HAL Id: jpa-00237124
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Submitted on 1 Jan 1875
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Sur la conservation de l’énergie dans les courants électriques
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. Sur la conservation de l’énergie dans les courants électriques. J. Phys. Theor. Appl., 1875,
4 (1), pp.45-52. �10.1051/jphystap:01875004004501�. �jpa-00237124�
commence dE’S
qu’on immerge
de nouveau le fil. En même temps l’eau secharge
d’une nouvellecluantité
d acideazutiljue.
Cette dé-composition peut
être déterminée avecplus
d’activité par l’intro- duction d’unepetite
cloche à air dont la surface a été récemment désaérée dans la flamle d’un bec de gaz. Les bulles deLi()x~-de
d’azote provenant de la destruction de l’acide azoteux semblent t alors sortir de la cloche comme dans le cas de la solut10I1 d’allllllo-
niaque.
Cet etlet d’uneatmosphère
gazeusequi décompose
l’acideazoteux
peut
êtreobservé,
même à latempérature
dezéro;
dansce cas le
dégagement
dubioxyde
d’azote est moinsrapide.
SUR LA CONSERVATION DE L’ÉNERGIE DANS LES COURANTS
ÉLECTRIQUES;
PAR M. E. BOUTY.
Un courant
électrique
met enjeu
une certainequantité d’énergie qu’il
rend latente en certainspoints
du circuit etqu’il
restitueailleurs
intégralement,
sous forme de chaleur sensible ou de tra-vail. Ce
transport d’énergie
est corrélatif d’um mouvement élec-trique qui s’accomplit
dans les fils suivant des lois ccnnues; maisces lois elles-mêmes nc sont que
1 expression
de1 équilibre
établipar l’intermédiaire de l’électricité entre la
production
et ladépense
de
l’énergie,
et si ces dernières étaient connues, lcs lois de l’intcl- sité des courants s’en déduiraient sans difficulté. C’est a ccpoint
devue que nous allons étudier
quelques
cas intéressants.Auparavant
nous énoncerons une loigénérale.
Loi de Joulc.-
Quelle
que soit la nature de ladépense
d’éner-gie qui
alimente le courant,quels
que soient aussi les travaux cli-miques
oumécaniques qu’il exécute,
uneportion plus
ou lnoilsgrande
del’énergie transportée
sedépense
mecessainenr~nt sousforme de chaleur sensible. Soient 1 1 intensité du courant au
teinps
t, R la résistance totale ducircuit,
A1 équivalent mécanique
de la chaleur. La
quantité
dechaleur 7Q,
ainsiproduite
dans letemps dt,
est donnée par la formule(1)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01875004004501
46
dans
laquelle
nous supposons toutes lesquantités
évaluées en unitésabsolues. Cette formule
exprime
la loi de Joule. Bienqu’elle
n’aitpas été vérifiée
expérimentalement
dans tous les caspossibles,
nousla considérerons dans ce
qui
suit comme tout à faitgénérale.
1. j6~zz~?
des courantsA) ~ro-e/cc~rz~zze~.
Loi dejF~/~A~. 2013
La
production
del’énergie
dans lescouples
estréglée
par la loi sui- vante, découverte parFaraday :
-.Quand
un courant met enjeu
/~7ZZ~
~e/eC~rzCZf~,
ZZ/Zéquivalent d’action cAz/7ZZyZZ?
seproduit
z/z~z~z:~ze//e772?/zt dans chacun des
couples
contenus dans le czr-cuit
( 1 ) .
Cas
d’un couple unique.
- Si le courant Il’ effectue ni travailchimique
ni travailmécanique,
la totalité del’énergie
rendue dis-ponible
dans lecouple
sedépense
dans le circuit conformément à la loi de Joule.Soit q
la chaleurdégagée
par la dissolution d’unéqui-
valent du métal du
couple :
lachaleur,
renduedisponible
dans letemps
t, est leproduit de q
par laquantité
d’électricité Ittranspor-
tée par le courant(’),
et la chaleurdépensée est’
R12 t.On a donc
d’où
L’équation ( 2 )
estl’expression
de la loi de Ohm. Onvoit,
deplus,
que lagrandeur
de la force électromotrice ducouple
se trouveévaluée a
priori : elle
estégale
àl’é~~zcivalent 11lécanique
de lachaleur dégagée
¡Jar ladissolution d’un équivalent
du n~étalattaquable qu’il
contient.Cas de
plusieurs couples
rellllis entension.
- Soient q,~~,...,
q n lesquantités
de chaleurdégagées respectivement
danschaque
cou-ple
parla
dissolution d’unéquivalent
de métal . Un raisonnement li) L’unité d’électricité, transportée par un courant, met en liberté i équivalent d’hydrogène dans un voltamètre appartenant au circuit. Notre énoncé ne dinere donc que par la forme de l’énoncé usuel.( = j Puisque, d’après la loi de Faraday, la quantité de chaleur q est produite dans le couple quand l’unité d’électricité traverse le circuit.
calqué
sur leprécédent
donnera pour1 expression
de l’intensité ducourant
Il suit de là que let
f’once
électi~omotm‘ce résultant d’uite. série decOlt/lies
associés en tension estégale
ii la samtrfzedes~f’or~ces élect~~o-
motrices individuelles de
chaque couple,
conformément à la loi de Ohnl.1"t-oditetion par mt courant
7z~y-dno-électj~itizze
de travail chi-lnlt/ue
oumaécaniriue.
---Quand
un courant constantproduit
t uneaction
chimique qui
absorbe de la clialeur(électrolyse)
ou um tra-vail
mécanique extérieur,
uneportion
de la chaleur rcnduedispo-
nible dans les
couples
estemployée
pour fournir àl’énergie dépen-
sée. Soient T lc travail
produit quand
l’unité d’électricité acirculé,
E la force électromotrice de la
pile, x
la force électromotrice né- cessaire pour fournir seulement à ladépense
de chaleur sensibleprévue
par la loi de Joule.Quand
l’unité d’électricité a été trans-portée
dans lecircuit,
unequantité
de chaleurInécaniqueu1cnt équivalente
à E a étéproduite
dans lescouples,
et doit aussi êtremécaniquement équivalente -à
x + T. On a doncd’où
La
production
~’~/~ travail de rrÂ//~/Y~//~~e~7’~
pal’ unite~ e~ct/’~c~e luise en
jeu ~~t~~~~~
~~1)01.lit
J~ ~~c de l’intensité~
(t
l’introduction dans lec//’c~~ ~ ~~eyb/’ce
électro-//~o~/ /cc
/~~~5 égale il
- ’f.Dans le cas de
l’électrolyse,
le travail à eilèctuer par unité d’élec- tricitétransportée
par le courant est ladécomposition
d’unéquiva-
lent
d’électrolyte,
conformément à la loi deFaraday.
Un i >1 t?i>ii.ti~>agit
donc sur l’intensité du courantqui
le traverse comme le icidiLun éléinent de
pile opposé
auxcouples qui produisent
le courant.Mais,
dans le cas où un courant >11°L~ctuc un travail e,t/i’i>iii’. Llquantité
du travailproduit
par unité d’électricitétransportée peut
recevoir une inimité de valeurs diil»èrciitcs sui, aiit ladisposition
48
adoptée (1;.
Tl devient alors intéressant de chercherquelle
est lav aleur maximum du travail
qu’une
force électromotrice donnéepeut
enectuerdans une unité detemps.
Soit 1 l’intensité du cou-rant. T le travail
mécanique
parseconde;
lc travaildésigné
par TT T~
dans
l’équation ( 4 )
estégal ,T ’t’ R
et cetteéquation ( 4)
d .dans
l’équation (zj)
estégal a î
oux
et cetteéquation ( ,~ )
dev ientou
v sera maximum
quand x
_--_E
L’intensité du courant est alors réduite àmoitié,
et la moitié de la chaleurproduite
dans les cou-ples disparait
sous forme de travailmécanique (~).
.
Co~/B77z~ constantsûTor~/ze 77zec~m/~?.
- Soit T le travailconstant
dépensé pendant chaque
seconde pour entretenir le cou-rant
( ~ ~ .
Nous supposerons que toutel’énergie qu’il transporte
sedépense
dans le circuit sous forme de chaleursensible,
conformé-ment à
la
loi deJoule,
de telle sorte que l’on ad’où
L’intensité dit courant
produit
variepro~ontionnellet~ze~zt
il la( i ) Les rotations électromagnétiques fournissent un cas de production de travail
mécanique extérieur par un courant qui demeure constant; en effet, si l’on règle le
travail exécuté par la partie mobile du circuit, de façon qu’elle conserve une vitesse
constante, le courant demeure toujours semblable à lui-même, et, par suite, son in- tensité demeure invariable aussi longtemps que cette disposition subsiste.
(2) L’équation ( + bis) fournit, en général, deux valeurs de x. Le même travail par seconde peut, en effet, être effectué de deux manières différentes. S’il s’agit par exemple d’électrolyse, r peut avoir la même valeur pour deux valeurs différentes de T, pourvu que IT = I’T’. Le courant est moins intense dans le cas de l’électrolyte pour lequel
T a la plus grande valeur et inversement, et, par suite, la chaleur sensible, dégagée dans le circuit par unité d’électricité, est plus faible dans le premier cas que dans le second.
(3) Par exemple, on entretient un courant constant dans le conducteur d’une ma-
chine de Holtz par la rotation uniforme du plateau de la machine.
racine carrée du tl’(ttJtlZ G
dépensé
et en l’(ll.sr?JZ 1 JZVeI’Se de la l’aCl Jt e carree de la résistance dit c~!°~~uit. 0 Cette loiremplace
la loi deOhm pour les courants de
l’espèce
de ceux que mous considéroms actuellement.3. Courants alilllentés par une
~l~antit~· .~Ill f’ ~~’cnrE~n~~ i~.
-Dans ce cas, 1 intensité du courant
produit
varied après
une cer-taine loi av ec la
quantité d’énergie
Tqui
demeuredisponible.
Soitcette
loi,
et supposonstoujours
que le courantdépense
toute 1 rnci - -gie transportée
sous forme de chaleur sensible.L’énergie
iiil>(, enjeu pendant
letemps
dt est --y- (1t, et l’on a
. t
ou
Cette
équation,
que l’onintégrera facilement,
donne T en fonctionde t, et, par
suite,
I.Supposons
d’abord que la /vitesse (leEl ~;~~r’l~türion
del’énergie
~~ ?/2~/ C/Z~X~
le courant soit ilchaque
instantjW’o~.?DI’Îic~nnelle
àl’éneyie qui
restedis/Jonible.
Ce cas doit être réaliséchaque
foisque
l’énergie qui
donne naissancc au courant est mise en liberté d’unc manièrebrusque,
et pourvu que cetteénergie
ne soit pastrop
grande.
On a alors1
d’oü, intégrant
et déteriiiiiiaiit la constante par la condition que la valeur initiale de T soitégale
àrr 0,
on reconnait
d’ailleurs,
en identifiant(~)
et~’7 bis),
que50
et, par
suite,
on aLa
formule (8)
doit convenir au courant fourni par ladécharge
d’un condensateur. Elle convient aussi pour
représenter
l’intensité de l’extra-courantdirect,
et du courant induit directproduit
par l’ouverturebrusque
d’un circuit traversé par un courantvoltaïque, puisque
dans les deux cas le courant estengendré
par la mise en, liberté subite d’une certaine
énergie potentielle.
On verra sanspeine qu’il
suffit d’un choix convenable des constantes a etT 0
pour identifier notreformule (8)
avec les formules0
données,
lapremière
par Helmlloltz ~(~),
pour l’intensité de l’ex- tra-courant, la seconde parDubois-Reymond ( 2 ),
pour l’intensité du courant induitdirect,
et déduites par eux des loisexpérimentales
de
l’induction,
dansl’hypothèse
d’unerupture brusque
du circuitprinci pal ( 3 ) .
Nous supposerons encore
que!’ intensité
du courant est àchaque
instant
pro~ortionnelle
à!’ énergie disponible,
c’est-à-dire queL’équation
difl’érentielle àintégrer
est alors(’ ) Helmholtz, Annales de
Poggendorff,
t. LXXXIII.(_) Dubois-Reymond, ifiedeinann Galvanismus, t. II.
e 3) Pour l’extra-courant, on a
et pour le courant induit direct
en représentant par i l’intensité
normale §
du courant principal.d’où
et enfin
La formule
(9) parait applicable
aux courantsproduits
p11’ ladépolarisation des
électrodes nommés aussi courants.~~wf?rtc~~rin~~ ’ ) .
S’il eu est
ainsi, l’a na 1 ogi e
souventremarquée
ei>i i> 1-~,~fil~~..~ ,
( 1 111-daires et les condensateurs serait toute
superficielle, puisque
Iescourants
engendres
par ces derniers obéissent à la formuleg, .
4. ~~Ot~l’fl7ttS
lur~lJ~o-éleetni~ues pi-oduisciiit
un travail v~it~i~lhle.Lc: travail eilectue est une fonction de l’intensité du courant
L’énergie
renduedisponible
par lapile
de force électromotrice E dans letemps
(It estElrlt,
et elleéquivaut
à la somme du travailmécanique roduit ~~ , dt
di et de la valeurmécanique
BI’di (!’ ~ ichaleur
dégagée
ou
L’intégration
de cetteéquation
fournira la valeur 1 ,; 1.Prenons pour
exemple
l’extra-courant invcrs ’. On sait que le*travail de l’établissement du courant est
I)roport:
Minci au carré deson intensité
--- -
1/équation
àIntégrer
est donc(t) J’ai appliqué cette formula à (it~-, nombres fourms par Beelz (~~’iedemrtntr h~rlv~r- nismus, t. I, p. ?03; ut, m tlç;~ ~~ 1 ~~ml~l~wit~: ~lf~~ Wt~’t5 1>crturbateurs clui olL ~l~i ,~~ mln-
p3~ncr ces eçpériciie~n, 1 at~uid c~t hallait puur le~ cmq prcmieieb sc:~c.~l_~iu5 Itii ~ui-
~c’t1L l.l l~l’llll,’Lill t’. du circuit secunJaÏ1 e.
52
On détermine la constante par la condition que l’intensité
priinitii-e
du courant soit
nulle,
et l’on obtientformule
identique
à celle de Helmholtz(1).
Des raisonnements
analogues
auxprécédents permettront pro-
bablement de traiter a
priori
des casplus c0111pliqués,
tels queceux des courants
interrompus
avec ou sansétincelle,
soitqu’ils
aimantent ou
qu’ils produisent
des courants induits dans des cir-cuits extérieurs.
SUR LA TRANSFORMATION DE
L’ÉLECTRICITÉ
STATIQUE ENÉLECTRICITÉ
DYNAMIQUE;PAR M. E. BICHAT.
On sait que,
si,
dans le gros fil de la bobine deRuIlmkoriF,
onfait passer le courant d’une
pile
successivementinterrompu
et ré-tabli,
on recueille dans le fil fin deux courants induits de senscontraires. Pour une certaine distance
explosiblc~,
il selnblequ’il n’y
aitqu’un
seul courantproduit.
Ce courant estdirect,
c’est-à-dire de même sens que le courant
inducteur ,
et les étincelles pro- duites par le passage de ce courant a travers l’air ont tout à faitl’apparence
d’étincelles d’électricitéstatique.
Par l’intermédiaire de labobine,
on a effectué une véritable transformation d’électri- citédynamique
en électricitéstatique.
Réciproquement.,
cette même bobinepeut
servir à la transfor- mation df’ l’électricitéstatique
en électricitédynamique.
C’estce que 1 ou
peut
constaterexpérimentalement
de lafaçon
sui-vante.
On met en communication les extrémités du fil fin d’une bobine de Rul1111korLf avec les
pôles
d’une Inacl1ine deHoltz.
Sur letrajet
on
place
un excitateur muni de deuxboules,
dont ladistance, toujours
très-faibled’ailleurs, peut
êtreaugmentée
ou diminuée à(Il Helmholtz, loc. cit.