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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Le public, la science et les objets techniques. Relation d'une expérience de communication

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Academic year: 2021

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(1)

2~).

LE

~UBLIC.

LA SCIENCE ET LES OBJETS TECHNIQUES

~ELATION

J'UNE EXPÉRIENCE DE COMMUNICATION

Présentation

~arie-Simone

DETOEUF

Groupe de liaison pour l'action

culturelle scientifique

Résumé

Un vaste ~Qssé d'inco~préhension sépar~ :es sci3nt:7io~es ~es non-scientifiques. ~9ut-8n :0mpr2n8re :8 ~ui :evient ~2r~0is

jn 3f~~ont8ment en :~ni or ant 5cie~t~fiJ~es et

iGn-scientifiques jans jes si ~a io~s JÙ les ~~~~orts _~ -or=2 ~ort :e~ocrai~e~en~ ~~ec s

(2)

2'J6.

En rnati~re de v~igarlsatic~ sci~nt~fique, ce sont en général 2eux ~u: :0-C~errr.ent le 32voir 3cientliique -ou ~e~rs intermédiaires) les vuigarisdteurs-qui déciaent ~e ce qu'ils vont communiquer et selon quel moce ~oniérencès, art~c~es, ~ivres, :-adio, télévision, expositions, que sais-je'" :'12. pub.i.ic, lUl,

est invité à entrer dans leur ~onde, et à trouver dans ces manifestations ies réponses aux ~uestions qu1i l flde\trait " se poser -ce~les que ~e.s sc:..er,t:::C:.·..:es J.ppellent les 'tbonnes questi.cns'I, Quant à celles quril se pose <21: réalit~, s'en scucie-t-on vraiment ?

Il n'est pas inutile de se demander ce qu'est une bonne question. Pour lJouvoir explorer ce sujet, i l faut trouver un lieu où scientifiques et nor.-scientifiques ont le droit à la parole sur un pied d'égalité. ,""e ~roupe Ge liaison pour l'action culturelle scientifique offre une telle possibilité: c'est un groupe informel qui constitue un terrain de rencontre, de discussion et d'échanges librement ouvert à des scientifiques, à des profanes et à des

~édiateurs divers, animateurs, journalistes, etc., intéressés par ~rinsert:on

de la science dans la culture de notre temps.

Dès la Qaissance du groupe en 1974, nous QOUS sommes efforcés d'y 2tablir une relation à égalité entre "c;:~_ux qui saventl

! et les autres. Et pourtant, en

dépit de ce souci, une certaine répartition des rales en fonction du savoi~a bel et bien existé depuis l'origine. Le groupe a pu constater une forte domi-nance, même amicale, même déguisée) du Itpouvoir scientifique" et ae son droit à la parole absolue. Pour les autres, les non-scientifiques, nous étions invi-tÉs, touj ours de :açon amicale, mais invités tout je même, à trai ter lascience avec toute la révérence due à cette grande dame.

~trangement, dès qu'ils sortent de leurs laboratcires, les scientifiques, par ai~leurs professionnellement ~odestes, sont guettés ~ar l'i~:J~é~a~ce. ~0~ c~rieuse identification se fait, face au public, entre eux et la sc~~~ce et, sur :eurs lèvres, celle-ci apparaît comme une sorte cie déesse i~t2Uc.hable,

sa-Tanee d'une vérité supérieure, irréfutable. Un fossé d'incompréhe~si0nsépare ceux qui se sentenc èppartenir au temple de la science et le reste ju ~onèe,

Le travail ~ené ~endant ~eux ans par le Groupe de liaison s~r ~e public, ia science et les objets ;:echni~ues" représente :lDe démarche

(3)

':"1on-3ut

Que "::;2r·.:~~ions-nous l faire'" Sans douce :1otre Jut, ç;lus ·:lair dujcurd 'hui ~~I ~u départ, étaie-il ioublè

~ui se posent, en dêccrtiquane les mécanismes, les blocages qui fone 'Jb-sracle de parL ec d'auLre.

~nsu~te -et ceci nous entraînait plus loin, remettre encause notre propre relar.:.on avec la sciencE:. Après tout, la science 2t ses retombées colorerlt .suffisamment notre 1.l:1i'"?ers quotidien ?our que nous affirmions notre droi:

à poser les questicns qui nous tiennent à '.":oeur, er. réc..lsant 1f..lctitudc.

des sc.ientifiques qui :jécident si les questions sont "bonnesIl au !I::nauvai-ses!l.

:1éthoàe

La méthode de travail proposée était simple: il s'agissait de confronter deux visions, celle du public, celle des spécialistes. Le Groupe de liaison, où se cocoyaient spécialistes et non-initiés, semblait un lieu propice à ce travail expérimental, en choisissant des situations où les réflexes de dominance des uns et de blocage des autres puissent être surmontés

a. Ceci a été fait, d'abord, dans des musées des sciences et àes techniques, en France, en Europe, en Amérique du ~ord : les musées, choisis comme lieu

cù la science est montrée à un public sans formation spéciale. De petites équipes (1 scientifique, [ non-scientifique, 1 photographe) 'Jnt 'lisité 2'2S musées, mettant ainsi le scientifique en position de spectateur, de public de la science, et rassemblant toute une documentation en diapo8itives, au-jourd!hui soigneusement répertoriée.

~. Parallèlement, nous avons cherché ~ ét3.blir un -:iialogue direct èntr~ des s2ientifiques et des non-initiés. Jifficile dialogue ... Pour :enter:le dé-passer les difficultés de langage 2t changer d'habitudes -d'unc3té, celle de parler ex ':.athedra, de lrautre, celle d '2couter passivement- :l.OUSavons décidé de nous exprimer le plus ?ossible en langage audiovisuei. T0ut cee' levait se faire au seln de petites équipes "mixtes"

scientifiques.

(4)

nC:1-2%.

~ne premi~re di:fic~~tê d 5urgi ; la ?lupart des memcres actifs ~u ~LCÜ?e

de liaison 0nt reiüsé ce projet, les scientifiques en particulier, les

méè:a-te'.lrs aussi, et il 3 fallu, non sans ':'Jal. ~rouver je ncuve2.t;X ?ar':enaires :d

Paris, à Tculouse. ~~ Belgique, JQ ~es volontaires ac~eptaient ~e c~L~abo-re.r.

üne grande liberté a régné. Chaque groupe a choisi ses co-équipiers, son

mode d'expression, ses thèmes: pour l'un, le musée réel, tel qu'il existe:

pour l'autre, le musée imaginaire, tel que nous avons commencé le rêver.

Des syndicalistes de Toulouse ont abordé une réalité concrète le bruit d

l'usine, dans leur univers quotidien. Des lycéennes sont allées au Palais de

la Découverte visiter l'exposition Einstein et essayer de comprendre le pen-dule de Foucault; un document vidéo retrace leurs réactions. ri. Louvain, â été approfondie l'ambiguité du message transmis par les musées scientifiques. Un

groupe de travail sur le langage, à Paris, a réuni pendant plusieurs mois des

non-scientifiques et un physicien, autour du thème de la relativité.

Dans ce "groupe langage", les non-scientifiques ont posé comme règle du jeu de n'inviter au sein de leur petite équipe qu'un seul scientifique. Ainsi

espéraient-ils rééquilibrer le formidable rapport de force qui oppose la science

à l'ignorance. Une relation plus complète de cette intéressante expérience sera publiée par ailleurs. Je signalerai seulement, pour y avoir participé, que le groupe s'est embourbé pendant plusieurs siances dans une totale incompréhension bonne volontê stérile de la part du physicien; attitude ou passive, ou

agres-sive des "ignorants", à la fois passionnés et incapables de formuler leurs

questionnements ou leur refus. Pour le scientifique, le groupe s'est mis à fonctionner le jour où les non-scientifiques, acceptant de rédiger les comptes rendus àe séances, ont enfin commencé à se prendre en charge et à renoncer

leur rôle d'écoliers face au maître omniscient. A nos yeux de profanes, 12

df-marrage daterait du moment où le physicien a accepté que nous rejetioI'.s les

questions de physique ~lémentaire q~lil nous proposai: je fOnDuler

e~ d enfin compris que nos propres questions étaient légi times, :ier. que :LaI ?Gs~es ciu ?oint de \rue scientifique. :Ious ~e sommes pas devenus des -=xperts ie ~a

reL7.-tivité, loin s'e~ faut :, mais deux des documents audiovisuels proàult3 ?ar la

suite* ont été des résultats indirects de ~e groupe.

(5)

En jui!1 ;9SCi, à Fontaine~~lèau, :.ln col:Lc~ue a per:nis 3. c~aque équl?e de

pfés~~te~ son travail aux autres sroupes tt l un ?üblic restreiilt. Cne ~u[re

!:"éuîJ.i..J:'; ...:.. eu lieu depuis à ?aris, pour ?r6senter c.et::2 2xpér:'ence ài..:D g;rOU;::e

p~:,~s ~;;ï["ge. L'n compte fE:n...:u écrit t2st en ?réparation.

Alors ~ue noL:.S ·;::herchions, au c.ours de cette ét'clcie, 3. ~I:lagi:1er ~n~ouveau

musée ie :"a science, nous avior..s pris .:.::omme rhè!:!le central, lfeau. COl:IIil'.ent

construire un musée à partir de l'eau 0 ~ous sommes 3l1és trouver des

scien-tiÏiques. A r.otre question: "Qu'est-ce que :'2:3.U ?", ils nous ont répondu:

ën physicien H~O.

ln géologue Si vous voulez parler de l'eau, allez voir un chimiste ...

Le chimiste Ho O.

Finalement, un autre physicien très bien c.e que c'est que l'eau",

"Votre question est idiote vous savez

Heureusement pour nous, les non-scientifiques, nous avions découvert au cours de notre expérience qu'il n' y a pas de quest ions idio ces. Par contre, i ly a de "mauvaises questions" du point de vue scientifique: des questions mal posées, soit parce qu'elles manquent de précision, ouqu'elles sont trop vastes, qu'elles chevauchent diverses disciplines ou qu'elles touchent à des domaines chargés de nythes, d'affectivité, d'implications politiques, sociales, etc. ~ais la vie, après tout, n'est pas un laboratoire, lieu où l'on découpe le réel en tranches pour mieux l'étudier, ni une salle de classe où chaque domaine de savoir fait l'objet d'un enseignement spécifique. Peut-on imaginer une infor-mation scientifique qui nous permette de prendre en compte la science de fa-çon correcte et qui, c.ependant, intégrant "savoirl' et "sentir", respecte, selon la formule de Michel Tournier, "l'inépuisable richesse du réel" ?

(6)

~tre

::e~t

Nature du document

: vers;ors. ·.lo~7age ~wciov;sue!

/ersion cr ;ina!e 3 ~c~ans

'':ers:on :-édui7e 1"1onoécran, ';ond~-enc~aÎné

Nb/couleur

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Version

1) française

anglaise

Date de oroduction:

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Producteur

Auteurs

Réal isateur

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Résumé du sujet

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Version

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_es ~Jsées sc:en;:fiques inTéressenT cer7aÎns. JfaUTres

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sen:en-~cm~e:es étrangers; on y carie ~n !a~gase inconnu. ~es 3UTsurs du doc~menT, 1cn-sc;en-~ifiques, eXDrimer- :eurs réact ons è J2r-~r de visites :e

~usée5 ~l" is or~

9ffeCiuées eT se :~ennen""ô imasi,~er Jri 3Uîre i'eu :Jù 'a '3c;ence el~r jevie~­ ::r~ii pius far:'i :ièrs : .. ..,usée J2S ~i ~:e ::cr~eslTJ ir.vi-3T C'î ::JL: '/O\/è;'3, Jor-:'a-;Tacne j'unseux avec les §Tres-=xc:cr2:;-ioret es ·:hoses.où eurare~T 'eu) :)iace e -e:'S, l':~ël;inaT cr, -=3

Public

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Date de production

Producteur

Réalisateur

Auteur(s)

Résumé du sujet

1980

'::I-ou:e:o2 :aiso,'l Jour i'3C7:0r, .::Ji+u .... e! ie 5c:en:~':'::ue 20, ;"'ue 3erbier ju i~1eis 75013 ?ar:s

'"él.337.71.D'2 Madeleine CAILLARD ~adeleine CAILLARD eT al.

3ur le ~hème général de la lumière, un ohysicien, une biologisTe et une phOTO-graphe expriment leurs façons d'aborder la lumière, dans un langage 7rès sim-ple, ancré au réel des photographies du monde quotidien.

Public

TOUS pub1ics

Mode de présentation

Références

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