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Etude épidémiologique descriptive du déficit en G6PD dans la wilaya de Jijel

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Année Universitaire 2015-2016

Numéro d’ordre : تيبعشلا تيطارقميدلا تيرئاسجلا تيرىهمجلا

يلاعلا ميلعتلا ةرازو يملعلا ثحبلاو

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

تـــعهبـــج يحي نب قيدصلا دوحه

لــــجــيج-

Université de Mohammed SadikBen Yahia– Jijel

Mémoire de fin d’études

En vue de l’obtention du Diplôme de Master Académique en Biologie

Option : Biochimie et Biologie Moléculaire Thème

Membres de jury : Présenté par:

Présidente : RECHRECHE Hocine HAMDELLOU Wissem

Examinatrice : DERAI EL Hadjla BOUHBILA Assia

Encadreur : BENSEGHIER Salima

تــيلك تعيبــطلا مولــع ةبيــــحلاو

نــسق تيئيزجلا بيجولويبلا يولخلاو

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Département de Biologie Moléculaire et Cellulaire

Etude épidémiologique descriptive du déficit en G6PD dans la wilaya de Jijel

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Remerciements

Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce Modeste travail.

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail, en particulier notre encadreur BENSEGHIER Salima son précieux conseil et son aide durant toute la période du travail.

Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail et de l’enrichir par leurs propositions.

Merci à nos parents pour avoir toujours cru en nous, merci de nous avoir soutenue dans cette voie, merci de votre présence, de vos encouragements, de vos conseils et de votre attention, merci pour tous, nous espérons vous rendre le bonheur que vous nous apportez.

Enfin, nous adressons nos plus sincères remerciements à toutes nos reconnaissances et à tous les enseignants du département de biologie moléculaire et cellulaire de l’université de Jijel et en particulier ceux qui nous ont transmis leur savoir durant les 5 ans.

*Merci*

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Sommaire

Introduction……….………. 1

PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE I- Généralités sur le déficit en G6PD I-1- Définition du déficit en G6PD………. 2

I-2- Historique……… 2

I-3- Distribution mondiale……….. 3

II- Physiopathologie II-1- Rappel sur les globules rouges………... 4

II-2- Définition et structure de G6PD……….……….... 4

II-3- Le rôle de G6PD………. 5

II-4- Le mécanisme du déficit en G6PD……… 6

II-5- Les aspects génétiques………... 7

II-5-1- Mode de transmission……… 8

II-5-2- La classification……… 8

II-6- Les facteurs déclencheurs………... 9

II-6-1- Les aliments……….... 9

II-6-2- les medicaments……….. 10

II-6-3- Les infections……….. 10

II-7- Les symptoms………... 10

(6)

II-7-1- Clinique………... 10

II-7-2- Biologique……….. 11

III- Diagnostic et prévention III-1- Le diagnostic……….... 12

III-1-1- Le diagnostic hématologique………. 12

II-1-2- Le diagnostic par les tests de biologie moléculaire…………...………... 12

III-1-2-1- L’électrophorèse de G6PD………... 12

III-1-2-2-La puce à ADN………... III-1-2-3-Génotypage par PCR/RFLP……… 13 13 III-1-2-4-Le séquençage ………... ………. 13

III-1-3- Diagnostic biochimique………..….. 13

III-1-3-1- Dosage spectrophotométrique de l'activité enzymatique………...………… 14

III-1-3-2- Le test de stabilité du glutathion réduit………. 14

III-1-3-3- Fluorescent spot test……….. 14

III-1-3-4- Le test cytochimique………... 15

III-2- La prévention et médicaments……….. 15

PARTIE PRATIQUE I- Matériel et Méthodes... ………..……..……... 17

I -1- Le lieu d’étude….……….………... 17

I-2- La période d’étude………...………….…… 17

I-3- Le type d’étude………...…..….……... 17

I-4- La population d’étude……….……….. 18

(7)

I-5- Les paramètres mesurés………...………. 18

I-5-1- Les paramètres sociodémographiques………..………. 18

I-5-2-Les paramètres biologiques………..………... 18

II-Résultats et discussion………...……... 19

Conclusion ………..……….. 35

Références bibliographiques……… 36

(8)

Liste des abréviations

G6PD : Glucose-6- Phosphate Déshydrogénase.

G6P : Glucose-6-Phosphate.

AHA : Anémie Hémolytique Aiguë GR : Globule Rouge

HB : Hémoglobine

NAD : Nicotinamide Adénine Di nucléotide

NADP+ : Nicotinamide Adénine Di nucléotide Phosphate NADPH : Nicotinamide Adénine Di nucléotide Phosphate réduit G-SH : Glutathion réduit

GS-SG : Glutathion oxydé

VHM : Voie des Hexoses Monophosphate LDH : Lactate Déshydrogénase

UV : Ultraviolet

TNBT : Bleu Tetra Nitro Tétrazolium.

HT : Hématocrite BD : Bilirubine Direct BT : Bilirubine Total

EPH : Etablissement Public Hospitalier

RFLP : Restriction Fragment Lengh Polymorphism SNP : Single Nucleotide Polymorphism

SPSS: Statistical Package of Social Science

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Liste des figures

Partie bibliographique

Figure 1 : Distribution mondiale de déficit en G6PD………3

Figure 2 : La forme dimérique de G6PD……….. 5

Figure 3 : La Voie des pentoses phosphate………...6

Figure 4 : Localisation de gène de la G6PD sur le chromosome X………..7

Figure 5 : Les corps de Heinz colorer par le violet de méthyle ………..12

Figure 6 : Un exemple de test de tache fluorescente "Beutler"………...15

Partie pratique Figure 1 : Carte de wilaya de Jijel………..17

Figure 2 : Répartition des sujets étudiés en fonction du sexe………19

Figure 3 : L’arbre généalogique de malade 54………..21

Figure 4 : L’arbre généalogique de malade 72………..22

Figure 5 : Répartition des sujets étudiés par tranche d’âge………...23

Figure 6 : Répartition des sujets étudiés en fonction de secteur………25

Figure 7 : Répartition des sujets étudiés selon les symptômes………..27

(10)

Liste des tableaux

Partie bibliographique

Tableau 1 : Classification OMS des variantes enzymatique de la G6PD en cinq classes……....9

Tableau 2 : Signes cliniques évocateurs d’anémie hémolytique……….11

Partie pratique Tableau 1 : La fréquence en fonction de sexe ………...………..……...20

Tableau 2 : La fréquence en fonction de l’âge………....24

Tableau 3 : La fréquence en fonction de région………..…...26

Tableau 4 : La fréquence en fonction d’année……….…..26

Tableau 5 : Les valeurs normales des paramètres biologiques………... …28

Tableau 6 : Dosage des malades par G6PD ………...………...29

Tableau 7 : Les paramètres biologique mesurés chez les patients ………..………..30

(11)

Introduction

(12)

Introduction

1

Le déficit en G6PD est l’enzymopathie érythrocytaire la plus répandue dans le monde, on estime que 400 millions de personnes dans le monde sont atteintes (Mazulis et al., 2015).

Synthétisée par toutes les cellules nucléées de l’organisme, le G6PD est une enzyme intervenant dans le métabolisme du glucose. Son rôle dans le globule rouge est de régénérer les systèmes de protection contre les agents oxydants ainsi que les systèmes producteurs d’énergie. L’hématie, ne possède pas de noyau, utilise pour son métabolisme le stock des enzymes qui ont été synthétisées au stade érythroblaste. La concentration de G6PD dans les réticulocytes est très élevée ; ce taux diminue au fur et à mesure du vieillissement du globule rouge. La durée de vie des hématies déficitaires en G6PD est raccourcie, entraînant la lyse des globules rouges âgés et la formation de corps de Heinz dans certaines circonstances particulières telles que la période néonatale, la consommation de certains aliments ou médicaments et les infections.

Le déficit en G6PD est une affection génétiquement transmissible. Le gène codant pour la G6PD est situé sur le chromosome X en position Xq28 (Shannon et al., 1980). Ce déficit est totalement exprimé chez les garçons atteints de manière hémizygote et chez les filles homozygotes avec la persistance d’une activité enzymatique résiduelle dans l’hématie.

Les variants non déficitaires sont représentés par le variant B + correspondant à l’enzyme normale observé chez la majorité des individus de toutes races et le variant A + observé chez les Africains, d’autres variants non déficitaires existent mais ils sont plus rares. Parmi les variants déficitaires sont particulièrement répandus le variant B- et le variant A- obtenus par des mutations supplémentaires sur les gènes des enzymes normales B + et A+. La principale manifestation clinique du déficit en G6PD est l’hémolyse qui peut se traduire en anémie hémolytique aiguë induite par ingestion de certains médicaments ou aliments ou au cours d’une infection, l’anémie hémolytique chronique et l’ictère néonatal.

Pour savoir si une personne est porteuse de déficit en G6PD, il faut faire des tests de dépistage pratiqués par les laboratoires de biochimie, ou les laboratoires de biologies moléculaire.

L’objectif de notre travail : C’est d’étudier le rôle, le mécanisme de G6PD et leur effet physiopathologie sur l’organisme, déterminer les tests de dépistage et prévention. Ainsi d’étudier les caractéristiques épidémiologiques et génétiques de cette pathologie dans la wilaya de Jijel.

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Partie bibliographique

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Partie bibliographique

2 I- Généralités sur le déficit en G6PD

I-1- Définition du déficit en G6PD

Le déficit en glucose-6 phosphate déshydrogénase (G6PD) est le déficit enzymatique constitue une forme extrême de carence en G6PD, due à des mutations dans le gène G6PD lié à l’X, aboutissant à l’altération de son activité et de son efficacité (Beutler, 1994 ; Abdoul et al., 2014).

C’est une enzymopathie héréditaire qui touche principalement les garçons (Voravarn et al., 2011 ; Baird, 2015). Il est associé à de nombreux troubles cliniques, tels que la jaunisse du nouveau-né, anémie hémolytique, ainsi que plusieurs maladies cardio-vasculaires (Brian et al., 2002). Le Favisme est plus fréquente chez les enfants, mais peut apparaître plus tard dans la vie et peut même se produire chez un fœtus déficients en G6PD si la mère arrive à manger des fèves. Ils sont sensibles à l'anémie hémolytique aiguë (AHA) qui peut être précipité par certains médicaments ou en mangeant des fèves (Mason et al., 2007 ; Sean et al., 2016).

I-2- Historique

En1926, dès l’Antiquité, l’ingestion des fèves a été reconnue comme responsable d’anémie et la relation entre une anémie aigue et la prise de certains médicaments est établie par Cordes (Cordes, 1926).

En 1952, La primaquine, utilisée en traitement prophylactique du paludisme lors des opérations dans le sud-est asiatique de la seconde guerre mondiale par les militaires américains, a été mise en cause dans la survenue d’anémies aigues chez les soldats noirs par Hockwald (Hockwald et al., 1952).

En 1958, la détermination de son caractère héréditaire et sa transmission par le chromosome X (Childs et al., 1958).

En 1959, Butler décrit le mécanisme biochimique de l’anémie hémolytique après la prise de médicaments oxydants (Dhaliwal et al., 2004).

En 1966, l’OMS réunit un groupe de travail pour étudier cette maladie et ses différentes Variantes.

En 1996, développement d’un modèle structural de la protéine en 3 dimensions (Galoisy et al., 2012).

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Partie bibliographique

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Depuis février 2008, de nombreuses listes des différents médicaments, et des aliments dangereux circulaient dans la littérature internationale d’où les discordances du discours médical chez lesquelles le diagnostic a été porté, à l’occasion d’un accident iatrogène provoqué par les médicaments ou les traitements thérapeutiques (Jolly, 2010).

I-3- La distribution mondiale

Le déficit en G6PD est le plus fréquent des déficits enzymatiques intra-érythrocytaires intéressant le potentiel réducteur de la cellule chez l’homme. Au total le déficit en G6PD affecte au moins 400 million de personnes dans le monde (Mazulis et al., 2015). Ce déficit touche tout spécialement les populations noires, méditerranéennes et asiatiques (Richard et al., 2008). Ce déficit peut être rencontré partout en raison des mouvements de population. En Afrique sub-saharienne, le variant G6PDA est le plus fréquent. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, 10–15% de la population en sont atteints ; une prévalence similaire est retrouvée chez les Afro-Américains. Les sujets caucasiens présentent principalement le variant G6PD méditerranéen, avec une fréquence accrue dans les régions côtières de Sardaigne et de Grèce (20–35%), ainsi qu’au Moyen-Orient (juifs kurdes 60–70%). En Asie du Sud-est également, la fréquence est variable, 14% au Cambodge, 5% en Chine du Sud, 2,5% en Inde (Howes et al., 2013). En Europe du Nord, la fréquence est d’environ 1%, elle peut atteindre 50 % dans certaines populations juives du Moyen-Orient (Mégarbane, 2008). En raison de pré valence élevée dans les régions où le paludisme est (ou a été) endémique, il est supposé que le déficit en G6PD confère un avantage sélectif vis-à-vis de l’infection à Plasmodium falciparum, le mécanisme responsable de l’inhibition de la croissance du parasite ou de la phagocytose accrue des érythrocytes infectés en cas de déficient G6PD reste toujours inconnu (figure 1) (Cappadoro et al., 1989).

Figure1 : Distribution mondiale de déficit en G6PD (Kevin et al., 2014).

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Partie bibliographique

4 II- Physiopathologie

II-1- Rappel sur les globules rouges

Le globule rouge (GR) produit dans la moelle osseuse, est la seule cellule du corps à présenter la forme d’un disque biconcave. Celle-ci permet d’offrir une surface de contact et de diffusion beaucoup plus importante qu’une forme ronde. Le GR ne contient ni noyau, ni ADN, ni mitochondrie, ni organite intracellulaire, il peut ainsi être largement rempli d’hémoglobine. La durée de vie des GR est de cent vingt (120) jours chez l’adulte et 100 jours chez l’enfant (Xavier, 1999 ; John, 2013).).

II-1-1- L'hémoglobine

L'hémoglobine est une protéine qui se trouve à l'intérieur des globules rouges du sang et responsable de sa couleur rouge (Jack et al., 2009). Il assure le transport de l’oxygène des poumons aux différents tissus de l’organisme, et transport du gaz carbonique des tissus aux poumons, le taux de l’hémoglobine est intéressant dans le diagnostic et le suivi des syndromes anémique, quelle que soit l’étiologie (Hakawati et al., 2014).

II-1-2– Les enzymes intra-érythrocytaires

Sans noyau, l'érythrocyte ne peut synthétiser de nouvelles enzymes pour remplacer celles qui se détériorent au cours de la vie de la cellule. Les enzymes érythrocytaires constituent donc les systèmes de protection et de production d’énergie (Youl, 2005).

II-2- La définition et structure de G6PD

Le G6PD est un enzyme présente dans le cytoplasme de toutes les cellules de l’organisme, il constitue de quatre sous unités deux feuillets β et deux hélice α et chaque unité est composée de 515 acides aminés il est à un poids moléculaire de 59 KDa. La forme enzymatique active est un homodimère liant fortement du NADP. La transformation des monomères inactifs en enzyme dimérique actif ne peut survenir en l'absence de NAD. La liaison du NADP semble être impliquée à la fois comme élément de structure et comme un des substrats de la réaction catalysée (Persico et al., 1989 ; Elyassi et al., 2009).

Le G6PD est une enzyme nécessaire à la réduction de glutathion qui permet la protection des GR contre le stress oxydant (Kirkman et al., 1962 ; Jack et al., 2009). Les sites de fixation pour le NADP sont Gly-Ala--Asp-Leu- (figure 2). L'agrégation des monomères inactifs en dimères catalytiques nécessite la présence du NADP qui joue un rôle structural. La dégradation de chaque

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Partie bibliographique

5

molécule de glucose s'accompagne de la réduction de deux molécules de NADP+ en NADPH par la G6PD et la 6-phosphogluconate déshydrogénase (Shannon et al., 2000 ; Kaddari et al., 2004).

Figure 2 : La forme dimérique de G6PD (Kotaka et al., 2004).

II-3- Le rôle de G6PD

Le Glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) joue un rôle important dans l'homéostasie cellulaire, ce qui est crucial pour la survie cellulaire (Meiling et al., 2000). L'enzyme limitant la vitesse dans la voie des pentoses phosphate est nécessaire pour la synthèse des pentoses (Siqueira et al., 2014). Il est également impliqué dans la défense antioxydant en fournissant NADPH, un réducteur intracellulaire majeur (Monchy et al., 2004). NADPH est un cofacteur dans le glutathion (GSH) la réaction catalysée par la réductase à régénérer GSH antioxydant et il est également nécessaire au maintien de l'enzyme antioxydante catalase dans sa forme active (Mejias et al., 2004).

Le G6PD catalyse la conversion de glucose-6-phosphate (G6P) à 6 phosphogluconolactone avec la réduction concomitante du NADP + (Wang et al., 2009) (figure 3). Cette réaction est la première étape dans la voie des pentoses phosphates. Le NADPH généré a été montré pour être essentiel pour la protection des cellules contre les dommages oxydatifs. Les cellules luttent contre les agents oxydants tels que le peroxyde d’hydrogène, hautement toxique pour la cellule, grâce au glutathion réduit (Meiling et al., 2000).

(18)

Partie bibliographique

6

Figure 3 : La Voie des pentoses phosphates (Wajcman et al., 2004).

II-4- Le mécanisme du déficit en G6PD

Le G6PD est la première enzyme de la vie des pentoses phosphates, qui catalyse la première étape dans la voie des pentoses phosphates, il intervient dans le métabolisme du glucose, il oxyde le glucose-6-phosphate en 6 phosphogluconolactone, par couplage avec la réduction du NADP en NADPH, qui est un coenzyme de la glutathion-réductase (Brian et al., 2002 ; Mason et al., 2007).

Cette molécule permet également le maintien de l’activité de la catalase intra-érythrocytaire. Cette voie métabolique représente l’unique source de NADPH, H+ dans les globules rouges, ce qui explique pourquoi elle est indispensable pour leur protection contre la dénaturation oxydative (Beutler, 1991). Cette oxydoréduction cyclique est entretenue grâce au retour à l’état NADP+ du NADPH par l’abandon de son hydrogène au prof du glutathion oxyde (GS-SG) qui devient du glutathion réduit (G-SH). Ce mécanisme est une phase essentielle de lutte contre le stress oxydatif cellulaire (Lin Gao et al., 1989).

Dans les cellules normales, le NADPH est régénéré par G6PD lors d'un stress oxydatif. Les voies alternatives à la production de NADPH G6PD dépendant existent dans la plupart des cellules humaines, mais pas dans les érythrocytes (Abdalla et al., 1981) et le manque de machinerie de synthèse protéique prive l'érythrocyte de la possibilité de remplacer l'enzyme qui a été perdu. Pour ces raisons, ces cellules sont particulièrement vulnérables au stress oxydatif dans le déficit en G6PD (Wang et al., 2006). La production de NADPH par la glucose-6-phosphate déshydrogénase est essentielle dans les globules rouges, qui sont particulièrement sensibles aux dommages causés par des espèces réactives de l'oxygène parce qu'ils manquent d'autres enzymes produisant du NADPH (Shannon et al., 1987). La catalase a la propriété de se lier très fortement au NADPH et sa forme inactive, le composé est réactivée par le NADPH. Des travaux récents montrent que le G6PD catalyse la première réaction de la voie des hexoses monophosphate (VHM). Il oxyde le glucose-6-

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Partie bibliographique

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phosphate en 6 phosphogluconolactone, par couplage avec la réduction du NADP en NADPH, l’activité de la VHM permet l'élimination des peroxydes non seulement par le maintien de l'activité de la glutathion peroxydase réduit GSH Px, mais aussi en activant la catalase. Le produit de la réaction, le 6 phosphogluconolactone, est converti en 6 phosphogluconate qui sert alors de substrat à la réaction catalysée par le G6PD (Kirkman et al., 1962).

II-5- Les aspects génétiques

Le gène de la G6PD chez l’homme est situé dans la région télomérique du bras long du chromosome X sur la partie q28 (figure 4). Ce gène se compose de 13 exons et atteint approximativement 18 kb. Il est localise à proximité de celui responsable de l’hémophilie A (Shannon et al., 1980 ; Cheney et al., 1991).

Figure 4 : Localisation de gène de la G6PD sur le chromosome X (Beutler et al., 2002).

La maladie est transmise sur le mode récessif. Les garçons hemizygotes (ont un chromosome X porteur de l’anomalie et un chromosome Y) et les filles homozygotes (leurs deux chromosomes X sont porteurs de l’anomalie) expriment totalement le déficit (Lyon, 1961 ; Baird, 2015). Les hommes sont 10 fois plus touchés que les femmes et sa transmission se fait par le sexe féminin en général (porteur sain) (Lingao et al., 1989). Les femmes transmettrices ne sont pas toujours indemnes d’accidents ; l'état d'homozygotie peut en expliquer certains, les autres cas pourront être expliqués par la théorie d'inactivation du X (Foerster et al., 1998).

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Partie bibliographique

8 II-5-1-Mode de transmission

Union d’un homme malade et d’une femme saine : parmi leurs enfants, aucun garçon ne sera atteint, car ils reçoivent leur chromosome X de leur mère. Mais toutes les filles seront hétérozygotes, porteuses d’un chromosome X déficient, provenant de leur père.

Union d’un homme malade et d’une femme porteuse, hétérozygote : les fils auront chacun 50% de risque d’être atteint du déficit. Les filles, quant à elles, auront chacune 50% de risque d’être transmettrice hétérozygote, et 50% d’être malade homozygote.

Union d’un homme malade et d’une femme malade, homozygote : les enfants seront tous malades : les fils hémizygotes, les filles homozygotes.

Union d’un homme sain et d’une femme porteuse hétérozygote. Les fils auront chacun 50%

de risque d’être déficitaire en G6PD. Les filles auront chacune 50 % de risque d’être hétérozygote, 50% de chance d’être saine.

Union d’un homme sain et d’une femme malade homozygote. Les fils seront tous déficitaires en G6PD. Les filles seront toutes hétérozygotes transmettrices de la maladie.

II-5-2- La classification

Les variants correspondantes ont une activité enzymatique résiduelle plus ou moins importante en fonction des perturbations fonctionnelles induites par la mutation (Luzzatto, 2006).

Ont été détecté plus de 140 mutations, la plupart sont des mutations ponctuelles quelques mutations doubles ou triples et quelques délétions ont été décrites (Sébahoun, 1998). On raison de mutations dans le gène G6PD on distingue :

Le déficit de type A- : Rencontré surtout dans la race noire et responsable d'anémie hémolytique aiguë déclenchée par la prise d'un oxydant. Le taux résiduel de l'enzyme est de 5 à 15 % (Grace et al., 2015). Il est dû à deux anomalies : la première est responsable du phénotype A qui correspond à une différence de mobilité électrophorétique résultant du remplacement de l’asparagine en position 126 par un acide aspartique (Asn126→Asp). Cette modification de structure est pratiquement sans effet sur la fonction de l’enzyme (Balaka et al., 2003). Le déficit de l’activité enzymatique provient d’une seconde mutation altérant une zone plus impliquée dans la fonction de l’enzyme, on connaît ainsi trois types d’anomalies répondant au phénotype A-: Asn126→Asp + Val 68→Met ; Asn126→Asp + Arg 227→Leu et Asn126→Asp + Leu 323→Pro (Monchy et al., 2004).

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Partie bibliographique

9

Le déficit de type B- : Rencontré dans la race blanche est responsable d'une anémie hémolytique chronique sur lequel viennent se greffer des accidents hémolytiques aigus. Ce type est plus sévère cliniquement car le taux résiduel de l'enzyme est inférieur à 5 % (Grace et al., 2015). Le variant B- dit ‘Méditerranéen’, surtout rencontré dans le bassin méditerranéen, résulte de la mutation faux-sens Ser188→Phe au niveau de l’exon 6 (Mason et al., 2007).

L'Organisation Mondiale de la Santé a classé les variants en 5 catégories selon le niveau de l'activité de la G6PD dans le globule rouge et l'importance des manifestations possibles (Jolly, 2000) (tableau 1).

Tableau 1 : La classification OMS des variants enzymatique de la G6PD en cinq classes (Aubry et al., 2016).

Types Intensité du déficit Activité enzymatique

Expression clinique

Variants G6PD fréquents

Classe I Sévère <10% de

l’activité normale

Hémolyse chronique

rare

Classe II Sévère 10% Hémolyse

intermittente

G6PD B- ou méditerranéen.

Classe III Modéré 10-60% Hémolyse suit à

un stress

oxydatif

G6PD A-

Classe IV Absence de déficit 60 à 150% Absence G6PD B- G6PD A

Classe V Activité accrue >150% Absence rare

II-6- Les facteurs déclencheurs II-6-1- Les aliments

Les facteurs déclenchant d’une hémolyse peut être l'ingestion de certains aliments (fèves de Vicia faba) et (surtout les fèves crues) (Michel et al., 2008). Même l'inhalation des pollens de fleurs de fèves peuvent entraîner une anémie hémolytique dans le type méditerranéen G6PD-B et certain boissons qui contiennent la quinine, susceptibles de développer une hémolyse aiguë (AFSSAPS, 2008).

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Partie bibliographique

10 II-6-2- Les médicaments

La prise des médicaments par voie externe et/ou par voie générale ou l’exposition à des produits toxiques constitue des agents agresseurs déclenchant une crise hémolytique chez des sujets prédisposés (Axel, 2005).

Les produit chimiques tel que nitrates, nitrites, phényl hydrazine peuvent aussi déclencher une crise hémolytique (Mertelsmann et al., 2011).

II-6-3- Les infections

Les individus porteurs de déficit en G6PD peuvent réagir par des accidents hémolytiques à des infections virales (l’hépatite virales) ou bactériennes comme : Escherichia coli, streptocoque β- hémolytique (Aubry et al., 2016).

II-7- Les symptômes II-7-1- Clinique

Les signes clinique ce sont les signes de toute hémolyse chronique : splénomégalie, troubles de croissance, lithiase biliaire, ictère, pâleur, la fièvre, la fatigue (Voravarn et al., 2011). Le plus souvent, les crises hémolytiques aigues sont déclenchées par des facteurs exogènes (infections, acidose, médicaments, l’ingestion de fèves …). Parfois, le déficit se révèle par une anémie hémolytique chronique ou par une anémie néonatale.

L’hémolyse intravasculaire, se manifeste par l’altération de la membrane du GR, et intrasplénique (séquestration des hématies contenant des corps de Heinz), les GR deviennent rigides et non déformables, ce qui les rends susceptible à la stagnation et destruction par les macrophage réticuloendothéliaux de la moelle, la rate et le foie (Michel et al., 2008 ; Katzel, 2010).

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Partie bibliographique

11

Tableau 2 : Signes cliniques évocateurs d’anémie hémolytique (William, 2004).

Signes d’hémolyse chronique (surtout extravasculaire tissulaire)

Signe d’hémolyse aigue (surtout intravasculaire)

Anémie d’installation progressive chronique ou subaiguë, urines foncées ;

Ictère, splénomégalie ;

Parfois révélée par une

complication : Erythroblastopénie, lithiase vésiculaire compliquée (cholécystite aigue, angiocholite).

Urines brunes ;

Pleure intense avec ictère

n’apparaissant souvent que dans un deuxième temps ;

Anémie apparue en quelques jours et mal tolérée ;

En cas d’hémolyse de survenue brutale ;

Douleurs lombaires.

II-7-2- Biologique

Hémoglobine libre plasmatique élevée.

Réticulocytes élevés (à partir du cinquième jour environ).

Hyper-bilirubinémie totale et indirect.

Hémoglobinémie pouvant donner un aspect laqué du sérum.

Elévation des LDH.

L’hémogramme montre une anémie profonde, normocytaire, normochrome. La morphologie des GR est souvent normale, mais des sphèrocytes ou des GR fantômes peuvent se voir dans les cas sévères (Michel et al., 2008).

(24)

Partie bibliographique

12 III-1-Le diagnostic

Pour savoir si l’on est porteur du déficit en G6PD, il faut avoir recours aux tests de dépistage (pratiqués par les laboratoires de biochimie, ou les laboratoires de génétique et de biologie moléculaire).

III-1-1-Le diagnostic hématologique

À la recherche des corps Heinz qui sont des précipités d’hémoglobine dénaturée. La mise en évidence des corps de Heinz dans les globules rouges se fait au microscope après coloration par des colorants comme le Crystal violet, le violet de méthyle (figure 5). Les corps de Heinz ne sont pas spécifiques du déficit en G6PD, on peut les retrouver dans les hémoglobinopathies à hémoglobine instable (Hb Koln) et dans les déficits en glutathion réduit (Amadou, 2005).

Figure 5 : Les corps de Heinz colorer par le violet de méthyle (Filed, 2015).

III-1-2- Le diagnostic par les tests de biologie moléculaire

Actuellement, l'analyse des mutations au niveau de l'ADN est facile : il peut être appelé une analyse génotypique (par opposition à l'analyse phénotypique basée sur l'activité enzymatique), et les tests de G6PD par cette approche est attrayante (Domingo et al., 2103).

Une approche basée sur l'ADN est bien aussi longtemps qu’une mutation connue se trouve ; cependant, si elle ne se trouve pas, il se peut que le patient en question à une mutation inattendue, donc une approche fondée sur le phénotype soit obligatoire. Bien sûr, il ne peut pas être long avant que le séquençage complet de tous les exons et les jonctions introns-exons peut être suffisamment pas cher pour devenir routine (Luzzatto et al., 2014).

III-1-2-1-L’électrophorèse

L’électrophorèse de gène G6PD permet de séparer les différents variants de cette molécule selon la charge électrique. Toute anomalie de gène G6PD qui touche la charge de la molécule se

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traduit sur le gel par une migration plus rapide ou plus lente que la molécule normale (Guellouz et al., 2006).

III-1-2-2-La Puce à ADN

La puce à ADN "chips" ou micro réseaux ont été utilisées en tant que tests possibles pour de multiples mutations. Dans cette technologie, les simples brins d'ADN comprenant des séquences de cibles différentes sont fixés sur un support solide dans un format de tableau. D'autre part, l'échantillon d'ADN ou d'ADNc marqués avec des colorants fluorescents est hybride à la puce.

Ensuite, en utilisant un système laser, la présence de fluorescence est contrôlée ; les séquences et leurs quantités dans l'échantillon sont déterminées (Mahdieh et al., 2013).

III-1-2-3- Génotypage par PCR-RFLP

Le PCR- RFLP est basée sur la digestion enzymatique de l’ADN amplifié par PCR. Des endonucléases de restriction spécifique, reconnaissent et coupent l’ADN dans la région de la mutation ponctuelle des produits PCR.

Le type de SNP est facilement identifié en fonction de la taille des fragments générés par la digestion enzymatique après migration sur gel d’électrophorèse.

En pratique, les régions contenant les sites de restriction des mutations recherchées sont amplifiées par PCR à partir de l’ADN génomique du patient à tester grâce à des amorces spécifique. Les produits PCR sont ensuite mais en présence des enzymes de restriction appropriées.

Les produits de la digestion enzymatique sont finalement déposés sur un gel d’électrophorèse afin de séparer les fragments selon leurs tailles (Ouattara, 2012).

II-1-2-4- Le séquençage d’ADN

Réalisation d’une PCR avec un mélange de ddNTPs (blocage de la synthèse d’ADN).

Chaque ddNTP est marqué avec un fluorochrome spécifique. Après la PCR, migration sur gel pour séparer les brins en fonction de leur taille et lectures de la séquence en fonction des couleurs de la florescence émise.

III-1-3-Diagnostic biochimique

D'un point de vue technique, il y a plusieurs précautions générales pour la caractérisation correcte de l'activité enzymatique dans le sang. Chaque laboratoire doit établir ses propres valeurs normales en analysant un nombre approprié de sujets normaux G6PD. Un contrôle normal ou un

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ensemble de différents contrôles devrait ensuite être utilisé en tant que contrôles internes de qualité pour chaque cycle d'expérience.

III-1-3-1-Dosage spectrophotométrique de l'activité enzymatique

Les méthodes spectrophotométriques sont grandement utilisés dans les sciences biologiques pour des mesures quantitatives et qualitatives en raison du fait que ces méthodes ne se décomposent pas les molécules analysées et nous permettent de doser de petites quantités de matière fondamentalement (Adil et al., 2012). La spectrophotométrie est un test de dépistage populaire dans lequel une goutte de sang incubé avec des substrats de réaction en G6PD est placée sur du papier filtre et éclairé avec une lumière UV, la présence ou l'absence de fluorescence fournit une mesure catégorique de l'activité de le G6PD (Seidlein et al., 2013).

On mesure par spectrophotomètre l'augmentation de l'absorption en ultraviolet à 340nm correspondant à l'apparition du NADPH formé lors de l'incubation de l’hémolysat en présence de G6P et de NADP, la valeur normale de l'activité de la G6PD doit être précisée par le laboratoire. En effet, elle varie selon les conditions (la température, par exemple) dans lesquelles le dosage est effectué grâce à ce test. On pourra classer le degré du déficit en sévère ou modéré selon le pourcentage d’activité enzymatique mesurée (Bertho, 2008).

III-1-3-2-Le test de stabilité du glutathion réduit

Test de stabilité du glutathion réduit peu utilisé actuellement, il met en évidence de façon indirecte un déficit en G6PD. Le test se pratique en faisant incuber le sang avec l’acétylphényl hydrazine. Dans le sang du sujet normal, le taux du glutathion réduit s'abaisse peu, alors que chez les sujets présentant le déficit enzymatique on observe une chute importante dans le sang. Ce test mesure le taux de formation du glutathion réduit dans le globule rouge. L'activité des GR est exprimée en Unités Internationales (micromoles de glutathion réduit produit par minute) par gramme d'hémoglobine (Youl, 2005).

III-1-3-3-Fluorescent spot test :

Le Fluorescent Spot Test ou «Spot Test de Beutler »développé en 1968 et recommandé par l'OMS depuis 1979 et diverses organisations hématologique est un test biochimique qualitative simple de dépistage, rapide et peu coûteux, fiable, facile à réaliser et peut être utilisé dans les régions où les deux types de déficit en G6PD, et est presque équivalent à un point de test de soins, en prenant environ 15 minutes à effectuer (Masson et al., 2007 ; Baird et al., 2014). Il s’agit du test le plus utilisé dans le dépistage néonatal. Il consiste à faire incuber un hémolysat en présence de

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glucose-6-phosphate (G6P) et de NADP, puis à en déposer une goutte sur un papier filtre et à l’examiner à la lumière ultra-violette (UV) (Mura et al., 2009).Les taches doivent être lues dans un espace complètement sombre et fonctionnent avec des contrôles normaux et déficients pour faciliter la lecture. La majorité des tests exigent le respect des SOP (sang, volume de réactif et le temps d'incubation) semble être cruciale pour le bon Interprétation des résultats. Les échantillons ayant une activité enzymatique sont fluorescents alors que les échantillons ayant une activité enzymatique réduite ne produisent aucune fluorescence (figure 6) (Baird et al., 2014).

Figure 6 : Un exemple de test de tache fluorescente "Beutler" (Seidlein et al., 2013).

III-1-3-4- Le teste cytochimie

Seuls les tests cytochimies peuvent effectivement distinguer, entre hématies déficientes en G6PD et normales au niveau cellulaire et peuvent identifier efficacement les femmes hétérozygotes avec un pourcentage élevé de G6PD des globules rouges qui sont donc à un risque pour une hémolyse sévère (Ley et al., 2015).

L'essai de coloration cytochimique est basée sur la réduction intracellulaire du tétrazoliumtétranitro (TNBT) par la G6PD via exogène porteur d'électrons 1-méthoxyphénazine méthosulfate et TNBT est réduite à couleur foncée formazan insoluble dans l'eau, qui peut être déterminé par microscopie optique (Peters et al., 2009). Les granules violet foncé sont présents dans GR qui contient l'activité de G6PD normale alors que GR déficientes en G6PD reste des souillures (Nantakomol et al., 2013).

III-2- La prévention et médicaments

La prévention de l’anémie du déficit en G6PD passe par la prévention de l’hémolyse, en évitant l’exposition aux produits incriminés (liste des médicaments dangereux) (Katzel, 2010). La liste des produits susceptibles de déclencher une hémolyse chez les patient déficitaire en G6PD doit être donnée est expliquée aux parents et a l'enfant et accrochée dans le carnet de santé (Robert et al., 2003). Il convient d’éviter certains aliments : les fèves, quelle qu’en soit la forme (surtout les fèves

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crues) ; les boissons contenant de la quinine …etc., ainsi la prévention des infections. Mais en cas d’hémolyse chronique la transfusion sanguine est obligatoire (François, 2008).

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Partie pratique

17 I-Matériel et méthodes

I-1-Le lieu d’étude

L'étude a été menée dans trois hôpitaux dans la wilaya de Jijel :

L’hôpital Mohammed Seddik Ben Yahia (Jijel) ;

L’hôpital Mejdoub Saïd (Taher) ;

L’hôpital Mentouri Bachir (El- Milia).

Figure 1 : Carte de wilaya de Jijel.

I-2-La période d’étude

Notre étude à commencer dans la période allant du 5 Avril 2016 jusqu'au 14 Avril 2016.

C’est une étude des dossiers archivés depuis Mars 2012 jusqu’au 14 Avril 2016.

I-3-Le type d’étude :

Il s’agit d’une étude statistique descriptive des patients atteint par le déficit en G6PD dans la wilaya de Jijel.

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Partie pratique

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Les analyses statistiques ont été obtenues à l’aide d’un logiciel informatique qui est SPSS statistique 17 et l’Excel

Les statistiques descriptives utilisées sont les moyennes, et les pourcentages.

I-4-La population d’étude :

Cette étude a concerné tous les patients atteints du déficit en G6PD de sexe masculin et féminin qui sont traités dans l’Etablissement Public Hospitalier (EPH).

I-5-Les paramètres mesurés :

I-5-1- Les paramètres sociodémographiques :

Les paramètres sociodémographiques étudiés sont : Age, sexe, lieu de résidence habituelle.

I-5-2-Les paramètres biologiques :

Le taux d’hématocrite (HT) ;

Le taux D’hémoglobine (HB) ;

Le taux Des globules rouges (GR) ;

Des bilirubines (totale et directe).

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Partie pratique

19 II- Résultats et discussion

II-1-Les caractères sociodémographiques Selon le sexe

Grâce à des données de diagramme les patients atteints du déficit en G6PD de sujet de sexe masculin sont plus fréquent que les sujets de sexe féminin (figure 2).

Figure 2 : Répartition des sujets étudiés en fonction du sexe.

Grace à notre étude dans les trois hôpitaux de la willaya de Jijel nous avons trouvé que le principal déclencheur du déficit en G6PD chez la plupart des malades c’est l’ingestion des fèves et un petit pourcentage due à des infections bactériennes et virales où le taux des globules blanc est anormal. Le même résultat a été décrit dans la littérature (Mégarbane, 2008).

L’hémolyse débute quelques heures après l’ingestion des fèves, donnant des urines foncées (rouges, voire noires), puis un état de choc. Les fèves contiennent deux glycosides, la vicine et la convicine, dont l’hydrolyse conduit à la divicine et à l’isouramil, composés dont les propriétés oxydantes sont voisines de celles de la quinine. Chez les sujets atteints de déficit en G6PD, et ce quel que soit son

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Partie pratique

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mode de préparation ou de conservation. Les compléments alimentaires contenant des extraits de fèvesdoivent également être évités. De même, il faut savoir quela consommation de fèves par une mère peut induire une hémolyse chez le nouveau-né ou son nourrisson allaité ausein. À ce jour, aucun autre aliment n’est connu comme présentant des teneurs suffisamment élevées en vicine et convicine pour être directement à l’origine d’un accident hémolytique.

Nous constatons que la proportion des personnes ayant un déficit en G6PD chez les garçons est supérieure à celle des filles dans toutes les années de 2012 jusqu’à 2016 (figure 2), avec un pourcentage égal à 92.1% chez les garçons, tandis que chez les filles égale à 7.9% (tableau 1), ce résultat est comparable à ce qui est retrouvé par (Ahmed, 2013 ; Espino et al., 2016).

Tableau 1 : La fréquence en fonction de sexe.

Sexe Effectifs Pourcentage (%)

Féminin Masculin Total

6 70 76

7.9 92.1 100.0

Les deux arbres généalogiques confirment le mode de transmission.

D’après l’arbre généalogique on observe que tous les enfants des parents I1 et I2 (sains) sont normal sauf le garçon II5 qui est malade, et aussi chez les parents II7 et II8 (sains) possèdent un garçon (54) malade et une fille saine (figure 3).

(33)

Partie pratique

21 I

1 2

II

1 2 3 4 5 6 7 8

III

Individus de sexe masculin sain 1 2

Individus de sexe féminin sain Individus de sexe masculin malade

Figure 3 : L’arbre généalogique de malade 54.

Les garçons II5 et III1 sont malades bien que les parents sont sains ils recevant obligatoirement un chromosome X portant l’allèle responsable de la maladie, devraient également être malades (ils ne portent qu’un seul X donc un seul allèle morbide suffit pour être malade) donc la maladie est transmis par la mère II7 (conductrice) à leur enfant II1 (le malade 54).

Conclusion : La maladie de déficit en G6PD est récessive liée au chromosome X.

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Partie pratique

22

I 1 2

II

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

1 2 3 4 5 6 Individu décédé.

Figure 4 : l’arbre généalogique de malade 72.

D’après l’arbre généalogique de malade 72 on observe que les filles II4, II5, II6, II7, II8 sont malades alors que leur parents I1, I2 sont sains aussi le garçon II3 est malade alors que leur parents II9, II10 sont sains.

Dans la première génération les filles sont malades donc elles possèdent obligatoirement deux X morbide alors que leur parents sont sain on peut expliquer cela par la méthode de lyonisation.

Dans la deuxième génération la mère II9 transmettre le chromosome X morbide à leur enfant 72 (III3).

Dans notre étude nous pouvons interpréter l'augmentation des malades atteint le déficit en G6PD chez les garçons par rapport aux filles par le fait que le déficit en G6PD est une maladie récessive liée à X. Les femmes ont deux chromosomes X et les hommes ont un chromosome X qui leur vient de leur mère et un chromosome Y qui leur vient de leur père. La mère (XX) transmet un X à chaque enfant et le père (XY) transmet à chaque enfant soit un X (il aura alors une fille) soit un

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Partie pratique

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Y (il aura alors un garçon). Si une femme (XX) possède le gène altéré sur l'un de ses chromosomes X, elle est dite porteuse saine. Elle n'est pas malade car son deuxième chromosome X peut compenser. Mais elle peut transmettre la maladie à ses enfants. Si un homme (XY) possède le gène muté G6PD, il est atteint par la maladie car son chromosome Y ne peut compenser l'altération du seul chromosome X qu'il possède. Donc la plupart des cas, ce sont les garçons qui sont déficitaires en G6PD par un gène anormal sur leur chromosome X venu de leur mère. Les filles sont le plus souvent, seulement transmettrices de l'anomalie génétique. Mais il existe des cas rares de filles chez les quelles les deux chromosomes X vont porter le gène anormal pour le G6PD parce que dans chaque cellule somatique de la fille un seul X est fonctionnel on parle de phénomène de lyonisation.

Au microscope, ce phénomène d’inactivation est visible sous la forme du corpuscule de Barr (X inactivé) sous forme de chromatine condensée dans un coin du noyau de la cellule). Au stade zygote et jusqu’au stade de division précoce, l’X maternel et l’X paternel s’expriment. Puis, l’un des deux X est inactivé au hasard dans chaque cellule à un stade très précoce de l’embryogénèse. Une femme adulte est donc toujours en mosaïque. Chez la femme hétérozygote, il y a une inactivation aléatoire de l’allèle muté ou de l’allèle sain, ce qui entraine une variation de l’expression de l’allèle muté.

Globalement, une femme conductrice n’exprime pas la maladie. Mais si elle inactive son X normal, le X malade s’exprime et des modifications biologiques voire cliniques peuvent apparaître (Douyere et al., 2010).

Selon l’âge

On observe que les enfants de 1-3 ans étaient majoritaires dans la Population étudiée (figure 5).

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Partie pratique

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Figure 5 : Répartition des sujets étudiés par tranche d’âge.

Nous notons que le groupe d'âge à une forte proportion des personnes atteint par le déficit en G6PD dans les deux sexes masculin et féminin est la catégorie des enfants d’une année à trois ans par un rapport de 55.3%, suivi par la catégorie des enfants âgés de trois ans et demi à 6 ans par un taux de 24% (tableau 2) ce résultat est comparable de (Traore, 2005 et Hasan Aletayeb et al., 2010).

Tableau 2 : La fréquence en fonction de l’âge.

Age Effectifs Pourcentage (%) 7j-9mois

1-3ans 3.5-6ans 7-9ans 10-13ans Total

4 42 18 8 4 76

5.3 55.3 23.7 10.5 5.3 100

Parce que les enfants d'une année à trois ans sont encore à un jeune âge et ils ne peuvent pas différencier entre ce qui est nuisible et ce qui est utile. Ils ont besoin d'une attention particulière des parents et de ceux qui les entourent. Et comme la maladie nécessite d’éviter plusieurs choses pour maintenir l'intégrité du corps de l'hémolyse, la famille du patient doit assumer leurs responsabilités et doit garder une trace de leurs enfants pour éviter l'augmentation de la maladie.

Comme précédemment dit que la fève est le principal déclencheur de la maladie, les enfants d’une année à 3 ans mangent tout ce qu'ils trouvent sans connaître ses dangers s’il possède la déficience.

Nous trouvons par exemple : les enfants vivant dans les zones rurales consomment les fèves provenant de fermes à l'insu de leurs parents, et encore ils consomment les fèves chez les voisin et les amies et même dans leur maison, grâce à l'ignorance de sa famille à leur maladie, ou le manque de les sensibiliser aux causes de la maladie et comment garder la sécurité de leurs enfants.

Nous ne trouvons aussi que la proportion des maladies dès l'âge de 7 jours à 9 mois (les nourrissons) plus bas par rapport à d'autres proportions avec un pourcentage égale 5.3% (tableau 2). Parce que le nourrisson ne peut pas manger seul, Il a besoin de lait maternel pour nourrir, et la mère toujours choisit le meilleur aliment pour son fils, mais l'ignorance de la mère de la maladie de

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Partie pratique

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son fils peut transmettre la maladie sans le vouloir, lorsque la mère mange des fèves ou encore des légumineuses des cultures telles que le petit pois elle est transmis les constitutions alimentaires par le lait au bébé. Comme peut-être la raison de la maladie est l'inhalation des pollens de fleurs de fèves.

Nous constatons aussi que la proportion des patients atteint par le déficit en G6PD diminue lorsque l'âge augment (figure 5), chez les patients de 7 à 9 ans la proportion égale 10.5% et chez les patients de 10 à 13 ans égale 5.3 %. Parce que chaque fois que l'âge d'une personne augmente il doit être plus mature et connaître le statut de leur maladie, les raisons qui ont conduit à l'aggravation de la maladie et ils étaient plus soucieux de la santé et d'éviter ce qui est nuisible.

Selon les secteurs

Grâce à notre étude dans les trois secteurs (Jijel, Taher, El-Milia) et après que nous avons acquis sur la courbe contenant le nombre des malades atteints du déficit en G6PD dans chaque secteur, on remarque que le nombre des personnes atteints dans la région de Taher est plus fréquent par rapport à celui-ci dans la région de Jijel et El-Milia

On observe aussi que le nombre des personnes atteints est plus élevé dans l’année 2012 avec un nombre égale 24 malades.

En 2013, on remarque que le nombre des personnes atteints par le déficit en G6PD est diminué dans la région de Taher, et augmenté dans la ville de Jijel et El-Milia (figure 6).

(38)

Partie pratique

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Figure 6 : Répartition des sujets étudiés en fonction de secteurs.

Le pourcentage des personnes atteints par le déficit en G6PD dans la région de Taher égale 48,7%, à El-Milia 30,3%, et environ 21,1% dans la région de Jijel (tableau 3).

Tableau 3 : La fréquence en fonction de région.

Régions Effectifs Pourcentage (%) Taher

Jijel El-Milia Total

37 16 23 76

48,7 21,1 30,3 100

Le nombre des malades atteints du favisme dans chaque secteur est plus fréquent dans les années 2012 et 2014, il estimé en 2012 par 31,6%, en 2014 par 26,3% et en 2015 par 22,4%

(tableau 4), et la plupart des malades sont atteints dans la période de printemps de Mars à mai, c’est le même résultat de (Hasan Aletayeb et al., 2010).

Tableau 4 : La fréquence en fonction d’année.

Années Effectifs Pourcentage (%) 2012

2013 2014 2015 2016 Total

24 11 20 17 4 76

31,6 14,5 26,3 22,4 5,3 100

Nous notons que la population de la région Taher plus vulnérable à cette maladie, on peut expliquer ces résultats que la région de Taher d’abord est une région rurales et dépend de

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Partie pratique

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l’agriculture, avec un nombre élevé des habitants et que les habitants de cette région cultivons la fève dans chaque année, généralement ils consomment la fève dans leur alimentation, en plus la production de la fève dans ces quatre années est à haute quantité (figure 6). Dans les régions d’El- Milia et Jijel on note que le nombre des malades est petit parce que les habitants de ces régions ne consomment pas de fève et aussi ne dépend pas de l’agriculture, alors la proportion des malades est estimée à 30,3% dans El-Milia et à 21,1% dans la ville de Jijel (tableau 3). Aussi le nombre des habitants dans ces deux régions est moins que la région de Taher.

Nous notons aussi que le nombre des personnes atteints du déficit en G6PD est diminué dans la région de Taher par rapport à Jijel et El-Milia dans l’année 2013 parce que la production de la fève se détériorait et vacillant peut être.

Les symptômes

A l’aide de la figure 7, nous constatons que la plupart des patients ayant les symptômes suivants : la pâleur 22%, Asthénie (fatigue) 22%, Ictère (jaunisse) 21%, urines foncées 17%, essoufflement 11%, dont ce sont les principaux symptômes de déficit en G6PD c’est le même résultat d’écrit dans l’étude de (Voravarn et al., 2011).

Figure 7 : Répartition des sujets étudiés selon les symptômes.

1- Douleurs dans l’abdomen 6-Troubles digestifs.

2-Malaises 7- Fièvre 3-Urines foncées 8-Fatigue 4-Ictère (jaunisse) 9-Pâleur

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