HAL Id: jpa-00236785
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Submitted on 1 Jan 1872
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Sur quelques modifications à apporter aux procédés employés pour observer les courbes acoustiques de M.
Lissajous
A. Terquem
To cite this version:
A. Terquem. Sur quelques modifications à apporter aux procédés employés pour observer les courbes acoustiques de M. Lissajous. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1 (1), pp.255-267.
�10.1051/jphystap:018720010025501�. �jpa-00236785�
255
noscope. De cette manière les étincelles se succédaient
régulière-
ment, et les observations se faisaient facilement.
Soient
x la surface armée du
condensateur,
y la
longueur
del’étincclle,
z la résistance du circuit
conducteur,
a un
paramètre positif,
inférieur àl’unité, dépendant
de l’isole-ment de la batterie et de la lame
isolante,
b un second
paramètre positif,
inférieur àl’unité, dépendant
del’unité de résistance
explosive,
c un troisiéme
paramètre dépendant
de l’unité de résistance ducircuit,
enfin.
H une constante,
dépendant
de la substance des boules de dé-charge
et de l’étatphysique
de leurssurfaces ;
nous avons trouvé la formule
générale qui exprime
la durée de l’ étincelle en fonction des trois variablesNous avons aussi étudié la
c~éc,°lzaz°b~e
en c~c~e~ et donné desformules pour ce cas. Le lecteur trouvera le Mémoire dans les Annales de C7ziz7iie et de
~’7c~~sic~zce, l~e série,
t.XXVI,
p.477’
-A. CAZIN.
SUR QUELQUES MODIFICATIONS A APPORTER AUX PROCÉDÉS EMPLOYÉS
POUR OBSERVER LES COURBES ACOUSTIQUES DE M. LISSAJOUS ;
PAR M. A. TERQUEM.
Trois
procédés
différents peuvent êtreemployés
pour observerces
courbes, quand
on se sert dediapasons.
..A. Si l’on veut
projeter
les courbes sur unécran,
en se servantde
diapasons
munis demiroirs,
on se contentehabituellement
deprendre
une ouverture étroite éclairée par un faisceau de rayonsparallèles;
onplace
devant lediaphragme
une lentille achroma-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010025501
tique
c1e ~o à 25 centimétres defoyer ( un objectif
dephotographie demi-plaque
convientparfaitement ), puis
à la suite les deuxdiapa-
sons à
angle droit,
etenfin,
endéplaçant
lalentille,
on fait en sorted’obtenir sur un écran une
image
nette de l’ouverture. Par ce pro-cédé,
on 11’L1t111sCguère
que a millionièmepartie, peut-être moins,
de la lumière dont on
dispose,
et il seraitimpossible d’employer
lalumière Drummond pour ces
projections.
Depuis plusieurs
annéesdéjà,
pourrépéter
cesexpériences, j’ai pensé
augmenter notablement l’éclat des courbes lumineuses de la manière suivante. Jeplace
entre la source de lumière et le dia-pllragl1Je
1111e lentille de 1 ~ à 20 centimètres defoyer (qui
n’apas besoin d’être
achrol1îatique);
lediaphragme, posé
un peu cnavant du
foyer principal, découpe
dans le cône Convergent unpetit disquc
de I centimètreenviron,
au centreduquel
se trouve l’ouver-ture étroite de i à 2 millimètres de
diaméthe ;
par cettedisposition,
on a
toujours
de la lumièreparfaitement
blanche. Si lediaphragme
est trop
près
dufoyer principal
de lalentille,
la lumièrequi
passeest colorée en bleu ou en rouge, suivant la
position
dudiaphragme?
et
l’ajustel1lent
en outre est trop difficile.La
disposition
des autres instruments est absolument lamème ;
seulement
l’ajustelnent
est un peuplus
minutieux. Voici du restel’ordre à suiv re :
1 ° Placer les
diapasons
à la hauteur de la source delulniére ;
2° Mettre le
diaphragme (porté
sur unpied isolé)
à la mêmehauteur ;
3° Prendre la
plus grande
ouverture,régler
la lentille deprojec-
tion et les
diapasons,
de manière à obtenir uneimage
nette surl’écran;
40
Ajouter
la lentilled’éclairement
5° Diminuer successivement l’ouverture en
déplaçant
lesdiapa-
sons, de manière à bien recevoir sur les
petits
miroirsqu’ils
portentle faisceau
lumineux,
cequi
estfacile, puisqu’en général
ce faisceauest
plus large
que lesl1îiroirs;
du reste, endéplaçant
la lcntilled’éclairement,
on peutagrandir
ou diminuer ladivergence
des rayonsqui
passent parl’ouverture,
et donner au faisceaulumineux,
renduconvergent
déjà
par la lentille deprojection,
une sectionégale
àl’ étendue des miroirs .
Avec le
soleil,
il sera bon deprendre
unhéliostat;
on obtient257 ainsi des
images
deplus
de i mètrecarré,
visibles même sans rendreobscure la
pièce
où l’onexpérimente ;
il suffit d’ôter un instant la lentille d’éclairement pour constater la dillërence d’éclat des courbes lumineuses .Avec le
kaléidoptone
deWheatstone,
dont la boule estremplacé
par un
petit
miroirplan,
on obtient des cercles deplus
de 2 mètresde
diamètre,
et tellement brillantsqu’il
semble que l’on voit en réalité une courbelumineuse,
et non uneimage projetée
sur unécran.
On peut
enfin,
enapprochant l’écran,
obtenir des courbesplus petites
etemployer
la lumièreDrummond,
cequi
seraitimpossible
sans
l’emploi
de la lentille destinée à concentrer la lumière surl’ouverture du
diaphragme.
B. Pour
régler
lesdiapasons
avant uneleçon,
au lieu deprendre
une
lampe
recouverte d’une cheminée opaque et munie d’une très-petite
ouverture, on peutsimplement
fixer à l’extrémité d’un fil de fer unepetite perle argentée,
comme on en trouve dans le commerceà très-bon compté ; cette
perle
estplacée
à la hauteur des miroirs desdiapasons
devant une feuille depapier noir,
et l’onregarde
dansles miroirs la courbe décrite par le
point
lumineux formé dans cette =perle
parl’image
d’une des fenêtres del’appartement.
C. On peut aussi observer les courbes
acoustiques
à l’aide duvibroscope,
enregardant
à travers unobjectif
fixé à undiapason,
etun oculaire
fixe,
unpoint
lumineux lié invariablement au deuxièmediapason. Il
n’est pas facile d’obtenir unpoint
lumineux très-brillantet de très-faibles
dimensions,
si l’on veut étudier des courbes assezcompliquées
et les suivrejusqu’à
ce que les oscillations desdiapa-
sons soient devenues très-faibles. M.
Helm.holtz,
pour étudier à l’aide duvibroscope
les vibrations des cordes deboyau,
en noircis-sait une
petite partie
et y fixait unpetit grain d’amidon,
mais il estdifficile de ne blanchir ainsi
qu’une portion
très-restreinte du corpsvibrant,
et l’éclairement de cepoint
esttoujours
très-faible.Après plusieurs essais, je
lne suis arrêté à ladisposition suivante, qui
ne laisse absolument rien àdésirer,
etqui
peut êtreemployée
dans presque tous les cas où il
s’agit
d’étudier les vibrations par leprocédé optique,
même celles des gaz, en faisant usage duphonau-
tographe
de M.K0153nig.
Sur la section terminale d’une dcs branches du
diapason
que l’on doitregarder
à l’aide duvibroscope,
ondépose
une coucheimper- ceptible
d’une dissolution de gomme ou de dcxtrinc. D’un autrecôté,
on apulvérisé
de l’antimoine etrépandu,
à l’aide d’un tamistrès-fin,
un peu de cettepoudre
sur une feuille depapier.
Onappuie
sur cette feuille l’.extrémité humectée du
diapason,
et ils’y
fixequelques
centaines degrains
d’antimoine( 1 ).
Celafait,
lediapason
est fixé
horizontaleinenL,
parexemple
enAI3 ~
on éclaire l’extré- mité B à l’aide d’unelampe
L et d’une lentilleMN, placées
sur unedroite XY
perpendiculaire
aux branches dudiapason;
endéplaçant
ensuite la
lampe
sur la droiteRS,
on arrive à éclairer l’extrémité dudiapason
à l’aide de rayonstrès-obliques
par rapport à la face termi- nale. Onplace
devant B levibroscope,
de telle sorte que les vibrations’
des deux
diapasons
soientperpendiculaires.
La face B dudiapason,
en acier
poli, paraît
obscure dans lemicroscope, puisque
l’oculairen’est pas sur le
trajet
des rayonsréfléchis; parmi les grains
d’anti-moine,
aucontraire,
ungrand
nombreprésentent
des facettes con-venablement inclinées pour réfléchir les rayons lumineux dans la direction de l’axe
optique
dumicroscope,
et, en outre, à cause de lapetitesse
des facesréfléchissantes,
il y a, comme l’a démontréFresnel, dispersion
de la lumière dans toutes lesdirections,
de tellesorte que l’on peut
apercevoir
une centaine au lnoins depoints
brillants se détacher sur un fond obscur. On
place
levibroscope
dans une
position telle, qu’au
centre duchamp
se trouve lepoint
lumineux
qui paraît
le meilleur pourl’obscrvation,
et pour cela on( ‘) L’idée d’employer dans ce but de la poudre d’antimoine m’a été suggérée par M. Farnet, préparateur de physique à la Faculté des Sciences de Marseille.
259 ébranle soit
l’un,
soit l’autre desdiapasons,
de manière àchanger
les
points
lumineux enlignes brillantez
on en choisit unequi
soittrès-fine, quoique très-brillante;
onn’a,
du reste, que l’embarras du choix. On peut, dans cesconditions,
continuer l’observation des courbesacoustiques pendant plusieurs minutes,
presquejusqu’au
repos absolu des
diapasons, longtemps après
que l’orcille a cessé depercevoir
aucun son. J’aicommencé,
enemployant
ceprocédé,
l’étude des vibrations des corps solides et la détermination absolue des vibrations dans des circonstances où les
procédés
ordinaires nedonneraient pas la
précision
suffisante.G. WIEDEMANN ET RUHLMANN. - Ueber den Durchgang der Electricitât durch Gase (Sur le passage de l’électricité à travers les gaz ) ; Annales de Poggendorff,
CXLV, 235 et 364.
Lorsque
entre deux corps voisins existent des différences élec-triques,
elles peuvents’égaliser
soit d’unefaçon continue, quand
entre les deux corps se trouve un bon
conducteur, soit,
dans le cascontraire,
d’unefaçon
discontinue. L’électricitéacquiert
alors unecertaine
tension,
et passe engrandes
masses à un moment donnésous forme
d’étincelles, d’aigrettes
ou d’auréoles. La discontinuité dupremicr
de cesphénomènes
est bien connue. Elleapparaît
nettementpour les deux autres
quand
on les observe dans un miroir tournant.Dans tous les cas, c’est l’air
qui
est le véhicule de l’électricité.L’observation
spectrale
de ladécharge
montrecependant quelque-
fois
qu’il
y a desparcelles
de métalentraînées ;
mais ce dernierphé- nolnène,
assezirrégulier
du reste dans sesmanifestations, disparaît
totalement
quand
lapression
devienttrès-faible,
et l’air est alors leseul conducteur de l’électricité. Il ne faudrait pourtant pas l’assimi- ler à un conducteur
ordinaire,
et évaluer sarésistance,
parexemple
comme on l’a fait avec les tubes de
Geissler,
par les mêmes méthodes que pour un filmétallique.
Le courantqui
le traverse est en effet,toujours discontinu,
même pour lespressions
lesplus faibles,
mêmelorsque
l’électricité est fournie par une source constante.Aussi les lois du passage de l’électricité dans un tube de Geissler sont-elles
compliquées,
d’abord à cause de la nature de ladécharge,
puis
par suite des réactions desquantités
d’électricitéqui
restent surles
parois
mauvaises conductrices del’appareil.
Pour éliminer cettedernière cause
d’erreur~
les auteurs ont cru utile d’étudier d’abord ladécharge
entre deux boulesmétalliques,
renfermées dans un vasemétallique large
etrempli
de gaz à une faiblepression ;
ils sesont assurés que dans ces circonstances l’action du
récipient
étaitnégligeable,
les résultats étant les mêmes suivantqu’il
était isoléou mis en communication avec le
sol,
et ils ont d’abord cherché àmesurer les
quantités
relatives d’électricité nécessaires pour pro- duire unedécharge
dans des conditions variées . Ce sont les résul-tats obtenus dans cette v oie
qu’ils
exposent dans cepremier
Mé-moire, important
parcequ’il
introduit des mesuresprécises
dans unsujet
difficile etcomplexe.
Leur
appareil
se compose essentiellement :IODe l’excitateur formé d’un
cylindre
de laiton oùpénètrent
lesélectrodes et où l’on peut introduire des gaz bien secs et à une pres- sion donnée. Deux
petites glaces
cnregard
permettent de voir les boulesmétalliques qui
terminent les électrodes.2° D’une machine de Holtz ancien
modèle, disposée
defaçon
àpouvoir
fournir un flux constant d’électiicité,
dont on mesure l’inten-sité au moyen d’une boussole à miroir de construction
particulière.
3° De
l’appareil
de mesure; c’est leplus ingénieux,
et il mériteune
description particulière .
Leprocédé employé
est celui deWheatstonc : l’observation dans un miroir tournant dont l’axe de rotation est
parallèle
à laligne
des électrodes. Seulement la mé- thode ordinaire ne donne ici aucun résultat pour deux raisons : lapremière,
c’est que lesdéchargcs
ne partent pastoujours
entre les. deux mêmcs
points,
et que leursimages
subissent par suite des oscil- lationsqui empêchent
de les compter; laseconde,
c’est que les dé-charges
ne sont pas exactementpériodiques (sans
doute à cause dela variation de distance des deux
plateaux
de la machinependant
un tour
complet),
et que par suite lesimages
dans le miroir ne res-tent pas à des distances constantes.
.Pour obvier à ces
difficultés,
on a attaché le miroir à l’arbre même de rotation de la machine. Enregardant
alors dans ce miroir,,d’un
point déterminé,
onn’y voyait
que lesdécharges
dues au mou-vement d’une
portion, très-petite
ettoujours
lamême,
dudisque
l, mobile devant les fenêtres du
disque fixe,
cequi
remédiait à la se-conde difficulté. L’inconvénient résultant de l’instabilité des
images
261
disparaissait
parl’emploi
d’une lunettehéliométrique, appliquée déjà
avec tant de succès par 1VT. Zôllner à son spectroscope à réversion. Le
plan
de la section del’objectif
de la lunette étantperpendiculaire
aumilieu de la
ligne qui joint
lesélectrodes,
et la machine de Holtz étant enaction,
on avait dans la situation normale del’objectif,
et enregardant
dans le miroir tournant, au moins deux traits fins lumineuxparallèles correspondant
à deuxdécharges
successives. On faisait alorsmouvoir,
au moyen d’unevis,
une dcs deux moitiés de l’ob-jectif.
Les deux traits se divisaient en quatre moitié5. On amenait la moitié degauche
de l’un d’eux à coïncider avec leprolongement
dela moitié de droite de
1’autre)
et une fois cette coïncideuceobtenue,
on la
voyait
semaintenir, malgré
les oscillations desimages,
à laseule condition que les
décharges
fussent bienpériodiques
et pastrop sautillantes d’un
point
à l’autre des conducteurs. Enproduisant
alors de nouveau la méme coïncidence en sens
inverse,
la différences des observations donnait la double distance des traits.Il ne restait
plus
alors à mesurer quel’angle
de rotation du mi- roircorrespondant
à une distance déterminée des deuximages
dansle
plan
focal del’objectif
de lalunette,
et le tcmps d’une rotationcomplète
dudisque,
pour avoir l’intervallequi séparait
les deux dé-charges. On y
arriva sansbeaucoup
dediHicultés,
et 1~2. Wiede-mann estime avoir pu évaluer ainsi cet intervalle à
o,00002~
deseconde
près.
Il avait donc entre les mains unprocédé
exact de me-sure, et voici les résultats
qu’il
a obtenus.L’intervalle de deux
décharges
reste lemême, quelle
que soit lavitesse de rotation de la
machine,
la distance desdisques
restantconstante. Si celle-ci
varie,
laquantité
d’électricitéE,
fournie dansl’unité de temps et mesurée à la
boussole,
varieaussi;
mais elle esttoujours
inversementproportionnelle
à l’intervalle t de deux dé-charges
consécutives. Lesquantités
d’électricitéqui
se recombinent danschaque décharge
sont donc constantes. Elles sont en effets pro-portionnelles
auproduit
E t.Lorsqu’on
fait varier lapression p
du gaz, la relationqui
lie tà p
est de la forme t = a
+ bp - ~a
> où a, b et c sont des constantesP2
qui dépendent
de la nature et de la grosseur relative des deux boulespolaires,
de la nature du gaz, de la distanced’explosion.
L’examendes courbes
représentées
par cette formule montre que, pour unégal
passage d’électricité dans lesélectrodes,
la valeur de t, ou, cequi
revient aumêmes,
laquantité
d’électricitéqui
passe danschaque décharge
croît à mesure que lapression
s’élève. Cet accroissement estd’abord considérable pour les faibles
pressions, puis
devicnt moins sensible. Pour lespressions
un peugrandes,
les intervalles des dé-charges
croissent à peuprès proportionnellement
à lapression.
Restait à démêler l’influence de la nature du gaz et de celle des
électrodes,
de la dimension et de la distance des boulespolaires.
Sur le
premier point, il n’y
a rien à dire degénéral ; chaque
gazdonne des résultats
différents ,
mais les différcnces sont faibles.L’hydrogène
ne sembleprésenter
rien departiculier;
nonplus
quel’oxygène,
bienqu’on
admette pourtant que ce gaz laisse passer lesdécharges
bien moins facilement que l’azote.Tant
qu’il n’y
a pas deparcelles
de métalentraînées,
la naturedes électrodes est sans
influence ;
mais il n’en est pas de même pour leurs dimensions. Si laplus
grosse boule estpositive,
la relationqui
lie l’interv alle t de deuxdécharges
à la distance a des deux boules est de la forme t = ~72~,
à tandisqu’elle
est de la formet = p
-~- ~ â2, lorsque
laplus
grosse boule estnégative,. Lorsque
ladistance augmente, la tension nécessaire pour
produire
une dé-charge
tendra donc à devenirbeaucoup plus grande
dans le secondcas que dans le
premier,
et cela estvrai, quelle
que soit lapression,
du moins pour les valeurs de celle-ci
comprises
entre 2 5 et 55 mil-limètres de mercure.
Si
donc,
deux boulesinégales
étant enprésence,
laplus petite
est
positive,
le courant devra yacquérir,
pourqu’il
y aitdécharge,
une
plus grande
tension que si laplus petite
boule étaitnégative.
Si le courant
change
alternativement de sens et n’aqu’une
tensioninsu~sante~
lesdécharges
auront lieu dans un sens et pas dans l’autre.De là une
explication
assez naturelle desphénomènes
quepré-
sentent les soupapes
électriques,
et de la différence des vitesses de rotation de l’arc lumineux sous l’influence d’un aimant dans l’ex-périence
de I1Z. de laRive,
suivant que le courant passe dans unsens ou dans l’autre.
Nous ne pouvons, sur ces
points,
que renvoyer auMémoire,
de même au
sujet
de lapartie théorique qui
letermine,
et dans263
latlucllc
les auteurs essayent, à l’aided’hypotlèses grenues
lesunes sur les autres, mais
qui
ne leurparaissent point
trop noni- hrcuscs euégard
à lacomplexité
dusujet,
deréunir,
dans une rc-présentation
co mlnune et sous uneinterprétation uniforme,
lesphénomènes qu’ils
ont découverts et ceux de leurs devanciers.En la réduisant à scs traits
essentiels,
leur théorie est la suivante.Ils admettent à la surface des corps conducteurs une couche ga- zeuse, immobilisée par les forces d’adiiésioli ou les forces électri- ques, dont la densité
dépend
de ces forces et de lapression
du gazambiant,
et dont la rupture constitue ladécharge,.
L’intensité, de celle-ci doit doncdépendre
à la fois des forcesélectriques,
de la l1a-ture et de la
pression
du gaz. Pourexpliquer
comment elledépend
aussi de la nature de
l’électricité,
on admet que l’électricité serépand
à la fois dans la coche gazeuse dont on vient de
parler,
et dans lescouches
superficielles
du corps, et que l’électricitépositive
se ré-pand plus profondément
dans ces couches que l’électriciténégative..
hès
lors,
pour un même afflux defluide,
la tension dans la couche gazeusepositive
doit êtreplus faible,
et lacharge
a besoin d’êtreplus grande
pourqu’il
y aitexplosion.
En admettant alors que la
décharge
est due à uneprojection
demolécules gazeuses lancées au loin avec leur
électricité,
les molé-cules devront
partir
avec uneplus grande
vitesse initiale dupôle positif;
elles pourront même entraîner avec ellesquelques parti-
cules
métalliques
si lacharge
est assez forte. Onexplique
ainsi letransport de la matière du
pôle positif
aupôle négatif,
lesaigrettes
du
pôle positif,
la lueur auréolaire queprésente
constamment lepôle négatif,
laprésence
auvoisinage
de ce dernierpôle
d’une zoneobscure dans
laquelle
31. de la Rive n’a pas trouvé de courant élec-trique,
etqui
serait alorsl’espace
où les moléculespositives
lan-cées avec une
grande
v itesse viennent rencontrer les moléculesnégatives
lancées au même moment avec une vitesse lnoindre.Mais,
enregard
de cesfaits,
il y en a d’autresqui
nous semblents’expliquer
moinsfacilement,
entre autres ceuxqu’a
découvertsNI.
HittorfF,
ausujet
des diiérences essentiellesqui paraissent
exis-ter entre la
propagation
de l’électricitépositive
et de l’électricité,
négative.
L’époque
ne semble pas encore arrivée d’établir la théorie detous ces
pliénomènes
si variés. MM. Qviedeinann et Ruhimann le264
reconnaissent du reste
eux-mêmes,
et annoncent en terminant un nouveau travailexpérimental
sur le mêmesujet.
DucLAux.
FR. RUDORFF. - Ueber die Bestimmung der Schmelz-und Erstarrungstemperatur
der Fette (Détermination de la températur e de fusion et de solidification des graisses) ;
Annales de Poggendorff, CXLV, a ~g.
L’auteur propose, comme moyen le
plus
satisfaisant pour déter- miner lepoint
de fusion des corps gras, de recouvrir le réservoir d’un thermomètre d’unelégère
couche du corps à essayer,puis
dele
plonger
dans de l’eauqu’on
échauffe lentement etprogressive-
nient; on examine la
température indiquée
par le thermomètre au moment où lagraisse
sedétache ;
comme lephénomène
dure uncertain temps, on
prend
la moyenne destempératures
initialee t finale.
Pour la
solidification,
si l’onprend
un corps bien défini aupoint
de vue de la
composition,
tel que l’acidestéarique,
lacire,
etc., latempérature
de la solidification est la même que celle de lafusion ;
c’est la
température
àlaquelle
reste stationnaire le thermomètrependant quelque
temps,quand
on laisse refroidir le corps gras fondu.Pour les corps gras
naturels,
aucontraire,
formés de diverses substancesmélangées,
leplus
souvent le thermomètre descendrapi- dement,
restestationnaire, puis
remonteaprès
la solidification par-tielle ;
ce dernier maximum est seul constant, lepremier point
d’ar-rêt au contraire est très-variable .
L’auteur compare ce fait au retard que l’on constate dans la con-
gélation
des dissolutions salines et dans la cristallisation dcs disso- lutions sursaturées. Pour ce genre de corps, il y a degrandes
diver-gences entre les
points
de fusion et de solidification.Des
mélanges
artificiels dehara~ne
et d’acidestéarique présen-
tent, dans leur
solidification,
les mêmesphénomènes
que les corps gras naturels.TERQUEM.
265
H. WILD. - Procédé pour remplir les tubes barométriques; Ph. Carl’s Reperto7-iiiin,
t. VII, p. 256; 187 1.
Ce
procédé
est une modification de celuiqu’a proposé Taupenot (Annales
de Chiinie et de.Plzysi~tce,
t.XLIX,
p. 9 1;1857),
etqui
consiste à faire bouillir dans le vide le mercure renfermé dans le tube. Dans ces
conditions,
l’ébullition se faitplus régulièrement
età une
température plus
bassequ’en opérant
à l’ airlibre ; mais,
lors-que
l’opération
touche à sa fin, on est encoreexposé
à des soubre-sauts
qui
peuvent briser le tube. Le modeopératoire adopté
par M. Wild luisert depuis
dix ans sansqu’il
yai t j amai s
eu unaccident;
il fournit le tube
prêt
à être mis enplace,
et peut êtreemployé
envoyage.
Un
ballon,
portant deux tubulures àangle
droit l’une surl’autre,
est relié par la tubulure
supérieure qui
est verticale avec unepetite
pompe à main. Un tube
desséchant,
renfermant du chlorure de cal- cium fondu en morceaux de la grosseur d’une noisette et maintenu par des tampons de coton, estinterposé
entre la pompe et le ballon.La deuxième tubulure latérale de celui-ci est
reliée,
au moyen d’un tube de caoutchouc nonvulcanisé,
avec le tubebarométrique qu’il s’agit
deremplir.
On commence par
remplir plusieurs
fois le ballon et le tube d’airsec au moyen du
jeu
de la pompe ; on introduit ensuite le mercuredans le ballon et on le dessèche en le mettant
plusieurs
fois encore aucontact de l’air sec;
puis, après
avoir fait une dernière fois levide,
on fait bouillir le mercure dans le
ballon,
cequi
se f’ait sans soubre-sauts. On chauffe alors un peu le tube
barométrique,
et, en inclinantdoucement le
ballon,
on y faitpénétrer
le mercurequi baigne
lesparois
sans y laisser de hulles d’air. S’il enrestait,
on les ferait dis-paraître
comme àl’ordinaire,
en allant les recueillir au moyen d’une bulleplus
volumineuse.On laisse refroidir le tube
complétement plein,
on lesépare
ducaoutchouc et on le met en
place.
Il est bien entendu que les tubes de caoutchouc sont maintenus par des
spirales nlétalliques
pourpouvoir
résister à lapression
del’air. Ils doivent être autant que
possible
en caoutchouc non vul-canisé,
à cause de l’action du soufre entraîné sur le mercure. Cettecondition cst
indispensable
pour le tubequi réunit le
ballon au tubeb aro~né triduc .
On nettoie facilement le ballon et le tube elle promemant sur leurs
parois légèrement
eliaufléesquelque
centimètres cubcs d’acide sul-furique COI1Ce11tI’é, qu’on
enlève par unlavage
à l’eau distillée. On chasse à son tour celle-ci par del’alcool,
dont les dernièresportions disparaissent
facilement dans l’air sec que l’on fait intervenir aucommencement de
l’opération.
Quant
à lapurification
du mercure, 1~I. Wild l’obtient par leprocédé suivant, qui
dans ses traits essentiels est celuiqu’a imaginés
Ulex.
Dans un flacon de dcux litres renfermant i
kilogramme
de mer-cure, on introduit 3o grammes d’une solution de
perchlorurc
de ferrenfermant i de sel dcsséclié pour 3
d’cau, puis
onagite
violem-ment. Le mercure se réduit en fine
poussière ;
on lave alors à l’eau àplusieurs rcprises,
cnagitant
àchaque fois,
et on verse ensuite labouillie mercurielle dans une
capsule
deporcelaine,
on la dessècheau bain-marie ct, en la triturant ensuite dans un mortier de porce-
laine,
on rend à laplus grande partie
du mercure sonpremier
état.On filtre à travers du
papier
écolierpercé
d’un troud’aiguille,
etl’on
agite
avec de l’eau distilléequ’on
renouvellejusqu’à
cequ’telle
reste
limpide.
On dessèchegrossièrement
avec dupapier brouillard,
on filtre de nouveau au
papier écolier,
et l’on abandonnequelques
heures le mercure, sous une
épaisseur
d’uncentimètre,
enprésence
de l’acide
sulfurique
ou du chlorure de calcium sous lerécipient
de la machine
pneumatique.
Enfin on filtre de nouveau.,lorsque
cela est
nécessaire,
sur dupapier glacé,
sous unecloche,
enprésence
de l’acide
sulfurique,
et l’on conserve dans un vase bien propre etbien sec. DrcLAux.
PH. CARL. - Nouvelle disposition des flotteurs de de la Rive;
Ph. Carl’s Repe~°toriicm , t. VIII, p. ~ 9; ~ 1872.
Tout le monde connaît les
petits
flotteursimaginés
par M. de laRive,
etqui
rendent de sigrands
services dans lesexpériences
d’é-lectromagnétisme.
Lesprincipaux
inconvénientsqu’ils présentent
sont leurs mouvements de bascule sous l’influence du gaz
qui
se dé-gage, la difficulté avec
laquelle
ils tournent sur eux-mêmes à cause267 -de la résistance des
plaques métalliques,
le contact presque force du *liquide
acide danslequel
ilsplongent
avec les mains del’o~~érateur.
’
La construction
imaginée
par 1~I. Carl faitdisparaître
cespetites imperfections.
Lc flotteur est un vasecylindrique
lesté par un peu de mercure, et fermé à sapartie supérieure
par unbouchon,
à traverslequel
passent deux fils de cuivre portant l’un uneplaque
dezinc,
l’autre une
plaque
de cuivreplongeant
toutes dcux dans de l’eau faiblement acidulée. Sur les extrémitéssupérieures
des deux fils decuiv re peuvent
s’adapter,
au moyen deserre-fils,
des conducteurs deformes variées. DUCLALX .
LES EXPÉRIENCES DE PASCAL SUR LE VIDE ET LA PESANTEUR DE L’AIR ;
PAR M. THUROT.
Pcur bien comprendre ces expér iences, il cst nécessaire de savoir au juste ce qu’on entendait alors par l’horreur du vide.
Aristote n’accordait pas à Démocrite et aux atomistes qu’il y eût du vide
dans la nature (Physicc~ auscultationcs, IV, G-c~). On adoptait dans les écoles
ses objections, on en tirait des conséquences qu’il n’avait pas exprimées, et l’on enseignait universellement G~U771t71e71tC17’ZG7’Z1ï72 collegii COi1Zl71~i"Z(’elZSIS societatis Jesrc in octo libros ~>lysicorunl .~f~istotf~lis Stagiritoe secunda pars; Francofurti, i Gog, in-4, p. 78 et suiv.) que l’expérience et la raison montrent qu’il n’y a et ne peut y avoir de vide dans la nature, « nullibi dari vacuum in natura o. En effet,
aucune force ne peut écarter les feuilles d’un soufllet comprimé, si l’orifice qui
laisse passage à l’air est bouché. Si l’on met sur l’eau, l’ouverture en bas, une
fiole contenant de l’air échaullé, l’eau y monte, parce que l’air refroidi par le con- tact de l’eau se resserre et occupe moins de place. D’ailleurs, comme tous les
êtres de la nature tendent à leur conservation et à leur bien, les parties des
corps restent étroitement unies pour mieux résister aux causes de etlestruction
qui les menacent du dehors. Ensuite, comme le vide empêcherait le monde sub-
lunaire de recevoir les influences salutaires du ciel qui ne pourraient être trans-
mises par des intervalles vides, les corps cherchent constamment à maintenir leur union entre eux et leur contiguïté et empêchent le vide comme le plus