LES ECRIVAINS SCIENTIFIQUES
Présentation : Charles PEN EL
Président de l'Association des Ecrivains Scientifiques de France
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Je dois ce soir vous entretenir de l'Association des Ecrivains Scie~ tifiques de France. Quels' hommes rassemble-t'elle, pourquoi ct pour qui? Divers documents mis à votre disposition à la librairie
du colloque vous êclaireront sur cespoints. Une précision cependant:
le titre de l'Association peut porter à confusion et laisser pe~ser qu'il s'agit d'une société savante réunissant des scientifiques àans le cadre de prêoccupations propres à leurs activités, alors que ses
membres appartiennent à une classe particulière, celle des vulaari-sateurs scientifiques. Cela n'exclut nullement les scientifiques, dent c~~~~ins p2=mi leE ?lus i:lus~res, qui save~~ ou c~~ ~
re une part de leur temps pour le consacrer à faire connaltre leurs
travaux et la Science et général au plus grand nombre. A leurs côtés, se retrouvent les médiateurs: journalistes, écrivains, conférenClers, animateurs, muséologues dont le rôle est d'assurer la communication entre le spécialiste et le public, de di=fuser l'information, de !curnir les élément~essentiels de compréhension de cette information.
pourquoi cette vocation? Tout homme aime,je crois,faire découvrir
à ses amis, à ceux mêmes qui lui sont étrangers, ce qu'il admire et ce qu'il aime: présenter son pays natal, faire partager le plaisir qu'il prend à un sport, à lire un ouvrage, à regarder une oeuvre d'art. Comment exclure la joie de faire partager quelques connais-sances sur le mouvement des astres ou les mystères de l'aérodynamique, le désir d'expliquer l'objet d'une recherche et les espoirs qu'elle rec~le. I l y a aU~lsi l'id60 que la Science doit Ol)l',lrtenir:l li! cul-ture pour que celle-ci puisse être vraiment générale. Indépendamment
::::= 2..a::on:-.a:·.ssance en soi,
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Sci-:nce apporteU~e rr.et>.odE", _:1 co',':'::::" _
',l.-de pensée et une réflexion qui lui sont propres mais utiles à 12 formation de tout esprit. Il existe ainsi le souc~ de permettre } chacun de mieux comprendre son environnement ,d'appr6hender la na=ure des choses, mais aussi d'acquérir quelques éléments j'appréciation sur un développement scientifique et technique modifiant et transfor-mant notre société. Enfin, de donner à tout homme la possibilité d'acquérir les connaissances qui lui permettront, à défaut d'un jugement objectif,d'avoir au moins un avis notivé sur le choix des voies du progrès.
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Parmi les désirs du vulgarisateur existe aussi celui d'aider à
distin-guer :le raisonnable du déraisonnable 1 le vrai du faux. Eviter aUSSl
bien l'image d'une Science toute puissante et infaillible que celle
d'un progrès pervers et destructeur. En ~ontrer les limites et les
~ausses iémarches, mais aussi la force ainsi que la volonté d'ob:ec-tivité et de recherche de la vérité.
Apprendre à distinguer l' inforTI'2tion de I:on aloi,rlon pas par
classi:i-cation ~a~.s en ~§veloppant l'esprit critique et la ré~12xic- :~~: ~U~ se,.~s peuvenc permettre d'évlter les pièges de l'irrationnel et des fausses sciences qui en sont le fruit.
Il me reste A dire pour qui travaillent les vulgarisateurs et je
reprendrai ~ ce sujet les mots de François LE LIONNAIS "'lle la
maternelle ay Prix Nobel ". Chacun a en effet quelque chose à
appren-dre en dehors de sa spécialité . . . et en dehors de l'enseignement.
C'est l~ que commence la vulgarisation scientifique, mais aussi les
difficultés des auteurs et de leurs lecteurs ... des producteurs
d'émissions et de leurs auditeurs. Comment accorder les uns et les au~~
lorsqu'il n'existe entre eux aucun contact direct. Le problème est
à demi résolu, le choix du niveau récepteur est généralement fait par
l'éditeur ou le producteur et le public doit apprendre par l'usage
que telle collection, telle revue, telle émission est ou non
"interes-s.lnte" pour lui. Il nous !l p,lru '1u<' la plus qrnndc oILfficultL' r"ui-dait dans le choix des livres et nous avons pour cette raison édité u:" oet:.': St:ide" Pour ln fonds de bibliothèque ", qui, <l:::'~S .c.'23;o~; .3,