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NOUVELLES WILAYAS, TAMBOUR BATTANT

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Academic year: 2022

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DIMANCHE 3 AVRIL 2022 2 RAMADHAN 1443 - N° 7606 - PRIX 10 DA

nHorizons : 03-04-2022 - Anep 2216006172

PUB

RELANCE INDUSTRIELLE

n GUERRE AU YÉMEN

L’ALGÉRIE SALUE LA TRÊVE

.

PAGE 2

NOUVELLES WILAYAS, TAMBOUR BATTANT

In Guezzam. Rien qu’à l’évocation de ce nom singulier, l’esprit tra- verse des milliers de kilomètres pour l’imaginer lovée dans le gigan- tisme sud algérien. A près de 500 km de Tamanrasset, il faut rallier cette nouvelle wilaya, nouvellement promue, par avion depuis la capitale de l’Ahaggar à partir d’Alger. C’est là que nos envoyés spé- ciaux posent pied cette fois pour nous en faire parvenir les pulsa- tions. C’est la 54ewilaya du pays et la quatrième parmi les 10 que notre quotidien investit depuis maintenant quatre déplacements éti-

rés sur quatre semaines à chaque destination. C’est là que l’on se rend compte effectivement combien l’Algérie est vaste. In Guezzam, kilomètre zéro, se livre au lecteur à partir de notre édition d’au- jourd’hui. Nos reporters racontent les périples d’un long voyage périlleux, long mais ô combien exaltant. Alger-Tamanrasset, Tamanrasset-In Guezzam. De wilaya déléguée à wilaya à part entière, le pas est aujourd’hui bel et bien franchi et les moyens pour l’assurer ont été déployés. Les responsables locaux ont du pain sur

la planche. La wilaya est un vaste chantier qui atteint sa vitesse de croisière. Nouvelles constructions, chaussées, trottoirs, infrastruc- tures et nouvelle piste pour un nouvel aérodrome, celui de Tin Zaouatine. Commerce florissant en attendant d’être étendu aux pays voisins, sept kilomètres encore à terminer pour que la Route de l’unité africaine soit achevée. Un tronçon qui va vivifier l’écono- mie et ouvre une nouvelle porte sur l’Afrique. On n’en dira pas plus.

Rendez-vous demain et In Guezzam est à vous.

In Guez zam

ACHRAF ABU AMER,

CONSEILLER CULTUREL À L’AMBASSADE DE PALESTINE 

«Les Algériens suivent les développements

de notre cause» .

PAGE 11

.

PAGE 24

CHAN-2023 - MATCH AMICAL ALGÉRIE-TOGO

Bougherra

convoque 30 joueurs

RAMADHAN 2022

Blida sous toutes ses facettes

Lire notre supplément quotidien en pages 12-13

LLE E S SU UD D D DE E T

TO OU UT TE ES S LLE ES S O

OP PP PO OR RT TU UN NIIT TÉ ÉS S

l El Meghaïer en quête d’investisseurs l L’économiste Abdelkader Berriche : «La région doit avoir sa part de développement»

Photo : Fouad S.

.

LIRE EN PAGES 5-6-7

QUOTIDIEN NATIONAL

H orizons

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www.horizons.dz HORIZONS • Dimanche 3 Avril 2022

A LGÉRIE ACTUALITÉS

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

HORIZONS SUR INTERNET : https://www.horizons.dz

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Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud»- Tél : 06.61 24 29 10 — 029 71 38 25 . Tirage de l’édition d’hier : 9500 exemplaires Quotidien d’information

édité par la SPA HORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

Horizons

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE DIRECTRICE DE LA PUBLICATION

Saliha AOUÈS

UN HAUT-CONSEIL DE

L’ÉNERGIE a été créé auprès du président de la République et chargé de fixer les orientations en matière de politique énergétique nationale, en vertu d’un décret présidentiel paru au Journal officiel n°19.

Il s’agit du décret présidentiel n°22- 112, signé par le président de la Ré- publique, Abdelmadjid Tebboune, le 15 mars 2022, portant création du Haut-Conseil de l’énergie, et qui abroge les dispositions du décret pré- sidentiel n°95-102 du 8 avril 1995 portant création du Conseil national de l’énergie. Selon ce texte, le Haut- Conseil est chargé de statuer sur les stratégies à suivre dans les domaines de la sécurité énergétique du pays à travers, notamment la préservation, le renouvellement et le développe- ment des réserves nationales en hy- drocarbures, et le suivi et l’évalua- tion de la mise en œuvre des plans à long terme pour le développement des infrastructures de production, de transport, d’approvisionnement, de stockage et de distribution des pro- duits énergétiques. Il est appelé aussi à suivre l’introduction et le dévelop- pement des énergies nouvelles et re- nouvelables, la transition énergétique vers un nouveau modèle national de

production et de consommation d’énergie en fonction des ressources énergétiques et minières nationales et à suivre les engagements exté- rieurs et des objectifs stratégiques à long terme du pays. Il devra assurer le suivi de la régulation du marché énergétique national, l’impact de la situation énergétique nationale et in- ternationale sur le pays, ainsi que la

valorisation des ressources énergé- tiques et la dimension énergétique liée à l’environnement et au change- ment climatique.

Le suivi des alliances stratégiques et les partenariats internationaux en matière énergétique, notamment les engagements et accords commer- ciaux à long terme et à portée straté- gique font partie également de ses

missions. Présidé par le chef de l’Etat, le Conseil est composé du Premier ministre, du ministre de la Défense nationale, ou son représen- tant, du ministre des Affaires étran- gères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministre de l’Inté- rieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, du mi- nistre des Finances, du ministre chargé de l’Energie, du ministre chargé de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, ainsi que du ministre chargé de la Re- cherche scientifique.

Le conseil, dont le secrétariat est assuré par le ministre chargé de l’Energie, se réunit périodiquement sur convocation de son président et peut consulter tout organisme et/ou personne susceptible de l’éclairer dans ses travaux, est-il précisé dans le décret. Il est doté d’un comité technique qui lui adresse un rapport périodique sur le suivi et la mise en œuvre des décisions prises. Ce co- mité, présidé par le représentant du ministre chargé de l’Energie, est composé des représentants des sec- teurs concernés par la politique éner- gétique nationale, dont la liste no- minative sera fixée par arrêté ministériel.

SÉCURITÉ ÉNERGÉTIQUE

Création d’un Haut‐Conseil de l’énergie auprès du

président de la République

GUERRE AU YÉMEN

L’Algérie salue la trêve

L

’Algériea salué, hier, la trêve à laquelle sont parvenues les parties en conflit au Yémen, souhaitant que cette initiative constitue une «étape importante» pour parve- nir à un accord durable qui garantisse un règlement glo-

bal de la crise dans ce pays, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. «Suite au communi-

qué de l’envoyé personnel du secrétaire général des

Nations unies au Yémen annonçant une trêve de deux mois dans ce pays à compter du début du mois de Ramadhan, l’Algérie salue cette initiative et souhaite qu’elle constitue une étape importante pour parvenir à un accord durable qui garantisse un règlement global de la crise au Yémen, pays frère», a précisé le communiqué du ministère. «Se félicitant à nouveau de cette initiative, l’Algérie assure son soutien à tous les efforts et initiatives

visant à trouver une solution politique, notamment les concertations qu’abrite actuellement le royaume d’Arabie saoudite, l’initiative du Golfe et ses mécanismes

de mise en œuvre et les conclusions du dialogue national inclusif, en vue de réaliser une réconciliation pérenne qui préserve l’unité et l’indépendance du Yémen et rétablisse

la sécurité, la stabilité et la paix dans la région toute entière», a précisé la même source.

L

es participants à la 4econférence régionale des wilayas du Centre sur la mémoire nationale, or- ganisée vendredi dernier à Blida, ont mis en avant l’importance d’accorder l’intérêt nécessaire à l’enseignement de l’histoire dans les programmes éducatifs. Les recommandations sanctionnant les travaux de cette conférence régionale, présidée par le conseiller du président de la République chargé des archives et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, ont focalisé sur la nécessité d’accorder l’intérêt à l’enseignement de l’histoire, ainsi que la place qui lui sied dans les trois paliers d’enseignement, y compris les écoles réservées aux enfants aux besoins spécifiques et les écoles coraniques. Il a, également, été préconisé d’aug- menter le coefficient de la matière d’histoire dans

les programmes éducatifs, tout en proposant de l’inclure comme matière essentielle dans les exa- mens finaux et d’examiner les moyens les plus efficients, en vue de rapprocher l’enfant de la mé- moire nationale, à travers les nouvelles, les dessins animés et surtout les nouvelles applications nu- mériques.

Dans le cadre des mêmes objectifs visant à consacrer les éléments de la mémoire nationale auprès des futures générations, les recommanda- tions ont porté sur la proposition d’organiser des visites dans les différents instituts et musées his- toriques et culturels pour les élèves des trois pa- liers, en coordination avec les secteurs concernés.

Les participants au colloque ont, par ailleurs, sou- ligné le rôle de la mémoire nationale dans le sou-

tien aux efforts des historiens algériens en matière d’écriture de l’histoire nationale dans ses diffé- rentes étapes, pour les amener à l’adopter comme l’une des principales sources d’écriture de cette histoire, relevant à ce propos la nécessité de suivre une méthodologie unifiée en vue d’écrire l’histoire de l’Algérie avec des plumes et des données al- gériennes.

Cette conférence régionale, qui s’inscrit dans le cadre d’une série de séminaires régionaux déjà organisés dans les wilayas d’Oran, Guelma et Adrar, en préparation de la tenue prochaine de la conférence nationale, a vu la participation des re- présentants des secteurs concernés par la mémoire nationale aux niveaux central et local, ainsi que ceux de la société civile, sous la

CONFLIT EN UKRAINE

Lamamra participe à une réunion du Groupe

de contact arabe

L

e ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a par- ticipé par visioconférence à une réunion de coordination du Groupe de contact arabe au niveau ministé- riel sur le conflit en Ukraine, a indi- qué hier un communiqué du ministè- re. Cette réunion entre dans le cadre de la préparation de la visite des ministres des Affaires étrangères algérien, jordanien, soudanais, ira- kien et égyptien, prévue à Moscou et Varsovie, pour s’entretenir avec leurs homologues de Russie et d’Ukraine, a précisé la même sour- ce. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a pris part à la réunion, selon le communi- qué. Le Conseil de la Ligue arabe, réuni le 9 mars 2022 au Caire, avait décidé de mettre en place un Groupe de contact arabe au niveau ministé- riel, constitué de l’Algérie, du Soudan, de l’Irak, de l’Egypte et du Secrétaire général de la Ligue arabe, pour «suivre et mener les consulta- tions et les contacts nécessaires avec les parties concernées en vue de contribuer à trouver une solution diplomatique à la crise ukrainienne».

CONFÉRENCE SUR LA MÉMOIRE NATIONALE

Accorder l’intérêt à l’enseignement de l’histoire

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HORIZONS •Dimanche 3 Avril 2022

ACTUALITÉS

A LGÉRIE

Entretien réalisé par Amokrane H. 

L

e directeur du développement de l’aquaculture au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, a mis l’accent, dans cet entretien, sur l’essor de l’aquaculture et les actions des pouvoirs publics visant à ériger celle-ci en une véritable activité créa- trice de richesse. 

Quelle importance accordez-vous au développement de l’aquaculture ?

Parmi les axes prioritaires dans le programme du gouvernement, au titre du plan  d’action du secteur de la pêche et des productions halieutiques pour la période 2021-2024, figure le développement de l’aquaculture qui occupe une place de choix  vu sa place stratégique. La production mon- diale ne cesse de s’accroître en raison de  la régression des captures de la pêche naturelle maritime. 

A l’échelle mondiale, un poisson sur deux est  issu de l’aquaculture.

En Algérie, celle-ci n’est pas seule- ment considérée comme alternative pour combler le déficit de la pêche, mais une activité économique impor- tante dans le cadre de la  croissance bleue. Dans ce contexte, il faut pré- ciser que la chaîne de valeur de l’aquaculture englobe plusieurs dis- ciplines et filières qui peuvent construire un tissu industriel capable de créer des postes d’emploi et géné- rer de la valeur ajoutée. En dépit de la double crise financière et

sanitaire et de ses effets négatifs sur la croissance, l’investissement aqua- cole connaît une croissance remar- quable. Cette dynamique est caracté- risée par la captation de capitaux issus de l’autofinancement qui contribue effectivement à l’introduction de ces capitaux dans le cycle économique formel. Ces activités nous ont permis la commercialisation d’environ 5.200 tonnes de produits aquacoles en 2021.

On enregistre par ailleurs 101 exploi- tations aquacoles, dont 13 nouveaux projets réalisés en 2021.

Qu’en est-il des prévisions de production ? 

On prévoit une croissance de la production aquacole de  100% en 2022, résultat des efforts de l’alevi- nage en 2021 qui a atteint 16,3 mil- lions d’alevins de poisson marin et de dizaines de projets en souffrance qui ont accompagné la reprise de l’acti-

vité. Par ailleurs, 35 projets aquacoles ont eu le statut de start-up. Un grou- pement économique a été créé.

Constitué de fabricants, de bureaux d’études, de chercheurs des secteurs public et privé, il s’emploie actuelle- ment à accélérer la fabrication locale de cages flottantes avec toutes leurs composantes, de la phase de concep- tion à la réalisation, jusqu’au montage et à la maintenance, après qu’elles  eurent été importées moyennant d’importantes dépenses en devises (100.000 dollars l’unité). La réussite du montage et de l’exploitation de 6 cages flottantes dans  la wilaya de Mostaganem avec un taux d’intégra- tion estimé à 65% constitue notre mo- tivation.  La fabrication d’une cage flottante 100% algérienne a été lancée moyennant  un coût estimé à seule- ment 60% du prix induit à l’importa- tion, qui entrera en service au niveau d’une ferme aquacole dans la wilaya d’Oran avant la fin de l’année pour servir de prototype opérationnel en vue de la promotion de cette industrie.

C’est- à-dire...

Le gouvernement a opté  pour le développement des  investissements dans l’aquaculture (marine et d’eau douce), dans l’objectif d’atteindre 50.000 tonnes/an à travers 103 nou- veaux projets, moyennant un inves- tissement global estimé à 30 milliards de dinars. La filière de l’aquaculture marine représente 80% du pro- gramme initialement fixé, en raison  de sa capacité de production élevée (600 tonnes par projet), ainsi que de la fluidité de la commerciali- sation due aux habitudes de consom- mation de la société algérienne, ce

qui  accélère l’atteinte des objectifs, la captation de capitaux importants pour le cycle économique, ainsi que la stimulation de la croissance à tra- vers la mise en mouvement des dif- férentes boucles de la chaîne de va- leur de la filière dont différentes spécialités et professions chevauchent les activités. L’expérience réussie de production du tilapia au niveau de la ferme agricole filiale Cosider à Khen- chela et la réussite de la commercia- lisation dans les points de ventes à Alger nous a poussés à  donner une grande place à cette filière. 

Qu’en est-il des autres espèces cultivées ?

La production marine comprend actuellement trois produits princi- paux, à savoir la daurade, le loup de mer et les moules, et pour diversifier les espèces cultivées, le secteur a prévu d’étendre l’activité à l’engrais- sement du thon rouge et à la crevetti- culture. Afin d’assurer la viabilité et la croissance de la filière, conformé- ment aux objectifs généraux du pro- gramme du président de la Répu- blique, le programme 2021-2024 se caractérise par une stratégie globale qui se préoccupe de toutes les étapes de réalisation de l’augmentation de la production tout au long de la chaîne de valeur, avant, durant et après la production.  Dans ce contexte, il est prévu de développer les petites et moyennes industries, à travers le lan- cement de l’industrie des  intrants, qu’il s’agisse des aliments artificiels, des larves et des alevins, ou des équi- pements entrant dans la production et la promotion des industries de transformation, de développer égale- ment des industries aquacoles comme

celles pour la fabrication des catama- rans et de cages flottantes, de créer des zones d’activité aquacoles et d’accélérer leur aménagement en af- fectant  des enveloppes financières pour les études de réalisation et d’aménagement, ainsi que  l’accélé- ration du rythme des études et des réalisations concernant les zones qui ont pu bénéficier d’enveloppes finan- cières. Il est aussi prévu d’assurer l’accompagnement technique des in- vestisseurs, à travers la formation et diverses activités de vulgarisation. La stratégie de développement est basée sur la promotion de l’industrie aqua- cole des intrants,  en exploitant des ressources humaines, matérielles et ingrédients locaux afin de minimiser la facture d’importation.  Dans ce cadre, on a 3 fabriques d’aliments et 12 autres projets sont en cours de dé- marrage. 

Même chose pour l’alevinage, le lancement d’écloseries marines est en cours, une étape précédée par une maîtrise de la reproduction de plu- sieurs espèces à travers le transfert de technologies dans le cadre de la coopération internationale. S’agissant de l’aquaculture en eau douce, on re- cense 39 fermes en production, 15 projets en cours de réalisation et plus de 300 demandes d’investisse- ment. La pêche continentale est aussi une source importante de production.

L’aquaculture  continentale a contri- bué  par 2.500 tonnes en 2021.

La filière aquacole a permis de créer 13.000 emplois directs et indirects, et on vise 14.000 à l’horizon 2024.

La filière représente une valeur com- merciale de 3,8 milliards de dinars.

nA. H.

RACHID ANNANE, DIRECTEUR AU MINISTÈRE DE LA PÊCHE ET DES PRODUCTIONS HALIEUTIQUES

«L’investissement aquacole connaît une croissance remarquable»

U

n bilan des activités du sec-

teur pour l’année 2020 fait état de l’accompagnement de la réalisation de huit nouveaux projets d’inves- tissement privé dans l’éle- vage de poissons dans les wilayas de Bejaïa, Boumer- dès et Tizi Ouzou, en plus de trois nouvelles entreprises d’élevage de coquillages de mer au niveau des wilayas de Relizane et Ti- pasa, et de l’octroi d’une concession pour la réalisation de deux fermes d’élevage de crevettes. Le nombre de projets parachevés et en cours d’exploitation et de production dans le domaine de l’aquaculture s’élève à 86, ce qui a permis à la production de pas- ser de 1.327 tonnes en 2015 à près de 10.000 en 2020. Le secteur œuvre à aug- menter le volume de production dans la fi- lière de l’aquaculture d’ici à 2024, afin d’améliorer la disponibilité des produits halieutiques sur le marché national.

Depuis, plusieurs projets sont entrés en production l’année dernière. L’objectif est d’augmenter de 50.000 tonnes le volume de production dans la filière de l’aquacul- ture. Le même département s’emploie à la mise en place de toutes les facilitations ad- ministratives et juridiques d’accompagne- ment des investisseurs. Il s’agit, entre autres, de prendre en charge les intérêts des

prêts dans le cadre du Fonds national d’aide au développement de la pêche et de l’aqua- culture, de l’acquisition du foncier au ni- veau portuaire et terrestre, et de l’encoura- gement des industries ayant trait à cette activité.

Le bilan comporte aussi la signature d’un accord-cadre de coopération en ma- tière de développement technologique des aquacultures, notamment en ce qui concerne la conception de cages flottantes entre le Centre de recherche en technolo- gies industrielles, le Centre national de dé- veloppement des technologies avancées, le Centre de développement des énergies re- nouvelables et le Centre national de re- cherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture, avec la création d’un complexe pour la conception des modèles pour les cages flottantes. S’agissant du dé- veloppement de l’aquaculture en eau douce, le ministère a fait état du lancement de trois projets innovants dans la culture d’algues dans les wilayas de Khenchela, Aïn Defla et Tlemcen, et d’un projet de culture hy- droponique en coopération avec l’Office national de l’irrigation et du drainage. Cela sans compter deux projets, premiers du genre dans la wilaya de Tamanrasset, qui concernent l’élevage de la Spirulina pla- tensis et de la Tilapia.

nAmokrane Hamiche

AQUACULTURE

Priorité vitale

CES DERNIÈRES ANNÉES, L’AQUACULTURE a pris une importance grandissante. Beaucoup d’opérateurs économiques s’y intéressent

et le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques a fait du développement de cette activité un axe prioritaire de son

programme.

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HORIZONS • Dimanche 3 Avril 2022

A LGÉRIE ACTUALITÉS

www.horizons.dz

INTERNET

Algérie Télécom lance une promotion spécial Ramadhan

L

e groupe Algérie Télécom (AT) lance une promotion spécial Ramadhan sur ses services internet permettant à ses clients résidentiels de bénéficier de bonus

«exceptionnels» pouvant atteindre 6.500 DA, a indiqué, hier, un communiqué de l’entreprise publique. «A l’occasion du mois sacré du Ramadhan 2022, Algérie Télécom lance une promotion spéciale sur ses services internet, celle-ci fait bénéficier à tous nos clients résidentiels de bonus exceptionnels pouvant atteindre les 6.500 DA», précise le communiqué d’AT, soulignant que cette offre promotionnelle sera effective à compter du 1erjour du mois sacré, à savoir le 2 avril. Cette offre promotionnelle «concerne toute nouvelle souscription aux offres Internet d’Algérie Télécom ou augmentation de débit (basculement vers des paliers de débits supérieurs) sur les services Idoom Fibre ou Idoom ADSL», ajoute la même source.

Ainsi, le client résidentiel d’Algérie Télécom bénéficiera d’un débit de 15 Mbps pour un tarif mensuel de 1.000 DA, au lieu de 1.999 DA, tandis que pour un débit de 20 Mbps, l’offre permet de payer uniquement une somme de 1.700 DA, au lieu de 2.599 DA, explique le communiqué d’AT. Le tarif mensuel d’un débit de 50 Mbps prévu dans l’offre spéciale Ramadhan est, quant à lui, fixé à 2.800 DA, au lieu de 3.599 DA, et celui de 100 Mbps est de 6.500 DA au lieu 6.599 DA, ajoute le communiqué.

Q

uelques vingt-deux fa- milles de la cité «Batimate Taliane» seront relogées pro- chainement, après étude des recours. En effet, les résultats de l’enquête relative à l’étude des recours après l’opération de relogement des occupants de ce site ont été publiés, avant-hier, sur la page face- book de la daïra d’Oran. Les 22 recours ayant été acceptés figurent parmi un total de 155 déposés auprès de la com- mission de daïra par les ci- toyens qui se sont sentis lésés dans leur droit après l’opéra- tion de relogement des occu- pants des maisons préfabri- quées du site dit «Batimate

Taliane», cité «500 loge- ments» Mohamed Khemisti à Es-Seddikia. 22 recours seu- lement ont été acceptés, tandis que des dizaines d’autres se sont vu signifier un report de prise de décision concernant leurs demandes. Il y a lieu de signaler qu’après la publica- tion de ces décisions, les fa- milles dont les recours n’ont pas été acceptés ont protesté devant le siège de la daïra d’Oran. Ces familles dénon- cent le fait qu’elles n’aient pas bénéficié d’un logement, alors qu’elles occupent le site depuis plusieurs années. Cer- taines ont même tenté de squatter des logements so-

ciaux non encore occupés au niveau du site Batior. Pour rappel, 1.111 familles qui oc- cupaient des maisons en pré- fabriqué au site dit «Batimate Taliane» relevant de la tutelle administrative de la délégation communale d’Es-Seddikia, cité «500 logements» Moha- med Khemisti, ont été relo- gées samedi dernier dans la nouvelle cité des 1201-Lo- gements sociaux, mitoyenne de la cité des Sièges, près du rond-point Pépinière. Le même jour, une opération de démolition a été lancée. Une opération qui se poursuit tou- jours, rappelle-t-on encore.

nA. Abbas

P

lusieurs questions liées essentielle- ment à la réorganisation de ces éta- blissements scientifiques pour leur permettre de contribuer efficacement au développement du secteur et, par- tant, mieux relever les défis posés ont été débattues lors de la réunion.

L’accent a également été mis sur l’im- portance de la dotation de ces instituts «d’un nou- veau système les habilitant à participer pleinement à l’application de la nouvelle stratégie sectorielle visant à augmenter la production et la productivité, à réduire les importations, à créer de la richesse et des opportunités d’emploi», ajoute le communi- qué. Lesdits instituts ont été appelés aussi, en tant qu’établissements techniques et scientifiques, «à

adapter leur mode de travail et à adopter une vision économique dans leurs travaux de recherche et de développement», en focalisant toute leur attention sur «les défis» à relever dans le secteur agricole, à travers l’intensification de la recherche pratique et la relance de la banque de gènes pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les produc- teurs dans ce domaine, précise la même source.

La rencontre s’inscrit dans le cadre des orienta- tions données récemment par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant l’association des Instituts de la recherche scienti- fique à la modernisation du secteur agricole, au développement de la production agricole et au renforcement de la sécurité alimentaire du pays, a souligné le ministère.

MOSTAGANEM

Plus de 1,2 million de quintaux

d’agrumes produits L

a production de divers types

d’agrumes à Mostaganem a dépassé, durant la campagne agricole en cours, 1,2 million de quintaux, selon le bilan provisoire établi par la direction locale des services agricoles. La campagne de récolte, lancée en novembre dernier et en voie de prendre fin, a touché jusqu’à présent quelque 4.400 hectares, permettant une production abondante de 1.285.000 quintaux de divers types d’agrumes, soit l’équivalent de 92%

des prévisions. Au cours de cette campagne, 1 million de quintaux d’oranges de divers types ont été pro- duits, notamment la Washington naval (455.000 q), la Thomson naval (355.000 q), la Clementine (1.87.000 q) et 61.000 q de citron ajoute la même source. Au début de la cam- pagne de récolte, les services agricoles avaient prévu une production dépas- sant 1.476.000 quintaux, avec un ren- dement de l’ordre de 311 qx par hec- tare. L’abondance de la production au cours de cette saison a contribué à une baisse significative des prix par rapport aux années précédentes. Cer- tains types d’oranges ont été vendus sur les marchés locaux et régionaux entre 100 et 150 DA le kilogramme.

La culture des agrumes a enregistré dans la wilaya de Mostaganem une stabilité de production ces dernières années grâce à la maîtrise des tech- niques, à l’appui de l’Etat aux pro- ducteurs, aux opérations de vulgari- sation agricole et au suivi périodique par la station régionale de protection des végétaux, ajoute la même source.

A Mostaganem, plusieurs variétés d’agrumes sont produites comme la Thomson naval, la Washington naval, la Sanguine et de petits fruits comme la Clémentine, la mandarine et le ci- tron. Lors de la campagne agricole écoulée, quelque 1.426.000 quintaux ont été produits, classant la wilaya à la troisième position à l’échelle na- tionale.

APRÈS LA DESTRUCTION DE «BATIMATE TALIANE» À ORAN

Plus de 1.100 familles relogées

AGRICULTURE

Le ministre veut

associer les instituts techniques

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE ET DU DÉVELOPPEMENT RURAL, MOHAMED ABDELHAFID HENNI, a tenu une réunion de travail avec les directeurs et présidents des instituts techniques et de la recherche scientifique relevant du

secteur, au cours de laquelle l’accent a été mis sur la nécessité d’associer ces établissements dans la mise en œuvre de la nouvelle stratégie sectorielle visant

à augmenter la production et la productivité et à réduire les importations, a indiqué, hier, un communiqué du ministère.

GENDARMERIE NATIONALE

Campagne de sensibilisation

sur la prévention routière à Alger

L

a Gendarmerie nationale (GN) orga- nise une campagne de sensibilisa- tion sur les accidents de la circulation,

à l’occasion du mois sacré de Ramadhan, et ce, à travers les diffé- rents points de contrôle dans le territoi-

re d’Alger. Selon un communiqué des services de la GN, rendu public hier, cette action s’inscrit dans le cadre de la

campagne nationale de sensibilisation sur la prévention routière. Tracée par le commandement de la GN, à l’occasion

du mois sacré de Ramadhan 2022, cette campagne qui porte le slogan,

«Pour un Ramadhan sûr, conduisez prudemment», se déroulera du 3 au 23 avril. Cette campagne qui intervient en concrétisation des objectifs tracés par

le commandement de la GN concer- nant la sécurité routière, vise à «relever

le degré de conscience auprès des conducteurs des différents types de véhicules, à accompagner les usagers de la route et à les sensibiliser, durant ce mois de Ramadhan, à la dangerosité

des accidents de la circulation et à leurs conséquences dramatiques, sur- tout en ce mois sacré qui a un cachet particulier impactant directement la

conduite des véhicules et induisant l’apparition de comportements néga- tifs». Parmi ces comportements, ajoute

la même source, figurent «l’excès de vitesse, les dépassements dangereux, la

fatigue et le stress et leur impact sur la conduite, la perte de concentration au volant durant les dernières heures pré- cédant la rupture du jeûne, la nervosité ainsi que les altercations lors de la

conduite». A cette occasion, des dépliants seront distribués contenant

«des conseils et des orientations pour une conduite sûre». Cette activité de sensibilisation verra également «la par-

ticipation des différents partenaires activant dans le domaine de la sécurité routière, à savoir des établissements et institutions publics, des associations et des parties actives de la société civile».

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RELANCE INDUSTRIELLE

Le Sud de toutes les opportunités

Par R. Hammoudi

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ès qu’on évoque le Sud algérien, on pense directement au tourisme et, si l’on est un tantinet mystique, à ses nombreux lieux de retraite, loin de tout et de tous. C’est au milieu du désert écrasé par le poids du silence et du vide, et pas ailleurs, qu’on tutoie Dieu, qu’on se sent proche de Lui et qu’on est porté sur la méditation. Par habitude et réflexe, le Sahara est souvent réduit à cet aspect qui confine parfois au folklore. C’est qu’on oublie que des hommes y vivent, souffrent et espèrent de meilleures conditions de vie. Qui d’entre nous ne rêve pas de séjourner dans des villes comme Timimoune, Djanet, passer un réveillon sur l’Assekrem ou s’offrir un tapis aux couleurs bariolées de Ghardaïa. Dunes de sable, oasis luxuriantes et Targuis sont

des décors familiers dans des agences de voyages et nourrissent ce regard exotique.

Depuis, on parle aussi du terrorisme, de trafics qui ont défiguré des cultures millénaires, mais le Sahara conserve intacte, malgré tout, sa magie. Paradoxalement, dans ces contrées où jaillit l’or noir, nul ne voit apparaître des usines à l’horizon. Le dynamisme dans la vallée du Mzab est une exception qui confirme la règle. Il relève davantage d’un esprit communautaire ingénieux. En dehors de zones pétrolifères hérissées de derricks, il y a l’immensité des grands espaces et cette route à ne plus finir qui traverse des lieux vides de présence et d’activités humaines. Ces dernières années, c’est une agriculture florissante qui a surgi.

Mais voilà que désormais, l’Etat songe également à développer une industrie.

Verrons-nous bientôt des unités de

transformation de produits agricoles ou le fer de Gara Djebilet sortir d’usines qui

trancheront sur le décor habituel. A vrai dire, il y a longtemps que l’Algérie s’est tournée vers ces vastes espaces. Elle a réalisé de nombreux projets dont la Transsaharienne qui a rompu l’isolement. A la faveur de programmes de logements, d’infrastructures administratives et d’équipements réservés aux wilayas du Sud, le paysage s’est métamorphosé. Des localités, naguère points indistincts sur les cartes, se sont vite développées. Certaines sont devenues même des wilayas. Le pays est si étendu qu’il fallait peupler ces régions et réaliser un équilibre en matière de répartition des habitants et des richesses. L’industrie envisagée, malgré d’évidentes contraintes, peut se révéler un nouveau facteur de transformations économiques et sociales.

Pourquoi le rêve ne serait-il pas permis même là où l’on ne croit voir surgir que des mirages.

nH. Rachid

Une priorité du gouvernement

LE DÉSERT NE SERA PAS CE QU’IL A ÉTÉ

LES POUVOIRS PUBLICS ACCORDENT UN INTÉRÊT PARTICULIER à l’investissement industriel dans le Grand-Sud, en aidant opérateurs et porteurs de projets. Des mesures ont été prises, encourageant leur installation dans cette vaste région

et aplanissant les difficultés auxquelles ils pourraient se heurter.

I

l s’agit de facilités et d’avantages en matière de financement, de fiscalité et de droits de douane, de réalisation d’infra- structures et de concession de terrains.

«Le gouvernement a élaboré plusieurs dispositifs au profit des producteurs en vue d’encourager les investissements, particulièrement dans le Grand-Sud. Il s’agit notamment de l’octroi de foncier et de l’exonération des marchandises importées des droits douaniers et de la taxe sur la valeur ajou- tée», a indiqué récemment le ministre de l’Industrie. Ahmed Zeghdar a fait, par ailleurs, savoir que «les sous-traitants locaux bénéficient d’avantages consistant notamment en une exo- nération pour une durée de cinq ans des matières premières importées des droits doua- niers et de la taxe sur la valeur ajoutée».

S’agissant de la création de zones industrielles qualifiées (QIZ), le ministre a fait état de «la création par les autorités dans la wilaya d’In Guezzam, d’une zone d’activité d’environ 80 ha». «Un terrain au niveau de la commune de Tinzaouatine d’une superficie de 60 ha a été également choisi en vue de créer une deuxième zone d’activité, et un autre a été dégagé pour la création d’une micro-zone d’activité pour encourager les jeunes à créer des PME», a-t-il ajouté.

Le département de Zeghdar a pris, dans ce sillage, la décision d’accélérer l’examen des projets d’investissement en cours de réalisation qui souffrent de difficultés empêchant leur réa- lisation. La révision profonde de la loi sur l’in- vestissement vise, dans ce sens, à établir un environnement économique attractif et prendre en charge les insuffisances et les difficultés constatées qui entravent l’acte d’investir afin de faciliter et simplifier les procédures afférentes.

C’est que l’investissement dans le Sud constitue l’une des priorités du gouvernement qui ambi- tionne de limiter les disparités entre les diffé- rentes régions du pays afin d’arriver à une sorte d’équilibre en matière de développement. En plus des hydrocarbures, le Sud regorge de nom- breuses ressources naturelles et d’énergies renouvelables qui peuvent être utilisées à des fins de développement, à l’image des énergies solaire et éolienne. Il recèle également d’énormes potentialités minières et touristiques non exploitées. A cela viennent s’ajouter des atouts non négligeables dans les domaines de l’irrigation et de l’agriculture qui peuvent faire naître des industries de transformation. La région a tout pour réaliser un saut qualitatif en matière de développement d’autant plus qu’elle représente 80% de la superficie totale de l’Algérie.

nAssia Boucetta

Plus qu’un recentrage, le développement économique dans le Grand Sud est d’abord un choix stratégique inscrit en grandes lettres dans le programme du président de la République. Mieux encore, il est aujourd’hui question d’aller plus loin dans l’investissement en focalisant notamment sur l’industrie, un secteur pourvoyeur d’emplois

et de richesses. C’est dans ce cadre que s’inscrit la nouvelle orientation des pouvoirs publics pour ce qui est du développement du Sud. Une vision que le ministre de l’Industrie

a dévoilée jeudi dernier à l’APN.

Commentaire

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

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RELANCE INDUSTRIELLE : Le sud de toutes les opportunités

EL MEGHAÏER

La quête des investisseurs

D

epuis qu’El Meghaïer est devenue wilaya, ses besoins en matière d’investis- sements se sont amplifiés.

Les autorités locales s’em- ploient à attirer le maximum d’investisseurs, au niveau de la wilaya d’abord en favori- sant un travail de proximité.

Mais aussi au niveau d’autres wilayas avec la promesse de faciliter les procédures au maximum aux investisseurs, dans l’agriculture notamment, en mettant à leur disposition tous les moyens nécessaires pour se déployer et rentabili- ser leurs investissements.

Dans ce contexte, le wali, Aïssa Aïssat, se réunit régu- lièrement avec les porteurs de projets ou avec les inves- tisseurs afin d’être à l’écoute de leurs doléances. La plupart se plaignent des lourdeurs administratives dans le traite- ment des dossiers relatifs à l’investissement et de retard dans l’octroi de foncier, industriel et agricole, ainsi que d’un déficit en matière d’électricité. Des probléma- tiques que le wali s’engage à résoudre au fur et à mesure.

La wali accueille également les investisseurs en provenan- ce d’autres wilayas pour leur faire part, notamment, des atouts de la région. «Tous nos efforts se basent sur la proxi- mité. Nous n’attendons pas que les investisseurs viennent vers nous, nous allons égale- ment vers eux», assure-t-il, tout reconnaissant que les lenteurs administratives sévissent toujours dans l’attri- bution, entre autres, des auto- risations d’exploitation.

Parmi les atouts de la wilaya, des terres agricoles à perte de vue, mais aussi des zones d’activité dédiées au secteur industriel. Dans ce contexte, des opérateurs locaux espè- rent l’aménagement d’une zone industrielle en bonne et due forme et équipée.

Seulement, les autorités locales préfèrent temporiser, le temps que les investisse- ments se peaufinent dans la région. Le wali a précisé à ce propos que l’aménagement d’un tel espace dépendra de l’affluence et de la demande des investisseurs. «On ne peut pas se permettre d’amé- nager toute une zone indus- trielle alors que l’affluence des investisseurs est encore timide», explique-t-il, signa- lant que 150 demandes d’in- vestissement, tous secteurs confondus, ont été recensées jusqu’à présent et sont en cours de traitement. Pour ce qui est des jeunes porteurs de projets, inscrits à l’Anade (Agence nationale d’appui et de développement de l’entre- preneuriat), entre autres, leurs préoccupations sont prises en charge. Mieux, des mini- zones d’activité en direction de ces jeunes, issus de la for- mation professionnelle sur- tout, sont en cours de créa- tion, de 500 à 600 m2, pour accueillir leurs projets. Six zones d’activité sont déjà aménagées dans plusieurs communes.

nFarida Belkhiri

E

l Menia est une des 10 régions du sud promues au rang de wilaya. L’encadrement commence à prendre forme. Elle dispose d’énormes poten- tialités de nature à favoriser le développement et transformer la région en véritable pôle agricole national. El Menia est une région à vocation agricole par excellence. Elle a une superficie agricole de 646 299 ha et regorge de grandes potentialités en eau. Cette terre fertile a forte valeur ajoutée agricole a permis déjà la création de 8.000 emplois directs. L’industrie, par contre, constitue le parent pauvre. Raison, d’ailleurs, qui explique le manque de développe- ment dans la région. Suite au changement de statut, les autorités locales comptent y remédier et changer cette donne en créant une dynamique économique plus forte et efficace. Au niveau local, la stratégie est déjà définie visant à donner une nouvelle impulsion au secteur industriel.

L’activité industrielle n’est nullement dense.

Elle se résume en deux unités de production d’eau minérale embouteillé «El Menia» et

«Sarssabil» situées dans la ville d’El Menia et au site gazier de Krechba, à 200 km au sud d’El Menia. Le développement de la région est tributaire de l’agriculture et de l’industrie de transformation. «Comme la région est à voca- tion agricole et a de fortes potentialités dans l’élevage bovin, la tendance sera orientée beau- coup plus vers l’industrie de transformation», a souligné le wali d’El Menia, Boubkeur Lensari, dans un entretien qu’il nous a accordé. Vu le potentiel important dont elle dispose en matière d’élevage (577 têtes bovines, 62.000 têtes

ovines, 36.000 caprins, 6.800 camelins et 90 têtes équines), la nouvelle wilaya œuvre pour son autosuffisance en développant la filière lait.

Avec la production annuelle collectée de 1,5 million litres, les autorités locales ambitionnent de créer un bassin laitier. Outre l’agroalimentai- re, tous les secteurs seront ouverts à l’investisse- ment. De par son positionnement géographique et ses atouts, notamment l’infrastructure routiè- re, la wilaya offre des opportunités intéressantes aux potentiels investisseurs.

«Actuellement nous avons deux petites zones d’activité. Nous avons proposé la création d’une grande zone d’activité industrielle ainsi que des mini-zones à travers les trois communes de la wilaya que sont El Menia, Hassi El Fhel et Hassi Gara. Ceci devra répondre aux besoins en termes d’emploi qui est la première hantise de la population. Nous sommes en attente des textes d’application relatifs à la création de l’agence chargée du foncier industriel. Tous les secteurs sont porteurs et sont ouverts à l’investissement», a indiqué le wali. El Menia est une région des plus prometteuses dans la production d’énergie renouvelable et peut s’engager en faveur d’une énergie 100% verte et de son développement.

Sur le plan pétrolier, une nouvelle opération d’exploration a été lancée par la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, au niveau de 5 puits dont un à Hassi El Fhel, deux à Hassi Gara et deux à El Menia, selon, Mohamed Boumessaoudn, directeur général de l’énergie et des mines.

nWassila Ould Hamouda

A

insi, en plus des allège-

ments de la charge fisca- le, la LF 2022 institue un taux réduit en matière d’IBS, fixé à l0% au lieu de 19% auparavant, applicable aux bénéfices réalisés par les entre- prises de production. Dans le secteur de l’agriculture, la LF 2022 comprend plusieurs dispositions pour soutenir l’activité agricole et d’élevage, l’exemption de la TVA notamment sur l’alimentation destinée au bétail et à la volaille produite localement, l’exten- sion de l’exonération permanente au titre de l’impôt sur le revenu global (revenu agricole) aux revenus des petites exploitations dont la superficie

est inférieure ou égale à 6 hectares pour les exploitations situées au Sud.

Les jeunes entrepreneurs bénéficient également de plusieurs avantages dans le cadre de cette loi, d’exonérations fiscales, entre autres, pour ceux qui sont inscrits dans les différents dispo- sitifs d’aide à l’emploi, des start-up et exerçant dans des entreprises exporta- trices et génératrices de devises.

Les jeunes entrepreneurs sont exonérés totalement de l’Impôt sur le revenu global (IRG), de l’Impôt sur le bénéfice des entreprises (IBS) et de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour une période de trois ans.

Mais lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promou- voir, dans la région sud notamment,

la période de l’exonération est portée à six années, selon la LF. Cette der- nière stipule que cette période est prorogée de deux années lorsque les promoteurs d’investissements s’en- gagent à recruter au moins trois employés à durée indéterminée.

En outre, la période d’exemption de l’IRG et de l’IBS est portée à 10 années lorsque les activités exercées sont implantées dans une zone du Sud et que les opérateurs bénéficient de l’aide du Fonds de gestion des opéra- tions d’investissements publics ins- crites au titre du budget d’équipe- ments de l’Etat et de développement des régions du Sud et des Hauts- Plateaux.

nF. B.

AHMED ZEGHDAR, MINISTRE DE L’INDUSTRIE

Des facilitations pour encourager l’investissement

L

e ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a rappelé récemment, jeudi à Alger, que son département

ministériel accordait un grand intérêt à l’encouragement de l’in-

vestissement industriel au Sud et au Grand Sud, à travers des mesures de facilitation et d’incita-

tion au profit des investisseurs, notamment en matière d’octroi de foncier et d’exonération des matières premières importées des droits douaniers. «L’Etat accorde

une extrême importance à l’encouragement de l’investisse-

ment industriel au Sud et au Grand Sud, à travers des mesures

de facilitation et d’incitation au profit des investisseurs, dans l’ob-

jectif de créer une dynamique, de relancer l’économie nationale et de réaliser le développement glo- bal dans les différentes wilayas», a précisé. Sur les mesures prises pour soutenir le Grand Sud en matière de zones industrielles à l’effed’encourager l’investisse- ment, le ministre a rappelé le lan- cement de plusieurs projets indus- triels notamment dans la sidérur-

gie, le ciment, la mécanique et l’agroalimentaire, lesquels ont contribué à impulser une dyna- mique économique en répondant

à la demande locale, puis en s’orientant vers l’exportation.

EL MENIA

De fortes potentialités

LOI DE FINANCES 2022

Des exonérations et des incitations

LA LOI DE FINANCES (LF) 2022 prévoit plusieurs mesures pour booster les investissements et attirer les opérateurs, dans le sud du pays notamment où un grand besoin en la matière se fait sentir.

Photo : Larbi L.

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RELANCE INDUSTRIELLE : Le Sud de toutes les opportunités

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ACTUALITÉS

A LGÉRIE

L

a Société nationale des transports ferro- viaires (SNTF) aspire à atteindre 55 mil- lions de voyageurs par an à l’horizon 2025, a indiqué, hier, le directeur général de la société, Karim Ayache. Dans un message de vœux adressé aux travailleurs de la SNTF à l’occasion du mois de Ramadhan, Ayache a souligné que la société œuvre «à aller de l’avant dans la concrétisation du programme tracé en matière de réforme et de moderni- sation des principaux outils de production, notamment les structures de base et le maté- riel de locomotion fin de réaliser les objec- tifs tracés à l’horizon 2025, consistant au transport de 12 millions de tonnes de mar- chandises et 55 millions de voyageurs par an». Il a réaffirmé, dans ce sens, la poursuite

des différents chantiers de réforme et de développement déjà lancés, notamment en ce qui à trait à «l’amélioration et à la moder- nisation de la gestion des ressources humaines et au règlement des différents dos- siers en suspens depuis des années, en veillant à corriger les dysfonctionnements et à garantir les critères de justice et de trans- parence dans ce domaine».

Ces différents ateliers permettront

«d’améliorer et de développer la situation de la société», selon Ayache qui a souligné le souci de la direction générale de voir ces réformes se concrétiser dans le cadre de

«l’esprit de concertation et de coopération» et

«ne pas toucher aux droits des travailleurs et de leurs acquis socioprofessionnels garantis

par les lois et les conventions collectives». Le directeur général a également salué «les efforts déployés par les travailleurs en vue d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme lancé depuis le début de 2021 pour la relance de la société», ajoutant qu’il est «au fait des circonstances difficiles et exceptionnelles» dans lesquelles ils tra- vaillent, en raison de la situation sanitaire résultant de la pandémie de la Covid-19.

A cet égard, il a affirmé que «la société œuvre en étroite coordination avec la tutelle à l’effet de trouver les solutions nécessaires à cette situation exceptionnelle et d’offrir des conditions de travail qui assurent la poursuite de la mise en œuvre de nos objectifs dans les meilleures conditions possibles», a-t-il dit.

Entretien réalisé par Karima Alloun

L

’économiste Abdelkader Berriche pense que l’investisse- ment dans le Sud a toujours consti- tué une priorité pour l’Etat, mais les objectifs réalisés ne sont tou- jours pas à la hauteur des attentes.

Il plaide donc pour la révision des motivations dans le cadre du projet de loi sur les investissements en phase de préparation.

Quel état des lieux faites-vous de l’investissement industriel dans le Sud ?

L’Etat accorde beaucoup d’in- térêt aux investissements dans le Sud depuis des années, mais mal- gré toutes les efforts déployés à cet effet, les résultats obtenus n’ont pas été à la hauteur des attentes.

Dans ces régions, il n’existe mal- heureusement pas de grands com- plexes industriels. Les usines et les zones industrielles sont toutes pra- tiquement situées dans le Nord, aux abords des ports et des infra- structures d’appoint. Sachant que le coût du transport est intégré dans le projet d’investissement et que cette facture augmente quand l’entreprise est dans une localité éloignée. Cela dit, investir dans le Sud nécessite davantage de moyens, et la valeur de la produc- tion revient encore plus chère.

De plus, les investissements dans le Sud ont besoin d’une main- d’œuvre qualifiée et de beaucoup de prestations de service addition- nelles. Dans cette région, les bureaux d’études ne sont pas dis- ponibles pour orienter et soutenir les investisseurs. Il faut donc miser sur des aides susceptibles de garantir ce savoir-faire qui manque au Sud. Il faut reconnaître aussi que dans ces régions sahariennes, il existe un déficit énorme en infra- structures de base. Les routes sont défaillantes et les réseaux d’élec- tricité ne sont pas totalement ins- tallés. Ce qui rend l’investissement très difficile à réaliser.

Quelles sont les motivations dont a besoin l’investisseeur dans le Sud ?

Je dois souligner que les pou- voirs publics n’ont pas négligé l’investissement dans le Sud.

Depuis les réformes de 1993 jus- qu’à la loi en vigueur, le Sud a bénéficié de nombreuses facilita-

tions. Je cite l’exemple des exemp- tions fiscales décidées pour une durée de dix ans, en plus du fon- cier industriel qui était cédé par le passé à des prix symboliques.

Hélas, tout cela n’a pas atteint les objectifs escomptés. Les indus- triels boudent le Sud en raison des difficultés précitées. Le diagnostic est fait et nous souhaitons une meilleure dynamique d’investisse- ment dans le Sud à l’avenir, notamment au niveau des dix nou- velles wilayas promues qui sont des terrains vierges qu’il va falloir exploiter économiquement et socialement. Cela passe par l’éta- blissement d’une carte des inves- tissements, de façon à instaurer une exploitation équitable entre le Sud et le Nord des potentialités locales. Les régions du Sud et des Hauts-Plateaux sont riches en res- sources naturelles touristiques, industrielles et en matières pre- mières et main-d’œuvre, il faut juste les mettre à profit. La riches- se doit être répartie à l’échelle nationale de façon équitable pour sédentariser les populations et garantir une justice sociale. Le Sud doit avoir sa part.

Y a-t-il des actions urgentes à entreprendre pour booster l’investissement dans le Sud ? Il faut revoir les motivations dans le cadre de la nouvelle loi sur les investissements. Mais cela ne suffit pas à développer l’investis- sement dans le Sud.

Il n’est pas question unique- ment de revoir les aides fiscales, il faut aussi développer l’écosystème conformément aux besoins expri- més localement.

nK. A.

S

aluant la décision des pouvoirs publics, Lotfi Souilah, prési- dent de la commission agriculture et agroali- mentaire à la Confédération algé- rienne du patronat citoyen (CAPC), estime que «la région du Sud regorge de potentia- lités inexploitées, à commencer par le foncier industriel». Il affirme que les facilités «incitatives» et «attrac- tives» accordées par l’Etat, ont séduit «un nombre important d’opérateurs et membres de la Confédération algérienne du patro- nat citoyen.

Ces derniers, a-t-il révélé, «ont d’ores et déjà entamé des visites de prospection dans la région du Sud, pour lancer des projets d’investis- sement dans le secteur énergétique et touristique», a encore déclaré le président de la commission agricul- ture et agroalimentaire à la CAPC.

Les projets des membres du CAPC, qui ont bénéficié d’aide et d’orien-

tation, poursuit-il, «commencent se concrétiser. «Dans ce sillage, il rap- pelle que parmi les facilités, il y a l’exonération des marchandises importées des droits douaniers et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’octroi du foncier destiné à la création de projets d’investisse- ment. «L’absence du foncier consti- tue l’une des contraintes rencon- trées par les investisseurs poten- tiels, notamment dans le secteur agroalimentaire en Algérie», rap- pelle Souilah.

S’étalant sur ce volet, il sou- ligne la réalisation d’un pôle indus- triel qui requiert une assiette fon- cière spacieuse et appropriée. La réalisation d’une ferme, pouvant contenir jusqu’à 10.000 vaches lai- tières, nécessite 10.000 hectares.

Un espace non disponible dans le nord du pays», donne-t-il comme exemple. Outre le secteur de l’agroalimentaire, le président de la commission agriculture et agroali- mentaire à la CAPC déclare qu’il y a beaucoup de créneaux suscep-

tible d’être développés dans le Sud du pays. Il cite notamment le tou- risme, la sidérurgie, la mécanique, le secteur énergétique, lesquels peuvent contribuer au developpe- ment de l’économie nationale, en répondant à la demande locale, puis en s’orientant vers l’exportation. Il souligne que l’impact sera notable à long terme. De son avis, «les pou- voirs publics doivent faire dans l’anticipation, «en optant pour la décentralisation des zones indus- triels, zones d’envergure, en vue de l’équité territoriale et du dévelop- pement durable». Il souligne qu’un écosystème sera mis en place pour assurer les objectifs escomptés.

«Le développement industriel poin- te la promotion de l’activité indus- trielle par l’instauration d’une dynamique territoriale autour des centres techniques industriels, de consortium afin de garantir le ren- forcement des capacités et la diver- sification des produits des filières industrielles», conclut-il

nSamira Azzegag

55 millions de voyageurs par an à l’horizon 2025

L’ÉCONOMISTE ABDELKADER BERRICHE

«Le Sud doit avoir sa part»

PATRONAT

La CAPC optimiste

LES POUVOIRS PUBLICS S’ENGAGENT À PROMOUVOIR LE SECTEUR INDUSTRIEL DANS LE SUD DU PAYS. Des facilités sont attribuées aux opérateurs, dans l’objectif de les inciter à investir

dans cette région du pays, et ainsi impulser une dynamique économique. Une démarche largement approuvée par les organisations patronales et les investisseurs locaux.

SOCIÉTÉ NATIONALE DES TRANSPORTS FERROVIAIRES

Ph : Fouad S. Photo : Larbi L.

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M ONDE

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HORIZONS •Dimanche 3 Avril 2022

SAHEL

Le Mali maintient la durée de la transition fixée

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l s'adressait à près d'un millier de personnes réunies place de l'Indépendance à Bamako pour demander le retrait du Mali de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Lors de cette manifes- tation initiée par un collectif réunissant des associa- tions, des syndicats et d'autres organisations de la socié- té civile, une lettre ouverte adressée au président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a été remi- se à Maïga, selon la même source. Pour ce collectif, il est

«inconcevable» que le Mali «puisse continuer à payer pour son combat contre l'impérialisme, le néo-colonialisme français», à travers des institutions sous-régionales qui, malheureusement,

«ne répondent plus aux normes préétablies par les initiateurs''.

Partant de là, il souhaite «l'arrêt immédiat des missions de la Cédéao au Mali, le retrait pur et simple du Mali de cette orga- nisation, la création d'une monnaie nationale symbole de sou- veraineté et la fermeture puis la nationalisation de toutes les

entreprises et sociétés françaises au Mali». Lors de leur sommet extraordinaire le 26 mars à Accra au Ghana, les dirigeants de la Cédéao ont renouvelé les sanctions prises le 9 janvier dernier contre le Mali, exigeant des autorités de transition un nouveau chronogramme de la période de transitoire étalé sur 12 à 16 mois.

Ce que Bamako a catégoriquement refusé, proposant un chronogramme incompressible de 24 mois. Après le change- ment anticonstitutionnel du 18 août 2020, une transition poli- tique avait été lancée le 15 septembre suivant pour une durée initiale de 18 mois, laquelle est arrivée à échéance le 27 février dernier. Entre temps, depuis la «rectification» du 24 mai 2021, les autorités de transition sont engagées dans des négociations avec l'organisation sous-régionale, soutenue par la communau- té internationale, pour une prolongation du délai initial. Sur le plan sécuritaire, le Mali fait face à des attaques terroristes répé- tées et souvent meurtrières. Dans le cadre de ses efforts pour

endiguer ce fléau, l'armée malienne a annoncé, vendredi der- nier, avoir tué 203 terroristes et interpellé 51 autres, suite à une opération d'opportunité aéroterrestre de grande envergure menée du 23 au 31 mars, dans la zone de Moura à 17 kilo- mètres au nord-est de Kouakourou dans le cercle de Djenré.

Cette opération, menée du 23 au 31 mars, a permis également de saisir d'importantes quantités d'armes et de munitions, en plus de 200 motos, qui ont été brûlées, ajoute l'armée malienne dans un communiqué.

L'opération, poursuit la même source, fait suite à des rensei- gnements bien précis qui ont permis de localiser la tenue d'une rencontre entre différents Katibats à Moura, fief des terroristes depuis quelques années. Il s'agit d'une combinaison d'actions aéroterrestres, menées par les forces au sol et les troupes aéro- portées, notamment les forces spéciales. L'armée malienne a ajouté que les opérations de ratissage et de sécurisation «sont toujours en cours».

nHorizons : 03-04-2022 - Anep 2225001378 nHorizons : 03-04-2022 - Anep 2225001410

CISJORDANIE

Trois Palestiniens tués par les forces de l'occupation sioniste

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rois Palestiniens, membres du Jihad islamique, ont été tués, hier matin, par les forces de l'occupation sioniste dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué le mouvement de résistance. «Nous pleu- rons la mort de nos trois combattants héros», a indiqué la branche armée du mouvement de résistance, précisant que deux d'entre eux venaient de

Jénine et un de Tulkarem. «La politique d'assassinat menée par l'ennemi en Cisjordanie et à El-Qods occupées ne lui fournira pas la soi-disant sécurité (...)», a indiqué de son côté le mouvement palestinien Hamas qui contrôle la bande de Ghaza depuis 15 ans. Vendredi dernier, un Palestinien a été tué par les forces sionistes à

El-Khalil dans le sud de la Cisjordanie lors d'une manifestation contre la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Le même jour, le Croissant-Rouge palestinien a indiqué avoir pris en charge 70 Palestiniens blessés dans des affrontements avec l'armée de l'occupation dans le secteur de Naplouse, dans le

nord de la Cisjordanie. Et jeudi, deux Palestiniens ont été tués par l'armée sioniste à Jénine (nord).

L

esecrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humani- taires, le Britannique Martin Griffiths, doit se rendre ce dimanche à Moscou, a annoncé vendredi dernier le chef des Nations unies, Antonio Guterres.

«Il sera à Moscou ce dimanche et après il ira à Kiev», a déclaré à quelques journalistes le secrétaire général de l'ONU, en rappelant qu'il lui avait donné récemment

pour mission de «rechercher un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine». «Cela veut dire qu'on ne renonce pas à la perspective d'arrê- ter les combats» que ce soit «au Yémen, en Ukraine, partout dans le monde», a ajouté Antonio Guterres.

«Tant la Fédération de Russie que l'Ukraine ont accepté de le recevoir (...) pour sa mission visant à obte- nir un cessez-le-feu humanitaire», a-t-il souligné, sans autre détail.

UKRAINE-RUSSIE

Un haut responsable onusien à Moscou

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LES VINGT-QUATRE MOIS FIXÉS PAR LES AUTORITÉS MALIENNES COMME DURÉE DE LA TRANSITION «NE SONT PAS NÉGOCIABLES»,

a assuré vendredi dernier le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a rapporté la presse locale.

Références

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