• Aucun résultat trouvé

Grandes tendances Chances et risques pour les PME Forum Avenir PME 2008

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Grandes tendances Chances et risques pour les PME Forum Avenir PME 2008"

Copied!
28
0
0

Texte intégral

(1)

Grandes tendances

Chances et risques pour les PME

Forum Avenir PME 2008

Economic Research

(2)

Impressum

Editeur

Credit Suisse Economic Research Uetlibergstrasse 231, CH-8070 Zurich Contact

branchen.economicresearch@credit-suisse.com Tél. +41 44 334 74 19

Auteurs

Christian Etzensperger Elke Frost

Frédéric Junod Claude Maurer Martin Neff Mise en page

Credit Suisse Economic Research

Bonani AG, Visuelle Kommunikation, Worb Images

Credit Suisse Lisibilité

Afin de faciliter la lecture, nous utilisons uniquement la forme masculine pour certaines notions

Impression

UD Print AG, Lucerne Clôture de rédaction 28 avril 2008

Commandes

Directement auprès de votre conseiller ou dans toutes les succursales Credit Suisse

Exemplaires à l’unité auprès de l’EBIC:

daniel.challandes@credit-suisse.com Internes via Netshop avec n° mat. 1501742 Visitez notre site Internet

www.credit-suisse.com/research

Le présent document a été élaboré par le service Economic Research du Credit Suisse et n’est pas le résultat d’une analyse financière propre ou de tiers. Les «Directives visant à garantir l’indépendance de l’analyse finan- cière» de l’Association suisse des banquiers ne lui sont donc pas applica- bles.

La présente publication a un but purement informatif. Les points de vue qui y sont exposés sont ceux du service Economic Research du Credit Suisse à la date d’impression (sous réserve de modifications).

Ce document peut être cité à condition que la source soit mentionnée.

Copyright 2008, Credit Suisse.

(3)

Table des matières

Impressum 2

Table des matières 3

Editorial 4

Aperçu des grandes tendances de l’avenir 5

Résumé des résultats du sondage 6

Progrès technologique – fusion des disciplines de recherche 8 Changement de valeurs – priorité à l’individualisation 10 Mondialisation – division du travail, conteneurs et Internet 12 Démographie – une pyramide des âges quasiment inversée 14 Pénurie des ressources – efficacité énergétique contre appétit

pour les matières premières 16 Thème principal: la société de la connaissance – facteur de production «savoir» 18

Où la connaissance naît-elle dans l’entreprise? 20

Comment la connaissance naît-elle dans l’entreprise? 21 Gestion de la connaissance dans l’entreprise 24

Sélection de recommandations d’actions 26

(4)

Qu’est-ce que l’avenir? Une réalité qu’il est possible de voir venir? Espé- rons-le. Les entreprises dont la réussite s’inscrit dans la durée sont celles qui s’adaptent le mieux aux changements. Détecter plus tôt de nouvelles opportunités commerciales permet d’occuper des créneaux à forte croissance.

C’est précisément là que réside le principal avantage des PME en matière de compétitivité. Grâce à leur flexibilité et à des voies hiérarchi- ques raccourcies, elles peuvent rapidement orienter leurs ressources vers des activités prometteuses, à condition toutefois de bien identifier les éléments porteurs d’avenir dans leur propre secteur et de ne pas les perdre de vue. Les grandes tendances sont à cet égard instructives, car elles permettent de déterminer l’évolution durable et à long terme de notre société.

Nous vous présentons pour la deuxième fois l’étude «Grandes tendances

− Chances et risques pour les PME». 1600 chefs de PME de tout le pays et de tous les secteurs d’activité nous ont fait part cette année de leur vision de l’avenir. Nous les en remercions. Ils ont montré qu’ils pou- vaient s’extraire de leurs activités quotidiennes par leur volonté de regarder l’avenir, d’identifier de nouvelles opportunités et de les traduire concrètement en solutions et en produits innovants. La publication des résultats de l’enquête de 2007 a suscité un vif intérêt auprès des PME et des médias suisses en donnant lieu à d’intenses discussions. Créer les conditions d’un débat de cette ampleur sur des sujets d’avenir était précisément notre objectif. Il demeure le même en 2008. Le Credit Suisse s’engage ainsi en faveur de PME suisses compétitives, pour aujourd’hui et pour demain.

L’étude présente les six tendances de fond que sont le progrès techno- logique, le changement de valeurs, la mondialisation, la démographie, la pénurie de ressources et la société de la connaissance. L’évolution de chacune de ces tendances est analysée à la lumière d’exemples du passé, après quoi notre regard se tourne vers l’avenir. Chaque grande tendance est présentée avec les résultats de l’enquête la concernant.

L’étude de cette année a pour thème principal «la société de la connais- sance». La naissance et la gestion du savoir sont ainsi traités en profon- deur du point de vue de l’entreprise.

Nous vous souhaitons une lecture stimulante et remercions tous les acteurs du projet.

Hans Baumgartner

Responsable Clientèle entreprises Suisse – PME

Editorial

(5)

Grandes tendances

Aperçu des grandes tendances de l’avenir

Des chances au niveau du progrès technologique – des soucis con cernant la pénurie des ressources

La grande tendance du progrès technologique est considérée comme présentant le plus de chances. Mais la société de la connaissance est elle aussi évaluée de façon positive. Le chan- gement de valeurs et la mondialisation sont considérés comme une chance par la plupart des PME. En ce qui concerne la démographie, le résultat est à peine positif. En revanche, la pénurie des ressources est en grande partie considérée comme un risque.

Chances et risques des grandes tendances

en %

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Technologie Société de la connaissance Changement de valeurs

Mondialisation Démographie Pénurie des ressources

plutôt des chances ni chances, ni risques plutôt des risques

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Tendance à la hausse pour la mondialisation

Les appréciations des PME varient peu par rapport au sondage de l’an passé. Seule la mondialisation est clairement mieux éva- luée dans l’enquête actuelle. Clairement considérée comme un risque en 2007, elle est vue cette année comme porteuse de chances. La santé économique florissante et le fait que bon nombre d’entreprises ont dû recruter leur personnel à l’étranger, en raison du marché de l’emploi asséché en Suisse, ont certai- nement contribué à influencer cette tendance.

Les grandes tendancesne sont pas une mode, car elles mo - difient durablement la société et l’économie. Le Credit Suisse aborde le thème des grandes tendances sous l’angle des petites et moyennes entreprises (PME). Par quels courants importants seront-elles portées à l’avenir? Quels seront les risques et les chances qui en découlent?

Les grandes tendances évaluées par les PME

C’est aux spécialistes, les PME elles-mêmes, de répondre à ces questions, puisqu’elles sont directement concernées. Notre économie est en effet dominée par des entreprises comptant moins de 250 personnes. Pour la deuxième fois, le Credit Suisse leur demande leur avis concernant six grandes ten- dances: le progrès technologique, le changement de valeurs, la mondialisation, la démographie, la pénurie des ressources et la société de la connaissance.L’accent a été mis sur la société de la connaissance, la grande tendance qui constitue le sujet principal de l’enquête. Cette année, près de 1600 entreprises ont répondu au sondage de Credit Suisse Economic Research. La répartition des réponses représente pratiquement la structure des branches en Suisse. Les bran- ches du secteur secondaire ont tendance à être surreprésen- tées.

Des PME optimistes

Notresondagemontre que pour les PME, l’avenir recèle plus de chances que de risques. 52 % (l’année précédente: 48 %) des PME estiment que les six grandes tendances sont plutôt porteuses. Pour près de 25 % (l’année précédente: 29 %) les risques l’emportent. Ceci donne un solde (chances moins ris- ques) de 27 % de réponses optimistes (l’année précédente:

+19 %).

Solde des grandes tendances + 27%

(6)

Résumé des résultats du sondage

Prestataires de services optimistes et pessimisme au Tessin

L’industrie moins optimiste que les services

Cette année aussi, les résultats par secteur montrent que le secteur tertiaire a un regard vers le futur plus optimiste que le secteur secondaire.

Les branches tertiaires (commerce et transports, tourisme et loisirs, santé, social et formation, services aux entreprises et aux personnes) voient notamment le changement de valeurs et la démographie d’un œil nettement plus optimiste que les bran- ches secondaires (biens d’investissement, artisanat, autres industries et construction). Pour les branches des services, apparemment, le potentiel d’innovation l’emporte, tandis que dans le secteur secondaire, c’est la pénurie sur le marché du travail qui est au premier plan. Concernant la mondialisation, là encore les prestataires de services voient davantage de chances que l’industrie et la construction, les appréciations de la société de la connaissance et du progrès technologique ne se distin- guant, elles, que légèrement. En revanche, la pénurie des res- sources inquiète les deux secteurs et ce, plus le tertiaire que le secondaire. Les appréciations au sein du secteur tertiaire diver- gent assez fortement.

Grandes tendances: secteur secondaire vs tertiaire

Solde des chances moins les risques

En foncé: prédominance des chances; en clair: prédominance des risques

Technologie

Société de la connaissance

Mondialisation

Changement de valeurs Démographie

Pénurie des ressources

Prédominance des chances Prédominance des risques Secteur secondaire Secteur tertiaire

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Le solde de toutes les grandes tendances est nettement moins élevé au Tessin qu’en Suisse romande et alémanique. Les PME du Tessin s’inquiètent davantage des effets de la démographie et de la pénurie des ressources. Le vieillissement démogra- phique est déjà plus avancé au Tessin, ce qui pourrait éventuel- lement expliquer cette appréciation critique. Cependant, ni l’évolution conjoncturelle régionale ni la structure économique ne permettent d’expliquer l’attitude face à la pénurie des res- sources. La petite «barrière de rösti» encore présente en 2007 a disparu grâce au changement d’état d’esprit de la Suisse romande face à la mondialisation.

Informations sur le sondage

Lesoldeest calculé comme suit: part des PME (en % du total de toutes les réponses) qui voient plutôt des chances dans une grande tendance, moins la part des PME qui voient plutôt des risques. Les réponses sans avis ne sont pas considérées pour le calcul.

Pour le calcul du solde de toutes les grandes tendances, on additionne toutes les réponses. Les chances l’emportent pour 52 % des PME contre 25 % pour les risques. Les 23 % restants n’ont pas d’avis. Le solde est donc de 52 % - 25 % = 27 %.

Près de 1600 PME ont participé ausondage actuel de Credit Suisse Economic Research. L’enquête a eu lieu en février 2008 par le biais d’un questionnaire. La répartition des réponses représente pratiquement la structure des branches et des régions de la Suisse, avec une légère sur- représentation du secteur secondaire. En 2008, le sondage avait été mené par l’envoi d’un questionnaire, alors qu’en 2007, il a eu lieu sur Internet.

Branches

Biens d’investissement:construction métallique, construction automobile, machines, fabrication d’appareils électriques et d’articles en matières plastiques, mécanique de précision, chimie.

Artisanat, autres industries: production alimentaire, industries du bois et du papier, impression et édition, fabrication de meubles et de bijoux, récupération.

Construction:bâtiment et génie civil, travaux de finition et d’installa- tion.

Commerce, transport:commerce de gros et de détail, automobile, transport de personnes et de marchandises, agences de voyages.

Tourisme, loisirs: organisation d’événements culturels, hôtellerie, restauration.

Santé, social et formation: médecins, thérapeutes, hôpitaux, homes, crèches, écoles.

Services aux entreprises:informatique, conseil, communication, architectes, ingénieurs, immobilier.

Services aux personnes:coiffeurs, instituts de beauté, entreprises de nettoyage, salles de sport.

Banques et assurances: n’ont pas été considérées pour ce sondage.

Répartition des branches du sondage PME 2008

en %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Structure économique Répartition enquête PME

Biens d’investissement Artisanat, autres industries Construction Commerce, transports Tourisme, loisirs Santé, social et formation Services aux entreprises Services aux personnes

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008, OFS

(7)

Résumé des résultats du sondage

Potentiel inutilisé au niveau des collaborateurs et des processus

Thème principal: la société de la connaissance

Les PME sont optimistes à l’égard de la grande tendance de la société de la connaissance. Nous avons voulu savoir comment les entreprises gèrent le thème principal de cette année au quo- tidien.

Les PME ont été questionnées sur la naissance et la gestion de la connaissance. Selon notre enquête, les PME sont visiblement trop modestes. A la question de savoir si elles apportaient des innovations, 30 % ont répondu par: «non, pratiquement jamais».

Seuls deux tiers de toutes les entreprises se disent novatrices.

En outre, dans beaucoup de PME, la naissance de la connais- sance demeure la compétence du chef. L’accent est surtout mis sur l’innovation des produits. Le potentiel des collaborateurs et des innovations dans les processus est globalement sous- estimé.

Selon l’enquête, l’amélioration de la qualité des produits et ser- vices constitue le principal moteur de l’innovation. Il en découle- rait un chiffre d’affaires plus élevé. La concurrence nationale et la pression des coûts occupent, respectivement, la 2e et la 3e position. Seules quelques PME craignent de perdre des clients par manque d’innovation. Deux tiers des PME s’informent en permanence des nouveautés sur le marché. Les PME du sec- teur tertiaire misent davantage sur les améliorations spontanées et créent de manière ciblée des espaces libres pour les idées des collaborateurs. Le secteur secondaire table plutôt sur les services R&D classiques.

Votre entreprise génère-t-elle des innovations?

en %

0% 10% 20% 30% 40% 50%

Oui, régulièrement

Oui, de temps en temps

Non, pratiquement jamais

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

(8)

Progrès technologique

Progrès technologique – fusion des disciplines de recherche

Par progrès technologique,on entend l’ensemble des nou- veautés qui permettent d’augmenter le volume et /ou la qualité des produits et des processus de production tout en maintenant l’emploi des ressources au même niveau ou en le réduisant.

Miniaturisation et accélération

Vous en souvenez-vous encore? En 1992, grâce au réseau Natel-D, le téléphone mobile est devenu monnaie courante dans notre pays. Il en va de même depuis le milieu des années 90 pour les connexions à Internet. Et depuis l’an 2000, les accès à haut débit permettent de surfer à volonté à travers le monde virtuel. Quelques années seulement après leur introduc- tion, ces avancées technologiques et de communication font partie du quotidien de tout un chacun.

C’est grâce aux progrès de l’électronique que ces inventions ont été réalisables. L’électronique a connu une miniaturisation poussée. Il y a 20 ans, le laboratoire IBM présentait pour la première fois une puce de la taille d’un ongle de pouce, laquelle comportait plus d’un million de transistors. Entre-temps, le même nombre de transistors se bousculent dans un espace plus petit que celui nécessaire pour représenter le point d’un i dans ce texte.

Le progrès technologique s’est accéléré et, par conséquent, les nouveautés deviennent de plus en plus vite obsolètes. A titre d’exemple, le cycle de vie d’une machine à écrire mécanique était de l’ordre de 25 ans; pour la machine à écrire électronique il est passé à cinq ans. Le cycle de vie des remplaçants d’aujourd’hui comme les ordinateurs portables, les blackberrys ou les iPhones, est de moins d’un an. Par ailleurs, le progrès technologique ne connaît plus de limites géographiques. Quelques mois seulement suffisent à la concurrence chinoise, par exemple, pour mettre sur le marché mondial une copie moins chère d’un nouveau produit.

Dépassement interdisciplinaire dans le monde des atomes

La miniaturisation atteint des proportions inimaginables. La na - notechnologie pourrait devenir l’un des plus importants moteurs de travail dans le domaine du progrès technologique du XXIe

siècle. Les résultats de recherches dans diverses disciplines comme la physique, la chimie ou la biologie moléculaire ont permis l’avancement dans le monde de ladite nanotechnolo- gie. La fusion de ces disciplines constitue la base pour nombre d’applications futures.

Le stade précoce actuel de la nanotechnologie laisse déjà pré- sager une utilisation importante dans l’industrie, qu’il s’agisse de peintures anti-rayures, de mémoires pour ordinateurs ayant d’énormes capacités de stockage ou encore de médicaments ciblés sur des parties précises du corps. Et pour en rester aux technologies de l’information et de la communication: nos appa- reils mobiles de communication seront encore plus mobiles dès qu’ils seront capables de s’autoalimenter grâce à des cellules photovoltaïques très fines (nano).

La nanotechnologie n’est qu’un exemple pour démontrer com- ment la fusion de différentes disciplines permet à une techno- logie de pénétrer une nouvelle dimension. D’autres sciences fusionneront également à l’avenir. D’ores et déjà, l’électronique fusionne avec l’optique (l’optronique), avec la mécanique au niveau microtechnique (la mécatronique) et avec la biologie (la biotronique). Les percées au niveau de la cartographie des gènes humains et de l’identification du génome humain résul- tent également d’une fusion: celle de l’informatique et du génie génétique.

Un nanomètre équivaut à un milliardième de mètre, soit

à l’équivalent d’une noisette par

rapport à notre planète

(9)

Progrès technologique – Sondage

Le progrès technologique, une chance pour les PME

Le progrès technologique représente-t-il une chance ou un risque pour votre entreprise?

en %

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Grand risque Faible risque Ni l'un, ni l'autre Petite chance Grande chance

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Solde du progrès technologique:

+ 75 %

Aucune autre grande tendance n’est évaluée avec autant d’optimisme que le progrès technologique

Selon le sondage, plus de 80 % (l’année précédente: 62 %) des PME suisses considèrent que le progrès technologique est une chance. Seules six entreprises sur cent estiment que cette grande tendance est un risque. Les 10 % restants (l’année pré- cédente: 14 %) des PME sont neutres. Le total donne 75 % de PME optimistes (l’année précédente: 48 %). Aucune autre tendance n’est accueillie avec autant de confiance. La haute conjoncture semble avoir renforcé cette impression favorable.

L’appréciation optimiste peut être considérée comme un indice que la Suisse présente globalement un bon environnement pour le progrès technologique.

Progrès technologique: branches

Solde des chances moins les risques

En foncé: prédominance des chances; en clair: prédominance des risques

Biens d'investissement

Construction

Artisanat, autres industries

Commerce, transports

Tourisme, loisirs Santé, social, formation

Services aux entreprises Services aux personnes

Prédominance des chances Prédominance des risques

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

L’ensemble des branches est très optimiste

A l’unanimité, toutes les branches évaluent le progrès technolo- gique comme un développement très positif. L’industrie des biens d’investissement se montre la plus optimiste. Dans cette branche, 87 % des sociétés reconnaissent des chances. Les services aux personnes sont les moins optimistes. Mais tout de même, 60 % des entreprises le sont. Les différences entre les autres branches se limitent ainsi à quelques nuances.

Progrès technologique: régions linguistiques

Solde des chances moins les risques, en %

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

+81%

+7 + + 2%%%

+82%

> 60%

< 60%

< 40%

< 20%

< 0%

< –20%

< –40%

La Suisse entière fait confiance au progrès technologique

Le solde du progrès technologique est positif dans l’ensemble des régions linguistiques, même si en Suisse alémanique il est légèrement en dessous de la moyenne. Un peu plus sceptiques par rapport aux autres grandes tendances, les PME du Tessin reconnaissent le plus de chances dans le progrès technolo- gique.

(10)

Changement de valeurs

Changement de valeurs – priorité à l’individualisation

Lechangement de valeursdécrit l’évolution des normes indi- viduelles, des normes de la société, et des valeurs.

Consommateurs individuels et collaborateurs

Des lignes de produits comme M-Budget, Prix Garantie, Sélec- tion ou Fine Food témoignent de l’évolution de notre comporte- ment de consommateur. Elles se sont répandues à la vitesse

«grand V» car elles ont tapé dans l’œil du consommateur mo - derne, qui adopte un comportement hybride: il désire le luxe tout en faisant attention au budget. Le consommateur hybride, qui en rentrant chez lui avec son Audi de luxe s’arrête chez Aldi pour faire de bonnes affaires, est devenu le symbole de notre con- sommation. La chasse aux bonnes affaires est devenue mon - naie courante, comme le montre le chiffre d’affaires croissant des magasins discount. En même temps, le luxe reste très de - mandé, en particulier en période de haute conjoncture.

L’individualisation de la demande se reflète à travers une aug- mentation du nombre de produits et services proposés, non seulement au supermarché, mais également chez les opéra- teurs téléphoniques, les coiffeurs ou encore en matière de for- mation professionnelle.

L’individualisation se manifeste aussi dans le monde du travail.

La fidélité des employés à leur entreprise n’est plus du tout ce qu’elle était du temps de nos grands-parents ou parents.

Le taux de fluctuation est bien plus élevé qu’avant, même si la conjoncture engendre régulièrement des variations. Chaque année, près de 300 000 personnes actives changent de poste.

La moitié d’entre elles quittent leur domaine d’origine.

Les structures familiales ont également changé. La famille nom breuse classique laisse de plus en plus place aux couples biactifs, aux ménages monoparentaux ou aux familles recompo- sées. Le taux d’activité féminin a légèrement augmenté, surtout dans le temps partiel. Les crèches, les mamans de jour et les pères assument une plus grande part de la garde des enfants.

Une individualisation également à l’avenir

La diversification des produits et services va continuer à aug- menter. L’individualisation est presque illimitée. D’ores et déjà visible, le développement vers des produits «plus simples» et régionaux mène à un élargissement de l’assortiment, voire à de nouveaux concepts de magasin.

Le monde du travail dans la future société de la connaissance devient un mélange de missions auprès de différents employeurs, de formations continues et de demandes plus importantes en temps de loisirs. Le «travailleur intellectuel» de l’avenir travaillera davantage en freelance ou à la demande. Les emplois fixes, qui dominent encore aujourd’hui le marché, perdront en impor- tance.

Travail et loisirs fusionnent de plus en plus. Terrain fertile de cette fusion: le progrès technologique. Grâce à des outils de communication mobiles, la personne active moderne reste attei- gnable pour son entreprise même pendant ses loisirs. Le pro- grès technologique a également des effets sur l’individualisation des structures familiales. Exemple: les progrès dans le domaine de la médecine de procréation, ainsi que l’amélioration de son acceptation, permettent une planification très précise de la famille dans l’avenir. Les possibilités d’une planification indivi- duelle de la vie ne cessent de croître, mais en même temps, le désir de sécurité et de retrouver des valeurs traditionnelles se renforce aussi.

La société de la connaissance et

le progrès technologique constituent

le terrain fertile de l’individualisation

(11)

Changement de valeurs – Sondage

Le changement de valeurs source de créneaux pour les PME

Le changement de valeurs représente-t-il une chance ou un risque pour votre entreprise?

en %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

Grand risque Faible risque Ni l'un, ni l'autre Petite chance Grande chance

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Solde du changement de valeurs:

+ 22 %

Le changement de valeurs représente plus de chances que de risques

Le sondage montre que 22 % des PME estiment que cette tendance est une chance (l’année précédente: 24 %). Près d’une entreprise sur deux évalue cette tendance de fond avec optimisme. Près d’un quart considère que le changement de valeurs est un risque. Pour près d’un tiers, l’évolution des normes individuelles et de la société ainsi que des valeurs ne représentent pour l’entreprise ni une chance ni un risque. Beau- coup de PME sont donc incertaines à l’égard de cette grande tendance aux multiples facettes.

Changement de valeurs: branches

Solde des chances moins les risques

En foncé: prédominance des chances; en clair: prédominance des risques

Biens d'investissement

Construction

Artisanat, autres industries

Commerce, transports

Tourisme, loisirs Santé, social, formation

Services aux entreprises Services aux personnes

Prédominance des chances Prédominance des risques

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Pour l’ensemble des branches, les chances prédominent Toutes les branches sont d’avis que le changement de valeurs est une chance. Seule l’ampleur de l’optimisme varie. Dans l’ensemble des services, les chances prédominent clairement.

Pour les services aux personnes et la santé, le social et la for- mation, le total des PME optimistes atteint même presque 50 %.

Dans le tourisme, les loisirs ainsi que les services aux entre- prises, cette valeur atteint un tiers et dans le commerce et le transport, un cinquième. En revanche, les branches du secteur secondaire sont certaines d’être également confrontées à des risques. Pour les biens d’investissement, l’artisanat et les autres industries, ainsi que pour la construction, le solde des optimistes atteint moins de 10 %.

Les chances de la multiplicité

La croissance de la division du travail permet aux services, aux personnes, à la santé, au social et à la formation de profiter de divers nouveaux champs d’activité dans la société et dans la famille. La multiplicité croissante de la demande permet princi- palement aux PME proches des clients d’accéder à de nou- veaux domaines d’activité. L’appréciation positive du tourisme et des loisirs paraît logique: depuis les vacances en pleine nature jusqu’aux séjours wellness de luxe, la demande de loisirs génère diverses possibilités de gains dans des niches lucratives.

Changement de valeurs: régions linguistiques

Solde des chances moins les risques, en %

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

+22%

+25%%%

+4 + + %%%

> 60%

< 60%

< 40%

< 20%

< 0%

< –20%

< –40%

Les Tessinois plus critiques face au changement de valeurs

Le solde des appréciations est positif dans toutes les régions linguistiques. Au Tessin, cependant, il est nettement en dessous de la moyenne suisse. Le changement de valeurs est un phé- nomène multiple. Les raisons de l’appréciation divergente des entreprises tessinoises peuvent donc être diverses. Ni la struc- ture économique ni l’évolution conjoncturelle régionale ne per- mettent d’expliquer avec pertinence cette divergence. Cepen- dant, la moyenne d’âge un peu plus élevée de la population pourrait jouer un rôle.

(12)

Mondialisation

Mondialisation – division du travail, conteneurs et Internet

Par mondialisation, on entend l’imbrication internationale crois- sante de l’économie, de la politique, de la culture, de l’environ- nement et de la communication, soit de presque tous les domaines de notre existence.

Le conteneur: un catalyseur pour la mondialisation dans le commerce des marchandises

Le conteneur a révolutionné le commerce mondial des mar- chandises. On peut dire que ces boîtes en tôle d’acier sont devenues l’emballage de la mondialisation. Sans conteneurs, nos T-shirts seraient bien plus chers. Seul ce système de char- gement et de transport bien pensé a permis une marginalisation des coûts de transport. Pour un importateur de T-shirts de Chine, les frais de transport par unité ne sont que de 2 cen- times. Le conteneur permet donc une répartition efficace du travail à l’échelle internationale.

La «success story» des conteneurs à démarré il y a cinquante ans. Au milieu des années 50, seuls 58 conteneurs étaient en route. Depuis, 15 millions de conteneurs sillonnent chaque année le monde entier sur 200 millions de trajets. Les statisti- ques des ports de conteneurs montrent l’importance de la Chine dans le commerce mondial: sur les 25 plus grands ports du monde, seize se situent en Asie, dont sept en Chine. Chaque seconde, un conteneur plein quitte l’Empire du Milieu.

Depuis toujours, la Suisse participe au commerce mondial et à sa dynamique de croissance. Tout le monde veut du «Made in Switzerland». Aujourd’hui, plus d’un franc sur deux se gagne à l’étranger. Les débouchés ne sont pas les seuls à se déve- lopper. Les importations et donc la pression de la concurrence ont elles aussi augmenté. L’évolution des prix de ces dernières années, même si elle ne met pas en cause le pouvoir d’achat, est due à cette forte pression de la concurrence. Pour beaucoup d’entreprises, il en découle un combat existentiel.

Augmentation prévue de la division globale du travail dans le secteur des services

Le volume mondial du commerce des marchandises augmen- tera aussi à l’avenir. Mais c’est la mondialisation des services qui va de plus en plus caractériser le futur. Les services sont de moins en moins liés à la géolocalisation. Il y a 10 ans encore, en

faisant la queue au guichet de la poste, qui aurait cru qu’un jour nous pourrions effectuer nos paiements confortablement sur Internet dans le monde entier 24 heures sur 24? Ou encore que nos téléphones portables ne connaîtraient plus de limites géo- graphiques?

Les progrès dans les technologies de l’information et de la com- munication (TIC) constituent la base de la mondialisation des services. Seuls des moyens de communication sûrs et fiables permettent un détachement géographique des prestations de services. Mais la mondialisation des services ne peut démarrer pleinement qu’avec le développement de la formation et la sta- bilité dans de vastes portions du monde. Par ailleurs, les mar- chés des services continuent à être libéralisés, et ce n’est qu’à travers cette libéralisation qu’une répartition efficace de la chaîne de création de valeur devient possible.

L’optimisation mondiale de la répartition du travail concernant les services n’en est encore qu’à ses débuts, mais le potentiel est élevé. Des avocats indiens qui réalisent de gros contrats pour des cabinets d’avocats occidentaux, ou l’aéroport de Zurich qui non seulement exploite, mais encore commande à distance celui de Bangalore en Inde: voici quelques exemples de ce que l’avenir nous réserve.

Mouvements des conteneurs dans les ports

En millions de conteneurs de 20 pieds

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500

1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Source: Hafen Hamburg Marketing e.V.

(13)

Mondialisation – Sondage

Les PME reconnaissent les chances de la mondialisation

La mondialisation représente-t-elle une chance ou un risque pour votre entreprise?

en %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Grand risque Faible risque Ni l'un, ni l'autre Petite chance Grande chance

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Solde de la mondialisation: +16 %

Les chances de la mondialisation

Cette année, notre sondagerévèle que la mondialisation est surtout considérée comme une chance. Le solde est optimiste de 16 %. Ce résultat contraste avec celui de l’an passé, qui avait montré que la mondialisation était encore considérée comme un risque (solde 2007: -12 %). La conjoncture favorable et le fait que le personnel qualifié n’a pu être recruté qu’à l’étranger en raison de la pénurie sur le marché du travail suisse ont certaine- ment été les raisons de ce changement.

Toutes les branches sont optimistes, sauf la construction

Les chances prédominent pour toutes les branches, sauf pour la construction. Que l’on soit exportateur ou ciblé sur le marché national, on est optimiste. Les services aux entreprises sont les plus optimistes. Cette branche axée sur le marché national ne profite qu’indirectement – à travers ses commanditaires – de la conjoncture florissante des dernières années. Le gros potentiel de recrutement à l’étranger est cependant volontiers exploité pour combler la pénurie de main-d’œuvre. En revanche, les biens d’investissement participent directement au boom mon- dial des investissements, d’où une appréciation optimiste. Pour le tourisme et les loisirs, les relations avec l’étranger vont éga- lement bon train. Le faible taux de change, la conjoncture favo- rable et le beau temps ont fait grimper les nuitées hôtelières étrangères.

Optimisme limité dans le commerce et les transports Les branches du commerce et des transports ressentent la pression de la concurrence internationale à travers l’arrivée de nouveaux concurrents, p. ex. dans le commerce de détail (Aldi et Lidl). En même temps, cette branche à bas salaires a besoin d’un grand réservoir de main-d’œuvre. Globalement les opti-

Mondialisation: branches

Solde des chances moins les risques

En foncé: prédominance des chances; en clair: prédominance des risques

Biens d'investissement

Construction

Artisanat, autres industries

Commerce, transports Tourisme, loisirs

Santé, social, formation Services aux entreprises

Services aux personnes

Prédominance des chances Prédominance des risques

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Dans la construction, la mondialisation constitue globalement un risque. Pour la majorité des PME de cette branche axée sur le marché national, c’est la pression de la concurrence accrue exercée par les fournisseurs étrangers qui prédomine. Les chan ces qu’offre un marché du travail plus étendu sont consi- dérées comme moins importantes. Elles constituent plus un avantage au niveau de la planification qu’au niveau de l’exécu- tion.

Mondialisation: régions linguistiques

Solde des chances moins les risques, en %

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

+9%

+19%%%

+3 + + %%%

> 10%

5–10%

0–5%

Petite «barrière de rösti»

Par rapport à leurs concurrents de Suisse alémanique, les PME de Suisse romande et du Tessin voient nettement moins de chances dans la mondialisation. En Suisse romande, il existe de toute évidence un fossé entre l’esprit d’ouverture en matière de politique extérieure affiché par les médias et reflété par les votes populaires, et le résultat des appréciations des PME. Cepen- dant, par rapport au sondage de l’année passée, l’avis concer- nant la mondialisation s’est particulièrement amélioré en Suisse romande.

(14)

Démographie

Démographie – une pyramide des âges quasiment inversée

On parle de vieillissement démographiquelorsque, dans la population, la proportion de personnes d’un certain âge (65 ans et plus) augmente. Les causes en sont la dénatalité, l’allonge- ment de l’espérance de vie et – selon les régions – l’émigration des jeunes.

Baby-boom et effets de la pilule

Pendant la seconde moitié du XXesiècle, la Suisse aussi a été confrontée à deux phénomènes démographiques inexistants jusqu’alors: le baby-boom et les effets de la pilule. Après la Seconde Guerre mondiale, le taux de natalité a fortement aug- menté. Ensuite, il s’est écroulé au début des années 70 pour finalement stagner à un bas niveau. S’y ajoute le fait que depuis le siècle dernier, nous bénéficions pour ainsi dire d’une seconde vie: en moyenne, notre espérance de vie est aujourd’hui deux fois plus longue que celle de nos arrière-grands-parents. Ces écarts démographiques ont des répercussions sur la consom- mation et sur le marché du travail.

Ces dernières années, le vieillissement de la population a de plus en plus affecté le comportement du consommateur. Même le marketing, qui pendant longtemps avait pour groupe cible les jeunes, les dynamiques et les sportifs, s’est de plus en plus intéressé à une clientèle plus âgée.

Sur le marché du travail, le vieillissement est d’actualité depuis bien des années déjà. De nombreuses restructurations se sont faites sur le dos des travailleurs âgés au cours des dix dernières années. On leur attribuait bien souvent une mauvaise image:

lents, pas flexibles, et surtout «plus chers». Les entreprises ont mis du temps à prendre conscience de la grande perte d’expé- rience.

«Baby-boomers» et assèchement du marché du travail La pyramide des âges est bientôt inversée. Les seniors devien- nent le groupe de clients dominant et le marché du travail tarit.

Dans un peu plus de dix ans, les «baby-boomers» partiront à la retraite et deviendront la «génération dorée». Les futurs seniors sont en moyenne – grâce à la croissance générale du niveau de vie, aux héritages et à la structure de la prévoyance vieillesse – une clientèle disposant d’un fort pouvoir d’achat. Mais le plus grand démultiplicateur est la masse: le nombre de seniors devrait

en effet presque doubler au cours des trente prochaines années pour atteindre presque deux millions de personnes. Le départ à la retraite des baby-boomers aura à l’avenir pour conséquence une pénurie de main-d’œuvre. L’Office fédéral de la statistique prévoit dans un peu plus de dix ans une décroissance des per- sonnes actives. La pénurie actuelle, due à la conjoncture, en fournit déjà un avant-goût. De nombreux postes ne peuvent pas être pourvus. Sans puiser dans le réservoir de la main-d’œuvre féminine, dans celui des immigrants et des personnes âgées, l’expansion économique sera freinée à l’avenir. Non seulement les travailleurs, mais également les entreprises partent à la re- traite. Selon notre sondage de l’année dernière, pour près de deux tiers des PME, le règlement de la succession sera à l’ordre du jour dans les dix prochaines années.

Par ailleurs, les systèmes de prévoyance vieillesse seront mis sous pression: alors qu’aujourd’hui on compte quatre personnes actives pour une personne à la retraite, dans trente ans, on n’en comptera plus que deux. Un taux d’activité élevé ainsi qu’un prolongement de la durée moyenne de la vie active s’imposent pour assurer la pérennité du système de prévoyance.

Pyramide des âges en Suisse

Variation de la population par classe d’âge 2007/2037

1.0% 0.5% 0.0% 0.5% 1.0%

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

2037 2007

Hommes Femmes

Source: Credit Suisse Economic Research, OFS

(15)

Démographie – Sondage

Avis partagé des PME à l’égard de la démographie

La démographie représente-t-elle une chance ou un risque pour votre entreprise?

en %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Grand risque Faible risque Ni l'un, ni l'autre Petite chance Grande chance

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Solde démographie: + 3 %

Légère majorité des PME optimistes

Selon le sondage, les PME sont partagées en ce qui concerne l’évolution démographique. En gros, un tiers pense que le vieillissement de la population est une chance, un tiers, un risque, et un bon quart voit dans cette évolution ni l’un, ni l’autre.

Au final, il y a un excédent de 3 % en faveur des chances (l’année précédente: + 5 %).

Démographie: branches

Solde des chances moins les risques

En foncé: prédominance des chances; en clair: prédominance des risques

Biens d'investissement

Construction

Artisanat, autres industries

Commerce, transports

Tourisme, loisirs Santé, social, formation

Services aux entreprises Services aux personnes

Prédominance des chances Prédominance des risques

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Les prestataires de services, optimistes à l’égard du vieillissement …

Les branches des services reconnaissent dans le vieillissement plutôt des chances. La santé, l’activité sociale, et la formation sont même très optimistes à l’égard de cette évolution démo- graphique, parce que ce sont eux qui bénéficient très directe- ment du marché potentiel représenté par le vieillissement de la population, même si les dépenses pour la santé ont tendance à

meilleure santé, en meilleure forme et plus aisée que les géné- rations précédentes. Ceci a pour conséquence une demande plus importante dans les hôtels, les restaurants, la culture et les loisirs.

… mais pas à niveau égal chez tout le monde

Le commerce, les transports et les services aux personnes n’évaluent l’évolution démographique que de manière légère- ment positive. L’appréciation du secteur des services aux per- sonnes est étonnante, puisque de nouveaux marchés avec des offres dédiées aux personnes âgées s’ouvrent à eux.

Construction et industrie plutôt sceptiques

L’artisanat et l’industrie voient également des chances dans le vieillissement de la société, mais mineures. Le secteur secon- daire voit cette évolution d’un œil bien plus critique. La construc- tion et le secteur des biens d’investissement reconnaissent en majorité un risque dans le vieillissement démographique. Celui- ci est probablement lié aux difficultés croissantes rencontrées lors du recrutement de personnel expérimenté. Par ailleurs, ces deux branches ne peuvent pas s’attendre à des impulsions notables de demandes liées au vieillissement démographique, comme c’est par exemple le cas dans le secteur du tourisme et des loisirs.

Démographie: régions linguistiques

Solde des chances moins les risques, en %

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

+6%%%

+9%

–2 –2 –28%8%8%8%8%8%%%%%%

> 60%

< 60%

< 40%

< 20%

< 0%

< –20%

< –40%

«Barrière de polenta» démographique

Seul le Tessin est sceptique quant à la croissance de la propor- tion des personnes âgées dans la société. Le vieillissement de la société est déjà plus avancé dans cette région que dans le reste de la Suisse. C’est peut-être la raison de cette importante différence.

(16)

Pénurie des ressources

Pénurie des ressources – efficacité énergétique contre appétit pour les matières premières

Unepénurie des ressources surgit quand il y a surexploitation des ressources naturelles non renouvelables.

La voiture comme image de notre consommation de ressources

En 1990, un réservoir rempli pour 100 francs (corrigé de l’infla- tion) suffisait à un automobiliste pour faire le trajet entre Berne et Amsterdam (840 km) avec son véhicule neuf. Aujourd’hui, en remplissant pour le même montant son réservoir avant le départ, il sera contraint de s’arrêter avec sa voiture plus moderne à Utrecht pour faire le plein au bout de seulement 770 km. La diminution du trajet de près de 10 % en presque 20 ans est le résultat de l’interaction d’une consommation de carburant en baisse et du besoin croissant en sécurité et en confort. A cela s’ajoute surtout la récente augmentation du prix du carburant.

Cette dernière est la cause de la diminution de plus d’un quart du trajet qu’on peut parcourir pour 100 francs. La demande globale en pétrole brut, dont est issu le carburant, a tellement augmenté qu’une hausse des prix s’en est suivie. La progres- sion du prix du pétrole brut à son tour, associée à une augmen- tation des impôts sur les carburants, a fait flamber les prix réels de presque 30 % aux colonnes d’essence en Suisse.

Depuis 1990, la consommation de carburant d’une voiture moyenne a diminué de 16 %. Grâce au progrès technologique, lors de son voyage pour Amsterdam, l’automobiliste effectue le trajet entre Berne et la frontière suisse pour ainsi dire gratuite- ment.

En réalité, le progrès technologique a été encore plus important.

Cependant, les exigences en matière de confort et de sécurité (vitres électriques, ABS, etc.) ont considérablement augmenté le poids des voitures, ce qui a eu pour conséquence une perte partielle des gains en efficacité. Si aujourd’hui les voitures avaient le même poids qu’à l’époque, notre automobiliste pour- rait non seulement atteindre Amsterdam avec son plein à 100 francs, mais également encore parcourir la moitié du chemin de retour pour Berne.

Cette évolution illustre bien notre rapport aux ressources. La demande en pétrole – ressource rare – a globalement aug- menté. Le prix grimpe, incitant au progrès technologique. Une partie des gains en efficacité est réutilisée en faveur des besoins complémentaires.

Délocalisation du besoin en énergie

L’utilisation des ressources s’accroîtra et se délocalisera plus vers l’Est. La demande chinoise en pétrole brut est particulière- ment élevée. La Chine est déjà le deuxième consommateur de pétrole brut du monde. Et la consommation des Chinois devrait doubler dans les 20 ans à venir.

En Suisse, la consommation en ressources continue à se délo- caliser du secteur industriel vers celui des services. Pour ce dernier, c’est plus l’électricité que le pétrole brut qui est le fac- teur crucial. Une recherche Google consomme autant d’électri- cité qu’une lampe économique allumée pendant une heure.

Même un avatar dans «Second Life» consomme plus d’électri- cité qu’un Brésilien moyen.

La consommation en énergie de la société de la connaissance va croître. Le dédoublement de la consommation d’électricité d’Internet entre 2000 et 2005 donne un avant-goût de l’évolu- tion future, car la croissance d’Internet est rapide. Le portail vidéo YouTube à lui seul génère aujourd’hui plus de transferts de données que l’ensemble d’Internet il y a deux ans.

Mais on ne peut simplement extrapoler la consommation en res- sources, car une demande croissante de cette ressource rare continuera à engendrer une hausse de prix. A son tour, celle-ci incitera à économiser de l’énergie, à progresser technologique- ment ou à investir dans des sources d’énergies alternatives.

Un avatar «Second Life» consomme

plus d’électricité qu’un Brésilien moyen

(17)

Pénurie des ressources – Sondage

La pénurie des ressources inquiète les PME

La pénurie des ressources représente-t-elle une chance ou un risque pour votre entreprise?

en %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Grand risque Faible risque Ni l'un, ni l'autre Petite chance Grande chance

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Solde de la pénurie des ressources:

–16 %

La pénurie des ressources est dans la majorité des cas considérée comme un risque

Selon le sondage, la pénurie des ressources est, d’après le solde de –16 % (l’année précédente: – 8 %), considérée comme un risque par les PME. Près d’une PME sur deux évalue cette tendance de fond comme un risque. Seules trois PME sur dix estiment que la pénurie des ressources est une chance.

En 2008, les PME voient encore plus de risques

L’appréciation de cette année perd 8 % en optimisme par rap- port à l’année passée. C’est certainement l’évolution des prix des matières premières qui est en cause dans cette déprécia- tion. Depuis le sondage de l’an dernier, le prix du pétrole a encore augmenté de 60 %. En même temps, de plus en plus de voix s’élèvent en Suisse pour mettre en garde contre une pénurie d’électricité sur le moyen terme.

Pénurie des ressources: branches

Solde des chances moins les risques

En foncé: prédominance des chances; en clair: prédominance des risques

Biens d'investissement

Construction

Artisanat, autres industries

Commerce, transports

Tourisme, loisirs Santé, social, formation

Services aux entreprises Services aux personnes

Prédominance des chances Prédominance des risques

Risques prédominent pour l’ensemble des branches Toutes les branches estiment que la pénurie des ressources est un risque. Seul le niveau d’inquiétude varie. Tandis que, pour les branches du tourisme, des loisirs, du commerce et des trans- ports, des services aux personnes, des biens d’investissement, de la santé, du social et de la formation, les risques prédominent nettement, l’artisanat et les autres industries, la construction et les services aux entreprises y voient également des chances.

Quelques branches reconnaissent des chances

Dans la construction et les services aux entreprises, il y a quasi- égalité entre les réponses positives et négatives. Le total est tout juste négatif. Les investissements dans l’assainissement des bâtiments représentent un potentiel pour la construction, chargée d’effectuer les travaux. Mais la construction consomme également du pétrole et de l’électricité. Elle est donc négative- ment touchée par les prix élevés de l’énergie. Le fait que les architectes, les ingénieurs et les sociétés de conseil sont davan- tage actifs dans le secteur de l’efficacité énergétique et de la durabilité explique, en partie, le nombre élevé de réponses posi- tives données par la branche des services aux entreprises.

Pénurie des ressources: Régions linguistiques

Solde des chances moins les risques, en %

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

–20%%

–13%%%

–4 –– 1%%%

> 60%

< 60%

< 40%

< 20%

< 0%

< -20%

< -40%

La pénurie des ressources inquiète la Suisse entière Dans toutes les régions linguistiques, le solde de la grande ten- dance pénurie des ressources est négatif, les Tessinois étant plus pessimistes que la moyenne. Cependant, ni l’évolution conjoncturelle ni la structure économique de cette région ne permettent d’expliquer ce résultat. La répartition des branches, légèrement divergente au niveau de l’échantillonnage, ne fournit pas plus d’explications. Car au Tessin, ce sont autant les bran- ches du secteur secondaire que celles du secteur tertiaire qui sont plus pessimistes qu’ailleurs en Suisse.

(18)

Société de la connaissance

Thème principal: la société de la connaissance – facteur de production «savoir»

Dans la société de la connaissance, le savoir, son acquisition et son utilisation efficace deviennent le fondement de la com- munauté économique et sociale.

Tertiarisation de l’économie suisse

Il y a 200 ans, la plupart des personnes actives vivaient de l’agri- culture. Les hommes récoltaient ce qu’ils semaient. Il y a 100 ans, on travaillait dans des usines. Depuis 40 ans, l’accent n’est plus mis sur le produit, mais sur le service. La majeure partie des personnes actives fournit, depuis, une part toujours croissante de services.

Dans une Suisse pauvre en matières premières, la valeur de la connaissance a été détectée précocement. Selon l’enquête PISA, le système éducatif suisse fait – malgré quelques mauvais points dans certaines matières – partie des meilleurs. Grâce au système éducatif dual, la Suisse dispose d’un avantage géogra- phique pour ce qui est du «On the Job Training». Pour un pays aux prix élevés comme l’est la Suisse, la connaissance est LA clé du succès face à la concurrence internationale.

L’expansion d’Internet a engendré un flux croissant de données.

La recherche du mot «savoir» dans Google par exemple donne plus de 100 millions de réponses. Un travailleur qui consacrerait chaque seconde de son temps à saisir les informations d’une seule réponse en aurait pour plus de 20 ans de travail. Seule- ment, les informations récoltées devraient tout d’abord être comprises et rendues utilisables. Ce n’est que de cette façon que la connaissance naît.

Dans le futur, services et industrie fusionneront

La Suisse devient un centre de prestations de services de la mondialisation. La connaissance deviendra le facteur de pro- duction central, aussi bien pour l’industrie que pour les branches des services. Un nombre croissant de salariés gagne sa vie en trouvant des solutions à des problèmes, en concevant des pro- duits et en développant des innovations et des stratégies.

Les secteurs secondaire et tertiaire vont peu à peu fusionner.

D’une part, la part des services dans l’industrie augmente. La prestation de services est quasiment intégrée au produit. Plus de la moitié des dépenses pour la fabrication de machines-outils sont liées aux recherches, au développement, au marketing ou à la formation et au conseil. D’un autre côté, la «part industrielle»

augmente dans le secteur des services. Les processus sont standardisés et automatisés.

Quasiment chaque travailleur devient de plus en plus un «pres- tataire de connaissances». La formation continue gagne en importance tandis que la formation initiale en perd. Cette der- nière a pour seul but de valider le ticket d’entrée pour le marché du travail. Une fois dans le monde du travail, notre chemin sera davantage fait de combinaisons de missions auprès de diffé- rents employeurs et de phases de formation et d’orientation.

Personnes actives par secteurs dans le canton de Zurich de 1800 à 2005

en %

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1800 1820 1840 1860 1880 1900 1920 1941 1960 1980 2005 Primaire Secondaire Tertiaire

Source: OFS, Office cantonal de la statistique de Zurich

(19)

Société de la connaissance – Sondage

Les PME optimistes à l’égard de la société de la connaissance

La société de la connaissance représente-t-elle une chance ou un risque pour votre entreprise?

en %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

Grand risque Faible risque Ni l'un, ni l'autre Petite chance Grande chance

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Société de la connaissance: + 61%

Les PME reconnaissent le savoir comme une chance Selon lesondage, deux PME sur trois estiment que la société de la connaissance est une chance. Seules six PME sur 100 voient un risque dans cette grande tendance. Le solde de toutes les réponses est de 61% (l’année précédente: 63 %). Seul le progrès technologique devance la société de la connaissance.

Unanimement, toutes les branches sont optimistes Toutes les branches évaluent de manière très optimiste la société de la connaissance. Les différences entre elles sont des nuances. La santé, le social et la formation, suivies par les ser- vices aux entreprises, sont les plus optimistes. La construction est la moins optimiste. Mais même dans cette branche, près de 55 % des entreprises sont optimistes (l’année précédente:

+ 71%).

Société de la connaissance: branches

Solde des chances moins les risques

En foncé: prédominance des chances; en clair: prédominance des risques

Biens d'investissement

Construction

Artisanat, autres industries

Commerce, transports

Tourisme, loisirs Santé, social, formation

Services aux entreprises Services aux personnes

Prédominance des chances Prédominance des risques

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

De même que pour les branches, les régions se différencient de manière insignifiante pour ce qui est de l’évaluation de cette mégatendance. Les trois régions linguistiques sont très opti- mistes quant au développement de la société de la connais- sance.

La pénurie actuelle sur le marché du travail freine la croissance des PME suisses. Selon notre enquête, 84 % des PME déclarent avoir actuelle- ment des difficultés à trouver dans un délai raisonnable du personnel qualifié pour occuper un poste vacant. Près de la moitié estime cette difficulté comme très importante.

Toutes les branches ont des difficultés pour trouver du personnel qua- lifié. Seule l’importance de cette difficulté distingue les branches. Ainsi, près de la moitié des entreprises de construction définissent les obsta- cles liés au recrutement comme très importants, tandis que ce n’est le cas que pour à peine un quart des entreprises de la branche de la santé, du social et de la formation.

Difficulté à trouver du personnel qualifié

en %

0 10 20 30 40 50 60 70

Construction Services aux entreprises Biens d’investissement Commerce et transports Total Services aux personnes Artisanat, autres industries Tourisme, loisirs Santé, social et formation très difficile plutôt difficile facile pas de réponse

Source: Credit Suisse Economic Research, Enquête PME 2008

Situation actuelle du marché du travail et de la société de la connaissance

L’évolution vers la société de la connaissance est le thème prin- cipal de l’enquête PME de cette année. Dans les pages sui- vantes, l’accent sera mis sur deux aspects: lanaissance de la connaissance et la gestion de la connaissance. Pour cela, nous allons quitter la vue d’ensemble macroéconomique et con- sidé rer la société de la connaissance du point de vue de l’entre- prise.

Références

Documents relatifs

Puis, si l’électro cardio- gramme per- et/ ou post critique ainsi que le dosage de 2 troponines prélevées à 6 heures d’intervalle sont normaux, et s’il n’existe pas

Arnaud de Sury, Consul Général de France à Casablanca, a, pour sa part, salué les avancées réalisées au Maroc, ces der- nières années, dans le domaine de la Médiation : «

La réception par UBIFRANCE de l'engagement de participation dûment complété et signé, ainsi que l'encaissement par UBIFRANCE au plus tard le 13 novembre 2006 des sommes cor-

Au Québec seulement, les PME de certains secteurs d’activités n’ont pas accès au taux inférieur d’impôt des profits pour PME lorsqu’elles rémunèrent moins de 5 500 heures

Les activités humaines actuelles ou passées ont modifié les milieux : sites et sols pollués par les activités industrielles, pesticides dans les eaux souterraines, émissions

Nous avons beaucoup admiré le sang-froid de la bonne ménagère qui, voyant notre répugnance à dé- jeûner dans ce trou infect qu'elle appelle sa cuisine, nous a fait grimper par

Tout le contraire d’un imposteur machiavélique comme Macron, qui ne travaille que pour sa réélection et pour la sphère mondialiste, dans le plus grand mépris du peuple français..

solution /j,z de l'4quation aux differences finies h laquelle s'applique les r4sultats du precedent ehapitre.. Sur la reprdsentation des solutions d'une