• Aucun résultat trouvé

La diversité et l'intensité des pratiques agricoles affectent les diversités taxonomique et fonctionnelle de la végétation des prairies permanentes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La diversité et l'intensité des pratiques agricoles affectent les diversités taxonomique et fonctionnelle de la végétation des prairies permanentes"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02752449

https://hal.inrae.fr/hal-02752449

Submitted on 3 Jun 2020

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

La diversité et l’intensité des pratiques agricoles affectent les diversités taxonomique et fonctionnelle de

la végétation des prairies permanentes

Etienne Gaujour, Catherine Mignolet, Bernard Amiaud

To cite this version:

Etienne Gaujour, Catherine Mignolet, Bernard Amiaud. La diversité et l’intensité des pratiques agricoles affectent les diversités taxonomique et fonctionnelle de la végétation des prairies permanentes.

8. Séminaire de l’Ecole Doctorale RP2E, Jan 2009, Vandoeuvres-Lès-Nancy, France. �hal-02752449�

(2)

Version postprint

Comment citer ce document :

Gaujour, E., Mignolet, C., Amiaud, B. (2009). La diversité et l'intensité des pratiques agricoles affectent les diversités taxonomique et fonctionnelle de la végétation des prairies permanentes. In: Si nous parlions sécurité..? (p. 2 p.). Presented at 8. Séminaire de l'Ecole

Doctorale RP2E, Vandoeuvres-Lès-Nancy, FRA (2009-01-15).

La diversité et l'intensité des pratiques agricoles affectent les diversités taxonomique et fonctionnelle

de la végétation des prairies permanentes

Introduction

Matériel & Méthodes

Gaujour E.1,2, Mignolet C.1et Amiaud B.2

1UR 55 INRA-SAD, 662 avenue Louis Buffet, F-88500 Mirecourt

2UMR 1121 Nancy-Université-INRA Agronomie et Environnement Nancy-Colmar, 2 avenue de la forêt de Haye, F-54505 Vandœuvre-les-Nancy

Les prairies permanentes contiennent généralement une biodiversité élevée (Gibon, 2005), en particulier grâce à une plus forte diversité végétale que les autres types de parcelles des territoires agricoles. Cette diversité végétale peut être source d'amélioration de la production agricole (e.g. qualité organolèptiques des fromages ou allongement de la durée de production d'herbe). Ces fonctions agronomiques de la diversité végétale (Clergué et al., 2005) sont des atouts à valoriser notamment chez les agrobiologistes. Il leur faut donc préserver cette ressource naturelle en adaptant leurs pratiques.

L'objectif de ce travail est de déterminer l'impact de pratiques agricoles sur les diversités taxonomique et fonctionnelle de la végétation prairiale. Nous avons réalisé cet objectif à partir d'une typologie des parcelles de prairies permanentes d'une exploitation agricole basée sur les pratiques mises en œuvre.

Site d'étude

Installation expérimentale INRA-Mirecourt - polyculture-élevage bovins laitiers - plaine des Vosges (88)

Propriétés fonctionnelles

Propriétés de dissémination - dissémination des semences - masse des semences

Typologie des prairies

Pratiques considérées (moyenne annuelle entre 2000 et 2005): intensité du pâturage, apports d'azote minéral

Résultats - Discussion

- plaine des Vosges (88) - surface agricole utile de 240 ha - 120 ha de prairies permanentes

Relevés de végétation

Utilisation de la méthode des quadrats - plots de 25m² au centre des parcelles - 10 quadrats de 0,25m² par plots - abondance relative (recouvrement) de chaque espèce

Mesures : richesse, diversité et équitabilité spécifiques

- masse des semences Propriétés d'établissement

- histoire de vie

- stratégie d'établissement Propriétés de persistence

- forme de vie

- stratégie de régénération - type de stock semencier Mesure : richesse en attibuts (i.e.

déclinaison de chaque propriété) pour chaque propriété

Fauche Norg(U) Nmin(U) Chargement (UGB.jr/ha)

Classe F (n=4) 1.3 41.4 36 103.8

Classe N (n=5) 1.1 66.7 118.6 302.3 Classe P (n=9) 0.1 2.3 92.3 328.2

du pâturage, apports d'azote minéral et organique, nombre de fauche

Définition de 3 classes:

F: parcelles fauchées et peu amendées N : parcelles intensivement amendées P: parcelles intensivement pâturées

Tableau : Valeurs moyennes annuelles des différentes pratiques pour chaque classes de parcelles et effectifs de chaque classe

Comparaison taxonomique Comparaison fonctionnelle

F N P

Richesse spécifique

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28

p=0.028

F N P

Equitabilité

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0

p=0.65

F N P

Diversité spécifique

0.0 0.3 0.6 0.9 1.2 1.5 1.8 2.1 2.4 2.7 3.0 3.3 3.6 3.9

p=0.28

Figure 1 : Comparaisons entre les 3 classes de parcelles (F, N et P) des moyennes de la richesse spécifique, de la diversité spécifique et de l'équitabilité par plot, avec les écart-types associés

aux moyennes et les probabilités relatives au test de Kruskal-Wallis

Conclusion

Séminaire de l'Ecole Doctorale RP2E 15 janvier 2009

Figure 2 : Comparaisons des richesses d'attributs moyennes par plot pour chacune des propriétés fonctionnelles retenues avec les écart-types et probabilités associées au test de Kruskal-Wallis

Seule la richesse spécifique montre une différence statistiquement significative :

Richesse négativement affectée par les apports massifs de fertilisants azotés qui entraînent une régression des espèces légumineuses (Hansen et al., 2001).

La diversité spécifique montre une tendance défavorable également pour les classes de parcelles recevant des apports azotés élevés et/ou du pâturage intensif (conduisant à des apports en azote organique élevés par les fécès)

La composition des végétations prairiales des 3 classes sont distinctes (indices de similitude de Sorensen – résultats non affichés)

Différence significative de la richesse en attributs entre les 3 classes uniquement pour le mode de dissémination des semences et dans une moindre mesure pour la stratégie d'établissement, en faveur de la classe de parcelles conduites avec peu d'apports de fertilisants azotés.

Des pressions de sélection opérées par les pratiques – particulièrement les apports d'azote – affectent majoritairement les espèces selon leur mode de dissémination des semences

Il apparaît que les pratiques agricoles les plus extensives, en particulier sur la fertilisation azotée, sont favorables à la richesse spécifique de la végétation des prairies permanentes, ce qui est couramment démontré dans la littérature. De plus, nous montrons ici que cette plus grande richesse spécifique s'accompagne d'une diversité fonctionnelle – richesse d'attributs de propriétés fonctionnelle – supérieure pour les modes de dissémination et les stratégies d'établissement. Cette diversité fonctionnelle élevée peut être source de résistance de la matrice prairiale aux aléas climatiques telle qu'une sécheresse, mais aussi d'un allongement de la période d'abondance d'herbe pour le bétail. L'agriculteur, par ses pratiques, peut agir sur la productivité de ses parcelles via leur richesse spécifique. Cependant, d'autres facteurs déterminant la composition de la végétation prairiale ne doivent pas être négligés comme les conditions-pédoclimatiques et les caractéristiques paysagères (Joshi et al., 2006).

Clergué et al., 2005. Agronomy for Sustainable Development 25, 1-15.

Gibon, 2005. Livestock Production Science 96, 11-31.

Hansen et al., 2001. Agriculture, Ecosystems and Environment 83, 11-26.

Joshi et al., 2006. Oecologia 148, 144-152.

(3)

Version postprint

Comment citer ce document :

Gaujour, E., Mignolet, C., Amiaud, B. (2009). La diversité et l'intensité des pratiques agricoles affectent les diversités taxonomique et fonctionnelle de la végétation des prairies permanentes. In: Si nous parlions sécurité..? (p. 2 p.). Presented at 8. Séminaire de l'Ecole

Doctorale RP2E, Vandoeuvres-Lès-Nancy, FRA (2009-01-15).

La diversité et l'intensité des pratiques agricoles affectent les diversités taxonomique et fonctionnelle

de la végétation des prairies permanentes

Introduction

Matériel & Méthodes

Gaujour E.1,2, Mignolet C.1et Amiaud B.2

1UR 55 INRA-SAD, 662 avenue Louis Buffet, F-88500 Mirecourt

2UMR 1121 Nancy-Université-INRA Agronomie et Environnement Nancy-Colmar, 2 avenue de la forêt de Haye, F-54505 Vandœuvre-les-Nancy

Les prairies permanentes contiennent généralement une biodiversité élevée (Gibon, 2005), en particulier grâce à une plus forte diversité végétale que les autres types de parcelles des territoires agricoles. Cette diversité végétale peut être source d'amélioration de la production agricole (e.g. qualité organolèptiques des fromages ou allongement de la durée de production d'herbe). Ces fonctions agronomiques de la diversité végétale (Clergué et al., 2005) sont des atouts à valoriser notamment chez les agrobiologistes. Il leur faut donc préserver cette ressource naturelle en adaptant leurs pratiques.

L'objectif de ce travail est de déterminer l'impact de pratiques agricoles sur les diversités taxonomique et fonctionnelle de la végétation prairiale. Nous avons réalisé cet objectif à partir d'une typologie des parcelles de prairies permanentes d'une exploitation agricole basée sur les pratiques mises en œuvre.

Site d'étude

Installation expérimentale INRA-Mirecourt - polyculture-élevage bovins laitiers - plaine des Vosges (88)

Propriétés fonctionnelles

Propriétés de dissémination - dissémination des semences - masse des semences

Typologie des prairies

Pratiques considérées (moyenne annuelle entre 2000 et 2005): intensité du pâturage, apports d'azote minéral

Résultats - Discussion

- plaine des Vosges (88) - surface agricole utile de 240 ha - 120 ha de prairies permanentes

Relevés de végétation

Utilisation de la méthode des quadrats - plots de 25m² au centre des parcelles - 10 quadrats de 0,25m² par plots - abondance relative (recouvrement) de chaque espèce

Mesures : richesse, diversité et équitabilité spécifiques

- masse des semences Propriétés d'établissement

- histoire de vie

- stratégie d'établissement Propriétés de persistence

- forme de vie

- stratégie de régénération - type de stock semencier Mesure : richesse en attibuts (i.e.

déclinaison de chaque propriété) pour chaque propriété

Fauche Norg(U) Nmin(U) Chargement (UGB.jr/ha)

Classe F (n=4) 1.3 41.4 36 103.8

Classe N (n=5) 1.1 66.7 118.6 302.3 Classe P (n=9) 0.1 2.3 92.3 328.2

du pâturage, apports d'azote minéral et organique, nombre de fauche

Définition de 3 classes:

F: parcelles fauchées et peu amendées N : parcelles intensivement amendées P: parcelles intensivement pâturées

Tableau : Valeurs moyennes annuelles des différentes pratiques pour chaque classes de parcelles et effectifs de chaque classe

Comparaison taxonomique Comparaison fonctionnelle

F N P

Richesse spécifique

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28

p=0.028

F N P

Equitabilité

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0

p=0.65

F N P

Diversité spécifique

0.0 0.3 0.6 0.9 1.2 1.5 1.8 2.1 2.4 2.7 3.0 3.3 3.6 3.9

p=0.28

Figure 1 : Comparaisons entre les 3 classes de parcelles (F, N et P) des moyennes de la richesse spécifique, de la diversité spécifique et de l'équitabilité par plot, avec les écart-types associés aux moyennes et les probabilités relatives au test de Kruskal-Wallis

Conclusion

Séminaire de l'Ecole Doctorale RP2E 15 janvier 2009

Figure 2 : Comparaisons des richesses d'attributs moyennes par plot pour chacune des propriétés fonctionnelles retenues avec les écart-types et probabilités associées au test de Kruskal-Wallis

Seule la richesse spécifique montre une différence statistiquement significative :

Richesse négativement affectée par les apports massifs de fertilisants azotés qui entraînent une régression des espèces légumineuses (Hansen et al., 2001).

La diversité spécifique montre une tendance défavorable également pour les classes de parcelles recevant des apports azotés élevés et/ou du pâturage intensif (conduisant à des apports en azote organique élevés par les fécès)

La composition des végétations prairiales des 3 classes sont distinctes (indices de similitude de Sorensen – résultats non affichés)

Différence significative de la richesse en attributs entre les 3 classes uniquement pour le mode de dissémination des semences et dans une moindre mesure pour la stratégie d'établissement, en faveur de la classe de parcelles conduites avec peu d'apports de fertilisants azotés.

Des pressions de sélection opérées par les pratiques – particulièrement les apports d'azote – affectent majoritairement les espèces selon leur mode de dissémination des semences

Il apparaît que les pratiques agricoles les plus extensives, en particulier sur la fertilisation azotée, sont favorables à la richesse spécifique de la végétation des prairies permanentes, ce qui est couramment démontré dans la littérature. De plus, nous montrons ici que cette plus grande richesse spécifique s'accompagne d'une diversité fonctionnelle – richesse d'attributs de propriétés fonctionnelle – supérieure pour les modes de dissémination et les stratégies d'établissement. Cette diversité fonctionnelle élevée peut être source de résistance de la matrice prairiale aux aléas climatiques telle qu'une sécheresse, mais aussi d'un allongement de la période d'abondance d'herbe pour le bétail. L'agriculteur, par ses pratiques, peut agir sur la productivité de ses parcelles via leur richesse spécifique. Cependant, d'autres facteurs déterminant la composition de la végétation prairiale ne doivent pas être négligés comme les conditions-pédoclimatiques et les caractéristiques paysagères (Joshi et al., 2006).

Clergué et al., 2005. Agronomy for Sustainable Development 25, 1-15.

Gibon, 2005. Livestock Production Science 96, 11-31.

Hansen et al., 2001. Agriculture, Ecosystems and Environment 83, 11-26.

Joshi et al., 2006. Oecologia 148, 144-152.

Références

Documents relatifs

Aujourd’hui des modèles de prédiction plus ou moins complexes, de la valeur nutritive et de la production des prairies permanentes sont établis à partir de la composition

Etude des GSTs de la classe Omega de Trametes versicolor ayant une sérine dans le site actif (TvGSTOS) - Utilisation des TvGSTOS comme outils pour évaluer la

[r]

Ces récepteurs relaient les très diverses activités bio­ logiques des anticorps à la surface des cellules du système immunitaire : à la surface des macrophages,

Selon les espèces, on peut remarquer que les dicotylédones composées de beaucoup de feuilles restent plus digestible dans le temps que certaines graminées et

We investigated scaling properties of a SU(3) lattice gauge action with plaquette terms in the fundamental and in the adjoint representation, with negative adjoint coupling β a.

Therefore, in the case of a Feynman diagram, we see that the problem is equivalent to get the Mellin-Barnes representation of its corresponding Feynman integral in a first step

Progressively, the waiting times information is injected into the theoretical model, which makes the theoretical optimization to provide various optimal solutions (that