Dr Dominique Hegelbach Médecine interne générale FMH
Présidente du GGPSP (Groupe Genevois de Médecins Pratiquant les Soins Palliatifs)
HES Genève, lundi 7 mars 13-17h
DOULEURS, TTT OPIACES,SURDOSAGE, ROTATION
PHASE TERMINALE, SEDATION PALLIATIVE
OBJECTIFS
Savoir évaluer la douleur, connaitre les différents opiacés et savoir les utiliser
Reconnaitre les signes d’intoxication aux opiacés et savoir faire une rotation
Le cannabis, doses, effets, comment le prescrire
Reconnaitre les signes cliniques de la phase terminale afin d’adapter la prise en soin
Comment présenter une sédation palliative au patient et à ses proches
Exercice pratique
Identifier vos craintes par rapport à ce soin
Connaitre la dé́finition, les indications, la procédure et la pharmacologie de la sédation
Intégrer la notion d’éthique lors d’une sédation
Connaitre les outils et réaliser les surveillances infirmières
PROGRAMME
QUIZZ
Cas cliniques en petits groupes
Révision: la douleur (évaluation, prévalence, ses ttt)
Révision: les différents opiacés, comment initier un ttt aux opiacés, différentes formes
Révision: le syndrome de neurotoxicité,la rotation d’opiacés
La phase terminale
Sédation palliative, terminale ou intermittente
QUIZZ OPIOIDES
La morphine constipe en début de traitement
L’oxycodone est plus efficace que la morphine pour contrôler les douleurs
La morphine est réservée aux tous derniers moments
Si un patient a des nausées sous morphine : il faut faire une rotation d’opiacés il faut diminuer les doses
Les allergies à la morphine sont fréquentes
Si un patient prend des doses de réserve il ne faut pas lui donner la dose fixe 1h après
Les personnes âgées supportent mieux les patchs de durogesic que la morphine
La dépression respiratoire est un effet secondaire fréquent sous morphine
CAS CLINIQUE: 1-Mr P. 73 ans
Monsieur P. est âgé de 73 ans, il a un cancer de la
prostate depuis 15 ans, et récemment on lui a trouvé des métastases osseuses suite à des douleurs lombaires
Il a pris des AINS , du dafalgan, mais actuellement il a très mal et voudrait qqch d’efficace
Quel ttt lui proposez vous?
CAS CLINIQUE 2: Mme G. 58 ans
Mme G. a 58 ans, on lui a trouvé un cancer du sein triple négatif il y a 1 année, mastectomie, curage axillaire (3ggl +)
Elle a des nausées d’apparition récente, et a perdu du poids car n’a plus envie de manger
Elle a des douleurs de dos, mais selon elle ce n’est pas nouveau
Avant de la traiter, vous souhaitez faire quelques examens,
Lesquels?
Proposition de ttt?
CAS CLINIQUE 3: Mr F. 88 ans
Mr F. a 88 ans et souffre d’un cancer du foie sur une cirrhose alcoolique
Il a le ventre ballonné, tendu, et n’arrive plus à aller à selles malgré du sirop de figues
Il a des douleurs abdominales, mais le dafalgan jusqu’ici efficace, ne fait plus rien
Que faut il faire? À quoi pensez vous?
Propositions?
CAS CLINIQUES
CAS 1
Mr P. 73 ans
Cancer prostate dep 15 ans Métastases osseuses
douloureuses
Tttt AINS et dafalgan inefficaces
Propositons ?
CAS 2
Mme G. 58 ans
Cancer du sein dep 2 ans triple négatif
Mastectomie + curage axill (3ggl+) Nauséees, perte poids,
inappétence
Douleurs dos pas récentes Quels examens faire?
Proposition de ttt
CAS 3
Mr F. 88ans
Cancer du foie sur cirrhose alcoolique
Ventre tendu, balloné, constipation Douleurs abdominales ++, dafalgan inefficace
Quels examens faire?
Quel ttt lui proposer?
SUITE DES CAS CLINIQUES
Mr P 73 ans, cancer prostate, mal au dos: métastases connues
Voir si hypercalcémie, perfusions possible de Xgeva, ou de Zometa aussi antalgique, RX thérapie si localisé,
Prop ttt opiacés Morphine 6X3mg puis adapter
Mme G. 58 ans, cancer du sein, nausées, mal au dos:
Rechercher métastases osseuses, hypercalcémie (nausées), constipation
Si hypercalcémie: Xgeva 1X/mois, RXttt osseuses?
Xgeva, anti nauséeux (paspertin, motilium, zofran), laxatifs, opiacés pour douleurs
Mr F. 88 ans, hépatocarcinome sur cirrhose alcoolique
douleurs abdom. Ventre gonflé Ascite? Constipation?
RX ASP, ev CT abdo, si ascite - ponction, ttt opiacé lequel ?
« Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable
associée à des lésions tissulaires
présentes ou potentielles, ou décrite comme relevant de telles lésions »
International Association for the Study of Pain (IASP), 1986
Définition de la douleur
LES COMPOSANTS DE LA DOULEUR
LA DOULEUR: PREVALENCE
CLASSIFICATION
AUTREMENT DIT….
« La douleur est l’expérience que la personne dit qu’elle est, elle existe dès lors que la personne le dit »
Nul n’a le droit de mettre en doute ce que le patient dit, ni
l’intensité de ce qu’il ressent
.QUE FAIRE?
EVALUER (auto-éval/hétéro-éval)
SE REFERER AUX RECOMMANDATIONS
PRESCRIRE DES ANTALGIQUES
OFFRIR DES AIDES NON PHARMACOLOGIQUES
TRAVAILLER EN RESEAU DE SPECIALISTES
QUELQUES REGLES:
« By the ladder, by the clock, by the mouth »
L e principe: start low - go slow - épuiser une voie thérapeutique avant de changer, réévaluer souvent
Titrer doses et effets indésirables
Prévenir les effets indésirables si possible avant qu’ils s’installent (hydratation, laxatifs,anti-émétiques…etc)
Objectif SMART : Spécifique(personnalisé, clair, précis) Mesurable (quantifié ou qualifié) Acceptable
Réaliste Temporellement défini
BY THE CLOCK
1- BY THE CLOCK
2 - BY THE LADDER
Palier III Palier II
Palier I
3 - BY THE MOUTH
COMMENT COMMENCEZ VOUS UN TTT DE MORPHINE ?
Propositions:
Quelles questions se poser avant de commencer?
Comment calculer la dose de départ?
RAPPEL: DOULEUR ET ANTALGIE
Douleur aigue versus Douleur chronique
Douleur nociceptive versus Douleur neuropathique
Répercutions
Evaluation: quels outils utilliser? Auto-éval: EVA – échelle numérique – échelle verbale – échelle faciale
Hétéro-éval: Algo plus, Dolo plus, ECPA
ECHELLES DIVERSES: AUTO EVALUATION
HETERO-EVALUATION
Opioides per os
PRINCIPAUX OPIACES
OPIOIDES FAIBLES : TRAMADOL CODEINE
OPIOIDES FORTS: BUPRENORPHINE MORPHINE
TAPENTADOL
HYDROMORPHONE FENTANYL
OXYCODONE METHADONE
OPIOIDES INSUFFISANCE RENALE
Tramadol accumulation
Tapentadol «
Morphine «
Hydromorphone «
Fentanyl ok
Oxycodone accumulation
Methadone ok
Buprenorphine ok
COMMENT INITIER UN TTT DE MORPHINE? (1)
Titrer la sensibilité du patient par la morphine rapide en solution (2%) 6X2,5mg si âgé et malade
6X5 mg si âgé en bsh 6X10mg si jeune
Doses de réserve à 10% de la dose de 24h
Augmentation: soit additionner les réserves à la dose de 24h, soit augmenter de 30%
Morphine parentérale: pos --> scut – diviser la dose / 2 pos --> IV - diviser la dose /3
Une fois l’antalgie obtenue, on peut passer aux formes retard
PRESENTATION DES OPIACES : EFFET RAPIDE
MORPHINE gttes à 1% 1ml=10mg 2gttes = 1mg gttes à 2% 1ml =20mg 1 gtte =1mg SEVREDOL cp rapide sécables 10mg et 20mg
HYDROMORPHONE HCL 0,1% 1mg=1ml PALLADON cp 1,3 et 2,6 mg
OXYCODONE =OXYNORM gttes 1ml = 10mg OXYNORM cp 5mg/10mg/20mg
BUPRENORPHINE TEMGESIC cp 0,2 ET 0,4 mcg
TAPENTADOL=PALEXIA sol 4mg/ml ou 20mg/ml
METHADONE sol 1% 1ml=10mg = 20gttes /sol 2%(20mg/ml)/5%(50mg/ml)
DOSES RECOMMANDEES
HYDROMORPHONE Demi vie 4h
BUPRENORPHINE Demi vie 6-8h Surtout dans IR
FENTANYL : admin parentérale (sc, iv,cut) demi vie très courte donc admin continu
patch nécessite tissu adipeux
Dose standard: 6X1mg/24h 3R 0,5 /24h
Pers âgée: 6X0,5mg/24h + 3R de 0,5/24h
Si réserves utilisées augmenter de 30%
dose de base
3X 01,mg SL + R 3X0,1mgSL
si toutes les R utilisées, augmenter à 4X/24h
5-10mcg/h
pers âgées patch 25mcg= 6-12mcg/h IV/SC 10mcg/h=240mcg/24h
R =morphine pos 10-15%dose 24h
!!
DOSES RECOMMANDEES
OXYCODONE demi vie 4-6h
Interactions CYP 2D et 3A4 donc attention
Morphine pos--Fentanyl patch
Transtec patch-Buprenorphine cp SL attendre 6-12h après avoir enlevé patch pour commencer temgésic SL (en attendant utiliser R cp 0,2 SL)
6X2mgpos / 6X5mg co jeune
Pers âgées max 6X1mg , voire 4X1mg
R = 3 X 1-2mg pos/24h 3X0,5 co pers âgée
Mo 6X20mg pos-
1200mg/24h=50mcg/hfentanyl
70mcg/h--1,6mg buprenorphine/24h 4X0,4mg/24h SL
COMMENT INITIER UN TTT DE MORPHINE (2)
Dès antalgie correcte: passage à forme retard
+ doses de réserve (10-15% de la dose de 24h) pour
couvrir les épisodes d’exacerbation des douleurs ou avant une manipulation douloureuse
Les réserves peuvent être données 1x/h jusqu’à
rémission de la douleur
PRESENTATION DES OPIACES: EFFET RETARD
CP RETARD: NE JAMAIS LES ECRASER NI LES COUPER
MORPHINE RETARD = MST 10/30/60/100mg
HYDROMORPHONE= PALLADON RETARD 4/8/16/24mg
= JURNISTA 4//8/16/32mg
OXYCODONE= TARGIN (+ NALOXONE) 5/10/20/40/60/80 mg
TAPENTADOL= PALEXIA RETARD 25/50/100/150/200/250mg
METHADONE cp 5mg
PATCHS: TRANSTEC = BUPRENORPHINE¨
DUROGESIC= FENTANYL
COMMENT INITIER UN TTT DE MORPHINE (3)
Les patchs transdermiques
Effets secondaires vont durer 12h après retrait
Inefficacité pendant les 6-10 premières heures (donner 1 dose rapide en collant le patch ev.2è )
Grande latence lors des changements de dose
Coût élevé
Par conséquent, le patch ainsi que les formes retard (MST, palladon ret, oxycontin, targin etc) ne doivent être introduits que dans une situation stable, avec des douleurs
contrôlées sous traitement en forme rapide
Patchs transdermiques
Ne pas le recouvrir avec du tegaderm , uniquement renforcer les bords
Si un patch se décolle, le remplacer par un neuf
Appliquer sur zone avec du tissu sous cutané ou du muscle ( haut du dos, des bras ou du thorax)
Alterner les sites d’application (ne recoller un patch au même endroit qu’après 1 sem.)
Appliquer le patch sur peau saine et sans poil(couper pas raser)
Ne pas écrire au stylo ou au crayon sur le patch (coller micropore sur bord écrire sur micropore)
Neurotoxicité des opiacés
Sedation Myoclonies
Delire,
Hallucinations Hyperalgesie
Allodynie
Syndrome de neurotoxicité: surdosage
Syndrome de neurotoxicité
Syndrome neuro-psychiatrique:
perturbation état cognitif (év. patient semi comateux)
état confusionnel, agitation
hallucinations
myoclonies/ convulsions
Hyperalgésie
Souvent en cas d’augmentation rapide des opiacés, mais parfois avec de très petites doses co les patients très sensibles
Neurotoxicité : prise en charge
Reconnaître le syndrome
Arrêter l’opioide
la naloxone ne réverse pas le délirium et risque au contraire de l’aggraver
Hydratation
Expliquer ce qui se passe au patient et sa famille
Envisager rotation d’opiacés
évent haldol pour diminuer les myoclonies
ROTATION D’OPIACES
Les opiacés se fixent à des récepteurs différents dans les cellules, par conséquent lorsque tous les récepteurs pex à la morphine sont saturés, le fait de passer à l’hydromorphone permet au corps
d’éliminer sa morphine tout en ayant une antalgie correcte
Indications: un changement d’opiacé est souhaitable dans les situations suivantes:
L’antalgie est insuffisante malgré un dosage et un mode d’administration corrects
Le patient a des effets secondaires inacceptables
Le patient montre des signes d’intoxication
EQUIANALGESIE
POS: MORPHINE 10mg
HYDROMORPHONE 2mg (5:1) OXYCODONE 5mg (2:1)
TRAMADOL 100mg (10:1)
BUPRENORPHINE 0,15 mg sub lingual
SCUT: MORPHINE 5 mg
HYDROMORPHONE 1 mg (5:1) OXYCODONE --
TRAMADOL 100mg
BUPRENORPHINE 0,3mcg (30:1) FENTANYL 100-150mcg
TRANSDERMIQUE: TRANSTEC 35mcg/h = 90 mg/24h morphine
MODALITES PRATIQUES
Calculer la dose totale de 24h de l’opiacé en cours (dose de base + réserves)
Calculer la dose équivalente du nouvel opiacé et la diminuer de 30%-50% compte tenu de la présence du 1er opiacé en surdosage dans l’organisme (tolérance croisée incomplète)
Cette dose sera la nouvelle dose de base de 24h à laquelle on va ajouter des doses de réserve correspondant à 10% de la dose de 24h
Le nouveau traitement va de nouveau être titré avec des
adaptations de dose jusqu’à obtention d’une antalgie correcte, ensuite on passera à une forme retard
EXERCICES PRATIQUES
1- MST 60mg 2X/j + 3 R de morphine de 20mg
Faire une rotation pour l’hydromorphone pos aux 4h
2- Palladon 5mg sc aux 4h, faire une rotation pour fentanyl sc
3- Vous avez de la morphine 2% pos, vous devez donner 5mg, combien cela fait- il en ml? Et combien de gouttes?
4- Morphine 40mg/4h pos + 4 R de 24mg/j, faire une rotation au Palladon IV en pompe sur 24h
5- Targin 20/10 2X/j pos + 3 R d’oxynorm 6mg/j , faire une rotation pour la morphine s/c aux 4h
REPONSES EXERCICES
1- Mo 120 + 60= 180 :5 =36 - 30%(10,8) = 25 /24h = 4mg/4h
2- Palladon 5mg=25mgMo / 10mgMo =100-150mg fenta donc 25mg Mo= 250-450 fenta
3- Mo 2%=20mg/ml / 5mg = 0,25ml /1ml=20gttes=20mg donc 1gtte=1mg / 5mg = 5gttes à 2%
4- 40mg/4h= 240mg/24h / + R 4X24= 96mg/ 240+96 =336mg/24h :5 pour hydromorphone = 67mg hydromo pos
si passage pos à IV :3 = 22mg/24h en pompe avec bolus à 2-2,5mg IV 1X/h
5- Oxycodone 40+18 =58mg/24h/ rapport 1:2 donc 120mg Mo pos :2 pour scut = 60mg sc/24h avec R à 6mg
EXERCICES PRATIQUES
1- MST 60mg 2X/j + 3 R de morphine de 20mg
Faire une rotation pour l’hydromorphone pos aux 4h 2- Palladon 5mg sc aux 4h, faire une rotation pour
fentanyl sc
3- Vous avez de la morphine 2% pos, vous devez donner 5mg, combien cela fait- il en ml?
Et combien de gouttes?
4- Morphine 40mg/4h pos + 4 R de 24mg/j, faire une rotation au Palladon IV en pompe sur 24h
5- Targin 20/10 2X/j pos + 3 R d’oxynorm 6mg/j , faire une rotation pour la morphine s/c aux 4h
1- Mo 120 + 60= 180 :5 =36 - 30%(10,8) = 25 /24h = 4mg/4h
2- Palladon 5mg=25mgMo / 10mgMo =100-150mg fenta donc 25mg Mo= 250-450 fenta
3- Mo 2%=20mg/ml / 5mg = 0,25ml /1ml=20gttes=20mg donc 1gtte=1mg / 5mg = 5gttes à 2%
4- 40mg/4h= 240mg/24h / + R 4X24= 96mg/ 240+96
=336mg/24h
:5 pour hydromorphone = 67mg hydromo pos
si passage pos à IV :3 = 22mg/24h en pompe avec bolus à 2-2,5mg IV 1X/h
5- Oxycodone 40+18 =58mg/24h/ rapport 1:2 donc 120mg Mo pos
:2 pour scut = 60mg sc/24h avec R à 6mg
CANNABIS: rappel
Cannabis: nom scientifique du chanvre.
Produits dérivés:
le haschisch(résine sécrétée par les inflorescences et mélangée à certaines parties des fleurs et des feuilles)
la marijuana(feuilles, fleurs et tiges séchées)
l’huilede haschisch
Le cannabis contient environ 420 composants, dont 60 cannabinoïdes.
Les principaux sont:
-le delta-9 tétrahydrocannabinol (THC)
-le cannabidiol (CBD)
-le cannabinol (CBN)
-le cannabigerol (CGB)
Cannabis: modes de consommation
Fumée: effet rapide, max 15-30’, durée 2-4 heures Ingestion orale(tisane, mets): effet max 2 à 3
heures, durée 4-8 heures Effet dépend du:
mode et technique de consommation
teneur en THC
l’état psychologique du consommateur
le contexte d’usage
CANNABINOIDES:EFFETS PSYCHIQUES (SURTOUT THC)
•Euphorie, désinhibition, relaxation, antalgie
•Modification de la perception du temps
•Faculté d’association, besoin de parler et de rire
•Indifférence, détachement, pensées fragmentaires, trouble de concentration
•Troubles de langage et de coordination motrice
•Temps de réaction augmenté
•(rarement) désorientation, confusion, angoisse, attaque de panique, délire, «psychose
cannabique»
CANNABINOIDES: EFFETS PHYSIQUES
•Antispasmodique
• Vasodilatation
•Broncho-dilatation
•Anti-convulsivant
•Bas dosage: tachycardie, HTA
•Haut dosage: bradycardie, hypotension
•Sensation de froid
•Hyperphagie,
•anti-vomitif
EFFETS CBD VERSUS THC
CBD THC
•Antiépileptique • orexigène
•Antalgique • anti-émétique
•anti-inflammatoire • myorelaxant
•Anxiolytique
•Antipsychotique (haut dosage) • enivrant
•Neuroprotecteur • potentiel addictif
•Tr sommeil (jambes sans repos)
•Effet immunité?
•Anti-cancer?
PRESCRIPTION MAGISTRALE
Prise en charge assurance maladie: seulement après entente avec médecin cantonal
Support huiile neutre (Miglyol)
Dosage efficace adaptation lente selon observation patient, dosage personnalisé
Apparition effets sub-lingual 30sec/10-15min
pos 20-90 min
Durée effet 3-4h
Indications (seulement reconnues pour Sativex) crampes musculaires, douleurs spastiques, migraines, nausées Contre indications troubles psychiatriques (psychoses, crises angoisse, crises panique,
infarctus, angor, troubles du rythme, HTA non contrôlée, grossesse
Présentation flacon solution huileuse 10ml
COMMENT PRESCRIRE ?
ORDONNANCE SIMPLE THC 0,8% CBD 1,6%
THC 0,5% CBD 20%
ORDONNANCE A SOUCHE THC 1% CBD 2%
THC 2,7% CBD 2,5% (Sativex like)
ORDONNANCE SIMPLE
Préparation
magistrales THC 0,8%CBD1,6% THC 0,5% CBD 20%
Ratio
THC:CBD 1:2 1 : 40
1 goutte = 0.4mg THC et 0.8mg CBD 0.25mgTHC et 10mg CBD
Traitement
possible douleurs Anxiété, stress Douleurs avec
spasmes muscul Dose initiale 5gttes 3-4X/jour 2gttes 3-4X/jour 5gttes 3-4X/jour Dose THC
recommandée : 7-10mg/jour
18-25 gttes/j
4-6gttes 4X/j --- ---
Dose CBD
usuelle --- 5-10gttes 3-4X/jour Voir tabelle Coûts
journaliers
14.40 – 20.-
6.40-9.60 adulte 80kg avec douleurs
Solutio huileuse THC 0,5%-CBD 20%
TABELLE DE DOSAGE CBD
Poids/
Douleur 40-69kg 70—109kg > 110kg
Faible 12mg 18mg 22,5 mg
Par prise 1gtte 2gttes 2-3gttes
Par jour 4gttes 8gttes 8-10gttes
Modéré 15mg 22,5mg 30mg
Par prise 1-2gttes 2-3gttes 3gttes
Par jour 4-8gttes 8-12gttes 12gttes
Forte 18mg 27 mg 45mg
Par prise 2gttes 2-3gttes 4-5gttes
Par jour 8gttes 8-12gttes 16-20gttes
ORDONNANCE STUPEFIANTS
Preparation
magistrale THC 1% CBD 2% THC 2,7% CBD 2,5%
(Sativex like)
Ratio TBD: CBD 1:2 1:1
1 goutte = 0,5mgTHC et 1mg CBD 1,35 THC et 1,24mg CBD Traitement possible douleurs douleurs spastiques
Dose intiale 1gtte 4-6X/j 1gtte 4-6X/j
Dose
recommandée:
7-10mgTHC/j
14-20gttes/j
3-5gttes par prise 4X/j 5-8gttes/j
1-2gttes par prise 4X/j Dose usuelle:
30mgTHC/j 60gttes/j
15gttes par prise 4X/j 22gttes/j
5-6gttes par prise 4X/j Coût journalier 11.20 à 20.-frs 10.60 à 17-frs
à dose
Prescrire des médicaments à base de cannabinooides (CH)
Dosages cibles dans certaines indications
Basé sur l’expérience issue de la pratique surtout:
Douleurs neuropathiques : 4 -20 mg de THC / jour
Douleurs musculaires, crampes musculaires résistantes aux traitements : 4 -30 mg de THC / jour
Fibromyalgie (dans env. 50 % des cas, amélioration / diminution des symptômes) : 5 -20 mg de THC / jour
Spasticité : 10 -50 mg de THC / jour (dosage max. connu : 230 mg de THC / jour, sans effet secondaire psycho-actif)
Céphalées : 3 -10 mg de THC / jour
Nausées, cachexie : 4 -15 mg de THC / jour
https://www.praxis-suchtmedizin.ch/praxis-suchtmedizin/index.php/fr/cannabis/les-cannabinoides-en- medecine/preparations-formes-galeniques-fabricants-dosage-et-couts
Cannabis et oncologie
Traitements symptomatiques:
Nausées et vomissements liées aux chimiothérapies - Moins efficace que metoclopromide en cas de ttt cis-
platine
- Effets secondaires chez personnes âgées
Anorexie
Analgésie: 20 mg THC comparable à 60-120 mg codéine (1 RCT)
Effet anti-dépresseur (1 essai clinique)?
La phase terminale
HES 07.3.2022, Dr D.Hegelbach
QUELQUES NOTIONS D’ETHIQUE
Notion de « BONNE MORT »
Au moyen âge, signifiait mourir chez soi, entouré de ses proches, en ayant une longue maladie qui nous permette de nous préparer. Le patient doit rester lucide et supporter la douleur
Le degré de contrôle sur les derniers jours de sa vie est reconnu comme un facteur de qualité de vie pour les mourants.
Ahmed P: Living and Dying with Cancer. New York 1981
Le contrôle des symptômes est reconnu comme l’une des dimensions principales des soins aux mourants
Clarke D: from margins to centre: a review of the history of palliative care. The Lancet oncology. 2007;8(5):430-8
Quand on demande « où préféreriez-vous mourir? » 53-88% des patients oncologiques répondent « à la maison ». Malgré cela, la plupart décéderont dans un hôpital.
Les chances de mourir chez soi sont plus importantes si vous êtes:
Marié- Riche - Mieux éduqué - Entouré par une famille nombreuse et qui vous aide Si vos enfants sont des filles -Moins dépendant de moyens techniques -Visité plus
souvent par des soins à domicile
Consensus 1: pré-requis palliatif
Diminuent la douleur
Diminuent la souffrance
Offrent un soutien émotionnel
Aident à trouver de la valeur dans le temps qui reste
Diminuent le nombre des demandes de mort assistée.
Ont un succès
maximum estimé de 95%
N
’éliminent pas toute la douleur
N’éliminent pas toute la
souffrance
N
’éliminent pas toutes les
demandes de mort assistée
Ont un échec
minimum estimé
de 5%
Consensus 2: Arrêt de traitement non désiré
Un traitement médical est une intrusion dans le corps humain.
Pour être admissible, cette intrusion doit être autorisée.
Il est donc généralement reconnu que tout traitement, même vital, peut être refusé par une personne capable de
discernement.
On reconnaît aussi que refuser un traitement vital peut être une
façon de choisir une mort moins médicalisée et que ce choix
peut être légitime.
Consensus 3: Directives anticipées
C’est un document par lequel une personne peut exprimer sa volonté à l’avance pour le cas où elle deviendrait incapable de discernement.
Il peut inclure la désignation d’une personne, le
représentant thérapeutique, habilitée à parler pour la personne devenue incapable de discernement.
Les directives anticipées sont reconnues par la loi
fédérale depuis 2013.
LES SIGNES ET SYMPTOMES DOMINANTS EN PHASE TERMINALE
Dyspnée , modification rythme respiratoire, râle terminal
Exacerbation douloureuse : accès douloureux aigu dit aussi
paroxystique, transitoire, dans le contexte d’une douleur de base relativement bien contrô̂lée
Dégradation rapide de l’état général
Etat de conscience détérioré et ralenti
Coma
Peau marbrée, extrémités froides
Déglutition impossible, fausses routes
ECHELLE DE FRAGILITE CLINIQUE
LA PHASE TERMINALE OU AGONIQUE
S’adresse aux personnes souffrant d’une maladie terminale, c’est-à-dire dont
la survie s’évalue en jours (4-7 j)
se caractérise souvent par des besoins accrus, en termes de gestion des symptômes, de nursing et de soutien psychosocial de la personne malade et des proches
Le temps de l’agonie est une période éprouvante tant pour les
proches que pour le personnel concerné . Il faut donc en parler avec l’entourage et les informer de ce qui peut se passer
ACOMPAGNER LA FIN DE VIE
La phase terminale doit être anticipée : avoir à disposition les
médicaments nécessaires pour soulager, et préparation des proches
La communication avec le patient en phase terminale est à la fois verbale et non verbale (toucher, douceur à la mobilisation, odeurs, lumière douce, musique, etc)
Privilégier la présence des proches
Favoriser l’intimité du patient avec ses proches,(soins de bouche pour éviter le rejet du aux odeurs) rassurer ceux-ci en leur donnant des
explications sur l’état clinique du patient et les traitements mis en œuvre, les valoriser dans leur rôle de soutien, les préparer au deuil
NE PAS OUBLIER
Existe -t -il ou non des directives anticipées?
Clarifier avec le patient si possible ou les proches les attitudes ou le lieu éventuel d’hospitalisation, les souhaits ou refus d’alimentation,
d’hydratation, etc
Donner un no de téléphone atteignable jour et nuit en cas d’urgence ou de symptômes non gérables
COMMENT ACCOMPAGNER LA PHASE TERMINALE?
Gestion des symptômes et des symptômes réfractaires,(douleur, dyspnée, encombrement laryngo-trachéal, agitation psycho-motrice )
Intégrer la dimension spirituelle
Informer les proches de la situation
Identifier la personne de référence et les moments où les professionnels peuvent informer ( 24h/24...)
Connaitre et respecter les rites et rituels de la personne
Proposer des approches complémentaires non médicamenteuses: animation, musicothérapie, l’aromathérapie, la zoothérapie...
Evaluer la souffrance des proches aidants,
Accompagner la souffrance/ l’inquiétude des familles (juste écouter, pas forcément apporter des solutions)
Accompagner le processus de deuil des proches
LA PHASE TERMINALE
Corinne Schmidhauser Jaccard Responsable de missions palliative vaud
Rue Saint-Martin 26 1005 Lausanne
corinne.schmidhauser@palliativevaud.c h
Direct 076 440 06 34
L’AGITATION PSYCHOMOTRICE TERMNALE
Rechercher les causes secondaires:
- La douleur
- Le globe urinaire - Le fécalome
- Problème central: anxiété-peur
- Effets indésirables des traitements:
ex myoclonies
Traiter les causes si possible
ETAT DE CONSCIENCE DES DERNIERS JOURS DE VIE
• 141 patients: 88 femmes, âge moyen 74
• MMSE à admission : 20.9 • 48 (34%) delirium
• 5 démences
• 48 (34%) étaient conscients jusqu’au décès
• Les autres étaient inconscients pendant 1.8 ± 3.2 jours avant décès
1 J: 43 (31%)
2 J: 24 (17%)
3 J: 7 (5%)
>3 J: 19 (13%)
Pautex. J Pain Symptom Manage 2009
LES RALES AGONIQUES
Respiration bruyante produite par la turbulence de l’air passant à
travers des sécrétions accumulées dans l’oropharynx et l’arbre
bronchique chez un patient proche de la mort et incapable d’éliminer ses sécrétions par la toux ou la déglutition
Facteurs de risque : tumeur pulmonaire et/ou cérébrale
Incidence : 40-90% en fin de vie
Souvent anxiogè̀ne pour les proches
LE RÂLE AGONIQUE
LA SEDATION PALLIATIVE
SITUATION CLINIQUE
Mme Marie…, 72 ans, mariée, 2 enfants , 4 petits enfants
Cancer du poumon, métastases osseuses et cérébrales dès le diagnostic
Atteinte carcinomateuse de la plèvre avec épanchements pleuraux
Malgré son état elle souhaite rester à domicile
Dyspnée continue, supportable au repos, mais ne peut plus faire aucun effort car dyspnée augmente malgré augmentation O2 à 10l/min
Lors des accès de toux, elle risque de s’étouffer, la saturation descend à 80 et on observe un état de panique
Elle dit ne plus supporter son état, exprime sa peur de mourir étouffée
Vous décidez en équipe de lui proposer une sédation
vous convoquez la famille pour leur expliquer ce geste
JEU DE RÔLE
5 personnes:
Mme Marie
Son mari
Leur fille (le fils n’a pas pu se libérer)
Le médecin de famille formé en soins palliatifs
L’infirmière référente du domicile
BUT DE LA REUNION: Expliquer la proposition de sédation palliative, les enjeux, les buts, les risques . Obtenir leur aval.
OBSERVATIONS
1er groupe observe le Docteur
2ème groupe observe la patiente et son mari
3ème groupe observe l’infirmière et la fille
Reflexion par groupe: mise en commun de vos observations
Les acteurs réflchissent entre eux: ressenti? Qu’attendaient ils de cette rencontre? Ont- ils eu les réponses qu’ils espéraient? Comment se sont ils sentis dans leur rôle?
Quelque chose leur a-t-il manqué?
Nommer un rapporteur par groupe
Retour de chaque groupe en plénière
LA SEDATION PALLIATIVE
POURQUOI? Principale indication? - douleur - dyspnée - anxiété
COMMENT? médicament de 1er choix?
- Morphine
- Phenobarbital - Dormicum - Tranxilium
Continue ou intermittente?
LA SEDATION PALLIATIVE
POUR QUI?
Patients palliatifs: définition?
Patients en phase terminale: - derniers jours?
- dernières heures?
- estimation du pronostic ?
SEDATION PALLIATIVE: DEFINITION
LA SEDATION PALLIATIVE
Est l’utilisation d’une médication sédative spécifique pour soulager une souffrance intolérable résultant de symptômes réfractaires , en diminuant l’état de
conscience du patient
de GraeffA,
DEFINITION: LA SOUFFRANCE INTOLERABLE
Est déterminée par le patient comme un symptôme ou un état qu’il ne peut plus endurer
Si le patient ne peut plus communiquer, l’avis de la famille/des proches/des soignants est sollicité
DEFINITION selonSociété française de SP (HAS2020)
Parmi les pratiques sédatives à visée palliative en fin de vie:
• la sédation dite «proportionnée» à l’intensité des symptômes qui peut permettre au patient de garder une vie relationnelle; elle peut être transitoire, intermittente, potentiellement réversible. Le médecin se doit de la proposer au patient en phase avancée ou terminale pour répondre à une souffrance réfractaire
•la sédation profonde et continue: suspension de la conscience
poursuivie jusqu'au décès, objet de ce document. Elles sont décrites dans la RBP publiée par la HAS en 2020
DEFINITION: LES SYMPTOMES REFRACTAIRES
……sont des symptômes pour lesquels tous les traitements possibles ont échoué, ou qu’il a été estimé qu’il n’y a pas de méthode de palliation disponible dans un délai raisonnable et qu’il existe un rapport
risque/bénéfice non acceptable pour le patient
ChernyNI, PortenoyRK. J PalliatCare 1994; 10:31-38
Le symptôme réfractaire se définit comme tout symptôme dont la
perception est insupportable et qui ne peut être soulagé en dépit des efforts obstinés pour trouver un protocole thérapeutique adapté sans
compromettre la conscience du patient
CHERNY et PORTENOY 1994
LA SEDATION PALLIATIVE
N’est pas une euthanasie
A pour seul but de soulager une souffrance jugée intolérable par le patient
Décision commune: patient/famille/soignants
Double effet: « bon »: soulagement
« mauvais »: diminution de la conscience impossibilité de communiquer
Le « bon effet » doit contrebalancer le « mauvais »
Considérations éthiques: importance de l’intention du prescripteur principe d’autonomie du patient, respecter les guidelines
LES INDICATIONS FREQUENTES A LA SEDATION
Hémorragies: ORL
Pulmonaire Digestive
Embolie pulmonaire massive
Détresse respiratoire: sensation de mort imminente par étouffement avec réaction de panique
Anxiété, agitation psychomotrice, délirium réfractaire…
DIFFERENTS TYPES DE SEDATION
Sédation intermittente : permet des périodes de vigilance
Sédation continue : altération de la conscience maintenue jusqu'au moment du décès
Sédation légère : autorisant une communication entre patient et soignants
Sédation palliative (préconisée la SSMSP ET EAPC), score de Rudkin à 4 ou RASS PAL -4 ou -5
C'est un état où la vigilance est altérée afin de diminuer ou de faire disparaitre la perception du ou des symptômes réfractaires
SCORE DE RUDKIN
Score Dénomination Description
+4 +3 +2 +1 0
-1 -2 -3 -4 -5
Combatif Très agité Agité
Pas tranquille Calme et alerte Un peu
somnolent
Sédation légère Sédation
modérée Sédation profonde
Non-réveillable
Combatif, violent, dangereux pour le personnel; +- essaye de sortir du lit, du fauteuil
Tire, enlève la perfusion, l’oxygène, les cathéters, agressif; +- essaye de sortir du lit, du fauteuil
Bouge fréquemment sans but; +- essaye de sortir du lit, du fauteuil Bouge fréquemment sans but, mais sans mouvement agressif ou vigoureux
Pas tout à fait alerte, garde les yeux ouverts ou contact visuel 10 sec. ou + si on lui parle
Se réveille brièvement avec contact visuel moins de 10 sec.
N’importe quel mouvement du corps ou des yeux ou ouverture des yeux à l’appel (sans contact visuel)
Pas de réponse à l’appel, mais n’importe quel mouvement des yeux ou du corps à une stimulation tactile légère
Aucune réponse à l’appel ou à une stimulation tactile légère
LA PRISE DE DECISION
LA PRISE DE DECISION
C’est une décision médicale prise en accord avec le patient et/ou la famille et en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire
La sédation palliative ne doit pas être une solution de facilité
Cette décision nécessite le consentement éclairé du patient
Pré-requis: contexte / information / consentement
/anticipation
ADMINISTRATION DE LA SEDATION 1- SEDATION PROGRAMMEE
Voie d’abord: s/c ou iv indifféremment
Induction par un bolus de midazolam: 1-3mg (jusqu’à 5mg) toutes les 10 minutes si sc, toutes les 2 minutes si iv jusqu’à ce que le patient dorme, évaluation selon echelle de Rudkin (st 5)
Entretien de la sedation: 50% / heure, de la dose totale utilisée pour l’induction
Exemple: induction par 4X1mg , entretien par ?
Prévoir des doses de réserve au début si le patient se réveille et se sent inconfortable
Ajouter 1mg/h à la dose de maintien
HES 07.3.2022, Dr D.Hegelbach
ADMINISTRATION DE LA SEDATION 2- SEDATION EN URGENCE
Voie d’abord: IV préférable si possible, ou scut en position centrale
Induction: bolus de dormicum :- 0,5mg toutes les 2 minutes si IV - 1-2,5mg toutes les 5min si scut jusqu’à ce que le patient soit soulagé et sédaté (Rudkin st4)
Entretien : 50%/ heure de la dose d’induction, même voie d’administration que l’induction
Lorsqu’on prévoit un événement aigu possible, hémorragie ou dyspnée aigues, il est possible de laisser co le patient du dormicum intra-nasal que la famille peut administrer (1seringue de 7,5mg avec embout nasal )en attendant l’arrivée des professionnels
MODALITES PRATIQUES
Pendant la sédation:
Maintenir toutes les mesures de confort et de prévention
Poursuite thérapies antalgiques, O2, etc
Discuter autres mesures : - sonde urinaire
- soins de bouche, larmes artificielles - prévention escarres
- hydratation ?
Anticiper : réserves médicamenteuses, expliquer les symptômes attendus, décider attitude claire en cas d’aggravation prévisible
SURVEILLANCE SEDATION
Féquence respiratoire, pouls, TA, saturation
Profondeur de la sédation: score de Rudkin, échelle de vigilance de Richmond
IMPACT DE LA SEDATION SUR LA SURVIE
EUTHANASIE VERSUS SEDATION TERMINALE
6 différences importantes:
L’intention
Le moyen utilisé
La procédure
Le résultat
La temporalité
La législation
SEDATION VERSUS EUTHANASIE
ETHIQUE ET SEDATION
Ce geste est toujours admissible, éthiquement, s'il est clairement fait avec l'intention de soulager la souffrance, et non avec l'intention de donner la mort
• La sédation intervient précisément comme décision éthique à double effet, en situation de pronostic clair de la fin prochaine, dans une situation de
symptômes incontrô̂lables et réfractaires, donc en fonction de soulager et non de la volonté de provoquer la fin
• Question à se poser en éthique « au nom de quoi, de quel principe éthique » fait- on se ce soin/ ce geste ???
REGLE DU DOUBLE EFFET
On peut accomplir un acte ayant à la fois une conséquence bonne et une conséquence mauvaise si les conditions suivantes sont remplies :
• L’acte en lui‐même ne doit pas être un acte interdit
• L’effet négatif ne doit pas être intentionnel mais simplement potentiel
L ’effet positif ne doit pas résulter de l’effet négatif pour se produire
L ’effet positif doit avoir une probabilité de survenue raisonnable par rapport à la survenue de l’effet négatif et il ne doit pas y avoir d’autres moyens d’y parvenir que l’acte en cause
DOUBLE EFFET POSITIF/NEGATIF
Cours Boris Cantin, médecin
responsable USP HFR/ EMSP Voltigo
REPORTAGE
BIBLIOGRAPHIE (1)
BIBLIOGRAPHIE (2)
BIBLIOGRAPHIE (3)
Sedation palliative , Michel Beauverd CHUV
Sédation palliative à domicile:
RosengartenOS et al. J PalliatCare 2009Israël PorzioG et al.
Support Care Cancer 2009Italie Alonso-B A, BrueraE.
F.Debbiche, Soins terminaux et sédation palliative,CAS SPPS 2020-2021
P.Vayne Bossert, douleur et antalgie, cours médecins 2022
L.Hentsch, gestion douleur et autres symptomes, 2022
S.Hürst, ethique et fin de vie ,2015
BIBLIOGRAPHIE (4)
Teike Lüthi F., Tamchès E. Gestion de la douleur en soins palliatifs,2016
Cours SPA2 et B1, C. Mazzocato, C. Gamondi
Evalutation globale de la douleur et utiisation de l’ESAS, N. Steiner-Collet, Charmey 2002
The Managemenet of Chronic Pain in older persons, clinical practice guidelines, JAGS 46, 1998
Breakthrough pain Palliat Med 2011 Caraceni-402-9
Rotation des opioides, de la théorie à la pratique L.Roulet et coll Rev Med Suisse juin 2011
Switching from Morphine to oral methadone in treating cancer pain: what is the
equianalgesic dose ratio? Carla Ripamonti et coll. Journal of Clinical Oncology vol 16 no 10 1998
Bigorio: 2006 exacerbation douloureuse_fr
Opioides rotation 2019 Dr N. Steiner-Collet /Samara
Cannabis 2019 Dr Anne François