• Aucun résultat trouvé

Tournez la page S.V.P.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Tournez la page S.V.P. "

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

Tournez la page S.V.P.

Les calculatrices sont interdites.

* * *

NB : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la rédaction.

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à prendre.

Fonctions de matrices

Notations :

1. Les -algèbres suivantes sont considérées au cours de ce texte : L’algèbre M n () des matrices carrées réelles d’ordre n.

Si I est un intervalle de , d’intérieur non vide, on note C I l’algèbre commutative des fonctions de classe C de I dans .

L’algèbre des fonctions polynomiales de I dans  est usuellement identifiée à l’algèbre  [ ] X . 2. On y rencontre aussi les -espaces vectoriels suivants :

L’espace des colonnes réelles à n lignes noté M n , 1 ().

L’espace  N [ ] X = { P ∈  [ ] X / deg PN } , où N ∈ .

3. Les notions de convergence dans M n , 1 () et M n () sont relatives aux normes respectives :

n k

k x

X ∞ = ≤ ≤ 1

Max , si X = t [ x 1 , ...., x n ] .

n ij j

i m

n M = ≤ ≤

,

1 Max , si [ ]

n j

n ij i

m M

≤ ≤ ≤

=

1 1 .

Objectifs du problème

EPREUVE SPECIFIQUE – FILIERE MP _______________________

MATHEMATIQUES 2

Durée : 4 heures

(2)

Lorsque P ∈  [ ] X et AM n (), on sait donner un sens à la matrice P ( ) A et l’on maîtrise bien le calcul polynomial sur A qui en résulte. En particulier, si M est une matrice de M n (), on appelle

POLYN Ô ME MINIMAL de M le polynôme unitaire P de plus bas degré tel que P M ( ) = 0 ; il est immédiat (et on l’admettra) qu’il s’agit du polynôme minimal de l’endomorphisme u de R n dont M est la matrice dans la base canonique de R n .

Dans un premier temps, ce texte propose de donner un sens à la matrice f ( ) A POUR TOUTE FONCTION f DE CLASSE C , et cela moyennant des hypothèses convenables sur la matrice A.

Autrement dit, on apprend à maîtriser un certain calcul fonctionnel sur A.

Dans un second temps, on exploite ces résultats pour résoudre un système différentiel linéaire.

Notations fixées pour tout le problème :

On considère une matrice A de M n () et l’on SUPPOSE que son polynôme minimal Π A peut être écrit sous la forme : Π A ( ) ( X = X − λ 1 ) m 1 ... ( X − λ r ) m r avec : r ≥ 1 ; les λ j sont des

R É ELS distincts ; les m j sont dans  * . On note alors ∑

=

r j m j

m

1

le degré de Π A . On considère aussi un intervalle I de , d’intérieur non vide et contenant tous les λ j .

La matrice A et l’intervalle I sont particularisés dans les divers exemples traités au cours du problème.

Préliminaires :

1. Établir que pour X dans M n , 1 () et M dans M n (), on a : MX M X .

2. Soit M un sous-espace vectoriel de dimension d ≥ 1 de M n (), et soit β = ( B 1 ,..., B d ) une base de M .

a) Montrer que l’on définit une norme N sur M en posant ( ) k

d

k x

M = ≤ ≤ 1 Max

N , si

∑ ≤

=

d k x k B k

M

1

est la décomposition de l’élément M de M sur la base β .

b) Justifier l’existence de constantes réelles strictement positives a et b vérifiant :

( )

,

M a M M b M

∀ ∈ MN.

c) Soit ( ) M p p une suite d’éléments de M ; on note ( ) k

d

k p

p x k B

M

=

1

la décomposition de M p sur β . Montrer que la suite ( ) M p p converge vers 0 dans ( M n (), ) si et seulement si CHAQUE SUITE R É ELLE ( x p ( ) k ) p ( k = 1 ,..., d ) converge vers 0.

I – Une relation d’équivalence sur C I

(3)

Tournez la page S.V.P.

On convient de dire que des fonctions f et g de C I « coïncident sur le spectre de A » lorsque : { r }

j ∈ 1 ,...,

∀ , k { 0 ,..., m j 1 } , f ( ) k ( ) λ j = g ( ) k ( ) λ j . Ce que l’on résume par la notation f g

A . Un exemple : si Π A ( ) X = X 2 ( X + 1 ) la notation f g

A signifie : f ( ) 0 = g ( ) 0 , f ′ ( ) 0 = g ′ ( ) 0 et ( ) − 1 = g ( ) − 1

f .

3. Soient l dans  * , λ dans I et f dans C I vérifiant : f ( ) k ( ) λ = 0 pour k = 0 , 1 , 2 ,..., l − 1 . a) Établir l’identité : ( ) ( )

( u ) f ( ) u du x x

f I

x x ( )

!

, 1 l 1 l

λ l

=

∀ .

b) En déduire à l’aide d’un changement de variable, l’existence d’une fonction h vérifiant : (1) ∀ xI , f ( ) ( x = x − λ ) ( ) l h x

(2) hC I 4. Soient f et g dans C I .

a) On suppose : hC I , f = + Π g h A .

En considérant les dérivées successives de fg , établir que f g

A . b) On suppose f g

A ; en exploitant le 3. justifier l’existence de h dans C I vérifiant : f = + Π g h A .

5. Soient P et Q dans  [ ] X ; prouver que les conditions suivantes sont équivalentes : (1) P Q

A

(2) ∃ H ∈  [ ] X , P Q H = + Π A .

II – Définition de la matrice f ( ) A

A. On considère l’application ϕ de  m – 1 [ ] X vers  m qui associe à un polynôme P le m-uplet : ( ) ( ( ( ) ( ) 1 ) 0 1 ,..., ( ( ) ( ) ) 0 1 )

1 1

1 λ ≤ ≤ − λ ≤ ≤ −

=

ϕ r r

r r k m

m k

k k P

P

P .

6. Établir le caractère bijectif de ϕ .

7. Soit f dans C I ; justifier l’existence d’un et d’un seul polynôme P f de  [ ] X , de degré inférieur ou égal à ( m − 1 ) et tel que : f

A P

f ≡ . On convient alors de D É FINIR la matrice f ( ) A en posant : f ( ) A = P f ( ) A .

B. Quelques exemples

(4)

8. On suppose ici que f est polynomiale et l’on écrit : ( ) ∑

=

=

N

k k x k

a x

f I x

0

, .

En effectuant une division euclidienne, montrer qu’avec la définition de la question 7, on obtient le résultat naturel : ( ) ∑

=

= N

k k A k

a A

f

0

.

9. I CI : 2

3 4

4

5 M

A  ∈

 

= − () et I = .

a) Calculer Π A ( ) X .

b) Calculer la matrice f ( ) A dans chacun des cas suivants : (1) f ( ) x = ax + b , les réels a et b étant donnés.

(2) f x ( ) = sin ( ) π x

(3) f ( ) ( x = x − 1 ) ( ) 2 g x , où la fonction g est donnée dans C I .

III – Le calcul systématique de f ( ) A

A. Une formule générale

10. En exploitant l’isomorphisme linéaire ϕ du II.A, justifier l’existence et l’unicité de polynômes Q j , k ( 1 ≤ jr , 0 ≤ km j − 1 ) vérifiant :

pour TOUTE fonction f de C I , on a : ∑ ∑ ( ) ( )

≤ ≤ ≤ − λ

=

r

j k m k j j k

f

j

Q f

P

1 0 1 ,

On considère alors les matrices dites « associées » à A : ( ) A

Q

Z j , k = j , k ( 1 j r , 0 k m j 1 ) .

11. Montrer que les diverses matrices Z j , k sont linéairement indépendantes et que :

∈ ∞

f C I , ( ) ∑ ∑ ( ) ( )

≤ ≤ ≤ −

λ

=

r

j k m k j j k

j

Z f

A f

1 0 1 ,

B. Deux exemples 12. I CI :  

 

= −

3 4

4

A 5 et I =  * + .

a) Justifier l’existence de matrices Z 1 et Z 2 de M 2 () telles que : ∀f ∈ C I , f ( ) A = f ( ) 1 Z 1 + f ′ ( ) 1 Z 2 .

b) E N D É DUIRE le calcul de Z 1 et Z 2 .

c) Calculer les matrices A 2004 , A et plus généralement A α pour α dans  * + .

(5)

Tournez la page S.V.P.

13. I CI : 3

0 1 1

1 2 2

1 1 1

M

A

 

 

= () et I = .

a) Présenter sous forme factorisée le polynôme Π A ( ) X . La matrice A est-elle diagonalisable dans M 3 () ?

b) Calculer les matrices Z j , k « associées » à A.

IV – Un calcul fonctionnel sur la matrice A A. Quelques identités bien naturelles

14. Soient f et g dans C I et α dans .

a) Que valent P α f et P f + g ?

b) Justifier l’existence d’un polynôme H de  [ ] X tel que : P fg = P P f g + Π H A .

15. a) Montrer que l’application S : f a f A ( ) de C I dans M n ( ) R est un morphisme de

-algèbres.

b) Quel est son noyau ?

16. On considère les fonctions cosinus et sinus de  dans , puis les fonctions f 1 : x a x et x x

f 2 : a 1 de  * + dans . On peut ainsi D É FINIR les matrices cos A , sin A , et même A et A 1 si les λ j sont dans  * + .

a) En exploitant le morphisme S, calculer ( cos A ) ( 2 + sin A ) 2 .

b) On suppose ici que les λ j sont strictement positifs. Reconnaître : ( ) A 2 et

A 1 . B. Le spectre de f ( ) A

17. Montrer que l’ensemble noté M A = { f ( ) A / f C I } est une sous-algèbre COMMUTATIVE de M n () et préciser sa dimension.

18. Montrer que si un élément de M A est inversible dans M n () alors son inverse est aussi dans M A .

19. Soit f dans C I ; établir l’équivalence des énoncés suivants :

(1) f ( ) A est inversible dans M n ().

(6)

(2) ∀ j ∈ { 1 ,..., r } f ( ) λ j ≠ 0

20. Si M est une matrice de M n (), on note Λ M l’ensemble de ses valeurs propres R É ELLES . En exploitant la question 19 comparer les ensembles : Λ A et Λ f ( ) A où f est donnée dans C I .

V – Application à la résolution d’un système différentiel

21. Soient ( ) f p p une suite de fonctions de C I et f dans C I . Établir l’équivalence des énoncés suivants :

(1) La suite de matrices ( f p ( ) A ) p converge dans M n () vers f ( ) A .

(2) Pour chaque j ( 1 ≤ jr ) et chaque k ( 0 ≤ km j − 1 ) , la suite réelle ( ( ) k ( ) λ j ) p

f p

converge vers f ( ) k ( ) λ j .

Lorsque la condition (2) est réalisée, on convient de dire que la suite de fonctions ( ) f p p

« converge vers f sur le spectre de A ».

22. Pour t réel, on considère la fonction f t : x a e tx de  dans . Montrer que : ( ) l

l l

l A A t

f t+∞

=

=

0 ! . Il s’agit donc précisément de la matrice usuellement notée exp ( ) t A .

23. En exploitant les résultats acquis à ce stade du problème, résoudre le système différentiel :

 

 

=

+

=

+

=

y dt x

dz

z y dt x

dy

z y dt x

dx

2 2

Fin de l’énoncé.

Références

Documents relatifs

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons

Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons