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Revue de Sciences géographiques, d’environnement et d’aménagement

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Academic year: 2022

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N°5 3ère année Juin 2019

Vol. III. ISSN ID (2620748)

B A L U K I

B A L U K I

Tome I

Revue de Sciences géographiques, d’environnement et d’aménagement

Publiée par le Laboratoire Géographie, Environnement, Aménagement (LAGEA) Université Marien NGOUABI

Sous la direction du Professeur Yolande Berton-Ofouémé

Avec la collaboration de : Pr Edinam Kola, Pr Michel Boko, Pr Marc Louis Ropivia, Léonard Sitou, Claver Clotaire Okouya, Patrice Moundza, Etienne Paka, Christian Maliki, Jean Luc Mouthou, Rodrigue Kinouani, Prince Loïque Maba Ngouloubi, Bagel Hilarion Mizhaire, Hugues Goma Boumba

ACTES

DU COLLOQUE EN HOMMAGE AUX PROFESSEURS BONAVENTURE MAURICE MENGHO

ET

MARIE-JOSEPH SAMBA KIMBATA

« Dynamiques territoriales, sociales et changements climatiques en Afrique »

15-17 mai 2019

-Brazzaville-

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Comité d’organisation

Pr. Yolande BERTON-OFOUEME, Clotaire Claver OKOUYA (M. C.), Léonard SITOU (M. C.), Patrice MOUNDZA (M. C.), Damase NGOUMA (M.A.), Clémence DITENGO (M.A), Jean Luc MOUTHOU (M.A.), Christian MALIKI (M.A), Etienne PAKA (A) Martin MASSOUANGUI (A), Rodrigue KINOUANI (Dr), Robert NGOMEKA (Dr.), Eveline MAHOUNGOU (Dr), Hilarion Bagel MIZHAIRE (Doctorant), Prince Loïque MABA NGOULOUBI (Doctorant), Hugues GOMA- BOUMBA (CETP).

Comité scientifique

Pr. Yolande BERTON-OFOUEME, Pr. Marc-Louis ROPIVIA, Pr. Hugues MOUCKAGA, Pr. Benoît Damien N’BESSA, Pr. Michel BOKO, Pr. Christophe HOUSSOU, Pr. Odile V. DOSSOU GUEDEGBE, Pr. Euloge OGOUWALE, Pr. Koffi A. AKIBODE, Pr. Wonou OLADOKOUN, Pr.

Edinam KOLA, Pr. Jérôme ALOKO-NGUESSAN (DR), Pr. Céline Yolande KOFFIE-BIKPO , Pr.

Tanga Pierre ZOUNGRANA, Pr. Oumar DIOP, Clotaire Claver OKOUYA (M. C.), Léonard SITOU (M. C.), Patrice MOUNDZA (M. C.), Gaston SAMBA (M.C.) , Ibouraïma YABI (MC) , Aboubakar KISSIRA (MC) , Toussaint VIGNINOU (MC), Moussa GIBIGAYE (MC), Padabô KADOUZA (MC), Assogba GUEZERE (MC), Messan VIMENYO; Abdou BONTIANTI (MR).

Comité de rédaction

Pr. Yolande BERTON-OFOUEME, Clotaire Claver OKOUYA (M. C.), Léonard SITOU (M. C.),

Patrice MOUNDZA (M. C.), Gaston SAMBA (M.C.), Damase NGOUMA (M.A.), Clémence DITENGO (M.A), Etienne PAKA (A), Rodrigue KINOUANI (Dr).

Photo de couverture : cultures et élevage bovin dans le Nord Kivu en République Démocratique du Congo.

Source : © Agrisud International, 2011

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AXE 4

INTERACTIONS

TERRITOIRES, SOCIETES

ET CLIMATS EN AFRIQUE

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SOMMAIRE Pages

Note de la rédaction ……….. ………04

Ouverture du Colloque………05

Mot de remerciements de la Présidente du Comité d’Organisation………..06

Mot de bienvenue du Doyen de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines………08

Discours du Professeur Mengho………...10

Allocution du Recteur de l’Université Marien NGOUABI ………....14

Conférence inaugurale………..15

Axe 3 : Dynamiques climatiques et gestion des ressources naturelles ………..27

Axe 4 : Interactions territoires, sociétés et climats………...131

Débats………...382

Annexes………..385

Tables des matières………413

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149

CONTRIBUTION A L’ETUDE DES STRATEGIES LOCALES DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DANS LES COMMUNES DE MALANVILLE ET DE KARIMAMA DANS LA VALLEE DU FLEUVE

NIGER AU BENIN

TCHEKPO ADJAKPA THEODORE1, CHEKOU KORE EL HADJ2 MOHAMOUD, ABDOU BAGNAAMADOU2, BANI BIO BIGOU LEON 1

1. Laboratoire d’Etudes des Dynamiques Urbaines et Régionales (LEDUR), Université d’Abomey-Calavi (UAC) ; 03 BP 1463 Jéricho-Cotonou-Bénin ;Tél : (+ 229) 64 06 15 29 ; 03 BP 1463 Jéricho-Cotonou-Bénin ; adjakpatheo@yahoo.fr ;

2. Département de Géographie à l’Ecole Normale Supérieure de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger) ; emck12@yahoo.fr; Tél : + 227 90871866 ; amadoubaya@gmail.com; Tél : +227 90883757 ;

Résumé

Les inondations catastrophiques se répètent presque chaque année dans les Communes de Malanville et de Karimama. Le comblement du lit du fleuve Niger, le milieu d’étude coincé entre le fleuve Niger et le parc W, la forêt classée de Goungoun et la zone cynégétique de la Djona avec 9 arrondissements sur 10 situés au bord du fleuve Niger expliquent cette situation. Les réponses déployées par les autorités locales ont été inefficaces. Les stratégies locales de lutte contre les inondations peuvent soulager les populations. La présente étude vise àanalyser les stratégies endogènes développées par les populations et les autorités locales afin d’en proposer des mesures complémentaires. Elle a été réalisée par le biais de la recherche documentaire, des observations directes, des données hydro-pluviométriques du fleuve Niger, des enquêtes socio-économiques auprès des sinistrés, des autorités locales et communales, des agents du Centre d’Action Régional pour le Développement Rural (CARDER) au mois d’août et de septembre 2018et l’analyse des résultats par le modèle Forces Faiblesses Opportunités Menaces ou Strengths Weaknesses Opportunities Threats (SWOT). Les résultats de cette étude ont montré que les pertes de biens et d’infrastructures socio-communautaires sont les incidences des inondations. Ainsi la solidarité des familles d’accueil, la sensibilisation des populations, l’entretien des voies et caniveaux sont les moyens locaux de lutte. Il en résulte que les différentes mesures sont et demeurent encore peu efficaces. Il importe que d’autres mesures de renforcement des initiatives soient prises pour faire face aux inondations

Mots clés : Malanville, Karimama, stratégies endogènes, inondation, Bénin

Abstract

Contribution to the study of local strategies for flood control in the Communes of Malanville and Karimama in the Niger River Valley in Benin

The catastrophic floods are repeated almost every year in the communes of Malanville and Karimama. The filling of the Niger River bed, the study area sandwiched between the Niger River and the W Park, the Goungoun classified forest and the Djona hunting zone with 9 out of 10 arrondissements on the banks of the Niger River explain this situation. Responses from local authorities have been ineffective. Local flood control strategies can relieve people. The present study aims to analyze the endogenous strategies developed by the populations and

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150 local authorities in order to propose complementary measures. It was carried out through documentary research, direct observations, hydro-rainfall data from the Niger River, socio-economic surveys and analysis of the results by the model Strengths Weaknesses Opportunities Threats or Strengths Weaknesses Opportunities Threats (SWOT). The results of this study showed that the loss of property and socio-community infrastructure are the impacts of floods. Thus the solidarity of the host families; the sensitization of the populations, the maintenance of the ways and gutters are the local means of fight. As a result, the various measures are and still are not very effective. It is important that other measures to strengthen initiatives are taken to deal with floods

Keywords : Malanville, Karimama, strategies endogenous, flood, Bénin

Introduction

Le nombre d'inondations catastrophiques a considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies dans le monde R. Wang, 2009, A. Amankwah et J. Caputo, (2011, p. 1 et p. 150-152). Depuis quelques décennies, les populations des villes ouest-africaines sont confrontées aux problèmes d’inondation L. Wallez, (2010 p.2.). Au Bénin, les Communes de Malanville et Karimama, situées dans vallée du Niger au Bénin,ont enregistré cinq inondations graves en 2004 et 2014 avec d'énormes dégâts T.T. Adjakpa, (2016, p.37) en raison de leur proximité et du comblement du lit du fleuve Niger, de la situation géographie du milieu d’étude (localisation entre d’une part le fleuve Niger et d’autre part le parc W, la forêt classée de Goungoun, la zone cynégétique de la Djona avec 9 arrondissements sur 10 situés au bord du fleuve Niger. Malanville et Karimama font en effet partie des Communes les plus pauvres du Bénin PCNUAD, (2009-2013, p.42). Cette pauvreté est basée sur les indicateurs que sont la pauvreté monétaire et la pauvreté humaine selon l’Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages INSAE V. EMICO (2006, 2011). Cette situation les rend vulnérables car elles n’arrivent pas à faire face aux effets des inondations malgré les mesures prises par les populations, les mairies et l’Etat. Le bilan est catastrophique sur le plan des pertes de cultures, de bien et de la santé. Face à ces inondations récurrentes, les populations sinistrées, ne disposant pas de grands moyens, prennent des initiatives élémentaires (refuge dans des familles d’accueil, récolte précoce) pour s’y adapter. Les autorités locales et centrales, pour leur part, mettent en place des dispositifs règlementaires et administratifs. Ainsi, elles déploient des moyens pour assister les sinistrés à travers la mise en application du Plan National d’Organisation des Secours (ORSEC), du plan de contingence national et l’accompagnement des Communes dans l’élaboration des plans de contingence communaux. Le PNUB-Bénin en 2012 a accompagné les communes de Malanville et de Karimama dans l’élaboration de leur plan de contingence communal. Malgré, toutes ces dispositions, la question des inondations demeure préoccupante au Bénin et particulièrement dans ces Communes de Malanville et de

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151 Karimama. Les actions entreprises n’ont pas permis de lutter efficacement contre les inondations et leurs incidences restent néfastes. Les initiatives prises ne permettent pas de renforcer la résilience et les capacités d’adaptation des populations. Il est aujourd’hui indispensable de s’interroger sur les capacités des acteurs à gérer et à s’adapter au nouveau contexte pluviométrique caractérisé par des précipitations qui provoquent des inondations récurrentes. Jusqu’à ce jour les efforts à divers niveaux (populations locales, autorités communales, départementales et nationales) n’ont pas empêché la répétition des inondations. Il est alors nécessaire de voir comment les stratégies locales peuvent permettre aux populations sinistrées de mieux s’y adapter. C’est ce qui justifie le thème : Contribution à l’étude des stratégies locales de lutte contre les inondations dans les Communes de Malanville et de Karimama dans la vallée du fleuve Niger au Bénin.

1-Méthodologie

1-1. Présentation du milieu d’étude

Le secteur d’étude regroupe les Communes de Malanville et de Karimama. La Commune de Malanville est située à l’extrême Nord de la République du Bénin, dans le Département de l’Alibori, et fait frontière avec la République du Niger par le fleuve du même nom. Elle est située entre 11,5 et 12° de latitude Nord et entre 2°45’ et 3°40’ de longitude Est. Elle se trouve dans la vallée du Niger qui s’étend de Guéné au Sud jusqu’au lit mineur du fleuve au Nord. Elle s’étend sur une longueur de 50 km du Nord au Sud et sur 60 km de l’Est à l’Ouest. La Commune de Karimama se trouve à l’ouest de celle de Malanville. La proximité du milieu d’étude avec le fleuve Niger est un facteur qui l’expose aux inondations fréquentes. La figure1 présente le milieu d’étude.

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152 Figure 1 : Présentation du milieu d’étude

1.2-Méthodes d’étude 1.2.1-Les données utilisées

Dans le cadre de l’étude, différentes données ont été utilisées. Ces données regroupent entre autres les données climatologiques, hydrométriques, pédologiques, démographiques, sur les pertes, sur l’évolution du cheptel bovin et les superficies emblavées, sur le cadre réglementaire et législatif. Elles ont été obtenues à l’Agence pour la Sécurité et de la Navigation Aérienne en

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153 Afrique et à Madagascar (ASECNA) sur la période de 1954-2013 (60 ans). Elles ont été fournies par le Service Hydrologique de la Direction Générale de l’Eau au Bénin (DG-Eau).

Les données pédologiques sont obtenues à l’Institut National de Recherche Agronomique (INRAB). Les statistiques démographiques et sur la croissance de la population sont celles de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE). Les statistiques sur les manifestations et les dommages des inondations sont fournis par l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC), des CARDER de Malanville et de Karimama, du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), des Mairies de Malanville et de Karimama et des populations victimes. Les statistiques sur l’évolution des superficies emblavées dans le bassin béninois du Niger proviennent du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.

Par ailleurs, les investigations sur le terrain ont permis d’échanger avec les autorités locales (chef de village ou quartiers, chef d’arrondissement, maires) et les sinistrés.

Ainsi, la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) et les observations directes de terrains ont permis de vivre les réalités quotidiennes des victimes des inondations. Neuf arrondissements sur dix que comptent les deux Communes d’étude ont été parcourus et 129 ménages ont été enquêtés. De même, 30 personnes ressources enquêtées sont retenues pour les entretiens à Karimama alors qu’à Malanville, il s’agit de 25 personnes ressources qui sont retenues. L’approche cartographique a permis d’identifier les différentes zones d’inondation.

Les superficies de cultures perdues ont permis d’apprécier l’ampleur des inondations. Les données démographiques ont permis de connaître les tendances de la dynamique de la population des communes de Malanville et de Karimama ;

1-2-2- Echantillonnage

Il est composé de plusieurs acteurs à savoir les sinistrés des inondations, les autorités à divers niveaux, les agents du CARDER, les autorités locales et les personnes ressources.

Une personne est choisie par ménage et par maison pour être soumise au questionnaire. Le choix a porté sur des individus ayant 40 ans au moins, ayant résidé pendant les 20 dernières années dans la zone d’étude et capables de relater les faits sur les inondations qui ont eu lieu dans leur village ou quartier au cours des trois dernières décennies.

Les personnes ressources ont été choisies en fonction de leur responsabilité dans la gestion des inondations. Les enquêtes se sont déroulées durant tout le mois de septembre car c’est au cours de ce mois qu’on enregistre les plus grandes manifestations d’inondation. Dans l’optique d'aboutir à des résultats significatifs, seuls les arrondissements les plus touchés par les

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154 inondations et riverains du fleuve Niger ont été choisis. Sur la base des critères, la taille de l’échantillon ainsi que ses caractéristiques ont été déterminées.

La taille de l’échantillon

La taille minimale de l’échantillon (Tme) a été déterminée par la formule de Schwartz (1995) qui a tenu compte de la taille des ménages de base et du nombre de ménages ayant été touchés par les inondations en 2018. La formule de Schwartz (1995) est la suivante : Tme = [(t2 x pq/d2].

Dans cette formule Tme désigne la Taille minimale de l’échantillon ; t2 le niveau de confiance fixé à 1,96 qui correspond à un degré de confiance de 95 % ; p = n/N avec n= nombre de ménages inondés pour les deux Communes en 2018 selon les déclarations des mairies ; N = nombre de ménages total en 2018 ; p : pourcentage de ménages inondés en 2018 ; q = 1 – p = pourcentage des ménages non inondés au niveau des deux communes ; d : marge d’erreur qui est de 5 %.Après la détermination de la Tme pour les deux communes, le nombre d’individus à enquêter par localité a été calculé proportionnellement à l’effectif des ménages de chaque localité. Le tableau I présente la taille de l’échantillon.

Tableau I : Taille de l’échantillon pour les deux communes Nb. de

ménage s en 2018

Nb. de ménage s déclaré s sinistré s en 2018

Proportio

n de

ménages sinistrés en 2018

t t2

p q=1- p

t2 xpq d2 Tme

= (t2x pq)/d

2

37218 1722 0,09253 1,9 6

3,841 6

0,0925 3

0,9074 6

0,3225 6

0,002 5

129

Source : Résultats d’enquêtes, ADJAKPA, 2018

Au total, 129 ménages ont été enquêtés en septembre 2018.

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155 Les caractéristiques de l’échantillon.

Le tableau II présente les caractéristiques de l’échantillon utilisé.

Tableau II : Caractéristiques de l’échantillon Localités

enquêtées dans la Commune de Malanville

Nombre de ménages

Echan- tillon

(%) Localités enquêtées dans la Commune de Karimama

Nombre de

ménages

Echan tillon

(%)

Bodjékali 1338 09 07 Birni Lafia 1119 08 06,20

Galiel 1721 12 09,30 Karigui 1055 07 05,42

Koki 681 05 03,87 Toundi Koaria 523 04 03,10

Dèguè-Dèguè 517 03 02,32 Bani Kani 348 02 01,55

Molla Centre 604 04 03,10 Torio 245 02 01,55

Tomboutou 832 06 04,65 Kompa 1276 09 06,97

Madécali 1311 09 07 Garbé Koara 359 02 01,55

Garou I 941 06 04,65 Kompanti 406 03 02,32

Garou II 1098 08 06,20 Monsey Dendi 379 03 02,32

Garou Tédji 1026 07 05,42 Monsey Haoussa

414 03 02,32

Kombowo Tounga

427 03 02,32 Gorou Béri 492 03 02,32

Total pour la Commune de Malanville

10496 72 55,83 Karimama 1 et Karimama 2

1263 09 07

Mamassi Peulh

252 02 01,55

Total pour la Commune Karimama

8131 57 44,17

Total général (Communes de Malanville et de Karimama) 18627 129 100

Source : Résultats d’enquêtes, ADJAKPA, 2018

Le nombre de personnes enquêtées a été réparti proportionnellement à la taille des ménages de chaque localité.

3-Résultats

3-1. Les pertes causées par les inondations

Des pertes ont été enregistrées dans les secteurs agricole (culture et élevage) et halieutique. La baisse des revenus des Communes a été également observée. Sur le plan agricole, entre 2010 et 2013, 56246,78 hectares de cultures ont été perdues pour une valeur monétaire de

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156 37 779 857 088 francs. Sur le plan de la pêche, 7922 engins de pêche ont été perdus pour une valeur monétaire de 182 880 000 francs. En ce qui concerne le bétail, 3480 animaux ont été perdus pour une valeur monétaire 232 834 250 francs. La perte des habitations est évaluée à 10114 maisons pour une valeur monétaire 508.200 000de francs. Il s’en suit la baisse des recettes communales à causes des populations qui n’arrivent plus à payer leurs impôts et taxes.

La planche 1 indique les différentes pertes enregistrées lors des inondations.

Planche 1-Conséquences des inondations

(Clichés ADJAKPA, septembre 2018)

Les pertes les plus importantes sont enregistrées dans les zones où les risques d’inondations sont élevés. La figure 2 présente les seuils du risque d’inondation. Elle montre que les localités riveraines du fleuve Niger sont les plus exposées aux inondations.

Figure 2 : Seuils des risques d’inondation dans les communes de Karimama et de Malanville Photo 1 : champ de riz

inondé à Malanville

Photo 2 : Maison écroulée à Karimama

Photo 3 : une famille sinistrée sous un arbre à Malanville

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157 3.2-Les moyens de lutte contre les inondations

Quatre catégories d’acteurs luttent contre les inondations à Malanville et à Karimama : les populations locales, les autorités communales et l’Etat béninois

3.2.1-Actions développées par les populations

Les actions menées par les populations pour faire face aux inondations sont les actions de solidarité que les ménages non sinistrés manifestent à l’endroit de ceux qui le sont, à travers le système des familles d’accueil. A la survenue des inondations, les maisons qui sont en matériaux précaires s’écroulent et plusieurs ménages et individus deviennent des sans-abris.

La solidarité agissante conduit ceux qui ne sont pas touchés par les inondations à héberger les sinistrés à chaque inondation. Il faut noter que les familles d’accueil n’ont pas souvent assez de moyens pour faire face aux besoins des nouveaux venus. En effet, ces familles sont pauvres et vivent déjà difficilement. Elles éprouvent des difficultés pour satisfaire aux besoins de leurs frères éprouvés.

3.2.2-Politique communale de gestion des inondations

Les actions conduites par les Communes de Karimama et de Malanville se résument essentiellement à la mise en application des plans de contingence communaux qui ont été élaborés avec le soutien financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). C’est un document élaboré dans le cadre de la planification et de la prévention des aléas et les risques qui peuvent survenir de façon récurrente. En 2012, les autorités communales de Malanville et de Karimama ont utilisé le plan de contingence communal qui a été élaboré en août 2012 pour faire face aux inondations. L’objectif global du plan était de mettre en place un mécanisme pour une réponse humanitaire efficace et coordonnée en temps réel afin d’amoindrir les conséquences des inondations sur les populations des Communes de Malanville et de Karimama. Le plan de contingence est mis en œuvre par la Plateforme Communale de Réduction des Risques de Catastrophes et d’Adaptation au Changement Climatique (PCRRC- ACC) qui est composée des services déconcentrés de l’Etat de la Commune (les services chargés de la sécurité, de la Santé, de la Promotion sociale, des Travaux Publics et des Transports, de l’environnement, de l’éducation, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, de la Communication). Elle est représentée au niveau des arrondissements et villages par ses démembrements.

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158 3.2.3-Mesures étatiques et institutionnelles de gestion des inondations

Les mesures étatiques sont constituées de l’ensemble des lois prises pour réglementer l’occupation des zones inondables, la création des structures pour gérer les crises et la construction des collecteurs de drainage des eaux pluviales

Lois prises pour réglementer l’occupation des zones inondables

Les différents textes fixent les modalités d'occupation du sol ou précisent les règles d'hygiène publique et de construction. Ce sont :

• le décret N°49 du 29 septembre 1928 portant réglementation du domaine public et des servitudes d'utilité publique en Afrique occidentale française qui dispose que le rivage des cours d'eau navigables ou flottables, les lacs, étangs, lagunes, ainsi qu'une zone de passage de 25 mètres de large à compter des limites des plus hautes eaux relèvent du domaine public. Seul l’Etat est habileté à intervenir sur le domaine public en y faisant des aménagements appropriés ;

• la loi 87-016 du 21 septembre 1987 portant Code de l'eau en République Populaire du Bénin remplacée par la loi n° 2010-44 du 21 octobre 2010, portant gestion de l’eau en République du Bénin dispose en son article 66 « L’Etat exerce une mission générale de coordination et de contrôle à des fins de prévention, d'alerte et de lutte contre les inondations » ;

• l’arrêté N°002/MEHU/DC/DUA du 7 février 1992 qui définit les zones impropres à l’habitation et les exclut de tout aménagement spatial.

L’analyse de l’occupation du sol à travers les Schémas Directeurs d’Aménagement des Communes de Malanville et de Karimama montre que les différents textes juridiques pris depuis la période coloniale n’ont pas pu empêcher l’installation des populations dans les zones marécageuses et inondables. Ces zones ont été occupées progressivement à Malanville et à Karimama pour des raisons diverses.

Structures crées par l’Etat pour gérer les inondations

L’Etat a créé des structures en charge de gérer les inondations. Il s’agit du Comité National de Protection Civile (CNPC), du Plan National d’Organisation des Secours en cas de catastrophe (Plan ORSEC), de l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC) et du Plan National de Contingence.

Le Comité National de Protection Civile (CNPC) est le premier cadre organisationnel pour la gestion des catastrophes dont les inondations. Créé par décret n°85-112 du 5 avril 1985, il est

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159 placé sous l’autorité du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP). Il est chargé de coordonner la gestion des inondations et les autres risques.

Le Plan National d’Organisation des Secours en cas de catastrophe (Plan ORSEC) créé par le décret n° 87-408 du 07 décembre 1987 qui devait être actualisé tous les cinq ans ne l’a jamais été à cause des difficultés financières. Nos investigations ont permis de savoir que ce plan n’a jamais été mis en œuvre pour faire face à une crise quelconque, malgré les différentes crises d’inondation qui ont secoué le Bénin. Ce Plan est beaucoup plus un document de politique qu’un instrument opérationnel d’actions. Ainsi, la faible capacité du CNPC et du Plan ORSEC a conduit à la naissance de l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC) créée par décret 2012- 426 du 06 novembre 2012.En effet, l’ANPC a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de réduction des risques de catastrophes. De ces attributions, on peut noter la prévention des risques, la formation des gestionnaires de crise et la mise en œuvre des plans de secours. Le rôle de l’Agence est complété par les plans de contingence. C’est un instrument aux mains du Ministre de l’Intérieur et des Maires pour planifier et gérer les trois phases du risque (avant, pendant et après). Les Communes de Karimama et de Malanville, aidées par le PNUD, ont élaboré leur plan de contingence en août 2012. Ces plans ont été mis en œuvre dans le cadre de la gestion des inondations d’août et de septembre 2012 que les deux Communes ont connues.

3.4-Inefficacité des mesures

Malgré les différentes mesures adoptées pour protéger les populations contre les inondations en 2018, les résultats obtenus sont encore très faibles. 80 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles n’étaient pas soulagées car la part d’assistance (nourriture, argent, médicaments) qu’elles reçoivent du gouvernement, des Communes, des partenaires techniques et financiers et des organisations non-gouvernementales et même de l’extérieur à chaque inondation est très insuffisante pour couvrir leurs besoins ; 12 % ont déclaré être partiellement satisfaites et 8 % ont déclaré être soulagées. Il est à noter que la durée du relogement est toujours inférieure au temps de retrait des eaux. Ainsi, les sinistrés ne sont pas réellement pris en charge lors des inondations.

Les limites des mesures se résument au manque d’unicité d’actions dans le domaine de l’aménagement du territoire et d’une vision prospective, à la faiblesse d’un système d’alerte précoce. Aussi, les mesures adoptées sont éphémères et ne permettent pas de régler définitivement le problème des inondations. Face à tout ce qui précède, il importe de proposer des mesures de gestion plus efficaces pour contribuer aux stratégies locales de lutte contre les

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160 inondations dans les Communes de Malanville et de Karimama dans la vallée du fleuve Niger au Bénin

3.5-Stratégies locales de lutte contre les inondations

Ce point expose les stratégies développées par les populations et les autorités communales et propose de nouvelles stratégies et politiques à mettre en œuvre pour réduire la vulnérabilité aux inondations dans la Commune de Malanville et de Karimama.

Les mesures préventives adoptées par les populations concernent le renforcement des habitations, la reconstruction des murs, en banco pour la plupart, ou des toits des habitations.

Les moyens réactifs des populations sont leurs migrations temporaires vers les plateaux non inondés. A ce niveau, elles sont confrontées aux problèmes de manque d’espace et de famille d’accueil.

Dans le domaine agricole, les populations procèdent à la récolte précoce des cultures encore présentes dans les champs à l’arrivée des inondations. Selon les populations enquêtées, ces récoltes précoces ont lieu dès que le niveau de l’eau du fleuve atteint un niveau élevé et commence par inonder les champs. La culture la plus vulnérable aux inondations étant le riz, les populations procèdent rapidement à la récolte de ce qui est mur. Quant aux maires des deux Communes, ils activent la plateforme communale de réduction des risques et catastrophes. Cette situation nous amène à faire des propositions de mesures durables de lutte contre les inondations. Ainsi, les options de réalisation de digues, de réservoirs d’accumulation en amont, des bassins de retenue et des travaux de correction du cours du fleuve Niger sont des mesures de protection contre l’inondation. Les digues sont faites de remblais de terre construits de part et d’autre d’un cours d’eau pour contenir les eaux de crue.

3.6. Suggestions et conditions de mise en œuvre des solutions

S’il n’est pas possible d’influer sur la pluviosité et peut être de modifier la nature du sol, on peut par contre prendre des mesures pour remédier aux problèmes aggravants des inondations dont les solutions préconisées exigent que des dispositions pratiques soient prises. Elles doivent être prises par les autorités locales qui sont interpellées par les recommandations suivantes faites sur la base du principe « renforcer les atouts, réduire les faiblesses, ou faire les deux simultanément ».

Les autorités locales des Communes de Malanville et de Karimama sont les premières concernées par les inondations sur leur territoire. Ainsi, pour la mise en œuvre des solutions

(17)

161 préconisées pour faire face aux problèmes identifiés, elles doivent consentir un minimum d’efforts que sont :

- prendre des mesures urgentes pour garantir l’écoulement normal de l’eau du fleuve Niger ; - assurer une application rigoureuse des textes officiels déjà pris pour empêcher toute nouvelle installation d’établissements humains, tout lotissement dans les zones impropres à l’habitation au sens de l’arrêté du 7 février 1992 définissant les zones impropres à l’habitation ;

- établir une cartographie des zones inondables et des zones à risques d’inondation ;

-élaborer et appliquer un plan d’occupation et d’affectation des sols afin de prévenir toute occupation anarchique de l’espace communal ;

- prendre les dispositions réglementaires pour identifier nommément les zones impropres à l’habitation par arrondissement et/ou par village et les déclarer « interdites d’occupation » ; -organiser des séances de sensibilisation pour informer les populations des risques liés à l’occupation des zones impropres à l’habitation ;

- engager des études sociologiques afin de prévenir toute opposition à la politique de déplacement des populations fondées sur l’attachement aux conceptions traditionnelles ; - installer dans les zones proches du fleuve des instruments de suivi du niveau des eaux de crue ;

- tenir compte du milieu en l’occurrence de la hauteur des crues passées dans la réalisation des infrastructures sociocommunautaires afin de préserver l’écoulement naturel des eaux.

- éviter de cultiver aux abords immédiats du fleuve en août et en septembre (mois d’inondations) et exploiter la crue guinéenne pour cultiver entre novembre et février ;

- construire des digues en matériaux locaux existants (argile et sable).

4-Discussion

Malgré les mesures déployées par les populations locales et les autorités communales de Malanville et de Karimama dans le cadre de la gestion et de la lutte contre les inondations, les solutions aux inondations ne sont pas encore trouvées. A chaque inondation, les populations locales ne font que gérer des urgences du côté des Communes de Karimama et de Malanville.

La digue locale de protection des cultures est une solution stratégique de lutte contre les inondations dans ces deux Communes. Ce résultat est conforme à celui de Sighomnou et al.2010, 2012 qui proposent comme solutions aux inondations à Niamey la construction de digues. Mais, ils ajoutent qu’il faut libérer le lit mineur du fleuve du sable qui diminue sa capacité d’eau et tous les obstacles qui entravent la circulation rapide des eaux au moment de leur montée. (Descroixet al.2012) ainsi que (Sighomnou et al.2010, 2012), pensent qu’il faut

(18)

162 draguer le lit supérieur du Niger afin d’augmenter son débit et ralentir l’ensablement. Ces auteurs ajoutent que l’Etat Nigérien doit déclarer inconstructibles les zones inondables à risque et « mieux planifier l’urbanisation en construisant des canaux de drainage en même temps qu’on bâtit des maisons et goudronne la chaussée ».

G.W.A. Ahouansou (2014 p. 54) confirme nos résultats en proposant que la lutte contre les inondations à Athiémé passe par la construction des digues. Mais il trouve que les approches de solutions centrées sur les ouvrages de protection contre les inondationsetl’ensablementnesuffisentpaspourlutterefficacementcontre les inondations. Il propose aussi la résolution de l’épineux problème de l’occupation des zones inondables. Pour la réduction des effets des inondations à Malanville et à Karimama, les digues sont indispensables. C’est ce qui a motivé la coopération chinoise à aider le gouvernement du Bénin à réhabiliter la digue de protection de Malanville sur 5812 mètres. La zone des cultures protégée par la digue n’est plus touchée. La digue de protection apparaît donc comme un moyen stratégique de lutte contre les inondations à Malanville et à Karimama.

Conclusion

La présente étude est une contribution à une meilleure connaissance des stratégies locales de lutte contre les inondations dans la vallée du fleuve Niger au Bénin. Les facteurs hydrogéologiques, pédologiques, pluviométriques et anthropiques favorisent les crues du fleuve Niger engendrant des inondations qui affectent par ricochet les habitations et les infrastructures sociocommunautaires dans les Communes de Malanville et de Karimama.Les eaux du fleuve Niger provoquent d’importants dégâts environnementaux et socio-économiques. Ces dégâts vont de la dégradation du cadre physique à la destruction des maisons, des champs, du blocage des activités économiques et de l’apparition des maladies hydriques. Face à cette situation, les populations définissent diverses stratégies de lutte qui sont toujours inefficaces. Il importe de sensibiliser les autorités locales afin qu’elles développent d’autres stratégies de gestion des inondations beaucoup plus axées sur la diminution de la vulnérabilité. Ceci implique l’existence d’un plan d’aménagement du territoire, son application, et surtout son respect. En outre, la maîtrise de l’eau contribuera à coup sûr à la mise en valeur et à l’exploitation des nombreuses potentialités hydroagricoles dans les Communes de Malanville et de Karimama. La réalisation d’une carte des risques d’inondation secteur par secteur permettra d’orienter et d’organiser les actions à mener.

Références bibliographiques

(19)

163 Adjakpa T. Théodore, 2016, Gestion des risques hydro-pluviométriques dans la vallée du fleuve Niger au Bénin : Cas des inondations des années 2010,2012 et 2013 dans les Communes de Malanville et de Karimama, Mémoire de doctorat de l’Université d’Abomey-Calavi, EDP, 288 p.

Ahouansou Gillius et Wilfried Alban, 2014, Contribution à l’étude des stratégies locales de lutte contre les inondations en aval du barrage de Nangbéto à Athiémé, Mémoire de master en gestion de l’environnement, CIFRED, UAC, 81 p.

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Descroix Luc, Pierre Genthon, Okechukwu Amogu, Jean Louis Rajot, Daniel Sighomnou et Michel Vauclin, 2012, Change in Sahelian Rivers hydrograph: The case of recent red floods of the Niger River in the Niamey region”, Global Planetary Change, N°98-99, p. 18-30.

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Sighomnou, Daniel, Ilia Amadou, Tanimoun Bachir, 2010, Evènements de crue de juillet à septembre 2010 dans le moyen Niger, 8 p.

Sighomnou Daniel., Ilia Amadou., Tanimoun Bachir et al., 2012, Crue exceptionnelle et inondations des mois d’août et de septembre 2012 dans le Niger Moyen et Inférieur, 11 p.

Wallez, Lucile, 2010, Inondations dans les villes d’Afrique de l’ouest : Diagnostic et éléments de renforcement des capacités d’adaptation dans le Grand Cotonou, Maîtrise en environnement, université de Sherbrooke, Master en ingénierie et management de l’environnement et du développement durable, université de technologie de Troyes, 90 p.

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(20)

164 Tables des matières Pages Mot de la rédaction………. 04 Ouverture du colloque………05 Mot de la présidente du comité d’organisation……….06 Mot de bienvenue de Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines………… ….. 08 Discours du Professeur Mengho Maurice Bonaventure………...10 Allocution d’ouverture du colloque par le Recteur de l’Université Marien NGOUABI….. 14 Conférence inaugurale par le Professeur Edinam KOLA……….15 Axes 3-Dynamiques climatiques et gestion des ressources naturelles………...27

LE FAIT URBAIN A L’EPREUVE DES EFFETS DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : EXEMPLE DE LA CRUE DU FLEUVE BANDAMAN A BOUAFLE (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE

)

TRAORE KINAKPEFAN Michel, YAO KOUASSI Ernest, ADOU AKAGiscard………...28 RISQUES CLIMATIQUES, QUELS EFFETS DU PROSOPIS JULIFLORA SUR LA

RESILIENCE DES COMMUNAUTES DE LA REGION D’AGADEZ (NIGER)

SANDA MALAM………43 LES FACTEURS NATURELS DE LA DEGRADATION PAR L’EROSION HYDRIQUE DU

SITE DE L’ARRONDISSEMENT 4 LOANDJILI A POINTE-NOIRE (REPUBLIQUE DU CONGO

)

NGATSE René, SITOU Léonard, MAYIMA Brice Anicet………...58 EXTRÊMES HYDRO-CLIMATIQUES : DÉGRADATION DES BERGES DU FLEUVE

OUÉMÉ ET STRATÉGIES D’ADAPTATION PAYSANNE DANS LA COMMUNE DES AGUÉGUÉS AU SUD BÉNIN

TOSSA JULES H., CODJO THIERRY H.et OGOUWALE EULOGE……….73 L’IMPACT DE L’EROSION HYDRIQUE SUR L’HABITAT ET L’ENVIRONNEMENT

URBAINS DE KINSHASA (RDC)

HOLENU MANGEND Aholy, PUELA Fidèle, MUKANU Arsène……….86 IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX DE L’EXPLOITATION

ARTISANALE DES AFFLEUREMENTS GRANITO GNEISSIQUES A L’ÉCHELLE DU BASSIN DE LA BÈFFA AU BÉNIN (AFRIQUE DE L’OUEST)

GBAÏ N. Innocent et VODOUNOU K. Jean Bosco………99 GESTION DES RESSOURCES BIOLOGIQUES COMESTIBLES EN SITUATION DE

CHANGEMENT CLIMATIQUE : CAS DES ESPECES VEGETALES DANS LA REGION DE L’OUEME SUPERIEUR AU BENIN

DOSSOU PAULIN JESUTIN………..115

Axe 4-Interactions territoires, sociétés et climats………...131

CARACTERISATION DES MESURES COMMUNAUTAIRES DE GESTION DES INONDATIONS DANS LE DOUBLET KARIMAMA-MALANVILLE

YABI Hervé, KOFFI Benoît Sossou, AKINDELE Akibou, BALOGOUN Roméo,

CHABI Hervé ET OGOUWALE Euloge………132 CONTRIBUTION A L’ETUDE DES STRATEGIES LOCALES DE LUTTE CONTRE LES

INONDATIONS DANS LES COMMUNES DE MALANVILLE ET DE KARIMAMA DANS LA VALLEE DU FLEUVE NIGER AU BENIN

TCHEKPO ADJAKPA Théodore, CHEKOU KORE EL HADJMohamoud, ABDOU BAGNAAmadou et BANI BIO BIGOU Léon ……….149 VARIABILITÉ CLIMATIQUE ET PRATIQUES PASTORALES DANS LA RÉGION

DES SAVANES AU NORD-TOGO

(21)

165

ALASSANE ABDOURAZAKOU……….164

ANALYSE SPATIO-TEMPORELLE DES INDICES D’AGRESSIVITE CLIMATIQUE DANS LE BASSIN VERSANT DU COUFFO DANS LE SUD DU BENIN

ETENE CYR GERVAIS ………..185 AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ET REDUCTION DE LA VULNERABILITE DU PAYSANNAT AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LA BASSE VALLEE DE L’OUEME (BENIN)

CODJO Thierry, OGOUWALE Euloge, AGBOSSOU Euloge………...202 L’AGRICULTURE FAMILIALE AU SUD CAMEROUN : ENTRE ESPERANCE D’UNE ASSISTANCE ETATIQUE ET QUETE D’ADAPTATION ENDOGENE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

NGUENDO YONGSI H. Blaise ……….220 STRATEGIES D’ADAPTATION DE L’AGRICULTURE A L’EVOLUTION CLIMATIQUE

DANS LE DEPARTEMENT DE L’ALIBORI (Bénin, Afrique de l’Ouest)

SABI SEKO MAHAMADOU OROU SEKO, OGOUWALE Euloge……….237 VULNERABILITE DES ENTREPRISES AGRICOLES AUX ALEAS CLIMATIQUES

DANS LA COMMUNE DE ADJOHOUN (Bénin)

DOSSOU-DOKPE François-José, CODJO Thierry, SOGBEDJI Jean Mianikpo,

OGOUWALE Euloge………254 INDICATEURS DE LA VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE DANS LA ZONE

AGRO-ECOLOGIQUE III AU NORD DU BENIN

OUOROU YERIMA G. Léa, YABI IBOURAÏMA ET YOLOU Isidore………263 PERCEPTIONS PAYSANNES DES MANIFESTATIONS DES CHANGEMENTS

CLIMATIQUES DANS LA DEPRESSION MEDIANE (SUD-BENIN)

SEYDOU WAIDI, AKINDELE Akibou ET OGOUWALE Euloge ………..279

LA CARTOGRAPHIE, COMME UN OUTIL D'ANALYSE DES INONDATIONS ET DES PERIODES DE RETOUR DANS LA COMMUNE DE BONOU (BENIN)

AGBON Apollinaire Cyriaque, AKINDELE Akibou Abaniche, TOLIDJI DONOU Blaise………..296 PERCEPTIONS PAYSANNES ET MESURES D’ADAPTATION DES POPULATIONS

FACE AUX IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LA PRODUCTION AGRICOLE DANS L’ARRONDISSEMENT DE ZINVIE AU SUD DU BENIN

AKIYO OFFIN LIE Rufin, GBEDJISSOKPA Gloria, YOLOU Isidore,

YABI IBOURAÏMA, ISSA MANAAR, TIAMIOU Latifou………316 VULNERABILITE DU MARAÎCHAGE AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

DANS LA VILLE DE PARAKOU

YELOU K. Paulinet OGOUWALE Euloge……….336 ANALYSE DE L’IMPACT DES DETERMINANTS DE DEGRADATION DU

COUVERT VEGETAL SUR LES COMPOSANTES ENVIRONNEMENTALES DE LA RESERVE DE CHASSE DE LA LEFINI (REPUBLIQUE DU CONGO)

GOMA BOUMBAHugues Bruno………..348 ETUDE D’EVALUATION DU RECUL DU TRAIT DE COTE SUR LE LITTORAL

DE LA BAIE DE LOANGO (REPUBLIQUE DU CONGO)

MBOUMBOU NGOMA Aurélien Denis, GNONGBO Tak Youssif et BERTON-OFOUEME

Yolande………..366

Débats………...382 Annexes………...385

(22)

166

SOMMAIRE

Pages

Note de la rédaction ……….. ………04

Ouverture du Colloque………05

Mot de remerciements de la Présidente du Comité d’Organisation………..06

Mot de bienvenue du Doyen de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines………08

Discours du Professeur Mengho………...10

Allocution du Recteur de l’Université Marien NGOUABI ………....14

Conférence inaugurale………..15

Axe 3 : Dynamiques climatiques et gestion des ressources naturelles ………..27

Axe 4 : Interactions territoires, sociétés et climats………...131

Débats………...382

Annexes………..385

Tables des matières………413

Imprimerie Nationale, juin 2019

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