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Ensembles ordonnés et réels

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

I) Auto-test : Ensembles ordonnées et réels.

1. Donner la définition d’une relation d’ordre. Qu’est ce qu’un ordre total ? partiel ? Donner un exemple d’ordre partiel.

SoitE un ensemble. On appelle relation d’ordre surE une "relation binaire"R surE vérifiant : 1. Réfléxivité :∀x∈E, xRx(lire "xen relation avecx")

2. Antisymétrie : ∀(x, y)∈E2,(xRy etyRx)⇒(x=y) 3. Transitivité : ∀(x, y, z)∈E3,(xRy et yRz)⇒(xRy) On notera alors plutôt≤ouau lieu deR.

On parlera de l’ensemble ordonné(E,) Définition

Soit(E,)un ensemble ordonné.

On dit que l’ordre ≤ est total lorsque les éléments de E sont tous 2 à 2 comparables. i.e. ∀(x, y) ∈ E2,(xy)ou(yx).

Si ce n’est pas le cas, on dit que l’ordre est partiel.

On parle d’ensemble totalement ordonné ou partiellement ordonné.

Définition

— (P(X),⊂)est partiellement ordonné (sauf siX∅ou siX est un singleton.

— (N,|)est partiellement ordonné.

2. Définir rigoureusement les termes majorant, minorant, maximum, minimum, borne supérieure, borne inférieure. Quantifiez ces définitions.

On appelle minorant de Atout élémentudeE tel que∀a∈A, u≤a Définition

On appelle majorant deAtout élémentv deEtel que ∀a∈A, a≤v Définition

On appelle maximum deAtout élémentM ∈E tel que

1. M est un majorant deA 2. M∈A

noté max(A) Définition

(2)

On appelle minimum deAtout élémentm∈E tq

1. mest un minorant deA 2. m∈A

noté min(A) Définition

On suppose que A est majorée et que l’ensemble des majorants de A admet un plus petit élément (minimum).

Alors celui ci est unique et est appelé borne supérieure deA, noté sup(A) Définition

On suppose que A est minorée et que l’ensemble des minorants de A admet un plus grand élément (maximum).

Alors celui-ci est unique et est appelé la borne inférieure de A, notéinf(A) Définition

— SiAadmet un maximum, alors elle admet une bonne supérieure etsup(A) = max(A)

— SiAadmet un minimum, alors elle admet une borne inférieure etinf(A) = min(A) Définition

3. Donner la définition d’un anneau (unitaire). Qu’est ce qu’un élément inversible d’un tel anneau ? Donner un exemple d’anneau différent deZ, Q,R ouC.

Soient Aun ensemble, + et×deux lois internes surA. On dit que(A,+,×)est un anneau unitaire si 1.(A,+)est un groupe abélien (i.e. commutatif) on note alors0 = 0Al’élément neutre pour la loi +.

2.×

— est associative :∀(a, b, c)∈A3, a×(b×c) = (a×b)×c

— admet un élément neutre, noté1A

— est distributive par rapport à + i.e.∀(a;b;c)∈A3, a×(b+c) =a×b+a×c,(b+c)×a=b×a+c×a

— est une loi interne.

Si de plus la loi×est commutative (i.e.∀(a, b)∈A2, a×b=b×a) alors on parle d’anneau commutatif unitaire.

Définition

(3)

Si (A,+,×) est un anneau unitaire, un élément a ∈ A est dit inversible s’il existe b ∈ A tq a×b=b×a= 1A

On note I(A)l’ensemble des éléments inversible deA Définition

Exemple :

(F(R,R),+,×)est un anneau commutatif unitaire.

Si on définit les lois+et×par(f+g) :x7→f(x) +g(x)et f×g:x7→f(x)×g(x)

L’élément neutre pour la loi + est la fonction nulle et celui pour la loi×est l’application égale à 1

4. Donner la définition d’un corps. Donner un exemple d’anneau qui ne soit pas un corps.

Soient Kun ensemble, +et ×deux lois internes surK.

On dit que(K,+,×)est un corps si 1.(K,+,×)est un anneau unitaire

2. Tout élément différent de0K est inversible i.e.I(K) =K=K\{0K} Si la loi×est commutative, on parle alors de corps commutatif

Définition

•(Z,+,×)n’est pas un corps carI(Z) ={+1;−1} 6=Z

5. Citer l’axiome de la borne supérieure, et la propriété de la borne inférieure.

On dit qu’un ensemble ordonné(E,≤)vérifie l’axiome de la borne supérieure (ABS) lorsque : Toute partie non vide et majorée de E admet une borne supérieure.

Définition(Axiome de la borne supérieure)

Toutes partie non vide et minorée deRadmet une borne inférieure.

Théorème(Propriété de la borne inférieure)

6. Énoncer la définition et les propriétés de la valeur absolue, puis prouver que si xet y sont réels, alors||x| − |y|| ≤ |x−y|

(4)

Soient xet ydes réels.

Alors

1.|x|= 0ssix= 0 2.|xy|=|x||y|

3.|x+y| ≤ |x|+|y|avec égalité ssixety sont de même signe 4.|x| − |y| ≤ |x±y|

Théorème

Preuve :

Voir la preuve dansC(Chapitre 4)

Pour le cas d’égalité,xety sont sur une même demi-droite issue de 0 ssixety sont dansR+ ou dansR

7. Définition et propriétés de la fonction racine carrée.

∀x∈R+,∃!y∈R+, y2=x

Cet unique réel>0 est notéy=√ x Ainsi, six >0, alors√

xest le seul réel positif tq√ x2=x Théorème

1.∀x∈R,√

x2=|x|

2.∀(x, y)∈(R+)2,√ xy=√

x×√ y

3. DansR, les carrés sont exactement les éléments deR+

Théorème(Propriétés élémentaires)

8. SAVOIR REFAIRE : montrer que √

2 est irrationnel.

Par l’absurde : supposons que √ 2∈Q D’oùp∈Netq∈Ntq

√ 2 = p

q .

On peut toujours supposer quepet qsont premier entre eux (i.e. leur seul diviseur commun dansNest 1) (√

2)2= p

q 2

, donc2 = p2

q2 donc2p2=q2

Le carré d’un nombre pair est pair.

Le carré d’un nombre impair est impair.

Lemme

q2= 2p2 doncqest pair.

d’où un certaink∈Ntqq= 2k Ainsi4k2= 2p2

Donc2k2=p2

Ainsip2 est pair, doncpest pair.

Doncpet qsont pairs.

Contradiction avec le fait quepetq sont premiers entre eux.

Conclusion :√

2 est irrationnel.

(5)

9. Définition et propriétés de la fonction partie entière

∀x∈R,∃!n∈Z, n≤x < n+ 1 Cet uniquenest appelé partie entière dex, notéE(x)(ou parfois[x])

Définition(Fonction partie entière)

— ∀x∈R, E(x) = max{n∈Z/n≤x}

— x∈Z⇔E(x) =x

— E: R → Z

x 7→ E(x)

est une fonction croissante constante sur tout[p;p+ 1[oùp∈Z(croissante mais pas strictement).

Théorème(Propriétés)

10. SAVOIR REFAIRE : énoncer puis prouver le fait que Qest dense dansR.

SoitA⊂R

On dit queAest une partie dense deRlorsque tout intervalle deRnon vide et non réduit a un singleton contient un élément deA i.e.

∀(a, b)∈R2,(a < b)⇒(∃x∈A, a < x < b) Définition

Qest dense dansR Théorème

Preuve :

Soienta < bdansR

Il s’agit de trouver un rationnel dans l’intervalle ]a, b[.

1. "on dilate l’intervalle]a, b["

∀x >0,∀y∈R,∃n∈N, nx≥y Lemme(Propriété d’Archimède)

J’affirme que ∃N ∈N, N b−N a >1

en effet il suffit d’appliquer la propriété d’Archimède avec ”x”←ε=b−a >0et ”y”←1 d’oùN ∈N tqN(b−a)>1

2. Montrons que]N a, N b[contient un entier.

(6)

On posem=E(N a) + 1

Par définition de la partie entière

E(na)≤N a < E(N a) + 1 =m DoncN a < m

m=E(N a) + 1≤N a+ 1et1< N b−N a Doncm < N a+N b−N ai.e.m < N b Doncm∈]N a, N b[

3.N a < m < N b Donca < m

N

|{z}

rationnel

< b

11. SAVOIR REFAIRE : prouver que R\Q est dense dansR

R/Qest dense dansR Théorème

Preuve :

Soienta < bdansR On posea0=a+√

2 etb0=b+√ 2 a0< b0 etQest dense dansR

D’où un certain rationnelr∈Qtqa0 < r < b0 Ainsia+√

2< r < b+√ 2 Ainsia < r−√

2< b Or√

2est irrationnel donc r−√

2 est irrationnel.

D’où le résultat.

12. Quelle est la définition d’une partie convexe deR? Quelles sont les parties convexes deR?

Une partie A⊂Rest dite convexe ssi∀(x, y)∈A2,(x≤y)⇒[x, y]⊂A.

Les parties convexes de Rsont exactement les intervalles.

Définition

13. Définir la droite numérique achevéeR

Rappel surR: on ajoute à l’ensembleRdeux éléments non réels+∞et−∞de sorte que l’on prolonge l’ordre de RàRen exigeant

∀x∈R,−∞< x <+∞ et R=R∪ {±∞}

On obtient alors un ordre total sur Rtqmax(R) = +∞etmin(R) =−∞

Toute partie deRadmet une borne supérieure, une borne inférieure.

Définition

(7)

14. SAVOIR REFAIRE : soit A=

x∈Q/x2<2 . Montrer que A n’admet pas de borne supérieure dans Q.

SoitA={x∈Q/x2<2}.Montrons que An’admet pas de borne supérieure dansQ. Par l’absurde, soitq= sup(A)∈Q,q6=√

2car√ 26∈Q 1ercas : Siq <√

2

Qétant dense dansR, il exister∈Qtel que q < r <√ 2.

Alorsr2≤2 doncr∈Aet r > q.

Cela contredit le fait queqest majorant deA.

2ndcas : Siq >√ 2 Qest dense dansR. D’oùr0∈Qtq√

2< r0 < q

Mais alorsr0 est un majorant rationnel deA(carA=Q∩]−√ 2;√

2[) avecr0< q, ce qui contredit le fait queqest le plus petit des majorant deA.

Contradiction.

15. SAVOIR REFAIRE : énoncer et prouver la caractérisation epsilonesque de la borne supérieure dans R.

Soit A ⊂ R majorée et non vide (d’où l’existence de sa borne supérieure). Montrons que sup(A) est l’unique réel µ∈Rtq

1.µest un majorant deA 2.∀ε >0,∃a∈A, µ−ε < a≤µ

Théorème(Caractérisation epsilonesque)

Preuve :

1. évident car la borne supérieure est toujours un majorant.

2. Soitε >0

µ−ε < µ= sup(A)qui est le plus petit des majorants deA.

Doncµ−εn’est pas un majorant deA d’oùa∈A tel queµ−ε < a.

Par ailleursa≤sup(A)car lesupest un majorant.

D’où le résultat

Unicité : Soitµ0 ∈Rvérifiant 1. et 2.

Montrons queµ0 =µ(sup(A)) D’après 1.µ0 est un majorant deA

Doncµ≤µ0 (carµ= sup(A)est le plus petit des majorants deA) Par l’absurde, siµ6=µ0, alorsµ < µ0.

On poseε=µ0−µ >0

Orµ0 vérifie le 2. d’où un certaina∈Atel queµ0−ε < a≤µ0. Ainsiµ < Aaveca∈A.

Contradiction avec le fait queµ= sup(A)est un majorant deA.

Doncµ0=µd’où l’unicité.

16. SAVOIR REFAIRE : définir la norme infinie d’une fonction bornée de R dans R. Prouver l’in- égalité triangulaire pour cette norme.

(8)

Soient E un ensemble non vide etf ∈F(E,R)une fonction bornée.

On appelle norme infinie de f le réel positif

||f||= sup{|f(x)|/x∈E}

Définition

Soient f etg des fonctions bornées deE dansR. Alorsf+g est bornée et

||f+g||≤ ||f||+||g|| Théorème

Preuve : Soitx∈E.

|f(x)| ≤ ||f|| car||f|| est un majorant de{|f(x)|/x∈E}

De plus,|g(x)| ≤ ||g|| car||g|| est un majorant de{|g(x)|/x∈E}(Inégalité triangulaire dans R)

|(f+g)(x)|=|f(x) +g(x)| ≤ |f(x)|+|g(x)| ≤ ||f||+||g||

Ainsi∀x∈E,|(f +g)(x)| ≤ ||f||+||g||

Doncf+g est majorée et||f||+||g|| est un majorant deA={|(f+g)(x)|/x∈E}

Or||f+g||≤ ||f||+||g|| Donc||f+g||≤ ||f||+||g||

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