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El Kala : sept marins secourus après le naufrage d un sardinierp. 10. Le Quotidien. DJERAD Un meilleur débit internet, une priorité

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DIMANCHE 14 MARS 2021 - 30 RAJAB 1442 - N° 8002 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166

Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN

El Kala : sept marins secourus

après le naufrage d’un sardinier

P. 10

Il est insensé d'imaginer un changement démocratique sans l'Armée

SAMIR BOUAKOUIR DU FFS À SPUTNIK

P. 4

Un meilleur

débit internet, une priorité

DJERAD

Lire l'article de Abdelkrim Zerzouri page 3

FONCIER INDUSTRIEL

Mettre un terme à la spéculation

Lire l'article de El-Houari Dilmi page 2

FOOTBALL - LIGUE 1

Le MCO rate la marche, l'ASO s'enfonce

Lire l'article de M. Benboua page 15 ORAN

Sit-in des jeunes chômeurs devant l'ANEM d'Arzew

Lire l'article de D. B. page 13

TRANSPORT AÉRIEN

Une nouvelle compagnie pour relier la France à l'Algérie

Lire l'article de Houari Barti page 4

Ph.: APS

Ph.: Rachid K.

(2)

E V E N E M E N T

02

Le Quotidien d'Oran Dimanche 14 mars 2021

Président Directeur Général

Directeur de la Publication

Mohamed Abdou BENABBOU

INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com E-mail : infos@lequotidien-oran.com

publicite@lequotidien-oran.com admin@lequotidien-oran.com lequotidiendoran@yahoo.fr

Diffusion : Ouest et Centre : SDPO - Est: SO.DI. PRESSE Imp. : Oran : imprimerie

«Le Quotidien d'Oran»

Alger : imprimerie «Le Quotidien d'Oran»

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Direction - Administration Rédaction centrale

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Le Quotidien

D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN Edition Nationale d'Information

Editée par la SPA ORAN - PRESSE au Capital de 195.923.000,00 DA

N

e serait-il pas meilleur de ti rer définitive

ment un trait sur cet espoir vain de pouvoir infléchir les positions irrétractables des Algériens relativement à leur refus catégorique d’adhérer aux dons d’organes après la mort encéphalique ? On aura tout fait pour encoura- ger le prélèvement d’organes sur des donneurs en état de mort encéphalique pour répondre à la demande des patients en attente de greffe ou de transplantation, mais le résultat n’est pas du tout encourageant.

Depuis des années qu’ont tente vainement de mettre en pratique cette méthode, et on conti- nue encore à sonder cette piste totalement im- praticable, en croyant qu’il ne manque que la sensibilisation des citoyens pour arriver à quel- que chose de différend et avoir à disposition une banque d’organes prélevés sur des morts encéphaliques. Pourtant, on devrait savoir qu’il s’agit plutôt d’une croyance dure comme fer que le mort n’est mort qu’après l’avoir mis sous ter- re. Tant que le patient est entre les mains des médecins, il y a espoir de le sauver. Et, gare aux médecins entre les mains desquels le patient perdrait sa vie. Ils risquent la vindicte des pro- ches qui leur reprocheraient de ne pas avoir fait assez pour le maintenir en vie. Alors, de là à venir leur dire que leur proche est en état de mort encéphalique et leur demander l’autorisa- tion de prélever des organes encore vivants sur son corps, c’est l’équivalent d’un blasphème dans les oreilles des concernés.

Difficile pour eux de faire la différence entre

Abdelkrim Zerzouri

La greffe de l’espoir

la mort encéphalique et la mort tout court. Et puis, même pour des gens ins- truits la question de la probité du diagnostic se poserait avec acuité. Ce n’est pas chose aisée que d’établir un tel diagnostic, qui nécessite des examens approfondis, du matériel ultra-perfec- tionné et un savoir-faire indiscutable, continuant dans ce contexte à faire débat y compris dans des pays très à la pointe de la technologie et la médecine. La pratique est uniquement facili- tée, dans ces pays développés, par le fait que les citoyens viennent volontairement, de leur vivant, s’inscrire comme donneur d’organes en cas de mort encéphalique. Chez nous, la mise en adéquation de la législation à travers la promulgation de loi sanitaire (2018) pré- voyant la facilitation et l’encouragement de la greffe et de la transplantation d’organes ainsi que l’émission d’une fatwa autorisant le prélèvement d’organes sur morts encéphali- ques n’auront pas eu raison du rejet social vis- à-vis de cette question.

C’est une réalité amère pour les centaines de malades en attente d’une greffe, rénale notam- ment. L’unique solution pour eux, c’est de voir du côté familial ou en payer le prix fort à l’étran- ger. Les donneurs vivants apparentés (DVA) sont les seuls à pouvoir atténuer les souffrances des malades algériens en attente d’une greffe, Ainsi qu’une prise en charge précoce des maladies, accompagnée d’un bon suivi et d’un bon traite- ment thérapeutique, qui pourrait leur éviter des complications allant à l’indispensable greffe d’organe.

El-Houari Dilmi

L

a décision prise lors du Con- seil des ministres du 28 février dernier par le président de la République, M. Abdelmadjid Teb- boune, ordonnant la récupération de toutes les assiettes de foncier indus- triel attribuées mais non exploitées à ce jour, suscite un sentiment de satis- faction chez les responsables de plu- sieurs organisations patronales et ac- teurs économiques.

En effet, la décision de récupération des terrains industriels inexploités en- gagée par les pouvoirs publics est considérée comme une mesure « sa- lutaire » et « indispensable » par des responsables d’organisations patro- nales et d’experts dans le domaine, estimant qu’elle « devra permettre l’assainissement de ce dossier et de mettre un terme au phénomène de spéculation qui a pris de l’ampleur au détriment de l’investissement ». Dans une déclaration à l’APS, des chefs d’organisations patronales et des éco- nomistes ont été unanimes à souli- gner la portée et la nécessité de cette opération qui aura, selon eux, « un impact positif sur l’économie natio- nale étant donné que de nombreux opérateurs ayant des projets porteurs sont bloqués à cause du manque de terrains». Le président de la Confé- dération algérienne du patronat ci- toyen (CAPC), Mohamed Sami Agli, a assuré, de son côté, qu’il existe aujourd’hui une « forte demande sur le foncier, alors que certaines zones ne sont occupées réellement qu’à moitié », a-t-il indiqué. Saluant l’ins- truction du président de la Républi- que de récupérer toutes les assiettes foncières attribuées, mais non exploi- tées à ce jour, le président de la CAPC a prôné un assainissement « graduel en accordant un ultime délai à ceux qui souhaitent réaliser leurs projets, en tenant compte de la situation dif- ficile qu’a traversée le pays ces trois dernières années », a-t-il déclaré.

Toujours dans le même contexte, le président de la Confédération natio- nale des industriels algériens (CIPA), Ziani Abdelaouheb, a affirmé que « les véritables investisseurs n’avaient jamais eu accès aux terrains, contrai- rement aux personnes qui jouaient dans les eaux troubles; c’est pendant la crise du coronavirus que l’Etat s’était rendu compte que beaucoup d’assiettes concédées n’ont pas été malheureusement exploitées », a-t-il affirmé, ajoutant que « certains bé- néficiaires avaient même loué des terrains à des opérateurs qui étaient à l’étroit », a-t-il révélé. « Il existe aussi des entrepreneurs qui n’ont pas réalisé leurs projets à cause notam- ment des entraves bureaucratiques et bancaires », a encore indiqué Ziani Abdelaouheb. Le président de la CIPA a souligné également l’existen- ce « d’indus occupants de vastes ter- rains sans disposer d’aucun docu- ment tels que de les titres de proprié- té ou de concession ». Pour M. Ziani,

« il est judicieux de créer une agence nationale qui aura à charge la ges- tion du foncier industriel récupéré ; celle-ci doit exiger un cahier des char- ges pour les investisseurs et choisir des projets dans des filières non sa- turées », a-t-il suggéré.

De son côté, le président de la fé- dération santé, affiliée à la Confédé- ration du patronat algérien (CAP), Mahmoud Taffarte, a estimé que cet-

C

ent trente cinq (135) nou veaux cas confirmés de Co- ronavirus (Covid-19), 111 gué- risons et 3 décès ont été enregis- trés ces dernières 24 heures en Algérie, a annoncé hier à Alger le porte-parole du Comité scien- tifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, Dr Djamel Fourar.

Le total des cas confirmés de coronavirus s'élève ainsi à 115.143 dont 135 nouveaux cas

L

e chef de l'Etat malien, M.

Bah N'Daw, est arrivé hier après-midi à Alger dans le cadre d'une visite de travail et d'ami- tié. Il a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houa- ri-Boumediene par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le mi- nistre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et le ministre

Le chef de l'Etat malien à Alger

de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud.

Cette visite permettra de "pas- ser en revue les relations bilaté- rales fraternelles unissant l'Algé- rie et le Mali, ainsi que les voies et moyens de les développer au mieux des intérêts communs des deux pays", avait indiqué un

communiqué de la Présidence de la République. Le président de la République, M. Abdelma- djid Tebboune, et le chef d'Etat malien, "auront également l'oc- casion de faire le point sur la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d'Alger", avait ajou- té la même source.

Coronavirus

135 nouveaux cas et 3 décès

durant les dernières 24 heures, soit 0,3 cas pour 100.000 habi- tants, celui des décès à 3034 cas, alors que le nombre de patients guéris est passé à 79.783 cas, a précisé Dr Fourar lors du point de presse quotidien con- sacré à l'évolution de la pan- démie de Covid-19.

Par ailleurs, 12 patients sont actuellement en soins intensifs, a également fait savoir Dr Djamel Fourar. En outre, 8 wilayas ont

recensé durant les dernières 24 heures moins de 9 cas, 34 wi- layas n'ont enregistré aucun cas, alors que 6 autres ont enregistré 10 cas et plus.

Le même responsable a souli- gné que la situation épidémiolo- gique actuelle exige de tout ci- toyen vigilance et respect des rè- gles d'hygiène et de distanciation physique, rappelant l'obligation du respect du confinement et du port du masque.

Foncier industriel

Mettre un terme à la spéculation

te opération d’assainissement cons- tituait un «point de départ, en atten- dant la publication du nouveau dé- cret sur le Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des in- vestissements et de la régularisation du foncier (Clapiref) qui devrait mieux organiser le secteur ». « Nous n’avons pas d’autres alternatives que celles d’aller vers un investissement propre et sain », a déclaré le respon- sable de la CAP relevant que « les zones industrielles et d’activité dans les grandes villes sont saturées et mal gérées ». M. Taffarte a appelé aussi à la création de zones dotées de toutes les conditions pouvant aider à leur développement, notamment en ma- tière de disponibilité de réseaux de la fibre optique, d’énergie, ainsi qu’en matière de fourniture de services (agen- ces bancaires, guichets administratifs et hôtellerie). « Les prix appliqués sur les terrains concédés devraient être aus- si étudiés selon des critères précis », a encore suggéré M. Taffarte évo- quant à ce propos « des écarts im- portants en matière du prix du mètre carré d’une wilaya à une autre ».

LES RECOMMANDA- TIONS DES EXPERTS Des experts dans le domaine à l’exemple de Réda Amrani et de Kamel Kheffache ont abondé dans le même sens, soulignant que

« la démarche des pouvoirs publics pour récupérer les terrains industriels inexploités est justifiée et constitue le seul moyen possible pour valoriser ce patrimoine et le mettre à la disposi- tion des véritables investisseurs ». Ces deux spécialistes, cités par l’APS, ont rappelé, à ce titre, que « plusieurs ter- rains situés au niveau des zones in- dustrielles, des actifs excédentaires des entreprises publiques économi- ques, ainsi que des actifs résiduels des entreprises dissoutes avaient été at- tribués sans qu’ils ne soient, à ce jour, exploités ». « Certains dans les orga- nismes chargés de ce dossier, com- me le Calpiref, ont souvent fait en sorte pour que les terrains deviennent l’objet de négociations perfides et il- légales ; les terrains changeaient de mains systématiquement et font en- core l’objet de spéculation », a dé- ploré M. Amrani, recommandant

«l’annulation de toutes les décisions d’attribution et la création d’un éta- blissement central qui aura pour mis- sion la relance du projet gelé de créa- tion de plates-formes industrielles in- tégrées et équipées ». «Le pays ne dispose actuellement que de 29.000 hectares de zones industrielles, soit un taux de 7% de la superficie dédiée à l’industrie en France».

Pour sa part, M. Kheffache a insis- té sur l’étude des dossiers des inves- tisseurs « au cas par cas », avant de procéder à la récupération définitive des assiettes. « L’assainissement de ce dossier va prendre beaucoup temps ; il serait préférable de recourir au voie de règlement à l’amiable pour éviter les tribunaux », a-t-il proposé tout en assurant que des clauses inscrites dans les contrats de concession stipulent que l’accès au terrain est conditionné par la réalisation du projet. « Cette clau- se à elle seule suffit pour assainir le foncier industriel », a-t-il fait ob- server, appelant les investisseurs concernés par cette mesure à de- mander des « délais supplémen- taires, mais raisonnables afin de concrétiser leurs projets ».

(3)

E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran

03

Dimanche 14 mars 2021

Abdelkrim Zerzouri

C

’est le Premier ministre, Ab delaziz Djerad, qui a prési dé le lancement officiel des services en question dans le cadre d’une stratégie visant l’accélération de la modernisation de l’activité ad- ministrative et l’optimisation des performances des services publics.

Organisée par le ministère de la Poste et des Télécommunications au Centre international des confé- rences (CIC) «Abdellatif Rahal», en présence de plusieurs membres du Gouvernement et de représentants d’organes et d’institutions de l’Etat, cette manifestation s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie intégrée, adoptée par le gouvernement en vue d’accélérer la modernisation de l’activité administrative et l’optimi- sation des performances des servi- ces publics, en se basant sur les avantages des technologies de l’in- formation et de la communication (TIC) et les facilitations en matière de simplification et d’amélioration des procédures administratives. Les efforts consentis par le Gouverne- ment dans ce sens visent à intégrer l’Algérie dans la société de l’infor- mation au niveau mondial, à tra- vers le développement du contenu numérique algérien, ainsi qu’à être au diapason de l’économie basée sur le savoir et la connaissance, en instaurant un climat propice à l’émergence d’un réseau élargi de startups en matière d’innovation.

Dans ce contexte, le Premier minis- tre a indiqué lors de son interven- tion que le gouvernement a placé l’amélioration de la «la qualité de la connexion internet au profit des citoyens» parmi ses priorités, rap- pelant dans ce cadre l’amélioration du débit pour 2 millions d’abonnés et la poursuite des efforts dans ce sens, en sus de la capacité en ban- de passante international, qui a connu une augmentation tangible, passant d’une capacité de 1,7 Té- rabit/seconde (Tbps) à 1,8 Térabit/

L

e ministre de la Poste et des Té lécommunications, Brahim Bou- mzar, a affirmé, hier, à Alger, que le lancement officiel des services de certification et de signature élec- troniques, présidé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, cons- tituait un «bond technologique»

dans le processus de transition numérique en Algérie.

Dans une allocution prononcée à la cérémonie du lancement officiel de ces services, M. Boumzar a indiqué que cet événement «est un bond technologique dans le processus de transition numérique dans notre pays, au vu des applications et servi- ces qui seront assurés successivement au sein du système de certification et de signature électroniques».

A cet égard, il a invité l’ensemble des instances et organes gouverne- mentaux et administratifs à se rap- procher de l’Autorité gouverne- mentale de certification électroni- que (AGCE), pour les «accompa- gner et leur fournir des services sûrs et fiables», appelant les entreprises

L

e ministre des Finances, Aimen Benabderrahmane a déclaré, samedi, à Alger, que la monnaie nationale (DA) devrait enregistrer un regain avant la fin de l’année en cours.

Dans une déclaration à la pres- se en marge du lancement offi- ciel des services de certification et de signature électroniques, M.

Benabderrahmane a indiqué que

«la monnaie nationale devrait enregistrer un regain avant la fin de l’année en cours», soulignant que le secteur s’atèle actuellement à «une réévaluation de la mon- naie nationale selon les capaci- tés de l’économie nationale».

«Le décollage économique que connaîtra l’Algérie dans les prochains jours à la faveur du lancement de plusieurs projets de développement va permettre à la monnaie natio- n a l e d e re t r o u v e r s a f o rc e économique et son pouvoir

Certification et signature électroniques Un «bond technologique»

économiques à «investir dans ce domaine prometteur».

Le secteur des postes et des télé- communications «s’est attelé à la conception et au suivi de l’établis- sement d’une feuille de route vi- sant à promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la modernisation des transactions, sous toutes leurs formes, en par- ticulier celles liées aux activités des structures de service public et les services destinés aux ci- toyens, qui s’inscrivent dans la démarche de développement économique», a-t-il soutenu.

Après avoir rappelé les efforts du secteur visant à «soutenir l’infras- tructure des communications élec- troniques, concrétisée dans les do- maines de la modernisation du ré- seau de communication et de con- nexion Internet», M. Boumzar a souligné la nécessité de «créer de nouveaux services à valeur ajou- tée sur le marché Internet et d’éri- ger les technologies de l’informa-

tion et de la communication en sup- ports pour simplifier le travail ad- ministratif et aplanir les obstacles afin d’accompagner les efforts d’amélioration du climat d’investis- sement et la diversification de l’économie nationale».

Pour le ministre, cette démarche

«ne saurait se concrétiser sans une coordination étroite entre les dif- férents secteurs et une synergie entre les ressources, tout en res- pectant les normes de sécurité, de fiabilité et de célérité».

M. Boumzar a estimé que la cer- tification et la signature électroni- ques «sont un havre sûr assurant un ensemble de garanties à même de déterminer l’identité des opéra- teurs, l’état et le contenu des tran- sactions et leur sécurisation de toute modification».

C’est là une opération encadrée, a- t-il dit, par «des autorités indépen- dantes et neutres, et une tendance adoptée par la plupart des législa- tions pertinentes et consacrée par le législateur algérien.

Selon le ministre des Finances

Regain du dinar d’ici la fin de l’année

l i b é r a t o i re » , a - t - i l a f f i r m é . Soulignant que «la monnaie est le miroir de l’économie», M.

Benabderrahmane a soutenu que la monnaie algérienne «n’est pas en situation d’effondrement com- me le prétendent certains mais plutôt en reprise».

Concernant la hausse de l’in- flation et ses répercussions sur les prix des différents produits ali- mentaires, le ministre a souligné que «l’inflation est contrôlée»

comparativement à d’autres pays du monde».

Quant au lancement des servi- ces de certification et de signa- ture électroniques, M. Benabder- rahmane a estimé que la certifi- cation électronique sera un élé- ment positif dans l’environne- ment économique national, no- tamment en termes de transac- tions bancaires et commerciales, d’assurances et d’opérations douanières et domaniales.

Djerad

Un meilleur débit internet, une priorité

seconde (Tbps). Le renforcement des réseaux des télécommunica- tions à travers les fibres optiques, où les objectifs de raccordement au réseau Internet ont atteint les 78 %, souligne encore le Premier minis- tre, vise à faciliter l’émergence des villes intelligentes.

Tout en insistant sur le fait que «se focaliser sur le numérique et la con- naissance pour construire l’écono- mie est un choix stratégique qui permettra de garantir l’accompa- gnement du processus de diversifi- cation économique et l’investisse- ment, en s’affranchissant de la dé- pendance aux hydrocarbures.

Rappelant dans ce sens que l’éco- nomie du savoir et les startups sont les « nouveaux catalyseurs du dé- veloppement ». M. Djerad insistera à dire que, vu ses « avantages en matière de gain de temps et d’ef- fort, de maîtrise des échanges de données, de facilitation des opéra- tions et transactions et

d’amélioration des services », la question du numérique est « priori- taire et bénéficie d’un intérêt sou- tenu » dans les programmes du pré- sident de la République et du Gou- vernement. Et cela ne va pas sans la mise en place des mécanismes nécessaires à la protection des don- nées, à la sécurisation et à la fiabi- lisation des opérations et transac- tions. Des aspects « devenus les principaux indicateurs du dévelop- pement économique des pays », indique M. Djerad. Ce dernier ne manquera pas de faire part de la volonté de son Gouvernement de s’inscrire dans la concrétisation d’un nouveau démarrage dans le cadre de la nouvelle Algérie, et que les efforts seront concentrés, dans le sillage du lancement de cette opération des services de certifica- tion et de signature électroniques, sur le développement de l’adminis- tration publique et la création de réelles opportunités d’emplois qui auront un effet positif sur l’écono- mie nationale.

Définie dans les dispositions de la loi 15-04 du 1 février 2015, les services de certification

et de signature électroniques ont été officiellement mis en œuvre hier.

U

n dernier avertissement avant

«retrait définitif» de l’accrédi- tation a été adressé à la chaîne de télévision France 24 pour son

«parti-pris flagrant» dans la cou- verture des marches du vendredi, a indiqué hier un communiqué du ministère de la Communication.

«Le parti-pris de France 24 dans la couverture des marches du ven- dredi est flagrant, allant jusqu’à recourir sans retenue aucune à des images d’archives pour les antida- ter afin de porter secours à résidu antinational constitué d’organisa- tions réactionnaires ou sépara- tistes, aux ramifications inter- n a t i o n a l e s » , n o t e l a m ê m e source, affirmant que «le mi- nistre de la Communication, Po r t e - p a r o l e d u g o u v e r n e - ment, le professeur Ammar Belhimer, a convoqué le bu- reau de France 24 accrédité à Al- ger pour le mettre en garde con-

L

’Agence de presse of ficielle émiratie

«WAM» a annoncé, ce jeudi 11 mars, qu’à «la suite d’un appel té- léphonique constructif, entre le prince héritier d’Abou

Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed et le Pre- mier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les Émirats arabes unis ont décidé de la créa- tion d’un fonds d’investissement de 10 mil- liards de dollars destiné à des secteurs straté- giques en Israël». Elle a précisé également que, grâce à ce fonds de 10 milliards de dollars, les Émiratis allaient investir chez leurs nou- veaux amis israéliens dans les domaines de la production d’énergie, l’eau, l’espace, la santé et l’agro-technologie.

Appel téléphonique « constructif » donc ! Le rédacteur de ce communiqué a dû réflé- c h i r à d e u x f o i s a v a n t d ’ o p t e r p o u r l’adjectif sibyllin « constructif ». D’après le dictionnaire ‘Le Robert’, ce mot signifie: être capable de construire, qui aboutit à un ré- sultat positif. Mais construire et être positif pour le bénéfice de qui et à quel prix ? Dans le nouveau Moyen-Orient «constructif» q u i se profile à l’horizon, façonné par le fait ac-

compli et l’ultra-cynisme, tous ceux qui n’appuie- raient pas ladite vision « constructive » des rela- tions arabo-israélienne auraient donc un esprit né- gatif ou destructif.

Etre un Arabe «constructif» aujourd’hui, ce serait alors, après avoir bien mesuré où ré- sidait notre intérêt bien compris, s’affran- chir, au plus vite, de tous nos principes «su- rannés» qui ne valent pas un clou à la bour- se de New York ou au London Stock Exchan- ge, par exemple.

Être un Arabe «constructif», aujourd’hui, c’est être, en tous points, conforme aux at- tentes de tous les faiseurs actuels de rois et sans cesse leur offrir des gages d’amitié son- nants et trébuchants. Être un Arabe «cons- tructif» aujourd’hui, c’est ne pas considérer qu’il y a des causes sacrées ou justes qui ne se marchandent pas et être prêt à avaler tou- tes les couleuvres, pourvu qu’elles soient en- robées de miel ou de sucre .

Quant à l’argent des Arabes, il est bien connu qu’il est moins utile aux Arabes qu’à leurs en- nemis et souvent qu’il bénéficie davantage à leurs faux amis qu’à leurs propres frère s .

Être un Arabe

«constructif»

aujourd’hui

Amine Bouali

Ministère de la Communication

Dernier avertissement à France 24 avant retrait définitif de l’accréditation

tre ce qui s’apparente à une acti- vité subversive, illustrée par des pratiques peu professionnel- les hostiles à notre pays».

Consacré «Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie» par le président de la République, Abdelmad- jid Tebboune, le mouvement du 22 février «culmine avec l’élection présidentielle du 12 décembre 2019. Ce qui vient après obéit à une toute autre lo- gique», rappelle-t-on.

«A bien des égards, le matraqua- ge et les montages de France24 relèvent de la mauvaise foi, d’un négativisme outrancier et du dé- nigrement», relève le ministère de la Communication, ajoutant qu’il est «clairement établi aujourd’hui que l’exercice vise à manipuler l’opinion publique et à ternir l’image de l’Algérie, au profit d’un

pays voisin où un mouvement populaire est en cours depuis des années sans qu’il ne béné- ficie de la moindre attention du même média français et ce, malgré les lourdes condamna- tions prononcées à l’encontre de ses animateurs».

«La ligne éditoriale est construi- te sur les slogans hostiles à notre pays, son indépendance et sa sou- veraineté, ses services de sécurité et à son Armée nationale popu- laire. Ce faisant, elle s’efforce de régénérer coûte que coûte ces +bouleversements préfabriqués+

contre-révolutionnaires fomentés par des ONG ayant pignon sur rue à Paris et dans d’autres capitales européennes», souligne encore le ministère de la Communication, précisant qu’un «dernier aver- tissement avant retrait défini- tif de l’accréditation a été adres- sé à France 24".

(4)

E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran Dimanche 14 mars 2021

04

U

n terroriste a été capturé jeudi par les services de sé- curité du ministère de la Défense nationale (MDN) après avoir ten- té de pénétrer clandestinement le territoire national via les frontiè- res avec le Mali, indique samedi un communiqué du MDN.

«Dans le cadre de la lutte an- titerroriste et grâce à l’exploita- tion de renseignements, les ser- vices de sécurité du ministère de la Défense nationale ont captu- ré, le 11 mars 2021, à Taman- rasset en 6ème Région militai- re, le terroriste dénommé Ab- delaziz Ould Mantou, après Houari Barti

A

vec sept villes algériennes (Alger, Oran, Annaba, Cons tantine, Sétif, Béjaïa et Tlem- cen) qui viennent d’intégrer son ré- seau international à destination des aéroports de Marseille, Bordeaux et Lyon, représentant un total de 20 départs hebdomadaires, la compa- gnie ‘Low Coast’ espagnole devient ainsi le nouveau grand concurrent de la compagnie nationale Air Algérie.

Sur les huit lignes retenues, sept seront en concurrence directe avec Air Algérie, la semaine où Volo- tea débutera. Air Algérie, pour sa part, assurera 28 vols hebdoma- daires sur ces lignes. La seule liaison sur laquelle Volotea n’aura pas de concurrence directe est Marseille-Sétif, exploitée par Air Algérie jusqu’au début de 2020, selon OAG (Official Airline Gui- de), fournisseur mondial de don-

L

e président du Mouvement El- Islah, Filali Ghouini, a appelé hier, à Alger, à une "large" partici- pation aux prochaines élections lé- gislatives, soulignant que le succès des élections "renforcera" la cohé- sion nationale et consolidera le front intérieur pour faire face aux complots ourdis contre l'Algérie.

Présidant l’ouverture de la session ordinaire du bureau national du Mouvement El-Islah, M. Ghouini a indiqué que la réussite du proces- sus politique dans le pays, en me- nant à bien les prochaines élec- tions, "renforcera la cohésion na- tionale et consolidera le Front na- tional pour faire face aux divers dangers et conspirations fomentées contre l'Algérie", appelant à une

"large" participation aux élections, car étant le moyen "le plus sûr" pour opérer le changement.

Dans le même contexte, le prési- dent du Mouvement a appelé les partis politiques à "adopter un dis-

L

e président de l’association nationale des commerçants et artisans, Hadj Tahar Boulenouar, a affirmé,hier à Sidi Bel-Abbes, que

"les stocks d’huile de table sont suf- fisants pour répondre à la deman- de, durant les prochaines semaines après la pénurie enregistrée dans quelques wilayas".

M. Boulenouar a expliqué, en marge de l’installation du bureau de wilaya de Sidi Bel-Abbès de l’asso- ciation que "malgré les quelques perturbations dans la distribution de l’huile dans certaines wilayas, la matière première utilisée dans la production de l’huile de table est disponible, ce qui permettra de ga- rantir la couverture de la demande dans les prochaines semaines".

L’intervenant a ajouté que "des perturbations dans la distribution

L

e conseiller du Premier se crétaire du Front des Forces S o c i a l i s t e s ( F FS ) , S a m i r Bouakouir, a estimé qu'il était

"politiquement insensé d’imagi- ner un profond changement dé- mocratique sans l’accompagne- ment de l’institution militaire".

Dans un entretien à "Sputnik", l'ancien secrétaire général du FFS a indiqué qu"il est politi- quement insensé d’imaginer un profond changement démocra- tique sans l’accompagnement de l’institution militaire".

Pour lui, "ceux qui s’en pren- nent aujourd’hui à l’armée n’ont pas pour objectif la cons- truction d’institutions démocra- tiques, mais ils veulent nous ra- mener aux années 1990 et plonger à nouveau le pays dans la violence sanguinaire".

Il a fait observer que "le peu- ple algérien, dont les aspirations à la liberté, à l’égalité et au res- pect inconditionnel des droits collectifs et individuels sont lé- gitimes, exige un changement politique radical, mais (...) pro- gressif et graduel qui préserve la paix civile et ne met pas en cause l’intégrité et la souverai- neté nationales". Evoquant le Hirak, M. Bouakouir relève que

"depuis le début de l'année, nous n’assistons pas à un retour du Hirak tel que nous l’avions connu en février 2019 - ce for- midable mouvement démocra- tique et social qui a sauvé l’Etat de l’effondrement et ouvert la voie à des réformes politiques démocratiques radicales- mais à quelque chose de nouveau, d’inquiétant et même de dan- gereux pour la stabilité et la co- hésion nationale". Pour lui, les mots d’ordre "Djeich Chaâb Khawa Khawa" ou "Non à l’in- gérence étrangère" ont laissé place à des slogans "grossiers, provocateurs et guerriers, visant ouvertement le cœur de l’Etat:

l’institution militaire, comme ce- lui +Etat civil et non militaire+".

Il a assuré que "le "Hirak" ac- tuel ou le "néo-Hirak", n’en dé- plaise à Michelle Bachelet, (Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Hom- me), visiblement désinformée, est devenu un instrument aux mains d’islamistes radicaux (an- ciens du Front islamique du sa- lut (FIS-dissous) et le mouve- ment Rachad dont l’une des fi-

gures de proue est l’ex-diploma- te algérien réfugié à Londres, Mohamed Larbi Zitout, et de courants ethnicistes, autono- mistes et séparatistes".

Le dirigeant du FFS a relevé que "nous sommes bel et bien dans une dérive réactionnaire et

"contre-révolutionnaire", affir- mant que "la collusion de ces derniers avec certains cercles maffieux et oligarchiques com- pradores, accrochés aux vieux privilèges généreusement distri- b u é s s o u s l ’ a n c i e n r é g i m e Bouteflika, qui agissent sournoi- sement au sein des appareils de l’Etat algérien pour parasiter toute initiative de dialogue et d’ouverture politique, n’est plus un mystère pour personne".

Evoquant les tenants et les aboutissants de ce "néo-Hirak", M. Bouakouir a expliqué que

"cette radicalisation est le fait d’individus, de groupes et de sectes politico-idéologiques, en Algérie et surtout à l’étranger, inscrits dans des logiques +at- lantistes+ des +révolutions+

dites non-violentes à portées exclusivement géostratégiques inspirées de Gène Elmer Sharp, à l’exemple des révolutions co- lorées, dont la bande à Zitout est l’un des principaux porte- drapeaux". "Constatant une méfiance de la majorité du peu- ple, particulièrement celles des masses laborieuses, ils tentent désespérément d’attiser la colè- re populaire et de pousser à l’af- frontement et au chaos pour justifier les ingérences étrangè- res", a-t-il averti.

Le responsable du FFS poin- te ainsi la jonction avec "les lea- ders autoproclamés du Hirak, pour la plupart issus de classes m o y e n n e s e t s u p é r i e u res urbanisées et totalement coupés du pays profond et qui dévelop- pent une conception formelle et abstraite de la démocratie dé- pouillée de tout contenu social dynamique".

Il a dénoncé, dans ce sillage

"une sorte de deal tacite -une conjuration des extrêmes- pour détruire l’Etat national et impo- ser, pour les uns, le projet de restauration du califat islami- que, pour les autres, la sécession de la Kabylie. Des objectifs anta- goniques, mais une même cible:

le projet national souverainiste et l’unité du pays".

Samir Bouakouir du FFS à Sputnik

Il est insensé d'imaginer un changement

démocratique sans l'Armée

Tamanrasset

Un terroriste capturé

avoir tenté de franchir clandes- tinement le territoire national via les frontières avec le Mali.

Ledit terroriste était poursuivi pour apologie aux activités et aux groupes terroristes dans la Région du Sahel», précise la même source.

«Cette opération confirme la détermination et la vigilance de l’Armée nationale populai- re à traquer les criminels à tra- vers tout le territoire national et à couper la voie devant tou- te forme de soutien et d’apo- logie aux groupes terroristes», souligne le communiqué.

nées de voyages dont le siège se trouve au Royaume-Uni.

Le programme arrêté prévoit donc, une exploitation à partir du 16 septembre avec des liaisons en- tre Bordeaux et Alger, Lyon et Se- tif, Marseille et Annaba, Marseille et Bejaïa, Marseille et Constantine, Marseille et Oran, Marseille et Setif et Marseille et Tlemcen.

Ces huit lignes étaient desservies par ‘Aigle Azur’ aux côtés d’Air Al- gérie, indiquent les données d’OAG, mais ‘Aigle Azur’ a cessé ses activités en 2019. Le transporteur français était le deuxième plus grand entre la France et l’Algérie lorsqu’il a cessé ses activités. Il avait 1,2 million de sièges et une part de marché de 21%. À son apogée, il comptait plus de deux millions de sièges par an et une part de 40%.

Rappelons que ‘Volotea’ est de- venue un transporteur 100% Air- bus, après le départ de ses derniers

Boeing 717 en janvier dernier. La compagnie aérienne, qui avait pro- grammé l’uniformisation de sa flotte pour 2023, a accéléré cette trans- formation «afin d’améliorer ses coûts dans les 3 prochaines années ainsi que son réseau grâce à des appareils plus performants et avec une plus grande autonomie de vol», en l’occurrence des A320.

La compagnie aérienne prévoit d’exploiter une flotte de 35 à 39 appareils, à l’été 2021 (contre 36 durant l’été 2019).

‘Volotea’ a vu son trafic reculer de moitié à 3,8 millions de passagers en 2020, mais avec un coefficient d’occupation supérieur à 90%. Elle est basée dans «16 capitales régio- nales européennes» : Asturies (Ovie- do), Athènes, Bilbao, Bordeaux, Cagliari, Gênes, Hambourg, Lyon (ouverture en 2021), Marseille, Nan- tes, Naples, Palerme, Strasbourg, Toulouse, Venise et Vérone.

Transport aérien

Une nouvelle compagnie

pour relier la France à l’Algérie

de ce produit a touché quelques wilayas, à l’instar de Sidi Bel-Ab- bès à l’ouest, Skikda et Constan- tine à l’est. Toutefois, selon les in- formations recueillies auprès des producteurs et des importateurs de la matière première, le stock d’huile est suffisant pour répon- dre à la demande".

Par ailleurs, Hadj Tahar Boule- nouar a indiqué que "cette pertur- bation est due, selon les produc- teurs, à l’augmentation des coûts de la matière première en plus de l’obligation pour quelques opéra- teurs, activant dans la distribution ou dans la production, d’effectuer leurs transactions avec des factu- res". "Cette perturbation est provi- soire et dans les semaines prochai- nes, la situation se normalisera", a- t-il assuré. D’autre part, M. Boule-

nouar a abordé la question de la distribution des produits alimen- taires durant le mois du ramadhan, indiquant que des mesures seront prises par le ministère du commer- ce pour garantir ces produits, no- tamment ceux de large consom- mation et assurer la stabilité des prix des pommes de terre, qui ont connu une augmentation, durant ces derniers jours.

Dans ce sens, il a rappelé que le ministère de l’agriculture et du dé- veloppement rural a annoncé qu’il sera procédé au déstockage de pommes de terre des chambres froides en vue de sa commerciali- sation, ce qui permettra de répon- dre à la demande et à stabiliser les prix, en attendant le lancement de l’opération de récolte, lors des pro- chaines semaines.

Selon le président de l’association des commerçants Le stock d’huile suffisant

pour répondre à la demande

cours politique qui rassemble les Al- gériens, resserre le rang national, relève le niveau de conscience col- lective et s'éloigne du discours sub- versif qui sème le désespoir, attise les désaccords et creuse les diffé- rences". Par ailleurs, M. Ghouini a exprimé "la satisfaction de son par- ti de la convocation du corps élec- toral, qui concrétise l'engagement du Président de la République avec la classe politique et tout le peuple, à renouveler les institutions élues dans le cadre d'une opération élec- torale régulière et transparente", fai- sant état du lancement par les struc- tures du mouvement des prépara- tifs sur le terrain pour participer aux prochaines législatives ainsi que la capacité du mouvement à assurer les différentes conditions requises, conformément aux exigences de la nouvelle loi électorale".

Le premier responsable du parti a également exprimé le "rejet" par son Mouvement des voies politi-

ques suspectes et incertaines pro- posées par certaines parties, s'éton- nant de "leur tentative d'imposer des approches en dehors de la lé- gitimité constitutionnelle, alors que le pays se prépare à organiser des élections législatives et locales, con- formément aux exigences de la dé- mocratie, qui consacre la souverai- neté du peuple seul, à travers l'adoption de l'urne transparente".

A cet égard, il a affirmé que son parti "œuvre d'arrache pied sur le terrain pour que les prochaines lé- gislatives consacrent la souveraineté populaire et aboutissent à une as- semblée populaire à large représen- tativité, bénéficiant d'une forte cré- dibilité et soutenue par une solide base populaire", ajoutant que l'étape que traverse le pays "né- cessite l'engagement de tous les acteurs et la promotion de la pra- tique politique dans le but de ren- forcer les institutions de l'Etat, en instaurant des bases solides".

Législatives

El-Islah appelle à une large participation

La compagnie aérienne «Low Coast Volotea» lancera à partir de la mi-septembre, huit nouvelles liaisons entre l’Algérie et la France, comblant ainsi une part de marché importante laissé

par la défunte «Aigle Azur» qui a cessé ses activités en 2019.

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E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran

05

Dimanche 14 mars 2021

Renvoi des migrants

Bruxelles veut

«mettre la pression»

sur les pays d'origine

A

l'issue d'une réunion avec les ministres euro péens de l'Intérieur, la responsable suédoise a estimé qu'il était "urgent" de définir avec les Etats membres une liste de pays avec lesquels engager en priorité des négociations pour

"améliorer la coopération" sur les "réadmissions" de migrants.

"Si nous n'arrivons pas à des progrès suffisants (dans ces né- gociations) je suis prête à pré- senter des propositions au Con- seil dès cet été pour des restric- tions en matière de visas. Mais si nous arrivons à faire suffisam- ment de progrès avec des pays qui coopèrent bien, nous som- mes prêts aussi à faire des pro- positions pour des politiques de visas plus généreuses", a décla- ré la commissaire aux Affaires intérieures lors d'une conféren- ce de presse. La Commission entend s'appuyer sur des dispo- sitions d'un nouveau code des visas adopté en 2019.

Moins d'un tiers des près de 500.000 migrants s'étant vu re- fuser le droit de rester dans l'UE en 2019 ont été renvoyés ou sont repartis volontairement dans leur pays d'origine.

"Il faut vraiment qu'on accélè- re", avait déclaré Ylva Johans- son avant la réunion.

La Commission européenne a présenté aux Etats membres un premier rapport, qui n'a pas été rendu public, évaluant la coo- pération entre les pays de l'UE et 39 pays d'origine de migrants en matière de "réadmissions".

Pour un peu plus d'un tiers d'entre eux, le niveau de coo- pération requiert des améliora- tions, avait indiqué la Commis- sion en février.

La question sera aussi au menu

d'une réunion par visioconfé- rence lundi entre les ministres de l'Intérieur et les ministres des Affaires étrangères de l'UE.

"Le but de l'UE n'est pas d'im- poser des restrictions de visas, le but est d'avoir une meilleure coopération sur les réadmissi- ons (mais) nous devons mettre la pression sur les pays tiers"

dans les négociations, a affirmé la commissaire européenne.

Elle a souligné que la coopéra- tion avec les pays d'origine des migrants consistait aussi à aider les pays d'origine à "lutter con- tre les trafics d'êtres humains et le crime organisé" ainsi qu'à

"contrôler leurs frontières".

Prévue dans le "nouveau pac- te sur la migration et l'asile" pré- senté par la Commission euro- péenne en septembre pour ré- former le système actuel, la coo- pération passe aussi par l'aide au développement, les investis- sements, le commerce, une meilleure organisation des voies d'immigration légale.

Dans le pacte, le point qui sus- cite toujours le plus de divisions au sein des Vingt-Sept est la so- lidarité entre Etats membres sur la prise en charge des deman- deurs d'asile. "Le fossé (entre les positions des Etats membres) diminue mais il y a encore beau- coup de travail devant nous", a commenté le ministre portugais de l'Intérieur Eduardo Cabrita dont le pays assure la présiden- ce semestrielle de l'UE.

La commissaire européenne a reconnu qu'il était "très diffici- le" de prévoir quand des pro- grès seraient possibles sur ce sujet tant que la pandémie im- posait des réunions virtuelles, peu propices pour trouver des compromis.

L

a journée de "manifestation pa cifique" prévue samedi au Sé- négal, quelques jours après les pi- res heurts qu'ait connus le pays de- puis une décennie, a été reportée sine die vendredi par le mouvement de contestation qui soutient l'oppo- sant Ousmane Sonko, après un appel à l'apaisement des milieux musulman et chrétien. Le report des manifestations, qui présentaient le risque de nouvelles violences, a été annoncé en milieu de soirée par le

"Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D)".

Ce collectif récemment créé, qui inclut le parti Pastef-Les Patriotes d'Ousmane Sonko, avait lancé un appel aux rassemblements samedi après-midi sur la place de la Na- tion à Dakar et dans le pays. Dans un communiqué, il "appelle le peu- ple à rester mobilisé et attentif" mais ne fixe pas de nouvelle date pour des manifestations. Le Sénégal a été le théâtre la semaine passée d'affrontements entre jeunes et for- ces de l'ordre, de pillages et de sac- cages après l'arrestation d'Ousma- ne Sonko, troisième de la présiden- tielle de 2019 et pressenti comme un des principaux candidats à celle de 2024. Ces violences ont fait au moins cinq morts --onze selon le

Sénégal

Une nouvelle manifestation à risque reportée après une médiation des religieux

L

a Russie s'est dite favorable à la formation d'une "administra- tion" intérimaire incluant les talibans pour diriger l'Afghanistan, à l'heure où les efforts se multiplient pour aboutir à un accord de paix avant un possible retrait américain. Ces déclarations interviennent moins d'une semaine avant le déroule- ment, à Moscou, de pourparlers auxquels participeront les autorités de Kaboul et les insurgés, en pré- sence de plusieurs délégations in- ternationales. Parallèlement, la Tur- quie a annoncé vendredi vouloir accueillir des négociations de paix interafghanes à Istanbul en avril.

"La formation d'une administration de transition inclusive serait la so- lution logique au problème de l'in- tégration des talibans à la vie poli- tique" afghane, a dit aux journalis- tes la porte-parole du ministère rus- se des Affaires étrangères, Maria Zakharova, relevant que c'était "aux Afghans de décider". Le temps pres- se pour parvenir un accord, à l'ap- proche de la date butoir du 1er mai à laquelle les Etats-Unis pourraient retirer tous leurs militaires d'Afgha- nistan. En conséquence, les Amé- ricains tentent de donner un coup de fouet aux discussions en vue d'un règlement pacifique.

"Nous saluons les efforts des par- tenaires internationaux pour accé- lérer le processus de paix et favori- ser une résolution politique et un cessez-le-feu global permanent", a déclaré vendredi le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Pri- ce. Il a estimé que la Russie avait

"un intérêt important à garantir un Afghanistan stable et sûr", mais n'a pas confirmé "à ce stade" une par- ticipation américaine aux discus- sions de Moscou. Washington a soumis récemment un projet d'ac- cord de paix aux autorités de Ka- boul et aux talibans, prévoyant en-

collectif de contestation--, au cours des troubles les plus graves depuis 2012 dans ce pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest. Les tensions sont retom- bées mardi, au lendemain de la li- bération de M. Sonko et d'une al- locution du président Macky Sall appelant à "l'apaisement". Les gui- des religieux étaient déjà interve- nus en coulisses pour appeler les parties à la retenue.

«PACIFICATION'»

Dans un communiqué publié ven- dredi en fin de journée, les khalifes généraux (dirigeants) des grandes confréries musulmanes, très influen- tes au Sénégal, et les représentants de l'Eglise catholique, ont invité une nouvelle fois la majorité, la société civile et l'opposition "à poursuivre le travail déjà entamé dans le sens de la pacification". Un peu plus tard dans la soirée, le M2D a expliqué avoir "reçu Serigne Bassirou Mbac- ké Porokhane, émissaire du khalife général (de la confrérie) des mou- rides, Serigne Mountakha Mbacké"

et avoir "accepté la demande de report de la manifestation du same- di 13 mars formulée par le vénéré khalife". "En retour", le mouvement

de contestation a transmis un "mé- morandum en 10 points", en disant espérer que les guides religieux trouveront "pour une fois une oreille attentive auprès du président Mac- ky Sall pour une paix durable dans le pays". Dans son cahier de reven- dications, le M2D exige notamment la "libération immédiate" de ceux qu'il considère comme des "prison- niers politiques" et que l'on mette

"fin immédiatement au complot politico-judiciaire fomenté contre Ousmane Sonko". M. Sonko a été inculpé lundi dans un dossier pour viols présumés ouvert à la suite d'une plainte déposée contre lui par une employée d'un salon de beau- té dans lequel il allait se faire mas- ser pour, dit-il, soulager ses maux de dos. Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. L'opposant crie au complot ourdi par M. Sall pour l'écarter de la prochaine présiden- tielle, ce que le chef de l'Etat a ré- futé. M. Sonko a également dénon- cé l'arrestation de plusieurs dizaines de ses partisans. Après le ralliement au pouvoir d'Idrissa Seck, deuxiè- me de la présidentielle de 2019, et la mise à l'écart de Karim Wade et Khalifa Sall, condamnés pour des malversations, M. Sonko est deve- nu de fait le principal opposant.

Afghanistan

Moscou soutient l'idée

d'un pouvoir incluant les talibans

tre autres la création d'un "nouveau gouvernement inclusif", selon une lettre du chef de la diplomatie amé- ricaine Antony Blinken révélée par des médias afghans. Lundi, les Etats-Unis ont appelé à une "accé- lération" du processus de paix en Afghanistan, estimant que des pro- grès étaient "possibles".

DISCUSSIONS À ISTANBUL

Afin d'y parvenir, Washington a proposé de relancer les pourparlers à ce sujet entre Kaboul et les insur- gés "dans les prochaines semaines"

en Turquie, tout en instaurant pen- dant ce temps une période de "ré- duction de la violence" de 90 jours pour éviter la traditionnelle offen- sive de printemps des talibans. En réponse à cette proposition, le mi- nistre turc des Affaires étrangères

Mevlüt Cavusoglu, cité par l'agen- ce de presse étatique Anadolu, a confirmé que les discussions auraient lieu à Istanbul en avril, soulignant que leur "date précise"

et leur "contenu" étaient en discus- sion. Ces pourparlers "ne seront pas une solution alternative (...) mais viendront en appui" des négocia- tions de paix interafghanes qui ont commencé en septembre au Qatar, a insisté M. Cavusoglu.

"Quel est notre but? C'est de pro- longer les discussions entre les tali- bans et le gouvernement (afghan) en nous concentrant sur l'obtention de résultats concrets", a-t-il ajouté.

Un des négociateurs afghans au Qatar, Nader Naderi, a toutefois déclaré à l'AFP que les Afghans étaient "les seuls qui peuvent déci- der du type de gouvernement" à mettre en place "et des moyens pour arriver à la paix".

La commissaire européenne Ylva Johansson s'est dite vendredi prête à faire "dès cet été" des propositions

pour des restrictions en matière de visas à l'encontre des pays qui

ne coopèrent pas suffisamment pour reprendre leurs ressortissants

en situation irrégulière dans l'UE.

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D É B AT

06

Le Quotidien d'Oran Dimanche 14 mars 2021

Par Medjdoub Hamed*

D

e ces trois événements majeurs dans l’histoire de l’humanité a résulté le monde d’aujourd’hui ? S’inscrivent- ils alors comme une «nécessité de l’Histoi- re» ? Si c’est le cas, quel sens donner aux bou- leversements qui ont agité le monde durant tout le long du siècle passé ? Et encore aujourd’hui, en ce début de XXIe siècle, qui est de surcroît le début du troisième millénai- re ? De même, qu’en est-il du déclin annon- cé de l’Occident et de l’émergence de nou- veaux pôles économiques en Asie, en Amé- rique du Sud et dans d’autres contrées du monde ? Leur émergence ne le doive-t-il pas à l’Occident ? Le principe des vases com- municants n’a-t-il pas joué dans le rattrapa- ge du retard industriel par les pays émergents

? Enfin, quel sens donner à l’irruption du «Prin- temps arabe» ? C’est à toutes ces questions qu’une nouvelle approche de l’Histoire poli- tique et économique est initiée et, en tran- chant avec les approches classiques, espère, à travers les développements qui vont suivre, apporter une meilleure compréhension du sens des crises et des guerres, et leur impact dans la marche du monde.

1. «LIBERTÉ» DES HOMMES ET «DÉTERMINISME»

Pour tenter de comprendre la nature des cri- ses et des guerres, il est important d’envisa- ger l’évolution du monde sous l’angle de la philosophie de l’histoire.

Un des grands philosophes de l’histoire, Hegel, disait : «L’esclave de l’Antiquité n’était pas une personne libre, parce qu’il n’avait pas conscience de son être-esclave». La liberté se crée en se conquérant à travers l’Histoire et

«en s’incarnant» dans des constitutions politi- ques. «Les hommes n’ont pas à apprendre qu’ils sont libres», ils ont à gagner leur liberté.

Cette thèse reprise par Marx a pris une autre ampleur. Pour lui l’inachèvement de l’Histoi- re est dans la libération complète de l’indivi- du de tout ce qui l’opprime et l’empêche d’être lui-même («aliénation» de l’homme dans le monde actuel). La conscience de classe elle- même (qui est une limitation) disparaîtra dans la société communiste. L’homme vraiment li- bre sera le citoyen de cette cité à venir.

Pour Hegel, les hommes sont «les instru- ments aveugles du génie de l’Histoire» ? Der- rière l’apparence extérieure des événements, derrière tout ce que font les hommes, derriè- re tous leurs actes les plus absurdes ou les plus passionnels, se cache une raison, un Es- prit, qui mène le monde vers plus de liberté, plus de rationalité.

Karl Marx, dans la postface de la deuxième

Le déclin de l’Occident

Une négation ou un réajustement positif et naturel du monde ?

Pourquoi la crise économique et financière de 2008 reste toujours pendante ? Pourquoi les guerres depuis l’attentat terroriste de 2001 ? Et le conflit qui couve au Moyen-Orient ? Allons- nous vers une extension de la guerre au Moyen-Orient, après la Syrie ? Pour comprendre, posons- nous la question sur le sens des deux guerres mondiales au XXe siècle et, entre les deux, la grande crise économique de 1929 ?

édition allemande, du 24 janvier 1873, écrit :

«Une seule chose préoccupe Marx : trouver la loi des phénomènes qu’il étudie ; non seu- lement la loi qui les régit sous leur forme ar- rêtée et dans leur liaison observable pendant une période de temps donnée. Non, ce qui lui importe, par-dessus tout, c’est la loi de leur changement, de leur développement, c’est à dire la loi de leur passage d’une forme à l’autre, d’un ordre de liaison dans un autre.

Une fois qu’il a découvert cette loi, il exami- ne en détail les effets par lesquels elle se ma- nifeste dans la vie sociale... […] Pour cela il suffit qu’il démontre, en même temps que la nécessité de l’organisation actuelle, la néces- sité d’une autre organisation dans laquelle la première doit inévitablement passer, que l’hu- manité y croie ou non, qu’elle en ait ou non conscience. Il envisage le mouvement social comme un enchaînement naturel de phéno- mènes historiques, enchaînement soumis à des lois qui, non seulement sont indépendan- tes de la volonté, de la conscience et des des- seins de l’homme, mais qui, au contraire, déterminent sa volonté, sa conscience et ses desseins... […]Mais, dira t on, les lois géné- rales de la vie économique sont unes, tou- jours les mêmes, qu’elles s’appliquent au pré- sent ou au passé. C’est précisément ce que Marx conteste ; pour lui ces lois abstraites n’existent pas... Dès que la vie s’est retirée d’une période de développement donnée, dès qu’elle passe d’une phase dans une autre, elle commence aussi à être régie par d’autres lois.

[…]Une analyse plus approfondie des phé- nomènes a montré que les organismes sociaux se distinguent autant les uns des autres que les organismes animaux et végétaux. Bien plus, un seul et même phénomène obéit…

à des lois absolument différentes, lorsque la structure totale de ces organismes diffè- re, lorsque leurs organes particuliers vien- nent à varier, lorsque les conditions dans lesquelles ils fonctionnent viennent à chan- ger, etc. […] La valeur scientifique particuliè- re d’une telle étude, c’est de mettre en lumiè- re les lois qui régissent la naissance, la vie, la croissance et la mort d’un organisme social donné, et son remplacement par un autre supérieur ; c’est cette valeur là que possède l’ouvrage de Marx.»

L’évolution historique des organismes se fait- elle, comme le laisse entendre Karl Marx, d’une manière nécessaire par le jeu des for- ces économiques, qui, bien qu’ils diffèrent d’une phase à l’autre (changement de struc- ture), «un seul et même phénomène obéit…

à des lois absolument différentes» ? Mais, la loi de l’Histoire, qui est une nécessité inéluc- table dans le changement de structure, n’igno- re néanmoins pas la liberté de l’homme. Ces philosophies qui posent l’existence des hom- mes d’une loi d’évolution immanente à l’His- toire et orientent son déroulement, ne pré- cisent pas la part de liberté des hommes pendant que l’Histoire se déroule. Com- ment naît cette liberté dans le développe- ment immanent de l’Histoire ? «Que l’hu- manité y croie ou non, qu’elle en ait ou non conscience», force de dire que l’hom- me est soumis, d’un côté, au «déterminis- me», donc pas de liberté et, de l’autre, c’est par sa liberté qu’il agit pour «remplacer un organisme social donné par un autre supé- rieur». L’antinomie est donc totale entre «dé- terminisme» et «liberté». Comment se résout cette contradiction qui relève à la fois de la

«Nécessité» et la «liberté» des hommes ?

2. LES «PRÉALABLES»

DE L’EXISTENCE HUMAINE

Au-delà de la philosophie de l’Histoire de Hegel et de Marx, on peut postuler qu’il y a des préalables simples dont on ne peut faire l’impasse et qui témoignent de l’existence humaine dans son fondement comme liber- té, comme conscience et comme sens d’être.

Ceux-ci nous permettent de mieux situer l’homme dans l’«Histoire».

Le premier «préalable», qu’est-ce que la «Li- berté» ? Les philosophes ont longuement dis- serté sur ce sujet. Nous nous arrêterons à l’es- sentiel. L’homme peut-il prendre la «Liberté», peut-il l’attraper, peut-il la toucher ? La «Li- berté» est non palpable, seulement sentie au plus profond de soi-même. Elle constitue l’«essence» même de l’existence. Le postulat que l’homme naît libre et ensuite sa liberté se trouve limitée par l’organisation sociale ou par des conjonctures historiques (peuples coloni- sés, régis par des systèmes totalitaires, etc.)

n’enlève rien au sentiment immanent de la liberté. En tant qu’essence de la nature hu- maine, la liberté, malgré les vicissitudes que traversent les hommes, est au centre de l’His- toire du monde. Pour comprendre, en raison- nant par sa négation, on s’apercevrait que, sans la «liberté», sans le «libre-arbitre» des hommes dans le pouvoir de freiner ou de coopérer, de refuser ou d’accepter, il n’y aurait tout simplement pas d’«Histoire», pas d’«humanité». Si les hommes agissaient tous dans le même sens, sans «libre-arbitre» qui est à la fois «libre de penser» et «libre d’agir», il résulterait non pas une humanité, mais une

«déshumanité». Il y aurait peu de différence entre les hommes et les animaux. Le monde serait sans sens. Précisément parce que la

«Liberté existe» que l’humanité doit son exis- tence, et l’existence à son «Histoire». Le dé- terminisme ou le fatalisme suivant lesquels tous les événements, et en particulier les ac- tions humaines, sont liés et déterminés par la chaîne des événements antérieurs, n’enlèvent en rien à la dimension historique de la «Li- berté». C’est dans la variété des croyances que l’humanité doit son humanité. L’humani- té entière ne se focalise pas sur telle ou telle tendance de penser. La pensée de l’homme est une entité libre sur laquelle aucun homme n’a le pouvoir si ce n’est l’homme qui se pen- se, et en pensant, il doit son existence à cette faculté libre de penser. Précisément, cette fa- culté de «Penser» de l’homme et qui agit sur sa «Liberté» est le deuxième préalable pour son existence.

A l’instar de la «Liberté», qu’est-ce que la

«Pensée» ? Une essence «impalpable», «im- matérielle» qui existe en l’homme, une facul- té absolument inconnue de l’homme et «con- naissante», un véritable don émanant de l’«Essence». Elle donne non seulement à l’homme le sentiment d’exister mais lui per- met de se mouvoir, de converser, d’agir, de se projeter dans et avec tout ce qui touche à son existence. En un mot, elle lui donne le sentiment de vivre, d’exister. Sans cette fa- culté de penser, l’homme ne pourrait avoir conscience de lui-même, ni se prévaloir d’être

«humain». C’est la pensée qui le différentie des autres êtres existants.

Un troisième préalable, l’«Espace et le Temps» ? Le pouvoir qu’octroie la «Liberté»

aux hommes de «Penser», d’«Agir» sur leur existence, de changer leur devenir, se trouve confronté à l’«Espace» et au «Temps» sur les- quels les hommes n’ont pas de prise. La li- berté d’agir, de poursuivre des projets, se trou- ve ainsi limitée par l’essence même du

«Temps». Dans «Confessions, XI, 14,17», Saint Augustin s’est engagé dans une réflexion pro- fonde sur le temps : «Ces deux temps-là donc, le passé et le futur, comment «sont»-ils, puis- que s’il s’agit du passé il n’est plus, s’il s’agit du futur il n’est pas encore ? Quant au pré- sent, s’il était toujours présent, et ne s’en al- lait pas dans le passé, il ne serait plus le temps mais l’éternité… Nous ne pouvons dire en toute vérité que le temps est, sinon parce qu’il tend à ne pas être.» Précisément, l’existence suit le cours du temps, car elle tend elle aussi à ne pas être, car, au bout du temps, il y a la finitude. L’existence de l’homme dépend cha- que seconde du temps qui vient à être et qui, après être présent, passe immédiatement au passé pour faire place à une autre seconde qui vient du futur, et ainsi de suite procède le Temps de l’existence. Quant à l’«Espace», quel contenu peut-on lui donner ? Est-il matériel ? Est-il palpable ? L’homme peut-il attraper, tou- cher l’«Espace» par ses doigts ? L’«Espace»

est à la fois matériel parce que l’homme le voit et voit les choses et les êtres mouvoir en lui, et immatériel parce qu’il est indé- terminé, sans substance, et s’affirme en

«contenant sans limite». «Repère» de l’exis- tence, l’«Espace» est cependant ce «maté- riel-immatériel» par lequel l’humanité, la Ter- re, le monde et l’immensité de l’univers sont.

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*Chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective

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