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Et qui errent, en larmes et les bras ballants, d'un parking à l'autre

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Academic year: 2021

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LE BILLET

Il s'en passe des choses sur l'autoroute du Soleil

Dès qu'ils entrent sur une autoroute, bon nombre d'automobi- listes perdent complètement les pédales. Prenez comme exem¬

ple cette jeune femme qui partait en vacances à Marseille. Perdue et affolée, elle a sollicité la gendarmerie de venir à son secours, car elle avait pris l'autoroute dans le mauvais sens et ne savait plus que faire. A son arrivée, la police a trouvé une femme totalement paumée et incapable de reprendre place dans sa voiture.

Il y a ceux qui traversent les passerelles pour aller déjeuner de l'autre côté de l'autoroute et qui ne retrouvent plus leur voiture.

Et qui errent, en larmes et les bras ballants, d'un parking à l'autre.

Parlons de ces gens qui, stressés et pressés, aimeraient être à destination avant d'être partis. Bon nombre ne prennent pas le temps d'enlever le tuyau d'essence de leur réservoir. Ils démarrent en trombe. Accélèrent comme des fous, jusqu'à ce qu'ils se ren¬

dent compte qu'ils sont attachés à la pompe.

Aller vite, toujours plus vite, l'idée fait parfois des ravages.

U n jour, une maman arrive avec un bébé dans les bras, raconte le gérant du supermarché de l'aire de Sète. Il avait la rougeole. Il lui a conseillé d'appeler un médecin d'urgence. «Pas le temps, a-t-elle répondu, en plongeant le nourrisson dans un lavabo d'eau froide.

Il faut absolument que nous soyons à Toulon ce soir.»

Et puis ce touriste belge qui avait avalé, en même temps que son Coca, une abeille. Il étouffait mais ne voulait pas stopper sa course pour autant. Le gérant lui a subtilisé ses clefs pour l'obliger à se tenir tranquille. Un médecin l'a sauvé de justesse.

Dautres démarrent sur les chapeaux de roues, après la pause- café ou l'arrêt-toilettes, et oublient une grand-mère ou un rejeton sur le pavé. C'est la mamie qu'on retrouve en chemise de nuit sur le bord de la route à 3 heures dù matin ou cette petite fille de cinq ans oubliée dans les W.-C. des environs de Chanas. Lorsque la police a interpellé les parents à Salon-de-Provence, ceux-ci ne s'étaient aperçus de rien...

Les nerfs aussi en prennent un coup lorsque la voiture est sur¬

chauffée par l'attente durant des heures dans des bouchons. Etre enfermé dans son véhicule, au cœur de l'été, en plein soleil, de¬

vient une véritable épreuve du feu pour les couples qui battent de l'aile. Nombreux sont ceux qui craquent m'a confié le capitaine de la brigade de CRS de Perpignan. Et que de scènes de ménage à 120 à l'heure, qui se soldent par une portière ouverte, une éjec¬

tion, volontaire ou non, et un traumatisme crânien, les gendar¬

mes n'en comptent plus le nombre.

Il suffit aussi au mari excédé de s'arrêter sur une aire de repos, d'attendre que madame aille aux toilettes. Et, ni vu ni connu, il file sans rien dire Cela arrive fréquemment.

Le directeur du Relais-Bourgogne a hérité en juillet dernier d'une dame en pleurs qui s'était disputée avec son mari, lequel s'était éclipsé pour Avignon. La pauvre femme n'avait pas un sou.

Ce n'est qu'après quelques heures d'attente qu'une voiture l'a em¬

menée à Avignon. Je n'ose pas imaginer les retrouvailles...

U ne conductrice de 77 ans, qui roulait pleins phares, a été con¬

trainte à s'arrêter sur la bande d'urgence par le conducteur ébloui. Elle voulait s'excuser. Et vlan, elle a pris un coup en plein vi¬

sage.

On y vend aussi ses charmes.

Des rendez-vous se donnent par l'intermédiaire de messages laissés dans les toilettes. Des occasionnelles, des petites jeunes qui se paient comme ça leurs vacances dans le Midi. Il y a encore celles qui font des appels de phares aux hommes seuls. Trois cents francs pour un instant de plaisir, c'est cher.

Un conducteur a aidé un couple en panne sur l'autoroute. Et bien, ils ont fini tous les trois dans le même lit. Lautoroute du Soleil a aussi sa mascotte. C'est la «tricoteuse». Elle hante les autoroutes de France. Un gros couffin sous les bras, elle se fait déposer sur les aires de repos. Sort des pelottes de laine, des aiguilles, et tricote. Le regard absent. Insensible à toute cette folie. Elle tricote pendant des heures avant de repartir pour une destination inconnue-

Gérard Bourquenoud

Laire de la Tuffière de la Nationale 12 est un endroit très calme et reposant pour les automobilistes de passage dans notre canton. Du moins pour l'instant! Photo G Bd

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SOMMAIRE

2 SEPTEMBRE 1988 N° 17

FRÊBOURGILLUSÎHÊ Fondé en 1945 Rte de la Giâne 31

1701 Fribourg Revue bimensuelle d'information et d'actualité paraissant le premier et le troisième vendredi de chaque mois. Organe officiel de l'Asso¬

ciation Joseph Bovet et des Fri- bourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Rte de la Glâne 31.

Case postale 331 - 1701 Fribourg.

Tél. 037/24 75 75.

Télex 942 273 IFF CH.

Rédacteur en chef:

Gérard Bourquenoud.

Service des abonnements:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel: Fr. 78.50. Semestriel: Fr.

40.-. Etranger: Fr. 90.-. Par avion:

Fr. 115.-. Vente au numéro: Fr.

3.50. CCP 17-2851.

Tirage: 8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'il¬

lustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction.

Celle-ci n'assume aucune respon¬

sabilité concernant les manuscrits et photos non commandés.

Editeur:

Imprimerie Fragnière S.A.

Rte de la Glâne 31.

1701 Fribourg.

Publicité:

ASSA - Annonces Suisses S.A.

Bd de Pérolles 23 - 1700 Fribourg.

Tél. 037/22 40 60.

Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

Notre couverture:

Friandises de bénichon Comme prélude à l'authentique menu de bénichon du Pays de Fribourg, la ménagère avisée sert l'appétissante cuchaule, ce pain par¬

fumé et coloré au safran, accompa¬

gnée de la bonne et piquante mou¬

tarde, une spécialité cent pour cent fribourgeoise. Puis vient le bouillon persillé, le bouilli, les délices de la borne, le ragoût de mouton avec tes poires à botzi, les fromages, les fruits, la crème au baquet et les pâ¬

tisseries de bénichon, telles que les cuquettes, les beignets, les pains d'anis, les bricelets, etc. Un menu et des friandises à vous mettre l'eau à la bouche...

Photo Leo Hilber, Fribourg Si vous désirez vous offrir un bon repas de bénichon dans un restau¬

rant, nous vous proposons de con¬

sulter nos bonnes adresses dès la page 30.

4 Les faiseurs de terre 5 Europe verte des vacances

6 Avec les Cottensois de l'extérieur 9 Moïse et les concombres

11 Du côté de la campagne 13 Les potins de la quinzaine 15 Bussy:

une station d'épuration performante 16 Para-Club Fribourg:

un sport et un plaisir 18 Fête alpestre du lac des Joncs 19 Jouez avec nous

20 Une visite

au Musée du fer à Vallorbe 21 L'art de la photo: Homo sapiens 22 Les oiseaux et l'agriculture 25 Les 125 ans

d'une entreprise fribourgeoise 26 Belle fête aux Avants

27 La croisière des Fribourgeois de Lausanne

28 Les Colombettes aujourd'hui 30 La bénichon de la plaine

33 Le pintier vu par Jacques Bron 35 Lè kounelè à Sylvie

36 Souvenirs d'enfance 38 Croisière en Terre Sainte

39 Le coût de la santé publique 40 Votre opinion nous intéresse 41 Ceux qui nous ont quittés 42 L'aventure de Robert-des-Bois

Entre ciel et terre...

avec le Para-Club Fribourg.

PAGE 16.

Protéger la nature pour sauver les oiseaux.

PAGE 22.

Coup d'oeil sur la restauration du chalet «Les Colombettes» avec M.

Louis Fragnière, responsable des travaux.

PAGE 28.

3

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L'AIR DU TEMPS

«... Faire de la terre! C'est la forte expression du pays qui exprime tout ce qui gît de tra¬

vail pénible entre la pauvreté du bois sauvage et la fertilité finale des champs labourés et semés. Samuel Chapdelaine en parlait avec une flamme d'enthousiasme et d'entête¬

ment dans les yeux...»

Ce passage tiré du beau roman de Louis Hémon, «Maria Chapdelaine», rend compte de la ténacité des paysans français émigrés au Québec (Canada) et qui défrichaient à

force de bras pour faire de la terre. Plusieurs paysans fri- bourgeois sont partis pour le Canada. Goût de l'aventure, esprit pionnier ou nécessité?

Les raisons de leur départ sont peut-être au confluent de ces hypothèses.

C'est un fait que le prix des ter¬

res agricoles devient prohibi¬

tif. L'explication la plus simple que l'on donne c'est celle de la

fameuse loi de l'offre et de la demande. La compétition ré¬

side moins dans la concurren¬

ce entre paysans que dans celle relative à l'agrandissement des villes et des zones habitables.

Comment stopper ce mortel processus qui menace l'exploi¬

tation familiale? Les solutions ne sont pas évidentes, ni sim¬

ples. La nationalisation du sol telle qu'elle fut mise en prati¬

que en URSS par la création de kolkhoses (coopératives) ou sovkhoses (fermes d'état) n'a donné que de lamentables

résultats. Le libéralisme sans restrictions ne serait guère plus efficace. C'est pourquoi la Suisse a légiféré et je ne veux citer que la reprise légale du domaine à sa valeur de rende¬

ment par l'exploitant capable de la famille. Seulement, à l'al¬

lure où s'envolent les prix du sol, il sera à l'avenir très ten¬

tant de vendre le domaine au plus offrant. Ainsi on peut af¬

firmer que le paysan, dans ce cas, fait figure d'exproprié, non par force légale, mais par le simple pouvoir de l'argent.

Aujourd'hui, la politique agri¬

cole amorce un virage. Plus personne ne veut subsidier les surplus de production pour les brader ensuite à d'autres pays.

D'ailleurs, l'aide au dévelop¬

pement passe de plus en plus par cette volonté de mettre les populations pauvres du globe en état de gagner leur vie par une modernisation de leurs systèmes de production.

Un élément encore frileux de solution s'amorce en Suisse par les paiements directs que je traduis par: aider qui a be¬

soin. Cela demande un chan¬

gement de mentalité dans la paysannerie en particulier, et dans le peuple en général. Les aides de l'Etat à l'agriculture, pour être plus voyantes ne sont pas uniques. Sous d'au¬

tres formes, les industries et le

commerce en reçoivent aussi.

Il serait encore judicieux d'apaiser ces cris de réproba¬

tion quant aux prix des pro¬

duits agricoles quand on sait que les dépenses pour les mé¬

nages, en achat de vivres, ont baissé, tandis qu'on paie sans broncher des montants élevés pour l'achat de produits pri¬

meurs importés.

Un phénomène inquiétant s'est développé qui a nom OPA (opération publique d'achat) et qui consiste, pour les formidables puissances fi¬

nancières, à acheter des indus¬

tries ou des grands commerces pour les fondre dans un même creuset géant économique. Ne nous faisons pas d'illusions, l'agriculture y passera si des barrages ne sont pas rapide¬

ment mis en place. La con¬

séquence serait alors la dis¬

parition des exploitations familiales, d'une agriculture à taille humaine qui basculerait définitivement dans une agri¬

culture industrielle.

Tout ce que des générations de paysans, au cours des millé¬

naires, ont réalisé et conservé serait irrémédiablement per¬

du. Les faiseurs de terre passe¬

raient dans l'histoire comme une race disparue et les traces de leurs travaux se retrouve¬

raient dans les fouilles archéo¬

logiques.

Mais il faut encore compter sur les insurrections du bon sens, et si on ne voit pas encore les lignes directrices d'un re¬

dressement, il est vital de réflé¬

chir sur les données du problè¬

me et de mettre en commun des éléments de solutions pour donner un nouveau visa¬

ge à l'avenir de l'agriculture.

Gérard Menoud Le maintien d'une agriculture à dimension humaine devient un souci majeur pour notre canton et notre pays.

Photo G. Bd

LES FAISEURS DE TERRE

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TOURISME, izfes

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CAMPAGNE CHÉRIE

L'Europe verte des vacances Ce conseil est apposé sur cer¬

tains chalets d'alpage, notam¬

ment au Commun, dans la région du Moléson, et bien avant que celle-ci ne s'ouvre aux touristes du monde en¬

tier. Au-delà de la sagesse du message et de toute sa symbolique, il nous permet d'évoquer l'immuable attrait que représente la campagne dans le monde des loisirs et du tourisme. Certes, les villes, les richesses culturelles et les vacances balnéaires, entre au¬

tres, drainent leurs flots d'adeptes; il n'en reste pas moins que l'Europe aime se mettre au vert. Comme en té¬

moignent les multiples initia¬

tives prises pour faire décou¬

vrir ou redécouvrir à la masse des citadins les charmes de la campagne. Retour à la natu¬

re, recherche d'une certaine authenticité, mode écologi¬

que?

Agritourisme et accueil

La campagne, sa beauté, sa vie, ses gens sont en tout cas l'objet d'un regain d'intérêt qui en fait une valeur-refuge plutôt réconfortante dans le gigantisme de l'offre touristi¬

que internationale. La Suisse bucolique - c'est incontesta¬

blement cette image-là qui se vend le mieux à l'étranger et même «intra muros» - joue relativement bien cette carte, encore qu'en matière d'héber¬

gement en milieu rural sa ca¬

pacité d'accueil ne correspon¬

de pas à ses potentialités.

Cette situation est plus impu¬

table au secteur agricole qu'à la profession touristique. Il s'agit d'une démarche d'ac¬

cueil que l'on souhaiterait plus dynamique.

Il faut rappeler ici les efforts entrepris par la Fédération du tourisme rural de Suisse ro¬

mande qui œuvre inlassable¬

ment à la promotion de plu¬

sieurs formes de logement à la campagne; mais la deman¬

de dépasse très largement l'offre, ce qui a entraîné une intervention parlementaire afin que la loi fédérale sur les crédits d'investissement inclut l'aménagement de gîtes ru¬

raux. On estime que le rende¬

ment de ce type d'activité agricole d'appoint peut at¬

teindre 13% de revenu.

La France, pays pionnier dans ce domaine (37 000 gî¬

tes ruraux, 200 000 lits, 16 millions de nuitées), sert de modèle à de nombreuses au¬

tres nations européennes tou¬

tes peu ou prou actives dans l'agritourisme.

La campagne attractive

Un peu partout, milieux agri¬

coles et touristiques collabo¬

rent à la mise sur pied de réel¬

les attractions liées à la

campagne et à ses produits:

de la visite des chalets où l'on fabrique le fromage aux fro¬

mageries de démonstration (500 000 touristes par an sont dénombrés dans celles de Gruyères et de Stein/Appen- zell) en passant par le Musée de plein air de Ballenberg, le Chalet de Château-d'Oex, le Musée de l'industrie laitière de Kiesen/BE (en attendant celui du gruyère à Moléson ! ) et moult musées d'art popu¬

laire et autres musées agrico¬

les (Allerswil/LU, Feren- balm/BE, Wohlenschwil/

AG), sans oublier ceux qui sont consacrés à la vigne et au vin, notamment à Aigle, Boudry et Ligerz.

Phénomène à l'échelon de la planète, le tourisme en milieu rural, sous ses formes les plus diverses, contribue à resserrer les liens entre deux secteurs économiques aux tissus social et culturel très différents mais condamnés à collaborer. Au nom de la nature, de la co¬

existence et de l'hospitalité.

L'armailli et le touriste seront aussi les artisans de l'Europe de demain. En faisant une campagne commune.

José Seydoux Le Musée d'art populaire de Tavel, au cœur de la campagne singinoise: tout

touristique.

un héritage rural mué en attraction Photo G. Fleury-UI-T

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DIVERTISSEMENTS

Les enfants étaient aussi de la fête.

Musiciens et footballeurs en fête avec les Cottensois de l'extérieur

Le calme est revenu lentement sur l'accueillant village de Cottens qui a été baigné de so¬

leil et d'amitié durant deux week-ends très animés du mois de juillet 88. Des festivi¬

tés qui marquaient le 40e anni¬

versaire de la fanfare et les trente ans du club de football dans un geste d'une magnani¬

me spontanéité pour que la fête se déroule dans l'émotion des cœurs vibrant à l'unisson.

Une joie débordante

C'est ainsi que ballons et bary¬

tons ont été l'essence et l'ex¬

pression des retrouvailles en¬

tre Cottensois de l'intérieur et de l'extérieur qui avaient été invités à partager un succulent repas le samedi 23 juillet dans la cantine des Grands Bois, où un millier de personnes étaient accueillis en musique et en chansons à l'heure du Kiosque à musique de la Radio suisse romande. Au sein de cette grande et belle famille, où l'amitié débordait de joie, se

Découverte du village natal sur des chars de bénichon.

Le choeur mixte de Cottens s'est exprimé en chansons.

trouvaient des Cottensois ve¬

nus de tous les coins de la Suis¬

se et même d'Annecy et de Pa¬

ris. Au cours de l'après-midi, après avoir écouté l'allocution de M. Roger Magnin, syndic de Cottens et président du CO de ces festivités, ainsi que le message de M. Gérard Me- noud, journaliste à Bulle, qui s'est exprimé au nom des Cot¬

tensois de l'extérieur, ceux-ci ont parcouru le village assis sur de confortables chars dé¬

corés comme à la bénichon d'antan.

Une âme, du cœur et de l'esprit

Alors qu'une chaleur étouf¬

fante envahissait la cantine, le public se retira à l'ombre des sapins pour fraterniser et pro¬

longer ce plaisir des retrou¬

vailles jusqu'à la tombée de la nuit, heure à laquelle une on¬

dée bienvenue n'a même pas réussi à calmer les esprits échauffés par la canicule. Au¬

cun incident grave à déplorer, si ce n'est quelquesparoles dé¬

placées qui ont été rapidement bannies par l'ambiance, la joie de vivre, le bonheur d'une po¬

pulation d'être réunie dans une amitié fraternelle. Ces liens établis permettront de je¬

ter un pont vers l'avenir, car le passé n'éclaire que le premier tronçon du chemin. Il consti¬

tue cependant des racines pro¬

fondes pour un village comme Cottens, qui va connaître un développement qui s'annonce réjouissant.

Heureux coin de terre où les autorités comme la jeunesse et les aînés ont su se mêler à ce concert humain. Heureux vil¬

lage qui prouve qu'avec de la volonté on peut réaliser ce qui, hier, paraissait encore impos¬

sible en mettant sur orbite deux week-ends de festivités dont la réussite a élevé l'âme, le cœur et l'esprit de toute une population. Que les organisa¬

teurs, musiciens et footbal¬

leurs en soient chaleureuse¬

ment félicités.

Texte et photos G. Bd

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DIVERTISSEMENTS

Des Cottensois venus de

la Gruyère et de Fribourg.

SOUVENIRS-

tier, face aux grands horizons de notre enfance.

Certes, nous avons retrouvé des amis de jadis, mais com¬

ment ne pas songer, en de telles circonstances, à ceux qui ne sont plus de ce monde, et qui sont encore, pour nous, plus que jamais vivants.

// aura fallu, pour ce retour aux sources, que ce village nous fasse signe. C'est qu 'il se sentait fort. Il avait vaincu bien des difficultés, il était entré sitôt après la guerre dans le grand mouvement de rénovation qui toucha ta civilisation rurale dans ses profondeurs. Ce villa¬

ge, notre village se trouva, de par sa situation géographique, à quelques dix minutes de voi¬

ture de la capitale. Dès lors, la croissance démographique marcha de pair avec les nou¬

velles constructions. Ceux qui ont eu la chance de visiter le village dans le confort des chars à pont tractés ont consta¬

té que le village de Cottens avait su grandir harmonieuse¬

ment. Mais la réussite la plus remarquable fut encore, pour cette population, de s'aviser

que le tissu social est aussi im¬

portant que l'économie. Aussi, ce bourg aux 14 sociétés locales donne l'exemple d'une com¬

munauté rassemblée qui se pose toujours la question:

comment faire mieux, alors que d'autres localités sont en proie aux dissensions.

Ce jour-là, deux sociétés fê¬

taient tes anniversaires de leur fondation: le 40e pour la fanfa¬

re et le 30e pour le FC Cottens.

Les jeunes aiment l'effort parce que les aînés ont donné l'exem¬

ple et que les encouragements l'ont emporté sur les doutes.

Les sociétés locales ont des co¬

mités compétents, la commune est gérée dans le sens du bien commun, cette commune qui, voilà plus de 50 ans, aida fi¬

nancièrement un jeune étu¬

diant. Nous, bourgeois de Cot¬

tens ou ayant habité et aimé le village, nous disons de tout cœur merci à cette population, à ses autorités, aux sociétés du lieu. Nous sommes revenus plus forts de ce pèlerinage aux sources.

Gérard Menoud

D'autres venus d'Annecy.

«J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans. » Cette parole de Baudelaire me vient à l'es¬

prit au moment où je rassem¬

ble mes impressions à partir de cette émouvante journée du 23 juillet qui restera pour les ressortissants et les anciens ha¬

bitants du village de Cottens un événement d'une rare qua¬

lité.

Dans une adresse de bienve¬

nue, M. le syndic Roger Ma- gnin, président du Comité d'organisation, annonçait que tout avait été prévu pour que cette fête des retrouvailles soit une réussite. Le pari a été tenu et l'éclat de cette journée de grand soleil a ajouté à ces assi¬

ses vécues dans le calme fores-

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Concombres en légume

aux fines herbes Eléments pour 4 personnes 1 kg de concombres

20 g de beurre gros oignon

sel, poivre blanc du moulin

cuillerées à soupe bien remplies de câpres cuillerées à soupe de crème

bouquet d'aneth

cuillerées à soupe de persil finement haché 1

2 4 1/2 4

Lavez les concombres et séchez-les avec du papier ménage. Partagez- les en deux dans le sens de la longueur et videz-les de leurs pépins à l'aide d'une cuillère à café. Coupez les moitiés de concombres en lamel¬

les de 1 cm d'épaisseur.

Faites revenir dans le beurre chaud l'oignon finement haché, ajoutez les concombres, salez, poivrez et faites braiser 15 à 20 minutes à feu doux.

Mélangez les câpres à la crème et ajoutez le tout au légume. Réchauffez rapidement et rectifiez l'assaisonnement. Versez dans un légumier chaud, parsemez avec les herbes hachées et servez immédiatement.

Petit conseil: Ce légume accompagne parfaitement les viandes briève¬

ment rôties, le rôti de viande hachée ou le poisson poché. N'achetez que des concombres à peau ferme, qui ne cèdent pas en souplesse si on es¬

saie de les plier aux extrémités ou au milieu.

De «Cuisinez avec SILVA: Les légumes», de Irma Ruche/Raymonde Chapuis, éditions SILVA, Zurich.

AU RESTAURANT:

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Moïse

et les concombres

Les enfants d'Israël se lamentaient auprès de Moïse, car la marche à travers le désert était bien pénible et la Terre Promise paraissait si loin que beaucoup d'entre eux étaient sur le point de retourner en Egypte. «Nous nous souvenons», disaient-ils, «des poissons que nous man¬

gions en Egypte et qui ne nous coûtaient rien, des con¬

combres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx» (Nombres, 11,5). Ce passage montre que, pour les Orientaux, les concombres constituaient un aliment de base depuis les temps les plus reculés. On les consommait crus ou cuits. De nos jours, nous apprécions les concom¬

bres en tant que légume pauvre en calories et susceptible d'être accommodé de mille et une façons.

Dans nos régions, nous connaissons surtout le cucumis sativus, dont la forme rappelle vaguement celle du ser¬

pent. Il est vrai que, depuis que les jardiniers ont com¬

mencé à attacher la plante à des supports, les concom¬

bres, suspendus, «se tiennent droits» sous l'effet de leur propre poids.

Selon l'usage prévu, nous distinguons deux sortes de concombres: d'une part le concombre vert foncé à peau lisse, cultivé surtout en serre, utilisé pour la salade, et d'autre part le concombre vert jaune, plus pansu et à peau rugueuse, qui fait un excellent légume. Vous trouve¬

rez ce dernier dans le commerce jusque vers la fin d'octo¬

bre. Profitez-en, mais veillez à ce que les concombres choisis aient la peau bien ferme.

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Je souscris à un abonnement d'un an à la revue FRIBOURG ILLUSTRÉ au prix de Fr. 78 50. que je paierai à la réception du bulletin vert.

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Qui s'adresse à la Banque Cantonale

réalise ses plans.

BANQUE DE L'ÉTAT DE FRIBOURG

(11)

Laspect des villages fribourgeois

«change plus vite, hélas! que le cœur d'un mortel...» disait Baude¬

laire. Le modernisme tue de plus en plus le pittoresque et l'architec¬

ture actuelle n'apporte aucun ennoblissement aux nouvelles constructions. Quelle chance que certains villages de chez nous ont conservé le cachet d'anciennes maisons ou vieilles fermes ridées par les ans, où le soleil, en montant dans le ciel, plonge en biais sur le linge suspendu à un fil de fer.

Toutes ces fermes qui date d'un, deux ou même trois siècles de¬

meurent une parcelle vivante du passé où l'on découvre encore une âme qui nous fait subir le pouvoir de son charme.

G Bd

Une maison fleurie à Arconciel.

de Corpataux

••••

(12)

ASTUCES

GOLDEN BEAUTY, c'est la ligne-soleil prodigieuse de Helena Rubinstein. Déjà, avec Week-end bronzer, Hele¬

na Rubinstein réalisait une performance extraordinaire:

nous brunir en 48 heures. Au¬

jourd'hui, elle invente CITY- BRONZER.

Un nouveau produit, un nou¬

veau concept : le bronzage en ville toute l'année.

Son rôle? Capter la lumière.

Sa composition? Stupéfiante.

De véritables microsphères à structure poreuse. Elles font de CITY BRONZER un pro-

CITY BRONZER:^

BRONZER VITE, BRONZER VILLE

duit aux pouvoirs étonnants, capable d'absorber à la fois les acides gras, d'adoucir et d'assurer une adhésion com¬

plète avec la peau. Le résul¬

tat? Une bonne mine instan¬

tanée.

Avec CITY BRONZER, elles vont pouvoir flâner, travailler, sortir et profiter au maxi¬

mum de l'ensoleillement des villes sans en avoir l'air. Pro¬

mener un teint doré sans ou¬

trance, une peau douce et mate comme si tous les jours elles revenaient de vacances la

veille. Bref, elles vont désor¬

mais posséder un tube de bonne mine non-stop et iné¬

dit dans leur trousse de toi¬

lette.

Une éclaircie soudaine est an¬

noncée sur les villes. Bientôt, les hauts et les bas de la mé¬

téo n'atteindront plus le mo¬

ral des citadines. Avec CITY BRONZER, le bronzage va être au beau fixe toute l'an¬

née. Encore une fois, les labo¬

ratoires Helena Rubinstein se montrent plus forts que le temps.

9 Spürbar Eln<ahr«n

Une innovation!

sur le marché

ob.

normal 20 Tampons Une des plus grandes inven¬

tions au service des femmes vient d'être encore améliorée.

Pour toutes les femmes et les jeunes filles qui avaient quel¬

ques difficultés à se servir de protections internes, il existe maintenant des nouveaux tampons o.b. plus faciles à mettre en place et à changer.

Ils sont en effet gainés d'un voile très fin en fibres non tis¬

sées qui les rend plus lisses et plus glissants.

Notons au passage que cette nouveauté ne nuit en rien à leur capacité d'absorption et à leur confort. Par ailleurs, une nouvelle fermeture de sé¬

curité a été mise au point pour garantir aux utilisatrices l'authenticité et l'hygiène de la boîte d'o.b. Vous pourrez obtenir des échantillons d'o.b.

en vous adressant à Doetsch, Grether, 4002 Bâle.

Pour un rasage parfait

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Lorsqu'il est massé dans la barbe, le nouveau Gillette Gel se transforme en une mousse particulièrement riche et onc¬

tueuse; le poil de barbe est at¬

tendri et la peau reste douce grâce aux agents hydratants.

Le rasage s'annonce parfait et

la peau bénéficie de soins in¬

tenses. Gillette Gel, comme toutes les autres mousses à ra¬

ser de Gillette, ne contient pas de chloro-fluoro-hydro- carbone (CFC) en tant qu'agent propulseur.

(13)

POINTS DE REPÈRE

MU POTINS

UN FRIBOURGEOIS AU COMITÉ CENTRAL

DE L'USIE

Administrateur d'« Electricité Ramuz SA» à Givisiez, où il travaille depuis seize ans, Paul Klaus, de Berg-Schmitten, âgé de quarante ans, a été élu ré¬

cemment au comité central de l'Union suisse des installa¬

teurs électriciens (USIE). Par¬

fait bilingue, cet homme com¬

pétent et dynamique assumait déjà la présidence de la com¬

mission de calculation, tout en étant membre du comité fribourgeois des installateurs électriciens depuis bientôt dix ans.

Paul Klaus, qui dirige une en¬

treprise de cinquante em¬

ployés, est le premier Fribour¬

geois à entrer au comité de cette organisation qui groupe quelque 2000 concessionnai¬

res, occupant 40 000 person¬

nes dans notre pays. Au sein de l'USIE, Paul Klaus entend surtout améliorer les différen¬

tes bases de calcul et favoriser des contacts plus étroits entre les installateurs électriciens de Romandie et ceux de Suisse alémanique.

FRIBOURG ILLUSTRÉ le félicite pour cette flatteuse no¬

mination et lui souhaite plein succès dans cette nouvelle ac¬

tivité complémentaire à la lourde tâche qu'il assume au sein de l'entreprise fribour- geoise précitée.

Texte et photo G. Bd

LA VIE DE CHÂTEAU

«Ah! Mon beau château...»

chantaient naguère les en¬

fants. Aujourd'hui, des adul¬

tes disent la même chose. Châ¬

telains par héritage ils sont devenus sauveteurs par devoir.

Un beau jour, ils ont pris cons¬

cience de la valeur de leur pa¬

trimoine, et, au lieu d'abdi¬

quer, ils ont retroussé leurs manches.

Plutôt que de voir ces vieilles demeures, transmises de géné¬

ration en génération, transfor¬

mées parfois en colonies de vacances, en maison de retrai¬

te, pire, en carrières de pierres, ils se sont mis eux-mêmes à

l'ouvrage. Certes, les gros tra¬

vaux, ils les confient à des en¬

trepreneurs, au mieux à des ar¬

tisans qui utilisent les mêmes techniques, les mêmes maté¬

riaux et les mêmes outils qu'autrefois, mais eux aussi - bien souvent pour payer «l'ar¬

doise» (du toit» - mettent la main à la pâte.

En dehors de l'indispensable restauration très réussie de cet¬

te maison d'Autigny qui res¬

semble à un château, il y a la mise en valeur.

Texte et photo G. Bd

Si toutefois vous êtes de passage dans le nouvel hôtel- restaurant du Lac-Noir, sachez que le personnel de cet établissement ne parle que l'allemand et que l'élégan¬

ce du service n'est pas de mise. C'est donc compréhen¬

sible qu'aucun Romand ne s'y aventure. Et lorsque vous payez six francs le «Frappé Mocca», le client n'y revient plus.

* * *

Dans le Vully fribourgeois, aucun des habitants n'a encore entendu Radio-Fribourg. Dans la Broyé, com¬

me dans la Glâne et la Veveyse, l'écoute est très faible.

La Singine ne semble pas intéressée par cette radio lo¬

cale qui, semble-t-il, ne donne pas entière satisfaction sur la plupart des émissions proposées. Est-elle seule¬

ment destinée à la ville de Fribourg?

Est-il permis à une secte religieuse de distribuer un di¬

manche matin l'«Evangile selon saint Mathieu» dans un camping? C'est pourtant ce qui s'est passé récem¬

ment dans un camping proche de Fribourg, où un homme d'un certain âge s'est permis de remettre un message biblique aux campeurs des bords de la Géri- ne, ceci probablement sans autorisation de la part des responsables du camping de la Follaz. Un certain nombre de propriétaires de caravanes se posent la question de savoir s'ils peuvent au moins être tran¬

quilles dans un camping? Ils souhaitent que des me¬

sures soient prises à ce sujet.

Est-il un Suisse qui a pensé à la protection de l'envi¬

ronnement le soir du 1er août? Probablement pas. Et pourtant tout l'argent gaspillé pour des milliers de fu¬

sées, pétards et autres engins pourrait servir à aider des gens dans le besoin ou alors favoriser une œuvre de bienfaisance. Par ce geste généreux, on éviterait la pollution de l'air!

G. Bd

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DOMAINE PUBLIC

Seizième du nom à être mise en service dans le canton alors que 60% seulement de la population est raccordée à ce processus, Fribourg est en¬

core en dessous de la moyen¬

ne suisse qui s'élève à 90%. Et si 330 millions ont déjà été in¬

vestis dans les différentes réa¬

lisations, l'inauguration de la STEP de Bussy est un nou¬

veau fleuron et marque l'es¬

prit de solidarité et la déter¬

mination de nos communes conscientes du fait que l'eau c'est la vie.

Nommée «AIPG», l'Associa¬

tion intercommunale de la Petite-Glâne avait confié l'étude des solutions d'assai¬

nissement et d'épuration des eaux usées du bassin de la Petite-Glâne au bureau d'in¬

génieurs hydraulyciens Ribi à Fribourg, lequel a doté la nouvelle station de Bussy d'un équipement très perfor¬

mant. Le coût de l'ensemble de cet ouvrage, y compris le réseau, s'est élevé à 7 260 000 francs. Mise en service le 30 mai 1988, cette station d'épu¬

ration groupe à ce jour les villages de Bussy, Morens, Cugy, Montet, Frasses, Vesin, Rueyres-les-Prés, Sévaz et l'aérodrome militaire de Payerne. Ses installations lui permettent l'adjonction d'au¬

tres localités qui, dans un proche avenir, prendront éga¬

lement conscience de la pro¬

tection de l'environnement.

G. Bd

LA TECHNIQUE AU SERVICE DE LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT Les concentrations humaines croissantes et l'intensification de leurs activités produisent des eaux usées qui ne peuvent plus être absorbées par le mi¬

lieu naturel sans lui causer de graves préjudices, dont l'hom¬

me serait lui-même victime.

Pour surmonter ce handicap, il est nécessaire de recourir à des artifices concrétisés par des ouvrages adéquats. Leur but est de séparer de l'eau les souillures qu'elle transporte.

Après restitution à la Petite- Glâne, le cycle de l'eau est ainsi rétabli. Cependant, il nous reste les déchets. Leur accu¬

mulation en décharge n'est qu'une solution provisoire et qui exprime la rupture de leur cycle propre. Selon le principe de Lavoisier, il est possible de les transformer en majeure partie, pour les recycler. En site rural, cette démarche est aisée, car leur constitution est essentiellement fécale, ce qui

step de Bussy

d'avion-

BUSSY

Une station d'épuration performante

les rapprochent des Iisiers. Par conséquent, le mode de recy¬

clage est leur épandage sur les terres agricoles. Ainsi l'équili¬

bre naturel est entièrement ré¬

tabli. Le tout est d'offrir un produit de bonne qualité.

Dans ce but, les responsables de l'AIPG n'ont pas hésité à re¬

courir à des équipements très performants, tels que le dé- grilleur fin, dont la structure quadrillée permet d'intercep- Le responsable de la station, M. Georges Grandgirard, devant le tableau de commande automatique.

Photo G. Bd

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ter les déchets longilignes les plus effilés (Q tips, plastiques, etc...). De même, ils tenaient à ce que leurs boues soient hygiénisées, afin qu'elles puis¬

sent être épandues sur les ter¬

res ouvertes ou herbagères.

Enfin, il était judicieux de dis¬

poser d'un important volume d'accumulation des boues, afin qu'elles ne soient distri¬

buées qu'en périodes propices.

Dans un registre plus subjec¬

tif, l'attention a été portée sur une protection visuelle de l'en¬

vironnement. En effet, le maî¬

tre d'œuvre a laissé aux proje¬

teurs le soin d'habiller la STEP, afin que son apparence soit d'une part agréable, et d'autre part l'expression de son temps et de sa technologie.

Ceci dit, toutes ces bonnes in¬

tentions n'ont servi qu'à la réa¬

lisation de l'œuvre. Son bon usage repose maintenant sur la bonne volonté et la respon¬

sabilité de chacun, en tant que pollueur. Ce propos est soute¬

nu par quelques recomman¬

dations.

15

(16)

LES SPORTS

\

LE PARA-CLUB FRIBOURG

LA COMPÉTITION,

LA PROMOTION

D'UN SPORT,

MAIS AUSSI LE

PLAISIR

Des références

Parmi les cinq disciplines qui meublent les compétitions de parachutisme (précision d'at¬

terrissage, style, relatif, one- contact, paraski), nos Fri- bourgeois se sont spécialisés dans deux d'entre elles (cir¬

constances particulières obli¬

gent), à savoir la précision d'atterrissage et le paraski.

Deux domaines où ils peuvent se targuer de références, puis¬

que plusieurs d'entre eux ont inscrit leur nom sur des tabel- les officielles, à savoir Gilbert van Dam (paraski), Michel Renevey (précision d'atterris¬

sage), sans compter Michel Desmeules, qui fut membre de notre équipe nationale. Et sur le plan collectif, le PCF ne de¬

meure pas en reste non plus si l'on se réfère à quelques résul¬

tats de haut niveau, dont cette fameuse 3e place aux Cham¬

pionnats suisses de Porren- truy en 1981. Une performan¬

ce qui prend encore plus de poids quand on précise la va¬

leur de cette compétition ap¬

pelée à désigner les plus forts pour une place en équipe na¬

tionale. Laquelle figure régu¬

lièrement parmi les cinq meil¬

leures nations du monde!

H, (ont Va«"1"» .«ens. I» fflais a tsi V" les,v to«4»n,enti' w »„«rs traceS- . c ires a des a«treS ^ue une <\ua 1 ®. \e coutag^

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Ss. S-VSSS

Alain Girard lors de l'atterrissage d'un exercice de précision.

Photos Bernard Marro

(17)

LES SPORTS

sauts à son actif sait de quoi il parle. Son équipe est solide, bien structurée. Et en plus elle se targue de l'honneur de compter dans ses rangs la pre¬

mière femme instructeur du canton en la personne d'Anne- lise Rappo, d'Arconciel. Tout

ceci pour préciser et réaliser que, avec le dynamisme qui aujourd'hui l'imprègne, le PCF tient solidement les rênes pour relever et gagner le défi engagé par ses jeunes respon¬

sables.

Marcel Brodard

Pour -Jacques Gmeh/in

, du gm«

■ ot réflexion à quelques sec Concentration et ß nberger.

chel Renevey et Aldo ^ La force des choses

Certaines contraintes empê¬

chent le Para-Club Fribourg de s'extérioriser totalement.

En particulier l'avion à dispo¬

sition, un Dornier DO 27 qui, s'il rend encore d'éminents ser¬

vices, peine à atteindre une al¬

titude suffisante pour l'exerci¬

ce de disciplines spécifiques.

On comprend mieux pour¬

quoi Michel Renevey, le res¬

ponsable de l'Ecole de para¬

chutisme, et ses gars se concentrent sur la PA (préci¬

sion d'atterrissage), même si cette situation pourrait évo¬

luer avec la location d'un Pila¬

tus Porter, capable d'emmener huit parachutistes d'un seul coup.

Du côté d'Ecuvillens, les pa¬

ras sont pourtant contents de leur sort. «Nous entretenons d'excellentes relations avec l'organe de direction de l'aéro¬

drome», explique Aldo Schnarrenberger, le président du club. «De plus, nous dispo¬

sons d'une cible en gravier, d'un local de matériel et d'une salle de théorie, poursuit Alain Girard, instructeur à l'Ecole de parachutisme, que demander d'autre? »

Peut-être des moyens vidéos, mais n'oublions toutefois pas que le PCF vit d'autofinance¬

ment et, partant, gère ses biens avec sagesse.

Penser à demain Actuellement, le PCF traverse une période de transition.

«Quelques piliers (Van Dam,

Fromaget, Desmeules) se sont retirés de la compétition acti¬

ve, nous nous retrouvons donc dans une phase de formation.

Si l'on tient compte que depuis son saut d'initiation jusqu'à la pointe de sa forme un para¬

chutiste attend au moins cinq ans, à raison de 250 à 300 sauts par année, nous expliquons facilement le léger creux que nous vivons en ce moment sur le plan des résultats. Mais nous ne nous en formalisons pas», relevait encore Michel Renevey, lequel avec 2000

Quelques membres du Para-Club Fribourg devant le Dornier DO 27 et son pilote « Titi» Rossier. De gauche à droite: Jacques Gmehlin, Michel Renevey, Aldo Schnarrenberger, Alain Girard, Etienne Riccard et Marc Guil- let.

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(18)

LES SPORTS

Fête alpestre du lac des Joncs

UNE MANIFESTATION D'ENVERGURE

Il est venu, il n'a pas vaincu... sans connaître la défai¬

te! Il s'agit du très célèbre Johann Santschi. Quadru¬

ple couronné fédéral, cet athlète de 191 cm pour un poids de 110 kg vient de Baggwil et participait pour

la première fois à la Fête alpestre du lac des Joncs. Werner Jakob, vainqueur de la fête de lutte alpestre du lac des Joncs.

Une région que le géant ber¬

nois connaît pourtant fort bien, comme il le précise lui- même: «Il y a une dizaine d'années, je suis venu dans la région pour effectuer une pé¬

riode de service militaire en compagnie de l'ex-roi de la lut¬

te Rudolf Hunsperger. » C'est donc en tenue de compétition qu'il redécouvrait cette ma¬

gnifique place de fête préparée minutieusement par le club des lutteurs de Châtel-St- Denis que préside Denis Liau- Passe finale entre Santschi et Yerly.

dat. Malgré ses 32 ans - ou à cause de son âge - Johann Santschi laissa une très forte impression au nombreux pu¬

blic venu le voir à l'œuvre.

Bien qu'il soit parvenu à pren¬

dre le meilleur, en début de journée, sur les trois ténors gruériens que sont Gabriel Yerly, Michel Rouiller et Rolf Wehren, l'agriculteur de Bagg¬

wil n'a pas épinglé à son pal¬

marès cette fête alpestre. La raison? Fort simple; en passe finale, Santschi et Yerly se sé¬

parèrent sur un verdict de pa¬

rité, ce dont profita un troisiè¬

me larron, Werner Jakob, de Chiètres. Santschi est venu, n'a pas subi le moindre af¬

front, mais n'a pas remporté la fête; c'est aussi la loi de ce sport accompagné pour la cir¬

constance d'une fort belle teinte folklorique.

Un répertoire varié Etant donné qu'il ne veut avouer son âge, on s'adresse à Photos J.-M. C., Châtel-St-Denis

son fils pour le connaître:

«Effectivement mon père fête ses 76 ans cette année!» Mal¬

gré son âge avancé, Fritz Bla¬

ser continue d'animer les fêtes alpestres de lutte de son réper¬

toire fort varié. Son fils Ernest - qui habite à Rougemont - fournit de plus amples rensei¬

gnements sur leur activité do¬

minicale: «Oui, dans ces fêtes de lutte notre répertoire com¬

prend plusieurs éléments; par¬

fois nous sommes des cla¬

queurs de fouet, après nous nous retrouvons devant le cor des Alpes, ensuite nous égayons le public en lui offrant quelques morceaux d'accor¬

déon, enfin nous nous réunis¬

sons sur le plateau pour for¬

mer l'orchestre champêtre que nous avons intitulé «Edel¬

weiss». Tout ce programme ca¬

dre très bien avec une fête de lutte qui se dispute en altitu¬

de. » Ernest Blaser, avec un brin de fierté non dissimulé, ajoute: «Nous avons même joué à Genève à l'occasion du sommet Reagan-Gorbatchev. » Le fils Blaser poursuit sur sa lancée: «Les Américains sont très friands de ce genre de mu¬

sique folklorique.» Le public du lac des Joncs aussi, em¬

pressons-nous d'ajouter. Cette fête alpestre possédait son idole avec Johann Santschi, mais les spectateurs se délectè¬

rent à l'écoute d'une musique typiquement de circonstance.

cir

(19)

POINTS DE REBÊBL

1 23456789 10

IV V VI VII VIII IX X

Mots croisés Horizontalement

I. 11 aime vendre vessie pour lanterne. - II. Il fait son beurre à l'œil. - III. A la poste, on la considère comme un simple numéro.

Et patati et patata. - IV. Singions. - V. Dessous plus troublant qu'affriolant. - VI. Personnel. Qui s'y frotte s'endort. - VII. Gre¬

noble lui sert de capitale. En France, il compte pour beurre. - VIII. Oranges passées au rouge. Zeste de citron. - IX. Béquille.

Demande des explications. - X. Décapiterions.

Verticalement

1. L'important pour lui, c'est la rose. - 2. Ville du Pérou. Manœu¬

vrait. - 3. Elle est pure d'oreille. - 4. L'islam est sa loi. Ainsi, la BD lui convient mieux que la bande dessinée. - 5. Le donner, c'est entonner. Vit dans une maison de maîtres. - 6. Si elles vous prennent, c'est à la gorge. - 7. Plus Gabin que Delon. Interdit. - 8. Espèce d'assurance-vie. Le début de l'éocène. - 9. Note. Eus- tache. - 10. Suinterons.

SOLUTION DANS NOTRE PROCHAINE EDITION.

SOLUTION DE NOTRE PRÉCÉDENTE ÉDITION:

Mot mystère: Buffet.

Portes ouvertes à Le Crêt

A l'occasion de l'inauguration de son nouveau bâtiment, la Caisse d'épargne de Le Crêt organise une journée « Portes ouver¬

tes» de la banque et de l'abri de protection civile. L'inauguration de cette réalisation aura lieu le même jour avec le concours du chœur mixte et de la fanfare. Qu'on se le dise!

Bonbons rafraîchissants

« Ice Tea»

FLP. Les enfants, tout aussi bien que les adultes, ont sou¬

vent besoin d'un rafraîchisse¬

ment, que ce soit en plein jeu, lors de promenades ou durant la pause à l'école ou au lieu de travail. Les bonbons «Ice

Tea» d'André Klein procurent une sensation de fraîcheur inégalable. Sans adjonction de sucre, ils conviennent égale¬

ment aux diabétiques et sont autorisés à porter la mention

«ménage les dents».

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ARTISANAT

Le Musée du fer à

Vallorbe

Vallorbe, petite agglomération du Jura vaudois bâtie sur le cours moyen de l'Orbe, occupe un étroit vallon encaissé entre le Mont-d'Or et la Dent-de-Vaulion, à une altitude de 750 mètres. Malgré la proximité du col de Jougne, importante voie de passage, et la découverte des restes d'une tuilerie romaine aux Prés-sous- Ville, le peuplement du vallon ne com¬

mence véritablement qu'au XIIe ou XIIIe siècle, sous l'impulsion des moines de Ro- mainmôtier. Grâce aux industries du bois et surtout du fer, qui compensent la ru¬

desse du climat et l'absence de bonnes terres agricoles, Vallorbe se développe alors régulièrement et dépasse même les 5000 habitants au début du siècle.

Confrontés actuellement aux problèmes que connaissent toutes les régions excen¬

triques du pays, les Vallorbiers, qui ne sont plus que 3500, doivent faire preuve d'imagination pour maintenir les activi¬

tés traditionnelles et développer l'attrait de leur village. Après l'ouverture au pu¬

blic des grottes de l'Orbe, la création du Musée du fer y contribuera certainement.

Le musée

La conception a été axée sur deux idées di¬

rectrices: la démonstration et l'anima¬

tion. Démonstration des origines de l'in¬

dustrie du fer, de son développement et de ses applications actuelles. Animation grâ¬

ce aux trois roues du canal qui actionnent les machines, et à la forge en activité, véri¬

table cœur du musée que fait battre M.

Joseph Currat. Il se dégage ainsi du mu¬

sée une atmosphère très particulière: le halètement des roues à aubes, le bruis¬

sement des courroies de transmission, le cliquetis des machines et les coups de marteau sur l'enclume rappellent cons¬

tamment que les objets exposés ont vécu, eux aussi. A la forge, que le feu éclaire et réchauffe, revit un travail devenu mysté¬

rieux pour beaucoup; elle exerce une fas¬

cination surprenante.

Objets forgés au Musée du fer.

Musée du fer dp Vnii„ u

Ses, où l'on travail,e lefè^depuis /ç^^eS^or'

photo Dépr;

artisan fabriquant une chaîne. Photos Siegrist

L'avenir

Malgré un investissement déjà proche d'un million trois cent mille francs, l'ou¬

verture au public du Musée du fer n'est qu'une première étape. Indépendamment des tâches de conservation et d'animation propres à une réalisation de ce type, nous envisageons, dans les locaux encore à dis¬

position aux étages supérieurs:

a) l'ouverture d'une salle pour exposi¬

tions temporaires dans le domaine du fer;

b) en collaboration avec les CFF, la créa¬

tion d'un musée ferroviaire montrant l'importance de Vallorbe sur la ligne du Simplon;

c) la réalisation sous les combles d'une salle de projection et d'un musée du vieux Vallorbe qui servira de cadre à di¬

verses manifestations.

A l'extérieur, nous espérons aménager progressivement tout le site classé. Après l'enrichissante expérience déjà vécue, nous sommes persuadés de trouver les ap¬

puis financiers et l'aide bénévole nécessai¬

res à la réalisation de ces projets. Nous remercions déjà tous ceux qui y contri¬

bueront.

Le Directeur: Jean-Philippe Dépraz

(21)

L'ART DE LA PHOTO

HOMO SAPIENS Le Musée d'histoire natu¬

relle de Fribourg organise régulièrement, depuis 1980, une exposition de photos consacrée à un thème précis. L'éventail des thèmes choisis au fil des années est large :

«Nos Haies: ses plantes, ses animaux», «Nuages»,

«Tout Feu, Tout Flam¬

me» et «La Mer, ses îles, son littoral».

C'est comme pour para¬

chever la succession des quatre éléments que l'édi¬

tion 1988 prend pour thè¬

me l'Homo sapiens; l'être humain, lui qui ne sait pas vivre en harmonie avec la nature, les quatre éléments, lui qui transfor¬

me la nature en fonction de ses propres intérêts, al¬

lant même parfois jusqu'à la détruire. Il en résulte pourtant un vide inté¬

rieur, une perte d'énergie physique, spirituelle et so¬

ciale chez l'être humain.

Les auteurs des œuvres exposées semblent vouloir mettre cette pénible réalité particulièrement en évi¬

dence. Comment ne pas être touché par ces images d'êtres tristes, désempa¬

rés, âgés ou handicapés?

Lorsqu'il reçut le Prix No¬

bel de la paix à Oslo, en 1952, Albert Schweitzer déclara: «Osons regarder les faits tels qu'ils sont. Il se trouve que l'homme est devenu un surhomme.

Mais il ne possède pas l'entendement d'un sur¬

homme qui correspon¬

drait à la puissance d'un surhomme. Voilà qui révè¬

le une chose que l'on ne voulait guère avouer au départ, à savoir que le sur¬

homme, en accroissant sa puissance, devient de plus en plus malheureux» (tra¬

duction libre).

Flavio Cotti Conseiller fédéral Exposition ouverte jus¬

qu'au 11 septembre 1988.

Grand prix pour l'ensemble de son œuvre à Jurg-Ulrich Ernst, Sclmarzenburg.

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Traditionnellement, nos campagnes étaient des mosaïques de petites parcelles exploitées en ter¬

res ouvertes, prairies et pâturages; les champs étaient bordés de haies, les villages ceinturés de vergers. Cet assemblage d'habitats les plus divers offrait des conditions de vie idéales à une multitude d'animaux et de plantes sauvages. A l'opposé, l'agriculture intensive moderne engen¬

dre des paysages uniformes et monotones de plus en plus hostiles à la faune et à la flore indigè¬

ne. De nombreuses espèces ont fortement diminué; certaines d'entre elles sont même menacées de disparition à brève échéance. Cependant, il n'en va pas que de l'avenir des oiseaux, le nôtre est également en jeu: pensons simplement à la dégradation des sols, tassés par des machines trop lourdes et chargés de produits chimiques qui y détruisent la microfaune, à l'eau potable empoisonnée, aux résidus chimiques dans les denrées alimentaires et aux effets économiques de la surproduction. Il est indispensable et urgent de changer la politique agricole... et chacun peut y contribuer, en tant que consommateur, agriculteur, politicien ou protecteur de la nature.

LES OISEAUX

ET

L'AGRlèULTURE

Pour répondre aux nombreuses questions que se pose tout un chacun au sujet des conséquences de certaines formes d'agriculture sur les oiseaux, la Station ornitho- logique suisse a lancé un programme de recherche sur l'écologie des oiseaux dans les zones agricoles. Pour informer le public des problèmes auxquels se voient con¬

frontés les oiseaux face à la détérioration de leurs conditions de vie, une brochure attrayante et illustrée de photos en couleurs a été éditée. Le lecteur y découvrira les mœurs des oiseaux de nos campagnes.

La brochure «Les oiseaux et l'agriculture» peut être obtenue au prix de 3 fr. 50 piè¬

ce (en timbres-poste) en écrivant à la Station ornithologique suisse, 6204 Sem- pach.

L'exploitation de plus en plus intensive des pâturages et ter¬

res cultivées - qui occupent, pensons-y, la moitié de la sur¬

face de notre pays - a eu pour effet un appauvrissement dra¬

matique de la nature. L'assè¬

chement des prairies humides, l'apport d'engrais sur les prés et les pâturages maigres, l'éli¬

mination des haies et l'aban¬

don des friches ont provoqué la disparition de nombreuses espèces de plantes et d'ani¬

maux. L'exploitation accélérée des herbages, les fenaisons hâ¬

tives et les herbicides ont enco¬

re éclairci les rangs des plantes sauvages, privant ainsi nom¬

bre d'insectes spécialisés de leur nourriture.

Pour obtenir un rendement maximum, l'exploitation des sols a été intensifiée à outran¬

ce. A titre d'exemple, les cultu¬

res intensives reçoivent au¬

jourd'hui sept fois plus d'engrais qu'il y a quarante ans.

La nature est de plus en plus évincée de la zone d'agricultu¬

re intensive. Environ 25 % des plantes vasculaires de Suisse, 57% des papillons, 58% des batraciens et 7% des reptiles indigènes sont menacés. Sur les 191 espèces d'oiseaux ni- cheurs connues en Suisse, 47 sont en voie de disparition.

Sur les 47 espèces menacées de disparition en Suisse, 20 sont inféodées au milieu rural, celles-ci représentent plus du tiers des espèces typiques de ce milieu. Il s'agit pour la plupart d'oiseaux spécialisés qui ne peuvent s'accommoder d'un autre type d'habitat (par exemple forestier) et qui sont incapables de s'adapter à la nouvelle situation agricole.

Ainsi le courlis cendré, la bé¬

cassine et la cigogne blanche ne trouvent de nourriture adé¬

quate que dans les marais. Les vergers à hautes tiges ont été fortement décimés durant ces trente dernières années. Dans le but de rationaliser la pro¬

duction, des plantations à

f 4

basses tiges ont remplacé par¬

tiellement les vergers tradi¬

tionnels. L'herbe y est coupée à courts intervalles ou élimi¬

née au moyen d'herbicides.

Les arbres sont traités fré¬

quemment (jusqu'à 13 fois par saison ! ) avec des insectici¬

des et des fongicides. Ils sont donc inutilisables tant pour les oiseaux cavernicoles que pour les insectivores qui re¬

cherchent leur nourriture pré¬

cisément dans l'écorce ru¬

gueuse des troncs et des grosses branches. Cinq espè¬

ces ont particulièrement pâti de la disparition des vergers à hautes tiges: hibou petit duc, chouette chevêche, huppe, tor- col et pie-grièche à tête rousse.

Le râle de genêts, un habitant des prairies humides, a pres¬

que disparu de Suisse. La cail¬

le, le traquet tarier, le pipit far- louse, l'alouette lulu, l'ortolan et la perdrix grise sont des oi¬

seaux qui nichent exclusive¬

ment au sol. Leurs nichées sont d'emblée mises en danger par les fréquents passages de machines agricoles. Les trois dernières souffrent, en plus, de la disparition des arbres isolés, des buissons et des haies qui leur servaient de re¬

fuges et de postes de chant.

La politique de la conserva¬

tion de la nature a évolué. Il ne s'agit plus, maintenant, de mettre sous protection inté¬

grale de petits restes de nature, telles des oasis dans un envi¬

ronnement hostile, mais, au contraire, les efforts doivent porter sur l'intégration de la conservation de la nature dans les zones soumises à l'exploita¬

tion. Les réserves naturelles trop insularisées ne remplis¬

sent plus leurs fonctions, dès lors qu'elles ne sont plus re¬

liées entre elles par des cou¬

loirs le long desquels les ani¬

maux et les plantes peuvent circuler et se disperser.

L'échange entre les popula¬

tions est vital.

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SPECTACLES

DIVICO ET CÉSAR

Un spectacle haut en couleur

Ce drame créé par Nicole Rouhan pour le texte, René Falquet pour la mu¬

sique, Gérard Demierre en qualité de metteur en scène, a nécessité l'engage¬

ment de quelque 300 ac¬

teurs et figurants, chan¬

teuses et chanteurs, pour réussir l'affrontement en¬

tre les Helvètes de Divico et les légions de César en l'an 60 avant Jésus-Christ.

Pour ce spectacle gran¬

diose joué dans les arènes d'Avenches, les rôles prin¬

cipaux avaient été confiés à des comédiens de talent tels Guy Touraille dans celui de Divico et Pierre Crettol dans celui de Cé¬

sar.

Un succès inespéré Si pour les organisateurs ce drame vécu à une épo¬

que fort lointaine repré¬

sentait une œuvre ar¬

tistique, une évocation scénique et musicale ca¬

pable de créer de la beau¬

té, de l'émotion et du plai¬

sir, personnellement ce spectacle ne m'a pas incité à le revoir une seconde fois. Et pourtant il a été applaudi par quelque

17 000 personnes au cours des neuf soirées qui ont eu lieu la première quin¬

zaine de juillet 1988. Le ciel était de la fête, raison pour laquelle la cité ro¬

maine d'Avenches a con¬

nu une affluence excep¬

tionnelle.

En vidéo pour ceux qui ne l'auraient pas vu Alors que la TV romande a, semble-t-il, fait la nique au face à face de Divico et César, toutes les person¬

nes qui ont été sensibili¬

sées par ce spectacle ou qui ne l'auraient pas vu en plein air ont la possibilité de se procurer la cassette vidéo - 135 minutes de di¬

vertissement - réalisée par un trio de jeunes gens de Chevroux qui, étant des

«mordus» de vidéo, ont immortalisé ce fait décisif qui fixa définitivement le sort entre le Jura et les Al¬

pes. Des contacts sont également en cours avec le comité des Arènes d'Aven¬

ches pour envisager la commercialisation de ce film qui s'avère être un document théâtral de grande valeur que des centaines de personnes ne vont pas hésiter à s'offrir.

Nous ne doutons pas que le succès acquis par le spectacle de Divico et Cé¬

sar va inciter les organisa¬

teurs à récidiver dans un proche avenir. Nous ne pouvons que les encoura¬

ger, car même si la tâche est difficile, les perspecti¬

ves sont enthousiasman¬

tes.

Texte et photo G. Bd

Rencontres poétiques

Les troisièmes Rencontres poétiques internationales en Suisse romande auront lieu du 8 au 10 septembre 1988 à Yverdon-les-Bains et les 11 et 12 septembre à Neuchâtel.

Au programme: des lectures en public par une cinquantai¬

ne de poètes étrangers et suisses, un symposium sur le thè¬

me «Sens de la poésie et poésie du sens», ainsi que la remise de deux grands prix. Le Prix de la Ville d'Yverdon- les-Bains permettra au lauréat d'accomplir un «voyage en poésie» et le Prix Biaise Cendrars, offert par la Ville de Neuchâtel, couronnera un poète se consacrant au rayonne¬

ment de la poésie étrangère auprès de ses concitoyens.

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