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Les villes éphémères
Nicolas Bourrounet
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Nicolas Bourrounet. Les villes éphémères. Architecture, aménagement de l’espace. 2017. �dumas-01807891�
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REMERCIEMENTS
4I
INTRODUCTION
5-6
II
DIFFÉRENTS ASPECTS DE VILLES ÉPHÉMÈRES
1)
LA VILLE NOMADE
7-11
2)
LA VILLE TEMPORAIRE
12-20
3)
LA VILLE EN MUTATION
21-26
4)
LA VILLE CONCEPTUELLE
27-30
III
CONCLUSION
31-32
IV
OUVERTURE
33-36
V
DOCUMENTS ANNEXES
37-52
VI
BIBLIOGRAPHIE
53-54
SOMMAIRE
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REMERCIEMENTS
Je voudrais tout d’abord adresser mes remerciements à Madame Nadja MONNET, pour m’avoir accordé de son temps à l’origine de mon mémoire, notamment quant au choix du sujet retenu.
Mais, je tiens plus particulièrement à remercier Monsieur Hocine ALIOUANE-SHAW pour la passation de tutorat avec Madame Nadja Monnet, ayant bien voulu prendre ODVXLWHDÀQGHP·DFFRPSDJQHUHWGHPHJXLGHUGDQVXQHUHFKHUFKHSOXVDSSURIRQ-die de mon sujet et tout au long de ce mémoire.
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I. INTRODUCTION
Etymologiquement, le terme de « éphémère » se réduit à la racine grecque ephe-meros « qui dure un jour ». Si le premier sens du mot éphémère se réduit à nommer un insecte qui ne vit qu’un jour, le deuxième sens du dictionnaire, donne à ce mot une temporalité toute nuancée :
« Qui est de courte durée. Qui ne dure qu’un temps ».
Dictionnaire Le ROBERT
Ce mémoire s’intéresse à l’éphémère comme partie prenante du processus de créa-tion, de restructuration et d’évolution des modes de vie et des villes.
Nous allons donc tenter d’apporter une réponse à la problématique suivante :
En quoi les environnements urbains éphémères contribuent-ils à la création des villes, et à leur adaptation continue à l’évolution des modes de vie ?
La ville de demain se pense et se construit aujourd’hui. La ville est éphémère parce qu’elle est perpétuellement remise en question, que ce soit pour son aménagement PDLVDXVVLVXUODUpÁH[LRQGHVHVXVDJHV
Les prémices de la ville ont émergé dès lors que les hommes se sont rassemblés, SRXUFUpHUGHVFRPPXQDXWpVXQHVRFLpWpIDYRULVDQWOHVOLHQVVRFLDX[&HWWHYLHHQ FRPPXQDXWp QpFHVVLWH XQH FHUWDLQH RUJDQLVDWLRQ SRXU VRQ ERQ IRQFWLRQQHPHQW TXLDXQLYHDXGHODYLOOHVHWUDQVIRUPHHQSODQLÀFDWLRQIDFLOLWDQWDLQVLOHVXVDJHVHW les déplacements. Nous verrons tout d’abord dans une première partie, que la ville pSKpPqUHIWGDQVXQSUHPLHUWHPSVXQHVWUXFWXUHHQPRXYHPHQWDYHFXQPRGH de vie nomade, permettant ainsi d’explorer, conquérir, et étendre son territoire dans OHFDGUHGHFDPSDJQHVPLOLWDLUHVFRPPHSRXYDLHQWOHIDLUHOHV©FDVWUXPVªURPDLQV dans l’Antiquité. Cette question de territoire, va pousser les populations nomades au cours de l’histoire à se sédentariser, développer les villes, s’enrichir, cherchant FRQVWDPPHQWjV·DFFURvWUH&HODYDJpQpUHUGHVFRQÁLWVRles villes nomades vont être les premières touchées, comme nous pourrons le voir avec la prise de la smala de l’émir Abd el Kader.
Ensuite, dans une deuxième partie, nous verrons que la notion d’éphémère met en avant le principe de temporalité de la ville/DYLOOHRIIUHXQIRUPLGDEOHHVSDFHSRXU le développement d’événements qui bouleversent les habitudes des acteurs de la ville. Elle est d’autant plus éphémère, qu’elle mobilise de plus en plus d’opérations GHPLVHHQVFqQHXUEDLQHODYLOOHGHYLHQWXQOLHXRVHGpYHORSSHQWGHQRPEUHXVHV PDQLIHVWDWLRQV DUWLVWLTXHV VRFLDOHV FXOWXUHOOHV &HV PDQLIHVWDWLRQV VRQW GHV pYqQH- PHQWVEUHIVWHPSRUDLUHVPDLVTXLSHXYHQWrWUHpYHQWXHOOHPHQWUpFXUUHQWV/·pSKp-PqUHRSqUHXQHPpWDPRUSKRVHGDQVOHF\FOHGHVYLOOHVFRPPHVLOHWHPSVVHÀJHDLW pendant une période, un instant. Nous verrons avec l’exemple de la Kumbh Mela en Inde, ville, mégapole éphémère au bord du Gange, un témoignage del’aspect temporaire d’un événement. Nous verrons également en quoi les villes cherchent à combler les espaces. Habiter les lieux, en étant dans la spontanéité, générant des YLOOHV©IRUPHOOHVªRXELHQ©LQIRUPHOOHVª3RXUUpSRQGUHOHSOXVVRXYHQWjGHVEHVRLQV
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7RXWHIRLVOHWHUPHG·pSKpPqUHSHUGXUHOHVYLOOHVERXJHQWVHWUDQVIRUPHQWDXJUp GHVpYROXWLRQVHOOHVV·DGDSWHQWDX[GLIIpUHQWHVPXWDWLRQVGHODVRFLpWp7RXWHVFHV mutations qu’a pu apporter l’ère moderne au sein des villes, nouveaux modes de YLHTXLVHWUDGXLVHQWSDUXQHQRXYHOOHSHUFHSWLRQGHVYLOOHV/HVPXWDWLRQVRQWIDYR-ULVpXQHFHUWDLQHGLYHUVLWpHQWUHOHVYLOOHVWRXWFRPPHOHVGLIIpUHQWHVFXOWXUHVGDQVOHV pays. Nous aborderons alors, dans une troisième partie la ville en mutation, notam-ment au niveau culturel, comme nous pourrons le voir avec l’exemple de la Feria de Séville.
Ces mutations que l’on peut observer dans les villes s’expriment généralement par GHVpYqQHPHQWVpSKpPqUHVWHOVTXHGHVpYpQHPHQWVIHVWLIVFRPPHF·HVWOHFDV GDQVOHGpVHUWDX[eWDWV8QLVRXQHYLOOHpSKpPqUHVHFUpHGHWRXWHSLqFHSRXUOH IHVWLYDO %XUQLQJ 0DQ &H SDVVDJH j O·qUH FRQWHPSRUDLQH D IDYRULVp OH UHQRXYHOOH-PHQWXUEDLQOHVYLOOHVVHUHGpFRXYUHQWHWVHSUDWLTXHQWGLIIpUHPPHQW(OOHVWHQGHQW vers une pratique plus culturelle et artistique de l ‘éphémère.
(QÀQGDQVXQHGHUQLqUHSDUWLHQRXVpYRTXHURQVla ville conceptuelle avec l’exemple GHO·DVVRFLDWLRQ%HOODVWRFN/·pSKpPqUHSHXWV·DVVLPLOHUjGHO·H[SpULPHQWDWLRQRQ FUpH XQH FKRVH j XQ HQGURLW TXL SHXW RX QRQ IRQFWLRQQHU PDLV RQ HQ UHWLHQW GHV enseignements et des réponses. Les villes sont perpétuellement remises en causes à WUDYHUVSOXVLHXUVFULWqUHVjVDYRLUOHVXVDJHVOHXUVIRQFWLRQQHPHQWVOHXUVpYROXWLRQVHW GpYHORSSHPHQWV3OXVLHXUVTXHVWLRQVYLHQQHQWjQRXVORUVTX·RQSDUOHGHYLOOHVpSKp-PqUHV&RPPHQWOHVSURFHVVXVG·DPpQDJHPHQWXUEDLQVHWUDQVIRUPHQWLOVHWjTXHOV résultats conduisent-ils, notamment en termes d’environnements urbains ?
En ouverture, nous verrons qu’avec la mondialisation, la tendance va vers une ville LGpDOHXQLIRUPHTXHO·RQUHWURXYHUDLWSDUWRXWSHUGDQWDLQVLWRXWHVRQLGHQWLWp2Q FKHUFKHFRQVWDPPHQWjUpLQYHQWHUODYLOOHSRXUHQDUULYHUjODYLOOHSDUIDLWHVHXOH-PHQWODYLOOHQ·HVWSDVTXHOTXHFKRVHGHÀJpH(OOHVHUpLQYHQWHVHUHFRQVWUXLWHWVH déconstruit comme nous le verrons à l’image des Expositions Universelles. Cela nous amènera à nous interroger sur la durabilité d’un élément éphémère. Notamment, FRPPHQWO·pSKpPqUHSHXWLOVHWUDQVIRUPHUHQXQHVROXWLRQSpUHQQH"
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II. DIFFÉRENTS ASPECTS DE VILLES ÉPHÉMÈRES
1) LA VILLE NOMADE
Lorsqu’on parle de villes éphémères, il est évident d’évoquer le cas de la ville no-PDGH/HQRPDGLVPHHVWO·XQGHVDFWHVIRQGDWHXUVGHVYLOOHVHWGHODFLYLOLVDWLRQ/H WHUPHQRPDGHpYRTXHXQPRGHGHYLHTXLHVWIRQGpVXUOHGpSODFHPHQW&·HVWWRXW d’abord la quête de nourriture qui a motivé les hommes à se déplacer. Il y a alors une UHFKHUFKHFRQVWDQWHGHQRXYHDX[WHUULWRLUHVDÀQGHUpSRQGUHjVHVEHVRLQV/·KX-PDQLWpDORQJWHPSVYpFXjO·pWDWQRPDGHQRWDPPHQWGXUDQWWRXWOH3DOpROLWKLTXH avant de commencer à se sédentariser durant le Néolithique. Le nomadisme est sou-vent associé à une organisation sociale que les anthropologues appellent « société segmentaire », c’est-à-dire une société structurée en clans, ou tribus. Longtemps le QRPDGLVPHIXWSUDWLTXpORUVGHFDPSDJQHVPLOLWDLUHVFRPPHOHPRQWUHQWOHVFDPSV romains « castrumªTXLRQWIDLWODJUDQGHXUGHO·(PSLUHURPDLQVUO·HQVHPEOHGXEDV-VLQPpGLWHUUDQpHQ,OVYRQWDORUVFUpHUXQHSUpÀJXUDWLRQGHODYLOOHjYHQLU
(Q HIIHW GXUDQW O·$QWLTXLWp OH GpYHORSSHPHQW GH O·(PSLUH URPDLQ SDVVH SDU OD FRQTXrWH GH QRXYHDX[ WHUULWRLUHV 3RXU V·pWHQGUH O·HPSLUH GRLW FUpHU GHV FDPSV DSSHOpV©FDVWUXPªTXLVLJQLÀHHQODWLQXQOLHXIRUWLÀp&·HVWXQPRGqOHGHYLOOHTXL pouvait être reconduit partout, mais qui s’implantait selon des critères stratégiques. Ces camps étaient peuplés de légions romaines. Au Moyen-Âge, cela devient la représentation d’une structure médiévale particulière, caractérisée par un partage de l’espace avec d’une part une zone seigneuriale et de l’autre une zone pour les chevaliers. Contrairement aux autres armées antiques, les légions romaines de la 5RPH$QWLTXHDYDLHQWSULVO·KDELWXGHGHFRQVWUXLUHXQFDPSIRUWLÀpjFKDTXHQRX-veau territoire conquis.
/D FRQVWUXFWLRQ G·XQ FDPS G·pWDSH UHSRVDLW VXU XQ PRGqOH VSpFLÀTXH HW TXL QH FKDQJHDLWSDVVDYRLUXQHIRUPHUHFWDQJXODLUHGHVXUPqWUHVGHF{WpHQYL-URQFRUUHVSRQGDQWjXQHVXSHUÀFLHGHKHFWDUHV/HVFDVWUXPUHSUpVHQWDLHQWGHV villes mobiles importantes à cette époque, puisqu’ils se composaient de huit légions, FHTXLFRUUHVSRQGDLWjKRPPHV
Il y avait ensuite des camps d’hivernage ou permanents, plus conséquents (deux IRLVSOXVJUDQG TXLV·LQVWDOODLHQWGHIDoRQSpUHQQH/HFKRL[GXVLWHpWDLWSULPRUGLDO SRXUGHVUDLVRQVWDFWLTXHV,OIDOODLWTXHFHVRLWGHVSUDLULHVSURFKHVG·XQSRLQWG·HDX HWDYHFXQHIDLEOHSHQWHSRXUIDYRULVHUOHGUDLQDJH,OpWDLWpJDOHPHQWSUpIpUDEOH G·rWUHSURFKHG·XQERLVSRXUpGLÀHUOHFDPSHQD\DQWDLQVLODPDWLqUHSUHPLqUHj SUR[LPLWp7RXWHIRLVLOHQH[LVWDLWDXVVLHQSLHUUHVqFKH 8QDXWUHpOpPHQWLPSRUWDQWSRXUOHERQIRQFWLRQQHPHQWGXFDPSpWDLWVRQRUJD-QLVDWLRQ /H SODQ G·pGLÀFDWLRQ pWDLW WRXMRXUV OH PrPH SRXU GHV UDLVRQV ORJLTXHV HW GHUDSLGLWpG·pGLÀFDWLRQ/HWULEXQHWOHVFHQWXULRQVpWDLHQWFKDUJpVGHWURXYHUR DOODLWV·pWDEOLUOHFDPSHQSRVLWLRQQDQWOH©SU WRULXPª ODWHQWHGXJpQpUDO (QVXLWH pWDLWSODQWpXQGUDSHDXDÀQGHGpÀQLUOHSRLQW]pURDXWRXUGXTXHOVHGpYHORSSDLWOH FDPS,OVHFRPSRVDLWGHYRLHVGHWHQWHVIRUXPHWHQFHLQWH'HUULqUHFHWWHGHUQLqUH VHWURXYDLWXQGpJDJHPHQWG·HQYLURQPqWUHVODLVVpOLEUHSRXUSHUPHWWUHOHVPRX-vements des unités et mettre à l’abri les premières rangées de tentes.
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Axonométrie montrant la dispostion d’un « castrum » 3ODQLÀFDWLRQFODVVLTXHG·XQ©FDVWUXPªURPDLQ
Les différentes dimensions des camps romains, selon le blog de Philippe Gavet (Si l’art mettait conté...).
5HFRQVWLWXWLRQGHVIRUWLÀFDWLRQVURPDLQHVDXWRXU d’Alésia à l’archéodrome de Beaune, France.
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Les deux voies principales qui desservaient le camp, étaient la « via principalis » et le « decumanus », qui se coupaient en angle droit devant le « prætorium ». Malgré le IDLWTXHFHVRLWXQFDPSHPHQWPLOLWDLUHWRXWpWDLWIDLWSRXUTXHFHODV·DSSDUHQWHDX mieux à une ville ordinaire. C’est pourquoi, on y retrouvait tout ce qui dynamise une ville, il y avait notamment des zones médicales, appelées les « valetudinaria ».
7RXWFRPPHODSODQLÀFDWLRQGXFDPSOHGpURXOHPHQWGHODFRQVWUXFWLRQVXLYDLWXQ U\WKPHVSpFLÀTXH2QQHFRPPHQoDLWjpGLÀHUOHFDPSTXHORUVTXHOHSODQpWDLWHQ-WLqUHPHQWPDWpULDOLVpDXVRODYHFGHVIDQLRQVGHFRXOHXU(QVXLWHXQIRVVppWDLWFUHXVp SRXUFUpHUXQWDOXV'HVEUDQFKDJHVpWDLHQWXWLOLVpVSRXUHQIDLUHGHVSLHX[G·DUUrW GLVSRVpVVXUOHIRVVpRXOHWDOXV/HVOpJLRQVHQWUDLHQWDXIXUHWjPHVXUHGHO·pGLÀFD-tion, toujours dans cette logique d’organisation. Les légions romaines en campagne GUDLQDLHQWGDQVOHXUVLOODJHXQQRPEUHGHFLYLOVLPSRUWDQWSRXUIDLUHYLYUHOHFDPS FRPPHXQHYpULWDEOHYLOOH7RXWHIRLVORUVTX·XQFDPSSURYLVRLUHpWDLWpWDEOLOHVFLYLOV appelés les « canabae » ou « cabanæ » devaient rester à l’extérieur, en périphérie du camp. Il y a avait donc toute une économie en mouvement, motivée par la conquête territoriale et l’accroissement de l’Empire.
3OXVWDUGYRQWDSSDUDvWUHOHVQRPDGHVSUpPRGHUQHVDYHFOHVSHXSOHVGXGpVHUW TXHFHVRLWOHV%pGRXLQVOHV7RXDUHJVQRPDGHVYLYDQWGDQVOH6DKDUDGpVHUWG·$UD-bie, de Syrie, ceux des steppes d’Asie centrales ou encore les Amérindiens sur le continent américain qui pratiquent encore ce mode de vie. Ce sont les cultures et les pSRTXHVTXLRQWIDLWpYROXHUOHVVRFLpWpVHWYLOOHVQRPDGHV&HSHQGDQWQRXVREVHU-vons que les sociétés nomades tendent à se sédentariser. Les prémices de cette sé-GHQWDULVDWLRQV·HIIHFWXHQWDXQpROLWKLTXHHWYRQWSURIRQGpPHQWPRGLÀHUODVRFLpWp la connaissance et les croyances. À mesure que l’habitat se sédentarise, la cohabi-WDWLRQGXQRPDGLVPHSRVHSUREOqPH(Q$VLHFHQWUDOHOHVVpGHQWDLUHVIRUWLÀHQWOHXUV villes, les nomades mongoloïdes constituent une puissance organisée, tout comme la Smala de l’émir Abd el Kader, au sein de l’Empire Ottoman. Les dynasties iraniennes FRQVHUYHURQWORQJWHPSVXQJRWGHO·LWLQpUDQFHOHV+XQVFRQVWLWXHURQWXQLPPHQVH HPSLUHG·DERUGHQ$VLHFHQWUDOHSXLVHQ(XURSHjSDUWLUGHTXLPDUTXHUDOD chute de l’Empire romain d’Occident.
Toujours dans la volonté de nouvelles conquêtes territoriales, un autre modèle de ville éphémère nomade, la Smala de l’émir Abd el Kader va quant à elle subir une invasion extérieure.
La Smala, qui provient du terme arabe « zmâla » désigne une réunion de tentes abri-WDQWGHVIDPLOOHVHWOHVpTXLSDJHVG·XQFKHIGHFODQDUDEHTXLO·DFFRPSDJQHQWORUV GHVHVGpSODFHPHQWV$XMRXUG·KXLF·HVWXQWHUPHWRXMRXUVHPSOR\pPDLVGHIDoRQ SOXVIDPLOLqUHFHODGpVLJQHXQHVXLWHQRPEUHXVHTXLYLWDXF{WpG·XQHSHUVRQQHHW ou qui l’accompagne partout.
FHWWHpSRTXHO·$OJpULHIDLVDLWRIÀFLHOOHPHQWSDUWLHGHO·(PSLUH2WWRPDQPDLVpWDLW GHIDLWDXWRQRPH&HSHQGDQWHQMXLOOHW-XOHVGH3ROLJQDFFKHUFKDLWXQVXFFqV militaire pour redorer le blason de la France sous Charles X. Il décida alors d’occuper OHSD\V3HQGDQWODFRQTXrWHG·$OJpULHOHPDLXQHWURXSHGHFDYDOLHUV PHQpVSDUOHGXFG·$XPDOHÀOVGXURL/RXLV3KLOLSSH,HUV·HPSDUHG·XQHSDUWLHGHOD smala de l’émir Abd el-Kader, qui résistait à la colonisation du pays.
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3ODQVVFKpPDWLTXHVSUpVHQWDQWODSODQLÀIDFWLRQ d’un « castrm » romain.
3ODQLÀFDWLRQGHOD6PDODGHO·pPLU$EGHO.DGHUOD ville nomade.
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3OXVTX·XQFDPSHPHQWODVPDODpWDLWXQHYpULWDEOHFDSLWDOHLWLQpUDQWHGHTXHOTXHV SHUVRQQHVFRPSRVpHG·KRPPHV DUWLVDQVVROGDWV PDLVDXVVLGHIHPPHV G·HQIDQWVHWGHVHUYLWHXUV6RQSODQFLUFXODLUHUDVVHPEODLWHWIpGpUDLWHQXQHJpR-PpWULHFRPSOH[HO·HQVHPEOHGHVWULEXV'X0DURFRLOVHUpIXJLHO·pPLUFRQWLQXHUD XQ-LKkGFRQWUHO·DUPpHGHOD0RQDUFKLHGH-XLOOHWRVDSRSXODULWpGHYLHQWSURGL-JLHXVH/HVXOWDQPDURFDLQ$EGHO5DKPDQjVHVF{WpVYLHQGUDOXLSUrWHUPDLQIRUWH,O FDSLWXOHUDHQ/·ePLUVHUDLQFDUFpUpHQ)UDQFHGDQVSOXVLHXUVOLHX[ 7RXORQ3DX %RUGHDX[HW$PEURLVH SXLVUHOD[pHQSDU1DSROpRQ,,,/DJXHUUHGXUHUDHQFRUH DQVSRXUTXHO·$OJpULHVRLWFRPSOqWHPHQWFRQTXLVH /HWHUPHPrPHGH6PDODDODLVVpGHVWUDFHVGDQVQRWUHYLOOHDFWXHOOH3DUWRXWRV·HVW déployée la Smala de l’Émir Abd El-Kader, on a baptisé l’endroit Smala, ce qui est le cas du plus ancien quartier de Zemmora, près de Relizane dans l’ouest algérien non ORLQGH6,',+$55$7
En règle générale, ces villes nomades sont conceptuelles et non spontanées, c’est jGLUHTX·HOOHVUpSRQGHQWjXQHRUJDQLVDWLRQSUpDODEOH9LOOHVRO·RQUHWURXYHXQH SUpÀJXUDWLRQWKpRULTXHO·LPDJHGHVYLOOHVJUHFTXHVVRXYHQWLPSODQWpHVVXUGHVVLWHV très escarpés, la projection d’un plan orthogonal, articulé par des places publiques DJRUD HW GHV HVSDFHV UHOLJLHX[ SHUPHWWDLW XQH LQÀQLWXGH GH GpFOLQDLVRQV R OD rencontre d’une topographie pittoresque avec un plan de ville rationalisé avait pour FRQVpTXHQFHGHUpYpOHUWRXWHVVRUWHVG·LPSUpYXVTXLVSpFLÀDLWHWTXDOLÀDLWO·HVSDFH SRXU UpYpOHU O·LGHQWLWp G·XQ OLHX &H IXW pJDOHPHQW OH FDV SRXU OHV © FDVWUXPV ª UR-PDLQVDÀQGHSHUPHWWUHXQHUDSLGLWpG·H[pFXWLRQHWG·LQVWDOODWLRQ/DSODQLÀFDWLRQ pWDLWDORUVQpFHVVDLUHDXERQIRQFWLRQQHPHQWG·XQFDPSHOOHSHUPHWWDLWDXVVLGH GpÀQLUGHVUqJOHVGHYLHHWGHFRQGXLWH,O\DDORUVGHVPpFDQLVPHVRUJDQLVDWLRQ-nels et des logiques spatiales qui structurent les villes et qu’on peut encore percevoir aujourd’hui. Notamment l’idée de voies principales, d’identité aux lieux, toute une organisation qui conditionne la vie en société et le développement d’une civilisation.
7DEOHDXGHOD35,6('(/$60$/$'·$%'(/.$'(57$*8,1 par Horace Vernet, le 16 mai 1843.
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2) LA VILLE TEMPORAIRE
$SUqVDYRLUDERUGpODYLOOHFRPPHpWDQWXQOLHXGHSUpÀJXUDWLRQHWGHPRXYHPHQW Nous allons voir maintenant la dimension temporelle de la ville, constituant un élé-ment essentiel de la dynamique urbaine. Cette dimension temporelle renvoie à l’ac-tion sur le temps qui se présente ainsi comme une acl’ac-tion urbanistique dans la mesure RHOOHFRQFHUQHOHVPRGDOLWpVG·XWLOLVDWLRQGHVOLHX[HWGHVELHQVXUEDLQV
« Nous sommes tous des urbains » dit Jean Nouvel, concevant la ville d’aujourd’hui comme un espace partagé par un certain nombre de gens, dans un temps donné : le temps qu’on met pour y accéder, pour s’y déplacer, pour s’y rencontrer.
©SDUWLUGXPRPHQWRRQSHXWDFFpGHURXSDUWDJHUXQWHUULWRLUHRQDSSDUWLHQWj ce territoire, et ce territoire devient urbain. On appartient à une ville ».
Jean NOUVEL
« Quoi de commun entre un artiste, un touriste et un migrant ?
Ils occupent temporairement des lieux parfois faits pour eux, parfois illégalement. La ville est-elle capable d’accueillir ces passants, ces nouveaux nomades ? Pour quelques jours ou quelques années ? Et surtout, peut-on lire dans les nouvelles formes urbaines qui leur sont réservées l’avenir d’un autre urbanisme ? »
Catherine SABBAH
Lorsqu’on évoque les problèmes de migrations et d’accroissement urbain, on pense DX[ FDPSHPHQWV GH IRUWXQH HW ELGRQYLOOHV TXL VH GpYHORSSHQW JpQpUDOHPHQW HQ périphéries des villes. Seulement, contrairement aux sociétés et villes nomades, les VWUXFWXUHVEkWLHVjO·DLGHGHPDWpULDX[GHUpFXSpUDWLRQVHWUDQVIRUPHQWHWVHGpYH-ORSSHQW GHV PRLV HW GHV DQQpHV SOXV WDUG SRXU GHYHQLU DX ÀQDO GHV FRQVWUXFWLRQV SpUHQQHV&KDFXQWUDQVIRUPHVHORQVHVPR\HQVVRQORJLVDYHFGXERLVGHODEULTXH ou des parpaings. En ménageant des passages et ce qui deviendra peut-être des UXHV(QWLUDQWSDUWLGXWHUUDLQHQRXYUDQWGHVIHQrWUHVOjRODOXPLqUHVHIUD\HXQ FKHPLQ(QFRQVWUXLVDQWGHVHVFDOLHUVOjRODSHQWHHVWWURSUDLGH3XLVGHVSODFHV un jardin, parce qu’il y pousse des légumes. Les rives des cours d’eau, même dange-reuses et instables, sont exploitées pour leur proximité avec cette ressource vitale. Les décharges aussi, car la place est libre et le sol, même pollué, un gisement illimité de recyclage et de récupération.
Le modèle colombien se retrouve dans beaucoup de villes au développement ultra-UDSLGHHQ$PpULTXHGX6XGHQ$IULTXHRXHQ$VLHVRXVODSRXVVpHGHVPLJUDQWVGH l’intérieur ou de l’extérieur. Sans urbaniste ni architecte, ces campements provisoires, pSKpPqUHVSUpFDLUHVGHYLHQQHQWGHVTXDUWLHUVRÀQLVVHQWSDUDUULYHUO·HDXO·pOHF-tricité, l’assainissement, la collecte des déchets, les transports en commun et les ser- YLFHVSXEOLFV(WÀQDOHPHQWFRPPHj0HGHOOtQOHVSDUFVELEOLRWKqTXHVRXGHVpTXL-pements socioculturels entérinant pour de bon la présence illégale et non choisie, PDLVGpVRUPDLVUHFRQQXHGHFHVKDELWDQWVD\DQWIRUFpOHSDVVDJHHWLPSRVpOHXU SUpVHQFH'·LQYLVLEOHVLOVVRQWGHYHQXVLQGpVLUDEOHVSXLVYLVLEOHVHWXWLOHVFRPPHWUD-vailleurs, contribuables, électeurs… La ville se construit aussi ainsi, sous la poussée de IRUFHVSXLVVDQWHVDSULRULQRQRUJDQLVpHVTXLUHFUpHQWSUHVTXHQDWXUHOOHPHQWWRXWHV
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'DQVOH1RUGGHOD)UDQFHODTXHVWLRQGHODSpUHQQLVDWLRQHWGHODJHVWLRQGHO·HVSDFH occupé se pose de manière aiguë à Calais. Cyrille Hanappe, architecte et président de l’association Actes et Cités, décrit le même genre d’évolution à propos du camp de migrants de Calais, via des projets, même très petits. Rejetés par de nombreux habitants de la ville, les lieux sont au contraire « adoptés » par des bénévoles de nombreux pays, venus aider et tenter de comprendre ce qui se passe dans cette jungle urbaine. « Aujourd’hui, la partie principale du bidonville d’État de Calais est
constituée de tentes et d’abris sommaires, bâtis par les réfugiés avec des bénévoles de différentes associations. Dans ces quelques kilomètres carrés sont nés peu à peu des cafés ou des restaurants de fortune, de minuscules épiceries, des lieux de culte de différentes religions, de toutes petites écoles, un théâtre sous chapiteau, une ca-bane d’aide juridique, plusieurs endroits dévolus à des soins, etc. Autant d’espaces de vie sociale partagés par les réfugiés des différentes nationalités présentes dans le bidonville », écrivaient les membres du réseau d’associations Migreurop avant le
dé-mantèlement d’une partie du campement. Certes, ces espaces échappent à toutes OHVUqJOHPHQWDWLRQVFHVDFWLYLWpVjO·LPS{WHWFHVLQGLYLGXVPrPHjO·DGPLQLVWUDWLRQ IUDQoDLVH3RXUWDQWFHX[TXLFRQQDLVVHQWOHVOLHX[HQVRXOLJQHQWO·KRVSLWDOLWpHQGpSLW GHVFRQGLWLRQVGHYLHGLIÀFLOHV/HVDUFKLWHFWHVTXLOHVRQWYLVLWpVVRQWLPSUHVVLRQQpV SDUO·HIÀFDFLWpGHVDEULVFRQVWUXLWVFRQWUHOHVYHQWVIURLGVGX3DVGH&DODLVHWO·KDELOLWp jRUJDQLVHUXQHYLHVRFLDOHHWXQHPLQLpFRQRPLHTXLQ·HVWSDVIDLWHVTXHGXWUDÀF GHVSDVVHXUV'HODJpQpURVLWpGHFHVOLHX[GHEULFHWGHEURFSRXUFHX[TXL\YLYHQW comme pour ceux qui y passent.
Selon le rapport Global Risk 2015 publié par le Forum économique mondial
GH'DYRVGHO·H[SDQVLRQXUEDLQHGDQVOHPRQGHVHIDLWGDQVGHVELGRQYLOOHV GHIDoRQ©UDSLGHHWLQFRQWU{OpHª8QWLHUVGHODSRSXODWLRQFLWDGLQHVRLWSOXVG·XQ milliard d’humains, s’entasse déjà dans les périphéries urbaines, et la proportion de-YUDLWV·DFFURLWUHG·LFL'DQVVRQOLYUHArrival City (pG.QRSI OHMRXUQDOLVWH canadien Doug Saunders décrit comment ces « villes tremplins » sont une incroyable UHVVRXUFHSRXUOHVPpWURSROHVHQGpYHORSSHPHQWFRPPHOHIXUHQWOHVIDXERXUJVGH /RQGUHVHW3DULVjODÀQGX;,;qPHVLqFOH/·DXWHXUGpFULWGHVFRQGLWLRQVGHYLHGLIÀ-FLOHVYRLUHLQVRXWHQDEOHVYpULWDEOHVVXUYLYDQWVPDLVSUrWVjWRXVOHVVDFULÀFHVSRXUOHV générations suivantes.
Toujours dans cette notion de temporalité qui caractérise l’éphémère. La durée reste WRXWHIRLVYDULDEOHFRPPHHQDWWHVWHOHVGLIIpUHQWVpYqQHPHQWVTXHFHVRLWGHO·RUGUH culturel et religieux, comme la Kumbh-Mela, villes éphémères au bord du Gange en Inde, qui découlent d’un rite religieux, ou bien à la création de ville « spontanée », OHSOXVVRXYHQWLQIRUPHOOHSXLVTXHFRQVWUXLWHVGDQVO·XUJHQFHGHIDoRQSRVWWUDXPD-tique.
'DQVXQDUWLFOHLQWLWXOp©OHVOHoRQVXUEDLQHVGHODMXQJOHªSDUXVXUOHVLWHTXRWLGLHQ /LEpUDWLRQ OH PDUV O·DUFKLWHFWH IUDQoDLV Cyrille Hanappe soulignait que « la MXQJOH GH&DODLV HVWjODFURLVpHGHVLQYDULDQWVTXLGpÀQLVVHQWOHVYLOOHVKLVWRULTXHVGX monde entier ». Lieux de culte, maisons, restaurants : tant bien que mal, cette ville LQIRUPHOOHV·HVWVWUXFWXUpHSRXUKpEHUJHUGHVPLOOLHUVG·kPHVDXMRXUG·KXL6·LOVHPEOH GLIÀFLOHG·pULJHUHQPRGqOHXQHFLWpEkWLHGDQVODGRXOHXULOUHVWHLQGpQLDEOHTXHOD MXQJOHGH&DODLVUHFqOHGDQVO·HIIRUWFROOHFWLITXL\HVWGpSOR\pGHVOHoRQVG·XUED-QLWp'LIÀFLOHDXVVLGHUDVVHPEOHUVRXVXQPrPHWHUPH©WHPSRUDLUHªGHVVWUXFWXUHV PRQWpHVGDQVO·XUJHQFHGRQWOHVGLIIpUHQWVSURMHWVVRQWSUpVHQWpVSDUODVXLWHHWGp-taillés en annexes. 3DUPLFHX[OjQRPEUHX[VRQWOHIUXLWGHPDQLIHVWDWLRQVFXOWXUHOOHV,OFRQYLHQWGRQF G·HQSUpFLVHUOHVHQMHX[UHVSHFWLIV
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9XHDpULHQQHGHOD©MXQJOHªGH&DODLVHQR survivaient 3500 personnes.
Vue aérienne du démentèlement de la « jungle » de &DODLVHQRFWREUHSDUXHGDQV/(021'(
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&DODLVO·DUFKLWHFWXUHHVWWHPSRUDLUHSDUGpIDXWSDUFHTX·HOOH\HVWPHQDFpHGH GHVWUXFWLRQ(OOHV·\IDLWDUFKLWHFWXUHG·XUJHQFHjO·LQVWDUGHVVWUXFWXUHVPRQWpHVSDU OD0DH7DR&OLQLFHQ7KDwODQGHSRXUDFFXHLOOLUGHVSRSXODWLRQVPLJUDQWHVIX\DQWOH FRQÁLW HQ %LUPDQLH cf. annexes &KULVWFKXUFK HQ 1RXYHOOH=pODQGH F·HVW j OD VXLWHG·XQHFDWDVWURSKHQDWXUHOOHOHVpLVPHGHTXHOHVVWUXFWXUHVWHPSRUDLUHV ont été montées, dont une cathédrale de cartonSDUO·DUFKLWHFWH6KLJHUX%DQ cf.
annexes $X &KLOL O·XUJHQFH pWDLW SROLWLTXH SRXU FHV FRQFHSWHXUV G·XQH VWUXFWXUH
populaire à ciel ouvert « The Wave », (cf. annexes &DUO·pSKpPqUHHVWVRXYHQWPLOL-tant : ainsi, quand l’architecte Stéphane Malka investit des interstices urbains et des PXUVSLJQRQVLOOHIDLWjODIDoRQG·XQPDQLIHVWHGDQVO·LQWHQWLRQGHUHQGUHODYLOOHj ses habitants, (cf. annexes (QÀQGHSXLVO·([SRVLWLRQ8QLYHUVHOOHGHO·DUFKLWHF-ture temporaire est l’outil de prédilection de toute politique de démocratisation de la culture. Ne nous y trompons pas : quand le National Theatre de Londres baptise son extension destinée à être démontée « The Shedª FIDQQH[HV RQHVWORLQGXVLPSOH DEUL,OIDOODLWXQHLF{QHSRXUGHVUHSUpVHQWDWLRQVVLQJXOLqUHVSHUPHWWDQWGHGUDLQHU XQQRXYHDXSXEOLF'HODFXOWXUHSRXUUHWLVVHUOHOLHQVRFLDO OHVVWUXFWXUHVpSKpPqUHV VRQWGHSOXVHQSOXVOHOLHXGHUDVVHPEOHPHQWVSXEOLFVMXVTX·jIpGpUHUGHVFRPPX-QDXWpV 7KH/DNHj/RQGUHVSDU(;<=7&RPPXQHj7RN\R 3DUIRLVLQLWLpSDUOHV pouvoirs publics dans le cadre d’actions de sensibilisation (La Fontaine House de
Raumlabor à Montréal, cf. annexes OHVSURMHWVWHPSRUDLUHVSHXYHQWVHUpYpOHUXQ
IRUPLGDEOHODERUDWRLUHG·XUEDQLVPH 6WUHONDj0RVFRX TXHOHVDFWHXUVGHO·DPpQD-gement s’empressent de récupérer. Alors, ce qui était voué à disparaître se péren-nise souvent mais, quand elles sont bel et bien démontées, ces structures temporaires )DWWLQJHU2UVRj/LQ]HQ$XWULFKH RQWSDUIRLVMRXpXQU{OHTXLOHVLQVFULWGXUDEOHPHQW dans la mémoire collective.
&HVGLIIpUHQWHVH[SpULPHQWDWLRQVGHFRQFHSWLRQpSKpPqUHSRXUDPpOLRUHUODYLOOHHW les modes de vie, m’amène à évoquer le cas de La Kumbh-Mela, en Inde.
©8QHYLOOHpSKpPqUHTXLYRLWSDVVHUPLOOLRQVGHSqOHULQVSHQGDQWKXLWVHPDLQHVGHV infrastructures démontables et des fonctionnaires dédiés… le pèlerinage hindouiste GHOD.XPEK0HODHVWOHSOXVJUDQGUDVVHPEOHPHQWSRSXODLUHDXPRQGHPDLVDXVVL un véritable laboratoire de chercheurs comme l’architecte Rahul Mehrotra, commis-saire, avec Felipe Vera, d’une exposition dédiée au sujet, lors de la 15ème Biennale d’architecture de Venise ».
'·DSUqV Cécile Brunengo
C’est en Inde que se dresse en seulement six semaines la plus importante d’entre elles. Une véritable mégapole qui émerge à l’occasion du pèlerinage hindouiste de OD.XPEK0HODRUJDQLVpTXDWUHIRLVWRXVOHVGRX]HDQVjWRXUGHU{OHGDQVOHVYLOOHV VDLQWHVG·$OODKDEDG+DULGZDU8MMDLQHW1DVKLN(QORUVGHOD0DKD.XPEK0HOD .XPEK0HODD\DQWOLHXj$OODKDEDGWRXVOHVDQV HQYLURQPLOOLRQVGHSHU-VRQQHV GRQW FLQT PLOOLRQV GH UpVLGHQWV SHUPDQHQWV RQW SDUWLFLSp DX[ MRXUV GH IHVWLYLWpV6XUOHVEHUJHVGX*DQJHHWGHOD<DPXQDXQHPXOWLWXGHG·LQIUDVWUXFWXUHV K{SLWDX[PDUFKpVSRVWHVGHSROLFHHWFHQWUHVVRFLDX[V·HVWDMRXWpHDX[PLOOLHUVGH WHQWHVGHFRWRQpULJpHVSRXUDFFXHLOOLUOHÁX[PDVVLIGHSqOHULQV8QHWUDPHGHUpVHDX[ URXWLHUVVDQLWDLUHVHWpOHFWULTXHVDpWpGpSOR\pHUHOLDQWWRXWHVFHVLQIUDVWUXFWXUHVVXU SUHVTXHKHFWDUHV 3HQGDQWXQHDQQpHHQWLqUHHQWUHHWO·DUFKLWHFWHRahul Mehrotra a mené, avec ses étudiants de l’Université de Harvard, des études de terrain portant VXUO·RUJDQLVDWLRQHWOHIRQFWLRQQHPHQWGHFHWWHYLOOHWHQWDFXODLUH
« Ce qui frappe le plus, outre la capacité de la ville à être construite en peu de temps, c’est l’habilité et la rapidité avec laquelle elle est démantelée », souligne
Rahul Mehrotra dans son ouvrage .XPEK0HOD0DSSLQJWKH(SKHPHUDO0HJD&LW\.
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The « Wave » (la Vague Solidaire), par THE SCARCITY $1'&5($7,9,7<678',2e&2/('·$5&+,7(&785((7 '('(6,*1'·26/29DOSDUDLVR&KLOL
La Fontain House (Cathédrale d’eau), par Raumla-bor, à Montréal, Canada, 2014.
The « Shed » (Scène Écarlate), par Haworth Tompkins, j/RQGUHV5R\DXPH8QL
Cathédrale de carton (Église de papier), par l’archi-WHFWHMDSRQDLV6KLJHUX%DQj&KLVWFKXUFK1RXYHOOH Zélande, 2013.
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Alors que des opérations d’une telle ampleur semblent aujourd’hui irréalisables sans l’emploi d’outils technologiques, « c’est précisément dans cette absence de
tecno-logie, auparavant considérée comme une entrave au développement des villes, TXHUpVLGHODUpHOOHIRUFHGHOD.XPKE0HODª, constate l’architecte.
Ce changement de paradigme repose notamment sur la simplicité des systèmes FRQVWUXFWLIV )RQGpHV HQWUH DXWUHV VXU OD UpSpWLWLRQ GH PRGXOHV HQ %DPERX DX[ FRQQH[LRQVVLPSOHVOHVVWUXFWXUHVWHPSRUDLUHVVRQWDVVHPEOpHVVHORQGLIIpUHQWHVFRP-ELQDLVRQVHWJpQqUHQWDLQVLXQHGLYHUVLWpGHIRUPHVDOODQWGXVLPSOHORJHPHQWjGHV VWUXFWXUHVSOXVFRPSOH[HVDEULWDQWWKpkWUHVWHPSOHVRXK{SLWDX[©&HWWHVLPSOLFLWp IDFLOLWHQRQVHXOHPHQWO·DVVHPEODJHHWOHGpPRQWDJHGHVVWUXFWXUHVVXUOHVLWHPDLV également la logistique liée à la provenance de chaque pièce utilisée », précise 0HKURWUDO·LVVXHGHFKDTXH.XPEK0HODOHVGLIIpUHQWV©PRUFHDX[GHYLOOHªVRQW soit recyclés, soit laissés sur place et ensevelis par la mousson qui recouvre le territoire GHMXLQjRFWREUHVRLWHQÀQUHQYR\pVDX[IRXUQLVVHXUVHWHQWUHSUHQHXUVSULYpVFKDU-gés de chaque composant. « L’aspect réversible du processus d’urbanistation joue
un rôle majeur dans la réussite de cette opération », souligne l’architecte.
7RXWHIRLV« impossible de comprendre l’intégralité du phénomène sans prendre en
compte la question de la gouvernance », poursuit-il. À l’occasion de chaque
pèle-ULQDJH XQ V\VWqPH GH JRXYHUQDQFH ÁH[LEOH HW WHPSRUDLUH HVW GRQF OXL DXVVL PLV HQSODFH/H0HOD$GKLNDULFRQQXpJDOHPHQWVRXVOHQRPGH« District Magistrate
.XPEK ª, permet le déploiement et le démontage de ce réseau complexe. Il est
SRUWpSDUGHVIRQFWLRQQDLUHVLVVXVGHSUqVGHDGPLQLVWUDWLRQVLQGLHQQHVGLIIpUHQWHV 6HJUHIIDQWDXV\VWqPHSROLWLTXHHWVRFLDOH[LVWDQWFHVDGPLQLVWUDWHXUVWUDYDLOOHQWHQ amont, puis sur le terrain, pendant toute la durée du pèlerinage. Ils assurent une «
ré-versibilité immatérielle indispensable, capable de supporter à elle seule l’imposante structure de la ville », note Rahul Mehrotra.
« Il n’y a de villes intelligentes que s’il y a des citoyens intelligents qui ont à leur disposi-tion des soludisposi-tions technologiques intelligentes »DYDQoDLWMargaret Church, membre
du groupe de recherche « Camera Culture » du MIT Media Lab, au journal Le Monde, HQ
(QHIIHWVLOHGpYHORSSHPHQWXUEDLQGHOD.XPEK0HODHVWFDUDFWpULVpSDUGHVVWUD-WpJLHVj©IDLEOHLQWHQVLWpªWHFKQRORJLTXHO·pYqQHPHQWHVWSDUDGR[DOHPHQWGHYHQX XQYpULWDEOHODERUDWRLUHRVRQWWHVWpHVGHVLQQRYDWLRQVGHSRLQWH(QRamesh
Raskar et son groupe de recherche du MIT Media Lab créaient les « Kumbhatons »,
GHV©FDPSVG·LQQRYDWLRQVªYLVDQWjSURSRVHUGHVVROXWLRQVHIÀFDFHVjGHVSUREOp-PDWLTXHVWHOOHVTXHOHVXLYLGHVpSLGpPLHVODPRELOLWpRXHQFRUHOHFRQWU{OHGHVÁX[ KXPDLQV6XUSUqVGHSURSRVLWLRQVUHoXHVXQHGL]DLQHRQWpWpVpOHFWLRQQpHVHW WHVWpHV3DUPLFHOOHVFLXQFURZGVRXUFLQJSHUPHWWDQWGHJpRORFDOLVHUOHVLQGLYLGXV pJDUpVSHQGDQWO·pYpQHPHQW HQYLURQSHUVRQQHVHQ XQHDSSOLFDWLRQ FRPSWDQWDXWRPDWLTXHPHQWODIRXOHjO·DLGHG·XQPDWHODVUHFRXYHUWGHFDSWHXUV ou encore une cartographie des densités de population en temps réel grâce à l’ana-O\VHGHGRQQpHVGHVDQWHQQHVUHODLVGHVRSpUDWHXUVWpOpSKRQLTXHV%LHQTXHFUppHV VXUPHVXUHSRXUOD.XPEK0HODFHVVROXWLRQVWHFKQRORJLTXHVRIIUHQWG·RUHVHWGpMj des enseignements qui devraient inspirer les organisateurs d’autres pèlerinages ou GHJUDQGVpYpQHPHQWVVSRUWLIVFXOWXUHOVHWGRQQHUGHVLGpHVjXQH,QGHTXLDFFXHLO-OHUDGDQVVHVYLOOHVSOXVGHPLOOLRQVGHQRXYHDX[KDELWDQWVG·LFLj
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Plan représentant en rouge, l’implantation des infras-WUXFWXUHVOLpHVjOD.XPEK0HODj$OODKDEDGGDQV ODUpJLRQGHO·8WWDU3UDGHVK ,QGH
/RUV GH OD .XPEK 0HOD OHV WHQWHV DFFXHLOOHQW XQH multitude d’usages et d’activités, repos, repas, ras-semblements religieux, divertissements et soins. Elles varient en taille et en apparence mais restent éta-EOLHVjO·LQWpULHXUGHODJULOOHXUEDLQHGpÀQLH
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« Si une ville temporaire de plusieurs millions d’habitants peut être érigée et adminis-WUpHSRXUTXRLQHSDVDSSOLTXHUOHVPrPHVPpWKRGHVHIÀFDFHVGHSODQLÀFDWLRQGDQV d’autres contextes urbains ? », propose ainsi Rahul Mehrotra.
Qu’ils soient temporaires ou pérennes, les contextes urbains méritent d’être plus ÁH[LEOHVSRXUV·DGDSWHUDX[SUHVVLRQVLQWHUQHVHWH[WHUQHVTX·LOVVXELVVHQWHWDLQVLSDU-YHQLUjXQHIRUPHG·XUEDQLVPHSOXVGXUDEOH&RQMRLQWHPHQWO·pWXGHGHFHWWHYLOOH « pop-up », ses enseignements et les innovations technologiques qui y sont dévelop-pées repoussent les limites de l’urbanisme traditionnel et proposent des alternatives TXHODYLOOHSpUHQQHSHLQHjRIIULU
&HWWHIRUPHXUEDLQHWHPSRUDLUHRXVSRQWDQpHjODIRLVDQFHVWUDOHHWUpFHQWH inspire-t-elle l’avenir d’un nouvel urbanisme ? Elle concentre plusieurs des avantages TXHODYLOOHPRGHUQHHWIRQFWLRQQDOLVWHDXQWHPSVRXEOLpHWTX·HOOHUHFKHUFKHDX-jourd’hui, en opposition notamment au modèle des grands ensembles : mixité entre habitations, commerces et artisanats, voire petites industries, densité, préservation SDUIRLV GH FHUWDLQV HVSDFHV QDWXUHOV VRXV IRUPH GH MDUGLQV HW GH SRWDJHUV IDLEOH impact de la voiture devenue inutile dans ces lieux resserrés aux ruelles étroites… /DTXHVWLRQHVWUpFHQWHVRXVQRVODWLWXGHVGHO·LQWpJUDWLRQGHFHVYLOOHV©LQIRUPHOOHVª jODYLOOH©IRUPHOOHªSDUFHTXHQRVPpWURSROHVQ·\VRQWSDV HQFRUH" FRQIURQWpHV $LOOHXUVHOOHDORQJWHPSVpWpUHPSODFpHSDUSOXVH[SpGLWLIGpPROLWLRQGHVFRQVWUXF-tions précaires et expulsion des occupants illégaux. Signe du bouleversement de la ville moderne ou des temps, de nombreux architectes et urbanistes se penchent sur cette question théorisée jusqu’alors surtout par des anthropologues. Une géné-UDWLRQPRQWDQWHFRQIURQWpHDXVVLjXQHFRPPDQGHSXEOLTXHHWSULYpHHQPDQTXH de moyens et surtout d’imagination. En passe peut-être de réinventer une pratique. &RPPHRQDSXOHYRLUDYHFOD.XPEK0HODODSODQLÀFDWLRQG·XQHYLOOHpSKpPqUHJL-gantesque est réalisable, alors pourquoi ne pas s’en inspirer dans d’autres contextes.
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/HVpGLÀFHVVRQWFRQVWLWXpVG·pOpPHQWVVLPSOHVHWJp-nériques, tels que le bambou, le métal ondulé ou en-core la toile de tente. Les pièces, petites et légères, peuvent être transportées puis assemblées par un ou deux ouvriers.
Les pontons métalliques sont un des éléments les SOXVpODERUpVGHOD.XPEK0HOD,OVVRQWDVVHPEOpVj l’extérieur du site, déplacés vers la rivière par camion SXLVPLVjÁRW,OVFRQVWLWXHQWOHVDUWqUHVSULQFLSDOHVGX site, joignant les deux rives du Gange.
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3) LA VILLE EN MUTATION
'H%ODFN5RFN&LW\YLOOHpSKpPqUHUHFRQVWUXLWHFKDTXHDQQpHjO·RFFDVLRQGXIHVWL-YDO%XUQLQJ0DQj/D)HULDGH$EULOj6pYLOOHHQ$QGDORXVLHpYpQHPHQWFXOWXUHODX sud de l’Espagne, les villes éphémères interpellent désormais autant les architectes et les urbanistes que les spécialistes des sciences sociales. Comment gérer et maîtri-ser ces soudaines explosions démographiques ? Comment ces villes sont-elles plani-ÀpHV"
&HVpYqQHPHQWVIHVWLIVHWFXOWXUHOVTXLPpWDPRUSKRVHQWODYLOOHUHTXLqUHQWXQH RUJDQLVDWLRQHWXQHSODQLÀFDWLRQELHQPDvWULVpH0rPHVLODFpOpEUDWLRQGHO·pYqQH-ment en question n’est que sur une courte période, sa mise en œuvre se prépare ELHQDYDQWOHGpEXWGHVIHVWLYLWpV&·HVWQRWDPPHQWOHFDVSRXUOD)HULDGH$EULOGH Séville. La Feria provoque une mutation de la ville et de son rythme de vie. La popu-lation sévillane attend avec impatience chaque année le retour de la Feria. Tout est IDLWSRXUTXHOHVFLWR\HQVVHVHQWHQWFRQFHUQpV/·DIÀFKHGHOD)HULDWRXWFRPPHOD ©3RUWDGDª SRUWHG·HQWUpHSULQFLSDOHGHOD)HULD VRQWVRXPLVHVjXQFRQFRXUVDÀQ de proposer chaque année une nouvelle création originale, permettant ainsi, histori-quement de distinguer chaque Feria par rapport à son année.
Ce sont Narciso Bonaplata et José María de Ybarra, qui proposent pour la première IRLVODFUpDWLRQG·XQHIRLUHDQQXHOOHOHDRW,OVGHPDQGHQWDORUVjOD0DLULH GH6pYLOOHO·DXWRULVDWLRQSRXUTXHOD)HULDSXLVVHVHWHQLUGXUDQWOHV HWDYULO L’année suivante la première Feria de Abril est célébrée. À ses débuts, bien loin de la Feria qu’on peut observer aujourd’hui, elle n’était qu’une exposition de bétail, avec DWWULEXWLRQGHSUL[GDQVGHVFRQFRXUVSRXUUpFRPSHQVHUOHVpOHYHXUV3RXUDFFXHLOOLU ce monde agricole, la Mairie de Séville mettait à disposition du bétail, les pâturages OLEUHVHWJUDWXLWVGH7DEODGDHWGX3UDGR6DQ6HEDVWLDQDXMRXUG·KXLELHQLPSODQWpHQ F±XUGHYLOOH'·DXWUHVTXDUWLHUVFRPPH6DQ%HUQDUGRTXLQ·pWDLWjO·pSRTXHTXH GHVIDXERXUJVVRQWHPPpQDJpVDÀQG·DFFXHLOOLUFRUUHFWHPHQWFHÁX[KXPDLQHWDQL-PDO'HVPDJDVLQVVSpFLDOLVpVVHGpYHORSSHQWSRXUUpSRQGUHDX[PRLQGUHVEHVRLQV du bétail. Il y avait également l’installation d’un Tribunal spécial dans la « caseta » PDLVRQQHWWH GHOD0DLULHTXLV·pULJHDLWjODVRUWLHGHOD3RUWHGH6DQ%HUQDUGR'H-SXLVOH7DJDUHWHHWMXVTX·j6DQ%HUQDUGRXQUpVHDXGHERXWLTXHVV·RUJDQLVDLWDÀQGH IDLUHSURÀWHUHWGpYHORSSHUOHFRPPHUFHORFDO6RXVODIRUPHG·XQHPLVHHQDEvPH on retrouve une micro-ville, dans la ville. Mais très vite, l’emplacement originel de La Feria va devenir trop petit, celle-ci s’agrandissant d’année en année.
(QLODpWpSHQVpGHGpSODFHUOD)HULDDX&DPSRGH0DUWHTXLDXMRXUG·KXL FRUUHVSRQGjXQHpWHQGXHDOODQWGHOD3OD]DGH$UPDVjOD%DUTXHWDDXERUGGX ÁHXYH*XDGDOTXLYLU /D)HULDYDpJDOHPHQWVHPRGHUQLVHUHWV·HQULFKLUOHVSUHPLHUVIHX[G·DUWLÀFHVVRQW ODQFpVHQ'HX[DQVSOXVWDUGOHV\VWqPHG·pFODLUDJHSDVVHGXSpWUROHjXQ pFODLUDJHDXJD]/D)HULDDGpJDOHPHQWV·DGDSWHUDX[FRQWH[WHVTX·HOOHWUDYHU-sait, notamment sur le plan politique, la durée de l’événement s’en ressent, comme HQDWWHVWHO·DQQpHROD)HULDQHGXUHTXHGHX[MRXUV7RXWHIRLVGXUDQWFHWWH GpFHQQLHOD)HULDYDSHQGUHXQHWRXWHDXWUHDPSOHXUHQFRPPHQoDQWSDUO·LQVWDO-ODWLRQGHODPSDGDLUHVpOHFWULTXHVHQSXLVO·LQVWDOODWLRQGHODPSLRQVHQSDSLHU HQHWTX·RQUHWURXYHHQFRUHDXMRXUG·KXL$XWUHJUDQGERXOHYHUVHPHQWGDQVOD PXWDWLRQGHOD)HULDODFRQVWUXFWLRQHQ GHVSUHPLqUHVFDVHWDV/HVpYROXWLRQV GHOD)HULDVRQWU\WKPpHVSDUOHVLQQRYDWLRQVIDLWHVHQYLOOHWRXWHQV·DGDSWDQWDX[ contextes historiques.
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« Portada » de la Feria de 2016. Elle s’inspire du pavil-lon de l’Argentine, construit lors de l’Exposition Sud-américaine de 1929, à Séville.
Photo aérienne de la Feria de Abril, avec son empla-cement actuel.
Plan schématique, représentant les différentes ave-nues de la Feria.
Passerelle en fer, inaugurée en 1896 et démolie en 1920.
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/HDYULO OD'HX[LqPH5pSXEOLTXHHVWSURFODPpHHQ(VSDJQH/D*XHUUH&LYLOH SURYRTXHODVXVSHQVLRQGHVIHVWLYLWpV6HXOOHPDUFKpG·pOHYDJHIXWFpOpEUp
$SUqVODSpQXULHpFRQRPLTXHGHVDQQpHVGqV OD)HULDGXUHUDSUHVTXHXQH semaine, six jours.
/·DQQpH IXWWUqVLPSRUWDQWHjSURSRVGXGHYHQLUHWGHO·DYHQLUGHOD)HULD/H DYULOGHFHWWHDQQpHOD)HULDDEDQGRQQHOH3UDGR6DQ6HEDVWLiQHWVHGpSODFHjVRQ HPSODFHPHQWDFWXHOGDQVOHTXDUWLHUGH/RV5HPHGLRVGHO·DXWUHF{WpGXÁHXYH Au cours du temps, la réalité a surpassé les prévisions, et l’actuelle enceinte devenait alors trop petite. Ce sont plus de quarante mille mètres carrés qui sont occupés, pour plus d’un millier de casetas existantes. C’est pourquoi aujourd’hui le nombre des de-PDQGHVGRLWFRUUHVSRQGUHDX[SODQLÀFDWLRQVGHOD0DLULHSRXULQVWDOOHUGHVFDVHWDV dans l’enceinte de la Feria.
'HSXLVVHVGpEXWVOD)HULDGH$EULOERUQDLWOHVHVSDFHVHWHPSODFHPHQWVGHVFD-VHWDVDÀQGHGpOLPLWHUO·HPSULVHGHODFRQFHVVLRQGHFKDTXHSURSULpWDLUH6XUFHV espaces est alors érigée une structure métallique couverte de voiles ou de stores. ,QLWLDOHPHQWHOOHVpWDLHQWXWLOLVpHVFRPPH]RQHG·RPEUHDÀQGHVWRFNHUHWHIIHFWXHU OHVRSpUDWLRQVFRPPHUFLDOHVHQWUHOHVGLIIpUHQWVLQWpUHVVpV&HV©FDVHWDVªGHWRLOHj YRLOHRQWDXJPHQWpGDQVODPHVXUHROHVEDVVHVFRXUVGHO·DQFLHQQH)HULD&RPPHU-FLDOHGLPLQXDLHQWMXVTX·jDUULYHUjQRVMRXUVDYHFODFRQÀJXUDWLRQGH©FDVHWDGHOD Feria », que l’on peut connaître.
/·RULJLQHGHVFDVHWDVFRPPHWHOOHVUHPRQWHj ORUVTXHOD0DLULHGH6pYLOOHLQV-WDOOHXQpGLÀFHVLPLODLUHjO·DOOXUHGHWHQWHSRXUVXUYHLOOHUHWIDLUHUpJQHUO·RUGUHGDQV O·HQFHLQWHGHOD)HULD&XULHXVHPHQWHWPDOJUpVHVÀQVFHWWH©FDVHWDªHVWGHYHQXH IDPHXVHJUkFHjVRQDWPRVSKqUHIHVWLYH
(QOHVSUHPLqUHV©FDVHWLOODVªV·LQVWDOOHQWSRXUIDLUHGXFRPPHUFH
La Feria de Abril, malgré ses nombreuses mutations a toujours respecté un ordonnan-FHPHQWHWXQHSODQLÀFDWLRQPDvWULVpHRQDLFLXQHYLOOHpSKpPqUHIRUPHOOH
Le module est l’unité de mesure des « casetas ». Il a une largeur de quatre mètres HWXQHSURIRQGHXUPLQLPDOHGHVL[PqWUHVSDUWLUGHFHPRGqOHV·pULJHODVWUXFWXUH basique de la caseta. Elle a pour but de maintenir l’ornementation, l’harmonie et O·XQLIRUPLWpGHO·HQVHPEOH
Le premier corps de caseta doit être couvert par une toile ou voile imprimée dans des couleurs rouge et blanc ou bien vert et blanc, qui sont les couleurs de la ville et celles de l’Andalousie.
'DQVODSDUWLHIURQWDOHSRXUIHUPHUODFDVHWDGDQVVDOLJQHGHIDoDGHVRQWLQVWDO-lés des rideaux en toile rayée de caractéristiques et de couleurs identiques à celles employées pour la couverture.
SDUWLUGHODOLJQHGHIDoDGHMXVTX·jO·H[WpULHXUGRLWrWUHSODFpHXQHJULOOHSRXUGpOL-PLWHUODFDVHWD&HWWHJULOOHHVWIRUPpHSDUXQWUHLOODJHTXLSHXWrWUHPpWDOOLTXHRX en bois, qui s’inspire exclusivement de dessin traditionnel et qui est peinte dans une couleur verte.
Les « casetas » doivent rester ouvertes, aux heures de la promenade des chevaux et SRXUODQXLWHQFRwQFLGDQWQRWDPPHQWDYHFO·KRUDLUHG·LOOXPLQDWLRQGHOD)HULD'DQV chaque caseta, le respect avec ses voisins est primordial, la convivialité est de mise. On retrouve alors cette cohésion communautaire des villes éphémères nomades. /HPRQWDJHGHODFDVHWDGRLWrWUHÀQLODYHLOOHGHVLOOXPLQDWLRQVGHOD)HULD
(QVXLWH ORUVTXH OD )HULD HVW ÀQLH OHV WLWXODLUHV GHV FRQFHVVLRQV DGPLQLVWUDWLYHV SUR-cèdent au démantèlement par leurs propres moyens et dans un délai non supérieur à sept jours, de tous les éléments qui ont composé leur caseta. La modularité des FDVHWDVIDYRULVHODUDSLGLWpG·pGLÀFDWLRQHWGHPrPHSRXUVRQGpPDQWqOHPHQW
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Malgré les évolutions de la Feria jusqu’à l’ère contemporaine, la modularité, l’orga-QLVDWLRQDLQVLTXHODSODQLÀFDWLRQRQWVXSURVSpUHUGDQVFHWWHYLOOHpSKpPqUHGDQVOD ville.
'·DXWUHVpYpQHPHQWVFXOWXUHOVRQWpWpFUppVSDUODVXLWHFRPPHQRWDPPHQWOH%XU-ning Man.
Ce dernier se caractérise comme étant une expérience annuelle qui prend place GDQV O·(WDW GX 1HYDGD URFN GpVHUW j .P DX QRUG GH 5HQR UpLWpUpH FKDTXH DQQpHGHSXLVDQV,OV·DJLWGHFUpHUGHWRXWHVSLqFHVXQHYLOOHDXPLOLHXGXGpVHUW HWG·\IDLUHYLYUHSHQGDQWXQHVHPDLQHXQHFRPPXQDXWpGRQWWRXWHWUDFHGHFRP-PHUFHVHUDpOLPLQpH3OXVGHFDPSVXQHDJRUDFHQWUDOHGH.PGHODUJHXQH DYHQXHSpULSKpULTXHGH.PGHORQJMRXUQDX[TXRWLGLHQVHWVWDWLRQV)0 habitants. (QIDLWODFRPPXQDXWpHVWDQLPpHDXWRXUGHSULQFLSHVIRUWV *UDWXLWpLQWpJUDOH2QQ·DFKqWHQLQHYHQGULHQj%XUQLQJ0DQRQGRQQHVDQVULHQ DWWHQGUHHQUHWRXUHWRQUHoRLWVDQVPrPHGHYRLUGLUHPHUFL
Totale liberté d’expression et de création.
/H pPH MRXU DSUqV DYRLU ULWXHOOHPHQW PLV OH IHX DX © EXUQLQJ PDQ ª FRQVWUXFWLRQ KDXWHGHPUHSUpVHQWDQWXQKRPPHGHERXW WRXWHVWGpPRQWpSRXUSRXYRLUWRXW réinventer l’année suivante.
Ainsi l’exemple de cette ville entièrement consacrée à l’éphémère et éphémère HQHOOHPrPHSHUPHWG·REVHUYHUOHU{OHVRFLDOHWDUWLVWLTXHG·XQpYpQHPHQWGDQV ODYLOOH,OVXVFLWHO·pYHLOGHVVHQVSRXURIIULUXQQRXYHDXUHJDUGVXUOHOLHXIDYRULVDQW «l’urgence du regard » il attise l’importance et l’intérêt de l’instant. Le lieu se retrouve DLQVLUHGpÀQLSRXULQVWDXUHUXQGLDORJXHHQWUHODYLOOHHWVHVKDELWDQWV
'·DXWUHVPDQLIHVWDWLRQVH[LVWHQWGDQVOHVYLOOHV/·DSSRUWG·XQHYLVLRQDUWLVWLTXHjOD ville, permet une remise en question de l’ordre établi, une prise en considération GHVSRSXODWLRQVGHVFXOWHVHWGHVGLIIpUHQWHVFXOWXUHV(QODLVVDQWXQHSODFHjO·LP-SUpYX SRXU IDYRULVHU OD PLVH HQ VFqQH G·pYpQHPHQWV pSKpPqUHV OH GLDORJXH HW ODUHQFRQWUHRIIUHQWDLQVLGHQRXYHDX[SRLQWVGHYXHVXUODYLOOH XQHPDQLqUHGH FRQWHVWHUHWGHSURSRVHU/DPDLULHGH3DULVH[SULPHDXMRXUG·KXLFODLUHPHQWFHWWH volonté artistique de l’événement éphémère comme cohésion sociale (de la même PDQLqUHTXHO·DYDLWIDLW-/DQJDYHFODIrWHGHODPXVLTXH $LQVLOHVRSpUDWLRQV©1XLW %ODQFKHªHW©3DULVSODJHªSHUPHWWHQWGHUHGpFRXYULUODYLOOHjWUDYHUVXQpYpQHPHQW temporaire, éphémère.
3RXU3DULVSODJHOHVTXDLVGH6HLQHGHYLHQQHQWDORUVSLpWRQVUHGRQQDQWjFHWWHYRLH H[SUHVVTXLWUDYHUVHHWGLYLVH3DULVVRQH[SUHVVLRQSUHPLqUHTXLHVWFHOOHGHÁkQHUOH long de la Seine, contemplant ainsi, dans une relation privilégiée entre l’eau et la YLOOHOHGpFRUXUEDLQ3RXU1XLW%ODQFKHODVRLUpHGHYLHQWDORUVDFWLYHHWEUX\DQWH HWODYLOOHWRXWHHQWLqUHUHVWHHQpYHLOMXVTX·DXSHWLWPDWLQ5pXQLVVDQWSOXVGH personnes dans une trentaine de sites parisiens. Sites qui traduisent la volonté de dé-ORFDOLVHUOHVpYpQHPHQWVKRUVGXFHQWUHGH3DULVHQSpULSKpULHGHODYLOOHFKHUFKDQW DLQVLODFUpDWLRQGHQRXYHDX[OLHX[IHVWLIVGHSDVVHUHOOHVSRXUGpYHORSSHUHWUDSSUR-cher la capitale de sa banlieue. Nous pouvons citer d’autres exemples tels que le Festival des Lumières à Lyon ou les Fallas à Valence en Espagne, qui dynamisent et WUDQVIRUPHQWODYLOOHGHIDoRQpSKpPqUH
3RXU FRQFOXUH FHV YLOOHV pSKpPqUHV HQ PXWDWLRQ EDVpHV VXU OH GpYHORSSHPHQW G·pYpQHPHQWVFXOWXUHOVIHVWLIVSURSRVHQWXQQRXYHDXUHJDUGVXUODYLOOH/·LQGLYLGX UHGpFRXYUHODYLOOHSDUIRLVPrPHVDSURSUHYLOOHSDUXQWUDYDLOVXUODPpPRLUHFHV évènements soulignent le lieu. Mais les modes de vie s’adaptent eux aussi, à la dé-FRXYHUWHHWjO·DSSURSULDWLRQTXHVHIRQWOHVLQGLYLGXVGHFHVYLOOHVpSKpPqUHV/DYLOOH VHÀJHPRPHQWDQpPHQWHWYLHDXU\WKPHGHO·pYqQHPHQWTX·HOOHDFFXHLOOH
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©7KH0DQªODÀJXUHGXIHVWLYDOHVWEUOpHjODÀQGH chaque Burning Man. Ici lors de l’édition de 2013.
Vue aérienne des différents campements durant le Burning Man.
Image satellite de la ville éphémère, lors du Burning Man de 2005.
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4) LA VILLE CONCEPTUELLE
On trouve encore à l’époque contemporaine des villes éphémères, mais celles-ci se WRXUQHQWGDYDQWDJHYHUVO·LQQRYDWLRQHWV·LQWpUHVVHQWjO·DVSHFWFRQFHSWXHOTXLIDLW ODYLOOH3RXUTXRLODYLOOHFKHUFKHWHOOHFRQWLQXHOOHPHQWjVHUHQRXYHOHU"
/DUHFKHUFKHSHUSpWXHOOHGHO·KRPPHjDPpOLRUHUODYLOOHjHQIDLUHXQOLHXSDUIDLW IDLWTX·LOLQQRYHHWH[SpULPHQWHGHQRXYHOOHVIDoRQVGHYRLUODYLOOHGHO·DSSUpKHQGHU mais surtout de la concevoir. La ville étant vouée à se métamorphoser, elle reste une VWUXFWXUHHQPRXYHPHQWRO·pSKpPqUH\HVWELHQSUpVHQW&HSHQGDQWGDQVOHVFDV de contextes post-traumatiques, une réponse d’urgence doit être apportée.
6HXOHPHQWLOVHPEOHGLIÀFLOHGHFRPSDUHUOHVGpPDUFKHVGHVXUYLHDX[YLOOHVpSKp-mères autorisées, encouragées même par des collectivités en pleine expérimenta-WLRQ RX SRXU RFFXSHU WHPSRUDLUHPHQW GHV IULFKHV GLVJUDFLHXVHV /·RFFXSDWLRQ GX sol reste un sujet ultra-sensible, promis à le devenir encore plus. « Sous nos latitudes HQWRXWFDVFHVRQWGHX[PRQGHVGRQWO·XQHVWSUHVTXHIDLWSRXUFRQWUHUO·DXWUHª SHQVH 6pEDVWLHQ 7KLpU\ SROLWRORJXH HW FRRUGLQDWHXU GX 3HURX 3{OH G·H[SORUDWLRQ GHVUHVVRXUFHVXUEDLQHV XQODERUDWRLUHGHUHFKHUFKHDFWLRQVXUODYLOOHKRVWLOHDFWLI HQ(VVRQQHj3DULVj$YLJQRQHWGDQVOH1RUGIRQGpHQ
« Les artistes sont souvent les bienvenus, pour un temps qu’on ne mesure pas toujours, et un prétexte, parfois de bonne foi : l’entertainment urbain sert aussi à tenir à dis-WDQFHOHVVTXDWWHXUVHQWRXWFDVGDQVGHVHQGURLWVRODSUHVVLRQIRQFLqUHHVWIRUWH Dupe ou pas de ce marché, l’artiste devient l’outil d’une neutralisation du territoire. Le faire intervenir d’abord est un bon moyen de mettre en marche une politique G·DPpQDJHPHQWGRQWOHVYLOOHVQ·RQWSDVWRXMRXUVOHVPR\HQVDXPRPHQWRHOOHV doivent préserver leurs sols. »
« C’est une très bonne manière d’expérimenter les choses. Le provisoire, même s’il est amené à durer, commence par rassurer les maîtres d’ouvrage, les voisins, les habitants… »H[SOLTXH1LFROD'HORQO·XQGHVFRIRQGDWHXUVGHO·DJHQFHSDULVLHQQH
Encore Heureux. La ville courte ou éphémère accueille ainsi les touristes qui viennent XWLOLVHUOHWHPSVG·XQHVDLVRQOHVLQVWDOODWLRQVIHUPpHVOHUHVWHGHO·DQQpHGHVIHVWLYD-OLHUVTX·LOIDXWDFFXHLOOLUKpEHUJHURULHQWHUQRXUULUVXUYHLOOHUHWGLVWUDLUH$YDQWJDUGH GHVFKDQJHPHQWVFXOWXUHOVOHVDUWLVWHVDXWRULVpVSRXUXQWHPSVjWUDQVIRUPHUGHVOLHX[ \UHVWHQWSDUIRLVFRPPHGDQVO·LPPHXEOHGHV)ULJRVGDQVOHqPHDUURQGLVVHPHQW GH3DULV&HUWDLQVRQWUpXVVLjLQVWLWXWLRQQDOLVHUOHXUSUpVHQFHGDQVSOXVLHXUVIULFKHVR LOVSDLHQWGpVRUPDLVXQOR\HU7HOOHVGHV©LQYDVLRQVªFHVIULFKHVVRQWG·DERUGFRP-EDWWXVSXLVWROpUpHVHWHQÀQPLVHVHQDYDQWSDUOHVYLOOHVFRPPHXQDWRXWFXOWXUHO 0rPHOH©PDUFKpªHVWUDVVXUpSDUFHVLQVWDOODWLRQVDUWLVWLTXHV RXG·DUWLVWHV SOXVRX moins sauvages. Valorisés par leur présence, les territoires abandonnés sont progres-sivement repris en main par les acteurs classiques qui tirent parti de cette nouvelle notoriété et les réintègrent en les réhabilitant dans des circuits classiques de la ville moderne.
'·DXWUHV DVVRFLDWLRQV SURSRVHQW GHV VROXWLRQV SRXU UHQRXYHOHU OD YLOOH OD UHSHQVHU &·HVWOHFDVGHO·DVVRFLDWLRQG·DUFKLWHFWXUHH[SpULPHQWDOH%HOODVWRFNTXLGpYHORSSH GHQRXYHOOHVYLOOHVpSKpPqUHVVRXVODIRUPHG·H[SpULPHQWDWLRQVGHVPDWpULDX[HWGH leur usage.
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La ville palette (la palette), 2009 (cf. annexes).
The Sandy Shop (construire avec du sable), 2010 (cf. annexes).
/DYLOOHHQXQVRXIÁH OHJRQÁDEOH FIDQQH[HV
La grand détournement (le réemploi), 2012.
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'HSXLV%HOODVWRFNRUJDQLVHHWDQLPHXQIHVWLYDOGHFRQVWUXFWLRQDQQXHOHQ,OH GH)UDQFHUpXQLVVDQWSDUWLFLSDQWVYHQXVGXPRQGHHQWLHU(QH[SORUDQWOHVGL- YHUVFKDPSVGHODFRQVWUXFWLRQHWGXGHVLJQOHIHVWLYDOSURSRVHODIDEULFDWLRQFRO-OHFWLYHG·XQHYLOOHpSKpPqUHDXWRXUG·XQHWKpPDWLTXHVSpFLÀTXHFKDTXHDQQpH La ville éphémère est devenue petit à petit un laboratoire grandeur réelle sur des WKpPDWLTXHVFRQWHPSRUDLQHVOLpHVDXGHYHQLUGHO·HVSDFHPpWURSROLWDLQ3DUPLHOOHV OHSURFHVVXVFROOHFWLIGXSURMHWOHVF\FOHVGHODPDWLqUHO·LQQRYDWLRQGHVPLVHVHQ ±XYUHODIDEULTXHFROOHFWLYHGHODYLOOHO·RFFXSDWLRQWHPSRUDLUHG·HVSDFHVGpTXD-OLÀpVHWRXHQPXWDWLRQ /HFRQFHSWVHEDVHVXUODFUpDWLRQG·XQHÀFWLRQXUEDLQH/HVLQIUDVWUXFWXUHVGHYLH FROOHFWLYH FXLVLQHVGRXFKHVOLHX[GHVSHFWDFOHHWF HWOHVUpVHDX[GHORJLVWLTXHXU-EDLQHVRQWLQVWDOOpVHQDPRQWGXIHVWLYDODSSRUWDQWDX[SDUWLFLSDQWVO·HQYLURQQHPHQW adéquat à la construction de leurs propres structures. Imaginées avec des étudiants HWGHVVSpFLDOLVWHVORUVGHWDEOHVURQGHVHWGHZRUNVKRSVOHVLQIUDVWUXFWXUHVRQWYRFD-WLRQjSHUGXUHUDÀQG·rWUHUpXWLOLVpHVVXUG·DXWUHVSURMHWVRXpYpQHPHQWV
/·DVVRFLDWLRQ SU{QH XQH SpGDJRJLH OLEUH /RUV GH FHW pYpQHPHQW OHV SDUWLFLSDQWV essentiellement des étudiants du secteur architectural et artistique, vivent quelques MRXUVVXUXQVLWHGpGLpjODIRUPDWLRQOLEUHSURSLFHjO·H[SUHVVLRQWRWDOHGHOHXUFUpD-WLYLWp&HPRPHQWGHFRQIURQWDWLRQjODFRQVWUXFWLRQJUDQGHXUUpHOOHHVWXQLTXHDX FRXUVGHOHXUVpWXGHV/RUVGXIHVWLYDOOHVSDUWLFLSDQWVVRQWDORUVFRQIURQWpVjODPD-tière et aux réalités de la construction. Il s’agit d’un temps d’expérimentation autour des techniques de mise en œuvre et d’assemblage, durant lequel les projets sont retravaillés et réadaptés par rapport à leur conception initiale.
3RXUOHVEpQpYROHVTXLSUHQQHQWSDUWjO·RUJDQLVDWLRQOHIHVWLYDOSHUPHWGHGpYHORS- SHUGHVH[SHUWLVHVFRQFUqWHVVXUGHVSURFpGpVDUFKLWHFWXUDX[LQQRYDQWVODSUpÀJX-ration des usages, le processus de connaissance d’un territoire, le cycle de la ma-WLqUHHWOHUpHPSORL/HIHVWLYDOHVWXQPRPHQWGHVHQVLELOLVDWLRQDX[SUREOpPDWLTXHV constructives et urbaines ainsi qu’un moment de partage et de questionnement sur les modes de vies contemporaines et la construction collective des espaces publics. /HIHVWLYDOSUHQGSODFHVXUXQVLWHFKRLVLGLIIpUHQWG·XQHDQQpHjO·DXWUH,OSHXWV·DJLU G·XQHIULFKHDEDQGRQQpHYRXpHjVHWUDQVIRUPHURXjGLVSDUDvWUH/HIHVWLYDORIIUH O·RSSRUWXQLWpG·H[SHUWLVHUFHWHUULWRLUH2QO·DUSHQWHRQ\WHVWHGHVXVDJHVGHVIRQF-WLRQVHWRQHQWLUHGHVFRQFOXVLRQV'HVLGpHVpPHUJHQWHWVHUYHQWGHVXSSRUWjGHOD prospective.
/H IHVWLYDO VH YHXW PDQLIHVWH G·XQH SHUVSHFWLYH GH GpYHORSSHPHQW GXUDEOH HQ créant des systèmes le rendant économe en énergies et en réduisant son impact environnemental. Il est aussi l’occasion d’explorer les cycles de la matière et du pro-MHWHWG·H[SpULPHQWHUOHXUVPLVHVHQ±XYUH/RUVGHODSUpSDUDWLRQGXIHVWLYDOGHV UHFKHUFKHVHWGHVWHVWVFRQVWUXFWLIVVRQWPHQpVVXUOHVPDWpULDX[SURSRVpVDX[SDUWL-FLSDQWVRXXWLOLVpVORUVGHODFRQVWUXFWLRQGHVLQIUDVWUXFWXUHV
&KDTXHDQQpHXQF\FOHGHFRQIpUHQFHVHVWRUJDQLVpHQDPRQWGRQQDQWODSDUROH à des spécialistes de la thématique. Un temps d’ouverture au public est également PLVHQSODFHDÀQGHWUDQVPHWWUHHWG·pFKDQJHUVXUOHWUDYDLOPHQp/HIHVWLYDOGHYLHQW alors un lieu de communication, de rencontres culturelles et d’échanges. Une pro-grammation culturelle en lien avec la thématique et des enjeux territoriaux est éga-lement mise en place avec les associations locales et les partenaires.
La démarche est collaborative et se construit avec un grand nombre d’acteurs : pWXGLDQWVMHXQHVSURIHVVLRQQHOVVSpFLDOLVWHVGHODPRELOLWpDFWHXUVGXWHUULWRLUHSDU-WHQDLUHVDVVRFLDWLIVHWSpGDJRJLTXHV«
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Greenwhashing (construire avec le vivant), 2013 (cf. annexes).
Waterworld (l’architecture de l’eau), 2014 (cf. annexes).
Play Mobil (Mobilité dans l’espace métropolitain), 2015.
Superstock (chantier d’aménagement urbain), 2016.
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III. CONCLUSION
/DYLOOHQ·HVWSDVTXHOTXHFKRVHGHÀJpHF·HVWXQFRQWH[WHXQOLHXRO·pSKpPqUH prend tout son sens.
Comme le disait Hans-Walter MüllerHQ
« L’homme est éphémère. Sa vie est éphémère. Ce qu’il fait doit-il durer ? L’architec-ture est le lien de sa vie, l’architecL’architec-ture doit mourir avec son utilisateur… »
Extrait de Neuf (revue d’architecture).
/DYLOOHHVWF\FOLTXHHOOHERXJHVHWUDQVIRUPHVHORQOHVpSRTXHV&RPPHRQDSX le voir, cela a d’abord été une ville de mouvement, caractérisé comme ville no-PDGHROHVPRGHVGHYLHpWDLHQWELHQGLIIpUHQWVGHFHX[G·DXMRXUG·KXLRQSHUPLV aux hommes de conquérir de nouvelles terres et d’accroître leurs richesses. Cette VRFLpWpHQPRXYHPHQWOHVREOLJHjSODQLÀHUOHVYLOOHVHOOHVVHVWUXFWXUHQWGHIDoRQ UDWLRQQHOOHHWIRUPHOOH2QDVVLVWHjXQHSUpÀJXUDWLRQGHODYLOOHHQOXLGRQQDQWXQ VHQVXQRUGRQQDQFHPHQW&HFLGDQVOHEXWGHSUDWLTXHUODYLOOHIDFLOHPHQWVHORQ GHVFRGHVVWULFWV/DYLOOHQRPDGHIRUPHOOHSHUPHWWDLWpJDOHPHQWGHODUHSURGXLUH LQGpÀQLPHQW0RGqOHIDYRULVDQWODUDSLGLWpG·LQVWDOODWLRQGHGpPROLWLRQHWGRQFXQH rapidité de mouvement.
Cette idée de mouvement dans la ville, nous a amené à appréhender la notion de temporalité. La ville temporaire se basait sur un mode de vie et un environnement urbain éphémère par rapport au temps. La ville se vit en son instant présent, à travers des événements temporaires, qui sont d’ordre religieux, culturels...
&HVpYpQHPHQWVPRQWUHQWTX·LOHVWSRVVLEOHG·DFFXHLOOLUGHVÁX[GHSRSXODWLRQWUqV LPSRUWDQWVVXUFRXUWHXQHSpULRGH,FLODYLOOHHVWVSRQWDQpHULHQQ·HVWSODQLÀpODYLOOH HVWLQIRUPHOOH/HVHQYLURQQHPHQWVXUEDLQVVHFUpHQWSHWLWjSHWLWORUVTX·LOVGHYLHQQHQW nécessaires, et disparaissent lorsqu’on en a plus le besoin.
/HV WUDQVIRUPDWLRQV XUEDLQHV RQW SURYRTXp OD PXWDWLRQ GHV YLOOHV /HV pYpQHPHQWV FXOWXUHOVIHVWLIVTXLVHGpYHORSSHQWGDQVFHVYLOOHVVXLYHQWHX[DXVVLFHWWHPXWDWLRQ HWRIIUHQWXQHDXWUHYLVLRQGHODYLOOH&HVpYpQHPHQWVPHWWHQWHQDYDQWOHOLHXRLOV V·LQVWDOOHQWHQÀJHDQWODYLOOHPRPHQWDQpPHQWHWSHUPHWWHQWDLQVLDX[LQGLYLGXVGH GpFRXYULUODYLOOHGLIIpUHPPHQWVRXVXQDXWUHDVSHFW
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La mutation, c’est aussi ce qui permet à une ville de se renouveler. Cherchant tou-MRXUVjDPpOLRUHUODYLOOHOHVKRPPHVLQYHQWHQWOHVYLOOHVFRQFHSWXHOOHVRO·LQQRYDWLRQ GHYLHQW XQH SULRULWp 'H QRPEUHX[ FROOHFWLIV HW DVVRFLDWLRQV VH ODQFHQW GDQV FHWWH idée de réinventer la ville. Selon une thématique précise des concepts de villes sont créées, que ce soit sur l’eau, le vent, le sable...
'HVYLOOHVpSKpPqUHVYRLHQWOHMRXUHOOHVV·LPDJLQHQWVHSUDWLTXHQWDÀQG·HQWLUHUGHV conséquences et des réponses.
Les villes éphémères ont donc toujours été remises en cause, elles ont su se renouve-OHUjWUDYHUVOHVpSRTXHV&HODQHYHXWSDVGLUHTX·HOOHVQHIRQFWLRQQDLHQWSDVPDLV SOXW{WTX·HOOHVFKHUFKDLHQWjV·DPpOLRUHU/HVKRPPHVFKHUFKDQWFRQVWDPPHQWOD YLOOHSDUIDLWH/HVYLOOHVRQWFRQVHUYpOHXUVFULWqUHVGHPRGXODULWpSDUOHPRXYHPHQW GHGXUpHSDUODWHPSRUDOLWpHWG·LQQRYDWLRQjWUDYHUVOHXUFRQFHSWLRQHWSODQLÀFD-tion.
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IV. OUVERTURE : UN FAUX AIR D’ÉPHÉMÈRE
Serpentine Gallery, Festival des Architectures Vives à Montpellier ou Expositions Uni-verselles, que deviennent les structures éphémères construites dans un cadre évé-nementiel ? Si l’époque est au recyclage et au réemploi, la pérennisation reste une alternative, mais qui peut dénaturer l’œuvre d’origine.
Jean-Philippe Hugron
/·DUFKLWHFWXUHWHPSRUDLUHSHXWGDQVODGXUpHIDLUHSDUWLFXOLqUHPHQWERQQHÀJXUH &HWWHVWUXFWXUHGHPpWDOKDXWHGHPqWUHVpULJpHjO·RFFDVLRQGHO·([SRVLWLRQ 8QLYHUVHOOH GH GHVWLQpH j QH UHVWHU TXH TXHOTXHV DQQpHV VXU OH &KDPSGH 0DUVHVWDXMRXUG·KXLRXWUHXQH[HPSOHXQHIRUPLGDEOHSLTUHGHUDSSHO&HTXL GHYDLWGLVSDUDvWUHFRQWLQXHMR\HXVHPHQWG·H[LVWHU%LHQGHVFRQVWUXFWLRQVLPDJLQpHV pour ne durer que le temps d’un événement ou d’une célébration peuvent trouver une seconde vie.
,OVXIÀWSRXUFHODG·REVHUYHUOHGHYHQLUGHVSDYLOORQVSURYLVRLUHVGHODVHUSHQ-WLQH *DOOHU\ DX F±XU GH /RQGUHV &KDTXH DQQpH GHSXLV OD FRPPDQGH GX musée d’art contemporain de Kensington Gardens est réinventée par de nouvelles UpDOLVDWLRQVWRXMRXUVSOXVDXGDFLHXVHVO·RULJLQHGHFHWWHPDQLIHVWDWLRQXQEHOH[HU-FLFHGHVW\OH FRQVWUXLUHXQHVWUXFWXUHWHPSRUDLUHGDQV+\GH3DUN'H=DKD+DGLGj Toyo Ito, en passant par Oscar Niemeyer, Rem Koolhass ou encore Jean Nouvel et %,*HQOHVDUFKLWHFWHVGHUHQRPVHVXFFqGHQWSRXUFRQFHYRLUXQSDYLOORQG·pWp GHVWLQpjIDPLOLDULVHUOHJUDQGSXEOLFDYHFO·DUFKLWHFWXUHODÀQGHODVDLVRQFHUWDLQV ont une seconde vie, bien loin de leur première adresse londonienne.
$LQVLODVWUXFWXUHLPDJLQpHHQSDU7R\R,WRV·HVWUHWURXYpHDXF±XUGX GRPDLQHGHO·K{WHO%HDXYDOORQWUDQVIRUPpHHQUHVWDXUDQWIDFHDXJROIHGH6DLQW 7URSH]/HSDYLOORQGH6RX)XMLPRWR YDOXLrWUHUHFRQVWUXLWj7LUDQDHQ$OEDQLH au sein de la Galerie Nationale. Les exposants de la Serpentine Gallery ont intégré à leurs réalisations le principe d’une architecture démontable, transportable, qui peut être décontextualisable. ([FHSWLRQGDQVFHSDOPDUqVOHSDYLOORQGH)UDQN*HKU\ pWp WUDQVSRVp GDQVOHVXGGHOD)UDQFHDXFKkWHDX/D&RVWH&HOXLFLIXWSHQVpGqVO·RULJLQHWDQW SRXUOHGRPDLQHYLWLFROHGH3URYHQFHTXHSRXUOHVSHORXVHVGXSDUFORQGRQLHQ(Q HIIHWO·DUFKLWHFWXUHGpFRQVWUXFWLYLVWHSURÀWDQWG·XQKDVDUGGHFDOHQGULHUWUDYDLOODLW SRXUOHFKkWHDX/D&RVWHDXPRPHQWPrPHROD6HUSHQWLQH*DOOHU\OXLFRQÀDLWOD UpDOLVDWLRQG·XQSDYLOORQ8QHVHXOH±XYUHIXWGRQFSHQVpHSRXUGHX[VLWHVUpVROX-ment distincts, au point que d’aucuns pourrait ironiser et dire que la Serpentine expo-VDj/RQGUHVOHSDYLOORQGXFKkWHDX/D&RVWH3OXVTXHGpPRQWDEOHHWWUDQVSRVDEOH YRLOjDXVVLXQHDUFKLWHFWXUHPRQQD\DEOH/D6HUSHQWLQH*DOOHU\HVWXQHDIIDLUHTXL PDUFKH%LHQTXHOHPRQWDQWGHVWUDQVDFWLRQVVRLWWHQXVHFUHWODYHQWHG·XQSDYLOORQ SHUPHWGHFRXYULUHQYLURQGHVIUDLVLPSXWpVjVDUpDOLVDWLRQ
En France, le Festival des Architectures Vives, qui se tient en juin à Montpellier SXLVjOD*UDQGH0RWWHSUpVHQWHFKDTXHDQQpHGHSXLVGHVLQVWDOODWLRQVHW GHVSDYLOORQVSRXUVHXOHPHQWTXHOTXHVMRXUV'HX[G·HQWUHHX[RQWpWpFRQVHUYpVHW reconstruits sur le parvis de l’école d’architecture de Montpellier. Un autre est tou-MRXUVSUpVHQWpGDQVOHVKRZURRPG·XQLQGXVWULHOSDUWHQDLUHGHO·pYpQHPHQW©%LHQ VRXYHQWFHVRQWOHVGLVSRVLWLIVMXULGLTXHVTXLQHSHUPHWWHQWSDVGHSpUHQQLVHUFHVLQV-tallations. Nous nous heurtons à des problématiques réglementaires, mais aussi à des questions de responsabilité civile », explique Élodie Nourrigat, architecte de l’agence 1%-HWRUJDQLVDWULFHGXIHVWLYDO,OHQHVWGHPrPHSRXUOD6HUSHQWLQH*DOOHU\%LHQGHV DFTXpUHXUVVHKHXUWHQWDX[UqJOHVHWQHSHXYHQWIDXWHG·DXWRULVDWLRQUHFRQVWUXLUH OHXUEHOOHIROLH
ECOLE
NATIONALE
SUPERIEURE
D'ARCHITECTURE
DE
TOULOUSE
DOCUMENT
SOUMIS
AU
DROIT
D'AUTEUR
Pavillon de Toyo Ito, lors de la Serpentine Gallery de 2002.
Pavillon de Sou Fujimoto, lors de la Serpentine Gal-lery de 2014.
Maquette du pavillon de Frank Gehry, pour la Ser-pentine Gallery de 2018, d’après le magasine dezeen.
Logo FAV (Festival des Architectures Vives).
