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13/11/2015, Anonyme

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Academic year: 2021

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13/10/2015.        Après quelques pas et rires nerveux, ils arrivèrent enfin à arrêter un taxi. Entrés dedans,  l’adresse lancée froidement au chauffeur, ils se blottirent sur la banquette arrière. La seule  rumeur audible était celle de la radio. Un bilan. Des voix paniquées. Des listes de morts et  d’évènements interminables.     Elle se mordait les doigts, et le regardait trembler. Son tic le reprenait. Il murmurait, très vite,  des phrases sans connexions directes les unes avec les autres.     Leurs deux téléphones ne faisaient que s’emballer depuis quelques minutes, par des  messages sans cesse nourris par les nouvelles informations vomies par l’autoradio. Elle  détourna son regard, et contempla par la fenêtre le spectacle qui s’offrait à elle.     Paris, d’un coup, s’était vidé. Les rues lumineuses et fournies d’une heure plus tôt s’étaient  transformées en artères obscures et tentaculaires, sporadiquement traversées par des  personnes stupéfiées, seules ou groupées.      Elle prit une longue inspiration, et finit par balbutier un timide : “Putain, c’est angoissant.”  Le chauffeur baissa presque aussitôt le volume de l’atroce fréquence, et lui jeta un regard  par le rétroviseur.     Elle tourna la tête à nouveau et s’approcha de celui qui partageait sa banquette. Elle posa  sa tête sur ses genoux et se mit à le fixer. Elle sourit faiblement au son des insultes qu’il  proférait à voix basse au chauffeur. Ce dernier faisait de son mieux pour aller le plus vite  possible. Mais le contredire étant un combat perdu d’avance, elle préféra garder le silence.     Sans la regarder, il passait ses mains affolées dans ses cheveux, les mêlait pour les  démêler. Il continuait à murmurer.    “...Je ne veux pas mourir maintenant. Il est trop tôt. Il faut que je commence le travail sur  moi­même dont on a parlé. Pourquoi est­ce qu’à chaque fois qu’on se voit, quelque chose  finit par arriver ? Mourir dans tes bras ce serait pas si grave, mine de rien. Il m’a envoyé un  message tu sais, ça fait des années qu’on ne s’est pas parlé...”    Elle leva la main et se mit à caresser sa joue en réponse. C’est là qu’il baissa la tête pour la  regarder, et sourire.     Elle sourit en retour et se rasseya sur la banquette, tournée vers lui. Une étincelle s’était  allumée.    Elle attrapa son cou et se mit à l’embrasser. Avec empressement. Et passion.     Troublé, il se mit à rire légèrement. “Arrête, ça m’excite.”, s’écria­t­il. 

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  Elle rit à ces paroles et recommença avec plus d’ardeur encore. Elle fit voyager sa bouche  humide sur tout son cou, ses oreilles, son visage.    “Non mais arrête, ça m’excite vraiment en fait.”    Elle se détacha légèrement, pour pouvoir le regarder dans les yeux. “Justement. C’est le  moment de se sentir vivants.”    Il rit, secoua la tête. Ils s’embrassèrent.           .    

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