HAL Id: jpa-00236860
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Submitted on 1 Jan 1873
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Sur un régulateur de courants électriques
M. Mascart
To cite this version:
M. Mascart. Sur un régulateur de courants électriques. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.294-297.
�10.1051/jphystap:018730020029401�. �jpa-00236860�
et, par
suite,
la conductibilité par rapport au cuivre pur(100)
d’unfil de cuivre de 1 mètres de
long,
pesant p grammes, et ayant une résistance no en ohms, seraSUR UN RÉGULATEUR DE COURANTS
ÉLECTRIQUES ;
PAR M. MASCART.
Il peut être
très-utile,
dans les recherchesscientifiques
et mêmedans certaines
applications industrielles,
d’obtenir un courant élec-trique
d’intensité constantemalgré
les résistances et les forces élec- tromotrices que l’on pourra introduire sur sontrajet.
C’est unproblème qu’on
aplusieurs
fois résolu d’une manièreplus
ou moinssatisfaisante, je
citerai entre autresle régulateur
de M. Kohlrausche)
et le voltastat de M. Guthrie
(2).
Le baromètremétallique inscrip-
teur de M. Rédier m’a donné l’idée d’une solution nouvelle
qui
me
parait
comporter toute laprécision
dont on peut avoir besoin dans lapratique.
La
partie importante
del’appareil
est un mécanismeemprunté
aubaromètre de AI. Rédier. Deux mouvements
d’horlogerie indépen- dants, identiques
et de senscontraires, placés
dans la boite H(fig. 1),
se terminent l’un et l’autre par un
petit
volant àpalettes;
unetige métallique,
en forme deT,
mobile entre les deuxvolants,
peut les laisseréchapper
l’un ou l’autre oubien 1es arrêter tousdeux,
exacte-ment comme dans le
régulateur
de Foucault pour la lumière élec-trique.
Ces deux mouvementsd’horlogerie
conmandentséparément
deux roues dentées reliées par un rouage satellite. Si l’un des
mouv ements marche
seul,
il entraine le satellite dans un certainsens en le faisant rouler sur la roue restée
fixe;
l’autre mouvementmarchant seul l’entraînerait en sens contraire. L’axe
qui
porte le satellite peut donc tourner dans deux sens différents et, par un sys-(’ ) Annales de Chimie et de Ph)’.sique, 4e série, t. XIII, p. 452.
(2) Ibid., t. XV, p. 484.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020029401
295 tème de
poulies KK’,
de cordes et decontre-poids Q,
entraîner d’un côté ou de l’autre unpetit
chariotqui glisse
sur deuxrègles
defer.
Le
déplacement
duT, qui
laisseéchapper
lesvolants, est réglé
par le courantélectrique.
On peut avoir recours pour cela à l’un des nombreuxsystèmes
d’clcctro-aimamtsemployés
entélégraphie;
Fig. r .
mais ces électro-aimants ont, en
général,
un effet tropbrusque,
etl’action des ressorts
antagonistes
n’est pas facile à déterminerquand
on veut obtenir une force constantemalgré
leschangements
de distance des
pièces
mobiles. La balanceélectromagnétique
deM.
Becquerel
réussitbeaucoup
mieux dans le cas actuel. A l’unedes extrémités d’un fléau de balance on
suspend
unplateau P,
etl’on y
adapte
le Td’échappement?
l’autre extrémité porte soit un aimantF,
soit un morceau de fer douxplongeant
enpartie
dans unebobine creuse
qui
traverse le courantélectrique. L’appareil
étantréglé
pour une certaine intensité du courant, à l’aide depoids placés
dans le
plateau P,
le fléau est horizontal et le T arrête les deux vo-lants. Si pour une cause
quelconque
l’intensité augmente, le fléau s’incline du côté del’aimant,
le T se relève etdégage
le mouve-ment
d’horlogerie inférieur, lequel,
par l’intermédiaire du rouage sa-tellite,
entraine le chariot dans un certain sens, à droite parexemple.
Ce chariot introduit dans le circuit du courant une résis-tance croissante
qui
ramène peu à peu l’intensité à sa valeurprimi- tive ;
à ce momentl’équilibre
estrétabli,
le fléau redevient hori-zontal et tout s’arrête.
Si,
aucontraire,
le courants’affaiblit,
le Ts’abaisse,
le mouvementd’horlogerie supérieur
marcheseul,
le cha-riot va vers la
gauche
etsupprime
des résistancesqui
existaient surle parcours du courant,
jusqu’à
ce que l’intensité ait encorerepris
sa valeur
primitive.
Quant
aux résistances que le mouvement du chariot introduit ousupprime,
elles pourrontêtre,
dans les diflcrents cas,appropriées
àla nature et à l’intensité des courants que l’on veut
régulariser.
J’aiemployé,
parexemple,
une colonne d’eaulégèrement
aciduléepla-
cée dans un vase de
porcelaine rectangulaire.
Le courantqui
i ientde la bobine entre dans le
liquide
par une lame deplatine
L que porte lechariot,
et sort duliquide
par une autre lame deplatine
fixe
L’ pour
retourner à lapile ;
lerapprochement
ou l’écartement des lames diminue ou augmente la résistance. Si l’on voulait éviter ladépense
inutile d’électricité que cause ladécomposition
de l’eauet
employer
des résistancesmétalliques,
il serait très-facile de faire établir par le chariot des contacts avec des fils ou des bobines de résistances diflérentes.J’ajouterai quelques explications
ausujet
de la balance. On peut craindre d’abord que lapression
exercée sur le rl’ par lesvolants,
oules
chocs,
que le Treçoit
de temps en tempsquand
il remonte lespalettes,
ne nuisent à la sensibilité de la balance etn’empêchent l’équilibre.
Enfait,
il n’en est rien. Dansl’appareil qui
m’aservi,
le fléau
appartenait
à unpetit
trébuchetordinaire,
et un excès depoids
de moins de icentigramme
suffisait pour arrêter ou laisseréchapper
l’un ou l’autre des deux volants.On a dit
aussi,
et cetteopinion
estreproduite
dansplusieurs
ou-vrages de
Physique,
que la balanceélectromagnétique
par attrac-tion donne lieu à un
équilibre
instable. Cela est vrai engénéral
pour une
position quelconque
du barreauattiré,
mais il est facilede se
placer
dans un casqui
donne unéquilibre
stable. Il est clair que l’attraction est nulle si le milieu du barreau coïncide avec le milieu de labobine;
l’attractiOl1. est encore nulle ou très-faible si le barreau esttrès-éloigné,
et, dans l’intervalle de ces deuxposi-
tions
extrêmes,
il y en a une pourlaquelle
l’attraction est maximum.Dans le
voisinage
de ce maximum l’action est sensiblement con-stantc, et
si,
partâtonnements,
on faitpénétrer
le barreau dans la bobinejusqu’au point
où l’action estmaximum, l’appareil
seradans une
position d’équilibre
stable. Il estbon, d’ailleurs,
d’em-ployer
un barreau un peulong
pour que les variations de force attractive soient très-faibles dans larégion
du maximum.Le choix du barreau attiré n’est pas non
plus
indiffércnt. Si lecourant est
faible,
il vautmicuxemployer
unaimant pour
augmenter l’attraction; si le courant estplus intense,
onprendra
du fer doux :l’action est alors sensiblement
proportionnelle
au carré de l’inten-sité du courant et la sensibilité est
plus grande.
Avecl’appareil qui
m’a
servi,
un courant fourni par 8 éléments Danicllproduisait
sur un barreau de fer doux une attraction de i gramme environ et
le fléau s’inclinait assez pour
dégager
l’un des mouvements d’hor-logerie duamd
on faisait varier lacharge
de icentigranmne;
le cou-rant était donc
réglé
à moinsde Th près
de sa valeur. Onpourrait, d’ailleurs ,
par un choix convenable de labobine,
augmenterl’actionpour régler
des courantsplus
faibles. Avec des courants très-intenses,
il y aurait sans douteavantage à n’envoyer
dans la bobinequ’un
courantdérivé,
tout en faisantagir
le chariot sur le circuitprincipal.
SUR LES DISTRIBUTIONS FICTIVES D’ÉLECTRICITÉ OU DE MAGNÉTISME
QUE L’ON PEUT SUBSTITUER
A UN SYSTÈME ÉLECTRIQUE OU MAGNÉTIQUE
DONNÉ;
PAR M. E. BOUTY.
1.
Concevons,
dans l’intérieur d’une surface ferméequelconque S,
un certain nombre de masses
électriques
nai, m2,..., Innplacées
arbitrairement. On
sait, d’après
lesexpériences
deFaraday,
que, si la surface S était conductrice et en communication avec lesol, la
masse m1 induirait sur cette surface une
quantité égale
d’électricité de nom contraire nri. Deplus,
cettequantité
d’électricités’y
distribuerait de
façon
à annuler l’action de m1 sur unpoint quel-
conque extérieur P. Pour s’en
convaincre,
il suf.Citd’imaginer
que lepoint
Pappartienne
à un solide conducteurprésentant
la ca-vité