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Evaluation de la production du lait de vaches Borgou à la Ferme d’Elevage de l’Okpara

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI ---

Département de Production et Santé Animales

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RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME

Jury :

Président : Prof. Jacques T. DOUGNON

Membres : 1. Prof. Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM 2. Dr. Chakirath SALIFOU

7ème promotion

Evaluation de la production du lait de vaches Borgou à la Ferme d’Elevage de l’Okpara

Année académique 2013-2014

Présenté et soutenu par :

Anis BIO YESSOUFOU

Superviseur :

Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM Professeur Titulaire de Zootechnie

Enseignant-Chercheur à l’EPAC

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Dédicaces

Je dédie ce travail :

A ALLAH, Seigneur du monde, le digne de louange, le meilleur des protecteurs sans qui rien n’est réalisable.

 A mon père Mohamed BIO YESSOUFOU qui, avec ses moyens limités se bat pour la concrétisation de voir ses enfants devenir des hommes instruits et intégrés. Merci d’avoir cru en moi et en mon rêve de devenir licencié.

 A ma mère Bibatan MOHAMED, femme battante qui malgré tout a toujours conscience d’accompagner ses enfants dans la quête du savoir.

 A ma Tante El hadja Fouléra BIO YESSOUFOU et son époux Salifou OROU- GANNI pour tout ce qu’ils ont fait et continuent de faire pour moi.

Puisse Allah le Tout Puissant leur accordez sa bénédiction, sa grâce et longévité.

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Hommages

A mon Maître, le Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire en Zootechnie, Enseignant Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour avoir accepté encadrer ce travail. Vous m’avez suivi avec rigueur et compétence dans le déroulement de mon stage pratique. Les moments passés à vos côtés ont été pour moi un réel plaisir et une occasion de m’instruire. Vous m’avez donné l’occasion de découvrir vos qualités scientifiques, votre simplicité et votre grande disponibilité. Trouver ici l’expression de mes hommages et de mon profond respect.

A mon Président du jury, pour le grand sacrifice dont il a fait preuve en acceptant de présider notre jury de soutenance. Veuillez accepter l’expression de mes sentiments distingués.

A tous les membres du jury, pour avoir accepté d’évaluer ce travail et de contribuer à l’amélioration de ce document. Trouvez ici mes respectueux hommages.

A tous les Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) en général et ceux du Département de la Production et Santé Animales en particulier, pour n’avoir ménagé aucun effort pour nous transmettre leurs connaissances en nous permettant d’accéder à ce niveau appréciable de connaissances. Qu’ils reçoivent ici nos hommages mérités.

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Remerciements

Au terme de ce travail, j’ai le plaisir d’adresser mes remerciements :

 Au professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, pour son assistance sans faille et son soutien sur tous les plans. Qu’Allah le comble de ses bienfaits et le protège davantage.

 Au Professeur Jacques T. DOUGNON, Chef du Département de Production et Santé Animales, pour tous ses conseils et apports ;

 A Monsieur Ignace DOTCHE pour son apport à la réalisation de ce rapport. Que le Seigneur lui accorde plus de compétences.

 A Monsieur Serge AHOUNOU, Kevin KASSA et Docteur Chakirath SALIFOU pour leurs apports à la réalisation de ce travail ;

 A tous les enseignants de l’EPAC/UAC, particulièrement ceux de la Production et Santé Animales dont le souci majeur est de faire de nous des cadres formés répondant aux besoins des éleveurs ;

 Mes frères et sœurs Chérifou BIO YESSOUFOU, Anissath BIO YESSOUFOU, Ziyadath BIO YESSOUFOU, Nouhayath BIO YESSOUFOU, Rafiath MOUKAÏLA en particulier, en reconnaissance de leurs soutiens moraux et financiers. Acceptez cette œuvre comme une modeste expression de mon amour fraternel.

 A mes cousins Yaya; Moudachirou ; Kamdil ; Moufid ; Walid BIO YESSOUFOU, Sam-dine SANNI ; Séfou ; Naguibou ; Saliou ; Fadel pour leurs soutiens.

 A mes cousines Faridath BIO YESSOUFOU, Makiya DJABIROU, Bona OROU-GANNI, Wakila IBRAHIM toutes mes reconnaissances pour vos soutiens quotidiens.

 A ma bien aimée Ramata SALIFOU, pour sa patience. Puisse Allah nous accorde une longévité et nous unir davantage. Amen !

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 A mes tantes El hadja Fouléra BIO YESSOUFOU, El hadja Zaliatou BIO YESSOUFOU, Roubatou BIO YESSOUFOU , Zénabou BIO YESSOUFOU, durant toute ma formation, je vous ai tout le temps à mes côtés pour vos conseils. Recevez l’expression de mon attachement.

 A mes oncles El hadji Ousséni BIO YESSOUFOU, Abdoulaye BIO YESSOUFOU et leurs épouses Infiniment merci.

 A toute la famille BIO YESSOUFOU et la famille FOFANA

 Docteur Fataou Zacharie TOURE, Directeur de la Ferme d’Elevage d’Okpara et tous les autres personnels de la Ferme.

 A tous mes amis en général et en particulier a Loukmane DJIBRIL, Gafar CHAPARGUI, Daouda BOUKARI, Moudachirou KOUYABA, Soulé IMOROU, Hamed ALIDOU, Anouar ABDOULAYE, Bassit GOUNOU, Ismael ADM CHABI, Abassoum, Mazo, Syaboudine, Razack, Haïrou, fédoulaye, Madjidath en témoignage de notre sincère amitié. Puisse Allah nous accorde longévité et nous rapproche davantage.

 A toute la septième promotion de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales (PSA) ; je ne saurai citer de noms. Nous avons connu les joies et les peines du combattant durant ces trois dernières années. Mettons-nous résolument au travail pour construire notre avenir. Tous ces moments passés ensemble vont me manquer.

A tous ceux qui je n’ai pas pu citer et qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation ce travail.

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Table des matières

Dédicaces ... 1

Hommages ... 2

Remerciements ... 3

Table des matières ... 5

Liste des figures ... 7

Liste des tableaux ... 8

Liste des sigles ... 9

Résumé ... 10

Abstract ... 11

Introduction ... 12

Première partie: Généralités ... 14

1. Généralités ... Erreur ! Signet non défini. 1.1. Contexte du stage ... 15

1.2. Présentation de la Ferme d’Elevage de l’Opkara : ... 16

1.2.1. Historique de la ferme ... 16

1.2.2. Présentation de la ferme ... 17

1.2.3. Objectifs de la ferme ... 18

1.3. Infrastructures et équipements ... 18

1.3.1. Infrastructures administratives ... 18

1.3.2. Infrastructures et équipement de la bouverie ... 18

1.3.3. Infrastructures et équipement de la porcherie ... 19

1.4. Activités effectuées ... 19

1.4.1. Production animale : ... 19

1.4.1.1. Elevage bovin ... 19

1.4.1.1.1. Présentation de la race Girolando ... 19

1.4.1.1.2. Présentation de la race Borgou ... 24

1.4.1.1.3. Conduite du troupeau à la FEO ... 28

1.4.1.2. Elevage porcin ... 30

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1.4.2. Production végétale ... 30

1.5. Organigramme de la ferme ... 31

1.6. Forces et faiblesses ... 32

1.6.1. Forces ... 32

1.6.2. Faiblesses ... 32

Deuxième partie: Activités menées et difficultés rencontrées ... 34

2. Activités menées et difficultés rencontrées ... 35

2.1. Activités menées ... 35

2.1.2. Inspection clinique ... 35

2.1.3. Déparasitage interne, externe et sanguin ... 37

2.1.4. Enregistrement des naissances ... 38

2.1.8. Pesé des animaux ... 39

2.1.9. Essais d’insémination artificielle ... 39

2.1.10. La production végétale ... 39

2.2. Difficultés rencontrées : ... 39

2.3. Problème identifié ... 40

Troisième partie: Evaluation de la production du lait des vaches Borgou à la Ferme d’Elevage d’Okpara ... 41

3.1. Matériel et méthode ... 42

3.1.1. Matériel animal ... 42

3.1.2. Matériel de collette du lait : ... 42

3.1.3. Méthodes ... 43

3.1.4. Analyses statistiques ... 44

3.2. Résultats et discussion ... 44

3.2.1. Résultats ... 44

3.2.2. Discussion ... 47

Conclusion et suggestions ... 48

Références bibliographiques ... 49

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Liste des figures

Figure 1. Courbe de lactation d’une vache Girolando à la ferme de Kpinnou (Doko et al., 2012) ... 23 Figure 2: Organigramme de la ferme d’élevage de l’Okpara ... 31 Figure 3 : Courbe de production de lait à la Ferme d’Elevage d’Okpara ... 47

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Liste des tableaux

Tableau I : Quantité de lait produite (en litre) par les vaches à la ferme d’élevage d’Okpara ... 46

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Liste des sigles

DE : Direction de l’Elevage

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FEK : Ferme d’Elevage de Kpinnou

FEO : Ferme d’Elevage de l’Okpara

FIDES : Fond d’Investissement pour le Développement Economique et Social

GBH : Génie de Biologie Humaine GEn : Génie de l’Environnement

GIMR : Génie d’Imagerie Médicale et de Radio-biologie GTA : Génie de Technologie Alimentaire

LMD : Licence Master Doctorat MBH : Maintenance Hospitalière

PAFILAV : Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande PDE III : Projet de Développement de l’Elevage phase III

PDPA I : Projet de Développement de la Production Animale phase I PDPA II : Projet de Développement de la Production Animale phase II PSA : Production et Santé Animales

RESSAO : Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

SODERA : Société de Développement des Ressources Animales UAC : Université d’Abomey-Calavi

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Résumé

Le présent stage a été réalisé à la Ferme d’Elevage de l’Okpara (FEO) du 12 Mai au 12 Août 2014 pour développer des compétences dans les techniques d’élevage des bovins. Au cours de ce stage, nous avons développé des compétences sur l’inspection et le traitement des cas de pathologies diagnostiquées. Les dominantes pathologies rencontrées étaient : les affections cutanées, les affections des membres, les affections digestives et les affections mammaires. Nous avons aussi déparasité les animaux, enregistré les naissances, collecté le lait et bouclé les animaux. En ce qui concerne la production végétale, nous avons repiqué le Panicum C1. Nous avons également évalué la production du lait de vaches Borgou à la Ferme d’Elevage de l’Okpara dans le système d’élevage semi-amélioré et sur les animaux des agro-éleveurs installés sur le domaine de la ferme et dont le mode d’élevage est traditionnel. La quantité journalière de lait produite en 33 semaines chez les vaches de la Ferme d’Elevage de l’Okpara a été plus faible que celle des vaches des élevages traditionnels. Cette quantité a été de 1,05 litre par jour dans les élevages traditionnels et de 0,89 litre par jour par vache à la Ferme d’Elevage d’Okpara.

La quantité prélevée cumulée par vache sur les 33 semaines a été plus faible (p˂0,05) dans le système semi amélioré (205 litres) que dans le système traditionnel (243 litres).

Mots clés : Lait, mode d’élevage, Okpara, vache Borgou,

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Abstract

The present practicum has been achieved to the Farm of raising of the Okpara (FEO) of May 12 to August 12, 2014 to develop expertises in the techniques of raising of the bovine. During this practicum, we developed expertises on the inspection and the treatment of the cases of pathologies diagnosed. The dominant met pathologies were: the cutaneous affections, the affections of the members, the digestive affections and the mammary affections. We have as déparasité the animals, recorded the births, collected milk and curly the animals.

With regard to the plant production, we planted out the Panicum C1. We also valued the production of the milk of Borgou cows in the Farm of raising of the Okpara in the semi-improved raising system and on the animals of the agro- breeder installed on the domain of the farm and of which the fashion of raising is traditional. The daily quantity of milk produced in 33 weeks among the cows of the Farm of raising of the Okpara was weaker than the one of the cows of the traditional raisings. This quantity was of 1, 05 liter per day in the traditional raisings and 0, 89 liter per day by cow to the Farm of raising of Okpara.. The appropriated quantity accumulated by cow on the 33 weeks was weaker (p˂0, 05) in the system semi improved (205 liters) that in the traditional system (243 liters).

Key words: Milk, fashion of raising, Okpara, Borgou cow,

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Introduction

Le Bénin est un pays de l’Afrique de l’Ouest dont l’économie repose sur le secteur agricole et, l’élevage qui procure au pays un cheptel estimé en 2012 à 2.111.000 bovins, 842.000 ovins, 1.678.000 caprins, 398.000 porcins et 16.941.000 volailles (Countrystat, 2014). Ainsi, l’élevage des ruminants vient en tête. Les principaux produits tirés de cet élevage sont la viande, le lait et le cuir.

De ces productions, le lait est d’importance capitale car il constitue une alimentation de base des éleveurs des zones rurales (Sow Dia et al., 2007) et leur principale source de revenus.

Malheureusement, la production nationale du lait estimée à 107310 tonnes en 2013 (Countrystat, 2014) n’arrive pas à couvrir la demande des populations en lait et produits laitiers à cause du faible niveau de production des animaux et de la croissance démographique de la population béninoise, ce qui encourage les importations. Cette production est fournie par 520923 vaches en lactation composées de races pures (Borgou, Zébus, Somba, Lagunaire etc..) et des croisées. Parmi ces races, la race Borgou issue d’un croisement stabilisé entre les zébus, principalement White Fulani et la race taurine Somba, est la plus importante car elle représente non seulement 51% du cheptel national bovin, mais occupe aussi la quasi-totalité du pays (MAEP, 2007).

Pour améliorer les performances laitières de ces animaux, il est nécessaire de les évaluer dans les conditions d’élevage actuel. Ainsi, une étude sur l’évaluation de la production du lait de vaches Lagunaire, Borgou, Zébu Peulh et Girololando élevés dans les systèmes d’élevage traditionnel ou semi amélioré a été menée par Agbozo (2013). Il ressort de cette étude que la production journalière de la race Borgou dans le système extensif est de à 1,33 litre et 1,01 litre dans le système semi-intensif. Cette étude menée par Agbozo (2013) ne porte que sur 13 semaines de lactation et mérite d’être approfondie pour une évaluation plus exhaustive. Dans le but d’apporter notre contribution à la recherche dans ce

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domaine et de continuer les travaux entrepris par cet auteur, nous avons choisi de faire notre stage de fin de formation pour l’obtention du grade de licence professionnelle à la Ferme d’Elevage d’Okpara pour développer des compétences sur les techniques d’élevage des bovins et de poursuivre l’évaluation sur la productivité du lait des vaches Borgou élevées dans le système traditionnel et semi-amélioré. L’objectif général de ce travail est d’évaluer la production du lait des vaches Borgou du Bénin de la mise- bas au sevrage. De façon spécifique, il s’agit de :

 Evaluer la production laitière des vaches élevées dans le système semi- amélioré à la Ferme d’Elevage d’Okpara,

 Evaluer la production laitière des vaches élevées dans le système traditionnel,

 Déterminer l’effet du système d’élevage sur la production du lait des vaches, Le présent travail est subdivisé en trois parties :

 La première partie regroupe les généralités et les activités à la Ferme d’Elevage d’Okpara;

 la deuxième partie prend en compte les activités menées et les difficultés rencontrées ;

 la troisième partie porte sur l’évaluation de la production du lait des vaches Borgou à la Ferme d’Elevage d’Okpara.

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Première partie: Généralités

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1. Généralités

1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi est créée par décret N°- 2002-551 du 16 décembre 2002, modifié par le décret N°-2005-078 du 25 février 2005 portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un établissement public d’enseignement supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande école dotée d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétences de l’EPAC couvrent dix (10) départements d’enseignement organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique.

Le Secteur Industriel se compose de cinq départements : Génie Civil, Génie Electrique, Génie Informatique et Télécommunication, Génie Mécanique et Energétique et Génie Bio-médicale et Maintenance Hospitalière (MBH). Au niveau du Secteur du Biologique, il y a cinq départements: Génie d’Imagerie Médicale et de Radio-biologie (GIMR) ; Génie de Biologie Humaine (GBH);

Génie de l’Environnement (GEn); Production et Santé Animales (PSA) et Génie de Technologie Alimentaire (GTA).

Dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement supérieur, les formations en Licence et Master Professionnels ont été instaurées dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système LMD (Licence Master Doctorat) au sein du REESAO (Réseau pour l’Excellence de l’enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest) dans lequel l’EPAC joue un rôle primordial. Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus grâce à la contribution du Programme Néerlandais de Renforcement des Capacités Post- Secondaire (NPT/BEN/146). L’année a été subdivisée en semestres, les cours ont été réorganisés en unités d’enseignement. Chaque unité d’enseignement se compose de plusieurs éléments constitutifs appelés ECU. La formation en

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Master Professionnel à l’EPAC dure deux ans après la Licence Professionnelle.

Elle est répartie en quatre semestres dont trois sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage de six semaines est organisé pendant des vacances universitaires. Dans le cadre du LMD, ce stage sera considéré comme une Unité d’Enseignement et sera exécuté durant l’année académique.

Dans le cadre de notre stage de troisième année pour l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi la Ferme d’Elevage de l’Opkara afin de nous familiariser avec les activités de promotion agricole et aussi dans le but de nous approprier les connaissances théoriques et pratiques acquises au cours des trois années de formation.

1.2. Présentation de la Ferme d’Elevage de l’Opkara : 1.2.1. Historique de la ferme

La Ferme d’Elevage de l’Opkara est créée en 1952 sur le fond FIDES (Fond d’Investissement pour le Développement Economique et Social). Elle visait essentiellement l’amélioration des performances zootechniques des espèces animales locales. Son existence a été marquée par quatre (04) grandes périodes :

 De 1952 à 1961 : création de la ferme et expérimentation sur diverses espèces animales locales.

 De 1961 à 1975 : le départ en 1961 de l’assistance technique coloniale a obligé la ferme à s’autofinancer pendant cette période.

 De 1975 à 1990 : avec la création de la Société de Développement des Ressources Animales (SODERA), la ferme a servi surtout de plate-forme transitoire pour les animaux acquis pour les autres Fermes d’Etats. Toutefois en 1986 une subvention du fonds d’Aide et de Garantie du Conseil de

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l’Entente a permis un repeuplement de la Ferme en bovins. La SODERA a exécuté de 1980 à 1984, le Projet de Développement de la Production Animale phase I (PDPA I).

 de 1990 à 1994, le Projet de Développement de la Production Animale phase II (PDPAII) sous la supervision de la Direction des Fermes d’Etat ;

 de 1998 à 2006, Projet de Développement de l’Elevage phase III (PDE III) qui serait le PDPAIII dont le nom a été changé au cours de la phase d’exécution. Ce projet a été exécuté sous la supervision de la Direction de l’Elevage (DE) ;

 Depuis Janvier 2010, le Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV) est lancé et continu d’être exécuté sur la ferme.

1.2.2. Présentation de la ferme

La Ferme d’Elevage de l’Opkara a été créée en 1952. Elle est implanté dans le Département du Borgou, Commune de Tchaourou, Arrondissement de Kika (2º39-2°53 Longitude Est et 9°6 -9°21, Latitude Nord). Elle est située à l’Est et à 15 km de la ville de Parakou. Elle couvre 33.000 hectares dont environ 10.000 sont effectivement contrôlés. Le climat est de type soudanien avec une alternance d’une saison pluvieuse (mai à octobre) et d’une saison sèche (novembre à avril). La pluviométrie annuelle est comprise entre 858 et 1400 mm, avec une moyenne de 1125 mm enregistrée de 1994 à 2008 et la température annuelle moyenne varie entre 26 et 27°C. Le relief est constitué d’une pénéplaine cristalline comportant des collines à roches dures. Le sol de texture sableuse, sablo-argileuse ou limoneuse par endroit supporte une végétation de savane à dominance Andropogon gayanus.

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1.2.3. Objectifs de la ferme

Les objectifs de la Ferme d’Elevage de l’Okpara (FEO) dans le cadre du Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV) sont :

 L’amélioration des performances de production du lait et viande.

 L’amélioration de la compétitivité des filières lait et viande

 Le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles des acteurs.

1.3. Infrastructures et équipements 1.3.1. Infrastructures administratives

La FEO est sous la tutelle de la Direction de l’Elevage. Le bloc administratif est constitué d’un bureau pour le personnel (le directeur ; la secrétaire ; le chef division administrative et financière; le chef division vulgarisation et animation ; le chef division recherche et développement et le caissier). La ferme dispose également de trois (3) magasins ; d’une pharmacie; d’une clinique ; d’un laboratoire non fonctionnelle et de deux véhicules.

1.3.2. Infrastructures et équipement de la bouverie

A la Ferme d’Elevage de l’Okpara, les animaux sont classés en plusieurs lots repartis sur plusieurs parcs de nuit. Certains parcs de nuit sont installés à l’aide des poteaux en béton et entourés par des files en fer barbelé. D’autres par contre à l’aide de piquets en bois entourés aussi par des barbelés. Quelques parcs sont munis d’abreuvoirs et de mangeoires. Un château d’eau assure l’abreuvement en permanence des animaux et relayé par deux (2) retenues d’eaux fonctionnelles sur cinq (5) et par le fleuve Okpara. La bouverie dispose également de deux fosses d’ensilage ; d’une aire de fenaison ; d’un deeping tank pour le bain détiqueur et d’une bascule pèse bétail pour la pesée des animaux. Chaque parc est doté d’une brouette pour les activités d’entretien.

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1.3.3. Infrastructures et équipement de la porcherie

La FEO comprend deux porcheries construites en matériaux définitifs dont un non fonctionnel. Chaque porcherie est subdivisée en deux(2) sections. Chaque section est munie de sept (7) loges et chaque loge comprend une mangeoire et une baignoire. La porcherie dispose aussi d’une provenderie pour la formulation de l’aliment des animaux et d’une brouette. Actuellement l’élevage porcin est suspendu à cause des travaux de réfection en cours à la ferme.

1.4. Activités effectuées

La production animale est la principale activité de la FEO. A cette activité, est associée la production végétale.

1.4.1. Production animale :

A la ferme d’Elevage de l’Okpara, la production animale comprend deux volets à savoir : l’élevage bovin et l’élevage porcin.

1.4.1.1. Elevage bovin

Les principales races bovines élevées à la Ferme d’Elevage d’Okpara sont la race Borgou et les Girolando. A ces race s’ajoutent les produits issus du croisement de la race Borgou avec les races exotiques : les métis Borgou x Girolando, Borgou x Gir et Borgou x Holstein.

1.4.1.1.1. Présentation de la race Girolando

Description de la race Girolando

Origine et historique de la race Girolando

La race Girolando est une race laitière par excellence d’origine brésilienne. Elle est le produit de croisement stabilisé entre la race Gir qui est un zébu brésilien à production mixte (viande et lait) et la race Holstein qui est une race de haute

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production laitière de l’Europe (PDE, 2005). Les premiers animaux « Girolando

» sont apparus dans les années 1940 au Brésil.

Ce produit de croisement englobe plusieurs degrés de sang. Ainsi, le résultat du croisement Gir et Helstien a conduit à une fixation du schéma racial, dans une proportion de 5/8Holstein et 3/8Gir. Cette proportion a été fixée ainsi dans le but d’obtenir un bovin productif aussi bien dans la production du lait que dans la production de la viande. Ce degré de sang a été fixé par l’association brésilienne de créature de Girolando qui s’occupe du programme de développement de l’élevage de cette race au Brésil (Costa et al., 2011).

Ces animaux ont été importés au Bénin à la Ferme d’Elevage de Kpinnou en 2004 dans le cadre du Projet de Développement de l’Elevage Phase III. Au total 107 bovins, toutes catégories confondues, de 24 mois environ d’âge pour les adultes, ont été importés. Il s’agit de : i) 87 génisses gestantes ; (ii) 7 vaches qui ont vêlé quelques jours avant leur embarquement, 6 taureaux dont 4 de race Girolando et 2 de race Gir, puis 2 veaux et 5 velles. En février 2014, ces animaux ainsi que leurs progénitures ont été transférés à la Ferme d’Elevage d’Okpara où ils vivent actuellement.

Caractéristiques ethnologiques de la race

Les Girolando sont des animaux haut pattes. La hauteur au garrot varie entre 1,30 m et 1,60 et peut atteindre 1,40 m chez les femelles et 1,65 m chez les mâles. La robe est généralement noir-pie. On rencontre aussi des animaux avec une robe pie-noire ou parfois fauve.

Le poids vif à l’âge adulte varie entre 750 et 800 kg chez les femelles tandis que chez les mâles, il varie entre 900-1000 kg. Les femelles Girolando sont des animaux proportionnés. Le profil de la tête est convexiligne, les cornes sont dirigées en croissant vers le haut, légèrement en avant du chignon. Elles ont un tronc volumineux et une poitrine élargie. Les côtes et les cuisses sont bien

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développées. En général, les femelles Girolando sont longilignes. Elles ont un format hypermétrique avec une hauteur au garrot atteignant parfois 1,65 m.

Quant aux mâles, ce sont des animaux très robustes. Le profil de la tête est semblable à celui de la femelle. La tête du mâle est plus épaisse et les muscles de l’encolure et de l’épaule sont très bien développés. Le corps est large, avec un dos long et concave. La poitrine est très solide. Les mâles sont aussi hypermétriques. Ajoutons qu’au niveau de la tête les cornes sont généralement absentes à cause de l’écornage réalisé à bas âge. Mais quand elles existent, elles sont souvent noires et lisses. Les oreilles sont moyennes, légèrement pendantes en s’écartant latéralement de la tête. Ces animaux ont aussi un fanon bien développé qui commence du menton et finit au poitrail. En ce qui concerne leurs aptitudes, les Girolando ont une prédisposition physiologique à la production qui est principalement basée sur le lait.

Performances de la race Girolando

Performances de reproduction

Selon la littérature une femelle bovine peut être mise à la reproduction lorsqu’elle a atteint les 2/3 de son poids adulte. L’âge moyen au premier vêlage des vaches Girolando à la ferme de Kpinnou est de 1057,93 ± 12,95 jours (Doko et al., 2012). Au Sénégal, cet âge est 1008,71±118,187 jours, soit 33,62±3,94 mois (Byishimo, 2012). Cet âge est influencé par le taux de sang Gir et l’année de naissance (Alkoiret et al., 2011 ; Doko et al., 2012). Les vaches ayant 62,5%

de sang Gir vêlent plus tôt que les vaches à 25% de sang Gir qui elles-mêmes vêlent plus tôt que celles qui ont de sang Gir (Alkoiret et al., 2011 ; Doko et al., 2012).

Le taux de fécondité, qui est le nombre de produits nés vivants par rapport à l’effectif de femelles reproductrices, avoisine les 90%. Ce paramètre

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particulièrement important, a fait ressortir le niveau de l’efficacité de la reproduction de la vache Girolando (Toukourou et Sénou, 2010).

L’intervalle moyen entre deux vêlages successifs chez les Girolando à la ferme de Kpinnou est estimé à 468,32 ± 13,85 jours (Doko et al., 2012). Cet intervalle est de 397,7±34,13 jours avec un intervalle vêlage-insémination fécondante de 119,14±35,96 jours au Sénégal (Byishimo, 2012). Cet intervalle est influencé par la saison de mise- bas (Alkoiret et al., 2011 ; Doko et al., 2012). Cet intervalle est plus court chez les vaches qui ont mise bas en petite saison sèche que chez les vaches qui ont vêlé en petite saison des pluies (Doko et al., 2012)

Performances de production

Evolution pondérale des veaux et gain moyen quotidien

A la naissance, les veaux Girolando, ont un poids moyen de 26 à 30 kg pour atteindre 138 à 154 kg à six mois et 225 à douze mois d’âge. Le modèle de croissance des animaux a montré une évolution régulière pendant les six premiers mois de la vie, pendant laquelle les animaux ont un gain moyen

quotidien (GMQ) de 600 à 800 g/jour mois

avec des valeurs comprises entre 100 et 400 g/jour (Toukourou et Senou, 2010).

Production laitière

Les animaux de cette race ont un phénotype et des qualités exceptionnelles pour une production rentable du lait sous les tropiques (Costa et al, 2011).

La valeur de la production laitière moyenne totale d’une vache Girolando à la ferme d’élevage de Kpinnou obtenue à partir de 205 lactations étudiées est estimée à 2.201,17 ± 47,12 kg pour une durée de lactation fixée à 305 jours.

Cette production laitière est inférieure à la moyenne de 3.600 kg en 305 jours de lactation de la même race obtenue au Brésil. Cette production est influencée par le numéro de lactation et la saison de mise bas (Toukourou et Sénou, 2010 ;

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Alkoiret et al., 2011 ; Doko et al., 2012). Cette production augmente avec le numéro de lactation et la meilleure production est obtenue chez les vaches qui ont mise bas en saison pluvieuse.

La durée de lactation de cette vache varie de 222 jours à 257 jours et la durée de tarissement de 180 jours à 299 jours (Alkoiret et al., 2011 ; Doko et al., 2012).

Au Sénégal, la durée de lactation est de 315 jours et la durée du tarissement est de 61 jours (Byishimo, 2012). Ces durées sont influencées par le numéro de lactation, l’année de vêlage, la saison de vêlage (Alkoiret et al., 2011 ; Doko et al., 2012) et le niveau de production (Byishimo, 2012). Ainsi, la durée de lactation augmente avec le numéro de lactation et les vaches qui ont mise bas en saison sèche ont une durée de lactation plus courte.

La production journalière de cette vache varie de 4 à 7 litres (Toukourou et Sénou, 2010 ; Agbozo, 2013). Ce niveau de production est nettement inférieur à la moyenne de 12 kg de lait par vache et par jour obtenue avec la même race dans son pays d’origine (Toukourou et Sènou, 2010).

Figure 1. Courbe de lactation d’une vache Girolando à la ferme de Kpinnou (Doko et al., 2012)

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1.4.1.1.2. Présentation de la race Borgou

Caractéristiques des bovins Borgou

Noms usuels et synonymes :

Le bovin croisé stabilisé, appelé Borgou au Bénin et au Togo, se rencontre sous d’autres noms dans d’autres pays d’Afrique. Ainsi, il est appelé Borgowa, Keteku, Kaiama, Baiama, Biu au Nigéria ; White Sanga au Ghana et N’Damaze, Méré en Côte d’Ivoire (Cirad, 2002).

Origine et répartition géographique actuelle :

Le Département du Borgou dans le septentrion béninois, est reconnu comme étant le berceau de la race Borgou. Ce bovin croisé entre taurin et zébu vit au nord du Bénin en zone soudanienne (où il est issu d’un croisement entre les races taurines Somba ou Lagune et les zébus, principalement la White Fulani), au Togo, au Burkina Faso (Méré), en Côte d’Ivoire (N’Damaze) et au Nigeria (Keteku). Le Borgou est le Département occupant le Nord-Est du Bénin. Appelé Borgou au Bénin et au Togo, à l’Ouest du Nigeria, il est appelé Keteku ou (Kaiama). Il y est élevé par des Peulh (Fulani) sédentaires (Youssao et al., 2013a).

Description de la race

La taille est petite et un peu plus grande du sud au nord des pays où elle se rencontre. Les cornes sont généralement courtes, rondes à la section, verticales ou en croissant, plus longues que celles du Muturu. Le fanon est petit. Le garrot du mâle est proéminent. La bosse est petite ou très petite, cervicale, parfois absente. Les pattes sont plus courtes que celles des zébus White Fulani. La robe est le plus souvent blanche avec des points noirs. Elle peut être noire, pie noire, fauve, pie rouge. Les poids adultes enregistrés au Bénin sont : 229 kg pour les femelles et 250 à 300 kg pour les mâles (Cirad, 2002). La hauteur au garrot varie

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de 1,2 à 1,3 m chez le mâle et de 1,1 à 1,25 m chez la femelle (Youssao et al., 2013b). La race Borgou est une race utilisée à trois (3) fins : viande, lait et travail. Le rendement carcasse est de 49,35% pour un poids à l’abattage de 287kg (Salifou et al., 2012). La production laitière de la race Borgou reste médiocre, les travaux de Dehoux et Hounsou-Vê (1993) ont révélé sur une période de 250 jours une production quotidienne de 2,5 litres dont 60% sont destinés au veau.

Performances de la race Borgou

Performances de reproduction :

Age au premier vêlage

L’âge au premier vêlage est l'âge auquel les femelles mettent bas pour la première fois. Il est un bon indicateur de la précocité sexuelle. D’après Dehoux et Hounsou-Ve (1993) l’âge au premier vêlage serait 1260 ± 180 jours en milieu traditionnel. En station, cet âge serait en moyenne 36,1± 6,3 mois (Adamou- N’Diaye et al., 2003). Des âges beaucoup plus élevés ont été cependant rapportés par des auteurs en station : 46,27±7,7 mois (Adjou Moumouni, 2006) ; 42,1±5 mois (Youssao et al., 2000). L’âge au vêlage varie significativement en fonction du système d’élevage. Ainsi, les vaches élevées dans le système extensif ont un âge au premier vêlage plus élevé que celles du système semi- intensif (Adamou-N’Diaye et al., 2003).

La fécondité

La fécondité est l’aptitude d’une femelle à donner la vie. C’est le nombre d’animaux vivants auxquels une femelle a donné naissance par an ou au cours de sa carrière. Elle est une caractéristique globale, qui dépend de la fertilité, de la prolificité et de la précocité sexuelle ou âge à la puberté (Cirad, 2002).

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Le taux de fécondité de la race Borgou en milieu traditionnel varie de 40 à 65%

avec une moyenne de 64,4 % et 66,9 %, respectivement dans les troupeaux sédentaires et transhumants ; la différence entre ces deux systèmes n'est cependant pas significative (Dehoux et Hounsou-vê, 1993). Les différents taux enregistrés à la Ferme d’Elevage d’Okpara sont plus élevés que ceux enregistrés en milieu traditionnel. Ainsi, Youssao et al. (2000) rapportent 78,0 8,4% et Adjou Moumouni (2006), 81,55 ±2,85 % à la FEO et Alkoiret et al. (2010), 69,28 ±13,06 sur les mêmes animaux de la FEO.

Intervalle entre mise bas

L'intervalle entre mise-bas est le temps qui sépare deux mises-bas successives.

Ce paramètre varie avec les conditions d'élevage. D’après Dehoux et Hounsou- vê (1993) l’intervalle moyen entre mise-bas est de 458 ± 102 jours, soit 15 mois en milieu traditionnel. Une moyenne de 450 ± 132 jours (soit 14,8 ± 4,4 mois) a été rapportée par Adamou-N’Diaye et al. (2002) avec des extrêmes allant de 235 à 934 jours. Cet intervalle est influencé par l’âge au premier vêlage (Adamou- N’Diaye et al., 2002) et le rang de vêlage (Adjou Moumouni, 2006). Ainsi, au fur et à mesure que le rang de vêlage augmente, l'intervalle entre mise bas se réduit.

 Performances de production

Evolution pondérale des veaux et gain moyen quotidien:

L’évolution pondérale de la race Borgou a été étudiée par de nombreux auteurs.

Les poids à âge type ont été étudiés par des auteurs en milieu traditionnel et en station. Les travaux de Youssao et al. (2009a) à la Ferme d’Elevage de l’Okpara (FEO) rapportent que le poids à la naissance des animaux sélectionnés a été significativement plus élevé que celui des animaux non sélectionnés avec un poids moyen de 19,4 kg chez les sujets sélectionnés contre 18,2 kg pour les non sélectionnés. Les mêmes auteurs ont rapporté que les animaux sélectionnés ont

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obtenu des poids à 12 et à 24 mois plus élevés que ceux des animaux non sélectionnés. Ces mêmes observations ont été faites par Adjou Moumouni (2006) avec un poids moyen de 19,91 kg chez les sujets sélectionnés contre 18 kg pour les non sélectionnés. De plus, Youssao et al. (2009a) ont montré que les animaux nés en saison pluvieuse ont un poids à la naissance, à 24 mois plus élevé que les animaux nés en saison sèche Quel que soit l’âge à la pesée, les mâles ont un poids significativement plus élevé (p<0,001) que les femelles, de la naissance à 45 mois d’âge (Youssao et al., 2013b).

Un GMQ de 266,1 g/j a été rapporté par Sintondji (1986) à la ferme de Samiondji chez la race Borgou. Les meilleurs gains quotidiens moyens obtenus par Hounkpevi (2005) sont : 276,95 g/j de 0 à 3 mois ; 278,01 g/j entre 0 et 9 mois et 276,75 g/j entre 3 et 9 mois. L’âge à l’inflexion a été de 22,9 mois chez les mâles Borgou et 23,4 mois chez les femelles Borgou (Youssao et al., 2013b).

Production laitière

Concernant l’aptitude laitière de la race, Domingo (1976) enregistre des productions atteignant souvent 1,5 litre par traite tandis que Chabi Macco (1992) obtient une production journalière moyenne de 2,8 litres (fin juillet et début octobre) pour des vaches ayant des veaux de 0 à 6 mois dans les fermes privées de Parakou (Kokoubou et Monastère de l’étoile) et dans la ferme de l’Okpara.

Ogodja (1988) trouve quant à lui une production laitière moyenne journalière des vaches Borgou comprise entre 1,1 et 1,68 litre durant la période de juillet à aôut. En milieu traditionnel, Dehoux (1993) obtient en saison de pluies (juillet à août) une production journalière de 840±75 ml. Dehoux et Hounsou-vê (1993) rapportent une production laitière estimée à 2,5 litres en milieu traditionnel, calculée sur une période de lactation de 250 jours, soit une production totale de 530 kg. En milieu villageois, 60% de la production sont destinées au veau et le sevrage est progressif.

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1.4.1.1.3. Conduite du troupeau à la FEO

 Système de production, hygiène et alimentation :

Le système d’élevage adopté par la Ferme d’Elevage de l’Okpara est de type semi-amélioré (Youssao et al, 2000). Les troupeaux sont constitués suivant des critères de sexe et d’âges, mais également en fonction des activités de recherches en cours. Les bovins de race Borgou sont répartis en 6 catégories de troupeaux (naisseurs, génisses, taurillons et taureaux reproducteurs). Les animaux sont conduits sur des parcours naturels et des prairies artificielles constituées de Brachiaria ruziziensis, de Panicum maximum, Andropogon gayanus et Stylosanthes sp, pendant toute la journée (9 h à 17 h), ils sont enfermés dans des parcs dont certains sont munis de mangeoires et d’abreuvoirs.

Pendant le temps de pâture, les veaux de moins de trois à quatre mois d’âge sont gardés sur le parc de nuit. Pendant la saison pluvieuse de mai à octobre, les graminées de la végétation naturelle sont préférées par les animaux et constituent par conséquent la majeure partie de la phytomasse ingérée.

Pendant la période de saison sèche, en plus du pâturage naturel réduit essentiellement aux résidus de récolte issus des champs de culture, les animaux reçoivent une complémentation sous forme d’ensilage ou du foin (issu des prairies artificielles). Les résidus de récolte constitués de maïs, de sorgho et de coton ainsi que les ligneux fourragers constitués de Kaya senegalensis et Afzelia africana sont aussi exploités pour l’alimentation du bétail. L’abreuvement est assuré par des retenus d’eau et le fleuve Okpara et ses affluents. La pierre à lécher et le sel de cuisine sont servis ad libitum aux bovins. Pendant cette période, le parcours des animaux est plus long (8 à 15 kilomètres par jour).

Actuellement, les Girolando pâturent pendant la journée sur pâturage artificiel composé essentiellement de Panicum C1 et reçoivent un complément granulé de Veto Service le soir.

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A la FEO, les parcs de nuit sont bien entretenus, les mangeoires et abreuvoirs nettoyés et les sujets morts sont enterrés.

 Suivi sanitaire

Le suivi sanitaire est assuré par l’application d’un programme de prophylaxies sanitaire et médicale ainsi que le traitement des cas cliniques détectés à l’inspection. Quant aux traitements, on note les traitements de masses et les traitements particuliers. Le traitement particulier englobe ceux spécifiques contre les maladies occasionnelles tandis que le traitement de masse est généralement préventif. Le traitement de masse concerne le déparasitage interne et le déparasitage externe, la trypanoprévention, la vitaminoprévention et les vaccinations contre la pasteurellose et la péripneumonie contagieuse bovine. Le déparasitage externe est réalisé deux à trois fois par mois en fonction de la pression parasitaire, est effectué soit par pulvérisation soit par bain dans « un deeping tank ». La brucellose est dépistée sur le cheptel une fois par an et les animaux atteints sont sortis. Ce suivi sanitaire permet de réduire de façon considérable les taux de mortalité obtenus sur la ferme. Néanmoins on rencontre encore quelques pathologies récurrentes dont les plus courantes sont la trypanosomose, la fièvre aphteuse (présente de façon saisonnière), la kératoconjonctivite et la diarrhée. Le programme national de prophylaxie contre les grandes épizooties est également rigoureusement suivi.

 Gestion de la reproduction :

A la FEO, la reproduction est basée sur la monte naturelle. Les animaux sont répartis en des troupeaux dans le domaine où ils sont élevés dans les parcs de nuit munis ou non d’un abri pour veaux. Les Girolando sont élevés dans une étable bien construite. Dans chaque troupeau est introduit un mâle reproducteur où il vit toute l’année de telle sorte que les naissances sont enregistrées toute

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l’année dans le troupeau. Après le sevrage naturel, les animaux qui pèsent au moins 100 kg sont séparés de leur mère.

 Suivi zootechnique des animaux

Une fiche est établie pour le suivi de chaque animal et comporte le numéro du parc, le numéro du veau, le numéro de la mère, la date et l’année de naissance, l’âge de la mère au vêlage, le sexe, le poids à la naissance et le poids à des âges types. Les animaux sont pesés une fois par mois et ceci au début de chaque mois. Ces fiches de suivi servent de base à la réalisation du schéma de gestion des troupeaux de la ferme. Les animaux faisant partie du programme sont suivis de façon particulière.

1.4.1.2. Elevage porcin

La race porcine élevée à la Ferme d’Elevage de l’Okpara est la race Large White. En raison des travaux de réfection en cours sur la ferme cet élevage est actuellement suspendu

1.4.2. Production végétale

A la Ferme d’Elevage de l’Okpara, les cultures fourragères et vivrières sont pratiquées. Les cultures fourragères sont composées de légumineuses (Leucaena leucocephala) et de graminées (Panicum maximun C1 et Brachiaria ruziziensis).

La principale culture fourragère est celle du Panicum maximun C1 installé à l’entrée de la ferme. On y trouve également de Caya senegalensis. La principale culture est le maïs, à cela s’ajoutent le soja et le niébé. En dehors des cultures fourragères et vivrières, la FEO produit aussi des fruits (mangue et cajou).

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1.5. Organigramme de la ferme

Figure 2: Organigramme de la ferme d’élevage de l’Okpara Directeur

Secrétaire

Chef Production Animale (CPA)

Assistant en Production Animale

Bouviers Ouvriers d’élevage

Caissier Conducteur de véhicules administratifs

Comptable

Agents d’entretien et de sécurité

Chef d’équipe Assistant en

Production Végétale

Chef Production Végétale (CPV)

Ouvriers

Ouvriers

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1.6. Forces et faiblesses 1.6.1. Forces

La ferme de l’Okpara dispose d’un certain nombre d’atouts qui contribuent à la réalisation de ses activités. Parmi ceux-ci nous pouvons citer :

 La disponibilité de mains d’œuvre qualifiées,

 La disponibilité de terre pour la production

 La présence du courant électrique et de l’eau potable

 La présence de plusieurs espèces fourragères,

 L’aspect favorisant du climat et des sols aux activités agricoles,

 l’association de l’Agriculture à l’Elevage ;

 la disponibilité de plusieurs espèces végétales ;

 l’existence des infrastructures et équipements d’élevage tels que : les bouveries ; les retenues d’eau ; la fosse d’ensilage ; l’aire de fenaison ; le deeping tank ; etc ;

 l’existence d’un centre d’insémination artificielle pour l’amélioration des performances des animaux autochtones.

1.6.2. Faiblesses

Malgré ces différents atouts dont dispose la FEO, elle se heurte à certaines difficultés dans la réalisation effective de ses activités. Ces problèmes auxquels la ferme n’a pas encore trouvé de solutions jusqu'à présent constituent ses faiblesses. Il s’agit de :

 l’inexistence de complément alimentaire de bonne qualité pour les bovins ;

 le manque de produits vétérinaires et l’impuissance de la ferme face aux tiques qui ne cessent de causer de problèmes aux animaux ;

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 l’incapacité de la ferme à arrêter le déboisement opéré par les riverains dans le domaine de la ferme.

 La vétusté de certains matériels d’élevage.

A tout cela s’ajoute l’installation du personnel et des bâtiments administratifs à proximité des animaux.

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Deuxième partie: Activités menées et

difficultés rencontrées

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2. Activités menées et difficultés rencontrées 2.1. Activités menées

Tout au long de notre séjour sur la Ferme d’Elevage de l’Okpara du 12 Mai au 12 Aout 2014, nous avons effectué des activités dans deux grands secteurs à savoir : La production végétale et la production animale. Les activités menées en production animale étaient constituées des inspections et des traitements des cas de pathologies diagnostiquées. Au cours de ces inspections, nous avons détecté plusieurs pathologies qui sont : les affections cutanées, les affections des membres, les affections digestives et les affections mammaires. Nous avons aussi déparasité les animaux, enregistré les naissances, collecté le lait, et bouclé les animaux.

En ce qui concerne la production végétale, nous avons repiqué le Panicum c1.

2.1.1. Inspection générale

Elle a lieu chaque jour entre 7 h et 8 h dans les parcs. Elle consiste à observer l’état général des animaux tous les matins avant la traite et le soir au retour du pâturage et avant la traite. La propreté des étables, des mangeoires et abreuvoirs fait aussi objet de ce contrôle.

2.1.2. Inspection clinique

C’est l’étape où les animaux sont examinés. Elle consiste à diagnostiquer les maux dont souffre l’animal par examen de ses organes afin de mieux le traiter.

Comme pathologie nous avons rencontré des cas de plaies, de dermatophilose, d’abcès, de conjonctivite, de diarrhées, de boiterie, de fièvre aphteuse, de morsure de serpent et d’anorexie.

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 Dermatophilose et dermatose

Pendant notre stage à la Ferme d’Elevage d’Okpara, 80 cas de dermatophilose ont été enregistrés. Notons que la dermatophilose et la dematose nodulaire sont toutes deux présentes dans les troupeaux bovins de la ferme. Le troupeau le plus atteint est celui des Girolando (pratiquement tous les animaux). Les traitements à base d’antibiotiques (Oxytétracycline et Streptopen) et de vitamines (miltivitamine) se sont révélés inefficaces. L’échec de ce traitement nous a conduits à un traitement clinique, au moyen d’un mélange de gaz oïl et de Cypertop®. Avec ce traitement, nous avons observé une chute des croûtes.

 Abcès

Les abcès peuvent se développer à n’importe quel endroit de l’organisme. Ils sont en général le témoin d’une infection par une bactérie qui provoque l’afflux des polynucléaires (globules blancs) et des cellules de l’inflammation puis leur destruction. Un cas d’abcès a été traité par incision, nettoyage et application d’antibiotique (Pénicilline et oxytétracycline).

 Conjonctivite

Elle se manifeste habituellement par une rougeur de l’œil dans les culs-de-sac conjonctivaux sous les paupières sans douleur. Deux (2) cas ont été traités par auréomycine.

 Fièvre aphteuse

Maladie virale dont les premiers signes sont une élévation de la température (jusqu’à 42 °C), une chute brutale de la production laitière chez les animaux en lactation, un état apathique et un refus de s’alimenter. Après, de petites vésicules apparaissent au niveau des pattes et de la bouche. Au total, 65 cas ont été enregistrés. Ces animaux malades ont été traités au moyen de Sulfa 33% suivi de lavage des aphtes à l’eau.

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 Plaies

Elles sont causées par les combats et les accrochages au fil barbelé. Elles sont souvent rencontrées au niveau des membres inférieurs. Elles sont lavées minutieusement à l’eau et à l’alcool pour enlever les corps étrangers et ensuite parsemées du peniprocaine ou de la Betadine. Le nombre de cas enregistrés est de 11.

 Boiterie et piétin

Au cours du stage à la FEO, 3 cas de boiteries et de piétin ont été traités. Les boiteries sont parfois causées par les tiques ou par la présence de corps étrangers (pointes, épines). Ces boiteries peuvent entrainer des piétins. Les cas de boiteries détectés sont rapidement traités par des déparasitants (Cypertop EC) pour éliminer les tiques et/ou par injection d’anti inflammatoire (Désaphénilarthrite, Déxaméthasone) après extraction du corps étranger.

 Mammites

C’est l’inflammation des glandes mammaires. Nous avons enregistré 35 cas. Ces cas sont traités par l’administration d’antibiotique (sulfamide) et d’anti- inflammatoire (Dexaphenylathrite).

 Diarrhées

Il s’agit des diarrhées d’origine diverse (bactériennes ou parasitaires) qui affectent surtout les veaux. Durant notre stage, 25 cas de diarrhée ont été traités.

Le traitement consistait à administrer un déparasitant (Benzal®) suivi de Veto antidiarr® et d’un antibiotique (Sulfa 33,33%).

2.1.3. Déparasitage interne, externe et sanguin

Il s’agit des déparasitages interne et externe. Ils consistent à débarrasser les animaux des endoparasites et ectoparasites. Le déparasitage interne est orienté

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vers les endoparasites. Il est réalisé avec du Benzal® (albendazol) administré oralement. S’agissant du déparasitage externe, il est orienté vers les ectoparasites et les produits utilisés sont Cypertop® ou Alfapor® en pulvérisation et ceci au moins deux fois par mois.

2.1.4. Enregistrement des naissances

Pour mieux apprécier les performances zootechniques des animaux sur la ferme un enregistrement des mises bas s’effectue à chaque mise bas. Il consiste à reporter dans un cahier la date de naissance, le numéro de boucle de la mère. Au total, 15 naissances ont été enregistrées pendant notre stage.

2.1.6. Collecte du lait

La collecte du lait s’effectue chaque jour dans le parc des Girolando. La fréquence de la collecte est de 2 fois par jour à raison d’une fois le matin (9h30min) et une fois le soir (18 h). Elle consiste à mesurer la quantité de lait produite par vache par traite à l’aide d’une éprouvette de capacité 2 litres et de précision 20 ml. Ce contrôle de quantité de lait produite a été effectué aussi sur les Borgou et les métis à une fréquence de d’une fois par mois.

2.1.7. Bouclage des animaux

Il consiste à identifier les animaux par un numéro. Il a lieu chez les veaux d’au moins 7 mois d’âge. L’attribution des numéros à l’animal s’effectue en fonction du sexe. Les veaux portent des numéros impairs et les velles des numéros pairs.

Le numéro est placé à l’oreille droite à l’aide d’une pince et enregistré dans le cahier de naissance. Au cours de cette opération, les animaux qui ont perdu leur boucle sont rebouclés.

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2.1.8. Pesée des animaux

A l’aide d’une pèse bétail, les animaux sont pesés tous les 3 mois et plus particulièrement les vaches en gestation. Les bêtes sont mises dans le couloir de contention où elles passent une à une sur le pèse bétail.

2.1.9. Essais d’insémination artificielle

Les essais d’insémination artificielle sont actuellement faits sur la ferme. Nous avons participé avec intérêt à ces essais. Cinq vaches ont été inséminées par une semence de Zébu Azawak. Cette semence a été importée du Niger et conservée dans l’azote liquide. Les résultats de ces inséminations ne sont pas connus avant notre départ de la ferme.

2.1.10. La production végétale

A la FEO, les cultures pratiquées sont des cultures fourragères et vivrières.

Au cours de notre séjour, nous avons assisté aux activités telles que le semi du maïs et de Bracharia ruziziensis, le repiquage de Panicum C1 et l’entretien de ce dernier.

2.2. Difficultés rencontrées :

Plusieurs difficultés ont été rencontrées sur la ferme au cours de notre stage à savoir.

 Manque de moyens de déplacement afin de mieux parcourir les parcs pour des traitements et la collecte du lait.

 Vétusté de certains équipements et le délabrement des infrastructures

rendues inutilisables à cause des travaux de réfection en cours sur la ferme ;

 Risques d’accidents à cause de l’état dégradé des pistes du domaine par la pluie ;

 Manque de complément alimentaire pour les bovins de race Borgou et les métis;

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 Très fréquentes ruptures de stock de médicaments ;

 Défaut de prise en charge des stagiaires.

2.3. Problème identifié

Parmi les difficultés rencontrées au cours de notre stage le manque de complément alimentaire pour les bovins Borgou a attiré notre attention. Bien que les animaux disposent de fourrages artificiels composés essentiellement de Panicum maximum C1, ce manque de complément peut entrainer une baisse des productions. Il est donc nécessaire d’évaluer ces performances afin de mieux expliquer l’impact de ce manque sur les productions. Les principaux produits tirés de l’élevage bovin de la FEO sont la viande et le lait. Le lait est le produit sorti quotidiennement de cette ferme et est le mieux indiqué pour ce contrôle.

C’est ainsi que nous avons choisi de mener cette étude sur la production du lait de vaches Borgou de cette ferme. Pour une meilleure comparaison, cette étude prendra aussi en compte les troupeaux des éleveurs privés installés sur le site de la FEO. Cette étude complètera celles entreprises par Agbozo (2013) et Boubakar (2013) qui ont déjà réalisé une étude préliminaire sur les durées respectives de 3 et 4 mois.

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Troisième partie:

Evaluation de la production du lait des vaches Borgou à la Ferme d’Elevage d’Okpara

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3.1. Matériel et méthode 3.1.1. Matériel animal

La présente étude a été réalisée sur des vaches en lactation de race Borgou, nées et élevées dans le domaine de la Ferme d’Elevage de l’Okpara (FEO). Ces animaux sont répartis dans quatre troupeaux où ils vivaient sous la garde d’un bouvier avec d’autres animaux. Ils étaient conduits du matin au soir sur pâturage naturel et passaient la nuit dans un parc. Ils étaient régulièrement déparasités contre les endoparasites avec du BENZAL et contre les ectoparasites à l’aide d’AMITIX au deeping tank. Ils étaient aussi vaccinés contre la pasteurellose à l’aide de Pastovax® et les traitements préventifs contre la trypanosomose se faisaient par le trypamidium®. Les cas de pathologies détectées ont également été traités.

Les autres animaux vivant dans le domaine de la Ferme et n’appartenant pas à la FEO, sont élevés selon le mode d’élevage traditionnel : alimentation essentiellement basée sur le pâturage naturel, la monte libre et le suivi sanitaire limité à l’application du programme national de prophylaxie médicale.

3.1.2. Matériel de collette du lait :

Pour la collecte du lait, une éprouvette graduée de capacité 2000 ml et de précision 20 ml a été utilisée. Une fiche par vache a été également utilisée pour l’enregistrement des données. Cette fiche renfermait les informations ci-après :

 le numéro de boucle de la vache,

 le numéro des géniteurs de la vache,

 la date de mise bas de son veau en lactation,

 le rang de mise bas,

 la semaine de lactation,

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 la date de la collecte,

 la quantité de lait produite par semaine,

 les diverses observations marquant la vie de l’animal.

3.1.3. Méthodes

L’étude sur la production laitière des vaches de race Borgou réalisée dans le domaine de la Ferme d’Elevage de l’Okpara, a été réalisée par la collecte de lait produit et par l’enregistrement et le traitement des données collectées. La collecte de lait consistait à mesurer la quantité de lait produite par vache, par jour et une fois par mois. La collecte est déjà en cours à la ferme. Ainsi nous avons continué la collecte sur les animaux qui ont déjà mis bas avant notre arrivée et sur qui la collecte se faisait. Cette collecte s’effectuait très tôt les matins à 6h30 minute dans les parcs et pendant le jour choisi pour chaque parc.

La quantité mesurée par vache est t enregistrée sur une fiche tout en tenant compte de la durée de lactation.

Le prélèvement débute à la deuxième semaine de lactation dans les deux systèmes de production. Pendant la première semaine, tout le lait est laissé au veau. Dans la deuxième semaine, une partie du lait est laissée au veau et l’autre partie est destinée à la consommation humaine. La traite a été faite manuellement.

Au total, la collecte des données a été réalisée en 33 semaines sur 43 vaches en lactation dont 14 vaches chez les agro-éleveurs installés dans le domaine de la FEO et pratiquant un élevage traditionnel sur pâturage naturel et 29 vaches de la FEO élevées dans un mode d’élevage semi-intensif.

Les données collectées ont été enregistrées dans le registre de naissance des animaux. Ainsi, les numéros des géniteurs de chaque vache, le rang de mise bas

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de chaque vache et la date de mise bas des vaches en lactation avant le début de notre stage ont été enregistrées.

3.1.4. Analyses statistiques

Le logiciel SAS (Statistical Analysis System, 2006) a été utilisé pour les analyses statistiques. La procédure GLM a été utilisée pour l’analyse de variance dont le mode d’élevage (traditionnel ou semi-intensif) est le seul critère de classification. Les moyennes ont été calculées et comparées par le test t de student.

3.2. Résultats et discussion 3.2.1. Résultats

La quantité de lait produit par la vache Borgou de la ferme d’élevage d’Okpara a varié entre 0,73 et 1,15 litre. La quantité prélevée par vache durant les 33 semaines a été de 205 litres avec une production moyenne journalière de 0,89 litre par vache et un coefficient de variation de 38,25%. Dans le système traditionnel, la quantité de lait produite par semaine par vache a varié de 0,52 à 1,51 litre (tableau I). La production totale d’une vache en 33 semaines a été de 243 litres avec une production moyenne journalière de 1,05 litre par vache et un coefficient de variation de 33,83%. Le système d’élevage a influencé la production des animaux à la 4ème semaine, de 7ème à la 9ème semaine, de 11ème à la 13ème semaine et à la 20ème semaine. Ainsi, la production du lait des vaches du système traditionnel a été hautement supérieure à celle du système semi- amélioré la 4ème, 8ème et 11ème semaine de lactation (p<0,01). A la 7ème, 9ème, 12ème, 13ème et 20ème semaine, cette production a été légèrement supérieure à celle du système semi-amélioré (p<0,05). La production a évolué de façon croissante de la 2ème à la 4ème semaine de lactation pour atteindre sa production maximale (1,51 litre/jour) la 4ème semaine dans le système traditionnel (figure 2).

A partir de la 5ème semaine la production a chuté en dents de scie jusqu’à 33ème

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