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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Discours de neiroscientifiques consultés dans le cadre de débats lycéens sur le thème des cellules souches embryonnaires humaines

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DISCOURS DE NEUROSCIENTIFIQUES CONSULTÉS DANS LE

CADRE DE DÉBATS LYCÉENS SUR LE THÈME DES CELLULES

SOUCHES EMBRYONNAIRES HUMAINES

Grégoire MOLINATTI

ERTé Hippocampe (Marseille) & Équipe de recherche en médiation et muséologie des sciences, Muséum national d'histoire naturelle (Paris)

MOTS CLÉS : NEUROSCIENTIFIQUES – DÉBATS SCIENCES/SOCIÉTÉ – CITOYENNETÉ

SCIENTIFIQUE – QUESTIONS SOCIALEMENT VIVES – CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES HUMAINES

RÉSUMÉ : L'utilisation des cellules souches embryonnaires (CSE) humaines à des fins de

recherche et dans le traitement de pathologies neurodégénératives soulève de nombreuses questions de société. Ces questions ont été mises en débat dans un protocole de discussion entre lycéens caractérisé par la consultation d'un chercheur. Cet article propose une analyse comparée des discours de communication de sept neuroscientifiques consultés par les lycéens, focalisée sur la présentation des concepts scientifiques et de la nature des sciences.

ABSTRACT : The use of human embryonic stem cells (ESC) both for research and to treat

neurodegenerative diseases raises numerous controversial societal issues. A protocol for a debate lead by a science mediation structure, characterized by the direct interaction between students and researchers, has been tried out. We present a comparative analysis of seven neuroscientists' discourses focused on scientific knowledge and nature of science.

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1. INTRODUCTION

Depuis le début des années quatre-vingt dix, le paysage de la culture scientifique et technique est clairement marqué par une montée en puissance de l'organisation de rencontres directes entre scientifiques et non spécialistes. Cet article propose une analyse comparée des discours de communication de sept neuroscientifiques consultés par des lycéens dans le cadre de débats sur les utilisations des cellules souches embryonnaires (CSE) humaines. Parce qu'elles font l'objet de débats à la fois dans la sphère scientifique et dans la société, ces questions peuvent être qualifiées de socialement vives (Legardez, 2004 ; Simonneaux, 2001). Cette recherche se focalise sur les choix cognitifs des scientifiques ainsi que sur la présentation qu'ils font de la nature des sciences.

2. LES CHERCHEURS À LA RENCONTRE DU PUBLIC : UNE DIMENSION RENOUVELÉE DE LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

La multiplication des rencontres directes entre chercheurs et grand public est notamment incarnée par la pérennisation à l'échelle nationale de la Fête de la science, mobilisant en particulier les chercheurs autour d'une volonté affirmée de rapprocher le citoyen de la science et de ses acteurs1. Au-delà du fait qu'elles soient impliquées pour certaines dans l'organisation de cette manifestation, les grandes institutions de médiation scientifique et technique ne sont pas restées en marge, dans leur politique propre de communication, de ce mouvement de rapprochement entre scientifiques et non spécialistes2.

Il semble que ce soit plus précisément dans les Cafés des sciences que sont envisagées les relations entre sciences et société. Les citoyens y sont invités à « orienter le débat vers les questions

d'actualité qui leur semblent inconnues, préoccupantes ou paradoxales » et les scientifiques à « s'engager dans le débat, faire partager leur expérience et leur savoir » sur les problématiques

1 L’année 1996 est caractérisée par une fréquentation nationale record de 1694400 visiteurs. (Site du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche consulté le 30/03/2007).

2 Le Palais de la Découverte, à travers l’opération « Un chercheur, une manip », pérennise une orientation de communication, à savoir la volonté de « montrer la science en train de se faire », qui était déjà à l’origine de sa création. Citons également les conférences mises en place par le Conservatoire National des Arts et Métiers dans le cadre de l’Université de tous les savoirs (UTLS, 2000), par la Cité des Sciences et de l’Industrie dans le cadre du Collège de la Cité (depuis 2001). De même le Muséum National d’Histoire Naturelle a renoué avec la tradition des Cours Publics en organisant des cycles de conférences assurées par des professeurs de l’établissement, les Amphis puis les Jeudis du Muséum. Enfin, on peut mentionner l’initiative développée par l’Expérimentarium de Dijon qui organise depuis 2001 des rencontres d’une demi-journée durant lesquelles les publics, en petits groupes, ont l’occasion d’échanger avec des jeunes chercheurs en sciences humaines et sociales, en sciences de la matière et en sciences de la vie et de la terre.

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environnementales, énergétiques, de santé publique, d'éthique ou du financement de la recherche et des enjeux de sa vulgarisation3.

Si la grande majorité de ces rencontres sont organisées sur le modèle de la conférence magistrale, centrée sur la diffusion de connaissances, plusieurs d'entre elles envisagent explicitement les relations entre sciences et sociétés. Il en va ainsi des rencontres organisées entre chercheurs et élèves lorsqu'elles revendiquent une contribution dans l'éducation à la citoyenneté scientifique4. Les cafés des sciences sont en effet déclinés en Cafés des sciences juniors qui se proposent de contribuer à « la formation de futurs citoyens »5. Dès la fin des années 1980, l'Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale avait mis en place les Clubs INSERM Jeunesse définis comme des « espaces de rencontres et de dialogues » entre les jeunes et les scientifiques alors qu'à peine plus tard le Centre National de la Recherche Scientifique proposait aux lycéens et aux jeunes étudiants d'aborder « les grandes questions soulevées par la recherche, aussi bien dans son

approche la plus fondamentale que dans ses implications économiques, sociologiques et éthiques »

au sein des Clubs Jeunes Sciences & Citoyens6. C'est bien dans ce courant de médiation que nous situons notre objet de recherche : les rencontres entre chercheurs et lycéens mises en place au sein de la structure Hippocampe, hébergée par l'Institut de Neurobiologie de la MEDiterranée (INMED, Marseille).

Ce mouvement contemporain s'inscrit dans la troisième et dernière période du tableau historique que Schiele (2005) brosse de l'évolution de la médiation scientifique et technique. Il propose de mettre en parallèle cette période, une affirmation de l'engagement de l'état dans les actions de médiation scientifique et technique, avec l'évolution récente des relations entre sciences et sociétés. Elle fait suite à la période des années 1960-1970 reposant sur une « double rupture » distinguée par Schiele : rupture entre la science et sa perception sociale d'une part, puisque le progrès scientifique se double de nuisances et de risques (pétrochimie, pollutions, nucléaire...), et rupture au sens d'une autonomisation de la vulgarisation scientifique (VS) d'autre part. Mais pour renouvelées qu'elles soient dans la période récente, les rencontres entre scientifiques et chercheurs ne sont pas choses nouvelles dans le domaine de la médiation scientifique. Car depuis le seizième siècle jusqu'au début du vingtième siècle, période d'émergence, de professionnalisation et d'autonomisation des sciences modernes en occident, les scientifiques apparaissent comme les acteurs principaux de la diffusion

3 Selon l’un des animateurs du Café sciences & citoyens de Lyon, ces discussions sont susceptibles de « montrer une image réaliste des sciences en train de se faire, pour démentir l'image rigide et froide » qu’en donnent le laboratoire ou la salle de conférence (Jensen, 1998).

4 Nous ne faisons ici que mentionner l’existence des opérations telles que « Les petits débrouillards » (depuis 1984), « La main à la pâte » (depuis 1996), ainsi que les déplacements des scientifiques dans les classes, à la rencontre des élèves, organisées dans le cadre de la Fête de la science ou de la Semaine du cerveau.

5 Voir le site http://www.1001-sciences.org/index.html (site consulté le 30/03/2007), pour les rencontre entre élèves et spécialistes organisées à Lyon.

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sociale des sciences. On trouvera dans les travaux de Raichvarg et Jacques (1991) de nombreux exemples de chercheurs ayant participé de cette diffusion auprès des publics.

3. CADRE THÉORIQUE, ÉCOLES DE PENSÉE DE LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE

Les recherches en sciences de la communication se sont attachées à étudier la VS et à en théoriser la fonction sociale à partir du début des années 1970. Nombreuses sont les approches (historiques, sociologiques, linguistiques, sémiologiques, psychologiques, communicationnelles) qui ont nourri depuis ce courant de réflexion. Nous empruntons largement à Jacobi, Schiele et Cyr (1990) quand à l'exposé de l'état de structuration de ce champ de recherche. Selon ces auteurs les recherches en information et communication qui prennent la VS pour objet s'organisent autour de deux paradigmes majoritaires : le paradigme de la rupture, ou de la traduction - trahison, d'une part et le paradigme de la continuité d'autre part.

Moles et Oulif (1967) introduisent une première théorisation de la fonction sociale de la VS dont la description repose sur l'hypothèse d'un « troisième homme » : le vulgarisateur. Celui-ci prend en charge la traduction des savoirs scientifiques pour les mettre à la portée des non spécialistes. Dans sa thèse de troisième cycle consacrée aux « problèmes théoriques de la vulgarisation scientifique », Jurdant (1973) pointe la fonction « obstaculaire » opérée par la mise en spectacle vulgarisatrice de la science, qui donne à voir autant qu'elle dissimule son objet. La dimension épistémologique de sa réflexion l'amène à préciser en quoi la VS renforce ce qu'il identifie comme un authentique « mythe » de la scientificité7. C'est également à partir d'une réflexion épistémologique que Roqueplo (1974) aborde la question du « Partage du savoir ». Travaillant à partir d'enquêtes sur la vocation des vulgarisateurs, Roqueplo montre comment la conception officielle de la nécessité du troisième homme, médiateur entre savant et profane, procède de discours d'autolégitimation arguant d'une rupture culturelle entre savants et profanes dont l'origine reposerait sur la double incapacité des profanes à comprendre la science et des scientifiques à l'expliquer aux non spécialistes. L'auteur souligne l'incapacité de la vulgarisation à faire partager la pratique de la science, les conditions de sa propre production8. C'est finalement à un effet de miroir ou de vitrine, à une mise à distance, que

7 Parce qu’elle fait de la vérité de la science son contenu, alors même que la science est plus une recherche critique de l’erreur, parce qu’elle « ne permet pas d’entrer dans le mouvement dialectique de la connaissance », la vulgarisation scientifique produit un « récit de ce qui est vrai et des êtres possédant la vérité ». Elle forge et nourrit ainsi un mythe de la science comme « lieu d’une vérité universelle » (Jurdant ,1973, p 78).

8 Ainsi la vulgarisation scientifique ne pose plus la question de la vérité du savoir, l’objet scientifique devient la réalité : « il s’ontologise en se séparant de sa pratique constituante. Par le fait même, il devient absolu, définitif, dogmatique, totalitaire… il interdit d’avenir » (Roqueplo, 1974, p 100).

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conduit le spectacle unidirectionnelle et a-pratique de la science. Par la naturalisation des savoirs et par l'exaltation de son autorité, la VS participe à nourrir un mythe de scientificité.

Jacobi invite à un changement de perspective lorsqu'il propose de s'éloigner de l'approche critique de la fonction sociale que se donne la vulgarisation, en envisageant la question sous la forme d'un continuum des pratiques de socio-diffusion des sciences. Cette perspective hérite des travaux de sociologie de la connaissance scientifique. Mais c'est essentiellement l'approche de type linguistique qui a mobilisé et stabilisé ce paradigme. L'analyse sémio linguistique contrastive, interdiscursive9 utilisée par Jacobi dans sa thèse, lui permet de tester l'hypothèse que les textes scientifiques et les textes de vulgarisation contribuent à un même champ et partagent certaines procédures de reformulation. Il s'agit alors de saisir « les transformations, les glissements de sens qui font d'un

discours savant un discours moins légitime et plus commun » (Jacobi, 1999)10. Les deux paradigmes que nous venons de présenter structurent certes notre champ de recherche mais, selon Babou (2001), une partie de ces recherches a depuis glissé du cadre du fonctionnalisme sociologique vers l'analyse de discours dans les productions médiatiques à propos de sciences, pour tenter d'expliquer les régularités qui en émergent. Nous retenons de ces dernières approches que les discours médiatiques sont analysés sans qu'il soit fait référence, de manière normative, aux savoirs scientifiques. En ce sens elles disqualifient le modèle communicationnel canonique de transmission de message d'un émetteur à un récepteur et réinvestissent un modèle de circulation sociale des savoirs introduit par Moscovici (1981) autour des représentations sociales.

4. VERS UNE PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE

Il n'existe à notre connaissance que peu d'études qui se soient intéressées spécifiquement aux interactions verbales entre scientifiques et non scientifiques, non seulement dans le cadre de la médiation des sciences en général, mais plus encore lorsque sont abordées en tant que telles les relations entre sciences et sociétés. Certes des données de recherches quantitatives permettent de cerner les pratiques de communications des chercheurs au cours de l'évolution de leur carrière (Cheveigné (de), 1997 ; Jacobi, 1984 ; Maldidier & Boltanski, 1970 notamment). Mais ce sont surtout les recherches sur les discours des scientifiques en situations d'expertise qui éclairent l'analyse de ces situations de communication. Ainsi Boy (2003) discute de la dimension citoyenne

9 Comparaison de textes primaires et de textes de vulgarisation édités dans la revue La Recherche rédigés par le même scripteur)

10 Jacobi précise que le paradigme du continuum des pratiques de socio-diffusion suppose qu’ « il n'y aurait pas d'un côté des énoncés scientifiques, épistémologiquement parfaits et indiscutables et, de l'autre, des reformulations

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du scientifique devenu expert. Il souligne la liberté du chercheur en situation d'expertise, notamment en ce qui concerne l'idéologie du progrès scientifique vis-à-vis de laquelle ce dernier peut se révéler aussi bien comme « donneur d'alerte » que comme tenant d'une confiance excessive dans le progrès scientifique. L'étude de Memmi (1989) réalisée sur les travaux d'un colloque consacré aux techniques de procréation médicalement assistée témoigne de la performance des experts scientifiques à répondre aux intérêts contradictoires d'exprimer leurs propres points de vue, leurs valeurs parfois, tout autant que des connaissances scientifiques11. Pour autant cette situation, parce qu'elle est articulée avec une prise de décision, est réellement différente de la situation de communication que nous envisageons.

Dans le cadre de ce travail, nous nous demandons si l'on peut adresser à une modalité particulière de communication scientifique, la rencontre directe entre chercheurs et non spécialistes, les mêmes critiques que celles construites autour du paradigme du « troisième homme » vulgarisateur. Cette question est abordée en envisageant à la fois les choix cognitifs et les choix didactiques dont témoignent les discours de communication des chercheurs. Nous abordons également la présentation par les scientifiques du fonctionnement et de la nature des sciences.

Le corpus analysé est constitué par les discours de communication de sept neuroscientifiques (notés par la suite NS1 à NS7) consultés par des lycéens de la région Provence Alpes Côte d'Azur engagés entre 2004 et 2005 dans des débats collectifs sur les utilisations des CSE humaines. Ces discussions collectives étaient inscrites dans un protocole multiépisodique invitant les élèves à réfléchir sur les relations entre sciences et sociétés. Les rencontres entres chercheurs et lycéens se sont tenues au sein de la structure de médiation scientifique.

Les discours de chercheurs ont été enregistrés, retranscrits puis découpés en épisodes à « fort degrés de cohérence sémantique » (Kerbrat-Orecchioni, 1998), ce qui a permis une analyse comparée. Sont retenus ici les épisodes de discours où les chercheurs présentent les connaissances scientifiques et la nature des sciences lorsqu'ils sont questionnés sur l'utilisation des CSE à des fins de recherche et d'application thérapeutique. Nous nous appuyons également sur des entretiens réalisés auprès des chercheurs concernant leurs représentations des relations entre connaissance et opinions d'une part et entre sciences, sociétés et décision d'autre part.

approximatives faites par des médiateurs ignares et incultes, mais plutôt une continuité quasi parfaite entre les premiers textes produits par les chercheurs et les spécialistes ».

11 Memmi souligne notamment les procédés discursifs tels que l’ « effet de nomination », par lequel le savoir participe à un effort de redéfinition permettant de disqualifier ou de requalifier certaines opinions ou l’« effet de problématisation » par lequel l’expert formule les problématiques que son savoir spécifique lui permet d’appréhender.

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5. DES CONNAISSANCES CONSIDÉRÉES COMME ESSENTIELLES À LA COMPRÉHENSION DES TERMES DU DÉBAT

Les choix cognitifs opérés par les scientifiques concernant les concepts présentés dans le cadre de la mise en débat des utilisations des CSE humaines sont relativement homogènes. Ils se regroupent autour de la définition et des propriétés des CSE humaines (indifférenciation, auto-renouvellement, capacités de différenciation : toti, multi, pluripotence), des modalités de leur obtention (dont le clonage avec transfert nucléaire), ainsi que de leurs possibles utilisations. En réponse à des questions de lycéens, les scientifiques ont également présenté un certain nombre de connaissances concernant les principales maladies neurodégénératives (les maladies de Parkinson et d'Alzheimer ainsi que la sclérose en plaque ou la chorée de Huntington) : leurs symptômes et leurs causes lorsque celles-ci sont connues. Dans un contexte où ont été envisagées plus spécifiquement les possibilités de traitement des pathologies neurodégénératives, les chercheurs ont présenté les thérapies cellulaires, ce qui les a amenés à distinguer les CSE des cellules souches adultes.

Par ailleurs, plusieurs neuroscientifiques ont tenu à clarifier les relations entre le clonage thérapeutique versus reproductif et les utilisations des CSE humaines. Il semble que pour ces chercheurs, cette clarification a été identifiée comme nécessaire à la compréhension des termes du débat. Il est intéressant de noter que la plasticité cérébrale a souvent été évoquée par les scientifiques dans ce contexte. Elle apparaît, dans le discours des chercheurs, comme un concept structurant des neurosciences modernes. C'est souvent l'occasion pour les scientifiques de relativiser l'importance du déterminisme génétique dans le développement et le fonctionnement du système nerveux et de souligner l'influence des facteurs de l'environnement.

Figure 1 : Carte conceptuelle des connaissances scientifiques présentées par les chercheurs.

Cellules souches embryonnaires Propriétés : - état indifférencié - autorenouvellement - totipotence Neuroplasticité Déterminismes Du développement et du fonctionnement cérébral Utilisations - Recherche fondamentale - Thérapies cellulaires dont

Causes et symtômes (Huntington et Parkinson) Traitement des pathologies neurodégénératives Obtentions

- embryon sans projet parental - clonage thérapeutique Distinction clonage Thérapeutique / reproductif Alternatives thérapeutiques Dont cellules souches adultes

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On peut résumer ces données sous la forme d'une carte conceptuelle (figure 1) qui, bien que non dynamique, rassemble à notre sens les choix cognitifs des chercheurs relatifs aux connaissances scientifiques qu'ils ont jugées nécessaires à la construction d'un référentiel linguistique commun pour discuter des utilisations des CSE humaines.

En revanche, les niveaux de formulation avec lesquels ces concepts sont présentés sont très variables d'un chercheur à un autre, comme en témoigne le lexique mobilisé. La capacité à s'adapter à l'auditoire d'adolescents relève de choix didactiques dans lesquels l'expérience personnelle antérieure de communication avec des non spécialistes est déterminante. Cette dimension des discours de scientifiques interroge la pertinence de leur intervention auprès d'un public de lycéens lorsqu'il s'agit d'envisager la clarification des concepts scientifiques.

6. LA NATURE DES SCIENCES DANS LES DISCOURS DES CHERCHEURS

La principale critique adressée à la VS dans le cadre du paradigme du troisième homme porte sur le processus d'ontologisation des savoirs. La déconnexion de ces savoirs de leurs conditions de production participerait de l'effet de vitrine qui éloignerait la vulgarisation de son objectif annoncé, leur partage. Par ailleurs, en faisant le « récit de ce qui est vrai », le troisième homme se ferait le promoteur du mythe de la scientificité. Il apparaît légitime d'interroger selon ces perspectives critiques les discours des chercheurs.

6.1. L’incertitude des connaissances scientifiques se rapportant aux CSE humaines et à leurs utilisations

Les limites imposées par les incertitudes des connaissances scientifiques constituent sans doute l'un des éléments du discours des neuroscientifiques qui a été le plus développé au cours de leur intervention auprès des lycéens. Tous les chercheurs se sont largement exprimés dans le sens d'une connaissance parcellaire sur les propriétés des CSE et ont précisé le caractère évolutif des savoirs scientifiques. C'est concernant les recherches thérapeutiques mettant en œuvre des greffes de cellules souches que cette dimension des discours est la plus évidente. Mais, en amont, les limites des connaissances fondamentales sur les cellules souches elles-mêmes et sur leurs propriétés sont également exposées. Selon cette dernière perspective, les scientifiques soulignent l'instabilité des connaissances actuelles portant sur les processus de différenciation et de dédifférenciation des cellules souches nerveuses. Les épisodes concernés sont alors en général structurés en deux temps. Dans un premier temps, le chercheur fait le point sur les connaissances qui font consensus au sein de la communauté. Dans un deuxième temps, il tente de délimiter le périmètre au sein duquel le

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débat scientifique est le plus vif. On retrouve dans les discours de communication des propositions telles que « pour l'instant on en est pas là », « les connaissances manquent », « ça c'est encore à prendre un petit peu avec des pincettes », signifiant clairement l'incertitude.

L'exposé des connaissances relatives à la thérapie cellulaire dans le cadre du traitement des pathologies neurodégénératives est la deuxième occurrence forte où sont envisagées les limites des savoirs scientifiques. Et pour cause, la controverse scientifique sur ce point et vive. D'ailleurs les chercheurs emploient le terme de « potentialités » thérapeutiques. Lorsqu'ils abordent cette dimension de la question, les scientifiques soulèvent deux types de limites. D'une part ils dessinent les limites relatives à la connaissance des causes de ces maladies. D'autre part, ils précisent les limites des connaissances relatives à l'efficacité des thérapies cellulaires utilisant des CSE. La majorité des chercheurs relèvent les résultats mitigés des essais thérapeutiques réalisés chez l'homme à titre expérimental, dans le cadre du traitement de pathologies telles que la maladie de Parkinson ou la chorée de Huntington pour lesquelles les dégénérescences neuronales sont très localisées (« ça a marché temporairement chez la moitié des malades » précise par exemple le scientifique NS2). Certains chercheurs soulignent les limites de ces connaissances mais selon une perspective méthodologique. Ils relèvent, par exemple, en quoi le nombre limité de tests thérapeutiques réalisés comme la variabilité des résultats obtenus empêchent de tirer des conclusions.

D'une manière générale, il apparaît que tous les scientifiques, certes à des degrés divers, ont tenu à souligner et à exemplifier les limites de la connaissance scientifique en pointant les incertitudes des recherches actuelles. Si l'on se réfère à l'analyse interdiscursive de textes scientifiques et de textes médiatiques relatifs au clonage thérapeutique proposée par Federico-Agraso & Jiménez-Aleixandre (2006), ces données viennent confirmer que la présentation de l'incertitude scientifique est une caractéristique forte des discours produits par les chercheurs lorsqu'ils communiquent directement avec des non spécialistes. On peut d'ailleurs penser que c'est là l'un des intérêts majeurs de cette forme de médiation scientifique.

Cependant le processus de validation reposant sur une critique des pairs, constitutif de la recherche scientifique, n'est que rarement mentionné. Sans doute parce que ce fait, intériorisé par les chercheurs, constitue pour eux une connaissance de sens commun qu'il n'est pas nécessaire de présenter à leur auditoire. Ainsi, seul le neuroscientifique NS4 personnifie le débat en faisant référence au « groupe mexicain », au « groupe en Suède » ou encore au « groupe de Pechanski à Créteil ». Il mentionne par ailleurs la notion de publication comme processus de validation des données de recherche. La diversité12 des discours sur la science proposée par les chercheurs dessine

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Précisons que parmi les connaissances que l’on a de la nature des sciences, telles que les rappelle Kolstø (2001) par exemple (notion de paradigme et de changement de paradigme, réfutabilité des énoncés scientifiques, distinction entre

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ainsi des choix plus ou moins affirmés d'envisager les éléments qui caractérisent la nature des sciences. On peut les résumer de la manière suivante (figure 2) :

Figure 2 : Schéma des éléments pris en compte par les chercheurs pour caractériser la nature des sciences.

6.2. Relations entre recherche sur les CSE humaines et applications thérapeutiques

Si l'exposé des limites de la connaissance sur les propriétés des CSE semblait fédérer l'ensemble des chercheurs dans une volonté de « montrer la science en train de se faire », la situation est différente concernant la présentation des articulations entre recherche fondamentale et applications thérapeutiques. En effet cette dimension des discours de scientifiques apparaît beaucoup moins consensuelle.

Une majorité de scientifiques relèvent l'« espoir » de prolongements thérapeutiques, qu'ils jugent fondé. Les possibilités de thérapie cellulaire constituent d'ailleurs le point fort de leur argumentation en faveur d'une utilisation des CSE humaines à des fins de recherche. C'est une façon de légitimer l'intérêt de leurs propres recherches aux yeux des non spécialistes. La recherche n'est pas présentée comme une quête de connaissances nouvelles mais plutôt comme une possibilité de progrès social, médical en l'occurrence. Ces chercheurs prennent cependant soin d'insister sur l'instabilité et le caractère parcellaire des connaissances dans ce domaine. Cette restriction les amène à soulever la difficile prédictibilité des possibilités d'applications thérapeutiques envisageables.

Un chercheur en revanche se montre très confiant dans les perspectives thérapeutiques qui feront suite aux recherches sur les CSE humaines. La thérapie cellulaire est présentée comme un débouché hypothèses, théories, lois, rationalité, empirisme, réalisme, objectivité, culture du doute, créativité des chercheurs dans l’interprétation des données…), nous n’avons relevé dans les discours des chercheurs que quelques références à la notion de scepticisme systématique et organisé ou à l’importance des données empiriques (Kolstø, 2001).

Principes et personnification des débats contradictoires

NS4 Aspects méthodologiques

Controverses et débats contradictoires

NS3, NS4, NS5, NS6

Incertitudes scientifiques Limites de la connaissance

NS1, NS2, NS3, NS4, NS5, NS6, NS7

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inéluctable des recherches fondamentales déjà engagées. Ce n'est qu'une question de temps et de moyens, comme cela se traduit dans l'interaction suivante :

« Lycéenne 2 : même si vous y arrivez est ce que vous avez pas peur que NS1 (qui l’interrompt) : on y arrivera

Lycéenne 2 : oui heu quand on y arrivera que par exemple pour certains malades hein

NS1 (qui l’interrompt à nouveau) : c'est une question de moyens plus on aura de moyens plus de gens s'y mettront et plus vite on y arrivera/d'où la levée de bouclier qu'il y a eu récemment de la part des chercheurs français » (NS1, LV1, 180504, 00:35:02).

Cette position, que nous identifions comme l'expression d'un positivisme assumé, n'est pas sans rappeler l'argumentation souvent avancée en faveur de la recherche sur les thérapies géniques. En revanche, le chercheur NS4 communique une conception tout à fait différente des articulations entre recherche fondamentale et applications thérapeutiques. Ce chercheur milite en faveur d'un effort global de recherche en argumentant de la non prédictibilité des prolongements rendus possibles par les développements d'un domaine de la recherche fondamentale :

« On a trouvé d'autres voies (que la thérapie cellulaire NDR) qui étaient explorées en même temps et qui se sont avérées beaucoup plus intéressantes donc il ne faut pas dire notre avenir est là exclusivement il y a beaucoup de choses qui vont se passer dans les cellules souches c'est certain mais attention la recherche on ne peut pas la programmer d'une part on ne sait pas ce que ça va donner dans dix ans quinze ans vingt ans et peut être qu'on va arriver par d'autres voies ». (NS4, LV2, 080305, 00:43:20)

Une réelle diversité de points de vue s’exprime donc sur l’horizon thérapeutique des recherches sur les CSE humaines.

7. DISCUSSION ET CONCLUSION : LES CHERCHEURS, DES TRADUCTEURS COMME LES AUTRES ?

Au-delà du fait que les concepts présentés se regroupent autour d'un « noyau dur » partagé, les discours de communication de l'ensemble des chercheurs traduisent une volonté de fournir aux lycéens des éléments de compréhension de la nature des sciences. Ce sont essentiellement les limites des connaissances scientifiquement validées que les scientifiques s'appliquent à dessiner. L'incertitude de certains savoirs scientifiques est soulignée, plus que leur caractère instable. De ce point de vue, les choix épistémologiques des chercheurs inscrivent le mouvement de construction des savoirs scientifiques dans une perspective cumulative, prospecter les domaines d'ignorance, plutôt que dans une perspective où les savoirs instables se construisent contre des savoirs antérieurs,

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pour reprendre le vocable de Bachelard, dans une critique rationnelle collective et systématique. Cette dimension des discours de communication n'est réellement prise en charge que par une minorité de scientifiques.

Dans les discours de communication des chercheurs, les connaissances présentées se distinguent de « ce qui est vrai » et ne sont pas déconnectées de leurs conditions de production. Dans cette mesure, la modalité de vulgarisation dont il est question, une rencontre entre un chercheur et des non spécialistes, ne peut être taxée d'entretenir un quelconque mythe de scientificité. Elle ne participe pas non plus d'une procédure de disqualification des non spécialistes qui procéderait d'une mise en spectacle d'un infranchissable « knowledge gap » leur interdisant le partage du savoir. À n’en pas douter, les critiques adressées aux vulgarisateurs dans le cadre du paradigme du « troisième homme » ne résistent pas à l'analyse des discours de communication produits par les chercheurs dans le contexte retenu.

On peut cependant souligner que les pratiquants de la recherche n'envisagent pas plus largement l'exposé des éléments permettant de saisir la façon dont se construisent les connaissances scientifiques. Un seul chercheur, par exemple, insiste sur le principe de validation par les pairs d'une avancée scientifique via le processus de publication ou encore sur la dimension collective de la recherche en nommant les équipes de recherches qui alimentent les controverses. Ce sont sans doute là des idées de sens commun pour les chercheurs qui n'identifient pas l'intérêt de communiquer à des non spécialistes ces dimensions de leur activité.

Par ailleurs, et contrairement à l'exposé des limites des connaissances, l'exposé des relations entre recherches fondamentales et applications thérapeutiques met en lumière une réelle diversité de postures épistémologiques. Nous avons vu que, s'il est possible d'identifier chez un chercheur l'expression d'une idéologie positiviste du progrès scientifique, la majorité des scientifiques insiste sur la prudence avec laquelle il est nécessaire d'envisager la faisabilité des thérapies cellulaires cérébrales. Mais ils le font tout en exprimant l'espoir de prolongements thérapeutiques que portent leurs recherches. Un seul chercheur souligne la complexité des relations entre les recherches, qui plus est fondamentales, et les applications thérapeutiques dont les premières sont censées être porteuses. La reconnaissance de la difficile prédictibilité des résultats de recherche dont il expose le constat l'amène à promouvoir un effort global de recherche.

On peut avancer l'hypothèse que, pour la majorité des chercheurs, tout se passe comme si la relativisation des savoirs scientifiques, qu'autorisent les éléments de connaissances sur la science, fragilisait ces savoirs alors même que ces derniers légitiment leur consultation en tant que spécialistes.

Reste que la diffusion des sciences, même lorsqu'elle est prise en charge par les scientifiques eux-mêmes, n'échappe que partiellement aux critiques qui ont pu être adressées au « troisième homme »

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vulgarisateur. Nous pointons donc non pas tant la capacité des discours de communication des chercheurs à accéder à une vulgarisation parfaite, et parfaitement utopique, que la faiblesse théorique du paradigme de la rupture. Paradigme qui, en supposant une dichotomie entre énoncés scientifiques épistémologiquement « purs » et énoncés de vulgarisation, ne saurait relever pour reprendre Jacobi (Jacobi, 1999) que d'un idéal inaccessible. Ces données invitent, en tout cas, à interroger les relations entre connaissances et valeurs telles qu'elles s'expriment dans les discours de communication des sciences.

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