A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
P. G RISVARD
Équations opérationnelles abstraites dans les espaces de Banach et problèmes aux limites dans des ouverts cylindriques
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 3
esérie, tome 21, n
o3 (1967), p. 307-347
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DANS LES ESPACES DE BANACH
ET PROBLEMES AUX LIMITES
DANS DES OUVERTS CYLINDRIQUES
P. GRISVARD PLAN:
1. Introduction.
2. Quelques rappels.
3. Un théorème d’isomorphisme pour les équations abstraites.
4. Application aux problèmes aux limites dans un ouvert cylindrique.
5. Compléments.
Appendice : Théorie spectrale pour les problèmes aux limites elliptiques.
1.
Introduction.
Ce travail est consacré à l’étude
d’équations opérationnelles
de la formeoù A et B sont deux
opérateurs
linéaires nonbornés,
de domainesrespectifs DA
etDB
dansl’espace
de BanachE,
oùf
est donné dans E et u est cherché dansDB ,
Les résultats ainsi obtenus sont
appliqués à
une classe deproblèmes
aux limites de
type
mixte dans un ouvertcylindrique,
pour desopérateurs différentiels ;
cette classe est décrite au n°4;
elle contient enparticulier
les
problèmes
mixtes « usuels » pour desopérateurs paraboliques,
même d’or-dre
supérieur à
un parrapport
à la « variable detemps
».On n’a nullement cherché à faire une étude
systématique
desproblèmes
de la forme
(1,1 ) ;
leshypothèses
sont choisies en vue desapplications
auxproblèmes
auxlimites ;
ellesportent
essentiellement sur l’ensemble résolvant de A et B et sur lecomportement asymptotique
desopérateurs (A -
z1-1Pervenuto alla Redazione il 10 Novembre 1966.
1. Annali della Scuola Norm. Sup.. Pisa.
et
(B -
à l’intérieur de ces ensembles résolvants. Ceshypothèses
per- mettent de construire la solution de(1,1)
sous la formeoù y est un contour
d’intégration
convenablement choisi. Avec ceprocédé,
on obtient une construction de
couples d’espaces
de Banach contenus dansE,
telsque A -
B soit unisomorphisme
de l’un surl’autre,
on utilise pourcela les espaces
.Dg (s ; q) (et DB (s ; q))
« intermédiaires » entreDA
etE, qui
ont été étudiés
systématiquement
dans Grisvard[7],
etqui
ont été utiliséségalement
par Sobolevskii[13]
dans l’étude de certaineséquations
d’évolution.Un
problème
aux limites detype
mixte dans un ouvertcylindrique
I
(I
c: ,~ c:R:)
pour uneéquation
dupremier
ordreen t,
se met demanière évidente sous la forme
(1,1),
mais cela estpossible également
pour leséquations
d’ordresupérieur en t, grâce
auclassique procédé
de la ré-duction de l’ordre.
L’opérateur
B est alors la dérivation parrapport à t : êlôt
dans un espace fonctionnel convenable etl’opérateur
A est unsystème différentiel ;
i on fera sur cetopérateur
deshypothèses
de « natureelliptique »,
de manière à
pouvoir
utiliser certains résultats de la théoriespectrale
desopérateurs elliptiques (1)
pour déterminer lespropriétés spectrales
de A.On obtient ceci :
Pour f
donné dans un espace fonctionnel convenableF,
défini dans I il existe une solutionunique
duproblème (2)
(avec opérateur
d’ordre Ç 2m(1- k/1))
dans I vérifiant certainesconditions aux limites sur la frontière de I
ayant
toutes ses dérivéesjusqu’à
l’ordre del’opérateur g¿ (i.
e. l parrapport
à t et 2m parrapport
à
x)
dansl’espace
F. Il estimportant
de remarquer que ce résultat est du mêmetype
en cequi
concerne larégularité
de la solutionobtenue,
que celui deAgmon-Douglis-Niremberg [2]
dans le cas deséquations elliptiques,
où Fest
l’espace Lp (S~).
L’espace F
que nous utilisons ici est un espace de fonctions vérifiantune condition de Hôlder par
rapport
à t dans.Lq (I ; Lp (Q)) ;
l’énoncé obtenuv v
(1) Résultats de Agmon [1], Agmon-Niremberg [3], Agranovic-Visik [4] et une exten-
sion de ces résultats démontrée dans l’appendice.
(2) Dans tout ce travail on a
Dt
=blbt
etD~ =
...ici est une
conséquence
directe des résultats surl’équation
abstraite(1,1).
Le cas -
plus compliqué -
où F =Lq (I ; Lp (S~))
sera détaillé dans unarticle ultérieur.
Signalons
encore que les conditions aux limites parrapport à
t que nousimposons,
ne sont pas nécessairement des conditionsinitiales ;
dans le casoù
T==]~&[ [
intervallefini,
onpeut imposer
des conditions aux limites à la foispour t
= a et t = b.Il serait
possible
d’étendre les résultats énoncés ici à dessystèmes,
enpartant
des travaux sur la théoriespectrale
dessystèmes elliptiques
deGeymonat.
Il seraitégalement possible
d’utiliser les théorèmes abstraits pour résoudre d’autrestypes
deproblèmes,
notammentquasi~elliptiques.
Signalons
enfin que nous nous sommes limités dans l’étude duproblème (1,1)
au cas où A et B commutent en un certain sens ; ceci n’est pas indis-pensable
et la même méthode convenablement modifiéepeut
encores’appli-
quer dans d’autres cas. Ce
point
de vue seradéveloppé
ailleurs. Les résul- tats de ce travail ont été annoncés dans une note aux C. R.[8].
2.
Quelques rappels.
2.1 Sur les
opérateurs
linéaires « non bornés ».Pour A
opérateur
non borné dansl’espace
de Banach .~(3),
ondésigne
par
Dg
le domaine de A. On considéreratoujours
DA comme muni de la« norme du
graphe ».
Lorsque
deplus A
estfermé, Dli
est alors un espace deBanach,
ondésigne
par9~,
l’ensemble résolvant de A et par GA sonspectre.
Dans la suite de ce
point
2.1 on considère unopérateur
Afermé,
telque
p
contienne l’axe réelnégatif (]
-oo, 0 [)
etqui
vérifie :A un tel
opérateur,
onpeut
associer une familled’espaces
deBanach,
selon la
DÉFINITION 2.1 : Pour 0 s
1,
1+
ondésigne
parDA(s; q),
le sous-espace de E
formé
des x tels que(3~ Espace de Banach complexe, de norme
c’est un espace de Banach pour la norme
On
peut
formellement considérer cet espace comme domaine de lapuis-
sance s de
l’opérateur A ;
ceci estrigoureux lorsque
E est deHilbert, q
= 2et A est
autoadjoint « positif ».
On utilisera aussi les
puissances
entières de A définies comme suit pour kentier >
1.2.2 Sur les espaces de Sobolev.
Ce
point
comme leprécédent,
a surtout pour but de fixer le notations.On utilisera deux sortes
d’espaces
deSobolev,
soit de fonctions à valeursscalaires,
soit de fonctions à valeurs vectorielles.Fixons un ouvert Q c Rn
(variable x
= ... et un espace de Banach(complexe X).
Nous utiliserons les notations suivantes :Lp (D ; X) (1 ç p + oo)
espace des fonctions mesurables à valeurs dansX,
et de«
puissance
p » sommable pour la mesure deLebesgue
dans S~(5). 1V; (~ ; X) (1 ç p + oo, 0 C
uC 1)
espace des u dansLp (~3 ; X)
telles que(Q ; X ) (1 p + 00, k
entier h1)
espace des u dansLp (S X )
tellesque les dérivées
partielles
de ujusqu’à
l’ordre k soient dansLp (Q ; X ).
entier
> ly 0 ; o ( 1)
espace des u dansW~ (Q; X }
telles que EW; (Q; X ) pour 1 ex
=k (6) (7).
On
peut
définir des espacesanalogues +
00 enremplaçant
les normes
Zp
par la norme dumaximum,
on obtient ainsi lesclassiques
(4) Avec les modifications évidentes lorsque q == + c>o.
espaces de Hôlder. Pour V variété
compacte 111,
foisdifférentiable,
de dimen-sion n,
on définit facilement(V;)(0m)
par carteslocales,
àpartir
del’espace 1V; (Rn; X).
Cecipermet
d’énoncer un théorème de traces : On suppose que il vérifie est un ouvert borné de safrontière
l’est une variété m
fois différentiables,
deplongée
dansRn,
ilétant seul côté de r.
On
peut
alors définir une normale à l’ intérieure àil,
notée y et uneopération (dérivation
normale àr)
1qui
à it E Ck(Îj; X)
faitcorrespondre
on a le
THÉORÈME: 1
L’opération
,qui
estdéfinies
pour u Ese
prolonge
par continuité en un continusurjeetif
depour 7ft
entier,
0
On
désignera
parX)
le noyau de ~ entière de s-1 /p.
2.3 Sur
l’interpolation.
L’interpolation
est pour nous un outil commode(9)
pourexpliciter
lesespaces
-D~ (s ; q)
dans les casconcrets ;
enparticulier lorsque D A
est un sous-espace fermé d’un espace(S~ ; X)
défini par des conditions aux li-mites,
casqui
seprésentera
dans la suite.On fixe un
couple X,
1d’espaces
de Banach avec X e Y(l’injection
de X dans Y étant
continue) ; à
un telcouple
onpeut
associer une familled’espaces
de Banach selon la(8)
ek
X) est l’espace des fonctions k fois différentiables définies dans 0, à valeurs signification analogue pourOk (il;
X) est dense dansWpk
X),(9) mais pas indispensable.
DÉFINITION 2.2 : Pour
0 ~ o ~ 1,
1Ç q ~ -j-
oo, ondésigne
par(X; Y )8,
qle sous-espace de Y
formé
des xqui peuvent
s’écrire sous laforme
t 1-+ u
(t) fonction
mesurable à valeurs dansX,
telle quev v
c’est un espace de Banach pour la norme
.. n
le
Inf.
étantpris
parrapport
à l’ensemble des uqui vérifient (2,1).
Ces espaces ont été étudiés
systématiquement
dans[11] ;
pour nous lesdeux résultats suivants sont
importants :
THÉORÈME
2.2: Si Avérifie l’hypothèse (H)
on a l’identitéavec s=1-8.
Ce théorème est démontré dans
[7].
THÉORÈME 2.3 :
Si 0 vérifie l’hypothèse (C’~~
on a les identitépour k
entier, »
non entier et 1Ce théorème est démontré dans
[10].
3. Un
théorème d-isomorphisme
pour leséquations
abstraites.3.1 Enoncé du théorème.
3.1.1 La situation est la suivante : On donne un espace de Banach
(complexe)
.~ et deuxopérateurs
A et Bfermés,
non bornés onfixe F sous-espace vectoriel fermé
(1°)
dans E et k entier > 1 et on fait leshypothèses
suivantes :(i) L’origine
et le secteur(z; arg. z ~ [ } (0 OA Ç ~c)
sont danset pour tout 0 avec
~0 ~ [ OA ,
il existe une constanteCA (0)
telle quepour arg. z = 0.
et pour 0 avec 0 2n - il existe une constante
CB (0)
telle quepour arg. z = 0. De
plus
on apour arg. z = 0.
(iii)
Lesopérateurs (continus) (A - z)-l
et(B - y)-’
C01umutent entreeux pour tout z E Og et tout y E
Il suffit évidemment pour cela
qu’il
commutent pour un z E og et uny E p-B .
3.1.2. Notre but est le suivant : Pour
f
donné dans~,
trouversolution de
Nos
hypothèses
sont suffisantes pour assurer l’unicité de la solution si elle existe :THÉORÉME 3.1 : Sous les
hypothèses (i), (ii),
et(iii),
leproblème
a pour seule solution u = 0.
Pour obtenir
l’existence,
il faut unehypothèse supplémentaire
derégu-
larité sur
f
et unehypothèse
de densité. On fixe set q
avec 0~ s ~ 1,
(10) F a ici nne signification différente de celle qu’il avait dans l’Introduction.
THÉORÈME 3.2 : Solts les
hypothèses (i), (ii), (iii)
et(iv)
n n F est dense dansDB (s, q)
nF,
alors il existe un
opérateur
S linéaire continu de(s, q) n
F dansDB ,
iel que
1)
AS et BS sont linéaires continus deDB (s ; q) ro
F dansDB (s ; q).
2}
Pour les
applications,
il pourra êtreplus
commoded’exprimer
ces deuxrésultats sous la forme suivante : On
désigne par W (s ; q)
le sous-espace deDAn D.B
formé des u tels quec’est un espace de Banach pour la norme
ceci
posé,
sous leshypothèses (i)
à(iv),
A - B est unisormorphisme
de W(s; q)
sur
DB (s ; q) ~ ~’,
d’inverse S.3.1.3. La démonstration des théorèmes 3.1 et 3.2 repose sur une con- struction
explicite
del’opérateur S,
que nous allonsindiquer
àprésent:
Fixons
0.
avecOB 00
alorsd’après
leshypothèses (i)
et(ii)
lesrayons
(z; z rp 0,
arg.z =±
sont contenus en entierdans eA n (lB.
Comme A est inversible et estouvert,
og contient unvoisinage
de 0 dansC ;
par
conséquent
il exister~ > 0
tel quep.
contienne ledisque ~z; ~ z ~ rg~ ;
fixons ro avec 0 ro
r~ ~
nousdésignerons
par y le contour formé desarcs suivants
’
On choisit sur y l’orientation telle que
l’origine
soit à « l’extérieur » de Y.Le contour ainsi construit est contenu en entier
aà
est à l’intérieur de y etaB
est à l’extérieur de y. La fonctionest
holomorphe à
valeurs dans unvoisinage
de y ; deplus
De manière générale si X et Y sont deux espaces de Banach, on désigne par
.6 (~ Y) l’espace des opérateurs linéaires continus de X dans Y.
comme fonction à valeurs
dans Q (F, E),
elle admet sur y unemajoration en 1 z 1-2 lorsque 1 z 1 ~ +
oo, Nous pouvons donc définir S par l’identitér
ponr
f E
F et il est évident que S est lineaire continu de F dans .E.3.2.
Quelques
3.2.1.
LElBIME 3.1 : Soit B un
opérateu1’ linéaire,
nonboriié,
dansE;
alors pour z E n entier > 1 et
f
E on a l’identitéDémonstration: Elle se fait par récurrence sur n ;
lorsque n =1,
c’estl’identité suivante
(évidente)
pourf E
DBSi on suppose
(3,7)
vraie avec nremplacé
par n -1,
on amais
d’après (3,8) où f
estremplacé
parBn-1 f,
on ad’oit
(3,7).
LEMME 3.2: Soit 2cn
opérateur
linéaireB,
nonborné, fer1né
dans E etvérifiant l’hypothèse (ii);
alors Pour tout 9 avecOB
8 2n -oB ,
il existeune constante C
(0)
telle queDémonstratian : Il suffit d’écrire
ceci prouve le lemme et donne même une estimation de C
(9).
LEMME 3.3 : Pour
f E
F et sous leshypothèses (i), (ii)
et(iii)
on apour
t > ro (ro
défini en3.1.3).
Démonstration : On
désigne par y’
un contourqui joint
à ooeieoen demeurant
dans {lA
n eB et à l’extérieurde y,
tel queaB
soit à l’exté- rieurde y’
eta A
à l’intérieur. On ad’où
Utilisant l’identité de la résolvante pour B et
l’hypothèse (iii)
on en déduitPour calculer B
(B + t)-1 Sf on
écrit- 3.2.4
LEMME 3.4: Soient A et B deux
opérateurs fermés
non bornés dansE,
de résolvantes non vides et
vérifiant (üi) ;
alors pour tout zE fJB (B - z)-l
estun
opérateur
linéaire continu deD.&
dans lui-même et on a l’identité.pour tout x E 1) A .
Démonstration: On fixe x E
DA,
y EeA
et on poseon a par
hypothèse
on a ainsi tout
prouvé
sauf la continuité de(B -
commeopérateur
dans
DA ;
pour cela on écrit :3.3 Démonstration des théorè1nes 3.1 et 3.2.
3.3.1 La démonstration du théorème 3.1 se fait en deux
étapes.
Dansla
première étape
on montre que pour v E tel que Av - Bv EF,
on a
En effet on a
avec
et
d’après
le lemme3.1,
c’est encoreet par
conséquent
on aon remarque que la seconde
intégrale
convergegrâce
à(3,1)
et par ailleurs on ad’où
où C est un cercle centré à
l’origine,
de rayonr.
et orienté dans le sensdirect ;
c’est encoreLa seconde
étape
consiste à montrer parapproximation
que pourtel que Au - Bu =
0,
on a u = 0 : Pour cela on construit une suite telle que(donc E F)
et que un - u dans Elorsque
--~+
oo ;d’après
lapremière étape
de la démonstration on auradonc u = lim. 0 =
0,
et le théorème sera démontré.On
peut prendre
pour un l’élémentComme u E DA n DB
on a aussid’après
le lemme 3.4 un EBB
etensuite pour voir que un -~ u, on écrit
d’où
donc
ce
qui
prouve que un -~ u dans Elorsque n
2013~+
oo. Il est évident que il reste donc à vérifier que pour cela il suffit de voir par récurrence suren utilisant l’identité Bu = Au et le lemme 4.1.
Le théorème 3.1 est
complètement
démontré.3.3.2 La démonstration du théorème 3.2 se fait en trois
parties.
a)
Pour commencer on va voir quelorsque JE D Ak n
on aD’abord il est évident que 1(, E
DB ,
y car la fonctionadmet sur y une
majoration
en1 Z 1-2, grâce
à(3,2)
et(3,4) (car
Pour voir que u E on
approche u
paret à
l’hypothèse (iii)
on a u(z)
E etpar
conséquent
on a etlorsque n- +
oo(comme
en(3.3.1).
En résumé on adonc un E DA ,
yUn - u,
Aun
-+ Bu+ f dans E, lorsque n
--~+
oo ; comme A estfermé,
cela prouve que
u E DA
etAu = Bu + f.
b)
On considère àprésent f E DB (s ; q) n ~’;
on vérifie pour commencer que 1t =DB ;
B étant fermé il suffit de voir queest
intégrable
sur y. Commef E F,
donc aussi Jpour arg.z = 8
(9B [ ~ 8 ~ [ 8g) ;
et parconséquent
on agrâce
au lemme 3.2. On a donc u EDB
et deplus
il existe une constanteC.
telle queMaintenant,
il faut voir que Bu EDB (8 ; q) ; d’après
le lemme 3.3 on ad’où
comme z
(A -
B(B - f
reste bornélorsque z
--~ 0(9o ç
arg.z ~2n -
90),
onpeut
déformer le contourd’intégration
pourintégrer
suron a donc
pour étudier ces
intégrales,
on les considère comme desproduits
de com-position
sur le groupemultiplicatif R+ = 0, +
oo[,
avec la mesure de Haarr -~
dr~r ;
on obtient ainsi :grâce
au lemme 3,1 et àl’inégalité 0 s 1 ;
ceci prouve que Bu El)B(s; q),
mais aussi
que j --+ Bu
est linéaire continu deDB (s ; q)
dans lui-même.c)
Maintenant ensupposant toujours
queprouver que Au E
DB (s, q),
on utilisel’hypothèse (iv) :
Soitf,
ED Ak f’B
une suite telle que
-
dans
DB (s ; q) ;
on pose u =8j
et un =Sin. D’après
lesparties a)
etb)
decette
démonstration,
on sait queet il est évident que u,~ - u dans
E ;
on en déduit quedans E et par
conséquent
comme A estfermé,
on adonc aussi de
plus d’après
lepoint
est liné-aire continu de
DB (ll, q)
danslui-même ;
on a donc démontré à la fois les affirmations1)
et2)
du théorème 3.2.3.4 Extensions des résultats
précédents.
3.4.1 Il est clair
d’après
lesdémonstrations, que 8
a lespropriétés
voulues pourvu que l’on
puisse
choisir un contour yqui sépare a~
et oB etsur
lequel
les fonctionscommutent et ont des
propriétés
de décroissance convenables.Par
exemple
les théorèmes 3.1 et 3.2 sont encore vrais si onremplace (i)
et(ii)
par leshypothèses (i)’
etci-après :
(i)’ L’origine
et les secteurs~z ; 0:4 (i)
arg.zOA (i -)- 1)~ ~ === 1~... ~
sont
dans (lA’
yet pour
tout 8 avec01 (i) 9 0:4. (i + 1), un i, il
existeune constante
Cd (0)
telle que(3,1)
et(3,2)
aient lieu pour arg.z = 0.(ü)’
.Les secteurs{2’ ~
arg.z0~(~)~ i =1,... l
1 sont danspour tout 0 avec
OB (i)
0OB (i),
pourun i, il
existe une constanteOB (0)
telle que
(3,3)
(tit liezc pour arg.z =0,
et deplus
on a,(3,4).
Ici les nombres 9 sont
supposés
tels que3.4.2 On
peut également
utiliser les théorèmes 3.1 et 3.2 sous leshypo-
thèses
(i) à (iii)
modifiées comme suit : -. On ne suppose pas que0 E Q^l ,
maison suppose que
0 E (lB .
Nous terminerons ce nO par la
REMARQUE
3.1 :Lorsque F = E (et
donc k=1) et q C +
oo,l’hypo-
thèse
(iv)
du théorème 3.2peut
êtreremplacée
parl’hypothèse plus simple (iv)’ DA
est dense dans E.Il suffit de voir que
(iv)’ implique (iv),
c’est à dire la densité deDA n DB
dansDB (s, q) ;
en fait commeDB
est dense dansDB (s ; q)
pour qC
c.f.
[7],
il suffit même de voir queDA n DB
est dense dansDB .
Pour celaon fixe x E
DB
et on vérifie queest une suite de
DAn DB qui approche
x dansDB lorsque n
--~+
oo.2. Annali della Scuola Norm. Sup. - Pisa.
Il est évident que xn E
DA,
et le lemme 3.4 montre que xn EDB
eton va voir que xn - x et que
Bxn
--~ Bxdans E, lorsque
~+
oo, cequi
résulte du fait
général (et classique)
suivantdans E, lorsque
2013~+
ooet y
E E(13).
4.
Application
auxproblèmes
aux limites dans un ouvertcylindrique.
4.1 Position du
probléme.
4.1.1 On se
place
dans un ouvert S~ de Rn vérifiantl’hypothèse ( C2~)
de 2.2. Soit
une fonction
qui
pourchaque x
ED
est unpolynôme en e
E en etq E C,
et soitune famille de m
fonctions (j = 1, .~. 1n) qui
pourchaque
x E{J
sont despolynômes en e
et q.On va étudier les
problèmes
aux limites(qui
serontposés
dans unsens
précis plus loin)
pourl’équation
où I
= ~ ] a,
b[,
intervalle en la variable t(a
fini ou = -00, b
fini ou =+
oo,a
b).
Les conditions aux limites seront les suivantes :_ .-_ -
(13) C’est une conséquence de la densité de
DA
dans E et du théorème de Banach-Steinhaus.
et
de plus pour Tf
‘0 ,
... 1 -1,
onimposera
des conditions suivantes :~ (a, x)
= 0 si a est fini(aucune
condition si a est infini(b,
x) = 0 si b est fini aucune condition si b est infini.4.1.2. Il sera
plus
commoded’exprimer
les conditions(4,1)"
et(4,1)"’
en introduisant une famille ~o ... de 1 nombres
prenant
soit la valeur+ 1
soit la valeur- 1 ;
onpeut
alors reécrire les conditions(4,1) à (4,1)"’
sous
la,
forme4.1.3 On
précise
maintenant les classes de fonctionsauxquelles f
et udoivent
appartenir.
Pour commencer il fautquelque hypothèses
sur sfl et les03j.
On pose d =2m/l
et on suppose que d estentier ;
on suppose enplus
quesIl (x ; ~, qd)
est unpolynôme en e
et q et parconséquent (x, ~)
est unpolynô1ne
21n - lcd en~,
lc =0,
... l pour tout x Eli.
(E2)
-Lescoefficients
dupolynôme sfl (x ; E, qd)
sont desfonctions
mesura-bles et bornées dans
Q;
lescoefficients
de lapartie homogène
d’ordre27n,
étant dePlus
continus dansQ.
(Fi) 03j (x ; e,
est unpolynô1ne
d’ordre înjen e
et q2m -1 ),
et par
conséquent (x ; ;~)
est un d’ordre nîj -kd,
Ic =0,
1 -1, j = 1 ,
... ~rz(i.
e. nul pourkd ~ mj),
pour tout x E 0 .(F2)
Lescoefficients
du(x ; e, qd)
sont desfonctions
2m - îitjfois
continûment dérivables dansQ, j = 1,
... 1)1.Dans ces
conditions,
cela a un sens de chercher à résoudre leproblème (4,2)
en se donnantc’est un problème de Cauchy.
et en cherchant
avec
4.1.4 Pour
pouvoir appliquer
la théorie du n° 3 il nous faut encorefaire
quelques hypothèses :
On poseet on suppose que
(la
valeurde e
seraprécisée plus loin)
est
elliptique (proprement elliptique
inentaire par
’j.apport à (x ; D~ ~ ~
’j"elativement à l’ouvert .R >Q(16).
Pour
préciser
les valeursde ~
pourlesquelles
on fait leshypothèses (E ; ~)
et(F ; ~),
on introduit l’intervallelorsque d
estpair
etlorsque
d estimpair,
et on noteZd
l’ensembledes E
de la forme eiy avecy E Jd .
Enfin dans nos
hypothèses
nous aurons àconsidérer
leproblème
suivant :
4.1.5 Le but de ce n° est de démontrer les deux théorèmes suivants
THÉORÈME
4.1: Si leshypothèses (E1) (E2), (Fl) (F2)
et(E ; ~), (F;~)
sont
vérifiées
pourtout ~
EZd (17)
et si leproblème (4,7)
n’a pas de valeurs propres dans ledemi-plan
Re z> 0,
alors pour(0
sllq,
1 Ç q+ _p -~-
le_problème (4,2)
admet une so-lution
unique vérifiant (4,4)
et deplus
on aLorsque
b - a+
00, on peut se passer del’hypothèse
sur les va-leurs propres du
problème (4,7)
et on a ainsi leTHÉORÈME
4.2: Si leshypothèses
sont
vérifiées
pourtout ~
EZd
et si b - a-~-
00, leproblème (4,2)
avec(o
s ~ q-i- 00, 1 -i-
admet une solutionunique
véri-fiant (4,4)
et deplus
on a(17) Remarqnons que les hypothéses (E ; e) et (F; e) font intervenir les
nombres 8,,
- -
(dans la définition des polynômes ;( et
4.2 Réd2cction à la
forme opérationnelle.
4.2.1 On effectue sur le
problème (4,2)
laclassique
réduction de l’ordre parrapport à
t : On poseIl revient au même de chercher 2c solution de
(4,2), (4,4)
ousolution de
pour
dans I x
S~,
avecLes
équations (4,9)*’ peuvent
encore s’écrire ainsidans I X ~.
4.2.2 On
appliquera
le n° 3 avec le choix suivant deE, F,
A et B :(de
cette manière F est le sous-espace de E formédes f tels
queavec
L’opérateur
A est u -~ A u avecEnfin
l’opérateur
B estIl n 7
Ceci
posé,
il est facile de voirqu’il
revient au même dechercher ;
solution de
(4~9)-(4,9~"’, ou u
solution deavec
f E
F.Il faut donc vérifier les
hypothèses
du n° 3 sur A et B.4.3 Le
spectre
deB ;
4.3.1 On va vérifier que - B est le
générateur
infinitésimal d’un semi.groupe borné dans E. Posant ~ .. et considérant a1 E E comme fonction de t
seulement,
à valeurs1-
et
On
désigne par uk
leprolongement de uk
par zero en dehors deI,
eton définit G
(s) opérateur
linéaire continu dans .E par l’identité :~
pour t E
I, s
E R, Il est facile de vérifier que s(s)
est unsemi-groupe
borné par un et fortement continu
d’opérateurs
dans E(au
sens de[5], [9]) ;
legénérateur
infinitésimal de G est - B.v
Grâce au théorème de
Hille-Yosida-Phillips (c.
f, par ex[5], [9])
on voitque
l’hypothèse (ii)
du n° 3 a lieu avecn/2
etCn (0) = ces.
01-1 ;
cependant
il faut encore vérifier(3,4)
et pour cela il suffit de remarquer quepar
conséquent
pourdonc Bu E
F;
et commed’après [5], [9]
on ad’où
En
conclusion,
avec cechoix âe B, l’hypothèse (ii)
du n° 3 estvérifiée
avec~=~/2.
De
plus lorsque
b - aC +
oo, onpeut
remarquer queG (t)
= 0 pour t h b - a ; parconséquent l’intégrale
converge pour tout z E
C,
donc OB= 43 ; l’hypothèse (ii)
du n° 3 est alorsvérifiée
par B -
a,quel
que soit oc(toujours
avecnl2).
Remarquons
enfin quelorsque
I =R, s
1--->- G(s)
est un groupe borné(par un)
et fortement continud’opérateurs
dansE,
et parconséquent (c.
f.également [5], [9])
c’estl’hypothèse (ii)’
du n° 3qui
est vérifiée avec4.4 Le
spectre
de A.4.4.1 On
peut remplacer
l’étude duspectre
de A par celle duspectre
d’un autre
opérateur
~1opérant
danson pose
(sous-espace
de X formé desx
tels queL’opérateur
~1est v
I-~ d(x ; v,
où d(x ; D~)
est la matrice différentielle définie aupoint
4.2.2.On a ainsi défini un
opérateur
11 linéaire non borné dans X de do- maineDA, auquel
A est lié de la manière suivante :pour presque tout t E I et par
conséquent,
on a leLEMME 4.1 : On a l’inclusion
eA
cog
et deplus
pour z EQl
on ales inégalités
Tout ceci est évident.
4.4.2 Pour étudier
o ~
on doitregarder
leproblème
avec g donné dans X. Suivant un raisonnement inverse de celui fait dans
4.2,
on va ramener l’étude de cesystème,
à l’étude d’unproblème
aux li-mites-pour
uneéquation:
Enexplicitant (4,13)
on obtientet de
(4,14)’
on déduitCette identité
permet d’éliminer v1 ,
". dans(4,13) qui
estéquiva.
lent à
avec
donc
-+
On
peut
dès àprésent
remarquer quelorsque g E Y,
on aSous les
hypothèses (E; ~)
et(F ; ~)
leproblème
aux limites suivant estelliptique
au sens deAgmon-Douglis-Niremberg [2]
On en déduit en utilisant essentiellement un
procédé
dû àAgmon [1],
le résultat suivant
(c.
f.l’appendice
et[6]) :
Il existe une constanteCe
> 0 et unnombre Ir, 2
0 tels que pourl’opérateur T,
est un
isomorphisme topologique
deet de
plus
on a lamajoration
Revenant au
problème (4,16)
on voit que pour z= ’id ’rd > r~
lasolution existe et est
unique
et admet lamajoration
suivante déduite de(4,17) (4,18)
et(4,20) :
avec constante
proportionnelle
à,C~ lorsque ~
varie.On revient au
problème (4,13)
dont on estparti ;
on voit que ce pro- blème admet une solutionunique
pourlaquelle
lamajoration (4,21)
alieu,
dès =
Çid rd > r~ ,
et parconséquent
ces z sontdans Q_ ,,;
deplus
pour ces z et pouron a la
majoration
qui
résulte de(4,15)
et(4,21).
Onpeut
encore écrire(4,22)
sous la formeavec P
polynôme
dont ledegré dépend
seulementde 1,
etlorsque g E
Y.De ce
résultat,
on déduit enparticulier
que sous leshypothèses (E ; )
et
(F ; ~), Q_4
n’est pas vide et parconséquent puisque
S~ vérifiel’hypothèse (C2~) qui implique
lacompacité
del’injection
deDA
dans X donc aussi lacompacité
del’opérateur (~1-
dansX,
on voit enappliquant
la théoriede Riesz que
oA
estdiscret, sans point
d’accu1nulationfini,
etformé
seulementde valeurs propres.
4.4.3 Nous sommes à
présent
en mesure de vérifierl’hypothèse (i)
dun° 3: Sous les
hypothèses
du théorème 4.1 etd’après
les résultatsprécé-
dents et le lemme
4.1,
on voit que o~ donc aussia~
estdiscret,
sanspoint
d’accumulation
fini,
etQ~4
donc aussi o~ contient tous les rayons de la formeDe
plus
il est facile de voir que l’ensembledes ~
pourlesquels (E ; ~)
et(F ; ~)
ont lieu est un ensembleouvcrt ;
parconséquent
pour unproblème donné,
ilexiste q >
0 tel que(E ; ~)
et(F ; ~)
aient lieupour ~
= eiy aveclorsque d
estpair,
etlorsque
d estimpair.
On en déduitque Ql
donc aussi éA contient tous lesrayons 12 r~ ~, ~’
= EJd (~).
Comme onpeut choisir ~ I-~ r~
continue
(18),
on voitqu’il
existeR h 0,
tel et OA contiennent l’en- semble des z avecOn
peut
donc introduire le nombre ao bornesupérieure
desparties
réellesdes valeurs propres du
problème (4,7) :
on a CXo
~--
00, et pour tout z avec Re. z > cxo, on a z EeA
donc z EPar ailleurs on a les
majorations
suiroantesqui
se déduisent de(4,22)’
et(4,22)"
à l’aide c~u lemme 4.1 :pour
arg. ~ === 0~ 0 ~ ~/2 -t- ~~ .$ ) > ~.
En
conclusion,
avec ce choix deA, l’hypothèse (i)
du n° 3 estvérifiée (avec 0A > n/2), à
condition deremplacer
A par A - r avec r>
et de supposer que(E ; ~)
et(F ; ~),
ont lieu =eiy,
y EJd .
4.5
Application
des théorèntes 3.1 et 3.2.4.5.1
D’après
cequ’on
vient devoir,
leshypothèses (i)
et(ii)
du n° 3sont vérifiées à condition que ~ 0.
L’hypothèse (iii)
estautomatiquement
vérifiée car A et B sont des
opérateurs
en des variablesindépendantes.
Avant de vérifier
l’hypothèse (iv),
il fautexpliciter DB (s ; q) :
On adonc
pour 0
s llq,
1q +
00,d’après (2,3) (1~),
On voit alors facilementque
Dgk
n n F est dense dansDjR (s ; q)
m F pour toutk~
carC ’ 0 (I m S~)
est dense dans
W’ (I ; Lp
pour 0 sToutes les
hypothèses
sont réunies pourl’application
des théorèmes 3.1et 3.2 et par
conséquent
leproblème (4,11)
admet une solutionunique
pouret ceci
signifie
en revenant auproblème (4,2)
que ceproblème
admetpour f E (I ; .~~ (D»,
avec 0 [ sl/q
1 ç q [
-1-
1 [p +
oo, une solutionunique u
vérifiant(4,4)
et deplus
telle que(19) La restriction 0 s
llq
est inutile d’après (2,2) lorsque I = R.Nous allons voir que ces conditions
impliquent
en effet
d’après (4,4)
on a u EIVO (I; «p’n (S~))
etd’après (4,25)
et leséquations
on a
Comme
d’après
les conditionsproblème
est
elliptique
au sens deAgmon-Douglis-Nirenberg [2J,
et parconséquent
on a l’existence d’une constante
K,
telle que pour vl’inégalité
suivanteait lieu
en écrivant cette dernière
inégalité
avecavec t fixé
dans I, puis
avecavec t et 0 figés
dans I,
et enintégrant,
on obtientceci prouve que u E
W’ (I, W p 2"’ (£2))
et parconséquent
le théorème 4.1 estcomplétement
démontré.Lorsque
b - a+
o0 on a vu en 4.3.1 quel’hypothèse (ii)
du n° 3est vérifiée même
lorsque
l’onremplace
B par B - r avec rquelconque ;
comme A - B =
(A - r)
-(B - r)
il suffit quel’hypothèse (i)
du n° 3 soitvérifiée
par A - If
pour au moins une valeurde r;
utilisant ceci on est conduit au théorème 4.2.4.5.3 Pour terminer on va détailler un
exemple ;
on seplace
dans lasituation la
plus simple
d’uneéquation
d’ordresupérieur
à un en t. Préci-sement,
on seplace
dans le cason
prend
a
quatre
formespossibles ;
y on notera[k, ~] (k, 1 = 1, 2, 3, 4)
leproblème
danslequel 031
est de laforme k,
et032
est de laforme l,
avecet
Il est évident
qu’il
suffit de considérer le cas[k, 1]
avec k l etqu’il
faut éliminer les cas k = l =1 et k = 1 = 2.