HAL Id: jpa-00236970
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Submitted on 1 Jan 1874
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Quelques expériences concernant les effets du
magnétisme sur la décharge électrique à travers un gaz raréfié, lorsqu’elle s’accomplit dans le prolongement de
l’axe de l’aimant
August de la Rive, Bernard Sarasin
To cite this version:
August de la Rive, Bernard Sarasin. Quelques expériences concernant les effets du magnétisme sur la décharge électrique à travers un gaz raréfié, lorsqu’elle s’accomplit dans le prolongement de l’axe de l’aimant. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.287-291. �10.1051/jphystap:018740030028700�.
�jpa-00236970�
QUELQUES EXPÉRIENCES CONCERNANT LES EFFETS DU MAGNÉTISME SUR LA
DÉCHARGE ÉLECTRIQUE A TRAVERS UN GAZ
RARÉFIÉ,
LORSQU’ELLE S’AC- COMPLIT DANS LE PROLONGEMENT DE L’AXE DE L’AIMANT;PAR MM. AUGUST DE LA RIVE II SARAZIN
(Extrait des Archives des Sciences phy siques et naturelles, mai I874.
Dans le
premier travail (1)
que-nous avonspublie
sur l’action dumagnétisme
sur les gaz traversés par ladécharge électrique.
n"usavons étudié d’abord le cas où l’aimant
agit
sur une décharge per-pendiculaire
a son axe. Nous avons reconnu que dans ce cas l’ai-mant entre les deux
pôles duquel
se trouve lc tube de Geissler apour
effet,
outre la déviation dujet lumineux,
sa ccondesaition etson
plus
viféclat,
une diminution notable de la forceélastique
dllgaz dans la
portion
de ladécharge qui
estplus
directement soumise à son action. Cetteaugmentation
de densité,qui
seproduit
au dé-triinent du reste de la masse gazeuse en même temps que la conden- sation du
jet lumineux,
varie avec la nature du gaz ; elle (’...1 moins forte avecl’hydrogène qu’avec
1 acidecarbonique, plus
ialbic avecce dernier
qu’avec l’air,
c’est-à-dire que l’etlét est d’autantplus marqué
que le gaz est moins bon conducteur pour rh tricité. En outre, cet effet estplus
considérable sur laportion
de ladécharge
voisine de l’électrode
négative
que sur le reste delà colonne gazeuse traversée par le courant.Quant
a la diminution de conductibilité du gazqu’on
savait résulter dans cc cas cl(’ l’action de l’aimant nousavons reconnu
qu’clIe Barie
aussi très-notablement avec I a naturedu gaz, étant d autant
plus
considérable que le gaz est un meilleur conducteur de l’électricité.Dans le même
travail,
nous avons étudié ensuite l’effet de l’ai-lutant sur unc
décharge s’acccomplissat suivant
la ligne quijoint
ses dt’ux
pôles.
Dans ce cas. nous avons observé, au contraire nueaugmentation
très-sensible de l’intensité du courant. Nous nousétions bornés à constater que cette diminution de résitance t’ pruvo-
quée
dans le tube deGeissler, placé
111 t’ll’t’ les deuxpoles magnétiques,
est d’autantplus marquée
que le gaz. est meilleur cor-ducteur et que
sa
estplus
lalhic. En vue decompléter
nos(’ ) Voyez Archives, t. XLI, p. 5, 187 1 -
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030028700
premières observations,
nous avonsrepris
et varié cetteexpérience.
Qu’il
nous soitpermis d’exposer
ici enquelques
mots,quoiqu’ils
soient encore fort
incomplets,
les résultatsauxquels
nous ont con-duits nos dernières recherches.
Au lieu de
disposer
notre électro-aimant en fer à cheval commedans nos
premières expériences,
avec les deux bobines horizontales dans leprolongement
l’une de l’autre et les deuxpôles magnétiques opposés, séparés
par un intervalle de i ocentimètres,
cequi
obli-geait
à introduire le tube de Geissler dans l’ouverturecylindrique percée
dans l’axe de chacun des deux fersdoux,
nous avons em-ployé
ici l’électro-aimant encolonne,
defaçon
à ne faireagir
sur ladécharge qu’un
seul des deuxpôles magnétiques. L’appareil
danslequel s’accomplissait
ladécharge électrique,
tube de Geissler oularge cloche, reposait
sur l’extrémitésupérieure
ducylindre
de ferdoux,
laligne
des électrodes se trouvant sur leprolongelncnt
del’axe de l’aimant.
Nous avons commencé par
opérer
avec des tubes de Geissler cy-lindriques,
de 3o centimètres delongueur
et de 3 2 millimètres delargeur, présentant
des électrodes intérieures formées d’un fil deplatine.
L’un de ces tubes renferme del’azote,
l’autre del’hydro- gène,
tous deux à unepression
très-basse de 1 millimètreenviron,
ou même
au-dessous,
à enjuger
du moins parl’apparence
que ladécharge
affecte dans leur intérieur. Le courant d’induction fourni par une machine de Ruhmkorff de moyennegrandeur,
excitée parquatre couples
deGrove,
traversait ce tube deGeissler, puis l’ap- pareil
de dérivation dont nous avons fait usage dans nosprécé-
dentes recherches. C’est sur une très-faible
portion
du courant,qui
était dérivé dans un
galvanomètrc placé
suffisamment loin de l’ai-mant pour n’en pas étre
influencé,
que nous observions lcs varia- tions d’intensité de ladécharge,
suivantqu’elle
était ou non soumiseu l’action de l’aimant. Celui-ci était excité par 20,
25,
3o et mêmequelquefois 4o couples
de Bunsen.Traversé par la
décharge
de la machine deRulmkorll,
chacunde ces deux tubes de Geissler
présente
autour de l’électrodenéga-
tiv e une belle auréole
bleue,
s’étendantjusqu’aux parois
dtztube;
au
delà,
unlong
intervalleobscur,
et de làjusqu’à
l’électrodeposi-
tive des stries
très-espacées. L’ apparence
de cettedécharge change
complétement
dèsqu’elle vient
à être soumise il l’action de l’aimant289
et
lorsque
l’électrodenegative se trouve en
sous l’actionimmédiate du
pole magnétique.
Dèsqu’on airnantc,
en etlt;t. l’au-réole
négative qui,
sur unelongueur
de 35 millimètres environ.occupait
tout le diamètre cln tube. se transforme en un cylindre étroit de 8à 9
dediamètre, trés-lumineux,
s’étcndantjusqu’à
l’électrodepositive
a travers tout l’intervalleoccupé précé-
demment par
l’cspacc
obscur f’t hjet
striépositif, présentant,
à part les stries et la couleur,une appruence analogue
am ’it tpositif
encore étroit que l’on observe vers 8 uti 1 () millimètres.
Lorsque,
aulieud’opércr
avec untube de Geissier,
nous employions Ionsune
grande
cloche ou encore des ballons à l’aidedesquels se
l’dîtl’expérience
des aurores boréales anec électrodenégative
centraleentourée de l’anncau
positif,
nous obtenionstoujours
le mêmeeffet,
c’est-à-dire que lalarge
auréolesphérique qui
se développaitaux très-basses
pressions,
autour de l’électrodenégative, isolée,
était
remplacée
par unjet bleu,
étroit, d un très-viféclat,
avantparfois l’apparence
d’unc flamme bleue brillantequi s’éc happerait
de l’électrode
positive.
Cejet négatif
seproduit toujours
dans lacontinuation de l’axe de
1 électro-aimant,
même dans le cas oùl’électrode
positive
est un anneau situé dans le mêmeplan
horizon-tal que l’électrode
négative. L’électricité, qui s’échappait
en toussens
également
de l’électrodenégaitive,
P, ne suitplus
maintenant quesous une seule direction comme
projetée
loin dupôle magnétique.
Toutefois ce n’est
qu’aux
très-bassespressions, à
millimètre etmême
au-dessous,
que (et cfl’ct seproduit
aBee cedegré
d Intensité.Plus la force
élastique
du gaz estgrande. plus
ce dardnégatif
seraccourcit, cédant la place au jet positif. C’est a 2 millimetre envi-
ron que cette action
répulhiBe,
que 1 aimant pardiL exercer sur l’au- réolenégative,
commence à devenir sensible.Telle est la modification
produite
par l’aimantation dansl’appa-
renée de la
décharge électrique.
Celle-ci estaccompagner
d unchangements
tout aussimarqué
dans la résistanceopposée
par le gaz raréfié au passage de ladécharge.
Comme nous l’avions observédéjà.
etconsigné
dans le Mémoireprécité,
l’àimant a pourel1et,
dansle cas d’une
décharge disposée axialement, d’augmenter
notable-ment l’intensité du courant.
Avec le tube de Geissler à
l’hydrogène
décritci-dessus, placé
ver-ticalement sur l’extrémité
supérieure
ducylindre
de iérdoux,
l’électrode
négative
embas,
legalvanomètre. placé
dans le courantdérivé
inarquait
2odegrés lorsqu’on
n’aimantait pas et 40degrés lorsque
1 électro-aimant était excité par 25couples
de Bunsen. Le tubed’azote, placé
dans les mêmesconditions.,
donnait 20degrés
sans
ailnantation,
et 3odegrés
av ec aimantation. Dans un autre cas, enlançant
dans l’électro-aimant le courant de4o couples
de Bun-sen, nous avons vu croitre la déviation du
galvanomètre,
av ec letube
d’hydrogène,
de 12degrés qu’elle marquait
avant l’aimantation à 55degrés,
avec le tube d’azote de 10 à 35degrés.
Onvoit,
par cesexemples,
que nous prenons auliasard,
au lnilieu d’untrès-grand
nombrc de résultats
analogues,
que l’intensité de ladécharge
trans-mise par le tube de Geissler peut être
cluadrupléc
par l’etfet d’une électro-aimant suffisamment fort(1).
Onvoit,
deplus,
ce que nous avions reconnudéjà,
que l’effet estplus marqué
surl’hydrogène
quesur
l’air,
quel’augmentation
d’intensité du courant estplus
consi-dérable avec le gaz
plus
conducteurqu’av ec
le gaz znoins bon con- ducteur de l’électricité.Lorsque
c’est l’électrodepositive qui
est soumise à l’action immé-diate de
l’aimant, il n’y
a presque aucunc modificationappréciable
dans
l’apparence
et dans l’intensité de ladécliarge. L’effet,
enrevanche,
est exactement lemême, quel
que soit le sens de l’aiman-tation.
Lorsqu’on dispose
dans le circuitplusieurs
tubes de Geissler con-sécutifs
placés
tous de la même manière sur l’extrémitésupérieure
du fer
doux,
ayant chacun leur électrodenégative
enbas,
l’effet surl’intensité du courant
qui
les traverse tous est encoreplus
fort.Mais
si,
outre le ou les tubesplacés
sous l’action del’aimant, il j
en a un seul dans le circuit
qui
soit en dehors de cetteaction,
l’effetque l’aimant
produit
sur l’intensité du courant en estannulé, quoi-
que la modification que subit
l’apparence
de ladécharge
dans lesautres tubes
placés
sur lepôle magnétique
demeure la même. Ilsemble donc que ce soit une résistance
spéciale
etparticulièrement intense,
ayant sonsiège
à la sortie de l’électrodenégative, qui
setrouve de la sorte vaincue par l’intervention de l’airnallt.
(1) Cette augmentation d’intensité se reconnait par la simple inspection du tube de
Geissler à ce fait que l’électrode négative rougit et présente des traces de fusion dés qu’on aimante.
Une dernière série
d’expériences
c,t venue àl’appui
de cette Jna-nière devoir et iious a montré que les dimensions de
négative, qui
influent notablement sur les dimensions deet sur la résistance au passage de
l’électricité,
illf1uentl’augmentation
d’intensitéproduite
par l’aimant dans le cas d’unedécharge
axiale. Enopérant
aBec lagrande cloche,
nous avions uneaugmentation
d’intensitétrès-forte, plus
faible ou presque nulle suivant que nouscn1ployions
(onimr électrodenégative
mo’pointe
ou un fil de
platine,
unepetite
boule ou unegrande
boule de cen- timètres de diamètre.Nous nous bornons ici à
consigner
hriv cesquelques
ob-servations,
sansprétendre
eutin’r,
pour le moment du moins, aucuneconséquence théorique.
E. MACH. 2014 Ueber die stroboskopische Bestimmung der Tonhohe Sur la determi-
nation stroboscopique de la hauteur des sons); Annales de Poggendorff, t. CL p. 625.
M. Mach attribue a M. Plateau l’idée Je dètermmer les nombres de vibrations des sons à l’aide des
procédés stroboscopiques.
Cetteméthode ne saurait être aussi exacte que les méthodes
directes,
mais elle estplus expéditive et
peut êtreemploie
avantageusement,quand
on étudie des sons dont la hauteur varierapidement.
M. Mach s’cn est servi
quand
il a étudié avec te 1 1’ Kessel les vi-brations de l’oreille
11ulnajnc;
on devait déterminer, parmi les sonsproduits
par unesirène,
ceuxqui
donnaient naissance aux .mB vibra-tions maxima de l’orcillc.
Voici,
un peusimplifiées,
lesdispositions adopLees
par M. Mach : Latige
àlaquelle
est fixé leplateau
mobile de la sirène porteun second
plateau plus large,
muni d’un même nombre d’ouver-tures que le
premier plateau.
A côte de la sirène se trouBeplacé un cylindre
tournant autour d’un axc horizontal 1 1111 mouvement par- faitcmcnt uniforme ct faisant trois tours par seconde. Unl’t’gardait
à travers une des ouvertures du
disque
lapartie supérieure
de lasurface du
cylindre.
Sur cette surface on a tracé auparavant. avant de
l’enrouler,
destraits dont le nombre croit