Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Journal des débats politiques
et littéraires
Journal des débats politiques et littéraires. 14/05/1891.
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-q ~T
tetn~ttonate
pour
la publication des tarifsdouamierf,
présenté
par
MM. Ribot et JutesRoche.
1.Le projet de réforme de
l'impôt
qu'a déposéd*ns la séance
d'hier
mercredi M. MaujanestBignéde130 députés répubiicains appartenant à toutes les nuances de
la
majorité. Voiciquelques détails
sur ce projetLe
projetconstate
qu'ilfaut
actuellement3
milliarJs
200 millions pour couvrir lesdé-penses ordinaires du budget. Il
a
pourbut
deremplacer tous les impôts existants
par
lesquatre
catégories suivantes detaxes:
1" Produit des exploitations industrieUes
de
l'Etat
(postes, télégraphef, tabacs, etc.) etproduit
<Iu timbre et de l'enregistrement, soit1,600
millions;
2°
RectiSca.tion de l'alcool parl'Etat,
sui-vant
lea conclurions de l'enquête sénatorialede 1887. Ce système, à
la
foishygiénique
etËMal. donnera 1 mil
iard;
3" Impôt
sur
les successions évalué à 380millions. Cù système diminue les droits
sur
les petits héritages en ligne directe et
aug-mente
les
droits par graduationpour
lesdi-vers
dtgrés
de la ligne collatérale.Ilsupprimel'héritage
on ligne collatérale àpartir du
S~ degré(cousins
issus
de germains).Il
n'esttouché
enrien
à la liberté dotester;
;.4° 200 millions sont demandésà
un
impôtmixte et
gradué
sur
tecapital
et
le revenu. On frappera' le capital toutes les foisqu'il
pourra être atteint
directement. Dansl'autre
cas. on fl'Appera les revenus.Les
trois premières catégories de l'impôt formeront lapartie
fixedu
budget. Laqua-trième en sera
la
partie mobile et variablesuivant
les nécessités. Lechiffre
desres-sources
a
demander& l'impôtdu
capital etdu
Teyenu
variera suivant
les besoins.Avec
ce système,disparaissent
tous lesau
très
imfôtal'impôt
foncier qui frappel'agri-culture,
les impôts de consommationquifrap
pent
les ouvriers, l'impôt de circulation et l'impôt desp&tentesqui frappent lescommer-çants.
CHAMBRE
DES,
DÉPUTÉS
S~tM<<MM~'e~!<?NM!.
MUiMOEKCZM M. FLOOPET, PttÉatBBKT.
Le 23 février
dernier,
on s'en souvient, laChambre
repoussait
un projetdu
gouverne-ment concernant
la
centralisationet
le modede répartition des fonds
provenact
desprélè-Tements
sur
lepari mutuel.
A la suite do cevote, par lequel,
croyant
peut-être no fairequ'une
manifestation platonique, ellerefusaitde donner une sanction légale
au
jeu, lemi-nistre
dol'intérieur
prit
immédiatementdes
mesures pourinterdire
le pari a la coteet,
le
parimutuel sur
les champs de courses. Mais il fut bien vite évident pour tout le'mondeque ce
n'était
la
qu'une solution précaire et que, en présence de
l'état
de chosescréé
par
l'interdiction ministérielleet
des protestations des intéresses, la question seposerait de nouveau à bref délai. Ea effet, des
le
9 mars, elleréapparaissait
sous la formed'une iaterpellation
de M. Paulmier, et leministre
dol'agriculture
déposait un projetdo loi « ayant pour objet de réglementer
l'autorisation
etle
fonctionnementdes cour-eea de chevauxa.
C'e~t c-} projet, modifiépar
la
commission chargée de l'examiner,qui
est venu en déHMration aujourd'hui,de-vant un
très nombreux auditoire.ComtUf ia controverse
sur
la légalitédu
jeu,
l'mUtté
descourtes
de chevauxet
lac')t
relation d-3 fait exi'-taat entre ces courses p.! tt'H piu'iRavait;
été presqu': épuisée danslo
précél~ut-; <!é6ats,ia
Chambre,
avecr'isoii,
a jugé une ~Mcus~iougénéralesup~r
thf~ et a ['assé tout. desuite
a )a discussiond:s<n'ticlHs. Sur
Instruit
premiers articles, pasde coc.tG.tation.Us sont ainsi conçus :pArt.
t'
Aucun champdecourses ne pont 6!reouvert sfius
rautirisation
préaiabiedu ministre'd~.l';igricu)ture.'
-Art. 2, Son!, seules autorisées, tes courges de
t.&itux
ayant p~ur but. <*x -lu~f l'ameUorat.ionde ia r.icf nhcvatian
et.
or,;aai;=e&s pat' des Soriete~ do'it les statuts soo~a'jxauront
été
ap-prouves par le ministre de l'agricntt.ure.
Aft,).
Le budget aanu"! et les coroptesdft'<ute Société dn courses sont soumisà
lappro-hattuu
et
au contrôle des ministres del'agricut-tm'ti et des
tinances.
Ce~
dispositions
ontété
adoptéeshaut
la M&iu,sans
autre
nio'uncationqu'une
légèreaddhion à l'article
5,
proposée par M. leba-ron Demarç~y
Le~
statuts
des Sociétésde
vrout
être
approuvéspar le
coiuistre del'agri-.cutture « après avis
du
Conseilsupérieur
desb~ras.
Mais
les deux derniers articles ontrencontré
des contradicteurs. Ils formaient,ilest. vr.d, la
partie
emmielle
du projet. Envo;ci
It:
texteAXt. 4. Quicoaque aura,
en
quelque tieu et6ti~
quel {Mf'rme que ce soit, exptoH.6le piri
<!u~-)('sco!)Mcsde ctievaux,
en
offrant à Musvenants de parieroii en pariant
avec
tousve-naatt;,soit
directement, Mit par intermédiaire,~ra
passible des peines portéas àl'article
4t0du Code péuat.
feront -roputés compticcs du délit ci-dessus détermine
et
punis comme tels i° quiconqueaura servid'tntermediaire pour les paris dpnt
it a'agn, ou aura reçu
le
dépôtpréalable desen-jeux;
2"
quiconque aura, en vue des paris fairf, vendu des renseignements sur leschan-t'esde
sucées des ch"vauxengages; 3?toutpro-priétaire ou.gërant<i'Étab[issementspublics qui
aara laisse exploiter le pari dans son
établisse-ment.
Les dispositions de l'article 463du Code p~nal
seront.dans tous tes cas applicables aux délits
pMvuapar la présenteloi.
Art. S.Les dispositions de l'article précédent
ne
s'appliquent pas aux Sociétés remplissantlof; conditions prescrites par l'article 2, qui
au-ront,
.ett
vertu d'uneautorisation
spécialeet
t"U)ours revocable du ministre de
l'agriculture,
et,
moyennant unprêté vement nxeen faveur del'Assistance publique et de l'élevage, organisé
le pari mutuelsur leurs champs de courses
ex-ctusivement.
Ua
décret
rendusur
la proposition du mi-nistrede l'agriculturedétermineralaquotitédes
prélèvements ci-dessus visés,les
formes et les conditions de fonctionnement dupari
mutuel.C'estcette
guestion du pari
ou plusexac-tement du
jeu,qui allait
mettre lavertu
auxprises
avec
lesintérêts.
M. Paulmier, députédu
Calvados,s'est résolument
rangédu
côtédes
intérêts.
Ilaurait
préféré fairetrancher
la
question parle
Conseil d'Etat mais lasi-tuation
présenteest
si préjudiciableauxSocié-tés de courses et par répercussion& l'élevage,
qu'il n'hésite
pas. poury
apporterun prompt
remède,à serallier
au textedela
commission. Toutautre
a
étél'attitude
de M. TonyRé-viMon. Ceiui-ci a
pris
fait
et
cause pour lavertu.
Aux
deuxarticles
précités, il voulaitsubstituer
des dispositionsportant
que lesSociétés
seraient
chargé.'s ds !a policedes
hippodromeset de la
réglementation despa-ris
que toute
exploitationdu
jeu en dehors de l'hippodrome tomberait sousle
coupdes
articles
410 et t7Sdu
Codepénal; qu'un droit
des pauvres de 10 Q/0
dans
le départementde 1& Seine et de 5 0/0
dans
les autresdépartementa
serait
prélevépar
l'Assistance publique. Le députéradical
de BeUeviIle a trouvé des accentsindignés
pourûétrir
lee rétablissement du jeu public o, et
la
a
ca-gnotte N.H a
rougila
p?n!ée quela
Répu-blique
françaisepourrait suivre
l'exemple de la principauté de Monaco.Mais sa nobleia-di~nation
ne lui
a pasfait oublier
sesélec-teurs,
et il atenu à
déclarer qu'enlaissant
j
eub'iater
lesparis
sous le contrôle desSd-ciétés de courses,
il
avait àcœur
de
concilier <jFes scrupules avec les intérêts
da
réisv~e.
1
ft
ducommerceparisien.
Cetaveu
aprovo-
j
qué
quelques
sourires,t
cM. le baron Demarçay,sans
s'attarder
a deslieux communs
sur
l'immoralitédu
jeu,a, deson côté, proposé d'opérer
sur les
entréesun
prélèvement qui serait partagé
entre
l'Assis-tance
publique etl'élevage, et 8x6 parun
dé-cret, toujours révocable.M. Riotteau, rapporteur, a défendu
énergi-quemeut le textede la commission. Notre
projet,
a-t-il
dit, tendd'une part
àsauvegar-der
les
intérêts
do l'élevageintimement
liés & l'existencedes courses;d'autre
part,tout en autorisant le pari
sans
lequelles
courses,
l'expérience leprouve,
nepeuvent réaliser des recettes sufSsantes, à
supprimer un abus des
plus
dangereuxpour
la population, l'exploitation
du
jeuet
la créa-tion d'agences qui en fontune
véritablein
dus'rie.
Or, l'amendement de M. TonyRé-vition ne remédie en rien à cet abus. Deman-der 10 0/0 à de~ Sociétés qui perdent déjà
<0 0/0
du
fait del'interdiction
des paris,c'est
une singulière façond'encourager les courses
et
l'élevage.Leur laisser le jeu encompensa-tion. c'estfaire d'un." façon détournéecequ'on
ne veut pas f~ire ouvertement. Le projet de ta commission,au contraire, concilie tous les intérêts il abolit l'industrie des bookmakers et n'admet que le pari qui présentele moins
d'inconvénieht-
Je pari mutuel.Le
ministre
del'agriculture est
intervenu
pour
appuyer
en cestermes les argumentsdu
rapporteurJ'at quelques scrupules à
monter
àla
tribunepour
ytraiter
la
question des paris auxcour-ses, dontje me suis déjà occupé deux fois. Mais
j'y suis invitépar M. Riotteau. et. il me paraît
nécessaire de dire aussi à M. Tony Revillon
pourquoije me rallie au systèmede
la
commis-sion Aussi bien les trois premiers articles
de
la
commissionsont les mornes queceux du projetdéposecueillispar
dcjà
le gouvernement;vous les aviezac-lorsque
j'avais signale le nombre croissant des coursesdechevauxjorsqucjevousavais montré la bande desjoueurs qui s'y
ren-daienttous les jours de la semaine, suivis d'une
foule de parieuM détournes de leurs affaires et de
leur travail.Vous venez de les voter encore;mais
)
il
ya l'article4 du projet dugouvernementcet
articlechargeait les Sociétés de la police
inté-rieure de leurs hippodromeset du contrôledes
transactions auxquelles les coursesdonnaient
!ieu.Ces Sociétés obtenaient à cet ë~ard les
pouvoirs les plus étendus. M. Tony Révillon
demande pourquoi cet article a disparu,
mon
Dieu
je
ne me dissimule pas que la rédactionen était un peu vague, et, pour tout
dire,
dans ma pensée, il sollicitait les amendements.(Rires.)
A vrai dfre,je ne vois pas que le nouvel
art!-cte
réponde aux objectiousqu'il soulevait. Je nevois pas disparaître l'inconvénientqui
consis-taita conférerauxSociétés une portion du
pou-voir publie.
et
je dois ajouter que les Sociétés, consultéesà cetégard, ont déclarédevantlacom-ttission qu'elles se refusaient à encourir les
responsabilités qui résulteraientpour eties de
la liberté qu'on voulait leur concéder. M. Tony
Révillon leur donne, dans son amendement, le
droit de réglementer les paris en se conformant aux lois extstantes m~isprécisément la ques-
j
tion est de savoir quelles sont les lois
exis-tantes,
quels sont les paris autorisés.M. TONY RÉvtLMN M. le garde des sceaux
nous
l'a indiqué.,1
M. LE M!"ftS)mE:Lajurisprudenceelle-même a
fait, sur
ce
point, .[es réponses les pluscontra-dictoires. Le rapport très completde
M.Riot-t.eau énumère ces contradictions
tantôt
let<a'i mutuel est considéré comme
licite,
tantôt c'est un délit le pari à la cote
est absous par un jugement et condamné
par un
autre;
les agences do paris sont re-connues licites par la Cour de cassation, mais, .l'autre part, l'arrêtequi, par mesure-adminis-trative prononce leur fermeture, est
déclare
légdl. Enfin, hier encore, les gens arrêtés surla
pelouse p <r l'ordre du parquet étaient remis en
liberté par Je juge d'instruction. Je ne sais ce
.que les tribunaux dé('id'*raient demain, mais
!)n ne m'accusera pas de manquer
de
respectla magistrature si je rappelle
les
parotespro-noncées par le procoreur général Dupin à la
C~urde cassation, a propos d'un pourvoisur la
quotité disponible:<Vous avtz, dtsait-it,
renia
des arrêLs en sens inv~rM de quelque façonque vous décidiez aujourd'hui,vous ;-erez
tou-jours
d'accor
avec
vous-mêmes.(Rires
et ap-pldudissemcuts)
H estévi-icnt
qus toutes fos'lécisions
q~ejf
viens de Mpaeteravaientpourobjectif la moralepublique,mais je ne puis pas passer sous siteuce l'avis de Demolomb~,qui,.
définissant le jeu de hasasd, est amené
ro-connaîtreque le hasard ne décide pas l'ordre
d'arrivée des chevaux engagés dans une
course,
et qui se prononcepour la légalitédes paris. J" serais,
pour
ma part, disposéà
accepter cetteopinion, maisje ne m'attarderaipas à la
justi-&er.
Nous sommes des législateurs,nous devionsapporter dans cettequestionuélicate une
solu-t.iunprécise; la commissionl'a fait, je l'en
fsti-citc.E'ie
propose des mesures sévères contret'in'histrio même du pari. D'accord avec le lé-gislateurde 1810,etie frappe non pas le parieur,
mais l'action ma)faisante de ceux qui ont
con-tribuéà propagerla passion du jeu, qui n'a f.ut
j
que trop de victimes.Voilà le sen~ de l'article de la commission.Voila pourquoi je vous
de-mande dele voter.(Très bien très bien surun
grand nombre de bancs.)
M. de Lamarzetle
n'a
pas vouLi laisser clorete-débat sans faire entendre,
au
nomd'une
partie de la Droite, la voix de la vertu,
d'une
vertu plus intransigeante
que cellede
M.TonyReviiton.Ha
uétrilcjeudans
uaa
homélie pathétique,.que nous avionsdfjA
en
tendue. Mais
la
Chambreavait
son siègefait.
Etie a repoussé par 4~i voixcontre55
t'amea-dement dt; M. Tony Rcvition, adopte p~r
404
voix contre 93
l'artice
4,
à une forte majo-rité l'article 5et
par 312 voix contre 160l'eu-semble
du
projet. M. Mesureurn'avait
eu au-j
cun succès en proposaut de limiter à
l'en-ceintedu
pesagel'autorisation du
pari mu- ituel.
A.u début
de la
séance, M. Mauja.ti adéposé
une
propositionde loi concernant laréforme
générale de
l'impôt, qu'il
a signée avec i30de ses collègues.
Il
récl~nnit l'urgence et
'1le
renvoi à
une cofomis~on de 33mem-bres.
Suivit
l'usage,
consacréen pareil
cas, on a demandé la lecture préalable dej
la. proposition
nuis quand on
aappris
que l'exposé dos motifs
et
le dispositifne
comprenait pasmoim
de
150pages, un
certiuaeiTroi s'est emparé de la Cha.mbre.
Comprenant alors combien it avait peu
de
chance dese
faire écouter, M. Mauja~n,sur
l'invitation
du
président,a
pris le sageparti
défaire
imprimer etdistribuer son travail
avant
toute délibérationsur
la question d'ur-gence.Aujourd'hui
jeudi, reprise dela
discussiondu tarif
desdouanes.
COLONIES
FRANÇAISES
ALOÉRIE
Tiemcen,
le
13 mai.D'énormes vols de
sauterelless'abattent
de-puis
hier sur tout
le territoireda la communedeTlemcen. Elles s'accouplent
et
pondent. Tous les enbrts sontimpuissants,
ÉTRANGER
L'attentat contre le tzarevictu
Depuis mardi soir on
n'a
reçu
à l'ambas-fa.de de Russie, a Paris, aucune dépêche de JSaint-Pétersbourg relative
à
l'attentat
contre)
tle
tzarevich.
H semble quel'affairen'ait
pas 11eu
lagravité
qu'on luiattribuait au
premier momextet
l'on ditqu'il
n'ajetéaucun
émoi dans l'entourage immédiat du tzarevich.Mercredi
matin,
M. Ribot, mitii;-tredes-
(anaires
étrangères,
a faitparvenir
à M. lebaronde Mohrenheimles
féticitationadugou-
tvernement français.
t
t
L'agence
Havas nous communique lanote
suivante
'l,
D'après les télégrammes officielsde Tdkio,
le
o
tzarevich se trouvait au bord du lac Biwa, a
Otsu, dans ce genre de pousse-pousse qu'on
ap-pelledjinrikisha,et se rendait & Kioto,lorsqu'il
a reçu à la tête un coup de sabre.
H a été frappé parun a~ant subalterne de la poiicf, pris
d'un
accès de fanatisme etapparte-aant probablement &
la
classa des Samouraï, ë~i
est très hostile aux étrangers. gLa blessure du
prince est
longue de 3pou-ces et peu profonde.
Aprèsun pansfment,it a pris
un'
trainspé-cial qui
reconduit
àKioto.D'aprèsd'autres télégrammes desource
japo-naise,la blessuredu tzarevich
est
sans gravité.Voici une dépêche qui compléta les
précé-dents renseignements
Saint-Pétersbourg, le 12 mai. Unecommunication ofilcieUe constateque le
U mai, pendant son voyage à Otsu, ville du
Ja-pon, le grand-duc tzarevich a été blessé à la
tête d'un coup de sabre par un agent de police
subajterne.
Le malfaiteur tenta de porter un secondcoup
au prince, mais il fut renversé d'un coup
ton
de bâ-par le prince Georges deGtèoe.La Messuro du tzarevich est légère et
n'ins-pire pas d'inquiétude.
Le tzarevich.a télégraphiépour rassurer sur sa santé. H se propose de continuer son voyage
sans modifier son itinéraire.
La
crise
Rnanoiêro en
Portugal.
L'agence Hàvas
publie le
dépêche sui-vanteLisbonne, le 12
ma),=-La crise financière continue. Le marché est
paratysé et et les besoinsd'argent se font
sen-tir fortement. 11 y a abondancede biUetsde la
Banque de Portugal mais on ne les changepas facilement dans
le
commerce ordinaire, si ce n'est a un escompte élevé.La Banque de Portugal seule change les
bil-lets aujourd'huicontre d'autres de diuërentes valeurs; mais demain les bureaux seront
ou-verts pour changer de petites quantités de
biUets. afin de faciliter les transactions com-merciales.
Oa croit que, dans peu de jours, il
commen-cera
a circuler des billets de 2,000, 1,000et
6CO reis.Le Mont-de-Piété génér.i!, espècede banque populaire, continue ses affaires ma)gré le
nom-bre des persennes q'ii viennenten fonte
appor-ter
leurs
dépôts dans cet établissement. Un avis a été affiché annonçant quela
banquecon-tinue les payementscontra dépôts, pendant les
heures habituelles.
Toutes les banques, sauf la banque
.Lusita-nienne, ont accueilli les demandes qui leur
ont
été faites depayementde billets.
Le Cabinet, dans sa réunion do ce jour, s'est
occupéexctusivement des mesures à prendre
pour alléger la crise GnaEcière et assurer le
maintiendel'ordre.
L'inBuonza
à Londres.
M. Gtad=.tonea-passé une bonne
nuit,
maist conserveson
état
névrcux.A la Chambredes Communes,70 membres
=ont
atteints
de l'inuuenza. LordHartihgton
~t M.
Chamberlain
sont parmiles
derniersmaiades.
beaucoup de personnes
croient
que la salledes séances est infestée de microbes
de
l'in-flueoza. Différenta membres de l'assemblée ont l'intention de poserau
gouvernement. une question à cet égard, et dedemander
que la salle soit désinfectée
pendant
tes
va-cances.
Depuis 1882, la
mortalité
n'a pasété aussi
forte
a Londres.La semaine dernière, le
nom-bre des décès
attribués
à l'innuenza a été do148, six fois plus élevé que celui d'aucune
semaine
pendant
l'épidémiede
<890.A
ShefSeldet
dans d'autres villesdu
Nord,il
y a décroissance dans les décès.Belgique.
~a~
[séancedu
13 mai). M. Lammens,sénateur
do G~nd, avait demandé, au coursj
de la séance do mardi, que leministre
pr!tdes mesures prohibitives contre la presse
pornographique ?
française.
Lf ministre des ch"mias de fer
a
répondu
qu'tlcroit pouvoir prendre des mesures
dam
ce
sens et qu'il a la certitude d'être approuvépartout le monde.
Lieux
Saints.
Une correspondance de Jérusalem, en date
du )~ avril, insérée danst'C~Kw~,
dutSavri),
auuo!.ça)tque le patriarche tatin de
Jérusa-lem
avaitinterdit
cette aunée le pèlerinage qui !:e faisait les annéesprécédentesà A'noas le lundi de Pâqueset
cplaen
conformité dela. décision prise
par
la cardinalSimeoniau
sujet de la quête
du
vendredi saint, parceque Amoas
n'était
pas confié a la garde des franci'-C!un's.L=;L~PMC
7'e~e-~tK~,
en reproduisantcette nouvelle dans f.on dernier numéro,
la
tait suivre des
réuexions
suivantesCette interdiction, en ces termes, nous
sem-ble difficile
comprendre.
H n'y a eu, en effet,jamais de peterinatfe proprementdit à Amoas,
mais de simples visites de prêtres, religieux et
lai)ues qui se rendaient,chacun de son côté, à
Amoas, où une messe était chantéeen leur
pré-sence. Nous ne voyons pas comment SaBéati-tude peut canoniquomentinterdirede telles
vi-sites.
Egypte.
L~ démission de Riaz
Pacha
est restéeisolée.
Le Khédive a chargé
Mus'apha
Fchmy decoMpic'cr
!c
Cabinet,
qui e~t aujourd'huire-constitué.
Malte.
bas
troubles ont éciaté à Malte. Legou-verneur
ayaut
voutuappliquer
[es nouveauxdroits
de la Couronne, les Maltaistinrent un
nuctin~
a la. Vul~He,sur
11 placedu
Gou-vernctucut.
Dxs bagarres se produisirent, et,à la sortie, !es taajiitestants en vinrent aux
mains
avec la poticeet
l'armée. Lelende-main,
uouvetieréunion,
àl'issue
de taqueileles Maltais se rendirent en corps au palais du gouverneur, gardé
par
deux régiments deligne.
A <00 mètres'du
palais,ies
mani-j
festants firent pl~u''oir une gréie de pierressur les soldats,
qui
ripostèrentpar
descoups
de. feu.
H
y
eut
nombre de blessés,qu'ona
portésà l'hôpital. En
attendant,
les droitsont
été
suspenduset
ons'attend
à la révocation'du
gouverneur.
Suisse-Suisse.
Mgr Deruaz, évoque de Fribourg,
ayant
prévenu
ofncieMementle
Conseild'Etat
de sanomination
à Fribourget desa
venue
dansle canton de Genève, le Conseil de Genève lui & répondu courtoisementet
l'a
félicitéenrap-pelant que le culte romain,
étant
indépen-dant, jouit de
la libertéau
mêmetitre
queles
autres
Confessions.Cette
réponse implique l'autorisation pourM~r Deruaz de séjourner d~ns le
canton,
au-torisation
qui
avant été refusée
à
MgrMermil-lod,
son prédécesseur.OhiU.
M. RicardoDrumpunn. membre
du
Congrèschilien,aété
arrêté
à San-Francisco,le 13 mai. H est accusé d'avoir violé laneutralité,
d'ac-cord avec les marins,
au sujet
des armeset
des munitions chargées à bord de
rF~a
etdu
Roberta;K~ ~WMM.Il a été relaxé
moyennant
unecaution
de 15,000dollars.DÉPÉCHBS HAVAS
Berlin, le 13
mai.
La petite vérole noire a éclaté à Siëlce. sur la
frontièrepro~so-russe. Les autorites ont établi
un cordon
sanitaire..
Nome,
le i3 mai. `Le Consistoire secret auraUeu le 1er
juin;
le
Consistoire public,le4 juin.
Saint-Pétersbourg,
le
13 mai.Pendant le séjour de l'escadre française dans
la rade de Cronstadt.
il
sera donne un ~randbnl,j
et
un dinerd'apparat chez le commandantdu
iport ainsi qu'unbanquet et
unrabutau
club
de
la
marine.
Constantinople,
le !3
maLOn assureque deuxjuifs ont été tués
niera
ICorfou.
Un mandat d'arrêt a été lancé contre les
assassins. ]
Le quartier
juif
a été entouré d'un cordonde
<troupes. i
Le préfet de Corfou a été
appelé
à Athènes.Ufe baisse considérable a lieu a
la
Bourse
Jd'Athènes un spéculateur
s'est
suicidé, t1
GUERRE
ET
MARINE
Les difTérentes directions du ministère dela î
gurrre
réunissent
les éléments d'une Mvision sgénérale de la loi des cadres de l'armée.M. de
t
et
Freycinet
en effectuera le dépôt au Parlementaprès le vote
du
budget.M.
le
général
de divisionLanty,
gouver-neur de Verdun, commandantsupérieur de
la
défensedu
groupe de Verdun, commandantla
subdivisionde région de Verdun, estplacédans
la 2" section (réserve)du
cadredel'état-major
général
de l'armée.M.
le
général de division Hinstin, membredu comité technique
du
génie, est nommé,tout en conservant ses
fonctions
:ctuellex,gouverneur
de Vtydun, commandantsupé-rieur
de la défensedu
groupe deVerdun, enremplacement deM. le général
Lanty.
Le
croiseur .NaM~Mt a~té
envoyé ensur-veiHance par le gouvernement français dans
les eaux de Corfou, pour
y
protéger aube-soin nos nationaux
au
cours des troubies antisémites qui ont éclaté dans cettei!e.LA
QUESTION
OUVRtERE
DÉPÊCHESDB PROVINCE
Fourmies,lel3mai.
Le calme continue à régner. Toutes les
Mâ-tures
travaillent,sauf deux.A Sains, on chôme encore, mais l'ordre n'est
pas
troublé.Saint-Etienne, le 13 mai.
On sait. que tes mécaniciens machinistesdos
Compagnieshouillères de tout le bassin, qui se
sont mis en grève il y a quatre jours,
préten-daient faire accepter par les Compagniescette règle, que dorénavantcites ne pourraient pren-dre comme apprcndis-mécaniciens que des
jeunes gens, Bis de mécaniciens syndiquésou agréés par
le
syndicatdes mécaniciens.Les Compagnies ont avisé commeelles ont
pu pour ne pas interrompre la descente et la
montée des puits. Ici, des ingénieursse sont mis aux machines la, d'anciens mécaniciens
retraitésont été appelés. Nulle part, le travail dans la mine n'a été
suspendu
plus dequel-ques heures, juste le temps de s'organiser.
Aujourd'hui,
les Compagnies ont formé desapprentis qu'elles ont l'intention de garder, et
le résultutde cette grève de mécaniciens aura
été de faire perdre leur place à tous les
gré-vistes.
Mais un fait nouveauest intervenuhier soir.
Les mineurs du bassinont voté, A sept heures
du soir, la grève générale. Doux heures avant,
personne ne pouvaitsoupçonner une telle
éven-tualitéque rien ne faisaitprévoir.
Les organisateurs des grèves précédentesont
décidésubitementde mettre à prolit la tgrèvc
desmécaniciens pour entraînerlestnineurs.Ils se sont mis immédiatement en campagne pour
amener les mineurs à une réunion qui a été
te-nue hier& cinq heures du soir à la Bourse du
Travail. Aprèsune longue
et
chaudediscussion,ils ont obtenu une déclaration de grève
géné-rale.
La grève devait éclater ce matin, mais Je
temps a manquesans doute pour envoyer le mot
d'ordre à tous les puits du bassin. Le fait est que les mineurs sontdescendusce matin dans
toutes les
mines.
Sera-ce pour demain ?
On
ne sauraitencore se prononcer.Après la réunion d'hiersoir, la Fédération des
mineurs a adressé des télégrammes aux
syndi-cats de tous les bassins miniers français,
expli-quant la situationet leur demandant leur avis
sur l'opportunitéd'une grève générale.
Saint-Etienne, le 13 mai, soir.
On croit que les syndicats miniers, consultés
tétégraphiquementsurl'opportunitéde la grève générale, n'ont pas envoyés des réponses très favorablesà la déclaration de la grève. D'autre
part, la majoritédes délégué!; qui avaient voté
pour la grève, paraissentavoir réfléchi depuis
ce matiu.
Devant la Bourse du Travail,où les délégués
sont réunis depuis quatre heures du soir, on remarque plusieurs groupes de femmes ma-nifestant très vivement, leur opposition à la
grève et taoçant énergiquementleurs maris.
Les renseignements qui parviennent sur les incidents de la réunion font prévoir d'une façon
à peu près certaineque les efforts des meneurs
du mouvement échoueront cotte fols
tt
que lebassin échappera
a
la grève, du moins pourcettesemaine.
LE
SALON
DU
CHAMP-DE-MARS
LA
PEINTURE
Le succès sera
grand
sans doute.Co
Salonest
vivant
varié,
amusant; lalumière
yruissellede toutes parts. « On a enviede dan-ser devant w, comme disait jadis
un
vieuxpeintrebienveillantà une expositionde
yeK~M,-en&o,
sur
un fond d'œuvres intéressantes àdivers titres,
quelques
morceauxy
éclatent
de quaiité rare et degrand
prix. Nousre-viendrons a loisir
sur
tout ce qui mérited'ê-tre étudié ou discuté. H ne
s'agit aujourd'hui
que de fournir a nos lecteurs un guide
pra-tique
pourleur visite
du p~'MMM~eet de leur indiquer rapidementla distribution
des prin-cipaux tableaux dans les différentessalles.Nousparlerons tout à
l'heure
de )a grandenef
delasculpture
quiest la
briUanteinno-vation
del'année. Laissons-lapour
lemoment à notre droite et moutons par l'escalierd'hon-neur
du Dômecentral,au
premier étage dupalais
desBeaux
Arts, où se développentles
Quatre grandes galeries réservées & la
pein-ture.
Elles s'étendent, paraltèlement auxjar-dins
du
Champ-de-Marset
à l'avenue deLa-Bourdonnàis,de chaque
côté de deux
salonscentraux
(le salon bleuet le
salon rouge), où seront exposés dans desvitrines
les objets <<M'< admis pour lapremière
fois à figurerdans
une
expositiondesJ9~M~
Disons enpassant que
lenombre
ensera
cetteannée
assezrestreint.
Lejury
s'est
montré férocepour
tout cequi rappelait la fabricationcou-rante
et ressemblait
deloin
ou de prèsaux
meubles c!c
~Jeet
aux imitations ourepro-ductions m~me
les
plus
précieuses.Il
a
voulusurtout revenir
auxprincipes
trop longtempsoubliés de
l'unité
de l'art,rendre
auxarts
dits M~MMM leur place
légitime
a côté desarts
KoMM,inviter les
artistes à
élargiret
a renouveler le champ trop rétréci de
leur
invention, et
offrir
tout
travailleurisolé
l'occasion de se
produire
en bellecompa-gnie. Des difficultés
d'installation
ontre-tardé
jusqu'au dernier moment l'exposition des objets admis. Je n'ensaurais
encorepar-ler
etje
mécontente
designaler–me
pro.
mettantbien d'y
revenir–deux
colliers(mon-tures do pièces antiques), par Cazin,
l'initia-teur
de cette exposition, et qui expose à côté,dans
la sectionde peinture, quelques-uns desplus adorables paysages
qu'il
ait
encorepeints; un
baguier, par Aube des vitraux,par
Corot(d'aprèslea cartons deBesnardetde
LoroUe);deux vases,de Galle (do Nancy);des
plats et
assiettes, de Guérardun
vase(cris-tal
de roche et or,incrusté
d'émaux), de L.Hubert;
des
grès uambés, de Delahercheune
bague, de Dampt; desvases et
assiettes,de Dammouse; des émaux Sligranés trans-parents, de A.-F.
Thesmar; un intérieur
desaUeanunger.deG.RémoD;
desplats,
de
Lacoste-Chaveux, Deck, Chéret, Lodru,
Le-duc, Richard,
etc.; de~ émaux, de Grand-hommaet
Garnierdes
reliures,
de D&vid etBastard;
des étains repousses, deDémoulia;
une
vasque à lotus, de Charpentier unebi-blio'hoque, de Carabin des salières et
pla-teaux
en étain etune
bonbonnière en or finrepoussé, deJ.Brateau,
etc.
Quelques-unsde ces objets
d'art
trouverontplace
daas
les galeries mêmesde la peinture,sur
de~ socles, en avant de doubles colonnes ecgagées, quiy
ont été ajoutées pourrom-pré
la
monotoniede la perspectiveet
formercomme
desreposoirs.
La premièredo ces galeries
est
&gauche dusalon bleu et porte le n° II. (Le
n"!étant
donné
au
saloncentral.)
C'est
celle
dePuvis
de Chavannes, quiy
exposesur
la paroi de fondun
admiraMe paysage décoratif l'JT~. pour l'Hôtel de Ville do Paris, et en face même de la porte d'en-trée, deux panneaux, la <7~<!?K!~Meet laPo-~r:e
destinés au muséede Rouen. Regardeza droite. leP<M'<M~ <~M
~7'
Vo~~A~P~a~ŒK,en costume d'écuyer de cirque,
par
M.Des-boutins
le
portrait de Desboutinslui-mêmeen
calotte rouge et la. pipe a la bouche,eten descendant vers le
PuvisdeChavannes,
qui
rayonne au fond de la salle, vous trou-verez de jolis paysages a'génens la 7eK ~e~oM~n*,
la
CoMMMf,le .S*<<M' Fs~K~M~M,dM Dinet; desportraits..deBoldini leFs~M~,
le
D~MMcAee~e,
~o~~oM.etc.,dcWeers-traete le portrait de
M"
Gautreau, de pro6),& la manière
dela~M<MM:e~et
plusieursportraits avec un panneau décoratif pour
i'Odéon. do G. Courtois des chieos
et
deschatp, de Lambert; desmarines, O~MMe,
P<*)t-~)e.
le AMta, la ~Mme~MMe, etc.. dix toilesde Steven", inégales, mais deux
au
moinsexquises; 7K~rM:M'<F~MCet J~aMpaMM
VoM-p~M,
de Kuehl; des paysages et scènes de genre, de Baudoin, Saintin, IIagborg, Lobre;dû belles marines, de Mesdag.
En. revenant.
Po~'a~
~J/.
~?<
laF~M,
~o:M~:c,
CoMC~M'~e ~oM, par Zornro~K~xet T~Mt~M Mor~M. de J. Collas
pay-sage de Lecamus superbe ~M<~ de Roll
dont
['exposition est for!. bel)e
(Por~c~~Wt~
~aK~,
Jt/.y~fa~.
~e?'Af:o~
~<! /ewtMe, ~'MMe~7'e
<~ ~<t ~'Me) –.AM'~Mts~MeM~M-COM~,
ta
~K~c, leZ~
deBarau lePor-~<n'c7!eKOM<
(exceUe~t), par Mathoy;desportrait-=, de Giron;
F~
deM"~ WanaKubilca;
natures
mortes,do Z~charian;por-traits, paysages et scènes degenre, deRixens,
Joan Berg,
A.Smith,
LéonBrunin;
mari-nes, de MauriceCourant.De
l'autre
coté du salon bleu, dont lesbaies
vitrées ouvrent
sur
laverdure
toute fraîchedesjardins
du
Champ-de-Mars,s'étend la galerie n° VIII. C'est celle de Cazin et de
Da-gnan-Bouvret, qui,
l'un
etl'autre,
y
exposent des chefa-d'œuvre le premier ~o!<~e€? .P7<!K-PpK~ ~f ~M~TC,~t
~?'OP!MC~,??
<7A~M!M,~'0~ MOCCM~, ~MM~, ~~C-eK-CM~
~?6.
C'AsMM~e~M ~Vo~, i'F~K~e (panneau
décora-tif), .Po~ ~e ~'MM~-C~Ke~, 0!~Me eK\Bo~<!K<fe;
le second les<7(MMC~(cinqjeunes
paysans,
un vieux tambour, un gamin et
un
drapeaumais quelle peinture
et queltableaut)
et
une~M~ei<e~MKe
~e.–
Voirencoresur
laparei
dodroite dix portraits
fortintéressants
deJ.-E. Blanche (entreautres
ceux de MM. Barrés,Henri de Régnier,BlancheetOchoa,Paul
Bai-gniôres, de M"" Fernande Reichenberg, de M'°" E. Btanche) le ~o~
~oje,
lea~ïo-~M,
etc.,de C. von Stetton; des portraitsde
Priant
(ceux de MM. Coquelinnaturelle-ment,
l'un d'ailleurs
tout a faitremarqua-ble) dix portraits de M. Carolus-Duran,
(Charles Gounod, le peintre BiUotte, miss
L.
etc.);
des paysages et scènes de genre de Jarel, RogerJourdain,
Ménard, Rosset, Granger, Jeanniot, Dauphin.Sur
)a paroidu
fond, des étudesrappor-tées d'Italie et deux panneaux décoratifs la
Mj~cet
la/~M~Mt,par
M. GuillaumeDu-bufe. qui est Ic<~c<M'~K~duSaIondu
Champ-de-Mars
et
quis'acquitte
si bien de ses fooctiens. En revenant, le
QK<
et
pay-sages de Dagnaux, Ribarz; ~~M~'scca~?<?',~f~cA~K~MC ~&~at'e~$Mg.
~yM
~B
<~
f~'a~-M~ce,deC.Detort;~Mr~~Me
~/OK<M(t?'~c,Fo~~e
~~tKC,etc.,
deS.Lépine;
laJ!/M-~MC, de
Lucas;
Fo!HeM, j~'o~KM,jt/a?'
~o?!. de Marius Michel; FMWofM<:M~M. le
y~
)'o?~e, la G'~M~j!fa~;
le ~*M~ ~Mla
/~M~MM~MC'A<par
V. Binet; tàMeauxdegenro, d'AubIct:
Po~a~
F?-KM~ ~eK~K ~<ï<&
~f:~sp«~,
et paysagesa!gé-riens, la
Fa~e
eiM,le ~OK /7eofe,ptrAry
Renan; les (7oMMn~, de Dagnan-Bouveret;
~K~,
deM"'° MadeleineLemaire;–
Tour-nes,le
Z~M~MMe~~e
My<MM~ etc;
Le-pèr<
paysages ;Weertz,portraits;
G. Ctaudp, JPM o?'<:MOM, ~o~Ay~e, ~o)'f, C'Aa~~~)'-~aM, etc. M"~ Nourse, le
~~o~
~e ~<nm<~~KCOM
~MMM;
Boudin,marines;
Annie
Ayrton,natures
mortes, laPaMe!'e~e;Cabrit,
paysages.
Cesgaleries communiquent avec les deux
autres gaL-r'e? paraUôles en bordure sur
i'a-venue
La Bourdonnaif, d'une part, par lelarge palier circulaire de l'escalier
du
Dôme <central, deTautre, par
deux salles plus poti-tes réservéesaux
dessins,pastels,aquarelles
j
etgravures.séparéea
par
un grand buHct. i ouvert,d'un
côté,sur
lesjardins
et latour
Eiffel, del'autre,
surla
grande nef dela
sculpture.
Ces vues ménagéessur
la verdure <en feront
un
salon trèsreposant
et fortap-
)
'yprecié.
Dans les salles des pastels, dessins et aqua- <
relies, fort bien garnies, on verra des
envois
nde MM. Hdelfeit, P. Rooo ard,
Boldini.Zorn.
Thaulow (très
beaux
pastels], Osterlind, JeanBéraud. Dubufe. Jeanniot,
Rippe-Ronai,Dau-phin, Moreau-Nélaton, Gandara,
M"
LouiseBresiau,
M"
MariaCazin;
une série decartons rZH~o:~e le
F~,
laT~MMte,
la 2'er~
(/~co~<~), de M. Léon t Frédéric (de Bruxelles)une
peinture le~OMMe~, 'ie M. Hodier (de Berne),
qui
nous
t
arrive
do Genèveoù elle
a lait beaucoupde
j
1bruit.
Dansla
section degravure,
deseaux-
)
1fortes
de
Bracquemond, Guérard,Lerat,De-
(cisy,
Waltner et
deDesmoulins,desboisdéli-cieux de
Fionan,des
pointes sèches de Des- 1boulins, des eaux-fortesetdes boisde Lepère,
des lithographies do Lunois et Lauzet,
des
(gravures au
burin
de Morse, Kliager. etc. Dans lagalerie
(n" V)sur
l'avenueLa
Bourdonnais,on a exposé en souvenir du
fon-
)
tdateur de la Société nationale, la
célèbre
t aquarelle de Meissonier, la ,S<M'Wc<celle-1~
même dont Eugène Delacroixécrivait
sur une tfeuille de son s~M<<< «
J'ai
été avec Meis- 1 Bsonier,
chezlui,
voir son dessin de laFa~-1
,B
rM~e.
C'est horrible devértté.
peut-é're
c?
y
manque-t-ille
~e %e MM~MO!
immensen
mérite, malgrécela!fC'est
dans cettega-lerio
égalementquesont
exposésles
envois
de M. Besnard. le C'OKP~~ e~ M<M, .A~JM~M {
MM', ~KO?M:a<!OM,
–'et
surtout,
le
P<)~ra?7t
~e ~f""
-P.
qui comptera certainement parmi les morceaux les plus délicieux sortiede
sa main,
œuvredegrand
peintretout
sim-
aplemcnt;
ceux do M. Jean Béraud. ~iCA<M'-v
<eM~c, ~M C'<t/e coKM!
.~a~eMte
cAe.? 7ePAf:?*MM)t,édiSante
peinture
qui scandalisera lpeut-être
quelques âmes simples, oùl'on
voit tle
Christ,–celui
a peu près (!)du
ë<~N'NMM<de
Rembrandt,
tra.nquinemcnt cassis
au
milieu debanquiers
enredingote
qnoire, quiviennent dediuer sans façon et sans
I
étonnementavec lui et, le cigaro aux lèvreg, tendentl'oreille
auxdiscoursdu maître, ce peudant
qu'une
jeune femme en toilette de bat qse précipiteà ses
pieds.
A voir encore,les p en voisde M.Agache.le
<~e~oMMede
hT. Skredsvig,
les
T~Kor~ etCA~KM!
de '<Luna;
des paysages de Sisley.Z'<
JM ~a:K~ aya~ra~M,
Ca~f~KM ~eJ'M~
étudeset
portraits,
de M. E 'jgèneBurnand,– l'FM~~c ~Kp ~'s~M,de-F. Thaulow; les paysages, études et p
paysanneries, de V. Prouvé,Deschamps, Har-risson, Lhermitte, Guignard, Sfon,A. Berton
G'a~?Me~
pacAM.doLiebRrmann;P~ar~t/~
~o~
~~M', de Joseph Ifraël, pty~agcs deL~bourg,
etea
revenant, les paysagesd'àvhi,
G.Colin les <7oM?%M?tM~MdePerrandeau,tes portraits deMM.HenryMaretetL.
Dumou-)in, par Ch. Lebayle;
~<!w.r
en Mca~'e, deL.Couturier,
portraits
deL.Picard,paysage de EmileBastien-Lepage, ta?~~e:M<eccf~M,le6't-~o~e
PsyMM,les~cM?'eM~p<:?t~~Me,
~o'e
~K~e~.
Bonnet!-0~e, C'MMMMM, ~~MOKMC,de Th. Ribot. (C'est au
milieu
de cespuis-santes peintures
qu'est placée l'aquarelle daMeissonier
)
Le~o~'a:~
«e ~f.(7o~~Mt(cadet),par Muenitr. Du même peintre, le Soir, ~<e de
FtMo:
la Route, Sous les ~MM. etc. luPlaine, i'~P~MMe
~M~M~,
les Grandsa~
~M,le
C~~
~'M; et portraits, doRaCTaëH:
paysages,de Dumoulin
J~o~'e
etC'<:)'<c.!~K~
d'Armand Point
;or~
~e
G'Kï'M~.
parSinet.
De
l'autre
côtédu
Salon)'M~
(n" IV), outrouvera dans
la
galerie (n" IM) de délicieux petits tableaux d'Edelfelt, J!/a?'!eJ~<MKC. ~'a~a~e duJlf~t. ,ypM les bouleaux,~OM~ boiset portraits Gare de cAeMMt /<;r, par Ad.
Binet; portraits, de Gandara;
Zep~
~%c,~y.M~e~'<!M~Mae,d'~rrazuris;l'~MMaKCM~OM,
d'Hoeker: études et
portraits,
deJarraud; la
~<e
eaF~~e,
de Lerolle des marines deF. Moore;
~M~M
e~~o~M.
C'oM<re~K~M~et portraits, de
Dannat;
portrait (arrangementen noir n" 7)
et
~sW~e (harmonie en vert etopale),doWhistler, etdes études,.PayM~M
p~-nitiens et paysanneries, de R. Gueneutte,
Al-bertFourié,RugineI,etc.
Sur le
panneau du
fond,un grand
plafondpour l'Hôtel de Ville, de Gervex,
la
~M~Mp,avec des portraits et
études;
</?J!f~
M~ Je /?<? de (?e?'af<<Me!~m
d'été,~a~e
basse,Dernières Feuilles, par Cb.deId'eixmoron;
.5'
la
~M~e, de Casas L.Breslau, ~MM~Aa~, Pe-tite~~e
eM ~<:a<cpe~<e,JeMaeFille;
Griveau,~'c}MMC <!K ~MMo,- Leslie Caudewa!,
~psM<
~.t~- Damoye, paysages Hude.portrait; Gari
Meichers,
~<!p!
~a~~e
c~~K?',~'o-~CMM MissRobbins,portraits –R.BiHotte,Pm
eoMt ~e
Paris,
Soir~'A~e~,Ca~~e
/u~'e,~ec~
~<Me àla
6'f!~M%e Fe~oM,~oM~Mo-rency M!M
~M,
Duez,A~'s~
6'.-F?'
T~KjOM, ca;MSj-C:rcAC!M ~f! Z~OM,~M~M~eAaM~
portraits
~Mr /MEugèneCarrière,Po?'~a:<e<:K.c, 6'pMp~!)' ~e~e
s
l'Elysde,
portraits;
-Eugène
Carrière,Po;,trait
t~~OKM
Daudet,~K~
~?-Ne,
leJ~M,
la Timbale,
~cef:e.;
J. Rousseau, Nuit<<)?:-~M~e; Griveau,
~facA<tM~;
M.Ménard.c?'-trait
deJ~.DeJ~~cAe/–Montenard,les
J~'Mfyd'Arles, Un relais, ~MjN:e~ Coudon,
le ~e~~
Fa~~oM, études demer Prinet,
2~'e
amies,F~ yropïMce,CMM ~e Salon, portraits.
Sur lesgaleries extérieures,
autour
du Dômecentral, le
~e
~cParis,
de Binet,QM~a
P~KMM.cpour
<e,
deF!e.
de V. Galland;Décorationde
la
~<n?'ede ~OM~'OM~de Cha-bat yM)* 7'aM!M,de Bafrtsoen, etc.LA SCULPTURE
11
n'y
avait euqu'une
voixl'an
pMsépour
déplorerl'iosufusancede la section de
sculp-ture
et
lesconditions
par tropingrates
faitesaux
statuaires.
La délégationdelà
Sociéténationale
s'est
mise en mesuredeleur
offrirdésormais une
place plus honorable eten-viable l'aménagementde lagrandenef qu'ella
leur a réservée au rez-de-chaussée
du
palaisdes Bt-aux-Arts aura un
grand
succès.Sur la paroi qui la sépare du Dôme central,
on aélevé
un
large décorarchitectural
&la
Véronèse,ouvrant par une loggia
sur
lesga-leries intérieuras
sur
leshautes
paroislaté-rales,on a
peint
d'amples draperiesnankin
q'~i {.'harmonisent gaiement avec les tons
bleusdes charpentes de
fer;
M. Alpbanda.aimprovjsédes pelouses,
un
jardin et mémo unefontaine.
Lepatais
des Beaux-Artsn'a
plus rien à euvier
maintenant
auxChamps-Elysées Aussi !es sculpteurs, avertis nt
àUé-chés, sont-ils venus
en p'ua grand
nombre. L'expositioncompteune centaine dt; et~tueF,bas-retiefsou bustep, parmi
hoquets
onre-marquera
surtout
Un ~'<?/c~ ~e /oa~!<M<deDatou, qui
rap-pe!Ie la Florede Carpeaux,
et,
parle même,'
les bustes de MM. LiouviHc, Lox'\ Wolf!
etci;
une be!Ie
statue
tombale pour la chapeMe de Dreux(M.
la princessedeSaierne.beUe-mëre do M.leducd'Auma:e),p!.r
M. AlbertLe-n')ir, qui expose
en
mûme tempst/aeJ!fe~
~K~
et le buste de A.Lenoir;<K~
~eCA<K?<MM!M par Rodin M.
~Aa~,
p~r
Coutao ~f. ~'Mc~~ ~'e.M?', par Hug ues
~SHC<C,
t'F;M~
MM ~0!'MOM,A~M
<~~~M,
parlajalbert;
le 7~McAeM'. le~t-Me~M'.le GM-MM, par Meunier; A/o?m~c?~ ~<-i
M~M'c.pM'B.irtholomé; lu
PMK~7~.
FoK-:eAef, par Aubé; Jeune
7'<
parM"
Ch. B~-nardZc~,
par Desbois;la ~M'< <fMCMY'M-~'?M, p~r Granet ~M C'~MCK~,par Prouva
~MMM)' M~e}'Ke~, par Watgrcea y<!a?~<'i'
par DafBer~Facc~a;?~eet J?M~c ~c
~o-reno,par
J.
D~mpt, etc.So:t,autotai:
951tableaux;
3t8 desMus.aquarelles
ou pastels;
102bustes
ou statues69 gravures 87 objets d'art.
C'est
plusqu'il~
n'en faut
pour
une beiïe exposition,intérêt'
santé
et
pas fatigante.Et
si,commeon
lera-conte,
le
jury
s'est montré féroce,il
faut
le
remercier et le louer de sa férocité.
A.
M..
CONSEIL MUNICIPAL
DE
PARIS
~<:MCe~M~)Ma?'.
PRÉSIDENCE DE M. SAUTON, VICE PRÉSIDENT:
Dans sa séance de mercredi,
le
Conseil
mu-nicipal, après avoirexpédié un certain nom-bre d'auatyescourantes, a
abordéla
discus-sion
du
rapport de M. Paul Strausssur
conversion
partielle
de la Dette municipale.Le
rapporteura
!a parole.
Avantd'aborder
le fond de la question, M. Strauss fait obser-ver que, dans l'hypothèse où les conclusions
de
son rapport, favorableàla
conversiondes
emprunts
Crédit de 1865, 187S. 1876 etdu
prêtdu
foncier, seraient adoptées et
approu-vées
par les pouvoirs publics, le Conseilres-terait le seul juge de l'opportunité
du
mo-ment
où cette conversion devras'encctupr.
Nos
lecteurs
ont encore présent a l'espritl'Articleque nous avons publié hier, et dans lequel nous avonsexposé le plan général
de
la conversion soumise
au
Conseil muni-cipal, les raisons qui, au point de vu"juridique, pouvaient
faire
admettre la légatitè de cette opération, les disponibilités qu'eiiecréerait
immédiatementdamsle
budget de la.Vtlle do Paris.
M.Strauss
a repris ces diverspoints,
qu'ilavait
déjàtraités
dans son
rap-port.
Nous n~y reviendronspas.
Le
projeta
été combattu par M.Lyon-Aie-mand qui le consider.! comme
constituant.
dans le présent, une diminution des revenus
des
petits
porteurs d'obligations et,dans
l'a.
venir,
une
aggravation descharges
de ta
Ville. M. Caron répondà ces objectionsquo'
la conversion est avantageuse,
légale,
oppor-tune qu'elle ne ]ë=e
parles
intérêts dosoh)i-gataircsct
quela
génération future
bénéS-ciera des travaux qui,grâce
à
la disponibilité qu'elle procure, pourront êtreexécuter
dans
Paris.M.
Hattat examineà son
tour
le projet,au
point d-3 vue Bnaneier.Il
est d'avis quel'opé-ration de
la
conversionest
très aléatoire; qu'on prometun"
diponibilitédont
on nepeut
garantir
te chiSreet
que !a réussiteest
toodêc
sur
un cn~.emb!ede combinaisonsdontle succèse'-t plus que douteux, La conclusion
de M. Hattate&tque
le
vote du projt.t serait.désastreux pour les nuances muoicipaif's.
La suite do la discussion est renvoyée
la
prochaine
séance,
quiaura
lieu vendredi.t,tB!<8A<R<E
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