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Etude rétro-analytique d’un glissement de terrain au PK41+425 sur la pénétrante de Jijel, Boudriaa-Ben yadjis, Wilaya de Jijel

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

هملجا ـ يرو ـ لجا ة ـئاز ـيرـ يدلا ة ـ قم ـ يطار ـ شلا ة ـ يبع ــة

عتلا ةرازو ـيلـ علا م ـلاـ بلا و ي ـحـ لعلا ث ـمـ ي

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

ةــــعماـــج يحي نب قيدصلا دمحم

- لجيج

Université Mohammed Seddik Benyahia -Jijel -

Mémoire de fin d’études

En vue de l’obtention du diplôme : Master Académique en Géologie

Option : Génie Géologique

Thème

Membres de Jury Présenté par : Président : Benzaid Riad Boukheche Meriem Examinateur: Hamadou Nouredine Belilet Saїda

Encadrant : Remoum Karime

Année Universitaire 2017-2018

Numéro d’ordre (

يلك ـ ع ة ـــــ طلا مول ـــ عيب ـ حلا و ة ــــــ ةاي

سق ــــــ م نوكلا و ضرلأا مولع :

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Département :des Sciences de la Terre et de l’Univers

Etude rétro-Analytique d’un glissement de terrain au PK41+425 sur la pénétrante de Jijel, Boudriaa-Ben yadjis,

Wilaya de Jijel.

(2)

Quelques mots en préambule de cette étude, qui met un point d’orgue à une année riche et intense

Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce

modeste travail.

La première personne que nous tenons à saisir notre profond remerciement est notre encadrant Mr : REMOUM Karim. Pour

l’orientation, la confiance, la patience qui a constitué un apport

considérable sans lequel ce travail n’aurait pas pu être menée au bon port.

Qu’il trouve dans ce travail un hommage vivant à sa haute personnalité.

Nos remerciements vont aux membres de Jury, pour l’intérêt qu’ils portent a notre travail en acceptant de le juger.

Ces remerciements vont tout d’abord au corps la direction de l’université de Jijel et le département des sciences de la terre et de l’univers.

Nous tenons également à remercier le personnel de la Ministère des Travaux Publics Algérienne des Autoroutes pour avoir accepté de mettre

à notre disposition les données nécessaires pour cette étude

Enfin, on remercie tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail

Meriem & Saida

(3)

Je dédie ce modeste travail à :

A mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leurs tendresse, leur soutien et leurs pières tous

au long de mes études

Ames chers sœurs, Firouze, Dalila, Rafika, Khadidja, pour leurs encouragements permanents, et leur soutien

moral,

A mes chers frères, Tahare, Khalade, Djalale, pour leur appui et leur encouragement,

A toue ma famille (BOUKHECHE) pour leur soutien tout au long de mon parcours universitair

A mon encadreur «Mr.Remoum.k»

A mon collègue dans ce travail Saida -Bien sûr sans oublier... !!! ,

Mes collègues de ma promotion de Génie Géologique 2018.

Meriem. B

(4)

de m’avoir donné le courage et la patience pour arriver à ce stade afin de réaliser ce modeste travail que je le dédie à:

A Mes parents qui ont tant sacrifiés

A Mes chers frères : Djamel Eddine, Abd El Aziz,Abd El Madjid

et sœurs : Amel, Soulef, Karima et toute ma famille A mon collègue dans ce travail Meriem

Et mes amis : Imad, Soria, Yasmina, Nesrin, Siham, Rima, Soumia, Aya, Asma, Farouk, Amine et mes collègues

À tous les enseignants du primaire à l'université A mes collègues de la promotion 2018: master 2 Génie

Géologique

Et enfin pour ceux qui ne sont pas sur les lignes mais dans le

Cœur je vous dis « mille merci »

(5)

Le 30 octobre 2017, un glissement de terrain est survenu dans la commune de Boudriaa Ben- yadjis, au Pk 41+425 au niveau du talus réalise dans le cadre du nouveau tracé de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djen Djen à l’autoroute Est-Ouest. Il s’agit d’un mouvement de terrain qui s’entend su une longueur d’environ 150 m amont du talus réalisé.

L’étude présentée dans ce mémoire porte sur une rétro-analyse de ce glissement pour laquelle, on tire en première étape les causes de ce phénomène après un diagnostique de ceci, et en deuxième étape, l'évaluation de l'angle de frottement résiduel des matériaux glissés le long de cette surface avec le logiciel SLOPE/W. Les résultats ont permis d'envisagées trois solutions techniques pour le confortement du glissement suivant :

- Masque poids avec des drains subhorizontaux et une reprofilage avec purge - Paroi en pieux avec drains subhorizontaux et purge, reprofilage avec purge.

- Masque poids associe à une reprofilage et système de drainage subhorizontale.

Mots clés : Glissement, Rétro-analyse, diagnostique, SLOPE/W, Boudriaa Ben-yadjis.

(6)

On October 30, 2017, a laud slide occurred in the common Boudriaa Ben-yadjis, Pk 41 + 4é(

at the slope level in the context of the new route of the penetrating motorway connecting the port of Djen Djen to the East-West highway. It is a movement of ground with 150 m a long upstream of the slope realized. The study presented in this thesis deals with a retro-analysis of this laud slide for which we first draw the causes of this phenomenon after a diagnostic of this laud slide, and in the second step, the evaluation of the angle of the residual friction materials slide along this surface with SLOPE/W software. The results allowed considering three technical solutions for the comfort of slip:

- Mask weight and subhorizontal drains and reprofiling with purge - Pile wall with subhorizontal drains and bleed, reprofiling with purge.

- Weight mask associated with reprofiling and subhorizontal drainage system.

Keywords: Slides, Retro-analysis, diagnostic, SLOPE/W, Boudriaa Ben-yadjis.

(7)

يف 30 ربوتكأ 2017

، ثدح قلازنا وب ةرئاد يوتسم يلع ةعيرد

سيجاي نب كلا ةطقنلا يف ،

ي ةيرتمول 41 + 45 ىلع

ىوتسم

ردحنملا زجنملا يف ديدجلا طيطختلاراطإ قيرطلل

عيرسلا يذلا طبري ءانيم نج نج اب رايسلا قيرطل قرش

- برغ . هنإ قلازنا

يضرا لوطب يلاوح 150 رتم قوف زجنملا ردحنملا .

لوانتت ةساردلا ةمدقملا يف هذه لا ةركذم ًليلحت اًيعجر اذهل قلازنلاا

يذلا صلختسن هب

ًلاوأ بابسأ هذه ةرهاظلا دعب صيخشت اه

، يفو ةوطخلا

،ةيناثلا مييقت ةيواز كاكتحلاا ةيقبتملا

ل داومل

ةقلزنملا ىلع

لوط اذه حطسلا مادختساب جمانرب

SLOPE/W .

هذه جئاتنلا مس ح حارتقاب ت ةثلث

لولح ةينقت تيبثتل

قلازنلاا

، :يف ةلثمتملاو

نزولا عانق- ةيقنتلا عم فيصوتلا ةداعإو يقفلأا ىوتسملا نود فراصملا عم

.

دتولا رادج- و ىوتسملا نود فراصم عم

ةيقنتلا ةيقنتلا عم فيصوت ةداعإ ، .

يقفلأا نود فرصلا ماظنو ليكشت ةداعإب طبترملا نزولا عانق- .

تاملكلا ةيحاتفملا :

قلازنا ،صيخشت ،ايعجر ليلحت ، SLOPE/W

نب ةعيردوب ، سيجاي

(8)

Introduction générale……….. 01

Chapitre I : Cadre géologique, Géomorphologique, Hydro-Climatologique, Géotechnique I.1- Situation géographique ……….………..………. 02

I.2- Cadre géologie ……….………... 02

I.2.1- Géologique de la région ………...………... 02

I.2.1.1- Le trais……….……… 02

I.2.1.2- Les formations telliennes………..……….……….. 03

I.2.1.3- Les formations numidiennes ……... 03

I.2.1.4- Les formations quaternaires………. 03

I.2.2- Géologie de la zone……….………. 04

I.2.3- Sismicité……… 05

I.3- Cadre géomorphologique ………..……….. 06

I.4- Cadre hydro-climatologique ……… 06

I.4.1- Climat ………...……….……….. 06

I.4.2- Température ………..……….. 07

I.4.3- Précipitations……… 07

I.4.4- Ruissèlement ……….. 09

I.4.5- L’infiltration ………...……..………... 10

I.4.6- Hydrographie ……...………... 10

I.5- Cadre Géotechnique……….……... 11

I.5.1- Campagne de reconnaissance géotechnique ………..……….. 11

I.5.1.1- Essai in situ ………..……... 11

I.5.1.2- Essai de laboratoire ………..………... 12

A. Paramètres physiques……….………. 12

B. Paramètres mécaniques………..………...………. 13

Chapitre II : Méthode de calcul et type de confortement II.1- Les méthodes de calcul ………..………...……… 14

II.1.1- Introduction ………. 14

II.1.2- Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de stabilité ……… 14

II.1.3- Les méthodes d’analyses de stabilité des pentes ……….……….. 15

II.1.3.1- Méthode d’analyse globale……….. 15

II.1.3.2- Méthodes des tranches généralisées……… 15

II.1.3.2.1- Méthode de Fellenius ……… 16

(9)

B- Méthode simplifiée ……… 17

II.1.3.2.3- Janbu ……… 18

II.1.3.2.4- Spencer……… 18

II.1.3.2.5- Morgestern et Price ………. 18

II.1.3.2.6- Jaulin et al ……… 18

II.1.3.2.7- La méthode de Sarma ………. 18

II.1.4- Evaluation et limitations des méthodes …………... 18

II.1.4.1- Pour les méthodes circulaires ………... 18

II.1.4.2- Pour les méthodes non circulaires...……… 18

II.2- Les différent Types de confortement ………..……….. 19

II.2.1- Terrassements……… 19

II.2.1.1- Remblai de pied………..…………..……… 20

II.2.1.2- Allègement en tête……… 20

II.2.1.3- Reprofilage………...……… 21

II.2.1.4- Purge………. 21

II.2.1.5- Substitution totale ou partielle…….………. 22

II.2.2- Dispositifs de drainage……….. 22

II.2.2.1- Collecte et canalisation des eaux de surface…………..……… 23

II.2.2.2- Tranchées drainantes………... 24

II.2.2.3- Drains subhorizontaux…... 24

II.2.2.4- Masques et éperons drainants……… 25

II.2.2.5- Drains verticaux………. 25

II.2.3. Eléments résistants……… 26

II.2.3.1- Ouvrages de soutènement………. 26

II.2.3.2- Tirants d’ancrages……….. 27

II.2.3.3- Le clouage……… 27

II.2.4- Cas des remblais sur sols mous……….. 28

II.3- Conclusion ……… 28

Chapitre III : Etude rétro-analytique du glissement 17 III.1- Diagnostic du glissement ………. 29

III.2- Emplacement de la surface de glissement ………. 30

III.3- Causes probables du glissement étudié ……… 31

III.4- Retro-analyse de glissement ……….. 31

III.5- Solutions pour la stabilisation du talus ……..……….……….. 33

Conclusion générale et recommandations ……… .……… 41 Références bibliographiques

Annexes

(10)

Figure I.1 : Situation géographique du site étudié………...……….02

Figure I.2 : Carte géologique de la zone d’étude ………...03

Figure I.3 : Coupe géologique interprétative au niveau de zone de glissement………....04

Figure I.4 : Coupe géologique de la zone d’étude………....04

Figure I.5 : Classification sismique des wilayas d’Algérie (Jijel selon le RPOA, 2008) …...05

Figure I.6: Carte des pentes de la zone d’étude...…...06

Figure I.7: Températures moyennes – Jijel mensuelles (D’après le rapport d’études hydrologiques et hydrauliques 2013)……….……….. 07

Figure I.8 : Précipitation moyennes – Jijel mensuelles (D’après le rapport d’études hydrologiques et hydrauliques 2013)………...08

Figure I.9: Distribution des pluies à l’intérieur du territoire d’étude………...08

Figure I.10: Diagramme ombrothermique ………...09

Figure I.11.: Carte des réseaux hydrauliques ………...……10

Figure I.12 : Classification des Argiles par le diagramme de Casagrande ………..……13

Figure II.1 : Cercle de glissement et description ……….……15

Figure II.2 : Schéma de la méthode de Fellenius….………...………..16

Figure II.3 Donné pour la méthode de bishop………..…17

Figure II.4 : Les différents types de confortements des talus au glissement……….19

Figure II.5 : Remblai de pied………20

Figure II.6 : Substitution partielle de matériau glissé………..…….22

Figure II.7 : Tuyaux de canalisation……….23

Figure II.8 : Coupe type d’une tranchée drainante………24

Figure II.9 : Drains subhorizontaux………...………...25

Figure II.10 : Installation de drains verticaux………...………26

(11)

Figure II.12 : Principe du clouage……….27

Figure II.13 : Remblais sur sols mous………..……28

Figure III.1 : Reconstruction de la surface du glissement Pk 41+440………..32

Figure III.2 : Illustration de la surface du glissement pour le facteur de sécurité minimal; (a) angle de frottement de 20°; (b) angle de frottement de 19°………..…33

Figure III.3 : Schéma de la solution (1) ……….…...34

Figure III.4 : Vue en plan schématique de la Solution (1)………..…..34

Figure III.5 : Résultat de confortement de talus par la solution (1) en condition statique. ... 35

Figure III.6 : Résultat de confortement de talus par la solution (1) en condition sismique..…35

Figure III.7 : Schéma de la Solution (2)……….………...………36

Figure III.8 : Vue en plan schématique de la Solution (2)………36

Figure III.9 : Schéma de la solution (3)………...……….37

Figure III.10 : Vue en plan schématique de la solution (3) entre Pk 41+400 et Pk 41+440….38 Figure III.11 : Résultat de confortement de talus par la solution (3) en condition statique...38

Figure III.12 : Résultat de confortement de talus par la solution (3) en condition sismique………39

Figure III.13 : Schéma de la solution (3) avec une paroi en pieux en amont………..39

Figure III.14 : Vue en plan schématique de la solution (3) avec une paroi en pieux en amont ...40

(12)

Tableau I.1 : Les cordonnées UTM de glissement étudié ………..…………...02

Tableau I.2 : Températures moyennes – Jijel (D’après l'Agence Nationale des Autoroutes 2013)………...……….………07

Tableau I.3 : Précipitation moyennes – Jijel (D’après l'Agence Nationale des Autoroutes 2013)...…...08

Tableau I.4 : Les résultats de la description visuelle des deux sondages carottés au niveau du site étudié………...11

Tableau I.5 : Les résultats des paramètres physiques des argiles………..…….…..12

Tableaux I.6 : Les résultats de l'analyse granulométrique…..………...12

Tableaux I.7 : Les résultats des limites d’Atterberg des argiles...…...13

Tableaux I.8 : Les paramètres de cisaillement rectiligne d’un matériau argile schisteuse…...13

Tableau II.1 : Les valeurs de FS en fonction de l’importance de l’ouvrage (Benkaci et al, 2016)……….14

Tableau III.2 : Résultats et données utilisées dans l’analyse………....32

(13)

Photo II.1 : Terrassement d’un talus……….20

Photo II.2 : Allégement en tête de glissement et reprofilage………...21

Photo II.3 : Reprofilage du talus et mise en œuvre de grillage et de bâches en tête de tunnel du Butard pour la SNCF à Saint Cloud...………...21

Photo II.4 : Purge du talus pour la mise en sécurité………..22

Photo II.5 : Drainage de talus par barbacane………...………23

Photo II.6 : Réalisation d'un masque drainant…...………25

Photo II.7 : Exemple d’ouvrage rigide : Mur en béton armé (Service d'Etude Technique des Routes et Autoroutes (SETRA))……….……….26

Photo II.8 : Exemple d’ouvrage souple : Mur en gabion (Service d'Etude Technique des Routes et Autoroutes (SETRA))……….……….….…26

Photo II.9 : Encrage de talus………..………...……27

Photo II.10 : Versant stabilisé par clouage ………...…...…………..…27

Photo III.1 : La surface de rupture initiale………..………….……….29

Photo III.2 : Niche de d’arrachement. ……….………29

Photo III.3: Bourrelet du glissement au milieu de la plateforme après les averses de 30/10/2017………..………..30

Photo III.4: Surface lisse au niveau de la niche d’arrachement ………...31

(14)

Les glissements de terrain sont des mouvements qui affectent les talus et les versants naturels.

Ils peuvent provoquer des dommages importants aux ouvrages et aux constructions, avec un impact économique sensible, et parfois causer des victimes. Ils surviennent à la suite d’un événement naturel – forte pluie, érosion de berge, séisme, par exemple – ou sont la conséquence plus ou moins directe d’actions de l’homme, telles que travaux de terrassements ou déforestation (Ph. Reiffsteck, 2015).

Les problèmes de stabilité de talus se rencontrent fréquemment au cours de la réalisation des traces des routes. Le glissement survenu au PK 41+425 est un exemple.

Le but principal de ce mémoire est de réalisé une étude rétro-analytique de ce glissement.

Pour cette raison, le premier objectif principal est l'obtention d'une meilleure compréhension des conditions et du mécanisme de rupture par l'exploration de différentes données. Le deuxième objectif est de propose des solutions pour le conformément du talus. Pour atteindre ces objectifs visés dans cette étude, nous avons divisé notre mémoire en trois chapitres, une introduction générale et une conclusion avec des recommandations.

Le premier chapitre présente le cadre géologique, géomorphologique, hydro-climatologique et géotechnique de la zone d'étude.

Ensuite, le deuxième chapitre est consacré à la synthèse des différentes méthodes de calcul et des types de confortement.

Au dernier chapitre, nous présentons une étude rétro-analytique du glissement, base, d’une part, sur un diagnostique du glissement, qui permet de cerner les principales causes du glissement et l'emplacement de la surface de rupture, accompagne d'une analyse numérique à l’aide du logiciel SLOPE/W, et d’autre part une étude de conformément du talus.

Le mémoire est clôturé par une conclusion générale et des recommandations.

(15)

I.1- Situation géographique

Le terrain d'étude fait partir administrativement à la commune de Boudriaa Ben-yadjis qui est situé à 42 Km au sud du chef lieu de la ville de Jijel. La zone du glissement est située le long du nouveau tracé de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djen Djen à l’autoroute Est- Ouest, au niveau du talus coté droite au Pk 41+450 (Figure I.1). Il s’entend sur une longueur d’environ 40 m en amont du talus réalisé.

Le tableau (I.1) regroupe les cordonnées UTM (Universel Transverse Mercator) de la zone d'étude.

Tableau I.1 : Les cordonnées UTM de glissement étudié.

(N Sahara la zone 31)

Les pointes Abscisse Ordonnée

A 752333,73mE 4050792,28mN

B 752483,62mE 4050843,11mN

C 752373,81mE 4050735,08mN

D 752546,83mE 4050779,75mN

Figure I.1 : Situation géographique du site étudié

(16)

I.2- Cadre géologie

I.2.1- Géologique de la région

Le glissement, objet de cette étude, est localisé dans des formations géologiques récentes. Ces dernières sont le résultat des formations plus anciennes du domaine tellien et la nappe numidienne (Figure I.2 et I.3).

I.2.1.1- Le trais

Il affleure en semelle le long d’oued Djen Djen et d’Oued Rha, constitué principalement par des formations évaporitiques, du gypse, des marnes gypsifères, des argiles bariolées. Ces formations triasiques soulignent le contact tectonique du domaine interne sur les formations telliennes.

I.2.1.2- Les formations telliennes

Les formations telliennes affleurant dans la région d'étude sont représentées principalement par, des marnes verdâtres à jaunâtres présentant un débit en plaquettes dans les quelles s’intercalent de fins lits calcareux souvent froissés par la tectonique. Cette série est surmontée par des marnes noires à passées de lits calcareux.

I.2.1.3- Les formations numidiennes

La base des ces formations est constituée par des argiles de teinte verte et rouge ou violacée

«argiles à tubotomaculum » dites argiles sous numidiennes. Elles sont surmontées par une épaisse série de grés numidiens, à grains hétérométriques, à cassure blanchâtre, et contenant des dragées de quartz. Les formations numidiennes reposent en discordance sur les formations telliennes.

I.2.1.4- Les formations quaternaires

En majorité, elles sont représentées par une tranche de terre végétale, parfois des argiles à blocs de grés, galets ainsi que des éboulis des piémonts ou colluvions. (Beloued et al, 2014).

(17)

Figure I.2: Carte géologique de la zone d’étude (Extrait de la carte au 1 :200 000e de Durand Delga, 1955)

Figure I.3: Coupe géologique interprétative au niveau de la zone de glissement I.2.2- Géologie de la zone

En se basant sur les sondages carottés réalisés par l'agence nationale des autoroutes en mai 2017 dans le cadre du projet d'étude géotechnique de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djen Djen à l'autoroute Est-Oust, nous avons réalisé une corrélation entre les deux sondages Sc7 et Sc8 (Annexe 1 et 2) afin d’établir une coupe lithologique suivant une direction NE-SW. Cette dernière à la même direction du versant. Le résultat illustre par la figure (I.4),

(18)

montre que le secteur d'étude est constitué par des argiles limoneux du quaternaire, reposant sur des marnes grisâtres du crétacé supérieur.

Figure I.4: Coupe géologique de la zone d’étude I.2.3- Sismicité

L’activité tectonique récente du nord de l’Algérie est la conséquence de la convergence entre les plaques lithosphériques africaines et eurasiennes. Elle se traduit, d’une part, par des plissements et par des fracturations qui affectent notamment les niveaux du Miocène post- nappes, du Pliocène et du Quaternaire et par une activité sismique, d’autre part. Le nord de l’Algérie est connu pour son intense activité sismique.

Elle est essentiellement marquée par des séismes superficiels qui causent des dégâts considérables dans la zone épicentrale. À titre d’exemple, le violent séisme du 21 mai 2003 de Boumerdès, de par son intensité, à causé des dégâts matériels et des pertes humaines considérables.

Selon la Règlement Parasismique des Ouvrages d’Art (2008), cinq zones sont définies en Algérie en fonction de leur activité sismique croissante (Figure.6):

- Zone 0 : sismicité négligeable;

- Zone I : sismicité faible;

- Zone II-a : sismicité moyenne;

- Zone II-b : sismicité élevée;

(19)

- Zone III : sismicité très élevée.

Figure I.5 : Carte de zonage sismique du territoire national selon le RPOA (version, 2008)

I.3- Cadre géomorphologique

La zone d’étude présente une succession de paysages qui se relayent et se chevauchent. On distingue du nord au sud :

- Le bassin de Jijel constitué de formations littorales et de plaines alluviales formées par les grands oueds aux débouchés des montages (oueds Djendjene, Mencha, Nil) et des collines.

Cette zone est fortement peuplée et à fortes potentialités agricoles;

- La zone montagneuse de fortes altitudes représentée par la chaîne des Babors s’étend sur une centaine de kilomètres couvrant pratiquement le sud de Jijel. (ANA, 2013)

La zone d'étude est caractérisée par des déclivités moyennes à forte, relief vallonné, de direction Nord Est- Sud Ouest. Les valeurs de la pente varient de 0° à 70° (Figure I.7).

(20)

Figure I.6 : Carte des pentes de la zone d'étude extrait de la carte Topo de Texenna (1/25000)

I.4- Cadre hydro-climatologique

Influence par la mer méditerranéen au Nord, et les reliefs au Sud, la région d'étude est caractérise par un climat tempéré, avec des températures élevées en Été et basse en Hiver.

I.4.1- Climat

La zone du projet s’étend de la plaine côtière de Jijel, s’enfonce en traversant la chaîne montagneuse du Tell (Mont des Babors) et aboutit aux hautes plaines d’El Eulma. Cette diversification de territoires marque nettement les tendances climatiques avec différents étages bioclimatiques distincts dont la répartition est comme suit :

- Les régions du littoral, notamment celle de Jijel, sont caractérisées par l’étage bioclimatique subhumide avec un climat tempéré aux hivers doux caractéristiques des zones méditerranéennes et une pluviométrie de l’ordre de 1 200 mm/an;

- Au niveau du col de Texenna situé à 725 m d’altitude, l’enneigement dure plus de 11 jours/an; (ANA, 2013).

(21)

La région de Jijel fait partir du littoral Algérien et comme toutes les communes de Jijel, la région de Boudriaa Ben-yadjis est caractérisée par un climat tempéré, avec un hiver doux et humide et un été chaud et sec spécifique des régions méditerranéennes.

I.4.2- Température

La température est un facteur qui contrôle le bilan hydrologique et permet l’estimation de l’évapotranspiration. Le Tableau (I.2) et la figure (I.7) présente les températures moyennes pour les villes de Jijel. On remarque que le mois d’août est le plus chaud (25,5°C), les mois de Janvier et février sont les mois le plus froids, la température en ces mois vaut de (11,5°C).

Tableau I.2 : Températures moyennes mensuelles – Jijel (D’après l'Agence Nationale des Autoroutes 2013)

Mois S O N D J F M A M J J A

Température moyenne

élevée(C°) 29 26 20 17 16 16 18 20 23 27 30 31 Température moyenne

basse(C°) 19 15 11 8 7 7 8 10 13 17 19 20

Température moyenne(C°)

(élevée +basse) 24 20,5 15,5 12,5 11,5 11,5 13 15 18 22 24,5 25,5

Figure I.7 : Températures moyennes mensuelles – Jijel I.4.3- Précipitations

Les précipitations moyennes annuelles enregistrées dans les wilayas varient de 800 à 1 500 mm/an selon les secteurs. La carte des isohyètes (Figure I.9) illustre, pour la grande zone d’étude, la distribution des pluies. Cette répartition montre que l’aire d’étude est très arrosée.

Ceci favorise le développement du couvert forestier assurant la protection contre l’érosion même sur certains terrains tendres. En revanche, les pluies souvent soudaines favorisent les

0 5 10 15 20 25 30

S O N D J F M A M J J A

Température

Mois

Température (C°)

Température (C°)

(22)

crues importantes en oueds et les phénomènes d’érosion sur les zones et les pentes dénudées.

(ANA, 2013).

La saison des pluies dure environ six mois, tel qu’illustré au tableau (I.3) et la figure (I.8).

Tableau I.3: Précipitation moyennes mensuelles – Jijel (D’après ANA 2013)

Saison Automne Hiver Printemps Eté Annuelle

Mois S O N D J F M A M J J A

P 899 (mm)

56 79 133 176 125 96 81 74 49 15 3 12

89,33 132,33 68 10

Figure I.8 : Précipitation moyennes mensuelles – Jijel

Le diagramme ombro-thermique représente sur la figure (I.10), permet de déduire que la période hivernale s’étale du mois de septembre au mois de mai. Durant cette période le potentiel de risque d’instabilité augmente considérablement.

0 50 100 150 200

S O N D J F M A M J J A

Précipitations

Mois

Précipitations (mm)

Précipitation (mm)

(23)

Figure I.10 : Diagramme ombrothermique I.4.4- Ruissèlement

Dans le cas des pluies intenses, le sol ne peut absorber l’apport d’eau, après un certain temps généralement très court, la tranche supérieure du sol est saturée sur une faible épaisseur, l’humidification ne se propage pas assez vite pour absorber toute l’eau qui tombe, alors, il se forme un excès d’eau en surface, cette pellicule d’eau de surface peut alors circuler sur le sol, c’est ce qu’on appelle le ruissellement.

Puisque la précipitation est supérieure à 400 mm, la formule de Romantchouk, (1974) a été utilisée, pour estimer empiriquement le ruissellement. Elle repose sur le calcul de la lame d’eau ruisselée, tenant compte du module pluviométrique annuel :

𝑅 =𝑃3 3 Avec :

R : ruissellement en (mm)

P : précipitation moyenne annuelle Application :

P= 899 mm.

R= 242, 19 mm/an

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

J F M A M J J A S O N D

Précipitation (mm) Température (C°)

(24)

I.4.5- L’infiltration

Elle représente la quantité d’eau absorbée par le sol et le sous-sol, pour constituer l’eau de rétention, les eaux souterraines, les écoulements souterrains et la reconstitution des réserves souterraines (Annexe 4).

A partir de la formule du bilan hydrogéologique:

𝑃 = 𝐸𝑇𝑅 + 𝑅 + 𝐼

𝐼 = 𝑃 − (𝐸𝑇𝑅 + 𝑅)

Avec :

ETR= 592,135 mm Soit:

I = 64,67 mm.

I.4.6- Hydrographie

La zone d'étude est drainée par un réseau hydraulique dense, constitué principalement par quatre oueds secondaires qui convergent vers oued djendjen. D’après la figure (I.11), ces oueds sont :

- Oued el grou ; - Oued Beltasse ; - Oued Lagheou ; - Oued el Mallah ;

(25)

Figure I.11 : Carte des réseaux hydrauliques I.5- Cadre Géotechnique

I.5.1- Campagne de reconnaissance géotechnique

Dans le cadre de la réalisation de liaison autoroutière el Eulma-Jijel, le contrôle technique de l’Agence Nationale des Autoroutes (ANA) a effectué une étude géotechnique en 2017 au PK41+425 afin de déterminer les caractéristiques physiques et mécaniques du site.

I.5.1.1- Essai in situ

- Sondages carottés : Afin de déterminer et apprécier les différentes couches lithologiques du terrain étudié, deux sondages carottés ont été réalisé à une profondeur de trente mètres (30m). Les différentes formations traversées sont résumées dans le tableau (I.4) et Annexes (1 et 2).

(26)

Tableau I.4 : les résultats de la description visuelle des deux sondages carottés au niveau du site étudié.

Sondages Profondeur en (m) Lithologie

SC 07

00 - 6,50 Argile limoneuse brunâtre renfermant quelques graves de taille moyenne

6,50-30,00 Marne schisteuse de couleur grisâtre présence des traces d’altération à traces blanchâtre

SC 08

0,00-2,00 Argile limoneuse sableuse de couleur brunâtre a noirâtre relativement ferme

2,00-9,00

Argile limoneuse sableuse de couleur brunâtre a verdâtre de consistance ferme a passages de grés siliceux blanchâtre

9,00-20,00

Argile limoneuse parfois sableuse de couleur brunâtre relativement terme a terme, a présence de quelques graves de grés par endroit

20,00-30,00 Marne schisteuse de couleur grisâtre présence des traces d’oxydation a traces blanchâtre I.5.1.2- Essai de laboratoire

A. Paramètres physiques

- La teneur en eau naturelle (w) : Les valeurs obtenues de la teneur en eau égale à 19% Ce qui donne des formations légèrement humides (Tableaux 05).

Tableaux I.5 : Résultats des paramètres physiques des argiles.

Sondage Sc 07 Sc 08

Profondeur des argiles en (m) 5.60 – 5.90 19.30 – 19.55

W(%) 19.12 2.82

γh (T/m3) 2.09 2.40

γd (T/m3) 1.75 2.34

Wsat(%) 20.08 5.79

Sr (%) 95.25 48.74

(27)

- Analyse granulométrique

D’après les résultats de l’analyse granulométrique des Argiles graveleuses a une profondeur qui varié de 5,60 à 5,19 pour le sondage SC07, on a 14% des cailloux, 22% des Graviers et 30% des Sables (Tableaux I.6, Annexe 3).

Tableaux I.6 : Résultats de l'analyse granulométrique.

Analyse granulométrique Analyse sédimentométriqeu Tamis (mm) Tamisat (%) Diamètre équivalent Tamisat (%)

50,00 31,50 20,00 10,00 5,00 2,00 0,40 0,20 0,10 0,08

100,00 96,26 86,85 75,73 64,37 53,81 44,24 38,84 34,95 34,26

60,70 μm 43,30 μm 30,90 μm 19,70 μm 14,10 μm 9,90 μm 7,10 μm 5,00 μm 3,60 μm 2,50 μm 1,20 μm

34,54 33,99 32,90 31,81 30,72 30,18 29,63 29,09 27,45 26,91 23,91 - Limites d’Atterberg

Les résultats de l’essai réalisé à l’aide de la boite de Casagrande sur les argiles ont donnés une valeur de limite de liquidité de 50% et une valeur de l'indice de plasticité de l'ordre de 25,96.

D'après l’abaque de Casagrande, il s’agit d’une argile très plastique (Figure I.12).

Tableaux I.7 : Résultats des limites d’Atterberg des argiles.

Sondage SC 07

Profondeur en (m) 5,6 - 5,9

Limite de liquidité 52,48%

Limite de plasticité 26,52%

Indice de plasticité 25,96%

(28)

Figure I.12 : Classification des Argiles par le diagramme de Casagrande.

B. Paramètres mécaniques

- Cisaillement rectiligne CD

Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau (I.8).

Tableaux I.8 : Les paramètres de cisaillement rectiligne d’une argile schisteuse.

Sondage SC 08

Profondeur en (m) 20,4-20,65

Cohésion en (bar) 0,67

Angle de frottement en (°) 23,36

(29)

II.1- Les méthodes de calcul II.1.1- Introduction

Un glissement se manifeste habituellement par un déplacement en bloc d'une partie de terrain.

L’analyse de la stabilité des talus, est l’un des importants problèmes en géotechnique.

L’estimation de la sécurité réelle, vis-à-vis du risque de rupture, est une question complexe, surtout lorsque les données sont limitées ou peu connues.

L’étude d’un talus comporte, outre la connaissance du site (la géométrie, les surcharges au sommet et au pied, et les effets dynamiques ou sismiques), le choix des caractéristiques hydrauliques et mécaniques des sols, mais aussi un calcul de stabilité (Benkaci et al, 2016).

II.1.2- Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de stabilité

Le facteur de sécurité minimal Fs adopté est assez rarement inférieur à 1.5. Il peut quelques fois être égal à 2 et 2.5 pour des ouvrages dont la stabilité doit être garantie à tout prix (grand risque pour les personnes, site exceptionnel), ou pour des méthodes dont l’incertitude est grande (analyse en contrainte totale avec risque d’erreur sur la valeur de la cohésion drainé Cu). Pour certains sites peu importants ou pour certains ouvrages courants, et lorsqu’il n’y a pas de risque pour la vie humaine, on peut accepter des valeurs plus faible. Pendant un moment très court ou pour des fréquences faible : 1.2 à 1.4. Mais pour pouvoir se rapprocher ainsi de 1, c’est-à-dire de la rupture, il faut être sûr de la validité des hypothèses et des paramètres adoptés, ce qui est souvent difficile en géotechnique (Benkaci et al, 2016).

Le tableau ci-dessous, nous donne les valeurs de Fs en fonction de l’importance de l’ouvrage et des conditions particulières qui l’entoure.

Tableau III.1 : Les valeurs de FS en fonction de l’importance de l’ouvrage (Benkaci et al, 2016).

Facteur de sécurité Etats de l’ouvrage

FS<1 Danger

1<FS<1.25 Sécurité contestable

1.25<FS<1.4

Sécurité satisfaisante pour les ouvrage peu important, sécurité contestable pour les talus, ou bien quand la rupture serait

catastrophique FS>1.5 Satisfaisante pour les talus

(30)

II.1.3- Les méthodes d’analyses de stabilité des pentes II.1.3.1- Méthode d’analyse globale

Dans des terrains plutôt meubles et homogènes, les surfaces de rupture observées seront souvent circulaires en deux dimensions et ellipsoïdales en trois dimensions. La théorie du calcul à la rupture permet de montrer que pour un terrain homogène la forme théorique est en fait une spirale logarithmique (en deux dimensions). La plupart des calculs à l'équilibre limite considèrent que le problème est bidimensionnel. Cette méthode dite globale permet de déterminer le coefficient de sécurité dans le cas :

- D'un terrain homogène et isotrope défini par ses caractéristiques : Gravité (g), Cohésion (C), l’angle de frottement (φ).

- D'un talus de hauteur H faisant un angle α avec l'horizontal.

Le coefficient de sécurité de différents cercles peut être calculé analytiquement (si des hypothèses sur la répartition des contraintes le long de la surface de rupture sont effectuées) et le coefficient de sécurité du talus est le plus faible de ces coefficients.

Il existe des abaques permettant de déterminer le coefficient de sécurité et la position de la surface de rupture la plus défavorable dans ces cas simples: Méthode de Taylor, de Caquot ou de Biarez (Benkaci et al, 2016).

II.1.3.2- Méthodes des tranches généralisées

Les terrains sont rarement homogènes et isotrope, et l’utilisation de la méthode globale est donc limitée. Les méthodes dites de tranches sont souvent utilisées. Le principe est de couper verticalement le volume étudié en un certain nombre de tranches (Figure. II.1). En général les surfaces de rupture considérées sont des cercles, mais certaines méthodes de tranches (Serma, par exemple) ne nécessitent pas cette hypothèse (Benkaci et al, 2016).

Figure II.1: Cercle de glissement et description.

(31)

II.1.3.2.1- Méthode de Fellenius

C'est la première méthode de tranches elle est appelée aussi la méthode suédoise de tranches développé et présenté dans la littérature (Figure II.2). La simplicité de la méthode a permis de calculer des coefficients de sécurité en utilisant les calculs à la main (Benkaci et Al, 2016).

𝑭𝒔 = 𝒄𝒊. 𝒃

𝒄𝒐𝒔 𝜶𝒊 + 𝒕𝒈 𝝋 (𝒘. 𝒄𝒐𝒔𝜶𝒊 − 𝝁 𝒃 𝒄𝒐𝒔𝜶𝒊)

𝒊=𝒎𝒊=𝟏

𝒊=𝒎𝒊=𝟏 𝑾. 𝒔𝒊𝒏𝜶𝒊

Avec

αi : L’angle entre une ligne prolongée à partir du centre du cercle au centre de la base de la tranche et une ligne verticale.

Ci: Cohésion

b : Largeur de la tranche φ: Angle de frottement Wi: Poids de la tranche i μ: Pression interstitielle

Figure II.2 : Schéma de la méthode de Fellenius (Cet exemple simplifié ne comporte qu’un seul sol, cependant dans de nombreux cas un massif est composé de plusieurs

couches de nature différente).

I.1.3.2.2- Méthode de Bishop :

La méthode de Bishop est partagée en deux méthodes qui sont les suivantes A. Méthode détaillée

Les composantes Z𝑛, Z𝑛−1, X𝑛, X𝑛+1 des réactions sur les tranches verticales interviennent dans les efforts appliqués sur AB et influencent la réaction 𝑅𝑛 comme le montre la figure ci- dessous (Figure. II.3).

(32)

En1954, Bishop a publié une méthode détaillée, permettant de calculer le coefficient de sécurité 𝐹s en tenant compte de ces sollicitations

Le coefficient de sécurité est donné par la formule générale suivante : 𝐹𝑠 = 1

∑ 𝑊𝑠𝑖𝑛 𝛼𝑖(𝑊 + (𝑣𝑛− 𝑣𝑛−1) − 𝜇𝑛. 𝑏) tan 𝜑 + 𝑐𝑖. 𝑏 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑖 + 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑖.𝑡𝑎𝑛𝜑𝑖

𝐹𝑠

Pour déterminer 𝐹𝑠 il faut :

Procéder par itération successives, puisque 𝐹𝑠 figure aux deux membres de l’équation. Définir Z𝑛−Z𝑛+1. Pour cela, une hypothèse supplémentaire est nécessaire, par exemple admettre que le long des plans verticaux, les contraintes sont proportionnelles à la distance verticale de leur point d’application à la surface libre. Compte tenu des équations régissant l’équilibre général du massif de sol limité par le cercle de glissement, déterminer Z𝑛−Z𝑛+1 est alors possible.

Toutefois, le calcul est très fastidieux et n’est pratiquement plus réalisé que par ordinateur (G.Philipponnat, 1998).

Figure II.3: Donné pour la méthode de bishop.

B. Méthode simplifiée

L’hypothèse supplémentaire est que Z𝑛−Z𝑛+1=0, quelle que soit la tranche considérée l’équation précédente devient alors (G.Philipponnat, 1998).

𝐅𝐒 =∑(𝐜𝐢. 𝐛 + (𝐰 − 𝛍𝐛)𝐭𝐚𝐧𝐠𝛗𝐢

𝐦𝛂 )

∑𝐰. 𝐬𝐢𝐧𝛂𝐢

Avec

𝐦𝛂 = 𝐜𝐨𝐬𝛂𝐢(𝟏 +𝐭𝐚𝐧𝛂𝐢. 𝐭𝐚𝐧𝛗𝐢

𝐅 )

μ : Pression de l’eau interstitielle C : Cohésion

b : Largeur d’une tranche

(33)

II.1.3.2.3- Janbu : ligne d’action des forces inter tranches située à 1/3 de la hauteur des tranches). Le calcul du coefficient de sécurité dépend du rapport de la profondeur de la surface de glissement à sa longueur ainsi que la nature du sol (Benkaci et al, 2016).

II.1.3.2.4- Spencer : dans cette méthode le rapport de la composante horizontale à la composante verticale des forces inter tranches constantes (Benkaci et al, 2016).

II.1.3.2.5- Morgestern et Price : Dans cette méthode, on suppose que la direction des forces entre les tranches est définie par une fonction mathématique arbitraire Hypothèses L peut varier entre 0 et 1 (cherboul, 2016).

𝑇

𝐸 = 𝞴𝑭(𝒙). 𝑵 − 𝟏

T : les forces de cisaillement verticales inter-tranches E : les forces normales horizontales inter-tranches N : la force normale totale sur la base d'une tranche F :facteur de sécurité (F) en termes de force (F f)

II.1.3.2.6- Jaulin et al : ont proposé deux méthodes satisfaisant les équations de l’équilibre avec une hypothèse porte sur la répartition des contraintes le long de la ligne de rupture, et que ces contraintes soient régulières et acceptables (Benkaci et al, 2016).

II.1.3.2.7- La méthode de Sarma (Aggaz et al, 2017):

𝐓 = 𝐂. 𝐡 + 𝐄. 𝐭𝐚𝐧𝛗 𝐄 = 𝛔𝐧. 𝐒

S: Surface de cisaillement

E : Force horizontale inter-tranche h : Hauteur de la tranche

C : Cohésion II.1.4- Evaluation et limitations des méthodes II.1.4.1- Pour les méthodes circulaires

- Fellenius : Pour φ=0 et surface circulaire. C’est une méthode simple qui donne FS de façon explicite. Peut être utilisé à des dépôts non homogènes. Elle sous-estime le facteur de sécurité en C et φ, surtout si μ est élevé.

- Bishop Simplifie: s’applique à des dépôts de sol non homogènes. Pour φ≠0 et donne des facteurs de sécurité > a ceux obtenus par la méthode des tranches. Elle ne satisfait pas des forces horizontales.

II.1.4.2- Pour les méthodes non circulaires :

- Méthode de Jambu: surface non circulaire pour φ≠0. Il s’agit d’une bonne méthode pour des surfaces de rupture non circulaires et elle peut être utilisée à la main (Cherboul, 2016).

(34)

II.2- Les différents types de confortement

Il s'agit de l'ensemble des méthodes qui servent à stabiliser la masse de terrain en mouvement.

Le choix de la méthode de confortement varie d'une part avec les caractéristiques et l'état de chaque site comme le type des sols, les conditions de drainage et les surcharges, et d'autre part avec le coût économique (quand il existe plusieurs solutions de confortement), l’accessibilité du site, la période de l’année choisie pour l’exécution des travaux, la cinématique du glissement, les conditions de sécurité vis- à-vis de l’environnement et notamment les risques de désordre en phase de travaux, les délais accorder à la réalisation du confortement, qui dépendent de la gravité du phénomène et de l’urgence des travaux, la pérennité du système retenu et les possibilités d’entretien et de réparation et les moyens en matériel et la technicité des entreprises locales(Benabboud). La figure (II.4) présente les différents types de confortement.

Figure. II.4: Les différents types de confortements des talus au glissement II.2.1- Terrassements

Les conditions de stabilité étant directement liées à la pente du terrain, le terrassement reste le moyen d’action le plus naturel (photo II.1). On peut distinguer trois groupes de méthodes de stabilisation par terrassement:

- Les actions sur l’équilibre des masses : allègement en tête, remblai en pied ; - Les actions sur la géométrie de la pente : purge et reprofilage ;

- Les substitutions partielles ou totales de la masse instable (Bentafat, 2008).

Les confortements des talus au glissement

Terrassements Dispositifs de drainage Eléments résistants

- Remblai de pied - Allègement en tête

- Reprofilage - Purge

- Substitution totale ou partielle

- Collecte et canalisation des eaux de surface - Tranchées drainantes - Drains subhorizontaux - Masques et éperons drainants

- Drains verticaux

- Ouvrages de soutènement -Tirants d’ancrages - Le clouage

Cas des remblais sur sols mous

(35)

Photo II.1 : Terrassement d’un talus II.2.1.1- Remblai de pied

Le chargement en pied d’un glissement est une technique souvent utilisée, généralement efficace. L’ouvrage, également appelé banquette, berme ou butée, agit par contrebalancement des forces motrices. Pour qu’il soit efficace, il faut réaliser un ancrage dans les formations sous-jacentes en place. Mais en pratique, c’est la stabilité le long de la surface de rupture du glissement déclaré qui est dimensionnant (Figure II.5). La stabilité au grand glissement suppose que :

- L’ouvrage limite les risques de reprise du glissement en amont ;

- L’ouvrage ne déclenche pas d’autre glissement, par exemple à l’aval (Bentafat, 2008).

Figure II.5 : Remblai de pied II.2.1.2- Allègement en tête

L’allègement en tête de glissement consiste à venir terrasser dans la partie supérieure. Il en résulte une diminution du poids moteur et, par conséquent, une augmentation du coefficient de sécurité. La méthode de dimensionnement consiste en un calcul de stabilité le long de la surface de rupture déclarée en prenant en compte la modification de la géométrie en tête (Photo II.2). On peut également substituer le matériau terrassé par un matériau léger comme le polystyrène, matériau à structure alvéolaire, etc (Bentafat, 2008).

(36)

Photo II.2:Allégement en tête de glissement et reprofilage II.2.1.3- Reprofilage

Les conditions de stabilité d’un talus étant directement liées à sa pente, on peut assez simplement augmenter la sécurité par retalutage du terrain naturel (Photo II.2 et Photo II.3). Dans ce sens, le procédé s’apparente à l’allègement en tête : il consiste en un adoucissement de la pente moyenne. L’adoucissement de la pente est généralement mal adapté aux versants naturels instables car il met en jeu des volumes de sol très importants (Bentafat, 2008).

Photo II.3 : Reprofilage du talus et mise en œuvre de grillage et de bâches en tête de tunnel du Butard pour la SNCF à Saint Cloud

II.2.1.4- Purge

Les techniques de terrassement s’accompagnent fréquemment de purges du matériau déplacé par le glissement (Photo. II.4). Cette solution est généralement limitée aux glissements de taille modeste. On peut, dans certains cas, purger l’ensemble du matériau glissé, à condition que la surface mise à nu soit stable (Bentafat, 2008).

(37)

Photo II.4: Purge du talus pour la mise en sécurité II.2.1.5- Substitution totale ou partielle

La substitution totale consiste à venir purger l’ensemble des matériaux glissés ou susceptibles de glisser, et à les remplacer par un matériau de meilleure qualité. Cela permet de reconstituer le profil du talus initial. Il importe de vérifier la stabilité au cours des phases de travaux et celle du talus définitif dans lequel on prend en compte les caractéristiques du matériau de substitution et du matériau en place. Des substitutions partielles sont souvent employées, sous forme de bêches ou de contreforts discontinus (Figure II.6). Le coefficient de sécurité de la pente ainsi traitée peut être estimé en prenant la moyenne pondérée des coefficients de sécurité de la pente avec et sans substitution (Bentafat, 2008).

Figure II.6 : Substitution partielle de matériau glissé II.2.2- Dispositifs de drainage

Dans la plupart des cas de glissement, l’eau joue un rôle moteur déterminant. Aussi utilise couramment les techniques de drainage, qui ont pour but de réduire les pressions interstitielles, au niveau de la surface de rupture lorsque celle-ci existe. Les différentes techniques qui peuvent être mises en œuvre pour atteindre cet objectif relèvent de deux options fondamentales (Photo. II.5):

- Éviter l’alimentation en eau du site ;

- Expulser l’eau présente dans le massif instable.

(38)

De nombreux paramètres conditionnent l’efficacité d’un système de drainage, en particulier la nature et l’hétérogénéité des terrains, la géométrie des couches aquifères, la perméabilité et l’anisotropie des sols, les alimentations et les exutoires. De ce fait, et compte tenu des difficultés de détermination de l’ensemble de ces éléments, le dimensionnement d’un système de drainage est fait en prenant un coefficient de sécurité plus élevé que celui pris pour d’autres techniques: terrassements, renforcements (Bentafat, 2008).

Photo. II.5 : Drainage du talus par barbacane.

II.2.2.1- Collecte et canalisation des eaux de surface

L’objectif est de limiter les infiltrations dans le massif en mouvement. Les eaux peuvent provenir de zones de sources, d’un défaut d’étanchéité sur un réseau ou un bassin de stockage à l’amont ou plus simplement de l’impluvium et des eaux de ruissellement. En effet, les eaux de surface ont tendance à s’infiltrer dans les fissures, à stagner dans les zones de faible pente et aggravent ainsi une instabilité amorcée. Aussi les ouvrages de collecte des eaux (fossés, caniveaux, cunettes) et l’étanchéification des fissures de surface, bien que ne constituant pas des ouvrages de drainage à proprement parler (Figure. II.7), ils réalisés en première urgence dans de nombreux cas de glissements (Bentafat, 2008).

Figure. II.7 : Tuyaux de canalisation.

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