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Rentrée sociale exceptionnelle

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Academic year: 2021

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Jamais le pouvoir en place n’a mis en œuvre une politique de régression sociale d’une telle ampleur, écrasant toujours davantage les plus démunis au profit des plus nantis, stigma- tisant une partie de la population dans sa dérive sécuritaire, dressant les uns contre les autres.

Dans le second degré les contre-réformes s’accumulent : modalités scandaleuses de stages des lauréats des concours de recrutement, milliers de suppressions d’emplois et remise en cause des statuts de la Fonction Publique, réforme des lycées, situation de plus en plus dif- ficile dans les collèges, fonctionnement des EPLE avec en particulier un conseil pédago- gique conçu comme un outil de caporalisation... La liste est longue, impressionnante pour une seule et même rentrée, et se traduit concrètement par une charge de travail qui s’alour- dit avec un pouvoir d’achat qui s’allège.

Jamais une politique éducative n’a tourné à ce point le dos à tout ce qui fonde notre conception de nos missions, de nos métiers et renié les conditions nécessaires à leur accomplissement.

Une réponse syndicale collective exceptionnelle doit être mise en œuvre, le ministère restant sourd aux revendications majoritaires des personnels. C’est le sens de la décision du SNES d’appeler les personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation du second degré à faire grève le 6 septembre, début de la première semaine de fonc- tionnement « normal » des établissements.

L’enjeu est d’autant plus important dans le rapport de force qui oppose nos professions à cette politique éducative que cette situation fait écho à la politique économique et budgétaire dont la brutalité cynique éclate dans le projet de réforme des retraites qu’il faut contraindre le gouvernement à abandonner. Construire un mouvement social d’ampleur, porter la mobilisation dans tous les secteurs est impératif. C’est pour- quoi le SNES, avec la FSU, appelle à faire du 7 septembre, journée d’action et de grèves unitaires, un moment fort et réussi du combat des personnels dans l’unité avec l’en- semble des salariés et des fonctionnaires.

Rien n’est jamais totalement décisif, mais l’engagement massif des personnels dans la grève du 6 septembre pour le second degré et celle du 7 septembre pour les retraites, par leur complémentarité et les convergences qu’elles créent, est de nature à faire recu- ler ce gouvernement dont la politique de plus en plus contestée est affaiblie et à lui faire entendre enfin ce que les personnels du second degré et les autres salariés expriment aujourd’hui.

R. Hubert, D. Robin et F. Rolet,cosecrétaires généraux du SNES N° 698 – 27 AOÛT 2010

L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

Rentrée sociale exceptionnelle

Grève et manifestations 6 septembre, 7 septembre

©Nadine Baddioni

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L’US N° 698 • 27/08/2010

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VERS UNE BAISSE

DES PRESTATIONS SOCIALES

Avec la réforme des retraites, le niveau du chô- mage qui reste élevé (seulement 35000 emplois en plus au second trimestre, surtout de l’intérim) et la pression sur les salaires, la situation sociale

est tendue. Selon le FMI, la réforme des retraites devrait « rapporter » 0,5 point de PIB d’ici 2013, ce qui confirme au passage que l’objectif essen- tiel de la réforme est bien de réduire les pen- sions pour satisfaire les marchés financiers. Mais ce n’est pas encore assez : le gouvernement

tranche dans la dépense publique, même dans des secteurs très sociaux : moins 340 millions pour le logement social, 300 millions ponc- tionnés à la formation professionnelle des chô- meurs. Quant aux collectivités locales, elles sont priées de réduire investissements et dépenses

sociales. L’éducation est dans la ligne de mire.

Et se profilent dans la santé une remise en cause des ALD (affection de longue durée) et un ONDAM (l’objectif national des dépenses d’as- surance maladie) revu à la baisse.

Toujours plus de gens vont être touchés par la crise et le gouvernement table sur une reprise économique pour atténuer les tensions.

Le dos au mur, il risque d’être contraint, au moins symboliquement, à revenir sur sa poli- tique fiscale en faveur d’une caste rendue encore plus insupportable par l’affaire Woerth.

Bien que cramponné à son bouclier fiscal fétiche, Sarkozy a touché à la loi TEPA (sup- pression de la déductibilité des intérêts sur le crédit logement). Il est même prêt à « l’horreur économique », augmenter les impôts, avec le

« rabot » sur les niches fiscales.

L’IMPACT DE LA RIGUEUR SUR LA REPRISE

Le gouvernement s’est en réalité placé dans une situation ubuesque : moins il y a de reprise, plus il va être amené à prendre des mesures budgétaires qui menacent... la reprise.

Or, celle-ci est fragile – liée surtout à une recons- titution de stocks par les entreprises – et on ne peut que s’inquiéter des perspectives de déflation de l’économie américaine (stagna- tion de la production, baisse des prix) : fragilité des banques, crise immobilière qui persiste et, fait nouveau aux États-Unis, chômage structu- rellement élevé (explosion du chômage de longue durée). Les taux d’intérêt étant déjà très bas, la Banque centrale américaine envisage de reprendre son programme d’achats de titres du Trésor américain pour relancer l’économie en finançant le déficit public par la création monétaire.

Dans cette incertitude, les investissements se déplacent des actions vers les titres de la dette publique, hier cibles de la spéculation, aujour- d’hui valeurs refuges !

En Europe, la crise de la dette publique est en sommeil du fait du plan de soutien concédé par le FMI et l’UE au printemps et de cet attrait de la dette publique pour les investisseurs. Mais le réveil pourrait être brutal, la situation est très éclatée entre l’Allemagne qui profite du rebond de ses exportations et la Grèce dont le PIB se contracte au rythme annuel de 6 % !

Le défi pour l’économie européenne va être l’impact des mesures d’austérité prises dans l’ensemble des pays européens. C’est le cas en France où la perspective de reprise risque de s’éloigner avec la politique de rigueur.

Daniel Rallet, Elizabeth Labaye

LE 6 SEPTEMBRE DA LE 7 SEPTEMBRE POUR NOS

AIX-MARSEILLE – Marseille (13): Marseille, AG dans les établissements. Après-midi : manifestation : 15 heures à la Porte d'Aix.

AMIENS – Somme (80): Amiens, 14 h 30 devant le rectorat.

LILLE – Nord (59): Lille, 14 h 30 devant la porte de Paris.

MONTPELLIER –Pyrénées-Orientales (66): Perpignan : rassemblement devant l’Inspection académique, audience et conférence de presse (10 h 30 à confirmer).

NANCY-METZ – Meuse (55) : Bar-le-Duc, rassemblement devant l’inspection d’académie, 15 heures (45, rue du Port) avec une demande d’audience auprès de l’inspectrice.

RENDEZ-VOUS DES MA

UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE TENDU

Christine Lagarde, ministre de l’Économie, s’est emballée sur de fragiles indices montrant un rebond de la croissance au second trimestre (+ 0,6 %), qui devrait permettre de tenir ou dépasser l’objectif gouvernemental pour 2010 (+ 1,4 %). L’intérêt manifesté par le gouvernement pour ces indices s’explique par les difficultés politiques dans lesquelles il se trouve. Il s’est engagé à réduire le déficit public de 8 % aujourd’hui, à 6 % l’an prochain et à 3 % en 2013, un effort sans précédent depuis la guerre.

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GRÈVE SECOND DEGRÉ :

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L’US N° 698 • 27/08/2010 3

NS LE SECOND DEGRÉ,

RETRAITES : TOUS EN GRÈVE

NICE – Alpes-Maritimes (06) : Nice, 14 heures, place Masséna •Var (83): Toulon, 14 heures, place des Droits de l’Homme.

REIMS – Ardennes (08): Charleville-Mézières, départ d’un bus à 10 heures pour la manifestation de Troyes • Aube (10): Troyes, 14 heures, demande d'audience auprès du maire (ministre du Budget).

LA RÉUNION – La Réunion (974): La Réunion, AG dans les établissements, préparation du 7.

ROUEN – Seine-Maritime (76): Rouen, 14 heures au rectorat.

AIX-MARSEILLE – Marseille (13) : Marseille, manifestation unitaire nationale public/privé pour les retraites FSU / CGT / CFDT / FO / UNSA / SUD / CFTC / CGC : rendez-vous à 10 h 30 au Vieux Port.

BESANÇON –Territoire de Belfort (90): 10 heures à la Maison du peuple.

LILLE – Nord (59): Lille, 14 h 30, devant la Porte de Paris.

MONTPELLIER –Pyrénées-Orientales (66), Perpignan, manifestation 10 h 30 place de Catalogne (à confirmer).

NANCY-METZ – Meuse (55) : Verdun, manifestation interprofessionnelle : 10 heures (parking du 8-Mai) ; audience à la sous-préfecture Bar-le-Duc, manifestation interprofessionnelle : 14 h 30 (parking de la gare) ; audience préfecture.

NICE – Alpes-Maritimes (06) : Nice, 10 heures, place Masséna •Var (83): Toulon, 10 heures, place de la Liberté • Draguignan, 10 h 30 (lieu communiqué ultérieurement).

REIMS – Marne (51): Reims, manifestation

unitaire à Reims à 10 heures •Ardennes(08):

Charleville-Mézières, manifestation départementale à 10 heures, Place Ducale (parcours jusqu’à la préfecture, retour Place Ducale).

LA RÉUNION – La Réunion (974): Saint- Denis, 9 h 30 au petit marché • Saint-Pierre, 9 h 30 à la mairie.

ROUEN – Seine-Maritime (76): Rouen, 10 heures, Cour Clémenceau • Le Havre, 10 heures à Franklin • Dieppe, 10 h 30 à la gare •Eure (27): Evreux, 10 heures, pré du Bel Ébat.

ANIFESTATIONS... RENDEZ-VOUS DES MANIFESTATIONS... RENDEZ-VOUS DES MA

ENTRETIEN AVECBERNADETTE GROISONSecrétaire générale de la FSU

6 SEPTEMBRE 2010 GRÈVE RETRAITES : 7 SEPTEMBRE 2010

L’US :En cette période de crise, quelle analyse fais-tu de la politique du

gouvernement vis-à-vis des services publics ? Bernadette Groison : La période estivale n’a pas permis cette année de faire fi du quoti- dien. La crise économique et sociale persiste et la situation continue de se dégrader avec une progression du chômage touchant par- ticulièrement les jeunes. Et d’ailleurs, il n’est plus seulement question de chômage mais aussi de destruction massive d’emplois. Et les inégalités prospèrent comme les profits financiers...

L’État dans la Fonction publique accentue sa politique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. 100 000 postes seront ainsi supprimés en trois ans ! La dégradation des conditions de travail est évidente dans tous les secteurs de la Fonction publique et l’existence même des services publics est remise en cause. Pour- tant, emploi, logement, éducation, santé, culture, justice... les chantiers sont énormes. D’autant qu’il y a des défis consi- dérables à relever : réduction des inégali- tés, renforcement de la cohésion sociale, élévation du niveau de connaissance et de qualification, aménagement du terri- toire... Mais au lieu de s’appuyer sur la richesse des services publics, le gouvernement, arcbouté sur sa politique fiscale injuste, les sacrifie au nom de la réduction des déficits.

L’US :Et au ministère de l’Éducation nationale ?

B. G. : Le ministère de l’Éducation nationale paye le prix fort des suppressions de postes. 16 000 postes supprimés en 2011, soit 32 000 postes en moins entre 2010 et 2011 ; plus de 56 000 depuis 2007 ! L’addition est lourde. Ceci n’em- pêche pas le ministre de l’Éducation de déclarer que ces postes « seront trouvés sans problème » et ce au nom même de « l’efficacité ». Démagogie ou cynisme ? Car les consé- quences de cette politique sont bien visibles pour les élèves, les parents et bien sûr pour les personnels : hausse des effec- tifs dans les classes, suppression de dispositifs d’aide aux élèves en difficulté, problèmes de remplacement, dégrada- tion de la formation... Autant de signes qui révèlent aussi le renoncement de ce gouvernement à faire réussir tous les jeunes ! Cette politique guide l’ensemble des pseudo- réformes imposées à la hussarde. Car comment faire croire dans cette situation que l’objectif est bien la réussite de tous les élèves ? Comment penser assurer l’élévation nécessaire du niveau de qualifica- tion ? Comment pen- ser faire reculer la vio- lence dans certains établissements ? Édu- quer nécessite des personnels en nombre et formés. Cela exige également une réelle ambition éducative de l’école mater- nelle au lycée. Les personnels de l’éducation, les enseignants

le savent et défendent cette école de la réus- site pour tous.

L’US :Quel rôle les organisations syndi- cales en général, et la FSU en particulier, seront-elles amenées à jouer ?

B. G. : Les fonctionnaires et l’ensemble des agents publics, comme l’ensemble des sala- riés, payent cher la crise et supportent l’es- sentiel des efforts : retraites, emploi, salaires...

autant de mesures injustes et inefficaces à terme ! Face

à cette situa- tion préoccupante, le large accord de l’ensemble des organisations syndicales, à la fois sur l’analyse de la situa- tion sociale mais aussi sur le caractère inédit de l’engage- ment dans l’action dès le 7 septembre, est un atout majeur.

Le gouvernement, face à la colère et aux mécontentements cherche à détourner l’attention des réels enjeux sociaux et économiques en utilisant des ressorts bien connus en période de crise, fondés sur la peur de l’autre. C’est irres- ponsable ! Non seulement cette politique sécuritaire est honteuse au regard des droits de l’Homme mais elle est également dangereuse en terme de cohésion sociale. Le rôle de dirigeants devrait être de permettre à chacun de vivre dignement sur le sol français et de contribuer au vivre ensemble en faisant de la diversité de notre société une richesse et non un obstacle.

L’US :Quelles sont les mobilisations d’ores et déjà prévues ?

B. G. : La rentrée se fait donc sous le signe des mobilisa- tions.

Dès le 4 septembre à l’appel de multiples associations et syndicats nous manifesterons pour défendre les droits de l’Homme dans notre société, le 6 ce sont les enseignants des lycées et collèges qui seront en grève et le 7 avec l’en- semble des salariés du public et du privé pour nos retraites, pour l’emploi et les salaires.

L’unité syndicale qui s’est construite est une chance pour tous les salariés. Elle montre la détermination face à la réforme pro- posée et permet de créer un nécessaire rapport de force. La FSU continuera à tout mettre en œuvre, de la manière la plus unitaire possible, pour amplifier l’action afin de faire reculer le gouvernement. Elle sera tout aussi déterminée à poursuivre les actions en matière d’éducation afin que celle- ci soit une réelle priorité nationale !

« Éduquer nécessite des personnels en nombre et formés. Cela exige également une réelle ambition éducative de l’école maternelle au lycée. »

« Il y a des défis considérables à relever : réduction des inégalités, renforcement de la cohésion sociale, élévation du niveau de connaissance et de qualification,

aménagement du territoire… »

« Cette politique sécuritaire est honteuse au regard des droits

de l’Homme mais elle est également dangereuse en terme de cohésion sociale. »

« Dès le 4 septembre à l’appel de multiples associations et syndicats nous manifesterons pour défendre les droits de l’Homme dans notre société, le 6 ce sont les enseignants des lycées et collèges qui seront en grève et le 7 avec l’ensemble des salariés du public et du privé. »

© Daniel Maunoury

APPEL CITOYEN :

4 SEPTEMBRE 2010

Face à

la xénophobie et à la politique du pilori : liberté,

égalité, fraternité

Cet été, alors qu’il est en mauvaise posture (crise éco- nomique et sociale, annonce de réformes impopu- laires, « affaires Woerth »...), le gouvernement tente de détourner l’attention en revenant sur le thème de la sécurité associée à la question des étrangers. Il n’hésite pas à stigmatiser une communauté (les Roms) et une catégorie (les immigrés et les per- sonnes d’origine étrangère).

Pour faire oublier ses choix politiques, il flatte les instincts les plus xénophobes en annonçant des mesures scandaleuses contraires aux principes de la République.

Pour protester contre une politique inique et dan- gereuse, pour rappeler que le droit légitime à la sécurité doit s’inscrire dans un débat démocratique, le SNES appelle ses adhérents à participer massi- vement aux manifestations qui auront lieu partout en France le 4 septembre. Marylène Cahouet

Extrait du texte de l’Appel

[…] Les plus hautes autorités de l’État ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de per- sonnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale. […]

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République. Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

Nous appelons à une manifestation le samedi 4 sep- tembre 2010, place de la République à Paris, à 14 heures, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

Signez l’appel citoyen en ligne à l’adresse suivante :

http://nonalapolitiquedupilori.org

Informations complémentaires sur : www.snes.edu et sur les sites des sections académiques

snes.edu

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L’US N° 698 • 27/08/2010

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Face à un pouvoir de plus en plus contesté dans sa politique économique et budgétaire, l’interprofessionnelle (FSU, CGT, CFDT, UNSA, CFTC, CFE-CGC, Solidaires), malgré des différences acceptées et surmontées dans la conception de l’action syndicale, impulse depuis deux ans de fortes actions unitaires. La volonté unanime de refuser la société injuste et inégalitaire que le gouvernement voudrait imposer a permis de rendre crédible les principes d’une alternative sociale. C’est le sens de l’appel interprofessionnel à la grève et aux manifestations le 7 septembre contre le projet brutal de réforme des retraites. Une telle unité des forces sociales, alors que le gouvernement n’a d’autre stratégie que de dresser les uns contre les autres pour tenter de cacher ses échecs et les agissements scandaleux de certains de ses membres, montre que rien n’est joué, qu’il est possible de le

faire reculer. Dans ce contexte la réussite de cette jour L’un des fondements de cette politique antisociale m public, dont le second degré paie le prix fort à coup de les mettre en œuvre, de politique éducative toujours p en terme de reculs au niveau de l’offre de formation, d conditions de travail des personnels, bafoués dans l stagiaires, les réformes anti-pédagogiques et leur m

A

vec le recrutement au master, juste recon- naissance de la qualification nécessaire pour enseigner, les néorecrutés seront rémunérés à l’actuel échelon 3 revalorisé de 50 euros.

L’État refuse ainsi de reconnaître pleinement le niveau master en mettant en adéquation le clas- sement indiciaire avec l’exigence de possession de ce diplôme. Il lui est ainsi fort aise de disposer de fonctionnaires qui le possèdent sans en payer le prix, acceptant ainsi l’amenuisement du lien entre diplôme universitaire, qualifications disci- plinaires et classement indiciaire.

Mais le ministre n’a pas mesuré les attentes des collègues. Le SNES continue de revendiquer la reconstruction de la grille indiciaire de toutes nos catégories. Pourquoi pas une carrière cylin- drique en onze échelons parcourus en vingt ans à l’image de la classe normale des chefs d’éta- blissement et des IA-IPR ?

Face à la colère des personnels, exprimée en particulier par leur importante participation aux manifestations du 24 juin, le gouvernement

L

a situation des stagiaires à la rentrée a des conséquences pour l’ensemble des person- nels et des élèves, et implique une mobilisa- tion de tous pour lutter contre cette réforme de la formation.

L’absence de réelle formation et de décharge de service pour les personnels stagiaires provoque chez eux une grande angoisse et choque énor- mément la profession. Les très nombreux ensei- gnants et CPE qui ont refusé d’être tuteur ont montré la solidarité des personnels envers les stagiaires. Mais, sourd à cette opposition, le ministre a choisi le passage en force malgré les difficultés importantes rencontrées pour sa mise en place. En effet, de nombreux supports ont été imposés dans les établissements sans tuteur, l’affectation des lauréats des concours s’avère chaotique faute de supports suffisants dans les académies. Autant de situations qui renforcent le mépris du ministère vis à vis des stagiaires. En outre, dans certaines académies, les rectorats s’apprêtent même à remplacer des TZR affectés à l’année en juillet par des sta- giaires supplémentaires ! Cela place des per-

sonnels en situation de concurrence et est sus- ceptible de créer des tensions entre collègues.

Au delà des questions relatives à la gestion de ces personnels, celles concernant la formation proprement dite restent complètement d’ac- tualité. L’absence de cadrage national fort concernant les modalités de l’année de stage et le renvoi au niveau local de cette organisation va développer les inégalités. Le manque de for- mation, la prise de recul rendue impossible par un temps de service trop long, la décision de titularisation dans laquelle l’avis des chefs d’éta- blissement verra son poids devenir prépondé- rant sont autant de signes qui marquent une volonté de transformer en profondeur le sens de nos métiers !

Dans ce contexte de rentrée qui s’annonce catastrophique, la journée de grève du 6 sep- tembre doit permettre la construction du rap- port de force qui permettra de refuser une telle régression. Ensemble, les personnels peuvent imposer au ministre d’entendre leurs revendi- cations.

Emmanuel Mercier

POUVOIR D’ACHAT

FORMATION DES MAÎTRES LYCÉES

COLLÈGES DHG

étriquées rendant impossibles réduc-

tion des effectifs et travail en groupes, aide aux élèves systématiquement renvoyée vers l’accompagnement éducatif, conditions de travail détériorées pour les personnels avec injonctions incessantes et imposition de nou- velles missions qui alourdissent la charge de travail et dénaturent les métiers : la rentrée 2010 dans les collèges va confirmer la tendance des années précédentes... avec, toutefois, une nouvelle mesure qui amplifiera les problèmes au lieu de les résoudre.

Sans jamais rendre compte des difficultés ren- contrées par les équipes qui en ont expérimenté différentes versions ni apporter de réponse satis- faisante aux nombreux problèmes qu’il soulève sur le fond comme sur la forme, le ministère impose, pour la session 2011 du DNB(1), l’intro- duction d’un nouveau « livret personnel de com- pétences » (publié au BO n° 27 du 8 juillet 2010).

Nombre d’items ont été supprimés, reformulés, des domaines ont été réorganisés, la méthode de validation a un peu changé mais la logique reste la même : alors que les problèmes pédagogiques,

éducatifs, didactiques que pose l’évaluation par compétences n’ont jamais été valablement réflé- chis et débattus avec la profession, les élèves subiront une évaluation incessante dans un cadre élaboré localement. L’expérience du B2i et du niveau A2 a pourtant mis en évidence que l’administration s’intéresse moins aux acquis réels des élèves qu’à l’affichage de résultats qui

« collent » aux objectifs assignés aux établisse- ments dans le cadre de leur contrat d’objectifs : elle exerce donc des pressions sur certains ensei- gnants pour qu’ils revoient leur évaluation ou

« repasse » derrière eux !

C’est donc dès la prérentrée qu’il convient de réagir collectivement pour définir la modalité d’action susceptible de faire échec à cette grande mascarade. Un document est disponible dans tous les collèges pour aider les personnels à en débattre. Le conseil national du SNES des 14 et 15 septembre fera une synthèse nationale de ce qui sera remonté des établissements et proposera un cadre national d’action. Monique Daune (1) Diplôme national du brevet

n’a pas pu revenir sur l’engagement pris en 2008 (+ 0,5 % au 1erjuillet 2010 – voir http://

www.snes.edu/Le-point-sur-les-salaires-au- 1er,19654.html). Il annonce en revanche le gel de leurs salaires pour l’année 2011.

En juin dernier, les organisations syndicales de la fonction publique ont rappelé au ministre Woerth que la valeur du point d’indice reste l’élément central et prioritaire en matière salariale dans la fonction publique et que des mesures, permet- tant de combler les pertes des années antérieures et de garantir au minimum le pouvoir d’achat pour les années à venir, sont indispensables.

Le ministre s’est efforcé de masquer la perte géné- rale de pouvoir d’achat de la valeur du point d’in- dice depuis 2000 et la baisse généralisée des rémunérations que cette perte induit, niant la réalité que vivent les personnels et que montrent les statistiques produites par ses propres services.

Avec la grève du 6 septembre, il faut exiger une autre politique éducative, sociale et économique.

Erick Staëlen, intercat@snes.edu

E

n lycée, suppressions de postes, renforce- ment de l’autonomie de l’établissement ren- voyant à la communauté éducative la gestion de la pénurie des moyens, arrivée de profes- seurs stagiaires dont le ministère a renoncé à la formation, mise en place de la réforme de la classe de Seconde : la charge de travail des personnels s’accroît encore et les conditions d’étude des jeunes se dégradent. Les décisions du ministre Chatel indiquent que l’Éducation nationale n’est pas une priorité.

Le ministre au temps compté prend toutes ses décisions à la va-vite, à l’exemple de la réforme de la classe de Seconde, imposée contre la majorité des enseignants, sans même se donner le temps de la formation des per- sonnels (programmes, accompagnement per- sonnalisé) ni de la publication des manuels scolaires avant la rentrée. En septembre, dans la plupart des disciplines, professeurs et élèves de Seconde n’auront pas de manuels.

La réforme des séries STI-STL se fait dans des conditions inacceptables.

La structure des séries STI-STL est publiée, les projets de programmes sont en consul- tation. Le ministre a donc choisi de passer contre l’avis négatif de l’ensemble des per- sonnels et de leurs représentants au Conseil supérieur de l’éducation. C’est inacceptable.

Les rectorats sont chargés d’accompagner cette réforme d’un plan de formation lourde imposé aux enseignants en plus de leur temps de service : c’est inacceptable.

Les rectorats mettent en œuvre de véri- tables plans sociaux imposant aux profes- seurs des disciplines technologiques recon- version et changement de métiers. C’est inacceptable.

La mobilisation du 6 septembre dans le second degré sera une étape importante de la mobilisation contre les différents aspects de la politique gouvernementale.

Dans ce sens, cette mobilisation est cruciale.

Thierry Reygades, Valérie Sipahimalani

©Thierry Nectoux

6 ET 7 SEPTEM

(5)

L’US N° 698 • 27/08/2010 5

L

a bataille pour les retraites entre dans sa phase cruciale. C’est en effet le 7 septembre que va s’ou- vrir le débat en séance plénière au Parlement.

En juillet, après un passage formel en conseil des ministres le 13, c’est à huis clos que les parlementaires de la commission des affaires sociales ont débattu du projet gouvernemental.

Après la formidable manifestation du 24 juin, la FSU et le SNES se sont saisis de toutes les occasions, courrier et auditions auprès des parlementaires, pour faire connaître leur refus de cette réforme inique et brutale, en démontrer les mécanismes néfastes et inégalitaires, développer leur argumentation sur les possibilités de financement et présenter leurs propositions concrètes.

Des groupes parlementaires d’opposition se sont d’ailleurs appuyés sur ces revendications et cette contes- tation pour proposer des amendements. Le cadre était néanmoins étroit puisque le gouvernement avait déclaré irrecevable tout amendement supposant des finance- ments supplémentaires, montrant une nouvelle fois son refus de tout débat sur cette question. Le gouverne- ment et sa majorité ont réaffirmé qu’il n’était pas ques- tion de revenir sur le recul de l’âge de départ en retraite et l’allongement de la durée de cotisation. Avec le relè- vement de l’âge du « taux plein », le mécanisme de la décote deviendrait encore plus pénalisant montrant le véritable objectif du gouvernement, la baisse des pen- sions. Celui-ci confirme sa volonté de s’en prendre à la fonction publique et à ses agents qui seraient particu- lièrement touchés.

Suite à nos interventions, la question des inégalités hommes/femmes et de leur aggravation si la réforme était appliquée a été posée, y compris par quelques dépu- tés de la majorité. La Halde a décidé de se saisir de pro- blème social majeur. La mobilisation autour de la mesure brutale de suppression du droit au départ anticipé des parents de trois enfants a permis de faire sauter le verrou du 13 juillet et de reporter le dépôt de la demande de départ en retraite au 31 décembre 2010 au plus tard pour un départ au 30 juin 2011. Nous devons évidemment nous servir de ce premier recul pour exiger le maintien de ce dispositif, faute de quoi, le gouvernement serait res- ponsable du départ massif de milliers de mères fonction-

naires contraintes de partir précipitamment pour ne pas subir de pénalisation financière.

Des départs contradictoires avec l’affichage du gouvernement d’une nécessité de travailler plus longtemps. Sous la pression, Eric Woerth a cependant dû ouvrir quelques pistes d’évolu- tion : la pénibilité, les carrières longues, les poly- pensionnés... Sur ces sujets comme sur l’en- semble des questions (validation des années d’étude, bonifications, CPA, minimum garanti...) le SNES et la FSU continueront à porter leurs revendications (voir page IV du guide pratique).

Mais il s’agit bien aujourd’hui, par une mobili- sation massive et déterminée de toute la popu- lation, de faire reculer le gouvernement sur son

rnée, début du débat parlementaire, est essentielle.

menée depuis trois ans reste la diminution de l’emploi suppressions de postes, de réformes construites pour plus inégalitaire. La rentrée scolaire est sans précédent

de l’ambition pour les jeunes et de la dégradation des eur professionnalité par les conditions d’accueil des ise sous tutelle de hiérarchies locales au nom d’une

autonomie qui ne rime qu’avec gestion de la pénurie. Un tel contexte impose une réponse forte pour exiger un autre avenir au second degré. L’appel du SNES à la grève le 6 septembre, première véritable journée de rentrée de toute la communauté éducative, s’inscrit totalement dans cette volonté farouche de lutter pour nos métiers, nos élèves, et de promouvoir les valeurs qui fondent notre conception d’un collège et d’un lycée démocratiques, conçus pour la réussite de tous.

projet, d’en obtenir le retrait et d’ouvrir le débat sur les moyens de financements qui permet- traient d’envisager sereinement l’avenir des retraites par répartition, et le maintien du code des pensions, en exigeant le maintien du droit au départ à 60 ans avec 75 % du dernier salaire, et le retour aux 37,5 annuités.

Le 7 septembre, il faudra franchir un nouveau cran dans la mobilisation. Le SNES appelle ses militants et les syndiqués à mettre tout en œuvre pour convaincre l’ensemble des personnels d’être en grève et dans la rue le 7 septembre. C’est par l’engagement de chacun et de tous que le gouvernement sera contraint de reculer. Élizabeth Labaye

D

e la poursuite de la révision générale des politiques publiques amorcée en 2003 aux mesures de rigueur annoncées dans le cadre de la préparation du budget 2011, la logique de réduc- tion des services publics et de suppressions mas- sives d’emplois de fonctionnaires est la même.

Ainsi, en trois ans, 100 000 emplois ont été sup- primés dans la fonction publique et le gouver- nement annonce une nouvelle vague de 34 000 suppressions au budget 2011.

On connaît les conséquences dans notre secteur pour cette rentrée : utilisation à plein des sta- giaires comme moyens d’enseignement au mépris de leur formation, insuffisance criante des moyens de remplacement, effectifs pléthoriques, réduction de l’offre de formation, poids grandissant des heures supplémentaires... Dans le même temps, alors que plus de 40 000 emplois ont disparu dans le second degré depuis 2003, le ministère recon- naît un déficit de plusieurs milliers de titulaires à cette rentrée du fait d’un nombre de postes aux concours de recrutement notoirement insuffi- sant depuis plusieurs années. Il ne prévoit pas pour autant d’en augmenter le nombre à la pro- chaine session (sauf pour l’EPS et les CPE).

S’agissant du budget 2011, le ministre n’a offi- ciellement à ce jour donné aucune indication

sur la répartition des quelque 16 000 suppres- sions envisagées dans l’Éducation nationale.

Mais on se souvient qu’au printemps, la presse a révélé comment il s’était adressé aux recteurs pour leur indiquer toutes les ficelles utilisables dans la perspective de ces suppressions : aug- menter les effectifs par classe, « optimiser le rem- placement » (extension des zones de remplace- ment, multiplication des affectations sur plusieurs établissements ou sur des disciplines autres que celles du recrutement...), faire des économies par le biais de la réforme des lycées, réduire le nombre des décharges, fermer des petits éta- blissements...

Par ailleurs, la remontée des effectifs amorcée depuis deux ans en Sixième va nettement s’am- plifier dès 2011 du fait notamment du « boom » démographique de l’an 2000 et de la hausse continue des naissances depuis 2003. La

« vague » va se propager dans le second cycle avec des effets pour l’ensemble du second degré au moins jusqu’à 2025. Cela nécessite une poli- tique de recrutement et d’emploi tout autre que celle menée aujourd’hui.

C’est l’un des enjeux majeurs des journées de grève et manifestations des 6 et 7 septembre.

Fabienne Bellin

RETRAITES

SERVICES PUBLICS, EMPLOI PUBLIC

©DR ©Clément Martin

1

ER

SEPTEMBRE

jour de prérentrée :

TOUS en assemblée générale pour organiser :

• les journées de grève du 6 et

du 7 septembre

• l’expression des personnels en direction des lycéens, des parents, des élus, de l’opinion publique

Rentrée exceptionnelle, actions exceptionnelles

MBRE : ACTION

(6)

L’US N° 698 • 27/08/2010

6

MÉPRIS DE NOS MÉTIERS

CTPM

(1)

DE JUILLET

M É T I E R S - C A R R I È R E S

Au travers de la diversité des questions à l’ordre du jour du CTPM de juillet, une évidence : le mépris ministériel pour nos métiers.

L

a question de la revalorisation a d’abord été abordée : à peine 30 euros de plus par mois pour les débuts de carrières, aucune revalori- sation globale de nos carrières. Tel est le triste bilan de ce que nous a présenté le ministre.

C’est bien peu reconnaître l’élévation du niveau de diplôme requis pour obtenir le concours, pourtant juste reconnaissance de nos qualifications. Pour le SNES, cette situation est inacceptable. C’est d’un plan ambitieux, négocié et programmé dont la profession a besoin et non d’une hypothétique revalorisa- tion au gré des budgets, du bon vouloir du ministre et des suppressions d’emplois.

Furent ensuite évoqués les corps d’accueil.

Les corps enseignants accueillent de nombreux fonctionnaires en reconversion. Dans le cadre de la RGPP(2), il s’agit pour le gouvernement de développer encore plus cette voie. Les per- sonnels concernés pourraient désormais être intégrés au terme de deux ans (cinq actuelle- ment) sur avis favorable du recteur. La réduc- tion du délai et la suppression de l’obligation d’une inspection risquent de réduire l’avis de l’administration à celui du chef d’établisse- ment, faisant ainsi fi de la qualification disci- plinaire et pédagogique.

La réforme de la formation initiale a été abordée à la demande du SNES, qui a fait état du bilan

syndical des projets rectoraux. Les conditions inacceptables des stages à la rentrée n’enta- ment pas la sérénité de la DGRH(3), qui contraste singulièrement avec la réalité du terrain. L’in- tervention du SNES a cependant débouché sur le report d’un an de l’obligation de détenir les certificats CLES et C2I pour la titularisation. Nous continuons d’en demander la suppression.

Enfin, suite à l’intervention résolue de la FSU, un bilan de l’emploi des non-titulaires a été pré- senté, si peu précis que l’administration a convenu qu’elle devait approfondir la connais- sance de la situation. Aux trois sujets initiale- ment proposés pour les prochains groupes de travail (reconnaître l’expérience pour l’accès aux concours, améliorer les parcours profes- sionnels des vacataires (sic), favoriser l’inser- tion professionnelle des personnes en contrats aidés), ont été ajoutés sur notre insistance : les droits sociaux des personnels non titulaires, l’harmonisation de leur gestion, la mobilisa- tion d’une partie des emplois des AED pour assurer l’existence de viviers pour les recrute- ments dans certaines académies et certaines disciplines. Le ministère renvoie les autres ques- tions aux discussions fonction publique.

Régressions, questions bloquées ou concessions à l’intervention syndicale, une même certitude au travers de ce bilan : la mobilisation des person- nels est indispensable pour faire défendre et faire évoluer favorablement nos professions.

■ Anne Féray, Xavier Marand

1. Comité technique paritaire ministériel 2. Révision générale des politiques publiques 3. Direction générale des ressources humaines

Histoire des arts

L’expérimentation de l’épreuve d’histoire des arts au brevet n’a fait l’objet, pour l’instant, d’aucun bilan ministériel. À la création d’une épreuve orale non cadrée, le SNES oppose le principe d’un travail pluridisciplinaire en histoire des arts avec une évaluation dans le cadre des disciplines impliquées.

Si une épreuve devait être maintenue, le SNES exige :

– que seuls des travaux réalisés en classe puissent être évalués ;

– que les oraux ne soient pas organisés sur le temps de cours, mais dans le cadre d’une ou plusieurs demi-journées banalisées ; – que les membres du jury soient rémunérés.

En tout état de cause, un enseignement d’histoire des arts impose des heures de concertation prévues dans l’emploi du temps des collègues concernés ainsi que les

aménagements nécessaires d’emplois du temps.

Frais de déplacement, indemnité d’examen

Suite au courrier du SNES (voir L’US n° 696 du 22 mai) concernant les remboursements de frais de déplacement et indemnités d’examen, le ministre nous a répondu le 16 juillet en reconnaissant les dysfonctionnements. Il conclut son courrier par :

« je ne sous-estime pas l’impact, pour les personnels, des retards de paiement enregistrés au cours des derniers mois. Je serai particulièrement vigilant sur ce sujet et j’ai demandé à mes services d’assurer une surveillance régulière de ces paiements afin que des situations résiduelles de blocage puissent être rapidement identifiées et que des plans de résorption des retards soient mis en œuvre si nécessaire ».

Tous les collègues devraient pouvoir vérifier l’effectivité des remboursements sur les nouvelles applications informatiques (par exemple, IMAG’IN pour le bac). En cas de difficultés, s’adresser à la section académique du SNES.

La Réunion

« L’habituel défaut de l’Homme est de ne pas prévoir l’orage par beau temps »

MACHIAVEL

CO-PSY

DANS L’ACTION

MOUVEMENTS PÉDAGOGIQUES

SALE TEMPS

Le ministère, sans aucune justification, a décidé en juillet de ne pas renouveler, dès la rentrée 2010, une part

importante de la subvention de fonctionnement accordée aux mouvements pédagogiques.

C

ette décision, significative du mépris du ministère vis-à-vis de la réflexion péda- gogique, met gravement en difficulté ces associations.

Ainsi, pour le GFEN comme pour le CRAP, le ministère ne soutiendrait financièrement plus qu’un seul des deux postes de détachés à par- tir de septembre 2010. Pour le GFEN s’y ajoute le non-subventionnement des projets dépo- sés auprès du ministère de la Jeunesse. Pour l’ICEM-Pédagogie Freinet, il s’agit d’une perte de trois mi-temps de « mis à disposition » et

la baisse de la subvention pour ses actions.

Ces associations n’ont eu connaissance de ces mesures qu’en juillet, alors que leurs consé- quences, tant pour leur fonctionnement que pour l’avenir des collègues détachés, seront effectives dès la rentrée. De plus, aucune infor- mation concernant le maintien d’éventuelles subventions pour 2011 n’a été donnée.

La FSU a vivement contesté dès juillet ces déci- sions : alors que la formation initiale et continue est gravement menacée à un moment où les conditions d’exercice des métiers de l’éducation sont de plus en plus difficiles, l’apport de la réflexion des mouvements pédagogiques sur les pratiques professionnelles est indispensable.

Pour en savoir plus et soutenir ces associations :

http://www.icem-pedagogie-freinet.org/?

q=node/8868

http://www.gfen.asso.fr/fr/ violence_

gouvernementale

http://www.cahiers-pedagogiques.com

Sandrine Charrier

L’engagement déterminé des CO-Psy et des DCIO, pour peser sur les conclusions du groupe de travail sur les missions, a permis d’obtenir des avancées.

D

e forts sujets d’inquiétudes persistent. Même si l’existence des CIO a pu être réintroduite dans le texte, leur devenir demeure fragile, au sein du service public d’orientation tout au long de la vie dans lequel le MEN veut les faire entrer à tout prix. L’imposition, CIO par CIO, d’un pro- cessus de labellisation dont les critères ne sont pas connus, risque de se traduire par des suppressions de sites et des « arrangements » locaux sur les- quels les personnels auront bien du mal à inter- venir. Quelles seront alors les missions de ces

« nouveaux CIO » et leur marge de manœuvre dans les « réseaux locaux de la formation, de l’in- sertion et de l’emploi » que la mission intermi- nistérielle veut installer ?

Quels seront la nature et le volume de l’inter- vention des CO-Psy dans les plateformes multi- services ? Relèvera-t-elle du volontariat ? Devra-

t-elle s’étendre aux salariés et aux demandeurs d’emploi ? Respectera-t-elle le niveau de qualifi- cation des CO-Psy ou se réduira-t-elle à la lec- ture d’un protocole de réponse ? Comment croire que l’ajout de ces nouvelles tâches ne se fera pas au détriment du travail dans les établissements dans un contexte de non-remplacement de cinq CO-Psy sur six ?

Le MEN reste extrêmement évasif et a préféré des formulations très ambiguës aux amende- ments du SNES !

L’année qui s’annonce s’avère déterminante pour l’avenir du service public d’orientation de l’Édu- cation nationale menacé par une dilution des missions, une dénaturation du métier, une exter- nalisation et une décentralisation qui ont accom- pagné tous les projets similaires. Il est donc essen- tiel de se mobiliser lors des deux journées de grève du 6 et du 7 septembre. Nos revendications pour une politique ambitieuse et démocratique vont de pair avec la défense du service public, de conditions d’emploi, de salaire et de protection sociale et de retraite respectueuses du statut et du niveau de qualification des personnels.

Catherine Remermier

MANUELS EN SECONDE

DES SOUCIS POUR LES ÉLÈVES !

Côté professeurs, les cours pour la rentrée sont préparés, côté éditeurs, les manuels sont prêts et attendent d’être commandés.

Alors où est le problème ?

P

our certains, en attendant l’arrivée des ouvrages choisis début septembre – livrai- sons fin septembre à novembre –, il faudra tra- vailler sans carte ni graphique en couleurs. L’ac- cès à la version numérique du manuel choisi ne pourra dépanner que dans les lycées équipés de vidéo projecteurs ou de photocopie couleur.

Pour d’autres, commander ne sera pas possible, faute de crédit. Or sans commande, pas d’accès aux versions électroniques ! Il faudra travailler sur les anciens manuels, dans la plupart des cas inadaptés aux contenus et/ou aux exigences des nouveaux programmes.

La subvention par les Régions de l’achat des manuels en lycées, qui n’est en rien une obli- gation, est très variable d’une académie à

l’autre : prise en charge totale à presque inexis- tante. Le calendrier accéléré de la réforme du lycée n’a pas permis aux collectivités d’anticiper le surcroît de coût de l’équipement neuf (envi- ron 150 euros de plus par élève que l’an passé).

Si Pays-de-Loire a décidé le financement total cette année, ce n’est pas possible pour l’Île-de- France, qui a pour le moment gelé les crédits d’achat de manuel des établissements. Ailleurs, l’adhésion aux associations de parents d’élève permet de bénéficier de manuels à un coût réduit, mais certaines associations ont déjà annoncé qu’elles seraient en difficulté pour assurer le financement de ce fonctionnement.

Les conditions de travail des élèves de Seconde seront donc difficiles l’an prochain et, n’en déplaise au ministre, la responsabilité n’est pas à chercher du côté des enseignants !

Valérie Sipahimalani

Les manuels sont un outil important.

Leur choix engage les équipes pédagogiques pour plusieurs années. Le SNES appelle à ne pas se précipiter et à prendre le temps de la réflexion, tout en alertant parents et élèves sur les difficultés.

ET AU COLLÈGE...

Au collège, tous les programmes ont été revus ces dernières années. Dans le même temps, les crédits qui couvrent les achats de manuels scolaires ont été intégrés dans une enveloppe globale qui regroupe d’autres dépenses, enveloppe qui ne cesse de baisser depuis.

Les retards de renouvellement s’accumulent et nombreux sont les élèves qui ne disposent pas de manuels à jour dans telle ou telle discipline. Pour la rentrée 2010, les nouveaux programmes d’histoire-géographie et de français sont mis en place en Cinquième, mais combien de collèges pourront-ils fournir les

manuels adaptés ? Bruno Mer

Professeurs se préparant à accueillir Luc Chatel au lycée Roland-Garros du Tampon

© DR ©Thierry Nectoux

Références

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