• Aucun résultat trouvé

corchp4

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "corchp4"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

Chapitre 4

Corrigés ou indications : Séries de Fourier

Exercice 4.5

Remarquons que la série

+∞

X

n=0

(−1)n

(n!)2 eint n'est pas une série trigonométrique ordinaire.

C'est une série trigonométrique exponentielle

+∞

X

n=−∞

cneinωtbien particulière, parce que, pour tout n < 0, cn= 0.

1. (a) La série proposée s'écrit

+∞

X

n=0

unoù unest dénie sur R par un(t) = (−1)n (n!)2 eint. Puisque eint

= 1, pour tout réel t, on a |un(t)| = 1

(n)!2. On a donc kunk= 1

(n!)2 ≤ 1 n!,

et la série P+∞n=0un est normalement convergente, donc uniformément con- vergente. Puisque la convergence est uniforme et les un continues, f = P+∞

n=0unest continue ; et 2π-périodique puisque chaque unest 2π-périodique.

(b) Puisque u0n(t) = inun(t)et u00n= (in)2un(t), on a de même

u0n

= n

(n!)2 et u00n

= n2 (n!)2, et les séries

+∞

X

n=0

u0n,

+∞

X

n=0

u00n sont elles aussi normalement convergentes. On peut donc appliquer deux fois le théorème de dérivation terme à terme des séries de fonctions, ce qui donne

y00(t) =

+∞

X

n=1

(−1)n (in)2

(n − 1!)2eint=

+∞

X

n=1

(−1)n−1 1

(n − 1!)2eint= y(t)eint. 2. Remarquons que pour toute fonction g de classe C1, la série de Fourier de g0

s'obtient en dérivant terme à terme la série de Fourier de g. En eet, si T est

(2)

la période et ω = 2π/T la pulsation, le nème coecient de Fourierde g0 est cn(g0) = 1

T Z T

0

g0(t)e−inωtdt. Une intégration par parties avec u(t) = e−inωt, v0(t) = g0(t) et v = g(t) donne

cn(g0) = 1 T

Z T 0

g0(t)e−inωtdt = 1

T g(t)e−inωtT 0 − 1

T Z T

0

f (t)inωe−inωtdt

= −inω1 T

Z T 0

f (t)e−inωtdt = −inωcn(g).

Ainsi, pour tout n, cn(g0) = −iωncn(g), et la série de Fourier de g0

n=+∞

X

n=−∞

cn(g0)e−inωt=

n=+∞

X

n=−∞

−inωcn(g)e−inωt=

n=+∞

X

n=−∞

cn(g) d dte−inωt s'obtient tout simplement en dérivant terme à terme la série de Fourier de g.

(a) Par la remarque précédente

cn(g00) = −incn(g0) = (−in)2cn(g) = −n2cn(g).

(b) Si g est une solution de l'équation E on a cn(g00) = 1

2π Z

0

g00(t)e−int = 1 2π

Z 0

g(t)eite−int= cn−1(g).

(c) Si g est une solution de E, il résulte de a) et de b) que n2cn(g) = −cn−1(g).

En faisant n = 0 on en déduit c−1(g) = 0, puis, cn(g) = 0 pour tout n < 0. Pour n ≥ 0 on obtient par récurrence cn(g) = c0(g)(−1)n

(n!)2 . La série de Fourier de g est donc

c0(g)

+∞

X

n=1

(−1)n (n!)2 eint.

De plus g étant de classe C1, par le théorème de Dirichlet, elle est la somme de sa série de Fourier

g(t) = c0(g)

+∞

X

n=1

(−1)n

(n!)2 eint= c0(g)f (t).

Ainsi g appartient à l'espace vectoriel de dimension 1 engendré par f. Puisque l'équation diérentielle (E) est linéaire homogène, toute fonction de la forme kf pour k ∈ R est encore une solution de (E), et 2π périodique puisque f est 2π-périodique.

(3)

Exercice 4.8

1. La fonction f est impaire. Sa restriction à chaque intervalle ]kπ, (k + 1)π[ se prolonge en la fonction constante t 7→ (−1)ksur [kπ, (k+1)π], qui est évidemment de classe C1. La fonction f est donc de classe C1 par morceaux. Explicitons les coecients an et bn de sa série Fourier trigonométrique. Puisque f est impaire les an sont tous nuls. Calculons bn pour n ≥ 1.

bn= 2 2π

Z π

−π

f (t) sin(nt) dt = 2 π

Z π 0

sin(nt) dt = 2

nπ[(−1)n− 1].

Il en résulte b2n = 0et b2n−1 = 4/(π/(2n − 1)). La série de Fourier de f est donc 4

π

X

n=1

sin(2n − 1)x 2n − 1 ·

Puisque f est de classe C1 par morceaux, continue sur R \ Zπ, par le théorème de Dirichlet, sa série de Fourier est simplement convergente, et sa somme S satisfait

S(x) =





f (x) pour x ∈ R \ Zπ

f (x+) + f (x)

2 = 1 − 1

2 = 0 pour x ∈ Zπ

Puisque f(kπ) = 0, dans tous les cas S(x) = f(x), autrement dit f coïncide avec la somme de sa série de Fourier.

2. Sn(x) = 4 π

n

X

k=1

sin(2k − 1)x

2k − 1 donne Sn0(x) = 4 π

n

X

k=1

cos(2k − 1)x. Explicitons cette somme.

(a) Pour x = qπ, les entiers (2k − 1)q sont tous de la parité de q, et donc cos((2k −1)qπ) = (−1)q. Il en résulte Sn0(qπ) = (−1)q4n/π, et en particulier, lorsque q = 0, Sn0(0) = 4n/π.

(b) Pour x 6= kπ, en notant z = eix, (6= ±1) on a

Sn0(x) = 4 π

n

X

k=1

cos(2k − 1)x = 4

πRe z(1 + z2+ · · · + z2n−1)

= 4

πRe



z 1 − z2n 1 − z2



= 4

π Re e2inx− 1 eix− e−ix



= 2 π

sin 2nx sin x · Puisque S(0) = −S(π) = 4n/π 6= 0, les 0 de Sn0 appartenant à l'intervalle [0, π]

sont les kπ/(2n) avec k = 1, 2, . . . (2n−1). Le premier extremum de Snest atteint en π/(2n), c'est un maximum car sin(2nx) est positif sur [0, π/(2n)] et change de signe au passage en π/(2n).

3. Puisque Sn(0)est nul, et Sn de classe C1, on a pour tout x S(x) = Sn(x) − Sn(0) =

Z x 0

Sn0(u) du.

(4)

En particulier an= Z π

2n

0

Sn0(u) duet, en écrivant u = t/(2n),

an= Z π

0

1 2nSn0

 t 2n



dt = 2 π

Z π 0

sin t 2n sin2nt dt, car, par la question 2 on a 1

2nSn0

 t 2n



= 2 π

sin t

2n sin2nt pour tout t ∈ [0, π] en convenant que pour t = 0 on a sin t

2n sin2nt = 1. 4. Démontrons que

 sin t 2n sin2nt



n

converge uniformément vers sin t

t pour t ∈ [0, π].

Pour 0 < t ≤ π on écrit

sin t 2n sin t

2n

−sin t t

=

sin t t

t

2n− sin t 2n sin t

2n

t

2n − sin t 2n sin t

2n

· (4.1)

La formule de Taylor-Lagrange à l'ordre 2 appliquée à la fonction sin sur l'in- tervalle [0, x] donne sin x − x = −x3

6 cos(θx)avec 0 < θ < 1. Il en résulte

∀t ∈ [0, π],

t

2n− sin t 2n

t3 48n3

. (4.2)

Sur l'intervalle [0, π/2] la fonction sinus est concave. Le graphe de sa restriction à [0, π/2] est donc  au dessus  du graphe de la droite d'équation y = 2x/π reliant les points (0, 0 et (π/2, sin π/2). C'est à dire que l'on a

∀t ∈ [0, π/2], sin t ≥ 2t π et donc

∀n ≥ 1, ∀t ∈ [0, π], sin t 2n ≥ t

πn· Avec (4.1) et (4.2) on en déduit pour n ≥ 1 et t ∈]0, π],

sin t

2n sin2nt −sin t t

≤ t3/(48n3)

t/(nπ) = πt2

48n2 ≤ π3 48n,

et cette majoration est encore vériée lorsque t = 0 car dans ce cas le terme gauche est 1 − 1 = 0. Ceci prouve la convergence uniforme de sin t

2n sin2nt vers sin t t sur [0, π]. On peut donc écrire

n→∞lim an= lim

n→∞

Z π 0

sin t

2n sin2nt dt = Z π

0



n→∞lim sin t 2n sin2nt

 dt =

Z π 0

sin t t dt.

5. On part de

t2n+1

(5)

qui donne immédiatement, pour t 6= 0, sin t

t =

X

n=0

(−1)n t2n (2n + 1)!.

La somme de cette série entière de rayon de convergence inni, est donc le pro- longement par continuité en 0 de sin t/t. La convergence est uniforme sur tout intervalle [0, a], en particulier sur l'intervalle [0, π], et on peut écrire

Z π 0

sin t

t =

X

n=0

(−1)n Z π

0

t2n (2n + 1)! =

X

n=0

(−1)n π2n+1

(2n + 1)(2n + 1)!· (4.3) Notons un= π2n+1

(2n + 1)(2n + 1)!.Pour n ≥ 1, un+1

un

= 2n + 1

(2n + 2)(2n + 3)2π2 ≤ π2

(2n + 3)2 ≤ π2 25 ≤ 1.

Pour n = 0 on vérie immédiatement que u1/u0 = π2/18 ≤ 1. La suite (un) est donc décroissante et le théorème des séries alternées s'applique à la série (4.3).

Les sommes partielles successives sont alternativement des valeurs approchées par excès et par défaut de la somme de cette série. Le calcul des premiÃres sommes partielles donne

5

X

n=0

(−1)nun= 1.851902 . . . et

6

X

n=0

(−1)nun= 1.851938 . . .

puis l'encadrement 1.85190 <Z π 0

sin t

t dt < 1.85194. Avec la question 4 on en déduit

1.1789 < 2

π1.85190 < lim an< 2

π1.85194 < 1.1790, et lim

n→∞an= 1.1789 . . ..

Références

Documents relatifs

3 Donne un encadrement au centième de chacun des nombres

3 Donne un encadrement au centième de chacun des nombres

a fortiori valables si ces modules sont diminués. C’est ce point de vue qui va être adopté dans les paragraphes suivants. Pour simplifier nous énoncerons les

plus en plus approchées -, mais Ton peut accélérer l'opéra- tion à Faide de cette observation : pour des points situés sur une droite,, les variations des ordonnées sont

[r]

[r]

Compléter sur cette feuille et donner les valeurs approchées par défaut et excès. Valeur approchée à

Her mite a indiqué, dans le Tome 79 du Journal de Crelle, une méthode très simple pour les obtenir. Ces résultats permettent, dans beaucoup de cas, de reconnaître la convergence ou