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L'éclairage électrique par lampes à incandescence à filaments de carbone et sur le système économiseur Weissmann-Wydts

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240654

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240654

Submitted on 1 Jan 1902

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L’éclairage électrique par lampes à incandescence à filaments de carbone et sur le système économiseur

Weissmann-Wydts

G. Weissmann

To cite this version:

G. Weissmann. L’éclairage électrique par lampes à incandescence à filaments de carbone et sur le système économiseur Weissmann-Wydts. J. Phys. Theor. Appl., 1902, 1 (1), pp.637-641.

�10.1051/jphystap:019020010063701�. �jpa-00240654�

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Le plus ou moins de validité des diverses théories en présence ne

pourra être établi que par de nouvelles recherches, qui se pour-

suivent activement pour plusieurs des propriétés caractéristiques

des aciers au nickel,.

L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE PAR LAMPES A INCANDESCENCE A FILAMENTS DE CARBONE ET SUR LE SYSTÈME ÉCONOMISEUR WEISSMANN-WYDTS;

Par M. G. WEISSMANN

On cherche depuis des années déjà à remplacer le filament de car-

bone des lampes à incandescence électrique par des filaments de com-

position plus ou moins variée et ne renfermant que peu de carbone

ou pas de carbone du tout. Ces filaments nouveaux, quoique tra-

vaillés déjà depuis de nombreuses années, semblent être encore à l’étude et n’ont, en tout cas, encore reçu à ce jour aucune consé-

cration pratique.

J’ai cru intéressant personnellement de rechercher s’il n’était pas

possible de tirer un meilleur parti de ce vieux filament de carbone que l’on veut tant détrôner, et c’est le résultat de mes études dans cette voie, depuis bientôt cinq ans, que je me propose d’exposer.

-

Au dernier Congrès international d’électricité, je faisais déjà ressortir que, s’il n’avait été réalisé aucun progrès, quant au

rendement lumineux des lampes à filaments de carbone, cela ne

tenait qu’à la nature même de nos systèmes de distribution.

1

Le désir d’obtenir des canalisations de grande capacité avec le

moins de cuivre possible fait tendre, en effet, les concessionnaires à

adopter des tensions relativement élevées, généralement 110 volts et

souvent même 220 volts. Or, dans les limites des intensités lumi-

neuses courantes, 5, 10 el 16 bougies, cela entraîne à employer forcé-

ment des filaments de grande résistance électrique, c’est-à-dire extrêmement fins et très longs.

On a déjà publié de nombreux résultats d’essais sur ces lampes à

filaments fins : mais la plupart de ces résultats ont été obtenus sur accumulateurs, et ne sont pas en concordance avec ce que l’on

(1) Communication faite à la Société française de Physique, Séance du

21 mars 190~.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019020010063701

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observe en pratique. Les couibes de variation d’intensité lumi-

neuse avec la durée obtenue par des essais sur accumulateurs ou sous tension constante, sont tout à fait différentes de celles aux-

quelles conduisent des essais sur courant de secteur.

Il ne faut pas oublier, en effet, que les élévations brusques de température, provenant des fluctuations à la tension de distribution, représentent l’élément destructif le plus à craindr’e pour les filaments de carbone, et clite, quand on essaye ces filaments sur accumulateurs,

on les soustrait à cette action destructive essentielle.

Les filaments fins des lampes courantes de 110 ou 220 volts sont particulièrement sensibles à ces fluctuations, parce qu’ils n’ont pas

une masse suffisante pour faire volant de chaleur, et ils sont d’autant

plus influencés par ces fluctuations qu’ils sont plus fins.

De nombreux essais m’ont amené à reconnaître :

Que les lampes de 110 volts 16 bougies consommant 3"’,5 par

bougie Heffner, soit 4 watts par bougie décimale, et fonctionnant

sur courant normal de distribution, présentent une baisse moyenne d’intensité lumineuse de

5 0,’0 environ après 100 heures,

i de

20 0/0 environ après 300 heures;

Que les lampes de ~f 10 volts 16 bougies consommant 2"’,0 par

bougie, soit 2~,80 par bougie décimale, baissent de 25 0/0 de leur

intensité initiale déjà à cent heures ;

Et que les lampes 110 volts 1 ü bougies de 2 watts par bougie Reffner, soit 2"",25 par bou gie décimale, baissent de plus de a0 0/°

-après cent heures.

Des essais sur un lot non1breux de bonnes lampes de 1t20 volts

16 bougies, consommant 3w,:) par bougie lleffner, soit 4 watts par

bougie décimale, m"ont fait reconnaître que ces lampes baissent

même sous tension constante d’environ 17 0/0, après cent heures

seulement de durée.

Enfin, j’ai pu constater qu’à égalité de consommation spécifique,

les lampes de ~110 volts 10 bougies baissent beaucoup plus rapide-

ment que les lampes de 110 volts 16 bougies, et que les lampes

de 5 bougies 110 volts baissent beaucoup plus rapidement que celles de 10 bougies 110 volts.

D’une manière générale, pour des lampes de même tension,

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110 volts pai exeinple, et de même consommation spécifique, 3Bv, 5 par

bougie par exemple, la courbe de variation de l’intensité lumineuse

avec la durée est d’autant plus mauvaise que l’intensité lumineuse nominale de la lampe est plus faible. Pour des lampes de même tension, 110 volts par exemple, mais d’intensité lumineuse différente,

la courbe de variation d’intensité lumineuse ne peut être maintenue

sensiblement constante qne si les consommations spécifiques sont appropriées à l’intensité lumineuse respective des lampes.

Ainsi, en prenant pour type la courbe moyenne obtenue avec des

lampes de 110 volts 16 bougies à 3w,5 par bougie, on n’obtien-

dra une courbe sensiblement identique avec les lampes de 110 volts d’intensité lumineuse inférieure, 10 et 5 par exemple, qu’à la condi-

tion d’augmenter la consommation spécifique jusqu’à :

1 watts par bougie pour les lampes de 110 volis 10 bougies,

et

5 w-atts par bougie pour les lampes de 110 volts 5 bougies.

On obtient, am contraire, la même courbe pour des lampes de

I ~.0 volts d’intensité supérieure, 32, 50, 100 bougies, avec des con-

sommations spécifiques moindres :

3 watts pour les lampes de 110 volts 32 bougies;

2w,5 pour les lampes de 110 volts 50 bougies;

lw,8 à 2 watts seulement pour les lampes de 110 volts 100 bougies.

Or il n’y a entre ces divers filaments qu’une seule différence bien

saillante, c’est celle des dimensions des filaments ; les filaments des

lampes de 110 volts de faible intensité sont très fins; ceux de forte

intensité sont gros. Il existe donc une relation bien marquée entre

le rendement lumineux et le diamètre des filaments, et les chiffres

précités indiquent que c’est aux filaments les plus gros que corres- pond le meilleur rendement.

Il est assez plausible d’admettre à ce su,jet l’explication suivante :

Ce qui limite le degré d’incandescence d’un filament de carbone,

ce n’est pas la température moyenne, mais bien la température exté- rieure, car, l’intérieur du filament étant protégé, ce n’est qu’à

l’extérieur que peut se produire l’arrachement électrique ou bombar-

dement moléculaire. Le rendement lumineux dépend, au contraire, uniquement de la température moyennes, puisque les filaments

rayonnent par leur masse. Or, pour un filament fin, la température

moyenne est sensiblement égale à celle de la surface. Pour un fila-

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ment gros, la température intérieure est supérieure à la tempe-

rature extérieure, et d’autant plus grande que le filament est plus

gros. Donc, à température extérieure égale, c’est-à-dire à égalité de risque de désagrégation, la température moyenne d’1111 filament gros est supérieure à la température moyenne d’un filament fin ; le

rendement d’un filament gros doit donc être plus élevé que celui d’un filament fin. 1B1. Elihu Thomson a trouvé que l’âme des gros filaments se transformait en graphite; M. le professeur Weber, dans ses remarquables essais sur l’incandescence, a trouvé une température de 1565 a 1588° pour les filaments fins, et 400 de plus

pour des filaments plus gros.

Ces résultats sont évidemment de nature à confirmer l’explication

que je viens de hasarder.

Le fait déjà signalé par 1~2. Blondel, que les filaments gros ont, en raison de leur masse, un volant de chaleur qui atténue l’influence des variations de la tension de distribution, est certainement aussi à

prendre en sérieuse considération.

Quelle que soit, d’ailleurs, la logique de ces explications ou hypo- thèses, il est indiscutable que les filaments gros sont plus écono- miques que les filaments fins. Or pour la tension de i10 volts, généralement adoptée, les lampes d’intensité lumineuse courante, 3, 10, 16 bougies, sont précisément à filaments très fins ; le diamètre des filaments de 110 volts 5 bougies est mème le maximum de

diamètre que l’on puisse obtenir, puisque les lampes de 110 volts

d’intensité inférieure à 5 bougies sont irréalisables.

On n’a donc, en réalité, tiré à ce jour du filament de carbone que le maximum de rendement lumineux qu’il est susceptible de fournir

sous la tension de 110 volts et non son maximum absolu de rende- ment lumineux.

Le système économiseur pour courants alternatifs que j’ai ima- giné, avec la collaboration de mon excellent maître Blondel, permet d’obtenir des résultats bien meilleurs.

Le principe de ce système est d’abaisser d’une rnanière conve-

nable et spéciale la tension du courant de distribution (110 ou

220 volts) au lieu même de l’utilisation et d’employer des lampes

de tension bien inférieure à celle de distribution, des lampes à gros filaments.

Les lampes du commerce, dites de bas voltage, dont les dimen-

sions du filament sont déterminées par des formules ei»pi1-iques

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spéciales pour chaque constructeur, m’ont en général donné de mau-

vais résultats.

Il en est tout autrement., cependant, pour des lampes de basse ten-

sion établies rationnellement, en prenant pour filament une fraction de filaments de i 10 volts déjà consacrés par l’usage.

Le cinquième, toutes choses égales d’ailleurs, d’un filament de 110 volts 100 bougies de 1~,8 à 2 watts par bougie, donne un fila-

ment de 22 volts 20 bougies, équivalent comme qualité à celui de

100 bougies dont il a été fractionné.

Le cinquième d’un filament de 110 volts 30 bougies de 2w,5 par

bougie donne un excellent filament de 22 volts 10 bougies de 2~v,5

par bougie, alors que les lampes de l 10 volts 10 bougies correspon- dantes consommeraient 4 watts par bougie.

Le cinquième d’un filament de 5 bougies 220 volts donne un fila-

ment de 1 bougie 22 volts, alors que les lampes de 1 bougie et

même celles inférieures à 5 bougies sont irréalisables à i10 volts, etc.

La transformation nécessaire s’obtient en interposant, entre chaque

groupe de lampes s’allumant ensemble et l’interrupteur qui com-

mande directelnent ce groupe de lampes, un tout petit transforma- teur à circuit magnétique fermé, qui abaisse la tension au degré

voulu.

L’interrupteur est sur le primaire du transformateur, de telle sorte

que le transformateur fonctionne automatiquement avec le groupe de lampes qu’il alimente, ne travaille jamais à vide et toujours à pleine charge. Le rendement de ces petits transformateurs spé- ciaux, qui ne mesurent que 1011 X i0em X 5 centimètres, n’est pas inférieur à 91 0/0 pour le type le moins bon, celui de 30 watts, et atteint 97 0/0 pour le type de 150 watts. Tous ces petits transforma- teurs étant retirés du circuit en même temps que les lampes qu’ils commandent, il y a lieu de remarquer que toute cause de décalage

est évitée.

Plusieurs milliers de lampes ont déjà été installées à Paris sur c.e

principe par la Société 1’Economiseur électrique, et nombre d’entre elles fonctionnent déjà depuis plus de six mois, accusant une écono-

mie réelle, qui oscille, par rapport aux lampes de 110 volts, entre 40

et 50 0/0, et de 50 à 60 0 ,~0 par rapport à celles de 220 volts.

L’apparition sur les réseaux de distribution, grâce à ce systèine,

des lampes de 2 bougies ne consommant que 6 watts, et mème de

lampes de 1 bougie, mérite d’être signalée tout particulièrement.

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