• Aucun résultat trouvé

Synthèses bibliographiques sur les traits de vie de 39 espèces proposées pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue relatifs à leurs déplacements et besoins de continuité écologique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Synthèses bibliographiques sur les traits de vie de 39 espèces proposées pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue relatifs à leurs déplacements et besoins de continuité écologique"

Copied!
448
0
0

Texte intégral

(1)

- 1 - - 1 -

Synthèses bibliographiques sur les traits de vie de 39 espèces proposées pour la cohérence nationale de la Trame verte et

bleue relatifs à leurs déplacements et besoins de continuité écologique

Direction de la Recherche, de l’Expertise et de la Valorisation Service du Patrimoine Naturel

Direction Déléguée au Développement Durable, à la Conservation de la Nature et à l’Expertise

&

Office pour les insectes et leur environnement

Florence Merlet, Xavier Houard

Romain Sordello (coord.), Géraldine Conruyt-Rogeon, Julien Touroult

(2)

 

Le Service du Patrimoine Naturel (SPN) Inventorier - Gérer - Analyser - Diffuser

Au sein de la direction de la recherche, de l’expertise et de la valorisation (DIREV), le Service du Patrimoine Naturel développe la mission d'expertise confiée au Muséum national d'Histoire naturelle pour la connaissance et la conservation de la nature. Il a vocation à couvrir l'ensemble de la thématique biodiversité (faune/flore/habitat) et géodiversité au niveau français (terrestre, marine, métropolitaine et ultra-marine). Il est chargé de la mutualisation et de l'optimisation de la collecte, de la synthèse et la diffusion d'informations sur le patrimoine naturel.

Placé à l'interface entre la recherche scientifique et les décideurs, il travaille de façon partenariale avec l'ensemble des acteurs de la biodiversité afin de pouvoir répondre à sa mission de coordination scientifique de l’Inventaire national du Patrimoine naturel (code de l'environnement : L411-5).

Un objectif : contribuer à la conservation de la Nature en mettant les meilleures connaissances à disposition et en développant l'expertise.

En savoir plus : http://www.mnhn.fr/spn/

Directeur : Jean-Philippe SIBLET

Adjoint au directeur en charge des programmes de connaissance : Laurent PONCET Adjoint au directeur en charge des programmes de conservation : Julien TOUROULT  

 

Porté par le SPN, cet inventaire est l'aboutissement d'une démarche qui associe scientifiques, collectivités territoriales, naturalistes et associations de protection de la nature en vue d'établir une synthèse sur le patrimoine naturel en France.

Les données fournies par les partenaires sont organisées, gérées, validées et diffusées par le MNHN. Ce système est un dispositif clé du SINP et de l'Observatoire National de la Biodiversité.

Afin de gérer cette importante source d'informations, le Muséum a construit une base de données permettant d'unifier les données à l’aide de référentiels taxonomiques, géographiques et administratifs. Il est ainsi possible d'accéder à des listes d'espèces par commune, par espace protégé ou par maille de 10x10 km. Grâce à ces systèmes de référence, il est possible de produire des synthèses quelle que soit la source d'information.

Ce système d'information permet de mutualiser au niveau national ce qui était jusqu'à présent éparpillé à la fois en métropole comme en outre-mer et aussi bien pour la partie terrestre que pour la partie marine. C’est une contribution majeure pour la connaissance, l'expertise et l'élaboration de stratégies de conservation efficaces du patrimoine naturel.

En savoir plus : http://inpn.mnhn.fr

(3)

L’Opie

L’Office pour les insectes et leur environnement (Opie) est une association nationale créée il y a plus de 40 ans. Il occupe une place privilégiée au carrefour de l'ensemble des activités entomologiques françaises et regroupe plus de 2000 adhérents.

Ses principales missions visent à encourager la pratique de l'entomologie et à développer les études sur les insectes, en particulier sous leurs aspects écologiques, vers tous les publics. L’Opie s’attache à développer des supports de diffusion des connaissances, des activités pédagogiques, des formations professionnelles, des inventaires et des études pour une meilleure préservation des insectes et de leurs habitats naturels.

Reconnu comme expert par l’État en ce qui concerne la connaissance naturaliste des insectes, l’Opie joue un rôle majeur auprès des institutions afin d'améliorer la prise en compte de cette part colossale de la biodiversité des écosystèmes terrestres (80 % des animaux) dans les politiques publiques et les plans de gestions des espaces naturels, agricoles et urbains. L’Opie conduit de nombreuses études de terrain, coordonne plusieurs inventaires tant aux échelles nationale que régionale et anime des Plans nationaux d’actions pour certains groupes d’insectes menacés.

L’équipe salariée est principalement basée à Guyancourt, dans les Yvelines. Une antenne en Languedoc-Roussillon et quatre associations régionales (Franche-Comté, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-du-Sud) constituent, avec ses nombreux partenaires (amateurs, collectivités, professionnels de l’environnement, associations…), un réseau unique en son genre.

En savoir plus : http://www.insectes.org

(4)

Trame verte et bleue (TVB)

MNHN-SPN :

Convention MNHN/MEDDE fiche 3i

Julien Touroult, Directeur adjoint en charge des programmes de conservation N2000 et TVB Romain Sordello, Chef de projet

Géraldine Rogeon, Chargée de mission Grand Est Opie :

Xavier Houard, Coordinateur études scientifiques et projets de conservation Florence Merlet, Chargée d'études suivis entomologiques et projets de conservation

Référence du rapport conseillée :

SORDELLO R. (coord.), CONRUYT-ROGEON G., MERLET F., HOUARD X. & TOUROULT J. (2013). Synthèses bibliographiques sur les traits de vie de 39 espèces proposées pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue relatifs à leurs déplacements et besoins de continuité écologique.

Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) - Service du Patrimoine naturel (SPN) & Office pour les insectes et leur environnement (Opie). 20 pages + 39 fiches.

1ère de couverture : Vipère péliade Vipera berus (R. Sordello)

4ème de couverture : Azuré du Serpolet Maculinea arion (X. Houard), Gobemouche gris Muscicapa striata (Jacques Comolet-Tirman)

(5)

SOMMAIRE 

I. PROPOS INTRODUCTIF... 6

I.1. Rappel sur la TVB... 6

I.2. Pourquoi de nouvelles fiches sur des espèces ? ... 6

II. CADRE ET OBJET DE TRAVAIL ... 7

II.1. Choix des espèces et liste des taxons concernés... 7

II.2. Choix des thèmes et approche générale du contenu... 8

II.3. Ressources utilisées ... 8

III. DÉROULÉ DE L’EXERCICE... 9

III.1. Calendrier ... 9

III.2. Organisation générale... 9

III.3. Personnes impliquées ... 9

III.4. Accès aux fiches et valorisations... 9

IV. AIDE À LA LECTURE DES FICHES...11

IV.1. Structure des fiches... 11

IV.2. Descriptions des items abordés ... 12

IV.3. Lexique ... 15

V. ENSEIGNEMENTS TRANSVERSAUX ... 17

V.1. Aspects méthodologiques... 17

V.2. Aspects fondamentaux... 17

VI. COMPILATION DES 39 FICHES... 18

VI.1. Index par noms vernaculaires...18

VI.2. Index par noms scientifiques... 19

 

 

 

 

(6)

I. PROPOS INTRODUCTIF 

I.1. Rappel sur la TVB  

En 2007, le Grenelle de l’environnement a souligné l’importance du phénomène de fragmentation des habitats comme l’une des causes de déclin de la biodiversité. Cette prise de conscience a débouché sur le lancement d’une nouvelle politique portée par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie (MEDDE) : la Trame verte et bleue (TVB).

Ce projet, tel que son cadre a été défini par le Comité opérationnel (Comop) mis en place pendant le Grenelle de l’environnement, prendra place à différentes échelles du territoire selon un principe fondamental de subsidiarité.

La Trame verte et bleue, à proprement parlé, est en cours d’identification au niveau des régions, par l’intermédiaire de Schémas Régionaux de Cohérence Écologique (SRCE) co-élaborés par l’État – représenté par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) - et la Région – représentée par le Conseil Régional (CR). La méthode d’identification de la TVB par les régions est laissée libre par le niveau national mais les SRCE doivent respecter des orientations nationales. Ces grandes orientations ont été définies par le MEDDE, en association avec le Comité national TVB et avec l’appui technique de différents partenaires dont le MNHN-SPN et l’Opie.

En particulier, ces orientations nationales listent différents enjeux écologiques nationaux et interrégionaux dont certains portent sur des espèces, via une liste nationale et régionalisée de taxons vertébrés et invertébrés. En 2011, le MNHN- SPN et l’Opie ont été sollicités par le MEDDE pour identifier cette liste sur la base de plusieurs critères, dont la représentativité nationale des populations régionales des espèces de faune et les besoins de continuité écologique de ces dernières

1

. Ces espèces doivent être prises en compte par les régions dans leur SRCE.

I.2. Pourquoi de nouvelles fiches sur des espèces ? 

C’est donc prioritairement afin d’outiller les régions pour cet exercice de démonstration de bonne prise en compte que nous avons décidé en 2012 d’entreprendre un travail de centralisation, synthèse et mise à disposition de connaissances scientifiques sur quelques unes de ces espèces, dans la continuité du travail d’identification de la liste mené en 2011.

Plus largement, la motivation était de constituer une base pouvant servir à n’importe quel acteur, mobilisé de près ou de loin sur la Trame verte et bleue et la thématique des réseaux écologiques : gestionnaires d’espaces naturels, bureaux d’études, décideurs, ....

Il est vrai que des fiches et autres ressources synthétisées existent déjà sur les espèces (fiches des Cahiers d’habitat, fiches de gestionnaires, plans nationaux d’actions, ...). Cependant, nous souhaitions proposer un produit nouveau, axé principalement sur les déplacements et les besoins de continuités écologiques, dans une optique spécifique « TVB ».

Ce travail devait en outre permettre de constater de l’état des connaissances sur ces sujets pour les espèces visées, en mettant en exergue d’éventuelles lacunes. Le manque d’éléments scientifiques est souvent mis en avant concernant les TVB et présenté comme un frein à l’action. Or, si cela est le cas sur de nombreux sujets, la connaissance peut aussi exister mais paraître déficitaire précisément par faute de centralisation et de supports synthétiques la rendant accessible.

1

Pour plus d’informations :

SORDELLO R., COMOLET-TIRMAN J., DE MASSARY J.C., DUPONT P., HAFFNER P., ROGEON G., SIBLET J.P., TOUROULT J., TROUVILLIEZ J., 2011. Trame verte et bleue – Critères nationaux de cohérence – Contribution à la définition du critère sur les espèces. Rapport MNHN-SPN. 57 pages.

HOUARD X., JAULIN S., DUPONT P. & MERLET F., 2012. Définition des listes d’insectes pour la cohérence nationale de la TVB – Odonates, Orthoptères et Rhopalocères. Opie. 29 pp. + 71 pp. d’annexes.

Et voir aussi :

HOUARD X., JAULIN S. & DUPONT P. (2011). Les insectes dans la Trame verte et bleue. Insectes. Numéro 161.

Pages 25-28.

SORDELLO R. (2013). Organiser la cohérence nationale de la Trame verte et bleue - Constitution d’une liste de

vertébrés. Le Courrier de la nature. Numéro 274. Pages 34-39.

(7)

II. CADRE ET OBJET DE TRAVAIL 

II.1. Choix des espèces et liste des taxons concernés 

Notre travail ne pouvant couvrir les 223 espèces de la liste de cohérence nationale, une sélection de quelques unes de ces espèces a été effectuée. Parmi la liste complète des espèces de cohérence nationale, notre souhait a été de retenir en premier lieu les espèces ayant été proposées pour la cohérence nationale de la TVB dans au moins un quart des régions (soit 6 régions environ), afin que les fiches servent ensuite au plus grand nombre. Puis, le pool d’espèces a été ajusté afin d’aboutir à un panel d’espèces représentatives dans la mesure du possible de différents milieux, modes de déplacements et groupes biologiques. Enfin, nous avons privilégié, sauf exceptions, les espèces qui ne bénéficient pas déjà de ressource bibliographique (PNA, Cahier d’habitat, ...).

Au final, 39 espèces (21 vertébrés et 18 invertébrés) ont été retenues sur les 223 proposées pour la cohérence nationale de la TVB, répertoriées ci-dessous par groupe biologique et ordre alphabétique.

> Invertébrés Odonates

Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata), Cordulie arctique (Somatochlora arctica), Epithèque bimaculée (Epitheca bimaculata), Gomphe serpentin (Ophiogomphus cecilia), Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis)

Rhopalocères

Azuré des mouillères (Maculinea alcon), Azuré du serpolet (Maculinea arion), Bacchante (Lopinga achine), Cuivré de la bistorte (Lycaena helle), Damier de la Succise (Euphydryas aurinia aurinia), Semi-apollon (Parnassius mnemosyne mnemosyne)

Orthoptères

Barbitiste ventru (Polysarcus denticauda), Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis), Criquet des ajoncs (Chorthippus binotatus binotatus), Criquet palustre (Chorthippus montanus), Criquet tricolore (Paracinema tricolor bisignata), Decticelle des bruyères (Metrioptera brachyptera)

> Vertébrés Amphibiens

Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), Triton marbré (Triturus marmoratus)

Mammifères

Campagnol amphibie (Arvicola sapidus), Cerf élaphe (Cervus elaphus), Chat forestier (Felis silvestris), Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrmequinum), Loutre d’Europe (Lutra lutra)

Oiseaux

Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), Chouette chevêche (Athene noctua), Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), Cincle plongeur (Cinclus cinclus), Gobemouche gris (Muscicapa striata), Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), Pic cendré (Picus canus), Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), Pipit farlouse (Anthus pratensis), Pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix)

Reptiles

Lézard ocellé (Timon lepidus), Lézard vivipare (Zootoca vivipara), Vipère péliade (Vipera berus)

(8)

Oiseaux Amphibiens Reptiles Mammifères Orthoptères Lépidoptères Odonates Total

Nombre d’espèces liste

complète

58 12 15 33 47 33 25 223

Nombre d’espèces

fiches

10 3 3 5 6 6 6 39

Bilan du nombre d’espèces dans la liste de cohérence et de celles bénéficiant d’une fiche

II.2. Choix des thèmes et approche générale du contenu 

Un filtre TVB 

Notre volonté première a été d’axer le contenu des fiches sur les déplacements et la thématique des continuités écologiques afin de conserver une spécificité TVB. Pour autant, afin que ce contenu puisse servir à des acteurs dont les besoins de précisions peuvent être différents, une fiche comporte aussi bien des données quantitatives (distance de dispersion, densités, ...) que des données descriptives (habitat de l’espèce, ...).

Une vision dynamique des déplacements 

S’intéresser aux déplacements des espèces amène de fait déjà à adopter une vision dynamique de la biodiversité. Nous avons souhaité accentuer cette approche en appréhendant différentes échelles, à la fois de temps et d’espace.

Par définition, l’individu constitue l’entité motrice, animée. Cependant, les mouvements individuels des flores et faunes engendrent indirectement des mouvements analysables à la plupart des emboîtements du vivant. On peut ainsi constater des déplacements depuis l’échelle des gènes (flux génétiques) jusqu’à l’échelle de l’aire de répartition d’une espèce (phylogéographie). Dans les synthèses bibliographiques TVB, les déplacements des espèces considérées ont été étudiés via ce prisme d’échelles spatiales : individuelle, populationnelle, interpopulationnelle ou encore nationale.

En parallèle de cette approche spatiale, les déplacements sont également hétérogènes dans le temps : ils interviennent à des moments privilégiés, que l’on considère le temps cyclique (cycle journalier par exemple) ou le temps linéaire (vie d’un individu par exemple). Ici, cette question du « quand » a été posée en parallèle de celle du « où », afin de prendre en considération les variations au cours des stades de la vie d’un individu ou au cours des cycles du temps (jour, année).

Une approche comparée 

En plus de l’espèce à laquelle chaque fiche est dédiée, d’autres espèces sont succinctement évoquées en fin de fiche, soit parce qu’elles ont des traits de vie proches de l’espèce principale, soit parce qu’en dépit d’apparence similaire, leurs comportements vis-à-vis des continuités écologiques restent différents, soit encore parce qu’elles fréquentent les mêmes milieux que l’espèce principale et pourront donc bénéficier de leur préservation.

Un style objectif et factuel 

Nous avons souhaité rester précisément dans un exercice de centralisation et de synthèse de connaissances en conservant donc toute la neutralité et la rigueur scientifique nécessaires à ce type de travail. Pour cette raison, les éléments rapportés dans les fiches sont systématiquement rattachés à leur auteur et sont présentés factuellement. Il reviendra à chaque lecteur de les retranscrire ensuite dans des mesures concrètes selon ses propres besoins, son échelle d’étude et ses objectifs.

II.3. Ressources utilisées 

Nous avons utilisés en priorité :

- la littérature scientifique : thèses et articles de périodiques, - les rapports d’études scientifiques et techniques,

- la littérature « grise » de type guides, ouvrages.

(9)

III. DÉROULÉ DE L’EXERCICE 

III.1. Calendrier 

L’exercice a débuté en fin d’année 2011 et s’est achevé en fin d’année 2013. Plusieurs étapes se sont succédé : - phase préparatoire en fin d’année 2011 (cadrage de l’exercice, choix des taxons, élaboration de fiches « type »),

- phase de rédaction et de relecture, en continue sur l’année 2012, avec diffusion des fiches produites au fur et à mesure, - phase de bilan au terme de l’exercice en 2013 ayant conduit à une homogénéisation et à une mise à jour sommaire.

III.2. Organisation générale 

Une fois le cadre de travail posé (choix des espèces, format de la fiche, ...), la rédaction des fiches a été assurée par le MNHN-SPN pour les vertébrés et par l’Opie pour les invertébrés. Les personnes référentes sur le groupe biologique concerné dans nos organismes ont été mobilisées comme relecteurs. Pour chaque fiche, un à deux relecteurs extérieurs ont également été contactés parmi les experts et personnes référentes connues sur l’espèce visée.

III.3. Personnes impliquées 

Coordination et cadrage : Géraldine Rogeon, Romain Sordello et Julien Touroult (SPN), Xavier Houard et Florence Merlet (Opie), Elodie Salles (Ministère en charge de l’écologie)

Rédacteurs des fiches : Romain Sordello et Géraldine Rogeon (SPN), Florence Merlet et Xavier Houard (Opie)

Relecteurs internes SPN : Jacques Comolet-Tirman (Oiseaux), Olivier Delzons (Reptiles), Jean-Christophe De Massary (Amphibiens, Reptiles), Pascal Dupont (Insectes), Patrick Haffner (Mammifères), Julie Marmet (Mammifères), Pierre- Alexis Rault (Reptiles), Audrey-Savouré-Soubelet (Mammifères), Jean-Philippe Siblet (Oiseaux)

Experts relecteurs et contributeurs : Philippe Bachelard, Hugues Baudvin, Alexandre Boissinot, Jean-Pierre Boudot, Jean Carsignol, Gaëlle Caublot, Marc Cheylan, André Claude, Julien Dabry, Florian Doré, Philippe Clergeau, François Dehondt, David Demerges, Eggert, Christian Erard, Marie-Christine Eybert, Thomas Fartmann, Serge Gadoum, Benoît Heulin, Frédéric Hourlay, Raphaëlle Itrac-Bruneau, Stéphane Jaulin, Frédéric Jiguet, Pierre Joly, Jean-François Julien, Rachel Kuhn, Patrick Lecomte, Norbert Lefranc, Maxime Metzmacher, Frédéric Mora, David Morichon, Yves Muller, Pierre Nicolau-Guillaumet, Jean-François Noblet, Muriel Penpeny, Daniel Petit, Julian Pichenot, Jean Roche, Marcel Ruelle, Delphine Quekenborn, Pierre-Alain Ravussin, Eric Sardet, Sylvain Ursenbacher, Cédric Vanappelghem, Vincent Vignon

Autres participations : Elodie Rieb (SPN) pour la mise en ligne INPN, Christine Bougard (ATEN) pour la mise en ligne Centre de ressources, Claire Hamon pour l’aide à la diffusion (newsletter FPNR)

Crédits photos : Archeo, Arudhio, Ken Billington, Thomas Bresson, Clara Cartier, Tomas Čekanavičius, Jacques Comolet-Tirman, François Dehondt, David Demerges, Henri Descimon, Mickaël Dia, René Dumoulin, Estormiz, Böhringer Friedrich, Philippe Gourdain, Haplochromis, Nicolas Helitas, Xavier Houard, Stéphane Jaulin, Rachel Kuhn, James Lindsey, Lymantria, Le.Loup.Gris, Magnus Manske, Artur Mikołajewski, David Morichon, Yves Muller, J.-F.

Naumann, David Perez, Pierre-Alain Ravussin, Gilles San Martin, Romain Sordello, Piet Spaans, Harald Süpfle, Marek Szczepanek, Cédric Vanappelghem, Varel, Frank Vassen, Vincent Vignon

III.4. Accès aux fiches et valorisations 

En plus du présent rapport qui compile l’ensemble des 39 fiches produites, celles-ci sont également disponibles en

ligne sur le site internet du Centre de ressources Trame verte et bleue (http://www.trameverteetbleue.fr) et sur le site

de l’Inventaire national du Patrimoine naturel (http://www.inpn.mnhn.fr).

(10)

Aperçu de la page dédiée sur le Centre de ressources TVB

Aperçu de la fiche Chevêche référencée sur le site de l’Inventaire national du Patrimoine naturel

Sur le site internet du Centre de ressources TVB, une page a été consacrée à ces rendus, au sein de la rubrique

Documentation >> Du côté de la recherche >> Synthèse bibliographique espèces.

(11)

(Lien : http://www.trameverteetbleue.fr/documentation/cote-recherche/syntheses-bibliographiques-especes)

Sur le site de l’INPN, les fiches sont téléchargeables dans l’onglet « Fiches descriptives » après avoir effectuée une recherche sur l’espèce concernée.

Par ailleurs, deux articles de vulgarisation ont été produits afin de faire connaître cette ressource bibliographique : - MERLET F., JAULIN S. & HOUARD X. (2012). Vers une meilleure prise en compte des insectes dans les politiques d'aménagement. Insectes. Numéro 167. Pages 31-34.

- SORDELLO R. (2013). Les déplacements de la faune 39 fiches espèces qui synthétisent les connaissances. Le Courrier de la nature. Numéro 276. Pages 30-35.

IV. AIDE À LA LECTURE DES FICHES 

IV.1. Structure des fiches 

> Sur chaque fiche, une page de garde donne des informations de base sur l’espèce concernée (taxonomie, régions où l’espèce est proposée pour la cohérence nationale) et rappelle l’objectif et le cadre de l’exercice.

S D

C

YNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES ÉPLACEMENTS ET LES BESOINS DE ONTINUITÉS D’ESPÈCES ANIMALES

N

N C

Ph

P

om de l’espèce

om scientifique com let p lassification

hoto

oto : Photographe

Rappel du contexte et de l’objectif de la production des fiches espèces.

(12)

> Afin de faciliter la lecture et l’utilisation future des fiches, le contenu est ensuite organisé sous la forme d’un tableau découpé en parties puis rubriques contenant des items. De cette façon, les lecteurs peuvent cibler rapidement les renseignements qu’ils recherchent.

PARTIE

Rubrique

Item

Découpage général du tableau d’une fiche

En fin de fiches, sont listés : - les rédacteurs,

- les relecteurs internes et externes,

- les références bibliographiques citées dans le corps ou recommandées au lecteur qui désire aller plus loin, - la citation de la fiche.

IV.2. Descriptions des items abordés 

La fiche type qui suit présente tous les items susceptibles d’être retrouvés dans une fiche. Les mots accompagnés d’un astérisque sont explicités dans le lexique qui suit.

POPULATIONS NATIONALES

L’objectif de cette partie est premièrement de faire le point sur la répartition de l’espèce en France : Où s’étend l’aire de répartition ? Dans quelle tendance l’espèce s’inscrit-elle ? Quels sont les enjeux de cette espèce à l’échelle du territoire national ? Elle vise par ailleurs à présenter les

déplacements à grandes échelles que l’espèce connaît (migration) ou a connus (histoire de la répartition).

Aire de répartition*

Présente l’aire de répartition nationale de l’espèce : son état actuel, l’évolution constatée pendant les dernières décennies, l’histoire de cette répartition et ses conséquences génétiques.

Selon les espèces (oiseaux surtout), cette rubrique peut être réintitulée « Populations nicheuses » et associée à une seconde rubrique ajoutée le cas échéant intitulée « Populations hivernantes ».

Situation actuelle Description de l’aire de répartition contemporaine. L’objectif n’est pas de fournir une description détaillée sur tout le territoire mais de situer globalement l’espèce : Où sont situées ses limites de répartition ? L’espèce est-elle homogènement répartie en France ou bien est-elle morcelée ou encore possède-t-elle des bastions ?

Évolution récente Description de la tendance évolutive des populations nationales de l’espèce en termes d’aire de répartition ou d’effectifs pendant les dernières décennies. L’idée est avant tout de savoir si l’espèce est globalement stable, en déclin ou en regain et de situer cette tendance dans le temps à l’aide d’un bref historique. Pour certaines espèces, les mouvements à l’échelle nationale actuellement constatés du fait de la dynamique positive/retour de l’espèce dans notre pays sont décrits.

Phylogénie* et phylogéographie*

Analyse de la structuration génétique des populations de l’espèce à une échelle « macro » (nationale en la replaçant éventuellement dans un contexte européenne voire mondiale) avec présentation de l’histoire de la répartition et de l’apparition des lignées évolutives différentes permettant de comprendre les déplacements passés.

Item parfois divisé en deux « Phylogénie » et « Phylogéographie » selon la consistance des études à ce sujet.

Populations hivernantes

Population en hiver Description des zones d’hivernage pour les espèces qui sont au moins partiellement migratrices. Présentation le cas échéant de l’état des populations en hiver en France (en considérant les individus sédentaires et les individus migrateurs venant passer l’hiver).

Sédentarité/Migration

Cette rubrique a trait à la migration de l’espèce, qui constitue un mouvement à large échelle (nationale voire souvent plus large encore). Si l’espèce est migratrice, au moins partiellement, plusieurs items sont ajoutés pour décrire le phénomène migratoire.

(13)

Statut de l’espèce Description du caractère sédentaire ou migrateur, partiel ou total, de l’espèce.

Dates d’arrivée et de départ Description des dates de migration pré-nuptiale et post-nuptiale.

Routes migratoires Description des principales voies de migration connues ou suivies qui concernent en tout ou partie la France.

Comportement migratoire Lorsque la connaissance existe, description du comportement particulier de l’espèce pendant sa migration.

Effectifs en migration Lorsque des suivis existent à des points précis du territoire, énumération des effectifs relevés.

ECHELLE INDIVIDUELLE

L’objectif de cette partie est de présenter les besoins à l’échelle d’un individu. Tout d’abord les milieux fréquentés sont décrits puis les items se focalisent sur la mobilité en abordant les modalités de déplacements et les déplacements principaux aux différents moments du cycle de vie.

Habitat* et occupation de l’espace

Cette rubrique présente les caractéristiques des milieux de vie de l’individu : éléments du paysage, surface, conditions indispensables pour répondre à ses besoins.

Habitat Description du lieu de vie (= habitat d’espèce) c’est-à-dire des milieux fréquentés par un individu pour ses différents besoins (repos, reproduction, alimentation, ...). Le cas échéant, expose les facteurs considérés comme indispensables à la présence de l’espèce.

Taille du domaine vital* Présente les surfaces (maximum, minimum ou moyenne) généralement mesurées pour le domaine vital d’un individu.

Déplacements

Cette rubrique traite spécifiquement des déplacements d’un individu. Il s’agit donc des déplacements qu’il doit assouvir pour s’alimenter, se reposer, se reproduire qu’il réalise la plupart du temps au sein de la population qu’il occupe.

Modes de déplacement et milieux empruntés

Présente le ou les mode(s) de déplacement d’un individu (marcheur, nageur, ...). Si ces données sont connues, cet item présente aussi les milieux prioritairement empruntés par un individu pour effectuer ses déplacements (un individu suit-il des parcours bien définis ? utilise-t-il les sentiers ? longe-t-il les haies ?)

Déplacements liés au rythme circadien* (cycle journalier) Déplacements liés au rythme pluricircadien*

Déplacements liés au rythme circanien* (cycle annuel)

Description des déplacements d’un individu propres à chaque période (jour, plusieurs jours, année). Selon la consistance des connaissances, ces items sont parfois regroupés en un seul item intitulé « Les différents types de déplacement au cours du cycle de vie ».

ECHELLE POPULATIONNELLE

L’objectif de cette partie est de s’attarder sur les besoins à l’échelle d’une population*. Cette rubrique présente donc à la fois l’organisation des individus au sein d’une population (territorialité, densité) et les minimums constatés pour qu’une population soit viable.

Organisation des individus au sein d’une population

Territorialité* Description du caractère territorial des individus, impliquant souvent des organisations particulières des domaines vitaux au sein d’une population (chevauchement possible ou non, ...).

Densité de population* Présente les densités relevées (maximale, minimale ou moyenne) pour une population de cette espèce.

Minimum pour une population viable

Cette rubrique a pour but d’identifier des valeurs minimales quant à la surface et aux effectifs que doit présenter une population pour être viable.

Surface minimale pour une

population Description des minimums théoriques ou empiriques mesurés en termes de surface pour qu’une population soit considérée comme pérenne.

Effectifs minimum pour une

population Description des minimums théoriques ou empiriques mesurés en termes d’effectifs pour qu’une population soit considérée comme pérenne.

(14)

ÉCHELLE INTER ET SUPRA POPULATIONNELLE

L’objectif de cette partie est d’aborder l’échelle supérieure à celle de la population c'est-à-dire de s’intéresser au type de structure formée par plusieurs populations et aux échanges pouvant intervenir entre populations (dispersion notamment) chez les jeunes et les adultes

Structure

suprapopulationnelle

Description du modèle suprapopulationnel le plus fréquemment retrouvé pour l’espèce, notamment s’il s’agit d’un système métapopulationnel* ou d’une répartition continue.

Dispersion* et philopatrie* des larves/juvéniles

Cette sous-rubrique présente les éléments connus relatifs à la phase de dispersion des juvéniles c’est-à-dire au moment où les jeunes vont quitter le lieu de naissance pour s’implanter sur un lieu inoccupé dans ou hors de leur population d’origine, sachant que dans certains cas justement, les juvéniles vont rester voire revenir sur ce site de naissance.

Age et déroulement de la

dispersion Précise l’âge auquel se fait la dispersion et la manière dont elle se déroule.

Distance de dispersion Description des distances moyennes, minimales ou maximales mesurées, parcourues par les juvéniles en dispersion.

Milieux empruntés et facteurs

influents Description des milieux préférentiellement utilisés et des facteurs biotiques ou abiotiques qui influent sur la dispersion.

Fidélité au lieu de naissance Description de la philopatrie des individus c’est-à-dire dans quelle mesure les individus restent, voire reviennent après avoir dispersé, pour s’installer sur leur lieu de naissance ou à proximité.

Mouvements et fidélité* des adultes

Cette sous-rubrique présente les mouvements inter ou supra populationnelle des individus adultes (parfois appelés émigration ou, comme pour les jeunes, dispersion). Arrive-t-il que des individus quittent leur population à l’âge adulte ? Les adultes ont-ils l’habitude de rester toutes les années avec le même partenaire et sur le même site ? Le cas échéant, par quels milieux et sous quels facteurs influents les individus mâtures effectuent-ils ces déplacements ?

Dispersion/émigration Présente les possibilités d’émigration ou de dispersion (par exemple post-reproduction) des individus adultes.

Fidélité au site Description de la fidélité des adultes à leur lieu de vie ou de reproduction c’est-à-dire dans quelle mesure les adultes ont-ils tendance à rester, voire à revenir, sur le même site d’une année sur l’autre ou à l’inverse à changer de domaine vital.

Fidélité au partenaire Description de la fidélité des couples formés c’est-à-dire dans quelle mesure les adultes ont-ils tendance à rester avec le même partenaire d’une année sur l’autre ou à l’inverse à en changer.

Milieux empruntés et facteurs influents

Le cas échéant, description des milieux utilisés et des paramètres qui influent sur ces mouvements réalisés par les adultes.

ELEMENTS FRAGMENTANTS ET STRUCTURE DU PAYSAGE

Sensibilité à la fragmentation

La fragmentation des habitats dans la conservation de l’espèce

Description de la sensibilité de l’espèce à la fragmentation des milieux et dans quelle mesure ce paramètre est-il prépondérant dans la conservation de l’espèce : à quel degré et en quoi la fragmentation des habitats constitue-t-elle ou non une menace importante pour l’espèce voire une des causes majeures dans son déclin.

Importance de la structure paysagère

Description des exigences de l’espèce à une échelle paysagère, en s’affranchissant donc de la notion d’individu, population ou suprapopulation, pour s’attarder sur les besoins généraux : l’espèce est-elle dépendant d’un certain agencement des éléments du paysage ? dépend-t-elle d’une mosaïque de milieux ?

Exposition aux collisions Relate si l’espèce est exposée ou non à la mortalité directe par collisions (routières, ferroviaires, autres). A quel degré ce phénomène est-il une menace pour l’espèce ? Existe-t-il une classe d’âge particulièrement exposée ?

Actions connues de préservation/restauration de continuité écologique dédiées à l’espèce

Éléments du paysage Relate des expériences existantes concernant les éléments du paysage pour maintenir/restaurer une continuité écologique en faveur de l’espèce.

Franchissement d’ouvrages Relate des expériences existantes concernant le rétablissement du franchissement sécurisé d’ouvrages, notamment

(15)

par la mise en place de passages à faune ou l’aménagement de passages ordinaires.

INFLUENCE DE LA MÉTÉOROLOGIE ET DU CLIMAT

Cette rubrique présente quelles conséquences les variations de la météo et du climat peuvent-elles avoir sur la répartition, les cycles ou les déplacements de l’espèce.

POSSIBILITÉS DE SUIVIS DES FLUX ET DÉPLACEMENTS

Cette rubrique présente les outils existants et le cas échéant les études qui les ont déjà testés, pour suivre les déplacements de l’espèce (télémétrie, outil moléculaire, ...).

ESPÈCES AUX TRAITS DE VIE SIMILAIRES OU FRÉQUENTANT LES MÊMES MILIEUX

Autres félidés, Autres amphibiens, Autres vipères (Notion d’espèces sœurs)

Aborde des espèces qui possèdent une écologie ou une stratégie similaire de l’espèce considérée dans la fiche (=

principale) ou bien des espèces proches, taxonomiquement parlant, de l’espèce principale. L’objectif est de dire en quoi les exigences de l’espèce principale peuvent ou non être identiques à d’autres espèces du fait d’une convergence évolutive ou d’une proximité phylogénétique. Ces espèces abordées ne sont pas nécessairement présentes là où l’espèce principale est rencontrée.

Autres espèces

(Notion d’espèce parapluie) Aborde les principales espèces, de faune et/ou de flore, que l’on peut retrouver dans les milieux occupés par l’espèce principale (végétation des points d’eau, proies, …) et qui bénéficieront par « effet parapluie » de la préservation de l’espèce de la fiche. A la différence de l’item précédent, l’objectif ici est de donner des indications sur les bénéfices indirects d’une prise en compte de l’espèce principale pour des espèces pouvant être éloignée taxonomiquement.

IV.3. Lexique 

> Mots directement utilisés dans les fiches

Aire de répartition = Représente la surface dans laquelle telle ou telle espèce peut être rencontrée. L’aire de répartition peut se définir au niveau global (mondial) ou à une échelle donnée (pays, région, ...).

Circadien (ou nycthéméral) = Caractérise un rythme d'environ 24 heures (1 jour). Par dérivé, pluricircadien fait référence à un cycle de plusieurs jours.

Circanien (ou circannuel) = Caractérise un rythme d’environ 1 année.

Clade = Unité de base de la classification phylogénique.

Conspécifiques = Individus appartenant à la même espèce.

Densité de population = C’est un rapport entre l’effectif d’une population (nombre d’individus) et la surface occupée par cette population.

Dispersion = Dans un sens large, qualifie tout mouvement de propagule (pollen, graine, individu jeune comme adulte) émanant d’une population. Selon les auteurs, le terme de dispersion peut caractériser précisément l’étape post-naissance pendant laquelle les jeunes émancipés quittent leur lieu de naissance.

Domaine vital = Surface indispensable à l’accomplissement du cycle biologique d’un individu. A l’intérieur de ce domaine vital, l’individu peut occuper tout l’espace de manière homogène ou bien au contraire de manière hiérarchisée dans le temps ou l’espace. Le domaine vital ne doit pas être confondu avec le territoire qui fait référence à la partie de domaine vital qui est défendue par l’individu.

Erratique = Animal qui n’est pas fixé et vagabonde, erre.

Espèce parapluie = Espèce dont la prise en compte permet indirectement de considérer les exigences écologiques

d’autres espèces du même écosystème (espèce en haut des chaîne alimentaire, espèce à grand territoire, ...).

(16)

Espèces sœurs = Espèces aux caractéristiques écologiques proches, possédant les mêmes types d’exigences, par exemple parce qu’elles sont voisines taxonomiquement ou du fait d’une convergence évolutive.

Euryèce = Se dit d’une espèce possédant des exigences écologiques faibles, c’est-à-dire une valence écologique de grande amplitude

Fidélité = Tendance de certains individus à rester fidèles, par exemple à leur lieu de naissance (philopatrie), à leur partenaire ou encore à leur lieu de reproduction.

Habitat = La notion d’habitat recouvre plusieurs sens en écologie. Elle peut faire référence à l’habitat d’une espèce et signifier alors le lieu où l’espèce vit (forêt, cours d’eau, ...). On peut également parler d’habitat naturel, ce qui vise alors un ensemble d’espèces de faune et de flore formant un système, auquel cas la flore est souvent utilisée pour décrire ces regroupements.

Métapopulation = Population de populations c’est-à-dire un super-ensemble constitué dans un écosystème donné par les diverses populations d’une même espèce qui sont liées entre elles par des flux de gènes.

Migration = Phénomène de déplacement de populations entières entre deux zones géographiques distinctes ou deux habitats différents pouvant être géographiquement éloignés.

Oligo/méso/eutrophe = Fait référence à la quantité d’éléments nutritifs présents dans un milieu (respectivement pauvre, moyennement ou riche).

Oviparité/Viviparité = Différence les organismes pour lesquels le mode de reproduction passe par un développement extérieur via la ponte d’œuf (oviparité) ou par un développement à l’intérieur du ventre de la mère (viviparité). Chez les organismes ovovivipares, le développement passe aussi par des œufs mais ceux-ci incubent et éclosent à l’intérieur du ventre de la mère.

Phénotype = Apparence, ensemble des caractères observables chez un individu (morphologie, anatomie, ...) Philopatrie = Tendance de certains individus à rester ou à revenir à l'endroit où ils sont nés.

Phylogénie = Étudie les liens de parentés entre des êtres vivants de manière à comprendre l’histoire de l’apparition des divergences évolutives (spéciation).

Phylogéographie = Étudie la distribution des individus en fonction de leurs similarités génétiques. Par extension, aboutit à reconstituer l’histoire de la distribution d’un taxon et de ses différentes lignées évolutives.

Population = Groupe d’individus appartenant à la même espèce, occupant le même biotope et qui échangent donc des gènes entre eux dans un espace délimité.

Pré/Post/Inter-nuptial = Fait référence à la reproduction selon que l’on se place avant, après ou entre deux saisons de reproductions.

Sténoèce = Se dit d’une espèce possédant des exigences écologiques fortes, c’est-à-dire une valence écologique de faible amplitude.

Territoire = La notion de territoire fait référence à la partie du domaine vital qui est défendue par l’individu. En général, le comportement territorial est plus fort en période de reproduction, où les individus défendent une zone spécifique face à des congénères ou des prédateurs. Ce comportement dépend du caractère territorial ou non de l’espèce considérée.

Thermorégulation = Action qui permet à un individu de réguler sa température, par voie interne (métabolisme) ou externe (soleil, élément chauffant, ...).

> Autres mots pouvant aider le lecteur à la compréhension des textes

Allèle = Version d’un gène.

(17)

Allo/Sympatrie = Deux espèces sont dites allopatriques si elles ne cohabitent pas dans une même aire de distribution A l’inverse, deux espèces qui partagent une même aire de distribution géographique sont dites sympatriques.

Convergence évolutive = Similitude morphologique acquise au cours de l’évolution par deux groupes taxonomiquement éloignés, par adaptation à un facteur commun ou contraignant du milieu.

Niche écologique = Désigne le rôle, la fonction d’un organisme dans l’écosystème qu’il occupe.

Spéciation = Processus d’apparition d’une nouvelle espèce.

V. ENSEIGNEMENTS TRANSVERSAUX 

Nous avons pu tirer plusieurs enseignements de ce travail sur le plan méthodologique. Par ailleurs, bien que cet exercice visait une centralisation de connaissances propres à chaque espèce concernée, une prise de recul sur l’ensemble des fiches nous a permis de dégager certaines problématiques lacunaires dans la littérature. Cette partie retranscrit quelques unes de nos réflexions.

V.1. Aspects méthodologiques 

Un exercice pas si simple

Il n’est pas si simple au final de procéder à un tel exercice : chaque étape demande du temps, depuis la recherche des publications jusqu’à leur synthèse, en passant par leur lecture, leur compréhension et leur mise en regard. Le nombre d’espèces à traiter a conduit à devoir traiter une quantité très importante de documents ce qui a nécessité l’acquisition de méthodes pour effectuer efficacement ce travail dans un délai restreint.

Mise en cohérence entre invertébrés et vertébrés malgré des disparités naturelles

La conduite d’un travail commun sur les vertébrés et les invertébrés nous paraissait importante, dans la continuité de l’élaboration de liste d’espèces de cohérence qui avait déjà concerné ces deux groupes selon la même méthode de sélection des taxons. La rédaction des fiches nous a permis ici de toucher du doigt les nombreuses différences qui peuvent exister entre vertébrés et invertébrés dans l’appréhension même du phénomène de déplacement. Ces groupes présentent en effet des distinctions majeures dans leur biologie et leur écologie (cycle de vie, métamorphose, mode de déplacement, ...) qui impliquent des variations fortes concernant la mobilité. La prise de recul post-rédaction a donc été essentielle pour ré-homogénéiser les items des fiches de manière à conserver une structuration identique entre vertébrés et invertébrés tout en faisant apparaître clairement leurs divergences.

Une connaissance loin d’être nulle mais certaines lacunes identifiées

Au final, nous faisons le constat que la connaissance est loin d’être nulle sur le sujet des déplacements et des continuités écologiques pour les espèces considérées. La littérature scientifique offre même un recul de quelques décennies sur ces questions, depuis l’émergence de l’écologie du paysage dans les années 1980, et grâce à l’avènement de techniques récentes comme la génétique du paysage. En revanche, cette connaissance est variable selon les espèces et certaines problématiques restent lacunaires dans l’état actuel des connaissances.

V.2. Aspects fondamentaux 

Les différentes sources de fragmentation ne sont pas toutes identiquement documentées

La connaissance n’est pas identique pour toutes les sources de fragmentation. Par exemple, l’impact des infrastructures linéaires de transport routier est aujourd’hui bien documenté. Par contre, l’effet est moins étudié pour les infrastructures ferroviaires ou de transport d’énergie et il l’est encore moins pour la lumière artificielle nocturne vue comme barrière.

Par ailleurs, la présence ou l’absence des espèces en milieu insulaire pourrait être intéressante à creuser pour faire un

parallèle avec la fragmentation sur continent. En l’état nous avons considéré ces informations comme descriptives sans

(18)

en tirer de conclusions sur les capacités de dispersion mais il est vrai que l’absence ou non des espèces sur les îles en lien avec la distance île/continent, à la base de la « théorie des îles » de Mac Arthur et Wilson, pourrait être utilisée pour en déduire la sensibilité des espèces à la fragmentation continentale.

Au final, qu’est-ce que la fragmentation ?

Ce travail nous a permis de décortiquer la notion même de fragmentation des habitats. Ce phénomène est bien identifié comme l’une des causes de l’érosion que subit actuellement la biodiversité du fait des activités humaines. Dans le même temps, l’hétérogénéité des paysages est présentée comme un vecteur de forte naturalité. C’est une source de confusion et d’interrogation, par exemple chez les gestionnaires. S’agit-il d’une question de sémantique ou d’une vraie différence écologique ? Il apparaît clairement que la fragmentation des habitats causée par les activités humaines possède des conséquences que n’a pas l’hétérogénéité du paysage, pouvant même aller jusqu’à provoquer le mort directe des individus (phénomène des collisions). Par contre, cette exposition au phénomène des collisions n’est pas documentée pour certaines espèces, notamment pour la quasi-totalité des invertébrés, alors même qu’elle ne doit pas être nul.

Des minimums vitaux souvent inconnus

Les seuils minimaux se sont avérés difficiles à trouver, et même sont introuvables dans la littérature pour la plupart des taxons étudiés. En outre, la plupart du temps, il est possible d’évoquer des valeurs minimales observées plus que de véritables seuils du type « minimum vital ». Dans certains cas, des seuils minimaux sont donnés par des modèles théoriques mais ces seuils ne dépendent donc pas vraiment intrinsèquement de l’écologie de l’espèce. Par ailleurs, la notion de seuil ou de référence n’est parfois pas adaptée au mode d’occupation de l’espace de certaines espèces qui se regroupent en agrégats et ont donc une répartition naturellement hétérogène. A ce titre, la notion de métapopulation est également un concept largement répandu mais la littérature ne permet pas de le confirmer pour toutes les espèces.

VI. COMPILATION DES 39 FICHES 

VI.1. Index par noms vernaculaires 

Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840)) ...1

Azuré des Mouillères (Maculinea alcon (Denis & Schiffermüller, 1775)) ...2

Azuré du Serpolet (Maculinea arion (Linnaeus, 1758)) ...3

Bacchante (Lopinga achine (Scopoli, 1763)) ...4

Barbitiste ventru (Polysarcus denticauda (Charpentier, 1825)) ...5

Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula (Linnaeus, 1758)) ...6

Campagnol amphibie (Arvicola sapidus Miller, 1908) ...7

Cerf élaphe (Cervus elaphus Linnaeus, 1758) ...8

Chat forestier (Felis silvestris Schreber, 1775) ...9

Chouette chevêche (Athene noctua (Scopoli, 1769)) ...10

Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus (Linnaeus, 1758)) ...11

Cincle plongeur (Cinclus cinclus (Linnaeus, 1758)) ...12

Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis (Latreille, 1804)) ...13

Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata Selys, 1843) ...14

Cordulie arctique (Somatochlora arctica (Zetterstedt, 1840)) ...15

Criquet des Ajoncs (Chorthippus binotatus binotatus (Charpentier, 1825)) ...16

Criquet palustre (Chorthippus montanus (Charpentier, 1825)) ...17

Criquet tricolore (Paracinema tricolor bisignata (Charpentier, 1825)) ...18

Cuivré de la Bistorte (Lycaena helle (Denis & Schiffermüller, 1775)) ...19

Damier de la Succise (Euphydryas aurinia aurinia (Rottemburg, 1775)) ...20

Decticelle des bruyères (Metrioptera brachyptera (Linné, 1761)) ...21

Épithèque bimaculée (Epitheca bimaculata (Charpentier, 1825)) ...22

(19)

Gobemouche gris (Muscicapa striata (Pallas, 1764)) ...23

Gomphe serpentin (Ophiogomphus cecilia (Geoffroy in Fourcroy, 1785)) ...24

Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica (Linnaeus, 1758)) ...25

Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrmequinum (Schreber, 1774)) ...26

Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840)) ...27

Lézard ocellé (Timon lepidus (Daudin, 1802)) ...28

Lézard vivipare (Zootoca vivipara (Jacquin, 1787)) ...29

Loutre d’Europe (Lutra lutra (Linnaeus, 1758)) ...30

Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus (Daudin, 1802)) ...31

Pic cendré (Picus canus Gmelin, 1788) ...32

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio Linnaeus, 1758) ...33

Pipit farlouse (Anthus pratensis (Linnaeus, 1758)) ...34

Pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix (Bechstein, 1793)) ...35

Semi-Apollon (Parnassius mnemosyne mnemosyne (Linnaeus, 1758)) ...36

Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata (Linnaeus, 1758)) ...37

Triton marbré (Triturus marmoratus (Latreille, 1800)) ...38

Vipère péliade (Vipera berus (Linnaeus, 1758)) ...39

VI.2. Index par noms scientifiques  Aegolius funereus (Linnaeus, 1758) (Chouette de Tengmalm) ...10

Anthus pratensis (Linnaeus, 1758) (Pipit farlouse) ...34

Arvicola sapidus Miller, 1908 (Campagnol amphibie) ...7

Athene noctua (Scopoli, 1769) (Chouette chevêche) ...10

Bombina variegata (Linnaeus, 1758) (Sonneur à ventre jaune) ...37

Cervus elaphus Linnaeus, 1758 (Cerf élaphe) ...8

Chorthippus binotatus binotatus (Charpentier, 1825) (Criquet des Ajoncs) ...16

Chorthippus montanus (Charpentier, 1825) (Criquet palustre) ...17

Cinclus cinclus (Linnaeus, 1758) (Cincle plongeur) ...12

Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) (Agrion de Mercure) ...1

Conocephalus dorsalis (Latreille, 1804) (Conocéphale des roseaux) ...13

Cordulegaster bidentata Selys, 1843 (Cordulégastre bidenté) ...14

Epitheca bimaculata (Charpentier, 1825) (Épithèque bimaculée) ...22

Euphydryas aurinia aurinia (Rottemburg, 1775) (Damier de la Succise) ...20

Felis silvestris Schreber, 1775 (Chat forestier) ...9

Lanius collurio Linnaeus, 1758 (Pie-grièche écorcheur) ...33

Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840) (Leucorrhine à large queue) ...27

Lopinga achine (Scopoli, 1763) (Bacchante) ...4

Luscinia svecica (Linnaeus, 1758) (Gorgebleue à miroir) ...25

Lutra lutra (Linnaeus, 1758) (Loutre d’Europe) ...30

Lycaena helle (Denis & Schiffermüller, 1775) (Cuivré de la Bistorte) ...19

Maculinea alcon (Denis & Schiffermüller, 1775) (Azuré des Mouillères) ...2

Maculinea arion (Linnaeus, 1758) (Azuré du Serpolet) ...3

Metrioptera brachyptera (Linné, 1761) (Decticelle des bruyères) ...21

Muscicapa striata (Pallas, 1764) (Gobemouche gris) ...23

Ophiogomphus cecilia (Geoffroy in Fourcroy, 1785) (Gomphe serpentin) ...24

Paracinema tricolor bisignata (Charpentier, 1825) (Criquet tricolore) ...18

Parnassius mnemosyne mnemosyne (Linnaeus, 1758) (Semi-Apollon) ...36

Pelodytes punctatus (Daudin, 1802) (Pélodyte ponctué) ...31

(20)

Phylloscopus sibilatrix (Bechstein, 1793) (Pouillot siffleur) ...35

Picus canus Gmelin, 1788 (Pic cendré) ...32

Polysarcus denticauda (Charpentier, 1825) (Barbitiste ventru) ...5

Pyrrhula pyrrhula (Linnaeus, 1758) (Bouvreuil pivoine) ...6

Rhinolophus ferrmequinum (Schreber, 1774) (Grand rhinolophe) ...26

Somatochlora arctica (Zetterstedt, 1840) (Cordulie arctique) ...15

Timon lepidus (Daudin, 1802) (Lézard ocellé) ...28

Triturus marmoratus (Latreille, 1800) (Triton marbré) ...38

Zootoca vivipara (Jacquin, 1787) (Lézard vivipare) ...29

Vipera berus (Linnaeus, 1758) (Vipère péliade) ...39

(21)

L’agrion de mercure

Coenagrion mercuriale

Photo Gilles San Martin

1

(22)

SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES DÉPLACEMENTS ET LES BESOINS DE

CONTINUITÉS D’ESPÈCES ANIMALES

L’Agrion de Mercure

Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) Insectes, Odonates (Zygoptères), Coenagrionidés

Cette fiche propose une synthèse de la connaissance disponible concernant les déplacements et les besoins de continuités de l’Agrion de Mercure, issue de différentes sources (liste des références in fine).

Ce travail bibliographique constitue une base d’information pour l’ensemble des intervenants impliqués dans la mise en œuvre de la Trame verte et bleue. Elle peut s’avérer, notamment, particulièrement utile aux personnes chargées d’élaborer les Schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE). L’Agrion de Mercure appartient en effet à la liste des espèces proposées pour la cohérence nationale des SRCE

1

.

es trames régionales mais implique la prise en compte de leurs besoins de continuités ar les SRCE.

Pour mémoire, la sélection des espèces pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue repose sur deux conditions : la responsabilité nationale des régions en termes de représentativité des populations hébergées ainsi que la pertinence des continuités écologiques pour les besoins de l’espèce.

Cet enjeu de cohérence ne vise donc pas l’ensemble de la faune mais couvre à la fois des espèces menacées et non menacées. Cet enjeu de cohérence n’impose pas l’utilisation de ces espèces pour l’identification d

p

1 Liste établie dans le cadre des orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques qui ont vocation à être adoptées par décret en Conseil d’État en 2012.

(23)

POPULATIONS NATIONALES

Aire de répartition

Situation actuelle

s altitudes et au nord à partir de l’Ile-de-France. Elle est absente dans l’extrême nord du pays (Dupont et al., 2010).

D’après : Dupont et al., 2010 Grand & Boudot, 2006

L’Agrion de Mercure est présent en Europe de l’ouest et en Afrique du Nord. Dans le nord et l’est de son aire de répartition, les populations sont très localisées et/ou en régression (Grand & Boudot, 2006). En France, l’espèce est largement répandue, sauf en Corse, dans les haute

Evolution récente

Kalkman et al., 2010

pulations isolées des Pays-Bas, Slovaquie et Slovénie sont considérées comme éteintes (Grand &

e des Odonates de

rotégé en France par l’article 3 de l’arrêté de 2007 et il est inscrit à l’annexe II de la directive Habitats-Faune- D’après :

Dommanget et al., 2008 Grand & Boudot, 2006

L’Agrion de Mercure est en régression au nord et à l’est de son aire répartition (Angleterre, Benelux, Allemagne, Suisse). Les po

Boudot, 2006).

Il est classé NT (Quasi menacé) dans la liste rouge européenne des Odonates, et la tendance de population y est décrite comme en régression (Kalkman et al., 2010). Le document préparatoire à la Liste roug

France (Dommanget et al., 2008) le considère aussi comme quasi-menacé à l’échelle nationale.

Il est p Flore.

Phylogénie et

phylogéographie Élément nécessitant une recherche bibliographique approfondie. Partie à développer lors d’une prochaine mise à jour de cette fiche.

Sédentarité/Migration

Statut de l’espèce L’Agrion de Mercure n’est pas une espèce migratrice. Il n’est donc pas concerné par cette partie.

ÉCHELLE INDIVIDUELLE

Habitat et structuration de l’espace

Habitat D’après :

Bensettiti et al., 2002 Dijkstra & Lewington, 2007

Site internet PNA Odonates

03). En

ts…), mais la majorité des observations concerne Berula erecta et Helosciadium nodiflorum (Rouquette,

récemment curés, ou parfois dans des eaux nettement saumâtres (Lorraine).

(Dommanget in Bensettiti et al., 2002).

Grand & Boudot, 2006 Rouquette, 2005 Thompson et al., 2003 Vanappelghem & Hubert, 2010

L’Agrion de Mercure se développe dans les milieux lotiques permanents de faible importance, aux eaux claires, bien oxygénées, oligotrophes à mésotrophes, jusque 1 600 m d’altitude. Ce sont en général des ruisseaux, rigoles, drains, fossés alimentés ou petites rivières. Il peut s’agir également de sources, suintements, fontaines, résurgences… Afin d’être favorables, ils doivent être situés dans les zones bien ensoleillées (zones bocagères, prairies, friches, en forêt dans les clairières…). Idéalement, la végétation aquatique est présente toute l’année, avec un recouvrement entre 50 % et 90 % (Dommanget in Bensettiti et al., 2002 ; Grand & Boudot, 2006 ; Dijkstra & Lewington, 2007 ; Site internet PNA Odonates). La végétation rivulaire ne doit pas être trop haute ni trop dense (Thompson et al., 20 effet, la fermeture du milieu peut être un facteur de diminution des effectifs (Vanappelghem & Hubert, 2010).

La ponte est endophytique, en tandem ou non, dans les végétaux immergés ou dans les parties émergées. Les femelles peuvent pondre dans les tiges à tissus relativement mous de divers espèces (Callitriches, Elodées, Potamo

2005).

L’espèce est présente également dans quelques milieux moins typiques : exutoires des tourbières acides, ruisselets très ombragés, sections de cours d’eau

Taille du domaine vital Aucune information n’a été trouvée à ce sujet.

Déplacements

Modes de déplacement et s

i et al., ; Rouquette, 2005). Keller et al. (2012) précise que les zones agricoles ouvertes peuvent être Les larves sont immobiles ou transportées passivement via la végétation hôte.

milieux emprunté D’après :

Dommanget in Bensettit 2002

Keller et al., 2012 Rouquette, 2005

L’Agrion de Mercure est une espèce volante à l’âge adulte. Les individus en maturation s’alimentent à proximité de l’habitat de développement larvaire (prairies mésophiles ou humides, mégaphorbiaies, lisières herbacées, friches, chemins ensoleillées…), parfois dans des zones plus éloignées, mais toujours dans ces mêmes milieux (Dommanget in Bensettiti et al., 2002

également survolées.

Les différents types de déplacement au cours du

e

al.,

2012

insectes, l’Agrion de Mercure possède un stade larvaire et un stade adulte, séparés par une

s l’émergence, pendant la phase de maturation

sent entre mai et septembre dans la moitié nord de la France, et cycle de vi

D’après :

Dommanget in Bensettiti et 2002

Hassal & Thompson,

Comme tous les métamorphose.

La larve semble se déplacer très peu : elle reste dans la végétation des zones d’eau calme (Watts et al., 2006). Les principaux déplacements se font par les adultes, potentiellement dè

sexuelle, puis lorsque qu’ils investissent les zones de reproduction.

La durée moyenne de vie d’un adulte est de 7-8 jours (Purse et al., 2003 ; Watts et al., 2006). Pour cette espèce, la période de vol et donc les déplacements se répartis

(24)

Purse et al., 2003 Rouquette, 2005 Thompson et al., 2003 Watts et al., 2006

rnent plus de la dispersion interpopulationnelle que des mouvements au sein d’une même population

bitat favorable continu, les

déplacements d moins de 25 mètres.

entre avril et début novembre dans la moitié sud.

Les individus s’éloignent peu des sites de reproduction, souvent moins de 100 m au cours de la vie de l’individu. Ils peuvent toutefois parcourir parfois des distances de plus d’un kilomètre (recherche d’habitats, de nourriture…).

(Watts et al., 2006 ; Hassal & Thompson, 2012). Lors d’une étude de marquage, 95 % des individus se sont déplacé de moins de 300 m (et 75 % de moins de 100 mètres). D’une manière générale, la dispersion n’excède pas quelques kilomètres : en 1999, Sternberg a noté un déplacement maximal de 3 km (Rouquette, 2005). Mais ces grandes distances conce

(voir plus loin).

Les mâles ont tendance à rester toute leur vie dans la même zone, malgré des visites chaque jour sur les sites de repos à proximité (Thompson et al., 2003). Purse et al. (2003) précisent que dans un ha

es adultes au cours de leur vie sont en moyenne de

ÉCHELLE POPULATIONNELLE

Territorialité Les mâles ne sont pas territoriaux : ils ne défendent pas spécifiquement une partie du cours d’eau.

Densité de population

anget in Bensettiti et al.,

tres de cours d’eau. Ces populations sont bien plus réduites dans certains microhabitats (suintements, sources…).

D’après : Domm 2002

Dommanget (in Bensettiti et al., 2002) précise que, lors de la reproduction, les populations peuvent compter plusieurs centaines d’individus sur des sections de quelques dizaines de mè

Minimum pour une population viable

Surface minimale pour un pulation

tre en compte pour expliquer la survie ou non d’une population (Rouquette & Thompson, 2007 ; Purse et al., 2003).

noyau de po D’après : Houard, 2008 Purse et al., 2003

Rouquette & Thompson, 2007

Ce paramètre n’a pas été étudié pour l’instant pour cette espèce. Cependant, il semble que des populations peuvent se maintenir sur des petites surfaces (Houard, 2008), à condition qu’une connexion existe avec d’autres noyaux.

D’une manière générale, il semble que ce soit plus l’effectif que la surface d’habitat qui en

Effectif minimum pour un opulation

, 2007 Thompson et al., 2003

r), si ceux-ci sont ensuite complétés par de l’immigration venue d’autres populations

la population (Purse et al., 2003). Dans le cas

(2007) a pu observer que l’espèce avait pu se maintenir av

noyau de p D’après : Dommanget, 2007 Purse et al., 2003 Rouquette & Thompson

La taille minimale pour une population viable n’a pas été étudiée précisément pour cette espèce. Cependant, il a été montré que les populations peuvent supporter temporairement des faibles effectifs (sans que l’on connaisse la valeur seuil à ne pas dépasse

(Thompson et al., 2003).

Néanmoins, des faibles effectifs dans une population augmentent fortement les déplacements d’individus (taux d’émigration et distances) (Rouquette & Thompson, 2007). Si cette population est isolée au sein d’un patch d’habitats défavorables, les individus migrants subiront une forte mortalité car ils ne trouveront pas d’habitat « relais » favorable.

Ceci réduit donc encore les effectifs, et peut favoriser l’extinction de d’une population isolée, l’effectif minimum vital est donc plus élevé.

Quand les conditions favorables ne sont pas toutes réunies, les effectifs peuvent être très réduits, même sur des habitats de grandes surfaces. Par exemple, Dommanget

ec des faibles densités dans des zones forestières.

ÉCHELLE INTER ET SUPRA POPULATIONNELLE

Structure

interpopulationnelle

Watts et al., 2006 insi l’importance de maintenir une continuité même à l’échelle locale

ions est inférieure au kilomètre (si possible moins de 500 mètres) pour qu’il existe des 06).

D’après :

Watts et al. (2006) ont montré en Angleterre qu’une population de Coenagrion mercuriale est formée d’un ensemble de sous-populations dont la structure spatiale dépend de la distribution des taches d'habitat favorable à l’échelle du paysage. Ils ont également montré que l’Agrion de Mercure ne se disperse pas librement dès que les habitats sont séparés de plusieurs kilomètres, soulignant a

pour éviter la fragmentation de la population.

La distance idéale entre les stat échanges (Watts et al., 20

Dispersion et philopatrie des larves/juvéniles

Age et déroulement de la

dispersion larves dans la

égétation aquatique.

La dispersion entre populations se fait principalement chez l’adulte, potentiellement dès son émergence. Cependant, il est possible qu’il y ait également de la dispersion passive à l’état larvaire, par transport des

végétation hôte, lors d’épisodes de fortes crues ou lors d’un faucardage de la v

Distance de dispersion Il n’y a pas de valeur connue pour la dispersion larvaire (dispersion passive).

Milieux empruntés et facteurs t passif des larves s’effectuent par voie aquatique ou par exportation de la végétation aquatique influents

Le transpor faucardée.

Fidélité au lieu de naissance sance n’est pas connue et dépend beaucoup de la dispersion passive des larves au cours de leur développement.

La fidélité au lieu de nais

Références

Documents relatifs

Dans ce travail, nous avancerons la thèse que les deux dispositifs se distinguent selon le schéma suivant : l’un, composé d’un groupe de 100 acteurs clés concernés de

Pour répondre à ces questions, nous verrons d’abord que la biodiversité régionale est particulièrement fragmentée dans les Hauts-de-France, ensuite nous aborderons la mise en

Les documents de planification et projets relevant du niveau national, et notamment les grandes infrastructures linéaires de l’État et de ses établissements publics, prennent

ƒ maintenir ou restaurer les liaisons favorables à la diffusion des espèces = créer / recréer un réseau d’espaces naturels ou semi-naturel continu : la trame verte et la trame

Etude « Schéma de Protection et de Gestion des Espaces Naturels Agricoles et Forestiers. Première commune agricole et urbaine du département Première commune agricole et urbaine

Dans ce travail, nous avancerons la thèse que les deux dispositifs se distinguent selon le schéma suivant : l’un, composé d’un groupe de 100 acteurs clés concernés de

Un jeu de sensibilisation aux enjeux de la trame verte et bleue pour comprendre comment les aménagements du territoire interfèrent de façon négative,.. mais aussi de façon

« taille de la tache », car la présence du corridor aug- mente aussi la taille d'habitat, et donc augmente la taille de la population. Plusieurs travaux sur les effets de la