parcours de formation et leurs modalités pédagogiques afin de permettre aux 185

personnels ayant d’ores et déjà une expérience professionnelle de soignants d’accéder plus 186

rapidement à leurs diplômes grâce, pour des situations le justifiant, à une valorisation des 187

acquis de leur expérience (VAE) ou une validation des acquis professionnels (VAP) ; 188

 renforcer l’accompagnement des agents dans leurs procédures de VAE, en particulier les 189

agents appartenant à la catégorie C ; 190

 construire et mettre en place un système de modules de formation tout au long de la 191

carrière permettant la capitalisation progressive d’unités de valeurs valorisables pour une 192

formation qualifiante ; 193

 prendre en compte les besoins actuels et futurs des établissements en effectifs et en 194

formation dans le cadre de leur gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

195

 assurer pour les ultra-marins le dispositif d’indemnité de vie chère lorsqu’ils sont en études 196

promotionnelles dans ces mêmes territoires.

197 198 199 200

(5)

Afin de mettre en œuvre ces objectifs, une mission sera lancée sous l’autorité du ministre chargé de 201

la santé, du ministre chargé du travail et du ministre chargé de l’enseignement supérieur. Cette 202

mission : 203

- dressera un état des lieux sur les freins matériels et financiers à l’engagement des agents 204

dans des actions de formation et de promotion professionnelle et formulera des propositions 205

permettant de lever ces freins ; 206

- examinera l’éventualité d’une adhésion obligatoire des établissements à l’Association 207

nationale pour la formation de la fonction publique hospitalière (ANFH).

208

- examinera les conditions d’accès des personnels les moins qualifiés (catégories C) à la 209

formation professionnelle et formulera des propositions pour garantir à ces personnels un 210

accès au développement des compétences.

211

- fera des propositions pour valoriser le tutorat.

212 213

La mission devra également formuler des propositions en matière d’évolution des métiers du soin et 214

d'orientations stratégiques en matière de formation. Elle examinera les conditions d’un 215

développement de l’apprentissage. Elle réalisera une évaluation des protocoles de coopération et 216

des pratiques avancées (conditions d’exercice, fonctions) et examinera les conditions de leur 217

développement.

218 219

L’état des lieux réalisé par la mission sera accompagné d’un bilan chiffré sur le montant des 220

engagements financiers nécessaires. Il sera suivi d’un plan d’actions national sur la formation, 221

élaboré en concertation avec les organisations syndicales représentatives, présenté au plus tard le 1er 222

janvier 2022.

223 224

Ce plan d’actions devra être décliné dans chaque établissement et pourra donner lieu à des accords 225

dans le cadre de la négociation collective.

226 227

Mesure 5 : redéfinir les parcours de développement des compétences et mieux valoriser les acquis 228

de l’expérience 229

Mesure 6 : permettre l’acquisition d’unités de valeur tout au long de la carrière 230

Mesure 7 : lancer une mission sur la formation et la promotion professionnelle suivie d’un plan 231

d’actions 232

233 234

Axe 2 : Sécuriser les organisations et les environnements de travail 235

236

1. Stabiliser les organisations du temps de travail 237

238

La perte d’attractivité du service public de santé résulte en grande partie des difficultés à stabiliser 239

les organisations du temps de travail au sein des services du fait de l’obligation d’assurer très 240

régulièrement des remplacements au sein des équipes.

241 242

Les signataires du présent accord partagent un même constat : 243

- le nombre d’heures supplémentaires non récupérées et non indemnisées s’est accru ; 244

- il en est de même pour le nombre de jours placés sur les comptes épargne-temps ; 245

- les rappels pendant les jours de congés, repos, récupération, sont devenus fréquents ; 246

- les effectifs sont en permanence en tension, certains postes sont vacants et le manque 247

d’attractivité du secteur public ne permet pas d’y remédier.

248 249

Les modifications fréquentes des plannings des soignants accroissent, par ailleurs, leurs difficultés à 250

pouvoir concilier leur vie professionnelle avec leur vie personnelle et sociale. Au-delà des exigences 251

(6)

inhérentes à la continuité du service public sur l’organisation du temps de travail, cette 252

imprévisibilité ne leur permet en effet pas toujours de mener une vie familiale normale. Cette 253

situation constitue un motif de départs du service public, conduit à un fort turn-over et ne favorise 254

pas les recrutements dans le secteur public.

255 256

Les signataires du présent accord conviennent que l’organisation du temps de travail et la 257

sécurisation des plannings doivent être conformes à la règlementation et par conséquent constituer 258

un chantier prioritaire de la refondation de la fonction publique hospitalière.

259 260

Pour parvenir à cet objectif, les mesures suivantes seront développées à compter de 2021 : 261

- Des projets pilotes visant, dans le respect de la durée légale du travail, à faire évoluer 262

l’organisation du travail seront développés dans les établissements. Ces projets pilotes 263

pourront permettre une construction de plannings en pleine autonomie par les agents du 264

service avec une validation par les encadrants pour garantir le bon fonctionnement du 265

service et la prévisibilité des obligations de travail ; 266

- Ces projets étudieront les modalités du développement de l’hospitalisation programmée 267

basée sur l’augmentation des capacités d’hospitalisation de semaine et d’hospitalisation de 268

jour afin de permettre une diversification des organisations de travail proposées aux 269

personnels soignants (activités diurnes exclusives, roulements sans week-end …) ; 270

- L’amélioration des remplacements avec la mise en place de pools dotés de chartes de 271

fonctionnement et de plan de montée en compétences afin de permettre le remplacement 272

systématique des absences de plus de 48 heures ; 273

- La revalorisation des heures supplémentaires avec la majoration des montants 274

d’indemnisation des 5 premières heures supplémentaires afin de limiter le recours à l’intérim 275

en utilisant les ressources internes ; 276

- L’ouverture de la possibilité d’une contractualisation individuelle sur la réalisation d’un quota 277

annuel d’heures supplémentaires dans les limites prévues par la réglementation ; 278

- La revalorisation de la monétisation des jours placés sur le CET dans le cadre de 279

l’harmonisation entre les trois versants de la fonction publique ; 280

- La mise en place de dispositifs d’annualisation du temps de travail permettant d’ajuster le 281

temps de travail en fonction des variations de l’activité tout au long de l’année à l’intérieur 282

de cycles hebdomadaires compris entre 32h et 40h ; 283

- La mise en place de forfait jours pour les agents volontaires afin de leur permettre de mieux 284

organiser leur temps de travail et de présence 285

- La réduction à 11h de la durée du repos quotidien.

286 287

Les chartes de fonctionnement des pools de remplacement, l’annualisation du temps de travail ainsi 288

que le passage à 11h de la durée du repos quotidien devront être mis en place par voie d’accords.

289

Une enveloppe budgétaire spécifique et supplémentaire aux mesures de revalorisation sera prévue 290

afin de faciliter la négociation de ces accords.

291 292

Un rapport sur les conditions de mise en œuvre de ces dispositions sera présenté au comité social 293

d’établissement chaque année.

294 295

Il sera procédé, après concertation, à des modifications réglementaires, notamment le décret 296

n°2002-9 du 4 janvier 2002 relatif à l’aménagement et la réduction du temps de travail dans la 297

fonction publique hospitalière, pour mettre en œuvre ces dispositions et toute autre visant à 298

améliorer l’organisation du travail sans remettre en cause le cadre légal. Le décret prévoira, 299

notamment, les conditions d’encadrement des heures supplémentaires contractualisées et les 300

modalités de leur indemnisation. Il fixera également les conditions de mise en œuvre de 301

l’annualisation du temps de travail.

302 303

(7)

2. Couverture des besoins en effectifs et résorption de l’emploi précaire 304

305

Dans chaque établissement hospitalier, une étude d’impact sera réalisée avec les organisations 306

représentatives. Elle comportera un diagnostic partagé sur la situation des effectifs : postes vacants, 307

absentéisme, emploi précaire, besoins de formation au regard de la structure capacitaire et des 308

activités des établissements. Cette étude d’impact comprendra, le cas échéant, les besoins 309

documentés en effectifs supplémentaires.

310 311

Ces études seront systématiquement transmises aux ARS qui seront chargées de rendre un avis sur la 312

pertinence du diagnostic et du volume des effectifs demandés. Une dotation nationale sera dédiée à 313

la couverture de ces besoins en recrutements et fera l’objet d’une délégation aux ARS. Les critères 314

d’attribution des emplois seront précisés par voie de circulaire.

315 316

Un bilan de l’utilisation des enveloppes accordées pour couvrir les besoins en effectifs et du nombre 317

d’emplois effectivement créés sera réalisé et présenté devant le comité social d’établissement. Un 318

bilan national sera également présenté en conseil supérieur de la fonction publique hospitalière.

319 320 321

Mesure 8 : développer des projets pilotes sur l’organisation du travail et favoriser le 322

développement de l’hospitalisation programmée 323

Mesure 9 : améliorer les remplacements avec la mise en place de pools de remplaçants et 324

systématiser le remplacement des absences de plus de 48h 325

Mesure 10 : majorer le montant des heures supplémentaires, permettre leur contractualisation et 326

réduire le recours à l’intérim 327

Mesure 11 : revaloriser la monétisation des jours placés sur le CET ; 328

Mesure 12 : négocier la mise en place des modalités d’annualisation du temps de travail 329

Mesure 13 : permettre sur la base du volontariat le recours au forfait-jours 330

Mesure 14 : permettre le passage à un repos quotidien de 11h par accord 331

Mesure 15 : Couvrir les besoins en effectifs et résorber l’emploi précaire 332

333 334

3. Restaurer le travail collectif 335

336

Les réformes qui se sont succédées et la dégradation des conditions de travail du fait du manque 337

d’attractivité du secteur public hospitalier ont conduit à l’expression d’un double sentiment 338

d’appauvrissement du travail d’équipes et de perte de la notion de collectif de travail.

339 340

Afin de restaurer ce collectif et d’améliorer la qualité de vie au travail dans les services, les 341

signataires du présent accord conviennent des mesures suivantes : 342

- Systématiser les réunions de dialogue professionnel permettant les échanges entre 343

personnels et ainsi permettre leur expression sur les modalités d’organisation du travail dans 344

les services;

345

- Revoir la formation initiale des encadrants et former au management toutes les personnes 346

ayant la responsabilité d’une équipe, y compris pour les équipes médicales ; 347

- Développer des formations spécifiques à la démarche d’amélioration de la qualité de vie au 348

travail et déployer un outillage adapté garantissant une organisation du travail efficiente ; 349

- Faire intervenir, le cas échéant et en cas de situation de blocage un tiers dont l’expérience 350

est reconnue en matière de rétablissement d’un climat de travail apaisé ; 351

- Garantir les temps de transmissions entre équipes sur le temps de travail ; 352

- Mettre en place des outils de développement des pratiques collectives ; 353

- Formaliser la politique managériale de l’établissement.

354

(8)

355 356

Mesure 16 : systématiser les réunions d’échanges professionnels 357

Mesure 17 : former au management tous les responsables d’équipe 358

Mesure 18 : faire de l’amélioration de la qualité de vie au travail une priorité en termes de 359

formation et d’organisation du travail 360

Mesure 19 : solliciter des appuis extérieurs au service reconnus pour aider au règlement d’une 361

situation bloquée 362

Mesure 20 : garantir les temps de transmission sur le temps de travail 363

364 365

4. Développer la négociation dans les établissements 366

367

L’article 8 bis de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires prévoit la 368

possibilité de négocier au niveau local sur plusieurs thématiques. Dans le cadre de la loi du 6 août 369

2019 sur la transformation de la fonction publique, l’article 14 autorise par ailleurs le Gouvernement 370

à prendre, avant par ordonnance toutes dispositions permettant de favoriser, au niveau local, la 371

conclusion d'accords négociés dans la fonction publique notamment « en définissant les cas et 372

conditions dans lesquels les accords majoritaires disposent d'une portée ou d'effets juridiques » 373

374

Les signataires du présent accord réaffirment leur attachement profond à la négociation de proximité 375

qui doit s’inscrire dans le respect de la hiérarchie des normes et du statut général de la fonction 376

publique et reposer sur la construction partagée d’un agenda social reprenant, les thèmes de l’article 377

8 bis de la loi du 13 juillet 1983 et en définissant un calendrier de négociation avec une périodicité 378

maximale de trois ans pour chacun des thèmes.

379 380

Ces négociations pourront porter sur les thèmes suivants : 381

- conditions et organisation du travail, télétravail ; 382

- formation professionnelle et continue ; 383

- hygiène, sécurité et santé au travail ; 384

- insertion professionnelle des personnes handicapées et maintien dans l’emploi;

385

- égalité professionnelle entre les hommes et les femmes sur la base d’une analyse comparée 386

des carrières et des rémunérations.

387 388

Les signataires du présent accord s’accordent sur la nécessité de voir les accords locaux négociés, 389

soumis, a postériori, au contrôle de conformité par les ARS en vue de les rendre opposables. Cette 390

procédure d’agrément doit permettre de s’assurer de la validité des accords et de leur conformité 391

avec le cadre législatif et réglementaire national.

392 393

Les signataires du présent accord sont également attachés à maintenir un dialogue social de qualité 394

en matière d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail compte tenu des spécificités de la 395

fonction publique hospitalière. La mise en place des formations spécialisées du comité social 396

d’établissement en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail devra par conséquent se 397

traduire par la mise à disposition des représentants du personnel des moyens nécessaires à l’exercice 398

de leurs prérogatives dans le respect des nouveaux textes. Un groupe de travail, composé des 399

organisations représentées en CSFPH, sera par conséquent mis en place à compter de septembre 400

2020afin de déterminer les modalités de mise en œuvre de cet objectif.

401 402 403 404 405

(9)

406 407

5. Valoriser l’engagement collectif 408

409

Le décret n°2020-255 du 13 mars 2020 a créé la prime d’intéressement collectif dans la fonction 410

publique hospitalière. Cette prime a vocation à renforcer la qualité du service rendu et à valoriser 411

l’engagement des équipes dans des projets collectifs.

412 413

Les signataires du présent accord conviennent que la voie de la négociation locale devra être 414

privilégiée pour la définition d’objectifs prioritaires non financiers et d’indicateurs de résultats 415

collectifs intéressant l’ensemble des fonctions exercées dans les établissements comme, par 416

exemple : 417

- la qualité des soins, 418

- la qualité de l’accueil, 419

- la mise en place de projets améliorant les organisations et l’aménagement du travail, 420

- l’optimisation de l’utilisation des plateaux techniques.

421 422

Les indicateurs retenus pour le versement de l’engagement collectif devront être objectifs, précis, 423

mesurables, accessibles et adaptés à l’activité.

424 425

Les montants servis au titre de l’engagement seront identiques pour tous les membres d’une équipe, 426

quel que soit le statut, impliqués dans le dispositif.

427 428

Un bilan annuel sur la mise en œuvre du dispositif d’engagement collectif sera réalisé et présenté en 429

Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière.

430 431

Le décret du 13 mars 2020 sera modifié afin de tenir compte de ces évolutions 432

433 434

Axe 3 : S’assurer de la mise en œuvre du protocole 435

436

1. Comité de suivi de l’accord 437

438

Un comité de suivi est mis en place dès la signature du présent accord.

439 440

Il est chargé de suivre l’avancement de chacune de ces mesures et le respect de chacune des 441

échéances fixées par le présent accord et les aménage le cas échéant.

442 443

Le comité de suivi se réunit au moins une fois tous les trimestres et en tant que de besoin.

444 445

Le comité de suivi et les groupes de travail se composent : 446

- Des organisations signataires du présent accord ; 447

- Du ministre chargé de la santé représenté par la direction générale de l’offre de soins et la 448

direction générale de la cohésion sociale ; 449

450

La direction générale de l’administration et de la fonction publique et la direction du budget peuvent 451

être sollicitées à échéances régulières pour faire un point sur l’avancement des textes.

452 453 454 455 456

(10)

457

2. Calendrier d’application 458

459

Immédiatement Lancement du groupe de travail sur les revalorisations de grilles 1er septembre 2020 1ère tranche du complément de traitement : 90€ nets par mois (24

points d’indice)

Septembre 2020 Lancement du groupe de travail sur la simplification des régimes indemnitaires

Lancement de la mission sur la formation professionnelle Lancement du groupe de travail sur les CHSCT

1er janvier 2021 Entrée en vigueur de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 créant le complément de traitement avec effet rétroactif pour 24 points d’indice au 1er septembre 2020

1er mars 2021 2ème tranche du complément de traitement : 93€ nets par mois (25 points d’indice) ;

Mars 2021 Aboutissement du chantier sur la revalorisation des grilles 1er janvier 2022 Limite d’entrée en application des nouvelles grilles

Mise en œuvre du plan national sur la formation 460

461 462

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