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Traitement et harmonisation du fonds d'archives Daum au musée des beaux-arts de Nancy

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HAL Id: dumas-01685430

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01685430

Submitted on 16 Jan 2018

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Traitement et harmonisation du fonds d’archives Daum

au musée des beaux-arts de Nancy

Clémence Formell

To cite this version:

Clémence Formell. Traitement et harmonisation du fonds d’archives Daum au musée des beaux-arts de Nancy. Sciences de l’information et de la communication. 2015. �dumas-01685430�

(2)

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Université

de

Lille

3

SCIENCES HUMAINES

ET SOCIALES

musée des beaux-arts de Nancy placeStanislas

Clémence FORMELL

Masterl, mention ICCD (option Sciences de l'Informationet du Document) Mémoire de stage

Mission effectuée du 13 Avrilau22 Mai 2015

aumusée des beaux-arts deNancy

Traitement et harmonisation du fonds d'archives

Daum

au

musée des beaux-arts de

Nancy

Sous la direction de :

Mme Laurence FAVIER(tutriceuniversitaire)

MmeTizulu MAEDA (tutriceprofessionnelle)

Soutenu le 25 Juin 2015 à l'UFR-DECCIDDépartement SID

Université de Lille 3 Charles de Gaulle

Campus Pont de Bois

BP 60149, 59 650 Villeneuve-d'Ascq Cedex

(3)
(4)

Remerciements

Jetiens à remerciertout particulièrement Madame Tizulu Maeda, conservatrice

au musée des beaux-arts de Nancy, pour sa confiance et ses précieux conseils tout au long de ce stage qu'elle a rendu possible. Je remercie tout autant Madame Laurence Favierpourses précieux conseilset son accompagnement.

J'adresse également un grand merci à Madame Michèle Leinen et Madame Muriel Mantopoulos, documentalistes au musée des beaux-arts de Nancy, pour avoir

partagé avecmoi leurs connaissances ainsi que leur passionpourl'art.

Enfin, je remercie le personnel du musée pour sa bienveillance et sa disponibilitétout au long de mon stage.

(5)

Résumé

Ce travail de traitement d'un fonds d'archivé de la cristallerie Daum au musée des beaux-arts de Nancy pose la question du statut et de l'intégration des archives d'entreprise dansune structuremuséale.

La mise en place de politiques de conservation demande un processus coûteux.

Les entreprises qui n'en perçoivent pas l'intérêt, la néglige parfois. La collaboration

avec les musées peut permettre de pallier ce souci pour les entreprises touchant au domaine culturel. Cela implique la mise en place d'un équipement adéquat de la part de ces musées pour qu'ils soient en mesure d'accueillir les documents de l'entreprise mais aussi unréel intérêt pourles collections.

(6)

Table des

matières

Table des matières 4

Table dessigles 7

Introduction 8

I- La nature de la relation entre le musée des beaux-arts de Nancy et la cristallerie

Daum 10

A. Le musée des beaux-arts commepilier culturel de la ville de Nancy 10

1) Histoire du musée des beauxarts 10

2) Lescollections du musée 13

3) Les missions du musée 14

4) Le centrede documentation du musée des beaux-arts deNancy 15

B- La Cristallerie Daum. la référence nancéenne dans le domaine du luxe 18

1) Daum, de lapetite entreprise familiale à la cristalleriede luxe 18

2) Laplace de la cristallerie Daum aumusée des beaux-arts 20

II- Inventaire et classement du fonds Pierre deCherisey 22

A. La cristallerie Daum : unfonds d'archives entroisparties 22

B. Les usagersdu fonds de la cristallerie Daum 24

C. Inventaire préliminaire 26

D. Classement desarchives 27

1) Le fonds confidentiel 30

2) Le fondspublic 31

3) Le fonds iconographique 33

E. Conservation préventive des documents 35

(7)

1) Conditionnementetélimination 36 2) Rangementet environnement de stockage des archives 40

III- Les spécificités d'une valorisation d'un fonds d'archives d'entreprise enmusée43

A. Les archivesd'entrepriseenmusée, unstatut àdéfinir 43

1) Lamémoireetles archives d'entreprise 43

2) Laplace essentielle de la documentationenmusée 46

3) Larelationentre musée etentreprise 49

B. Quelques recommandations 51

1) Médiation autourde la documentation 51

2) Versune reconnaissance de l'importance des archives d'entreprise 52

3) Versunprojet de création d'une base de données sur le fonds 54

Conclusion 56

Glossaire 59

Bibliographie 61

Annexes 63

❖ Annexe 1 : Organigramme du musée 63

❖ Annexe 2 : Carton d'invitation au vernissage de l'exposition « Autoportraits

du musée d'Orsay » 63

❖ Annexe 3 : Modèle declassement des archives d'entreprises 63

❖ Annexe4 : Classement du fonds « Pierrede Cherisey» 63

f—\

(8)

Table des

sigles

MBAN (musée des beaux-arts deNancy) RDF (ResourceDescription Framework)

UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization -Organisation des Nations unies pour l'éducation, la scienceet laculture)

(9)

Introduction

L'histoire qui lie la région Lorraine à la cristallerie Daum est très forte et a participé à la construction de sa renommée mondiale. Largement influencées par l'art nouveau et des artistes de l'école de Nancy, les œuvres des débuts de Daum forment l'empreinte artistique de la marque. Cette relation donne encore lieu à l'organisation fréquente d'expositions etd'événements culturels.

Le musée des beaux arts de Nancy a bénéficié de nombreux dons d'œuvres de la part de la manufacture et contribue à la diffusion de son histoire par l'intermédiaire d'une exposition permanente en son sein. Vient s'ajouter à cela un fonds d'archives issu la cristallerie que des anciens dirigeants ou leurs familles ont donné au musée. Mon stage s'inscrit dans la volonté du musée des beaux arts de Nancy d'hannoniseret de valoriser ce fonds d'archives. Très riche et très varié, ce dernier est composé de trois sous-fonds et constitue une manne d'information très précieuse à la fois pour le musée que pour la cristallerie. J'ai donc été chargée de l'inventaire et de la classification d'un des sous-fonds : le fonds Pierre deCherisey.

En effet, réaliser un inventairecomplet ainsi qu'un classement de ce fonds s'est

vite révélé indispensable pour pouvoir établir clairement la quantité de documents possédée par le musée. Souffrant d'un réel souci de valorisation, une connaissance améliorée du fonds permettra une meilleure communication de leur statut d'archives d'entreprise en musée. En parallèle de ce travail d'inventaire et de classement, j'ai égalementété amenée à m'occuperde l'aspect « conservation »du fonds.

Face à ce cas de figure, j'ai choisi d'axer la réflexion globale de ce travail sur la

position d'archives d'entreprise dans les musées. Pourquoi un musée, qui n'en a normalement pas la vocation,posséderait-il des archives d'entreprises ? Quelle est leur valeur ? Comment s'intègrent-elles dans les collections ?

_Q

(10)

Cette dualité entre le domaine public et le domaine privé est-elle judicieuse ? A

l'heure où les données se font de plus en plus nombreuses et les professionnels de

l'information tentent de les structurer au mieux afin de les rendre intelligibles pour tous et de faciliter leur accès, les entreprises ont encore du mal à faire évoluer leurs politiques managériales vers un intérêt accru des services

d'archivages

et

de

documentation.

Pourtant, leur importance n'est pas négligeable, autant en termes judiciaires qu'historiques. Les entreprises sont la clé du fonctionnement de nos

sociétés

capitalistes, ce sont elles qui façonnent le futur de parleurs décisions et leurs actions. Les archives qui résultent de leurs activités constituent le souvenir de ce que nos générations laisseront auxprochaines.

(11)

I- La nature de la relation entre le

musée

des beaux-arts de

Nancy

et

la cristallerie

Daum

A. Le musée des beaux-arts comme

pilier culturel

de la ville

de

Nancy

1) Histoire du musée des beaux

arts

Le musée des beaux-arts deNancy est en 1793 de la volonté de protéger les œuvres d'arts confisquées à la noblesse après la Révolution française. Ses premiers

quartiers furent le couvent des Visitandines et la chapelle de la Visitation avant de

prendre place à l'emplacement qu'on lui connaît maintenant dans l'ancien pavillon du

collège de médecine etde chirurgie de la Place Stanislas. Ce bâtiment, construit surles

fondations du bastion d'Haussonville (construit vers 1560 et modifié par Vauban), conserve sa façade principale créée par Emmanuel Héré en 1755 pour Stanislas Leczinski alors roi de Pologne. Il estprimordial derespecterl'intégrité du bâtimentcar la placeestclassée au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.

De nombreuses extensions au musée ont été ajoutées au fil du temps avec un souci constant de conservation du bâtiment original d'Emmanuel Héré. L'un de ces

projets fut celui des deux fils du célèbre architecte Emile André, Jacques et Michel

André. L'un des plus récents fut dirigé par l'architecte Laurent Beaudouin et a abouti en 1999. Il offre un aspect plus moderne au musée et double ainsi sa surface (exposition de 40% d'œuvres supplémentaires) et lui fournit de nouveaux espaces et équipements : un auditorium, des salles d'exposition temporaire, un centre de documentation, un atelierpourenfants ou encore uncabinet d'art graphique.

(12)

Figure 1 : Le cabinet d'arts graphiques

Ce dernier fut créé à la demande de Jacques Thuillier, grand historien de l'art, qui a fait don, de son vivant, au musée d'une grande partie de sa collection d'art

graphique (14000 dessins, estampes et gravures d'artistes connus mais aussi

complètement méconnus). Son souhait était que les chercheurs qui désirent consulter les œuvres du cabinet puissent le faire dans des conditions optimales.

Une exposition intitulée "Dessin Secret" est d'ailleurs présentée en ce moment au musée mettant en avant soixante trois des dessins d'un certain Jean Caritey. C'est en fait le nom d'artiste de Jacques Thuillier inspiré du nom de jeune fille de sa mère qui leuraappris, à lui et son frère, à dessiner(cetteinformation aété confirméepardes recherches de la part des documentalistes). Cette exposition met en regard les dessins deCaritey avec lesœuvres qui l'ont inspiré.

(13)

Le musée participe à de nombreux événements et expositions tel que celle

concernant les autoportraits du musée

d'Orsay1.

Garder une dynamique constante a toujours été l'un de ses principaux objectifs, d'autant plus actuellement avec le

désintérêt de certains publics pour les activités non technologiques. L'ouverture gratuite des musées les premiers dimanches de chaque mois fait partie des initiatives de démocratisation de la culture auprès de tous les publics. Le musée organise également des ateliers à thèmes pour les enfants qui se déroulent sous la forme d'une visite suivie d'une activité de dessin, c'est ainsi que j'ai pu, durant ma période de

stage, suivre un groupe d'élèves d'une classe de CP dans un atelier sur les portraits.

L'intérêt pédagogique est évident puisque ce genre d'activité permet aux enfants d'éveiller leur curiosité sur les questions artistiques et historiques tout en leur fournissant quelques clefs sur cet univers, développant ainsi leur propre perception. Ces sorties scolaires sont également un bon moyen de sensibiliser la jeunesse à des

pratiques auxquelles elle n'est plus habituée et qui restent d'excellents vecteurs de construction culturelleet personnelle.

Figure 2 :Photographie2du grand escalier de la partie«neuve »du musée

1

Voirannexe2.

2

(14)

2)

Les

collections du musée

Les collections du musée sont nées à sa création après la Révolution française, le premier fonds fut constitué à partir de saisies faites au clergé (Caravage par exemple) et aux artistes étrangers comme Van Es ou encore Joardens. Les acquisitions du musée grandirentencore lorsque Napoléon Bonaparte décida depromouvoirl'art en province et enrichit ainsi les fonds de quelques-uns de ces musées avec des œuvres importantes.

Les dons faits par les mécènes sont essentiels pour le musée qui n'a pas toujours les budgets nécessaires à l'achat de nouvelles pièces. Même lorsqu'une personne effectue undon de documents oude pièces d'art àun musée, celui-ci garde le contact avec le donateur pour lui donner des nouvelles concernant son ou ses dons. Ce

« feedback3 » est souvent très important pour les donateurs soucieux de l'avenir des

piècesou documents auxquelles ils étaient attachés.

Actuellement, les collections s'articulent autourde différents thèmes :

• Lacollection d'art graphique (duXlVe au XXIe siècle) composéed'environ 25

000 œuvres regroupées, pour la plupart, dans le cabinet d'art graphique du musée accessible surrendez-vous;

Les peintures (plus de 2000) sont d'abord disposées

par période (du XlVème siècle au XXème siècle) puis placées par ordre chronologique. Cette collection contient 117 œuvres du début du XXème siècle léguées par Madame Henri Galilée en 1965 ;

Les sculptures (du XVIIe au XXe siècle) d'artistes reconnus comme Rodin

mais aussi d'artistes locaux tel le lorrain Pierre Michel ;

La collection Cartier-Bresson

expose quelques-unes des 1 000 pièces données par Charles Cartier-Bresson, collectionneur passionné d'art d'extrême orient.

Certaines pièces fragiles ne sont exposées que pour un court laps de temps afin d'éviter leur détérioration ;

3

Voir Glossaire.

(7

(15)

• Initiée en 2012, la galerie Jean Prouvé expose une trentaine de créations du célèbre designer et architecte, galerie mise en scène par l'architecte Luca Lotti.

A noter que la ville de Nancy et le musée des beaux arts proposent également

des visites de la maison etdes ateliers de Jean Prouvé dejuin à septembre ;

Enfin, l'exposition thématique sur Daum prend place au sous sol du musée

dans un espace de près de 600m2 et retrace l'histoire de la manufacture (une visite virtuelle de la collection a été miseen place sur le site du

musée4).

3)

Les

missions

du musée

Les missions de tous les musées français s'inscrivent dans un objectif de diffusion culturelle du patrimoine. Le code du patrimoine définit d'ailleurs les missions des musées de France dans son article L441-25 :

a) « Conserver, restaurer, étudier et enrichir leurs collections ». J'ai eu la chance

de pouvoir rencontrer deux restaurateurs : Bluenn Boulangé et Sébastien Milleville, spécialisés respectivement dans le métal etdans le bois, qui travaillaient sur un meuble

décoratifayant appartenu à la famille Majorelle. Leurstravaux ne s'arrêtent pas à une simple restauration de matériaux puisqu'un long travail de réflexion est mené dans le but d'établir l'histoire particulière de chaque objet. Cependant, le musée n'employant pas de restaurateur à temps plein, le recours à des artisans privés pour ces différents chantiers est uneobligation. L'enrichissement des collections estun travail detous les instants pourles conservateursdumusées et nécessite énormémentd'investissement ;

b) « Rendre leurs collections accessiblesau public le plus large ». Surce sujet, la ville de Nancyamis en placeun partenariat avec de nombreuses structures sociales, la communauté urbaine et le département pourpermettre aux publics les plus défavorisés d'accéder à la culture par l'intermédiaire du musée mais aussi d'y faciliter l'accès pour

Source : http://www.nancv.fr/documents/visites virtuelles/mbavisitvirt/vl8.htm

5

Code dupatrimoine,livre IV : Musées,Titre IV : Régime desmuséesde France,Chapitre 1 : Définitionsetmissions. URL :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006159946&cidTexte=LEG ITEXT000006074236&dateTexte=20090506

LQ

14

(16)

les personnes handicapées. Il a d'ailleurs obtenu le label Tourisme et Handicap en 2005 etfut lauréat duprix Des muséespourtous en 2009 ;

c) « Concevoir et mettre en œuvre des actions d'éducation et de diffusion visant

à assurerl'égal accès de tous à la culture »notammentavec les ateliers éducatifs ;

d) « Contribuer aux progrès de la connaissance et de la recherche ainsi qu'à leur diffusion ». A juste titre le travail de fond sur les archives Daum s'inscrit

complètement dans cette mission. En effet, ce travail permettra de contribuer à la recherche sur l'histoire de l'entreprise. Par ailleurs, le musée a su évoluer avec son

époque comme enatteste la présence de celui-ci sur les réseaux sociaux tels que Flickr

et Facebook, ce qui lui assure une meilleure communication et visibilité auprès

notamment desplus jeunes générations.

4)

Le centre

de documentation du

musée des beaux-arts de

Nancy

Le centre de documentation du musée est un lieu accessible au public sur

rendez-vous. Il contient les bureaux de Mme Mantopoulos et Mme Leinen (pour la

documentation) ainsi que Mme Pédracini et Mme Portallegri (pour la

régie)6,

offre une salle de lecture ainsi qu'une bibliothèque d'environ 12000 ouvrages variés

(dictionnaires, catalogues, monographies, périodiques, etc.) sur l'histoire de l'art, les collections du musées. On aégalement la possibilité d'avoir un accès gratuit, sur place

et surrendez-vous, auxdossiers d'œuvres du musée.

Chaque œuvre possède son propre dossier regroupant les informations qui ont

été collectées par les documentalistes et les conservateurs tout au long des chantiers et des examens réalisés sur elle. Les bases de données comme

Videomuseum7

ou

Joconde8 pour le musée des beaux-arts de Nancy regroupent la plupart de ces informations sous format numérique. Dans l'absolu, ces dossiers devraient aussi comprendre l'ensemble des éléments informationnels trouvés concernant l'œuvre afin

6 Voir Annexe 1. 7 Source:http://www.videomuseum.fr/ 8 Source: http://www.eulture.ttouv.fr/documentation/ioconde/fr/pres.htm a X 15

(17)

de servir à la diffusionautour de celle-ci (notamment pour des expositions) mais aussi dans le but d'une transmission auxgénérations futures.

Unephotothèque est consultable surplace présentant des visuels des œuvres du musée. Pour l'accès aux collections du public en dehors du musée, certaines œuvres

sontvisibles sur le portail des collections des musées de France Joconde cité plus tôt.

Une partie des œuvres du musée y a été versée (les dessins de Grandville, une partie

des estampes de la collection Thuillier, la collection d'arts décoratifs Charles

Cartier-Bresson, les verreries Daum). Les œuvres sont ainsi accompagnées d'un supplément d'informations assez complet. Le site du musée présente également quelques chefs-d'œuvre descollectionsprésentes.

Le catalogue estdisponible en ligne surle réseau

Co-libris9

(réseaurassemblant

9médiathèques et bibliothèques de l'agglomération nancéienne), ce qui lui permet une meilleure visibilité sur l'Internet. Tous les visiteurs extérieurs au musée doivent émarger sur un cahier à l'entrée du centre de documentation afin de renseigner leur nom et le motif de leur visite lorsqu'ils viennent consulter des documents ce qui

permet unmeilleur suivi des consultations.

Ayant pu observer le flux des visiteurs du centre durant ma période de stage, j'ai rapidement constatéque la majorité des personnes venant consulter des documents n'étaient autre que des guides souhaitant préparer une visite ou un événement

particulier. Les personnes extérieures au musée se font beaucoup plus rares et sont

souvent des étudiantsen art oudes chercheurs.

"

Source: http://www.reseau-colibris.fr/iguana/www.main.cls?sUrl=colibris

£

(18)
(19)

B- La Cristallerie Daum,

la

référence nancéenne

dans

le domaine du luxe

1)

Daum,

de la petite entreprise familiale à la cristallerie de

luxe

Tout commence lorsque Jean Daum, ancien notaire de Moselle (Bitche), devientpropriétaire d'une verrerie à Nancy. En effet, il est expulsé en conséquence de la guerre de 1870 et est contraint, du fait de placements financiers hasardeux, de racheter une verrerie sur le déclin. Il doit alors s'improviser chef d'entreprise d'un domaine dont il est complètement ignorant. La société connaît très rapidement de graves soucis financiers ; c'est alors le premier fils de Jean, Auguste, âgé de 25 ans,

qui va le rejoindre en premier dans l'entreprise. Titulaire d'un diplôme de droit, il

saura redonner à la verrerie le coup de fouet nécessaire pour éviter son déclin. Daum

recrute de grands maîtres verriers (notamment les maîtres décorateurs Henry Bergé et

Jacques Gruber, le chef décorateur Eugène Dannnan, le tailleur Sévère Winckler ou

encore le graveur Jules Marchand) pour se constituer une notoriété dans le domaine avec des créations de qualité.

Auguste offrira à son frère Antonin un département d'art qu'il crée pour lui en

1891. Cet événement fait basculer le statut de l'entreprise qui passe d'industrie à industrie d'art alors très peu courant. Antonin est en quelque sorte l'artiste de la famille. Diplômé de l'Ecole Centrale des arts etmanufacture de Paris, sa famille place de grands espoirs en lui pour relancer l'entreprise. A juste titre puisqu'il donnera à

Daum le style qu'on lui connaît, très marqué par l'Art Nouveau et l'école de Nancy. Les deux frères s'entendent parfaitement et se complètent ce qui permet à l'entreprise de prospérer et de remporter des distinctions importantes comme le grand prix de l'exposition universelle de Paris en 1900. Néanmoins, la manufacture produit encore

majoritairement à cette époque de la verrerie d'usage lui permettant de subvenir à ses dépenses financières notamment les créations artistiques exceptionnelles qui ne sont

pas forcément des commandes mais parfois de simples cadeaux liés à des événements familiaux(mariages etc.).

(20)

La Première Guerre mondiale rend la production beaucoup plus compliquée avec la mobilisation de la main d'œuvre et les bombardements mais la manufacture

tient bon. Le style Art Nouveau commençant à lasser, la manufacture opte pour l'Art Déco que Paul Daum développera beaucoup. Ce style très représentatif des années 30

utilise beaucoup de formes géométriques et des couleurs différentes, Daum sera

d'ailleurs honoré d'unprix à l'Exposition internationale des Arts décoratifs de Parisen 1925.

Après la Seconde Guerre mondiale, Michel Daum privilégiera un style tout en

transparence mettant en avant la pureté du cristal. Il travaillera également beaucoup avec des collaborateurs japonais pratiquant

l'Ikebana10.

En 1968, Jacques Daum réintroduit la technique de la pâte de verre et collabore avec des artistes prestigieux

comme CésaretDali.

L'ambition de la famille Daum atoujours été d'allier performance technique et industrielle à une forme de reconnaissance artistique liée à ses créations. Aussi la gamme de produits et de tarifs s'est toujours voulue variée et suffisamment large pour satisfaire un maximum de public. Les dirigeants qui se sont succédé chez Daum ont toujourssuadapter la variété des créations auxtendances des différentes époques.

Cette manufacture qui auraitpu nejamais exister rivalise toujours de créativité pour se dresser aux coté des plus grands dans le domaine des arts verriers en collaborant avec de grands artistes comme Philippe Starck ou encore récemment

Shogo Kariyazaki.

10

Ikebana(nom masculin du japonais ikebana,arrangementdes fleurs)

Artde lacomposition florale suivant les traditionsetla philosophie japonaises, obéissant à des règleset àunesymbolique précises.-Larousse

(21)

2) La

place de

la cristallerie

Daum

au

musée des beaux-arts

Daum fait la fierté de la ville de Nancy en représentant la partie vivante des grandes créations de l'Art Nouveau qui embellissent le patrimoine

de la ville.

La collection de verreries Daum du musée des beaux-arts est la plus grande au monde et

s'est développée au fil du temps dans une volonté de promouvoir le savoir

faire

artistiquede cetteentreprise si singulière née en lorraine. Constituée dès 1905, elle suit un parcours chronologique retraçant l'histoire de la manufacture de 1878 à aujourd'hui :

Les débuts de lamanufacture trèsmarqués par l'Art Nouveau avec Antonin

Daum ;

Lapériode del'entre-deux guerres (1919-1939) avec Paul Daum ; Les années 1950et le cristaltransparentde Michel Daum ;

Le retour aux sources et à la pâte de verre avec Jacques Daum (1968 à nos

jours) ;

Une vitrine présentant des pièces d'artistes contemporains, tels que

Dali

et

César, clôt l'exposition.

On peut donc suivre l'évolution des tendances artistiques qui ont influencée la manufacture mais aussi des techniques qu'elle a utilisées. Notamment la plus impressionnante : celle du décor

intercalaire11

que Daum a fait brevetée en 1899 et qui fut récompenséeen 1900par le grand prixde la verrerie.

Cette collectionest ainsi devenue une véritable référence dans le domaine avec

quelques 735 pièces dont 300 sontexposées. La grande

majorité d'entre elles

sont

des

dons survenus entre 1983 et 1995 pardes membres de la famille Daum mais aussi par la SAGEM (Société d'Application Générale d'Electricité et de

Mécanique) qui

est devenue propriétaire de l'entreprise en 1996.

11

Lapièce estgravéeoupeinte avantd'êtreréchaufféepour ysuperposer une nouvellecouche deverre

(22)

La scénographie de la collection a été étudiée avec soin pour jouer sur la

transparence et sur la lumière, ce qui sublime les verreries. On peut aussi noter le

contraste intéressant entre la fragilité duverre etles vestiges du bastion d'Haussonville

qui les entourent. Un filmest égalementdiffusé qui retrace l'histoire de la manufacture depuis sesdébuts.

Certains artistes ayant collaboré avec Daum avaient été.depuis bien longtemps, éclipsés par des noms reconnus tel qu'Emile Gallé mais finissent par gagner de nos jours une certaine notoriété du fait des recherches menées sur eux, par le biais des archives permettant de les identifier et de rattacher à leur nom des œuvresjusque là anonymes.

(23)

II- Inventaire et classement du fonds Pierre de

Cherisey

Dans le cadre de ma mission, j'ai été chargée du reclassement, de l'inventaire

complet des documents ainsi que de la conduite de la politique de conservation

préventive du fonds Pierre de Cherisey.

A. La cristallerie Daum : un fonds d'archives en trois

parties

Au-delà de ses nombreuses pièces de collection Daum, le musée dispose d'un fonds d'archivé spécialisé divisé en trois parties, chacune étant classée différemment. Ces archives se trouvent dans une réserve fermée au public non loin de l'exposition

Daum au niveau -1 du musée. Le fait que les trois fonds soient classés différemment résulte d'une volonté de conserver un classement cohérent avec celui appliqué originellement par le donateur. Chacun des fonds n'a pas le même statut

(contractualisé ou non en tant que dépôt ou donation) et ne contient pas les mêmes

types de document :

Le « fonds MBAN » (2002) est un fonds d'archives provenant de la

cristallerie, sauvé par le musée des Beauxarts suite àun changement

depropriétaire de la cristallerie. Ladirection souhaitait se séparer de ces documentsprovenant du site de Vannes le Châtel. Le musée n'a

pu collecter qu'une partie de ce fonds, l'autre partie (conservé par

Daum sur place) ne dispose malheureusement pas de conditions de stockage en adéquation avec la fragilité des documents (tel que des

planches aquarellées). Ce fonds a été reclassé selon le modèle de

classement des documents d'entreprise. Il représente en totalité 10 mètres linéaires et couvre lapériode de 1925 à 1980.

bJ

(24)

Le « fonds Michel Daum » contient des documents personnels lui ayant appartenus (par exemple un classeur contenant des photographies d'aviation), mais également des documents sur l'entreprise. Il mesure un mètre trente linéaire et traite principalement des années 1950 à 1970.

Le «fonds Pierre de Cherisey » (2010) porte le nom de son donateur. En effet, il est le dernier membre de la famille Daum à avoirdirigé la cristallerie etafait donaumusée dedocuments variés tel des planches de modèles aquarellées et des catalogues d'expositions. C'est de cette partie du fonds d'archives dont je me

suis occupée.

Les archives Daum ont un statut compliqué. Elles ne sont donc pas

mentionnées sur le site du musée et leur diffusion n'est pas encore complètement

officielle, ainsi, seuls quelques chercheurs spécialisés dans l'art du verre connaissent leur existence au musée. Elles sont toutefois mentionnées, du fait des différents

travaux réalisés par de précédents stagiaires, dans le rapport d'activité du musée

(depuis 2014) consultable publiquement. C'est donc majoritairement le bouche à oreille quipermet de faire connaître les archives, en effet, certains chercheurs comme Christophe Bardin ayant fait sa thèse sur Daum est aujourd'hui Professeur et ses étudiants viennent parfois consulter le fonds. Le musée des Arts décoratifs envoie également des étudiants chercheurs.)

Si le fonds venait à acquérirune renomméeplus importante, une consultation à plus grande échelle ne pourrait pas être mise en œuvre immédiatement puisque se heurtant à des restrictions logistiques importantes : la capacité d'accueil de la salle de lecture du musée étant àcejour très faible. La question d'une meilleure valorisation du fondsestàsoumettre aux différents acteurs et notammentla cristallerie Daum avec qui

unaccord durable concernantl'utilisationdu fond doit être trouvé.

-Q

(25)

B. Les usagers

du

fonds de la cristallerie

Daum

La consultation dufonds d'archives Daum se fait sur rendez-vous comme pour

tous les documents ducentre de documentation. Lorsqu'unedemande est faite, suivant

sa spécificité, les documentalistes sélectionnent les documents en adéquation avec la demande ou bien envoient tout simplement l'inventaire. A la suite de la sélection qui est faite, la personne se rend en salle de lecture et les documentalistes se chargent

d'aller chercher les archives en réserve. Pour l'avoir fait plusieurs fois, remonter de la

réserve (sans ascenseur)jusqu'au centre de documentation avec des classeurs souvent lourds estloin d'être simple.

J'ai pu rencontrer une étudiante qui effectuait son mémoire de fin d'année sur l'évolution des tarifications chez Daum et avait beaucoup travaillé sur le musée des

Arts Décode Paris. Son travail demandait énormément d'infonnationstrès spécifiques, c'est pourquoi elle est venue à Nancy pour consulter le fonds d'archives Daum. Elle m'aalors confié qu'elle venait chercheraumusée ce qu'ellenetrouverait nulle part sur le web. Il est vrai qu'Internet a rendu accessible une infinité d'informations façonnant

12

un peuplus chaquejour le phénomènenouveau du « Big Data " ». Cette remarque m'a fait réaliser que même avec la diffusion de plus en plus forte des données, l'Open Access13 (etc.), certaines ne seront jamais accessibles autrement qu'en consultation physique. Cet aspect offreune « notoriété »incontestable aux archives Daum.

Afin d'analyser les profils des usagers du fonds ainsi que leurs pratiques, j'ai d'abord pensé faire une enquête. Cette idée a été rapidement contrariée dans les faits

puisque les usagers principaux du fonds sont très peu nombreux : des deux documentalistes et quelques conservateurs. D'autre part, les personnes extérieures au

musée souhaitant consulter les documents sont rares. Toutefois, j'ai pu accéder au

dossier contenant toutes les demandes concernant le fonds et les réponses à celles-ci.

Ainsi, voici quelquesdemandes types ayant été faites au musée sur le fonds d'archives

Daum :

Voir Glossaire.

1

(26)

Demande de photographies à l'occasion d'expositions (musée

Kitazawaau Japon, muséeArkas enTurquie...)ou pour illustrer des livres oudes

livrets14.

Comme lemusée détientcesphotographies, il

fait donc payer des droits de diffusion lorsque d'autres musées

souhaitent lespublier;

Recherches approfondies sur le sujet (par exemple un doctorant à l'université de Mayence en Allemagne qui rédige un mémoire sur les verreries et luminaires art déco et recherchant des documents

singuliers etdes modèlespropres àuneépoque).

La recherche d'information est liée aux systèmes de recherches documentaires informatisés ; on peut notamment parler de l'un des toutpremiers modèles des années

1950 : T « Information Retrieval ». Ce modèle prend en compte les documents, l'usager etle professionnel de l'information. Le rôle dece dernier estd'assurer l'accès

aux données recherchées par l'usager en effectuant une recherche dans une base

documentaire. Depuis la création de ce modèle, les techniques d'accès se sont diversifiées et désormais, l'usager peut accéder par lui-même aux informations sans

être rebuté par un langage documentaire fermé. Toutefois, le documentaliste est toujours présent pour aider l'usager dans sa recherche car celui-ci n'a pas toutes les

connaissances aussi bien sur le fonds que parfois sur lanature même de sa recherche.

Les recherches informatisées ont bien souvent un aspect quantitatif intéressant mais

l'aspect qualitatif leur fait défaut, j'ai donc tenté de repenser une logique d'accès à l'information àla foisen interne etenexterne.

14

Par exemple pour illustrer l'ouvrage : «Les mosellans célèbres» édité par le Conseil Général de Moselle.

(27)

C. Inventaire

préliminaire

L'inventaire du fonds a été facilité par un inventaire sommaire précédemment réalisé par Madame Maeda et Madame Kozlowski en décembre 2012, sous la forme

d'un document Excel. Cela m'apermis d'avoir un bon aperçu du contenu de ce fonds sans avoir à effectuer un premier grand tri. Ce dernier décomposait le fonds de cette manière : • Catalogues deventeMonographiesRevuesCatalogues de collectionCatalogues d'exposition

Catalogues commerciaux d'entreprise

• Brochures publicitaires

Documentsd'archives de l'entrepriseDivers

• DocumentsphotographiquesDocuments audiovisuelsConfidentiel

Ainsi ai-je commencé à réfléchir à une meilleure organisation du fonds, présentant fréquemment mes propositions à Mme Maeda afin que nous discutions les problèmes éventuels que cela soulevait, me permettant d'examiner d'autres pistes. J'ai commencé par vouloir reprendre un document Excel avec des tables pour chaque thème de document mais cette technique a très vite montré ses limites au dépouillement de

certains documents. En effet, le

dépouillement1'^

permet de connaître le contenu informationnel de chaque document etdonc de lereplacer dans unplan de classement.

'

Voirglossaire.

26 __Q

(28)

Il va sans dire que certains documents m'ont donné plus de mal que d'autres car leur contenu était ouincomplet ou difficile à comprendre. De plus, je ne souhaitais

pas placer tous les documents qui me posaient problème dans la catégorie « divers » sans réfléchir à leur véritable place dans le classement. Ce fût un lourd travail de réflexion qui m'a également permis de mettre en lien des documents qui avaient été

séparés audébutetne fut doncpas vain.

L'inventaire des documents et ma concertation avec Mme Maeda et les

documentalistes m'ont également conduite à choisir de classer chronologiquement

chaque document dans sa propre catégorie. En effet, les périodes de temps sont non seulement importantes dans le domaine entrepreneurial mais elles permettent aussi de recontextualiser des documents parrapport à une époque, un dirigeant ou encore à des artistes qui ont marqué la cristallerie. Beaucoup de chercheurs axent leurs travaux sur des périodes spécifiques etrecherchent donc les documents selonce critère.

Certains documents ne disposaient cependant d'aucune mention de date, j'ai donc choisi de les placer à la fin de la catégorie concernée laissant le soin aux

personnesqui connaissent bien le sujet de les dater.

D. Classement des archives

Même si leurs natures sont plutôt hétéroclites, on peut dire que le fonds se

diviseen trois partiesdistinctes :

La partie classée « confidentielle » par le donateur du fonds Pierre de Cherisey et qu'il ne souhaite donc pas voir être diffusée sans son autorisation. Les documents de cette partie étaient nombreux etpour

la plupart dans le désordre malgré un effort visible de la part de M. de Cherisey pour les classer (nombreuses pochettes de couleurs et post-it) ;

Une seconde partie qui contient des documents publics tels que des catalogues de vente, des périodiques, des planches commerciales de modèlesetc. ;

Q

(29)

Enfin une troisième partie, et non des moindres, concernant les nombreuses photographies (majoritairement des années 1950) et les planches aquarellées des années 1920 (conservées au cabinet d'art

graphique du fait de leur fragilité mais aussi de leurvaleur).

Partant de ce constat, le plan de classement devrait respecter la totalité des documents du fonds. Je me suis tout d'abord orientée vers un plan de classement chronologique qui aurait pu être intéressant, cependant, j'ai constaté que la spécificité du sujet traité mais aussi les formats différents des documents poseraient rapidement problème. J'ai toutefois conservé cette idée pour le classement dans les catégories (cf II-C).

J'ai commencé mon travail avec la partie la plus conséquente du fonds : la partie confidentielle, d'où la sélection du modèle de classement des archives

d'entreprise16.

Ce choix allait me permettre de respecter la spécificité des documents confidentiels tout en pouvant intégrer le reste du fonds grâce à des remaniements du classement initial pour l'adapter aux besoins. De plus, une précédente stagiaire avait déjà effectué unclassement similaire pour le fonds « MB AN ». Ce plan de classement semblait être suffisamment souple quant àla modification de sa structure de

base17

et

bien adapté à ce type de fonds, d'autant que les documentalistes sont déjà habitués à

travailleravec.

La structurationprincipale du plan de classement modifiée et

adaptée18,

j'aipu définir les principaux éléments essentiels à la description du document qui allaient me servir de base d'inventaire :

l'auteur

le titre

la date

le nombre depages

16

GUERIN-BROT, Isabelle, Les archivesd'entreprises, conseilspratiques d'organisation, Archives

Nationales, Paris,2emeéd., 1989.

17

Voirannexe3.

18

(30)

Pour les documents non textuels tels les photographies et les planches de

modèlesj'ai adapté cette liste en remplaçant certains points (par exemple l'auteur par

le photographe lorsque celui-ci est mentionné et les références pour les modèles). La notion de couleur ou de noir et blanc est aussi importante pour la recherche de photographies, aussi, comme la majorité des clichés sontennoiret blanc, j'ai spécifié lesphotographies qui étaienten couleur.

En ce qui concerne le choix de l'outil de traitement de l'information le plus

efficientpour mamission,j'ai d'abordtestéExcel maisj'ai vite préféré Wordpour son

système de recherche rapide et une hiérarchisation des titres plus claire. Nous avions également étudié les possibilités offertes par Word en termes de traitement automatiquede l'informationen cours cette année,j'ai donc opté pourcette solution. Il était indispensable que cet outilne nécessite pas de prise enmain particulièrepour les

conservateurs et les documentalistes qui seraient susceptibles de devoir le modifierun jour.

J'ai procédé de la manière la plus méthodique possible pour classer chaque

document à la bonne place, même si parfois des documents posaient plus de problèmes que d'autres (définir siuncatalogue entièrement rédigéenjaponais estun catalogue de

collection ou d'exposition par exemple). Lapartie m'ayant demandé le plus de temps

étant le fonds confidentiel puisque non classé et demandant pour certains documents une lecture assidue. N'étant pas habituée aux documents d'entreprise, il m'a fallu un petit temps d'adaptation et parfois quelques recherches pour arriver à un classement

effectifet compréhensiblepar unpublic néophyte...

Le document final du

classement19

est encore en perfectionnement car je

souhaiterai rajouter des éléments graphiques permettantde visualiser les périodes plus facilement ainsi que d'ajouterunrésumé surl'acquisitionetl'histoire de ce fondspour rendreledocumentpluscomplet.

(31)

1) Le fonds

confidentiel

La partie confidentielle contenait énormément de documents placés dans une pochette debureau. Son classement a été assez intuitifavec le modèle de classementen

entreprise car de nombreux documents correspondaient exactement aux catégories

existantes.

De nombreuses notes manuscrites et coupures de presses en de nombreux

exemplaires m'ont amenée à me poser la question de l'intérêt réel de conserver certaines pièces ayant une valeur documentaire discutable. A l'inverse, les cartons d'invitation etlesplaquettes permettent, malgré une apparente inutilité, de documenter un contexte plus large sur un mouvement artistique et une période chronologique

donnée.

Dans son ouvrage Le capital mémoire de l'entreprise (2003), E. Gardere, expose le fait que les écrits informels comme des notes prises lors de réunions ou de

conseils ne constituent pas « un savoir partageable ni un état des savoirs collectifs ». L'information ne devient ainsi accessible au public que si l'auteur la diffuse, la formalise. C'est pourquoi, j'ai placé à part les documents les plus personnels (comme ces notes ou encoredes cartes postales), n'ayantpas vraiment de valeurpour l'histoire

de l'entreprise.

D'ailleurs, la question de la confidentialité de certains documents s'est assez souvent posée que ça soit pour les notes comme pour de nombreuses coupures de

presse ou encore des publicités. Un tri parait nécessaire afin de clarifier ce fonds pour

n'y laisser que les documents « vraiment » confidentiels. Cette partie fut très

intéressante à traiter car elle m'a permis d'avoir un aperçu de la documentation en

(32)

2)

Le

fonds public

Le fonds dit « public » contenait énormément de documents différents. Pour le classement et l'inventaire, il a fallu que je descende dans la pièce des archives Daum

en réserve pourpouvoir travailler dessus. En effet, je nepouvais pas remonteren salle de lecture la totalité du fonds. C'est pourquoi j'ai emprunté l'ordinateur portable du musée afin de travailler sur le classement.

❖ Les imprimés

Les catalogues constituent une grande partie du fonds et se décomposent en

quatre classes : catalogues d'exposition, catalogues de collection, catalogues commerciaux et catalogues de vente. La différence, qui n'est pas évidente lorsqu'on est peu habitué à ce domaine, entre les catalogues commerciaux et les catalogues de vente étant que les premiers sont produits par l'entreprise dans un but commercial (bien souvent accompagnés de feuilles tarifaires) alors que les seconds sont des

catalogues issus de ventes aux enchères comprenant des piècesDaum entre autres lots. Certains de ces catalogues étaient plus anciens que d'autres et mériteraient qu'on s'attarde sur leurs conditions de conservation, mais pour le reste ils étaient en bon état et pour quelques uns en plusieurs exemplaires. Ce genre de document peut

s'avérer très utile pour retrouver la trace d'une œuvre recherchée mais aussi pour

retracer son parcours.

L'intitulé de cette catégorie a été changé suite à une mise au point avec Mme Maeda, je l'avais précédemment nommée « Catalogues ». Le choix du titre

« imprimés » correspond àun alignement conforme aux services d'archives mais est, à

mon sens, un peu trop large pour ce classement étant donné que d'autres documents pourraient y être classés plutôtque dans leur classesactuelles.

❖ Laconcurrence

Touteentreprise se doit de se documenter sur l'état de la concurrence dans son domaine d'action. Pour Daum, on parle non seulement de la concurrence dans le

domaine du cristal mais aussi dans le domaine du luxe ce qui explique la présence d'une étude surla marque Louis Vuitton dans cette catégorie.

^

(33)

Cet aspectbeaucoup plus « entrepreneurial » du fonds, le place également dans

la réflexion qu'il faudra mettre en place avec l'accord de M. de Cherisey pour

fusionner certainesparties dufonds publicavec d'autres dufonds confidentiel.

❖ Ladocumentation

Cette catégorie déjà existante dans le fonds confidentiel posela même question que pour la concurrence en ce qui concerne

leur

refonte pour ne former

plus

qu'une seule et même catégorie. Elle contient beaucoup de documents de différentes natures tels que des cassettes vidéo, des cartons d'invitation ou encore des brochures publicitaires deDaum.

❖ Lesmonographies

Lacatégorie des monographiesne contientque deuxouvrages, onpourrait donc être tenté de détruire cette catégoriepour les replacer dans le centrede documentation

parexemple. Or, cesdeux ouvrages sontmarqués par l'histoire de M. de Cherisey l'un

lui ayant été offertparM. Roger Waechter à l'occasion de son départ de chezDaum et l'autre étant lui aussi un cadeau de la part de M. Ato de la Ato's Gallery de Tokyo.

Dans ces conditions, on peut difficilement choisir de les séparer du fonds tel qu'il se présenteactuellement.

❖ Lespériodiques

De nombreux périodiques sont aussi présents dans le fonds, ils ont pu être conservés pourdifférentes raisons :

les mentions qui sontfaitesde Daum ;

lesinformations entermes detendancessurlemarché de l'art.

La conservation de ces revues n'a pour la majorité d'entre elles que très peu d'intérêt

actuellementetméritera certainementqu'on effectue untri sélectif danscette partie du

(34)

3)

Le

fonds iconographique

Avec ses nombreuses photographies et planches aquarellées, le fonds iconographique est particulièrement conséquent et réparti à différents endroits : les planches aquarellées dans la réserve d'arts graphiques et les photographies dans la pièce des archives Daum.

❖ Les photographies

Le tri des photographies a pris du temps du fait de leur quantité (souvent tirées en double voiren triple exemplaires) mais aussi du fait que les pièces des années 1950 ne sont pas très différentes entre elles comme on peut le constater sur cette

(35)

Pour ce travail j'ai utilisé les livres disponibles au centre de documentation sur

l'histoire de Daum (et plus spécifiquement dans les années 1950) pour m'aider à

retrouver le nom du modèle présenté sur la photographie. J'ai ainsi pu retrouver

quelques nomsde modèles grâce àcettetechnique et compléter les descriptions dans le

classement. Les doublons m'ont aussi été utiles pour retrouver l'identité du photographe qui n'estampillaitpastoujours toutsesclichés.

La question de la description face à ces objets souvent « muets » est compliquée. Dans l'idéal, il aurait fallut que j'en fasse une description écrite précise mais je n'en avais pas le temps. Cela n'aurait, de toute façon, pas forcément rendu justice à la plupart des photographies qui étaient destinée à être des photographies commerciales (il n'y auraitdoncpas grand-chose à décrire).

L'indication du nom du photographe auteur des clichés était particulièrement importante à retranscrire carelle permetde mieux dater etidentifier les photographies. En effet, les entreprises engagent souvent des photographes qui réalisent des clichés de certaines pièces, bien souvent le temps d'une campagne publicitaire. Ils sont donc associés à une époque mais aussi à un style qui leur est propre. Avec le photographe

Pierre JAHAN cette notion de caractère artistique prend tout son sens et rend ses photographies particulièrement reconnaissables.

Le travail mené sur ces clichés en très bon état m'a donné des idées quand à leur utilisation future : on pourrait imaginer une numérisation, permettant, lors de la mise

en place d'un événement artistique sur Daum, la consultation par le biais d'une

application à créersur tablette et smartphone qui présenterait le fonds photographique

enle détaillant.

❖ Les planches aquarellées

Mon travail sur les planches aquarellées de modèles au cabinet d'arts graphiques fut la dernière étape de ma mission, mais aussi celle qui m'a le plus plu.

Effectivement, pouvoir manipuler des pièces aussi délicates que travaillées a été passionnantpourmoi.

C\

jtt 34

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