• Aucun résultat trouvé

Le point sur les probiotiques en parodontologie et odontologie conservatrice en 2015

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Le point sur les probiotiques en parodontologie et odontologie conservatrice en 2015"

Copied!
150
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: dumas-01759018

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01759018

Submitted on 4 Jun 2018

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

To cite this version:

Matilda Pageot, Fanny Primault. Le point sur les probiotiques en parodontologie et odontologie conservatrice en 2015. Sciences du Vivant [q-bio]. 2016. �dumas-01759018�

(2)

THÈSE D'EXERCICE / UNIVERSITÉ DE RENNES 1

FACULTÉ D’ODONTOLOGIE

sous le sceau de l’Université Européenne de Bretagne

THÈSE EN VUE DU

DIPLÔME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE

présentée par

Matilda PAGEOT

née le 30 juin 1990 à Rennes

et

Fanny PRIMAULT

née le 10 septembre 1989 à Lannion

Le point sur les

probiotiques en

parodontologie et

odontologie

conservatrice en

2015

Thèse soutenue à Rennes le 21 janvier 2016

devant le jury composé de :

Sylvie JEANNE

Professeur des Universités, U.F.R. Odontologie de Rennes / Présidente

Anne LE GOFF

Maître de Conférence des Universités, U.F.R. Odontologie de Rennes / Juge

Justine LE CLERC

Maître de Conférence des Universités, U.F.R. Odontologie de Rennes / Juge

Julien DEMOY

Assistant Hospitalo-Universitaire, U.F.R. Odontologie de Rennes / Co-directeur de thèse

Alexandre PHILIPPAKIS

Assistant Hospitalo-Universitaire, U.F.R. Odontologie de Rennes / Co-directeur de thèse

(3)

THÈSE D'EXERCICE / UNIVERSITÉ DE RENNES 1

FACULTÉ D’ODONTOLOGIE

sous le sceau de l’Université Européenne de Bretagne

THÈSE EN VUE DU

DIPLÔME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE

présentée par

Matilda PAGEOT

née le 30 juin 1990 à Rennes

et

Fanny PRIMAULT

née le 10 septembre 1989 à Lannion

Le point sur les

probiotiques en

parodontologie et

odontologie

conservatrice en

2015

Thèse soutenue à Rennes le 21 janvier 2016

devant le jury composé de :

Sylvie JEANNE

Professeur des Universités, U.F.R. Odontologie de Rennes / Présidente

Anne LE GOFF

Maître de Conférence des Universités, U.F.R. Odontologie de Rennes / Juge

Justine LE CLERC

Maître de Conférence des Universités, U.F.R. Odontologie de Rennes / Juge

Julien DEMOY

Assistant Hospitalo-Universitaire, U.F.R. Odontologie de Rennes / Co-directeur de thèse

Alexandre PHILIPPAKIS

Assistant Hospitalo-Universitaire, U.F.R. Odontologie de Rennes / Co-directeur de thèse

(4)

CORPS ENSEIGNANTS DE L'U.F.R. D'ODONTOLOGIE

56e SECTION : DEVELOPPEMENT, CROISSANCE ET PREVENTION

SOUS-SECTION 01 : PEDODONTIE

Professeur des Universités : M. SIXOU Jean-Louis Maître de Conférences des Universités : Mme MARIE-COUSIN Alexia Assistant Hospitalier Universitaire : Mme GENDRONNEAU Marion Assistant Hospitalier Universitaire : Mme PELLERIN Constance SOUS-SECTION 02 : ORTHOPEDIE DENTO-FACIALE

Professeur des Universités : M. SOREL Olivier

Maître de Conférences des Universités : Mme MANO Marie-Charlotte Assistant Hospitalier Universitaire : M. GIVELET Morgan Assistant Hospitalier Universitaire : M. LEGRAND Nicolas Assistant Hospitalier Universitaire : Mme GUILLON Mathilde Assistant Hospitalier Universitaire : M. GUEDON Jonathan

SOUS-SECTION 03 : PREVENTION, EPIDEMIOLOGIE, ECONOMIE DE LA SANTE, ODONTOLOGIE LEGALE

Professeur des Universités : Mme BERTAUD-GOUNOT Valérie Maître de Conférences des Universités : M. PRIGENT Hervé

Assistant Hospitalier Universitaire : Mme TROHEL Gilda Assistant Hospitalier Universitaire : Mme AMBROISE Constance

57e SECTION : SCIENCES BIOLOGIQUES, MEDECINE ET CHIRURGIE BUCCALES

SOUS-SECTION 01 : PARODONTOLOGIE

Professeur des Universités : Mme JEANNE Sylvie Assistant Hospitalier Universitaire : Mme BOLLE Caroline

Assistant Hospitalier Universitaire : Mr PHILIPPAKIS Alexandre Assistant Hospitalier Universitaire : Mme SOENEN Anne-Hélène

SOUS-SECTION 02 : CHIRURGIE BUCCALE, PATHOLOGIE ET THERAPEUTIQUE, ANESTHESIE ET REANIMATION

Maître de Conférences des Universités : Mme LEJEUNE-CAIRON Sophie Maître de Conférences des Universités : M. LIMBOUR Patrick

Maître de Conférences des Universités : M. CLIPET Fabrice Maître de Conférences des Universités : M. BADER Gérard Assistant Hospitalier Universitaire : Mme OBRY Faustine Assistant Hospitalier Universitaire : Mme MASSOT Murielle Assistant Hospitalier Universitaire : Mme THIBAUT Flora

SOUS-SECTION 03 : SCIENCES BIOLOGIQUES (Biochimie, Immunologie, Histologie, Embryologie, Génétique, Anatomie Pathologique, Bactériologie, Pharmacologie)

Professeur des Universités : Mme BONNAURE-MALLET Martine Maître de Conférences des Universités : M. MEURIC Vincent

Maître de Conférences associé

des Universités : Mme MARTIN Bénédicte Assistant Hospitalier Universitaire : M. BOYER Emile Assistant Associé Universitaire : Mme LECLERC Julia Assistant Associé Universitaire : Mme DAVID Sandrine

(5)

PROTHETIQUES

SOUS-SECTION 01 : ODONTOLOGIE CONSERVATRICE, ENDODONTIQUE Professeur des Universités : M. VULCAIN Jean-Marie Maître de Conférences des Universités : Mme DAUTEL-MORAZIN Anne Maître de Conférences des Universités : Mme LE GOFF Anne

Maître de Conférences des Universités : M. TURPIN Yann-Loïg Maître de Conférences des Universités : M. PERARD Matthieu Maître de Conférences des Universités : Mme LE CLERC Justine Assistant Hospitalier Universitaire : M. GICQUEL Pierre-Etienne Assistant Hospitalier Universitaire : Melle DUMONT Laure-Anne Assistant Hospitalier Universitaire : Mr DEMOY Julien

SOUS-SECTION 02 : PROTHESES (Conjointe, Adjointe Partielle, Complète, Maxillo-Faciale) Maître de Conférences des Universités : M. RAVALEC Xavier

Maître de Conférences des Universités : M. BEDOUIN Yvan

Assistant Hospitalier Universitaire : Mme BARRAU-VASLIN Lorianne Assistant Hospitalier Universitaire : M. CARDONA Julien

Assistant Hospitalier Universitaire : M. PLARD Hervé

Assistant Hospitalier Universitaire : M. POIRIER Charles-Edouard Assistant Hospitalier Universitaire : M. VASLIN Marc

SOUS-SECTION 03 : SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES,

OCCLUSODONTIQUES BIOMATERIAUX, BIOPHYSIQUE, RADIOLOGIE

Professeur des Universités : M. CATHELINEAU Guy, Président de l'Université Maître de Conférences des Universités : Mme CHAUVEL-LEBRET Dominique

Maître de Conférences des Universités : Mme MEARY Fleur

Assistant Hospitalier Universitaire : Mr LE PADELLEC Clément

ENSEIGNANTS AUTRES SECTIONS

41e section : Sciences Biologiques

Maître de Conférences : Mme TAMANAI-SHACOORI Zohreh 64e/65e section : Biochimie et Biologie Moléculaire/Biologie Cellulaire

Maître de Conférences : Mme GAUTIER-COURTEILLE Carole

(6)

A Madame la Professeur Sylvie JEANNE,

qui nous a fait l’honneur de présider ce jury de thèse.

Nous vous remercions vivement pour l’intérêt que vous avez porté à notre thèse. Nous souhaitons vous exprimer notre profonde reconnaissance pour avoir accepté d’évaluer notre travail.

(7)

A Madame le Docteur Anne LEGOFF,

qui nous a fait l’honneur d’accepter de siéger au sein de ce jury de thèse.

Nous vous remercions pour votre disponibilité et pour vos conseils avisés. Merci aussi pour votre enseignement durant nos années d’études dentaires.

(8)

A Madame le Docteur Justine LE CLERC,

qui nous a fait l’honneur d’accepter de siéger au sein de ce jury de thèse.

Nous vous remercions pour votre bonne humeur, et pour votre enseignement durant nos années d’études dentaires.

(9)

A Monsieur le Docteur Julien DEMOY,

qui nous a fait l’honneur d’accepter la direction de notre thèse.

Votre disponibilité et vos conseils avisés nous ont permis d’aller jusqu’au bout de ce travail. Votre éternelle bonne humeur et bienveillance nous ont permis de fournir le meilleur travail possible. Encore merci d’avoir partagé cette aventure avec nous. Nous espérons avoir été dignes de la confiance que vous nous avez accordée. Nous avons beaucoup appris à vos côtés et avons été honorées de vous avoir comme encadrant.

(10)

A Monsieur le Docteur Alexandre PHILIPPAKIS,

qui nous a fait l’honneur d’accepter la direction de notre thèse.

Votre disponibilité et vos conseils avisés nous ont permis d’aller jusqu’au bout de ce travail. Votre éternelle bonne humeur et bienveillance nous ont permis de fournir le meilleur travail possible. Encore merci d’avoir partagé cette aventure avec nous. Nous espérons avoir été dignes de la confiance que vous nous avez accordée. Nous avons beaucoup appris à vos côtés et avons été honorées de vous avoir comme encadrant.

(11)

A tous nos professeurs de la faculté d’odontologie. Pour la qualité de l’enseignement et la transmission de leur savoir.

A notre promotion. Pour tous les bons moments passés ensemble au cours de ces cinq années.

(12)

A mes deux directeurs de thèse, Julien et Alexandre, ce n’est pas pour rien que nous vous avons choisis pour notre thèse ! Merci pour le temps que vous nous avez accordé, pour vos conseils avisés, votre rigueur, votre patience et votre sympathie. Merci pour ces années de cliniques passées ensemble, sans vous, notre goût pour la dentisterie ne serait sûrement pas le même !

A mes parents, 25 ans que vous me supportez. C’est grâce à vous que j’en suis là aujourd’hui, je vous en suis tellement reconnaissante. A Papou, toi pour qui les mots

souvent me manquent pour te dire que je t’aime, j’espère que tu es fier de moi. A ma petite maman que j’aime, merci de prendre constamment soin de moi, merci d’être toujours présente quand j’ai besoin de toi. Merci pour ta douceur, ta patience, ta gentillesse à toute épreuve.

A ma sœur Carla, ma grande yoyo. A toutes nos disputes qui nous permettent surtout de toujours nous réconcilier. Je t’aime et je suis fière d’être ta petite sœur.

A tout le reste de ma famille: Mamie Simouille et Mamie de Redon, Etienne, Raymond, Marité, Lauréline, Clémence, Martine, Charlotte et Dédé, Monique, Cyril, Stéphanie et compagnie… Rose, Claudine, Guy et j’en passe.

(13)

de me supporter, car je sais bien que ce n’est pas toujours facile. Tu n’as pas besoin de mots pour savoir ce que je ressens pour toi. Merci aussi à ta famille pour m’avoir accueillie avec toute la bienveillance et la sympathie qui leur est propre.

Aux filles du cab’, Murielle, Lucile, Emilie, Axelle et Anne, merci de m’avoir accueillie parmi vous, de m’avoir fait confiance. Merci pour votre bonne humeur, le temps passe tellement vite à travailler avec vous! C’est un honneur de faire partie de cette sacrée équipe.

Au mon petit groupe rencontré en dentaire. A ma petite Flounette, ma cœur cœur love, tu seras toujours ma binome de choc. Je ne me lasserai jamais de t’écouter chanter « New York », ni de t’écouter faire tes acccents. A ma petite Cécé, à quand un autre périple en mode « toutounette » ? A ma grosse Lulu, tu es partie bien trop loin, il me tarde de te voir plus souvent. A Agathe, merci pour ta gentillesse et à l’attention constante que tu portes aux autres. A Laura (et Rob’ !) et Julie, rencontrées bien trop tardivement mais avec qui, je le sais, l’amitié n’est pas prête de se terminer, loin de là ! A fanny, coloc et co-thésarde, nos deux caractères de cochon se sont bien trouvés, même si parfois j’ai bien envie de t’étriper ! Merci à vous toutes pour votre amitié, vos fous rires, votre écoute et vos conseils, tellement contente d’avoir passé ces années d’étude avec vous.

A Anna, des années maintenant que tu me fais rire, je t’admire tellement, je guette ton retour avec impatience !

(14)

A Anne-Marie, pour m’avoir donné le goût d’apprendre, pour tes conseils, pour tes lettres qu’il me tarde encore de recevoir.

A tous les autres… Nono, Arthur, Elie, Romain, Marine et Ambre, , Pierre Marie, Martin, Adrien, Charly, Anne Hélène, Jej et Beru, Maud, Mélodie et Marine, Pamp et Chachou, Brybry, Camille … Et à tous ceux que j’oublie !

(15)

Merci d’avoir accepté de diriger ce travail et pour ta disponibilité malgré la distance et merci également pour ces années hospitalo-universitaires qui furent un réel plaisir en ta

compagnie.

A Florent, merci de m’avoir supporté durant ces derniers mois, je sais que je n’ai pas

toujours été facile à vivre et merci également pour ton aide précieuse car comme tu as pu le remarquer, l’informatique et moi ne faisons pas bon ménage !

A mes parents et à mon frère, merci de m’avoir soutenu pendant toutes mes années d’étude et d’avoir toujours été présent pour moi.

A mes amis, Elise, Clémence, Damien, Lydie, Antoine… merci pour votre bonne humeur et pour votre présence à mes côtés, vous avez réussi à me détendre durant des moments où je ne pensais pas que c’était possible.

A Florence et Matilda, merci pour ces années de rire aussi bien à la clinique qu’en dehors, j’espère qu’on restera en contact encore très longtemps.

(16)

« Je certifie sur l’honneur ne pas avoir repris pour mon compte des propos, citations, ou illustrations déjà publiées » Matilda PAGEOT

« Je certifie sur l’honneur ne pas avoir repris pour mon compte des propos, citations, ou illustrations déjà publiées » Fanny PRIMAULT

(17)

TABLE DES MATIERES

1. Introduction générale ... 19

2. Probiotiques : généralités ... 19

2.1. Définitions et historique ... 19

2.1.1. Définition et historique des probiotiques ... 19

2.1.2. Présentation des prébiotiques ... 23

2.1.3. Définition des symbiotiques ... 24

2.2. Identification et Classification des probiotiques ... 24

2.2.1. Principaux micro-organismes utilisés comme probiotiques ... 24

2.2.1.1. Les bactéries lactiques ... 25

2.2.1.1.1. Les Lactobacilles ... 27

2.2.1.1.2. Les Bifidobactéries ... 28

2.2.1.2. Les levures de type Saccharomyces ... 29

2.2.1.3. Autres bactéries... 29

2.2.2. Critères de sélection des souches probiotiques ... 30

2.3. Mode d'action des probiotiques ... 32

2.3.1. Action Au niveau intestinal... 32

2.3.1.1. Effets immunologiques ... 33

2.3.1.2. Effets non immunologiques... 33

2.3.2. Actions au niveau de la cavité buccale ... 35

2.4. Innocuité des probiotiques ... 37

2.4.1. Infections ... 38

2.4.2. Effets immunologiques indésirables ... 39

2.4.3. Transfert de gènes ... 39

2.4.4. Activités métaboliques néfastes ... 40

2.5. Particularités d'un bon probiotique ... 40

2.6. Indications des probiotiques en santé ... 40

2.6.1. Gastro-entérologie ... 41 2.6.2. Affections cardio-vasculaires ... 42 2.6.3. Infections uro-génitale ... 42 2.6.4. Allergies ... 43 2.6.5. Cancérologie ... 43 2.6.6. Autres ... 44 2.6.7. Odontologie ... 45

2.7. Législation et commercialisation des probiotiques ... 45

2.7.1. Législation ... 45

2.7.2. Commercialisation ... 47

3. Etude bibliographique des probiotiques en parodontologie ... 52

3.1. Introduction ... 52

3.2. Materiels et methodes ... 53

3.2.1. Critères de sélection des articles ... 53

3.2.2. Démarche de recherche ... 54

3.3. Resultats et analyses ... 58

3.3.1. Méthodologie des études... 66

3.3.2. Effets recueillis ... 69

3.3.2.1. Effets cliniques... 69

(18)

3.3.2.3. Effets immunologiques ... 72

3.4. Discussion ... 72

3.5. Conclusion ... 78

4. Les probiotiques en odontologie conservatrice ... 80

4.1. la maladie carieuse ... 80

4.1.1. Facteurs directement liés à la carie ... 81

4.1.2. Facteurs liés à l’environnement buccal ... 82

4.1.3. Facteurs propres à l’individu ... 83

4.1.4. Dynamique du processus carieux ... 84

4.1.5. Prevention de la carie dentaire ... 86

4.2. Etude bibliographique des probiotiques en odontologie conservatrice ... 87

4.2.1. Matériels et méthodes ... 88

4.2.1.1. Critères de sélection des articles : ... 88

4.2.1.2. Démarche de recherche : ... 89

4.2.2. Résultats ... 91

4.2.2.1. Articles n’étudiant que les taux de streptocoques et/ou lactobacilles salivaires ... 91

4.2.2.2. Articles étudiant l’incidence des lésions carieuses ... 95

4.2.2.3. Articles étudiant l’effet des probiotiques sur le système immunitaire ... 100

4.2.2.4. Articles étudiant l’effet des probiotiques sur les paramètres salivaires ... 104

4.2.3. Discussion ... 110

4.2.4. Conclusion ... 113

5. Conclusion ... 115

6. Annexes ... 116

6.1. Annexe 1 : les 214 espèces de lactobacilles répertoriées en 2015 (Parte AC. 2014) ... 116

6.2. Annexe 2 : Les 51 espèces de Bifidobactéries répertoriées en 2015 (Parte AC. 2014) ... 119

6.3. Annexe 3 : Indications, fondées sur les preuves, à l’utilisation des probiotiques en gastroentérologie pédiatrique ... 121

6.4. Annexe 4 : Indications basées sur l’évidence par les preuves pour les probiotiques en gastroentérologie chez l’adulte ... 123

6.5. Annexe 5 : Complexes bactériens de Socransky (Herbert F et al. 2005) ... 125

6.6. Annexe 6 Les indices épidémiologiques ... 126

6.6.1. L’indice CAOD et COD ... 126

6.6.2. Le SIC ... 127

6.6.3. L’indice CAOF et COF ... 127

6.6.4. L’indice RCI ... 128

6.6.5. Classification ICDAS II ... 128

6.7. Annexe7 : La formation du biofilm dentaire ... 130

6.8. Annexe 8 : méta-analyse de laleman ... 132

(19)

Figure 1 - Le projet Proeuhealth, d'après Tiina Mattila-Sandholm , Blaut M, Daly C, Diré J, Gibson G

Goossens H et al. 2002 ... 22

Figure 2 - Taxonomie des bactéries (d’après andryrasamindrakotroka.e-monsite.com) ... 25

Figure 3 - Taxonomie des bactéries lactiques ... 26

Figure 4 - Lactobacillus reuteri en microscopie électronique (code-of-happiness.org) ... 27

Figure 5 - Bifidobactéries en microscopie électronique (biopolis.es) ... 28

Figure 6 - Saccharomyces en microscopie électronique (musee.afrappier.qc.ca) ... 29

Figure 7 - ONUAA/OMS Lignes directrices pour l’évaluation des probiotiques destinés à l’alimentation humaine (Guidelines for probiotics in food, FAO/WHO 2002) ... 30

Figure 8 - Mecanismes d'actions des micro-organismes probiotiques au niveau intestinal, d'apres Gagon m (2007) et adapte de Calder et Kew (2002) et Kaur (2002). ... 35

Figure 9 - Les hypothetiques mecanismes d'action des probiotiques sur la flore buccale, d'apres Meurman JH, 2005. ... 37

Figure 10 - Gamme periobalance® des laboratoires GUM® (gumbrand.com)... 50

Figure 11 – Probiotiques à usage bucco-dentaire (proparo.fr, iherb.com, easyparapharmacie.com) . 51 Figure 12 - Articles inclus dans la revue de littérature ... 57

Figure 13: Schéma de la trilogie de Keyes. ... 81

Figure 14: Les trois niveaux de facteurs liés à la carie: les facteurs directement liés à la carie, les facteurs liés à l'environnement buccal et les facteurs propres à l'individu (d’après Lasfargues et Colon). ... 84

(20)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 - Les principaux critères de sélection des souches probiotiques Adapté de

Mattila-Sandholm et al. 1999 ; Saarela et al. 2000 ; et FAO/WHO 2002 ... 31

Tableau 2 - exemples de produits a base de probiotiques commercialises (Guarner F et al. 2011). ... 48

Tableau 3 - Liste non exhaustive de médicaments à base de probiotiques et bénéficiant d'une AMM. (vidal.fr) ... 50

Tableau 4 - Articles retirés de la revue finale ... 56

Tableau 5 - Caractéristiques générales des études sélectionnées ... 58

Tableau 6 - Caractéristiques générales de la population et conduite de l'étude ... 60

Tableau 7 - Indice de plaque (IP) ... 62

Tableau 8 - Indice gingival (IG) ... 63

Tableau 9 - Indice de saignement (IS) ... 64

Tableau 10 - Profondeur de poche (PP) moyenne ... 65

Tableau 11 - Caractéristiques de la population ... 75

Tableau 12 - Facteurs amplificateurs et inhibiteurs de la maladie carieuse liés à l'environnement buccal. ... 82

Tableau 13 - Caractéristiques générales des études s'intéressant seulement aux taux salivaires de streptocoques mutans et lactobacilles: ... 92

Tableau 14 - Démographie et caractéristiques des sujets participants aux études ne s'intéressant qu'aux taux salivaires de streptocoques mutans et lactobacilles. ... 93

Tableau 15 - Caractéristiques générales des études s'intéressant à la fois aux taux salivaires de streptocoques mutans et lactobacilles, ainsi qu'à l'apparition et l'évolution de lésions carieuses. ... 98

Tableau 16 - Démographie et caractéristiques des sujets participants aux études s'intéressant à la fois aux taux salivaires de streptocoques mutans et lactobacilles, ainsi qu'à l'apparition et l'évolution de lésions carieuses. ... 99

Tableau 17 - Caractéristiques générales des études s'intéressant à l'effet des probiotiques sur le système immunitaire ... 102

Tableau 18 - Démographie et caractéristiques des sujets participants aux études s'intéressant à l'effet des probiotiques sur le système immunitaire. ... 103

Tableau 19 - Caractéristiques générales des études s'intéressant à l'effet des probiotiques sur les paramètres salivaires. ... 107

Tableau 20 - Démographie et caractéristiques des sujets participants aux études s'intéressant à l'effet des probiotiques sur les paramètres salivaires. ... 109

(21)

Depuis une dizaine d’années, les probiotiques ont le vent en poupe. Omniprésents dans les publicités, les pharmacies et les supermarchés, ils prétendent être les remèdes à tous les maux. Chaque jour, des millions d’individus à travers la planète consomment ces micro-organismes sans le savoir. Présents dans les produits fermentés, mais aussi les glaces, les barres céréalières, la charcuterie, le pain au levain etc., les probiotiques présentent de nombreux effets bénéfiques pour la santé humaine. Les probiotiques sont d’ores et déjà utilisés dans de nombreux domaines médicaux. Récemment, le potentiel d’application des probiotiques à la santé bucco-dentaire a attiré l’intérêt de plusieurs équipes de chercheurs. Malgré le peu d’études cliniques réalisées, les résultats obtenus suggèrent que les probiotiques pourraient être utilisés pour la prévention et le traitement des infections buccales.

2. PROBIOTIQUES : GENERALITES

2.1. DEFINITIONS ET HISTORIQUE

2.1.1. DEFINITION ET HISTORIQUE DES PROBIOTIQUES

La notion de probiotique est apparue au début du XXème siècle avec les travaux d’Elie Metchnikoff (professeur à l’institut Pasteur de Paris, lauréat du Prix Nobel de médecine en 1908 pour ses découvertes sur la phagocytose). Ce microbiologiste russe remarque que les populations consommatrices de produits laitiers (tels que le lait caillé ou le kéfir) vivent mieux et plus longtemps. Partant de ce constat, il démontre que les bactéries lactiques contenues dans le lait fermenté étaient capables de contrer les effets pathogènes de certaines bactéries responsables de désordres intestinaux (Metchnikoff E. 1907).

(22)

A la même période, Henri Tissier, pédiatre et chercheur à l’institut Pasteur, constate que les selles d’enfants souffrant de diarrhées diffèrent de celles d’enfants sains. Les enfants malades présentent moins de bactéries à morphologie en Y que les enfants non touchés. Il émet donc comme hypothèse que l’administration de ces bactéries dites bifides (fendues en deux dans le sens de la longueur) pourrait permettre de rétablir une flore bactérienne intestinale saine chez ces enfants.

Le concept de probiotiques est donc né engendrant l’apparition de nombreux médicaments dans les années 1950- 1960 (Rambaud JC et al. 2004).

Utilisé pour la toute première fois en 1965 par Daniel M. Lilly et Rosalie H. Stilwel, le terme « Probiotique » (du grec pro « pour » et biotikos, « en faveur de la vie ») sert alors à désigner « les facteurs promoteurs de croissance produits par des micro-organismes » (Lilly DM et al. 1965). De nombreux auteurs proposent par la suite leurs propres définitions. En 2001, la conférence FAO/OMS (Food and Agriculture Organization des Nations Unies, Organisation Mondiale de la Santé) qualifie les probiotiques comme des « micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantités adéquates, produisent un bénéfice sur la santé de l’hôte en améliorant les propriétés de sa flore intestinale ». (World Health Organization, Food and Agriculture Organization of the United Nations. 2001).

Toutes les définitions mettent en avant deux notions importantes :

 La première est que le terme probiotique ne s’applique qu’aux micro-organismes vivants.

 La deuxième est la nécessité d’une dose adéquate de probiotiques pour bénéficier des effets souhaités.

(23)

probiotiques dès les travaux de Metchnikoff et Tissier. Le concept n’étant pas scientifiquement démontré, et les études sur le sujet, encore trop anecdotiques, il a fallu attendre les deux dernières décennies pour que la recherche fasse des progrès considérables et que leurs bénéfices sur la santé soient scientifiquement démontrés.

En 2001, encouragée par la multiplication d’études sur le sujet, l’Union Européenne lance même le projet PROEUHEALTH dont le but est alors d’analyser scientifiquement la place des bactéries probiotiques dans notre santé. Composé de soixante-quatre partenaires de recherche répartis sur 16 pays européens, cet important groupe de recherche a mené des travaux pendant 4 années pour démontrer scientifiquement que certaines bactéries probiotiques, et particulièrement celles du genre Lactobacillus et Lactococcus, étaient capables d’empêcher l’inflammation dans l’intestin (Mattila-Sandholm T et al. 2002).

Bien d’autres recherches ont depuis été menées, toutes surveillées par la Commission Européenne qui veille à valider ou rejeter les allégations de santé imputées aux bactéries probiotiques.

(24)

PROEUHEALTH

Projet 1 : MICROBE DIAGNOSTICS.

Identification des bactéries intestinales humaines par leur ADN et détection des modifications liées à l'âge, au régime alimentaire, au

mode de vie et aux maladies.

Projet 2 : DEPROHEALTH

Etude des maladies liées à Helicobacter pylori et aux

rotavirus à l'origine d'ulcères gastriques et diarrhées, développement de probiotiques de seconde

génération et interraction de ces derniers avec le

système immunitare.

Projet 3 : PROGID

Developpement de nouvelles stratégies thérapeutiques et préventives des Maladies Inflammatoires Chroniques

de l'intestin.

Projet 4 : CROWNALIFE

Etude des effets du vieillissement sur le microbiote intestinal et

développement de nouveaux aliments fonctionnels destinés aux

personnes âgées.

Projet 5 : PORTECH

Développement de nouveaux probiotiques résistants aux conditions de

production et stockage, étude des effets synergiques

entre prébiotiques et probiotiques.

Projet 6 : PROPATH

Etude de l'inhibition des bactéries nocives à l'origine de diarrhées et de troubles gastriques par les bactéries

lactiques.

Projet 7 : PROSAFE

Développement de recommandations relatives à l'évaluation de la sécurité biologique des bactéries lactiques probiotiques avant

production et commercialisation. Projet 8 : EU et MICROGUNCTION Détermination de l'efficacité et la sécurité des probiotiques, prébiotiques et symbiotiques dans l'alimentaion. Developement de marqueurs des probiotiques

permettant de comprendre leur action dans

l'organisme.

(25)

Le concept de prébiotique est apparu bien après celui des probiotiques. Introduits en 1995 par Gibson et Roberfroid, les prébiotiques sont alors définis comme « une substance non digestible qui induit un effet physiologique bénéfique à l’hôte en stimulant de façon spécifique la croissance et/ou l’activité d’un nombre limité de populations bactériennes déjà établies dans le colon » (Gibson GR et al. 1995).

Pour pouvoir être désignées par le terme prébiotique, ces substances doivent donc répondre à certaines caractéristiques comme le fait de ne pas être assimilables par les cellules de l’intestin. Elles doivent également constituer le substrat de bactéries intestinales bénéfiques et en favoriser la croissance, modifiant ainsi la flore bactérienne intestinale aux bénéfices de la santé de l’hôte.

Les principaux substrats des bactéries intestinales sont des glucides. Tous n’ont pas de propriété prébiotique. Les principaux prébiotiques se retrouvent dans les fruits, les légumes, mais également le miel ou encore la chicoré. Ce sont par exemple l’inuline, l’oligo-fructose, le lactose.

De nombreuses études ont démontré les bienfaits des prébiotiques. Par exemple, la fermentation de l’oligo-fructose dans le colon induit la croissance des bactéries bifides responsables de l’inhibition d’agents pathogènes cœliaques. Elle permettrait également l’amélioration de la digestion en diminuant le temps de transit gastro-intestinal et en transformant la consistance des selles par augmentation de leur teneur en eau (Guarner F et

al. 2011).

D’autres études ont également prouvé que certains prébiotiques, particulièrement l’inuline, entrainent une augmentation de l’absorption intestinale de minéraux (Scholz-Ahrens

(26)

KE et al.2001) notamment de calcium, ce qui permettrait de prévenir le risque d’ostéoporose (Roberfroid M et al. 2014).

Les prébiotiques joueraient également un rôle dans le métabolisme des lipides en ayant un effet sur la triglycéridémie et la cholestérolémie. Brighenti (2007) a démontré que les prébiotiques permettraient une diminution de la concentration de triglycérides dans le sang. Ils peuvent donc constituer une aide précieuse dans le traitement des dyslipidémies ou encore de l’insulino-résistance caractéristiques des patients souffrant d’obésité (Beserra BT et

al. 2014).

Les prébiotiques contribueraient également à moduler notre immunité en ayant un rôle bénéfique sur le système immunitaire par l’intermédiaire des tissus lymphoïdes associés à l’intestin (Vogt L et al. 2015).

2.1.3. DEFINITION DES SYMBIOTIQUES

Les symbiotiques sont quant à eux « des substances contenant à la fois un ou des prébiotiques et un ou des probiotiques » (Bengmark S et al. 2005). Cela n’inclut pas qu’il y ait obligatoirement une synergie entre l’une et l’autre famille, mais généralement les prébiotiques servent d’adjuvants aux probiotiques pour permettre à ces derniers de ne pas être détruits dans le tractus digestifs pour arriver vivants dans l’intestin.

2.2. IDENTIFICATION ET CLASSIFICATION DES PROBIOTIQUES

2.2.1. PRINCIPAUX MICRO-ORGANISMES UTILISES COMME PROBIOTIQUES

En microbiologie, une famille de microorganismes regroupe en son sein plusieurs genres bactériens. Un genre bactérien est lui-même un groupe d’espèces semblables. L’espèce est l’unité fondamentale de la classification des bactéries. Elle regroupe les

(27)

espèce, il est possible de distinguer des souches, définies comme la sous-division d’une espèce, et des clones, définis comme une population descendant d’une même souche.

FIGURE 2-TAXONOMIE DES BACTERIES (D’APRES ANDRYRASAMINDRAKOTROKA.E-MONSITE.COM)

Actuellement, les principaux micro-organismes utilisés comme probiotiques proviennent de quatre genres bactériens et un genre de levures : les bacillles, les lactobacilles, les bactéries bifides, et les Saccharomyces cerevisiae.

Ces probiotiques peuvent être classés en trois groupes distincts.

2.2.1.1. LES BACTERIES LACTIQUES

Les bactéries lactiques se caractérisent par leur capacité à produire de l’acide lactique à partir de différents substrats carbonés, c’est-à-dire à partir de sucres. Ce sont des bactéries Gram positif, qui peuvent prendre la forme de bacilles ou de coques, dont le métabolisme

(28)

peut être anaérobie strict ou facultatif. Elles ne possèdent ni catalase, ni nitrate-réductase, ni cytochrome oxydase. Ces bactéries se retrouvent dans de nombreux milieux naturels, dans la flore alimentaire et également dans la flore commensale des muqueuses humaines.

Selon la taxonomie habituelle bactérienne (c’est-à-dire la classification des bactéries), on peut classer les bactéries lactiques de la manière suivante :

 Domaine : Bactéries (Bacteria)

 Phylum : Firmicutes

 Classe : Bacilli

 Ordre : Lactobacillales et Bifidobacteriales

 Familles : Aerococcaceae, Carnobacteriaceae, Enterococcaceae, Lactobacillaceae, Leuconostocaceae, Streptococcaceae, et Bifidobacteriaceae (Lahtinen S et al. 2011).

(29)

probiotiques pour l’homme c’est pourquoi nous les développerons ci-dessous.

2.2.1.1.1. LES LACTOBACILLES

Les lactobacilles sont des bactéries anaérobies facultatives, non flagellées et non sporogènes (qui ne produit pas de spores permettant sa dissémination), en général de forme bâtonnet.

FIGURE 4-LACTOBACILLUS REUTERI EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE (CODE-OF-HAPPINESS.ORG)

Leur métabolisme peut être soit homofermentaire (c’est-à-dire produisant plus de 85% d’acide lactique à partir du glucose), soit hétérofermentaire (c’est-à-dire produisant en quantité équimolaire à partir du glucose de l’acide lactique, du CO2, et de l’éthanol).

En 2015, on dénombre 214 espèces de lactobacilles (Parte AC. 2014).

Les principaux lactobacilles considérés comme des probiotiques sont d'après Hopzapfel : L. acidophilus, L. amylovorus, L. casei, L. crispatus, L. delbruckii subsp. bulgaricus,

(30)

L. gallinarum, L. gasseri, L. johnsonii, L. paracasei, L. plantarum, L. reuteri, L. rhamnosus

(Holzapfel WH et al. 1998).

2.2.1.1.2. LES BIFIDOBACTERIES

Les bifidobactéries sont également des bactéries lactiques, anaérobies strictes, de morphologie particulière ramifiée en Y.

FIGURE 5-BIFIDOBACTERIES EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE (BIOPOLIS.ES)

Le métabolisme de ces bactéries suit une voie particulière appelée voie bifide qui permet de produire, à partir du glucose, de l’acide lactique et de l’acide acétique (Corrieu G

et al. 2008).

(31)

Les levures sont des micro-organismes de forme ovoïde utilisées depuis l’antiquité pour la fabrication de vin et boissons fermentées comme la bière, de pain, ou encore de kéfir (Drider D et al. 2009).

FIGURE 6-SACCHAROMYCES EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE (MUSEE.AFRAPPIER.QC.CA)

La principale souche utilisée comme probiotique est Saccharomyces boulardii, communément appelée levure de bière «vivante». Elle fut l’un des premiers probiotiques à recevoir une autorisation de mise sur le marché et être commercialisé par l’industrie pharmaceutique sous différents noms : Ultra levure, Floratil, Enterol etc. (Rambaud JC et al. 2004).

2.2.1.3. AUTRES BACTERIES

D’autres bactéries sont également utilisées comme probiotique, comme Bacillus

subtilis et Bacillus cereus, ou encore Enterococcus faecium et Enterococcus faecalis. Ces

(32)

2.2.2. CRITERES DE SELECTION DES SOUCHES PROBIOTIQUES

Pour pouvoir être commercialisés, les probiotiques doivent répondre à de nombreux critères rationnels établis en 2002 par la FAO et l’OMS (World Health Organization and Food and Agriculture Organization of the United Nations. 2002).

La figure 7 résume ces grandes lignes directrices.

Pour jouir d’une assertion en santé, les souches de bactéries prétendantes au titre de probiotiques doivent donc être déposées dans une collection internationale (par exemple la CNCM en France, Collection Nationale de Cultures de Microorganismes) validée par le traité

FIGURE 7-ONUAA/OMSLIGNES DIRECTRICES POUR L’EVALUATION DES PROBIOTIQUES DESTINES A L’ALIMENTATION HUMAINE

(33)

aux fins de la procédure en matière de brevets créée en 1977).

L’innocuité de chaque souche doit être démontrée par des tests in vitro, des études menées sur l’animal puis sur l’homme, pour que cette dernière puisse bénéficier du statut GRAS : «Generally regarded as safe». Ce statut créé en 1958 par la FDA (Food and Drug Administration) caractérise les produits ajoutés à l’alimentation considérés comme sans danger pour la santé (CFSAN Center for Food Safety and Applied Nutrition).

Leurs caractérisations fonctionnelles doivent être attestées à la fois par des tests in vitro mais également par des études sur les animaux. Il en est de même pour leurs caractéristiques technologiques comme leur survie lors des procédés de fabrication ou encore leur stabilité lors de leur stockage (Saarela M et al. 2000).

Ces grands critères sont résumés dans la figure 7 (pour toutes utilisations confondues des probiotiques chez l’homme) :

TABLEAU 1-LES PRINCIPAUX CRITERES DE SELECTION DES SOUCHES PROBIOTIQUES ADAPTE DE MATTILA-SANDHOLM ET AL.1999;SAARELA ET AL.2000 ; ET FAO/WHO2002

Critères de sécurité Critères fonctionnels Critères technologiques

 Souche déposée dans une collection de culture internationale

 Souche caractérisée par des méthodes

phénotypiques et génotypiques

 Statut GRAS (historique de non pathogénicité)  Aucune possibilité de transmission de gènes de résistance aux antibiotiques  Pas de déconjugaison (déshydroxylation) excessive des sels biliaires

 Résistance à l’acidité gastrique

 Résistance aux sels biliaires  Résistance aux spermicides  Adhérence aux cellules

épithéliales humaines et autres lignées des cellules du tractus digestif et/ou au mucus

 Antagonisme vis-à-vis des pathogènes, réduction de l’adhésion de ces pathogènes et productions de substances antimicrobiennes (bactériocines)

 Stabilité au cours des procédés de production  Stabilité dans le produit

finis

 Stabilité lors du stockage  Conservation des

propriétés probiotiques après production  Conservation de la

quantité adéquate de bactéries viables dans le produit finis

(34)

pouvant entrainer des lyses cellulaires

 Pas d’activité métabolique nocive

 Pas de production de toxine

 Stimulation du système immunitaire

En plus de ces directives de la FAO et de l’OMS, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), agence indépendante de conseils scientifiques crée en 2002 et financée par l’Union Européenne a mis en place depuis 2007 la méthode dite «de la présomption d’innocuité reconnue» (QPS, « Qualified Presumption of Safety) pour évaluer, avant commercialisation, les risques potentiels liés à l’utilisation de micro-organismes (Barlow S et

al. 2007).

2.3. MODE D'ACTION DES PROBIOTIQUES

La diversité des souches de probiotiques ainsi que le nombre considérable de situations cliniques dans lesquelles leur efficacité a été montrée suggère qu'il existe non pas un mais plusieurs mécanismes d'actions impliqués. Ces derniers sont encore difficiles à expliquer et ont fait le sujet de nombreuses études notamment au niveau intestinal.

2.3.1. ACTION AU NIVEAU INTESTINAL

Selon la World Gastroenterology Organisation, les probiotiques agissent sur l’écosystème intestinal en stimulant les mécanismes immunitaires muqueux et en stimulant les mécanismes non immunitaires par opposition et compétition avec les micro-organismes pathogènes.

(35)

Les probiotiques présentent des effets immunologiques du fait de leur capacité à activer des macrophages locaux afin d'amplifier la présentation des antigènes aux lymphocytes B et d'augmenter le taux d’immunoglobulines sécrétoires A (IgA). Ils sont capables de diminuer la réponse des anticorps face aux antigènes présents dans l'alimentation par augmentation de la concentration de TGF-β. Ils ont également une action anti-inflammatoire par stimulation de la synthèse de cytokines anti-anti-inflammatoires comme l'InterLeukine-10 (Kaila M et al. 1992, Rautava S et al. 2002, Steidler L et al. 2000, Amrouche T. 2005).

2.3.1.2. EFFETS NON IMMUNOLOGIQUES

Les probiotiques ont également une action intestinale non immunologique puisqu’ils sont capables d’améliorer la digestion de certains sucres comme le lactose en apportant des quantités supplémentaires d’enzymes digestives comme les béta-galactosidases qui hydrolysent le lactose (Marteau P et al. 1990).

Ils inhibent également les pathogènes intestinaux, et ce grâce à de nombreux mécanismes :

 En entrant en compétition avec les pathogènes intestinaux au niveau de leur adhésion aux cellules de l’intestin,

 En ayant une consommation des mêmes nutriments que ceux utilisés par ces pathogènes,

 En produisant des bactériocines,

(36)

 En modifiant le pH local créant ainsi un environnement défavorable aux entéropathogènes.

Les probiotiques permettent d’améliorer la fonction de la barrière intestinale en stimulant la production de mucus par l’épithélium intestinal.

Notons pour finir qu’ils permettent aussi l’élimination des radicaux superoxydes, ou radicaux libres, dont les effets nocifs ont depuis longtemps été démontrés (Guarner F et al. 2011, Gagon M. 2007, Calder C et al. 2002, Kaur IP et al. 2002).

(37)

2.3.2. ACTIONS AU NIVEAU DE LA CAVITE BUCCALE

Malgré le développement de nombreuses études in vitro, les mécanismes d'action des probiotiques au niveau de la cavité buccale sont encore mal connus.

Plusieurs mécanismes grâce auxquels les probiotiques exerceraient leurs effets bénéfiques dans la cavité buccale ont été proposés, et ce notamment par Meurman, dans sa revue publiée en 2005.

Aujourd’hui ces modes d’action ne sont pas encore complétement élucidés (Lakshman Anusha R et al. 2015). PROBIOTIQUES Compétition spécifique pour l'adhésion Compétition non spécifique pour l'adhésion Production de substances anti-microbiennes Compétition au niveau de l'utilisation des nutriments Stimulation des mécanismes de défense immunitaires

FIGURE 8-MECANISMES D'ACTIONS DES MICRO-ORGANISMES PROBIOTIQUES AU NIVEAU INTESTINAL, D'APRES GAGON M (2007) ET ADAPTE DE CALDER ET KEW (2002) ET KAUR (2002).

(38)

Actuellement, les hypothèses émises quant aux mécanismes d’action des probiotiques sur le biofilm buccal sont en faveur d’interactions qui seraient à la fois directes et indirectes.

Ces interactions directes se feraient par l’intermédiaire de liaisons entre les bactéries probiotiques et les protéines responsables de l’initiation et la formation du biofilm oral, mais également par l’adhésion au sein même de la plaque dentaire. De plus, les bactéries probiotiques entreraient directement en compétition avec les micro-organismes buccaux en utilisant les mêmes substrats disponibles et en produisant des substances inhibant ces derniers.

Les bactéries probiotiques exerceraient également des actions indirectes sur les bactéries orales :

 Par modulation de la fonction immunitaire systémique,

 Par action à la fois sur les mécanismes de défense de l’immunité locale, et à la fois sur les mécanismes de défense non immunologiques ;

 Par le contrôle la perméabilité des muqueuses,

 En exerçant une pression de sélection sur la microflore orale permettant à cette dernière d’être de moins en moins constituée d’espèces pathogènes.

(39)

FIGURE 9-LES HYPOTHETIQUES MECANISMES D'ACTION DES PROBIOTIQUES SUR LA FLORE BUCCALE, D'APRES

MEURMAN JH,2005.

2.4. INNOCUITE DES PROBIOTIQUES

Les probiotiques se doivent de présenter une parfaite innocuité pour leurs consommateurs. Selon l’approche QPS (Qualified Presumption of Safety) dite de la «présomption d’innocuité reconnue» mise en place, l’innocuité des bactéries probiotiques est évaluée en fonction de quatre critères : l’identité de ces bactéries (leur groupe taxonomique), les connaissances disponibles (comme le développement de résistances aux antibiotiques), leur éventuelle pathogénicité, et leur utilisation finale prévue (Thimoleon B. 2011).

(40)

On sait maintenant que l’innocuité des probiotiques est liée à la vulnérabilité potentielle du consommateur, mais également à la dose, la fréquence d’administration et la durée de la consommation.

La caractéristique essentielle des probiotiques réside dans le fait qu’ils sont ingérés vivants. Ils présentent donc un risque de pathogénicité et de toxicité par leur production de toxines in situ, et entraînent également un risque d’apparition d’activités métaboliques délétères. Autre fait important, l’utilisation de bactéries vivantes génère un risque de transfert de gènes de résistance aux antibiotiques. Il faut de plus considérer le risque d’apparition d’effets immunologiques comme le développement d’une immunomodulation excessive, notamment chez certaines populations vulnérables comme les personnes immunodéprimées ou encore les nourrissons et enfants en bas âge.

Dans sa revue publiée en 2010, Sanders ME répertorie quelques études relatant des effets indésirables survenus après consommation de probiotiques (en tout 11 études parues entre 1998 et 2008). A quelques exceptions près, ces effets indésirables ont tous été rapportés chez des patients présentant des troubles médicaux sous-jacents (Sanders ME et al. 2010).

2.4.1. INFECTIONS

De nombreuses études ont été menées sur l’animal pour évaluer l’infectiosité de certaines souches probiotiques, et notamment dans le cadre du projet de l’Union Européenne PROSAFE.

Si l’on prend par exemple les études ayant testé l’effet de souches probiotiques sur l’apparition d’endocardite infectieuse chez des rats et souris immunodéprimés, ces études ont

(41)

pathogènes communément responsables de l’endocardite infectieuse.

Par ailleurs, dans de nombreuses études cliniques, les souches probiotiques sont administrées à des patients immunodéprimés (infectés par le VIH ou souffrant de maladies auto-immunes comme la maladie de Crohn) ou encore à des personnes âgées et à l’inverse à des bébés prématurés ; sans qu’aucun fait d’infection opportuniste ne soit rapporté.

Les études rapportant des cas d'infections locales ou systémiques (endocardites, septicémies...) restent donc très rares, voire anecdotiques (Sanders ME et al. 2010).

2.4.2. EFFETS IMMUNOLOGIQUES INDESIRABLES

On sait depuis longtemps que la flore intestinale joue un rôle crucial dans la régulation du système immunitaire. La supplémentation de probiotiques chez des personnes en bonne santé ne semble pas entrainer de désordres immunitaires. Cependant, ces compléments alimentaires chez des personnes âgées peuvent entraîner une activation excessive de la réponse immunitaire non spécifique (Gil HS et al. 2001).

Les probiotiques peuvent induire la production de médiateurs de l’inflammation comme les cytokines. Ces dernières sont impliquées dans les réactions allergiques et les maladies auto-immunes. Il n'existe pas actuellement suffisamment d'études montrant l'implication des probiotiques dans ces pathologies.

2.4.3. TRANSFERT DE GENES

Toute communauté microbienne est un lieu d'échanges génétiques entre les micro-organismes présents. Le risque est donc que les souches probiotiques acquièrent des facteurs de virulence ou des gènes de résistance aux antibiotiques par transfert horizontal entre

(42)

probiotiques et bactéries pathogènes. Néanmoins à ce jour, aucun effet de ce genre n’a été rapporté.

2.4.4. ACTIVITES METABOLIQUES NEFASTES

Les probiotiques ont la capacité de produire des substances et de promouvoir certaines activités métaboliques. Il est donc important de vérifier que celles-ci n'ont pas un effet négatif sur la santé. Certaines bactéries intestinales comme les bifidobactéries et lactobacilles peuvent transformer les sels biliaires primaires en acides biliaires libres qui sont des substances toxiques altérant les muqueuses digestives voire carcinogènes (cancer du côlon) (Ridlon JM et al. 2006), (Sanders ME et al. 2010).

2.5. PARTICULARITES D'UN BON PROBIOTIQUE

Pour être qualifiées de «bons» probiotiques, les souches bactériennes probiotiques doivent avoir certaines qualités. Elles doivent tout d’abord présenter une complète innocuité vis-à-vis de l'hôte. Elles doivent avoir un effet bénéfique sur la santé, adhérer aux cellules des muqueuses et être résistantes aux milieux acides. Les probiotiques doivent également pouvoir se conserver, être présents dans l’organisme en quantité suffisante et avoir des propriétés organoleptiques acceptables (goût, odeur, aspect visuel, texture etc.). Ce sont ces propriétés organoleptiques qui joueront un rôle primordial dans la perception du produit avant sa consommation et dans son appréciation une fois qu’il sera consommé (Luquet FM et al. 2005).

2.6. INDICATIONS DES PROBIOTIQUES EN SANTE

De nombreuses études ont prouvé de manière scientifique l’efficacité des probiotiques dans le traitement de nombreuses pathologies, et ont fait de ces bactéries de véritables dispositifs médicaux. Nutritionnistes et médecins en recommandent d’ailleurs de plus en plus.

(43)

comme valide par l'EFSA (European Food Safety Authority).

Dans ce chapitre, nous présenterons donc les indications «potentielles» des probiotiques en santé.

2.6.1. GASTRO-ENTEROLOGIE

Les effets bénéfiques des probiotiques ont été démontrés dans la prévention et le traitement de la diarrhée, qu’elle soit aigüe (avec notamment les souches Lactobacillus

reuteri, Lactobacillus casei GG, Saccharomyces boulardii), associée aux antibiotiques (avec S. boulardii, L. rhamnosus GG), ou due à Clostridium difficile. En 2011, la World Gastroenterology

Organisation a publié les indications, fondées sur les preuves, de l’utilisation de certaines souches spécifiques de probiotiques en gastroentérologie chez l’enfant et l’adulte (Barnes D

et al. 2015, Fox MJ et al. 2015, Szajewska H et al. 2015, Xie C et al. 2015, Allen SJ. 2015, Debast

SB et al. 2014).

Le rôle des probiotiques dans la prévention du risque d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés a également été démontré.

Il en est de même pour leur utilité dans le traitement des infections à Helicobacter

pylori, bactérie responsable de l’apparition des ulcères gastroduodénaux, voire de cancer de

l’œsophage et de l’estomac (Homan M et al. 2015, Dore MP et al. 2015, Li BZ et al. 2015, Hauser G et al. 2015, Ermis F et al. 2015, Zhu R et al. 2014).

Des souches de probiotiques ont également prouvé leurs bienfaits dans l’amélioration des symptômes de l’intolérance au lactose.

(44)

Quant aux effets des probiotiques sur les maladies inflammatoires intestinales, comme l’avait affirmé en 2011 la WGO, ils se sont avérés bénéfiques dans la prévention primaire et secondaire de la pouchite (inflammation de la poche constituée après anastomose iléo-anale). Ils participent aussi au maintien en rémission des colites ulcéreuses.

2.6.2. AFFECTIONS CARDIO-VASCULAIRES

Dans sa méta-analyse publiée en septembre 2015, Sun J a analysé tous les essais cliniques publiés entre 2000 et 2014 (en utilisant comme base de données Pubmed et Scopus) étudiant l’effet de la consommation de probiotiques sur les facteurs de risques associés aux maladies cardiovasculaires. Il en a conclu que la supplémentation en probiotiques est efficace pour diminuer ces les facteurs de risque (Sun J et al. 2015).

Toujours en 2015, une autre méta-analyse confortant ces résultats a été publiée, dans laquelle Shimizu M a analysé 33 études cliniques et a démontré que la supplémentation en probiotiques pourrait être utile dans la prévention primaire de l’hypercholestérolémie et pourrait donc amener à une diminution des facteurs de risques des maladies cardiovasculaires (Shimizu M et al. 2015).

2.6.3. INFECTIONS URO-GENITALE

De nombreuses études ont été menées sur l’effet des probiotiques sur le microbiote vaginal.

En 2006, dans deux études, Anukam K a démontré que les probiotiques, et plus particulièrement les souches de type Lactobacilles, étaient efficaces contre les vaginoses bactériennes en augmentant les effets thérapeutiques des traitements conventionnels antibiotiques et en étant même parfois plus efficaces (Anukam K et al. 2006).

(45)

bactériennes ou fungiques (Falagas et al. 2006, Martinez RC et al. 2009, Vujic G et al. 2013, Bodean O et al. 2013, De Seta F et al. 2014, Huang H et al. 2014).

La capacité des probiotiques à restaurer et maintenir une flore vaginale saine, notamment après un traitement antibiotique a également été démontrée (Recine N et al. 2015).

D’autres études ont montré l’effet bénéfique des probiotiques dans la prévention des infections des voies urinaires (Uehara S et al.2006, Stapleton AE et al. 2011, Grin PM et al. 2013, Vicariotto F. 2014).

2.6.4. ALLERGIES

On sait que les probiotiques ont un effet immunomodulateur. Ils peuvent donc jouer un rôle dans le traitement ou la prévention de certaines allergies, ces dernières se caractérisant par un déséquilibre de la réponse immunitaire.

Plusieurs études ont démontré depuis quelques années l’effet bénéfique des probiotiques pour les patients atteints de dermatite atopique ou d’eczéma (Matsumoto M et

al. 2014, Allen SJ et al. 2014, Morgan AR et al. 2014, Niccoli AA et al. 2014, Drago L et al. 2014,

Inoue Y et al. 2014, Kim SO et al. 2014, Mansfield JA et al. 2014, Panduru M et al. 2015).

2.6.5. CANCEROLOGIE

En France, en 2013, les chercheurs du centre Gustave Roussy (premier centre de lutte contre le cancer en Europe), de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche médicale), de l’institut Pasteur et de l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) ont démontré que renforcer la flore bactérienne intestinale, notamment par un traitement

(46)

probiotique, pourrait contribuer à augmenter l’efficacité des chimiothérapies, en particulier celles utilisant comme molécule la cyclophosphamide (Viaud S et al. 2013, Ligue-cancer.net)

Depuis 2004, des revues de littératures avaient déjà mis en avant les mécanismes potentiels impliqués dans l’effet anti-carcinogène des probiotiques dans le cadre du cancer colorectal (Rowland I et al. 2004, Commane D et al. 2005). Une revue de Zhong L. publiée en 2014 réaffirme que les probiotiques (en particulier les bactéries lactiques) ont la capacité d’inhiber l’initiation ou la progression du cancer colorectal (Zhong L et al. 2014).

D’autres études ont été menées sur l’influence bénéfique des probiotiques sur d’autres cancers comme les lymphomes, cancers qui touchent les cellules de l’immunité (Mitsuko LY et al. 2013).

De plus, l’utilisation des probiotiques comme traitement de confort en adjuvant des chimiothérapies ou radiothérapies n’est plus à démontrer (Lee JY et al. 2014, Liu J et al. 2014).

La consommation de probiotiques en pré et post-opératoire lors de chirurgies d’exérèse de cancer, notamment colorectal, a également fait ses preuves en particulier pour diminuer les risques de complications infectieuses post-opératoires (Liu Z et al. 2015, Liu ZH

et al. 2013, He D et al. 2013, Kinross JM et al. 2013).

2.6.6. AUTRES

Des résultats prometteurs dans le traitement des infections respiratoires ont été également rapportés (Hao Q et al. 2015, Jespersen L et al. 2015, Garaiova I et al. 2015)

D’autres effets bénéfiques des probiotiques ont été explorés, notamment dans la prévention de la pneumonie sous ventilation assistée (PVA) contractée par les patients qui respirent à l’aide d’un ventilateur (Banupriya B et al. 2015, Bo L et al. 2014, Wang J et al. 2013).

(47)

rhumatoïde et de la spondylarthrite (Sandhya P et al. 2015, Reimold AM et al. 2014, Alipour B

et al. 2014, Vaghef-Mehrabany E et al. 2014).

2.6.7. ODONTOLOGIE

En odontologie, outre leurs effets sur la carie et les maladies parodontales étudiés dans les chapitres suivants, les probiotiques joueraient un rôle dans le traitement de l'halitose en réduisant l'apparition de composés soufrés volatiles due à l'accumulation de bactéries anaérobies et de plaque dentaire (Suzuki N et al. 2014, Keller MK et al. 2012, Iwamoto T et al. 2010).

Ils permettraient également de réduire la prévalence des candidoses buccales (Kraft-Bodi E et al. 2015, Li D et al. 2014, Hatakka K et al. 2007).

2.7. LEGISLATION ET COMMERCIALISATION DES PROBIOTIQUES

2.7.1. LEGISLATION

L’industrie agroalimentaire a longtemps tiré des bénéfices considérables de la vente de ces aliments dits fonctionnels qui prétendent améliorer la santé de ceux qui les consomment. Malheureusement pour ces industriels, l’Europe a mis en place des réglementations visant à démontrer par les preuves scientifiques les propriétés imputées à ces aliments.

C’est le règlement (CE) numéro 178/2002, établi par le Parlement Européen et le Conseil de l’Union Européenne du 28 janvier 2002, qui dicte pour la première fois les principes généraux de la législation alimentaire ainsi que les procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires. Ce règlement a permis la création de l’Autorité européenne de sécurité

(48)

des Aliments (EFSA pour European Food Safety Authority) (Journal Officiel des Communautés Européennes, 2002). Modifiés à de nombreuses reprises (en 2003, 2006, 2008, 2009 et plus récemment en 2014), il s’applique dans tous les états membres de l’Union Européenne.

L’EFSA a donc vu le jour en 2002 en tant qu’agence indépendante financée par l’Union Européenne. Elle a pour rôle d’évaluer les risques relatifs à la sécurité des aliments (dédiés à l’alimentation humaine ou animale) et de fournir des avis scientifiques sur les produits étudiés à la Commission Européenne. C’est cette dernière qui décida par la suite de l’autorisation d’allégation en santé à attribuer à ces produits.

Un autre règlement, le règlement (CE) numéro 1924/2006 du Parlement européen et du Conseil de l’Union Européenne du 20 décembre 2006 (Journal Officiel des Communautés Européennes. 2006) concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires est entré en application le 1er juillet 2007.

Ce nouveau règlement vise à ce que les allégations de santé portant sur les effets bénéfiques des produits soient étayées par des preuves scientifiques, preuves scientifiques indépendamment vérifiées par l'EFSA (Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé. 2009)

Notons que par allégation de santé, on entend toutes mentions utilisées que ce soit lors des campagnes de publicité ou simplement sur les étiquettes, selon lesquelles le produit consommé peut avoir des bienfaits sur la santé.

Autre fait important, la réglementation de mise sur le marché des probiotiques diffère selon que ces derniers aient une application médicamenteuse, alimentaire (dans les compléments alimentaires) ou zootechnique (jouant alors un rôle d’additifs pour l’alimentation animale). Par exemple, tous les produits à application alimentaire mis sur le

(49)

concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) et respecter des règles strictes d’étiquetage. Le produit commercialisé doit en effet présenter une dénomination de vente de type : « complément alimentaire à base de … », il doit préciser la dose journalière recommandée ainsi que les quantités présentes dans le produit par dose journalière, et doit présenter certains avertissements (type «ne pas dépasser la dose journalière recommandée », « tenir hors de portée des enfants» etc.). Et surtout, toute allégation thérapeutique est toujours interdite, que le produit intervienne au niveau de la prévention ou du traitement de telle ou telle pathologie (Thimoleon B. 2011).

2.7.2. COMMERCIALISATION

Les probiotiques sont commercialisés sous de nombreuses formes : sous forme de produits laitiers, d’aliments supplémentés en probiotiques, sous forme lyophilisée dans des capsules, gélules, sachets, ou poudre à diluer, sous forme de bain de bouche, de gommes à mâcher, etc. Chaque produit contient une dose de probiotiques qui diffère selon la nature de la souche bactérienne utilisée et du type de produit commercialisé (Guarner F et al. 2011).

(50)

TABLEAU 2- EXEMPLES DE PRODUITS A BASE DE PROBIOTIQUES COMMERCIALISES (GUARNER F ET AL.2011).

Souches Nom commercial Fabricant

Bifidobacterium animalis DN 173 010 Bifidobacterium animalis subsp. lactis Bb-12 Bifidobacterium breve Yakult

Bifidobacterium infantis 35624 Bifidobacterium lactis HN019 (DR10) Bifidobacterium longum BB536 Enterococcus LAB SF 68

Escherichia coli Nissle 1917 Lactobacillus acidophilus LA-5 Lactobacillus acidophilus NCFM Lactobacillus casei DN-114 001 Lactobacillus casei CRL431 Lactobacillus casei F19 Lactobacillus casei Shirota Lactobacillus johnsonii La1 (Lj1) Lactococcus lactis L1A

Lactobacillus plantarum 299V

Lactobacillus reuteri DSM 17938

Lactobacillus rhamnosus ATCC 53013 (LGG) Lactobacillus rhamnosus LB21

Lactobacillus salivarius UCC118

Saccharomyces cerevisiae (boulardii) lyo

Testé comme mélange:

Lactobacillus acidophilus CL1285 & L.casei Lbc80r

Testé comme mélange:

Activia Bifiene Align Howaru Bifido Bioflorin Mutaflor Actimel, DanActive Cultura Yakult LC1 Norrmejerier GoodBelly, ProViva L. reuteri Protectis Vifit et autres Verum DiarSafe, Ultralevure, etc. Bio K+ Danone Yakult

Procter & Gamble Danisco

Morinaga Milk Industry Cerbios-Pharma Ardeypharm Chr. Hansen Danisco Danone/Dannon Chr. Hansen Arla Foods Yakult Nestlé NextFoods Probi BioGaia Valio Norrmejerier Wren Laboratories, Biocodex, etc. Bio K+ International

(51)

Testé comme mélange :

VSL#3 (mélange d’une souche de Strepto-coccus

thermophilus, quatre de Lactobacillus spp. et trois de Bifidobacterium spp.)

Testé comme mélange :

Lactobacillus acidophilus CUL60 & Bifidobacterium bifidum CUL 20

Testé comme mélange :

Lactobacillus helveticus R0052 & L. rhamnosus R0011

Testé comme mélange :

Souches de Bacillus clausi O/C, NR, SIN, et T

VSL#3 A’Biotica et autres Enterogermina Sigma-Tau Pharmaceuticals, Inc. Institut Rosell Sanofi-Aventis

(52)

Il existe également des produits probiotiques à application médicamenteuse bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché.

TABLEAU 3-LISTE NON EXHAUSTIVE DE MEDICAMENTS A BASE DE PROBIOTIQUES ET BENEFICIANT D'UNE AMM.(VIDAL.FR)

Dans le domaine de la santé bucco-dentaire, on trouve également de plus en plus de produits à base des probiotiques. Le monopole revient au laboratoire GUM® avec sa gamme Periobalance®. Elle se présente sous forme de comprimés à sucer ou de chewing-gum renfermant la souche

Lactobacillus reuteri prodensis et vise à rétablir l'équilibre naturel de la flore buccale.

FIGURE 10-GAMME PERIOBALANCE® DES LABORATOIRES GUM®(GUMBRAND.COM)

D’autres produits existent, comme Prolacsan® commercialisé par Proparo® pour améliorer la flore bactérienne buccale. Disponible sous forme de gel en seringue pour un usage au fauteuil,

Souche Nom

commercial

Laboratoire Indications

Lactobacillus Lactobacillus casei Lactobacillus casei var rhamnosus Döderleini Bifidobacterium bifidum Lacteol Bacilor Florgynal Trophigil Lyo Bifidus

Aptalis Pharma SAS Alfa Wassermann Pharma

Iprad Pharma Besins International

Tradiphar

Traitement d'appoint des diarrhées

Restaure la flore vaginale chez femme ménauposée ou ayant une carence en estrogènes traitement d'appoint des diarrhées

(53)

dernières. Il existe également sous forme de pastille à sucer pour un usage quotidien.

On trouve également comme produits probiotiques à usage bucco-dentaire Oral Biotic®, commercialisé par NowFood®, Lactibiane buccodental® commercialisé par le laboratoire Pileje®.

Références

Outline

Documents relatifs

pSEC:IFN Cm r ; contient un fragment d’ADN spécifiant une fusion traductionnelle entre le peptide signal d’Usp45 et la partie mature de l’IFN omega ovin exprimée sous le

La production des acides organiques par les lactobacilles vaginaux aide à maintenir le pH vaginal inferieur à 4,5 et à créer des conditions environnementales

Growth and lactic acid production by vaginal Lactobacillus acidophilus CRL 1259 and inhibition of uropathogenic Escherichia coli. Rousseau V, Lepargneurb JP, Roquesc C,

Martín M, Gutiérrez J, Criado R, Herranz C, Cintas LM, Hernández PE (2007) Chimeras of mature pediocin PA-1 fused to the signal peptide of enterocin P permits the cloning,

In the case of Afp1, secretion enhancement by fusion with the LEISS propeptide leads to the release of some of the secreted LEISS-Afp1 form in the supernatant, whereas no protein

lactis strains, 20 from goat milk whey and one strain from cow milk were used to evaluate their antibacterial activity against four pathogenic germs responsible for mastitis:

A hydrophobie de surface équivalente (comme montré par la méthode MATS - Annexe 1 ) et donc avec une probabilité d’interaction avec le PS similaire sur la seule base de

Identification des protéines à thiols exofaciaux impliqués dans la modification du potentiel d’oxydo-réduction chez Lactococcus lactis TIL46. 19ème Forum des jeunes