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Corrig´ e de la feuille d’exercices n

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Academic year: 2022

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(1)

Ecole Normale Sup´´ erieure – FIMFA – Ann´ee 2010-2011 Travaux dirig´es de Topologie et Calcul diff´erentiel Franc¸ois B´eguin

Corrig´ e de la feuille d’exercices n

o

2 Int´ erieur, adh´ erence, fronti` ere, continuit´ e

1 -

Quelques questions sur int´erieur, adh´erence et fronti`ere

1. SoientAet B deux parties d’un espace topologiqueX.

a. ˚Aest un ouvert contenu dansA, et ˚B est un ouvert contenu dansB. On en d´eduit que ˚A∪B˚est un ouvert contenu dansA∪B, ce qui montre l’inclusion ˚A∪B˚⊂ ˚

A\∪B. L’inclusion r´eciproque est fausse : prendre par exempleA=QetB=R\Q.

b. L’´egalit´e est vraie. En effet,A∪B est un ferm´e qui contientAetB, ce qui montre l’inclusionA∪B⊃ A∪B. R´eciproquement,Aest un ferm´e contenantAetB est un ferm´e contenantB ; par suite,A∪B est un ferm´e contenantA∪B, ce qui montre l’inclusion A∪B⊂A∪B.

c. Il vaut mieux traiter ce point apr`es le pointE. En ´ecrivant∂E=E\E˚=E∩(X\E) =˚ E∩X\E pourE=A,B etA∪B, et en utilisant les points b. et e., on voit que l’inclusion∂(A∪B)⊂∂A∪∂B est vraie, mais que l’inclusion r´eciproque est fausse en g´en´eral.

d. L’´egalit´e est vraie. En effet,A˚∩B est un ouvert contenu dansAet dans B, ce qui montre l’inclusion A˚∩B ⊂A˚∩B. R´˚ eciproquement, ˚Aest un ouvert contenu dans A et ˚B est un ouvert contenu dans B ; par suite, ˚A∩B˚est un ouvert contenu dansA∩B, ce qui montre l’inclusion A˚∩B ⊃A˚∩B.˚ e. Aest un ferm´e contenantAetB est un ferm´e contenantB ; par suite,A∩B est un ferm´e contenant

A∩B, ce qui montre l’inclusion A∩B ⊂A∩B. L’inclusion r´eciproque est fausse : prendre `a nouveau A=Qet B=R\Q.

f. Aucune des deux inclusions n’est vraie en g´en´eral. Pour le voir, on peut prendre par exempleX =R, A= ([0,1]∩Q)∪[2,4] etB = ([0,1]\Q)∪[3,5].

2. SoientAet B deux parties d’un espace topologiqueX, avecB⊂A.

a. L’int´erieur deB dans la topologie deAinduite parXest inclus dans l’int´erieur deBdans la topologie deX mais ne lui est pas ´egal en g´en´eral. En effet, un ouvert dans la topologie deX qui est inclus dans Best ´evidemment aussi ouvert pour la topologie induite surA(puisqueB⊂A). Ceci prouve que tout point dans l’int´erieur de B pour la topologie de X est aussi dans l’int´erieur de B pour la topologie induite surA.

En revanche,Qest ouvert dans lui-mˆeme pour la topologie induite par R, mais son int´erieur est vide dansR.

Si on suppose en plus queB⊂A˚(pour la topologie deXbien sˆur), alors l’inclusion devient une ´egalit´e.

En effet, l’int´erieur deBdans la topologie deAinduite parX s’´ecritU∩A⊂B pourU un ouvert de X. DeB⊂A, on d´˚ eduit queU∩A=U∩A˚est un ouvert pour la topologie deX inclus dansB, donc inclus dans ˚B ce qui prouve l’inclusion inverse.

b. Cette affirmation est vraie. En effet, un ferm´e contenantBpour la topologie deAest l’inteserctionF∩A o`u F est un ferm´e de X qui contient n´ec´essairement B. En particulier ce ferm´e contient l’adh´erence deB pour la topologie deX.

(2)

c. Le r´esultat d´ecoule imm´ediatement des deux questions pr´ec´edentes.La fronti`ere deB dans la topologie deAinduite parX est incluse dans la trace surAde la fronti`ere deB dans la topologie deX mais ne lui est pas ´egale.

3. Soit (E,k · k) un espace vectoriel norm´e. SoitB une boule ouverte de centrex∈E et de rayonr >0, et B0 la boule ferm´ee de centrexet de rayonr.

La boule B0 est un ferm´e qui contient B, ce qui montre que B0 contient l’adh´erence de B. De plus, si y∈B0, et si on poseyn:=x+n−1n (y−x), on v´erifie imm´ediatement que (yn) est une suite de points deB qui tend versy ; ainsi la bouleB0 est contenue dans l’adh´erence deB.

La bouleB est un ouvert contenu dans B0, ce qui montre queB est contenu dans l’int´erieur de B0. De plus, si y est dans le compl´ementaire de B, et si on poseyn :=x+n+1n (y−x), on v´erifie imm´ediatement que (yn) est une suite de points du compl´ementaire deB0 qui tend versy ; ainsi le compl´ementaire deBest contenu dans l’adh´erence du compl´ementaire deB0, autrement dit, B contient l’int´erieur deB0.

Dans un espace m´etrique, ces deux assertions sont en g´en´eral fausses. Ainsi, si on consid´ere un ensemble X muni de la distancedd´efinie pard(x, y) = 1 six6=y, alors :

– l’adh´erence de la boule ouverte de centrexet de rayon 1 est r´eduite au pointx, qui n’est pas la boule ferm´ee de centrexet de rayon 1 ;

– l’int´erieur de la boule ferm´ee de centrexet de rayon 1 est l’ensembleX tout entier, qui n’est pas la boule ouverte de centrexet de rayon 1.

4. Soit (E,k · k) unR-espace vectoriel norm´e. Montrons que les seules parties dont la fronti`ere est vide sont l’ensemble vide etEtout entier. Soit doncAune partie deEdiff´erente de∅et deE. Soitx∈Aety∈E\A.

Soit t0 = sup{t ∈[0,1]|x+t(y−x)∈ A}. Alors x+t0(y−x) est accumul´es par des points de A (de la formex+t(y−x) avect < t0) et par des points deE\A(de la formex+t(y−x) avec t > t0) ; ce point est donc situ´e dans la fonti`ere deA, qui est par cons´equent non-vide.

5. Soit A⊂X. SiAest fini, alorsAest ferm´e donc ´egal `a son adh´erence. Si Aest infini, alorsX est le seul ferm´e contenantA ; l’adh´erence deA est donc ´egale `a X. Si le compl´ementaire de A est fini, alors A est ouvert donc ´egal `a son int´erieur. Si le compl´ementaire deAest infini, alors∅est le seul ouvert contenu dans A; l’int´erieur deAest donc vide.

De ceci, on d´eduit que la fronti`ere deAest : – vide siAest fini, ainsi que son compl´ementaire ;

– ´egale `aX tout entier siA est infini, ainsi que son compl´ementaire ; – ´egale `aX\AsiAest infini et de compl´ementaire fini ;

– ´egale `aA siAest fini et de compl´ementaire infini.

2 -

Adh´erence dans un espace non-m´etrisable.

Remarquons que les intersections finies d’ensembles de la forme Ux,y,y0 forment une base d’ouverts pour la topologie T.

1. Il suffit d’expliciter d’une part ce que veut signifie ”(fn) converge simplement vers f”, et d’autre part ce que signifie ”(fn) converge vers f pour la topologie T”, en utilisant le fait que les intersections finies d’ensembles de la forme Ux,y,y0 forment une base d’ouverts.

2. Toute intersection finie d’ensemble de la forme Ux,y,y0 rencontre F. Par cons´equent, tout ouvert de T rencontreF, ce qui implique que l’adh´erence deF est ´egal `a E tout entier.

(3)

3. Soit (fn) une suite d’´el´ements deF. SoitD⊂Rl’ensemble de r´eels o`u au moins l’une des fonctionsfnest non-nulle. AlorsD est un ensemble d´enombrable (en tant qu’union d´enombrable d’ensemble finis). Et il est clair que si la suite (fn) converge simplement, alors sa limite est nulle surR\D. Ceci montre qu’une fonction f :R→Rne peut ˆetre limite d’une suite d’´el´ements def, d`es lors qu’elle prend une valeur non-nulle en une infinit´e non-d´enombrable de points.

4. Il suffit de montrer le lemme suivant :

Lemme.Si (X, d)est espace m´etrique, si A est une partie deX, et six est un point de l’adh´erence deA, alors il existe une suite (xn)de points deA qui tend versx.

La preuve du lemme se fait en remarquant que la famille de boules {B(x,1/n)}n≥0 est une base de voisinage dex. Ainsi, si on choisit, pour chaque entiern, un pointxn dansB(x,1/n)∩A, alors la suite (xn) tend versx.

Le lemme ci-dessus est vrai plus g´en´eralement dans un espace topologique o`u chaque point admet une base d´enombrable de voisinage.

3 -

Probl`eme de Kuratowski.

SoitAun partie d’un espace topologiqueX. Nous allons montrer que, dans la suite A, A, A,˚ ˚A, A,˚ ˚A, A,˚˚

˚˚

A, A,˚˚ etc.

tous les termes de rangnpair plus grand que 6 sont ´egal au terme de rang 6, et tous les termes de rang n impair plus grand que 7 sont ´egal au terme de rang 7 (en particulier, cette suite ne comporte jamais plus de 7 termes deux `a deux distincts). Pour cela, il suffit bien sˆur de montrer que

˚˚

A = ˚A (1)

˚˚

A = A.˚˚ (2)

Remarquons pour commencer que, de la suite d’inclusion ˚U ⊂U ⊂U et des caract´erisations de l’int´erieur en terme de plus grand ouvert inclus et de la fermeture comme plus petit ferm´e contenant un ensemble, on d´eduit les deux suites d’inclusions:

A˚⊂˚A⊂˚A⊂A (3)

A˚⊂A˚˚⊂A˚⊂A (4)

Pour d´emontrer (1), il suffit de montrer que pour tout ferm´eF, F˚˚= ˚F et donc d’apr`es la suite (4) que

˚˚

F ⊂F˚. Mais la suite (4) appliqu´ee `a F donne aussi ˚F ⊂ F = F pour un ferm´e, d’o`u le r´esultat en pas- sant `a l’int´erieur dans l’inclusion pr´ec´edente. On d´emontre (2) d’une mani`ere similaire en utilisant la suite (3).

Il n’est pas tr`es difficile de construire un exemple de partie A d’un espace topologique tel que les sept ensembles

A, A, A,˚ ˚A, A,˚ ˚A, A˚˚

sont deux `a deux distincts. DansRmuni de la topologie usuelles, on peut par exemple prendre A= (Q∩[0,1])∪]1,2[∪]2,3[∪{4}.

(4)

4 -

Ensembles d´eriv´es successifs.

Il n’est pas tr`es difficile de construire une partie Ad’un espace topologique (et mˆeme d’un espace vectoriel norm´e) tel que tous les termes de la suite

A, A0, A00, . . .

sont distincts. Consid´erons par exemple l’espace vectorielE=RNmuni de la norme uniforme : sik(un)n≥0k= supn|un|. Pour tout entierk >0, on consid`ere le sous-ensembleAk deE d´efinit comme suit

Ak =

u= (un)n≥0∈E|un

1,1 2,1

3, . . . ,1 k,0

pour toutn

. On poseA=S

k≥0Ak.

V´erifions queA0est le sous-ensemble deA, constitu´e des suites qui ont au moins un terme nul. En effet, il est clair que toute suite qui a au moins un terme nul n’est pas un point isol´e. R´eciproquement, siu= (un)n≥0 est un ´el´ement deAdont tous les termes sont non-nuls, alors il existektel queu∈Ak, et on v´erifie facilement que, pour toutv6=u, on a ku−vk ≥ |k(k+1)1 , doncuest isol´e.

On montre de mˆeme queA00est le sous-ensemble deA, constitu´e des suites qui ont au moins deux termes nuls. Par r´ecurrence, on voit que le n`eme ensemble d´eriv´e de A est constitu´e des suites appartenant `a A dont au moins ntermes sont nuls. Les ensembles d´eriv´es successifs deA sont donc tous diff´erents.

Remarque.Le rang `a partir duquel la suiteA, A0, A00, . . . est stationnaire s’appelle lerang de Cantor-Bendixon de la partie A. On peut distinguer diff´erentes types d’ensembles de rang infini, en d´efinissant le ω`eme ensemble d´eriv´e d’une partieA, not´eA(ω), pour un ordinalωquelconque (siω est un ordinal limite, on pose A(ω)=T

λ<ωA(λ)).

5 -

Th´eor`eme de Cantor-Bendixon

Il est utile de remarquer que, pour toute partie A d’un espace topologique X, l’ensemble A est ferm´e.

Consid´erons en effet un pointxest dans l’adh´erence deA. Alors tout voisinageV dexrencontreA. Ainsi tout voisinageV dexest aussi un voisinage d’un point deA. Par d´efinition deA ceci implique que tout voisinage de V dexcontient une infinit´e non-d´enombrable de points deA. Et ceci signifie pr´ecis´ement que xest dansA.

1. SoitX un espace topologique admettant une base d´enombrable d’ouverts{Un}n≥0, etAune partie deX. Montrons que A\A est d´enombrable. Pour tout point x ∈ X \A, il existe un voisinage de x dont l’intersection avecAest au plus d´enombrable. Pour tout pointx∈X\A, on peut donc trouver un entier nx tel quex∈Unx et tel queUnx∩A est au plus d´enombrable. NotonsD le sous-ensemble de Nconstitu´e de tous les entiers qui sont ´egal `a nxpour un certainx∈X\A. Alors

A\A⊂ [

n∈D

(Un∩A).

Le membre de droite est une union d´enombrable d’ensembles d´enombrables, ce qui montre que A\A est d´enombrable.

Montrons maintenant queA∗∗=A. Soitx∈X\A. CommeAest ferm´e,xadmet un voisinage disjoint deA; en particulier,xn’est pas dansA∗∗. Ceci montre queA∗∗est contenu dansA. R´eciproquement, soit x∈A. Consid´erons un voisinageV dex, et ´ecrivons V ∩A⊂(V ∩A)t(V ∩(A\A)). Commex∈A, l’intersectionV∩Aest non-d´enombrable. D’autre part, on a vu queA\Aest d´enombrable. Par cons´equent, l’intersectionV ∩Adoit ˆetre non-d´enombrable. Ceci montre quex∈A∗∗, et donc queA⊂A∗∗.

2. Si X est un espace topologique, `a base d´enombrable, alors X est la r´eunion disjointe de X1 = X et X2 =X \X. D’apr`es la remarque faite au d´ebut de la correction de cet exercice, X1 est ferm´e. D’autre part, d’apr`es la question 1, on a X1=X1, ce qui montre queX1 est sans point isol´e. Enfin, la question 1 montre alors queX2 est d´enombrable.

(5)

6 -

Quelques questions de continuit´e.

1.Xest un ensemble quelconque muni de la topologie discr`ete. Il suffit de montrer que tout singleton{x}deX est un ouvert. Or la fonction caract´eristique du singletonχ{x}doit ˆetre continue, doncχ−1{x}(]1/2,3/2[) ={x}

doit ˆetre ouvert.

2. On montre queχAest continue enxsi et seulement six /∈∂A. Il est imm´ediat que les points de continuit´e deχA contiennent les ouvertsA et cA, puisqueχA y est (localement) constante. Il reste `a montrer que les points de∂Ane sont pas des points de continuit´e. Or un voisinage dex∈∂Acontient des points deAet de

cA, doncχA−1(]χA(x)−1/2, χA(x) + 1/2[) ne peut ˆetre un voisinage dex.

SiAest `a la fois ouvert et ferm´e dansX, alors la fronti`ere deAest vide, par cons´equentχAest continue.

SiX est le planR2muni de la distance usuelle etAest l’ensembleQ2des points `a coordonn´ees rationnelles, alorsχA n’est continue nulle part.

Dans les deux questions pr´ec´edentes, le r´esultat ne change pas si on remplace R par l’ensemble {0,1}

muni de la topologie discr`ete.

3. Si f est continue, alors pour B ⊂ Y, f−1(B) est ferm´e et contient f−1(B), donc il contient f−1(B).

De mˆeme, f−1(

B) est ouvert et contenu dans f−1(B), donc il est contenu dans

f−1(B). On en d´eduit

∂f−1(B)⊂f−1(∂B).

Dans l’autre sens, on suppose cette condition ∂f−1(B)⊂f−1(∂B) satisfaite pour toute partie B de Y. Soit alorsF un ferm´e deY. Il contient sa fronti`ere, doncf−1(∂F)⊂f−1(F). Donc∂f−1(F)⊂f−1(F). Il suit que f−1(F) contient sa fronti`ere, il est donc ferm´e. On a obtenu au passage que le r´esultat ´tait aussi vrai pour l’adh´erence `a la place de la fronti`ere.

4. Si on veut que l’image r´eciproque d’une partie ferm´ee soit ferm´ee, on a l’alternative suivante : soit il existe n tel que f−1({n}) est infini, et alors f est constante ´egale `a n (le seul ferm´e infini ´etant N), soit on a limf = +∞. Les r´eciproques sont imm´ediates. Donc f est continue ssi elle est constante ou tend vers +∞.

5. Si une forme lin´eaire est born´ee sur une boule ouverte, elle l’est sur la boule ouverte unit´e par translation et homoth´etie. En utilisant l’homog´en´eit´e on voit qu’elle est continue en 0, donc partout par translation.

Soit maintenant` une forme lin´eaire continue (non nulle). De deux choses l’une, soit elle est continue et son noyau est ferm´e, soit elle ne l’est pas et dans ce cas elle n’est born´ee sur aucune boule. Il suit alors que l’image d’une boule centr´ee en 0 (qui est convexe comme image d’un convexe par une application lin´eaire non born´e et stable par multiplication par un scalaire de module 1) estR(ouC) tout entier. Par translation cela est vrai de toute boule. Donc le noyau de`rencontre toute boule, il est donc dense (et par cons´equent pas ferm´e).

6. Soientf etgdeux fonctions continues sur un espace topologiqueXet `a valeurs dans un espace topologique s´epar´e Y.

a) On montre que le compl´ementaire de

A={x∈X/ f(x) =g(x)}

est ouvert. En effet, si a /∈ A, alors f(a) 6= g(a), donc Ac = {x ∈ X/ f(x) 6= g(x)}. Comme Y est s´epar´e, il existe un voisinage ouvert Uf(a) de f(a) et un voisinage ouvert Vg(a) de g(a) tels que Uf(a)∩Vg(a)=∅. Par continuit´e def etg,W :=f−1(Uf(a))∩g−1(Vg(a)) est un voisinage ouvert dea et pour touty∈W, on af(y)6=g(y) puisqueUf(a) et Vg(a) sont disjoints. DoncW est un voisinage ouvert de a inclus dans le compl´ementaire de A. Pour comprendre cette construction, il est utile de faire un dessin !

b) Par la question a), l’ensemble {x∈ X/ f(x) = g(x)} est ferm´e et contient une partie dense D. Il est donc ´egal `a D =X. Il suffit de prendre X =Ravec sa topologie usuelle et Y =Ravec la topologie grossi`ere. Comme toute fonctionX →Y est alors continue,f =χQ etg= 1 convienent.

(6)

c) Sif est continue, l’application

g:X×Y →Y ×Y, (x, y)→(f(x), y)

l’est aussi. A pr´esent, remarquons que le graphe de f est l’image r´eciproque par g de la diagonale

Y ={(y, y), y∈Y} ⊂Y×Y. Or un espace topologiqueY est s´epar´e si et seulement si sa diagonale est ferm´ee (la preuve est similaire aua): six6=y, il existe des ouvertsx∈Ux,y∈Vy tels queUx∩Vy=∅.

AlorsUx×Vy est un ouvert de Y ×Y qui contient (x, y) et est inclus dans le compl´ementaire de la diagonale; la r´eciproque d´ecoule du fait que les produitsU×V d’ouverts forment une base d’ouverts pour la topologie produit surY ×Y). Par cons´equent le graphe def est ferm´e.

La r´eciproque est fausse. Soit la fonctionf : [0,∞[→[0,∞[ qui `axassocie 1/xsix6= 0 et 0 sinon. Cette fonction n’est pas continue `a l’origine. Pourtant, son graphe est la r´eunion d’une branche d’hyperbole et de{(0,0)}, tout deux ferm´es. Montrer que le graphe def est ferm´e dansX×Y (on munit X×Y de la topologie engendr´ee par les ensemblesO1×O2, avecO1 ouvert de X et O2 ouvert de Y). Que pouvez-vous dire de la r´eciproque ?

Supposons queY ne soit pas s´epar´e. Alors la diagonale ∆Y n’est pas ferm´ee et cette diagonale est le graphe de la fonction identit´eid:Y →Y.

d) Sif est injective, elle induit une bijectionX →f(X) encore not´eef.f(X), muni de la topologie induite parY est encore s´epar´e. Comme f est continue,f−1:f(X)→X est de plus une bijection ferm´ee et ouverte. On conlut en utilisant le lemme suivant:si g : Y → Z est une application ouverte injective avec Y s´epar´e, alors g(Y) est s´epar´e. En effet, si f(x) 6=f(y), il existe des ouvertsUx 3 x, Vy 3 y disjoints dansY. Par injectivit´ef(Ux) etf(Uy) sont disjoints et ouverts puisque f est ouverte.

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