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Cie et de la société d'investissement allemande Frankfurt- Trust

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Academic year: 2021

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(2)

— Nouvelles formules de placement et de prévoyance —

Placement intéressant EN ACTIONS

ET EN OBLIGATIONS

Avec l'assurance-vie associée à des fonds de la PAX, vous participez directement à l'évolution de la valeur sur les principaux marchés boursiers grâce aux fonds de placement de premier ordre de la banque privée suisse Sarasin & Cie et de la société d'investissement allemande Frankfurt- Trust. La PAX vous garantit la couverture d'assu¬

rance, et le législateur, les privilèges en matière fiscale et successorale. Avant de prendre une dé¬

cision d'intérêt capital, parlez-en à un conseiller en prévoyance de la PAX. Il vous donnera la certitude que, chez la PAX, vous êtes à la bonne adresse.

Centres de conseil à

Aarau, Bâle, Berne, Bienne, Coire, Fribourg, Genève, Horgen, Lausanne, Liestal, Lucerne, Lugano. NeuchStel, St-Gall, Sion, Soleure, Thoune, Uster, Vaduz, Winterthour, Zoug et Zurich

Pour que votre capital soit en bonne compagnie.

-§•<-

ASSURANCES

Je voudrais des informations complémentaires sur cette nouvelle formule de placement et de prévoyance:

□ Veuillez me faire parvenir une documentation.

□ Veuillez me soumettre une offre gratuite.

Monsieur □ Madame □ Nom Prénom.

Adresse NP/Localité Tél. privé prof Prière d'expédier à:

PAX Assurances, Jean-Pierre Steiner, agence générale de Fribourg, case postale 654, 1701 Fribourg

Tél. 026/347 22 11 Fax 026/347 22 10

La PAX associe assurance-vie et parts de fonds

La PAX innove. En réaction à la libéralisation du mar¬

ché de l'assurance en Suisse, la compagnie lance l'assurance-vie associée à des parts de fonds. Jean-Pierre Steiner, agent général à Fribourg, explique la manœuvre.

Jean-Pierre Steiner, agent général de la PAX à Fribourg: «Il faut ré¬

veiller les gens, les inviter à placer leur argent». photo vj

«L'assurance-vie est notre spécialité!» Agent général de la PAX Assurances à Fri¬

bourg, Jean-Pierre Steiner dé¬

peint l'angle nouveau sur le¬

quel travaille sa compagnie.

«Les gens épargnent de plus en plus, mais ne consomment plus. L'argent dort, il faut donc lui trouver un rende¬

ment», note-t-il. En réaction à la libéralisation du marché de l'assurance en Suisse, la PAX a lancé en automne 1994 la formule de l'assurance-vie as¬

sociée à des parts de fonds. Ce qui réunit placement de capital attractif et couverture en assu¬

rance, sous deux formes de fi¬

nancement: «PAX-FondsPlan»

(la constitution de fortune ré¬

gulière et méthodique au moyen de primes périodiques) et «PAX-Fondslnvest» (place¬

ment de fortune financé par une prime unique). «La PAX garantit, en cas de décès, une prestation minimum, qui assu¬

re la sécurité financière aux bénéficiaires. De plus, l'Admi¬

nistration fédérale a reconnu la police de fonds comme produit de prévoyance, d'où découlent les mêmes privilèges fiscaux que dans l'assurance-vie tradi¬

tionnelle», indique Jean-Pierre Steiner.

Socle de petits investisseurs En collaboration avec la Banque Sarasin & Cie, banque privée ba¬

sée à Bâle, et avec Frankfiirt- Trust, société d'investissement de la Berliner Handels und Frankfurter Bank, la PAX tente de sensibiliser les gens aux fonds de placement, de recruter des investisseurs. «Les grandes banques ne recherchent plus le petit épargnant, mais misent sur les gens fortunés. C'est faux. Il faut un socle, qui est justement formé par les petits investisseurs.

Ainsi la PAX vise à donner un rendement un peu plus élevé à Monsieur Tout-le-Monde», ob¬

serve Jean-Pierre Steiner. En brandissant son slogan, «Une meilleure qualité de vie», la PAX Assurances a formé ses propres collaborateurs pour renforcer son réseau de vente. Carte de visite de l'entreprise, ces agents prodi¬

guent conseils et avis aux per¬

sonnes intéressées par le nou¬

veau fonds de placement de la compagnie. A ce titre, la PAX a récemment organisé une confé¬

rence au Parc Hôtel de Fribourg, afin de faire un peu mieux connaître sa nouvelle optique par le biais de la Banque Sarasin. «Il faut réveiller les gens, les inviter à placer leur argent», relève Jean-Pierre Steiner. VJ

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Le billet

L'heure d'été

Excellente initiative que celle de la France de revenir à l'heure unique dans toute l'Europe. Car avec un automne aussi morose, sombre et frisquet, tel que nous l'avons vécu cette année, l'heure d'été prolongée jusqu'à fin octobre, n'a vraiment pas de sens. D'autre part, ce changement d'horaire deux fois par année perturbe le rythme biologique chez les enfants et les personnes âgées, favorise l'accroissement de la pollution atmosphérique et constitue un obstacle pour l'agriculture, l'élevage et les métiers de plein air. Autre argument que nous devons revenir à un horaire unique et normal, le climat de notre pays n'est pour la plupart du temps pas favo¬

rable à l'heure d'été. Il serait donc logique que l'Union européenne accepte la proposition de notre pays voisin, comme la Suisse qui va certainement suivre le mouvement. Jacques Chirac a d'ailleurs annoncé qu'il avait chargé une mis¬

sion parlementaire d'examiner ce projet dans le dessein de supprimer ce dé¬

crochage, comme l'a fait récemment le Portugal. La durée de vie de l'heure d'été est donc aujourd'hui sérieusement compromise, raison pour laquelle, l'UE a, el¬

le aussi, demandé une étude au sujet de ce changement d'horaire.

Si la proposition française devait être acceptée par l'UE, le système en vigueur de¬

puis 1980 (1981 en Suisse), pourrait faire l'objet d'un coup de balai dans tous les pays qui l'appliquent. Et sur la même écoutille, il s'agira de décider d'une heure unique et

d'établir en plus le calendrier de passage au nouveau dispositif choisi par l'UE. Pour l'instant, seule la Grande-Bretagne est montée au filet dans l'espoir de stigmatiser la décision unilatérale française, ceci du fait que les Britaniques ne veulent en aucun cas être privés de l'intermède méditerranéen dont ils sont gratifiés.

Il est vrai qu'au fil des ans, l'heure d'été n'a cessé d'alimenter les conversations et de remuer les esprits, pour la raison que ce changement d'horaire n'a jamais réellement

généré des économies d'énergie, alors que celui-ci avait été instauré à cet effet.

Pour la plupart des gens, cette «machination à déglinguer le temps» doit s'effacer de notre vie quotidienne et la proposition de la France risque bien de faire boule de

neige! Elle a même été reçue cinq sur cinq à Berne où le Conseil fédéral avait, en 1992 déjà, annoncé que si l'Union européenne devait renoncer à cette marotte pri¬

se dans les années 80, la Suisse l'abandonnerait aussi. Histoire de mettre la pendule helvétique à la même heure que celle de ses voisins européens. Une décision qui

devrait tomber d'ici peu, sinon l'heure d'été sera à nouveau en vigueur l'an prochain du 30 mars au 26 octobre. Serons-nous écoutés et entendus?

Gérard Bourquenoud

w

FRIBOURG ILLUSTRE N° 21/22

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Sommaire 15 novembre 1996 - N° 21/22

L'avenir de la fro¬

magerie artisanale Les fromagers et laitiers fribourgeois sont con¬

vaincus que malgré les tempêtes et les orages qu'ils doivent subir ac¬

tuellement, la fromage¬

rie décentralisée et arti¬

sanale demeurera la plus rationnelle, écono¬

mique et écologique pour mettre en valeur le lait, le gruyère, le vache¬

rin fribourgeois et autres produits.

Les requérants d'asile Le canton de Fribourg comp¬

te actuellement sur son terri¬

toire 2087 requérants d'asile provenant d'une quinzaine de pays différents. Si près de 500 d'entre eux nous quittent après un séjour de deux ans, un nombre aussi important ar¬

rive chaque année. Interview de Pierre Stempfel, directeur de la Croix-Rouge fribourgeoi- se et responsable de l'accueil et de l'hébergement des re¬

quérants d'asile.

L'esprit du temps

Un musée Jomini à Payerne Pause café

Larmes de femmes

Le fromage sur la table Société des laitiers fribourgeois Nouveaux laitiers et fromagers L'invité du FRILL

Pierre Stempfel, directeur de la Croix-Rouge fribourgeoise Croque-notes

Un costume Quatre-Saisons Le patê d'intche-no La dza dou Dèvin Eglise

Un évêque auxiliaire à Genève Huitième district

Le Masque fête ses 20 ans Art vocal

Une étoile au chœur mixte de La Tour

Votre voiture en hiver Quels pneus choisir pour votre sécurité?

Sociéîé

Centenaire de l'Union PTT Armée

Nouveaux bâtiments PAA Beauté

Les taches brunes Croque-notes

Vétérans musiciens du canton Hommage à...

Ceux qui nous ont quittés

11

31

Un évêque auxiliai¬

re à Genève

La nomination de Mgr Pierre Farine en qualité d'évêque auxiliaire de Genève a été accueillie avec une grande satis¬

faction par les 220000 catholiques que comp¬

te ce canton qui, d'autre part, héberge le centre international cos¬

mopolite et le siège du Conseil œcuménique des Eglises.

NOTRE COUVERTURE Couleurs automnales

Parler de la forêt, c'est bénéficier de ses dons inestimables: la richesse de ses ressources, la protection de ses ombrages, le réconfort de sa beauté.

PHOTO GÉRARD BOURQUENOUD FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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Culture

Un nouveau livre de géographie

outil pédagogique pour les écoles secondaires

De nombreuses idées-forces ont impulsé la réalisation de

«Géographie générale». Ce nouvel outil pédagogique, le plus riche, homogène et flexible, a été conçu pour faci¬

liter l'enseignement de la géo¬

graphie. Il est particulièrement adapté à la Suisse romande grâce à de nombreux exemples locaux.

L'approche thématique, en un seul volume pour les trois an¬

nées du Secondaire I, enrichit l'étude spatiale, régionale et continentale. Les élèves du Secondaire II apprécieront, quant à eux, de pouvoir se ra¬

fraîchir la mémoire par des no¬

tions géographiques de base.

Ce nouveau livre a pour objec¬

tif d'insuffler l'esprit géogra¬

phique: ouverture, notion d'espace, connaissance des phénomènes physiques et hu¬

mains, perception de l'autre,

La cithare, un instrument à redécouvrir Vous souvenez-vous de la musique du film «Le Troisième Hom¬

me»? Elle était jouée à la cithare, cet instrument qui connut un engouement extraordinaire avant d'être oublié. La cithare connaît aujourd'hui une renaissance grâce à quelques personnali¬

tés passionnées, et en particulier grâce à Lorenz Mühlemann, le spécialiste suisse, à la fois collectionneur, restaurateur et inter¬

prète. Sur son initiative, le Musée gruérien présente une exposi¬

tion très originale, rassemblant plus de 70 instruments, dont une grande partie sont des raretés. Il s'agit de la première exposition sur ce sujet en Suisse romande et de la plus grande jamais réali¬

sée en Suisse sur la cithare.

prise de conscience des méca¬

nismes et interactions dans le monde, etc. Grâce à ce nouvel outil pédagogique de grande qualité, le maître de géogra¬

phie et son moyen d'enseigne¬

ment forment une paire indis¬

sociable et complémentaire afin d'amener notre jeunesse à mieux connaître et com¬

prendre le monde dans lequel elle vit et vivra.

Les auteurs de « Géographie générale» qui comprend 280 pages en couleur, quelque 300 photos et 250 schémas, gra¬

phiques et cartes, sont Chris¬

tian Berset, professeur Secon¬

daire I et II, Yvette Grangier, professeur Secondaire I, et Alexandre Mauron, institu¬

teur, diplômé universitaire en géographie, lesquels l'ont conçu et réalisé avec les Edi¬

tions Fragnière SA, 31, rte de la Glâne, à Fribourg.

Dominique Cosandey

Dominique Cosandey avait déjà exposé au Musée gruérien en 1980 et y avait connu un grand succès. Son art et sa technique ont beaucoup évolué au cours de ces dernières années et il expose maintenant plus de 60 lithographies comprenant souvent 6 à 10 couleurs, et allant parfois jusqu'à 26 passages sous la presse.

D. Cosandey présentera pour la première fois des compositions multiples de 2,4 et même 8 feuilles qui forment des œuvres me¬

surant 130 x 200 cm. Images d'Islande ou de Laponie, de Pro¬

vence ou de la Gruyère, elles expriment toutes une perception originale du paysage et de la faune.

Musée gruérien, Bulle, jusqu'au 1" décembre 1996.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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L'esprit du temps

PAYERNE

Le Général Jomini retrouve son musée

Après neuf ans d'absence, celui que les historiens ont surnommé «Le devin de Napoléon» reprend sa place au cœur de sa ville natale grâce à la ré¬

ouverture de deux salles qui lui sont consacrées

La place du Tribunal avait pris des airs de diorama grandeur nature grâce à la specta¬

culaire présence du corps de musique de la garde impériale, une trentaine de musi¬

ciens portant l'uniforme de 1809 compo¬

sant, à l'époque, la fanfare personnelle de l'empereur omniprésente à toutes les céré¬

monies d'importance : sacre, mariages, baptêmes. La copie conforme de ce corps de musique provient elle de Waterloo (!) et, depuis sa constitution en 1974, est fort demandée pour animer reconstitutions historiques ou commémorations. Cet été, elle a été invitée en Russie... Les mânes de Napoléon doivent s'agiter dans leur tom¬

beau des Invalides!

Quant à celles du général Jomini, elles peuvent maintenant reposer en paix: le souvenir de ce superbe stratège n'est pas prêt de s'éteindre. Né en 1779, dans une maison de la Grand-Rue de Payerne, il en¬

treprit tout d'abord une carrière commer¬

ciale mais ses goûts pour la stratégie mili- Les descendants du général Jomini avaient tenu à s'associer à la manifestation dédiée au souvenir

de leur illustre aïeul.

Spectaculaires les uniformes du corps de musique de la garde impériale!

Le 2 novembre 1987, un funeste incendie dévastait le musée de Payerne, détruisant à jamais des œuvres de l'artiste locale Aimée Rapin, célèbre portraitiste née sans bras, n'épargnant pas non plus deux salles consacrées aux souvenirs person¬

nels du «plus célèbre des Payernois, après la Reine Berthe, si tant est qu'on puisse prouver qu'elle n'est pas un mythe», selon l'historien Georges-André Chevallaz, an¬

cien président de la Confédération, pré¬

sent à la cérémonie d'inauguration. Après d'importants travaux de remise en état, la réouverture du musée Jomini a donné lieu, le 6 octobre dernier, à une sympathique manifestation pleinement appréciée de la population locale.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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L'esprit du temps

taire le firent intégrer les troupes helvé¬

tiques où il acquit le grade de capitaine.

En 1805, encore sous l'uniforme suisse, il participe à la bataille d'Ulm sous le com¬

mandement du maréchal Ney. Bien vite, il deviendra son aide de camp et écrira plu¬

sieurs traités de stratégie militaire. Puis ce sera Iéna, Eylau, après quoi Jomini sera fait baron d'Empire. Après la campagne de Russie, après Bautzen, Jomini doit faire face à la jalousie du maréchal Berthier qui le raye de la liste des promo¬

tions. Dégoûté, il rejoint les armées du tsar Alexandre. Désormais, au fil de l'Histoire, il partage sa vie entre la Russie et la France, séjournant aussi en Suisse.

C'est à Passy, à l'âge de nonante ans, qu'il s'éteindra.

Grâce à la réouverture des salles qui contiennent une importante iconographie, des uniformes, des armes, des ouvrages et traités militaires, des figurines de plomb, grâce aussi à la réédition d'une plaquette relatant la destinée hors du commun de ce Payernois entré dans l'Histoire grâce à ses dons de tacticien - toujours actuels puisque l'historien Jean Basqué vient de lui consacrer un ouvrage, « L'Homme qui devinait Napoléon - Payerne rend l'hom¬

mage qu'il mérite à celui qui intrigue tou-

Joli tambour s'en revenait de guerre (air connu)

jours et encore les historiens par la rela¬

tion privilégiée qu'il a entretenue avec l'empereur.

Marinette Grandjean

L'historien Georges-André Chevallaz a passé en revue ces troupes d'un autre siècle

Histoires...

Ayant vu une annonce dans un journal qu'une ville cherchait un gardien pour son cimetière, un chômeur est allé se présenter à l'administration communale.

- Pouvez-vous me dire en quoi consiste ce travail?

- Oui, bien sûr, il s'agit d'ouvrir chaque matin les portes du cimetière et de les fer¬

mer chaque soir, ainsi que de nettoyer les allées durant la journée, lui répond l'admi¬

nistrateur.

- C'est une activité qui m'intéresse, mais j'aimerais savoir ce que vous payez?

- Bon, c'est un salaire moyen qui peut aug¬

menter si le travail est bien fait!

- Alors je commence demain.

Le gars en question accomplit cette be¬

sogne durant un mois et revient à l'admi¬

nistration communale.

- Ecoutez, je viens vous dire que j'aban¬

donne cet emploi.

- Et pourquoi?

- Parce que trois fois par jour je traverse le cimetière et je lis sur les tombes: Ici repose, ici repose, ici repose». Finalement, il n'y a que moi qui travaille!

Dites donc, ne peut s'empêcher de s'écrier le coiffeur en retrouvant un client, perdu de vue depuis des années, vous vous êtes drô¬

lement déplumé.

- Ah! ne m'en parlez pas! C'est à cause du souci que je me fais.

- Vraiment! Et pourquoi vous faites-vous du souci?

- Eh bien, parce que je perds mes cheveux.

Une dame, qui n'est pas du quartier, entre dans une boucherie et commande trois tranches de foie de veau.

- Vous, dit-elle au garçon, vous êtes nou¬

veau dans le métier?

- En effet, Madame, mais comment le savez-vous ?

- C'est très simple. Vous rougissez encore en me disant le prix.

...de rire

HT

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(8)

Transports

Un village en fête

pour une loco aux armes de Vaulruz

Accueillie en fanfare et en chansons, la nouvelle loco baptisée «Vaulruz» destinée essentiellement au transport de marchandises sur la ligne Bulle-Romont, a été inaugurée sous un resplendissant soleil automnal, à la ga¬

re de Vaulruz-Nord, laquelle est desservie depuis treize ans par Jeanine Seydoux.

Ml? ~ N 0 R D 836.300

Jeanine Seydoux, cheffe de gare de Vaulruz-Nord.

Comme l'a précisé André Genoud, directeur des GFM, cette loco de quelque 4000 chevaux pour une traction maximale de 480 tonnes sur le réseau GFM, est une machine performante qui, en plus, ré¬

pond aux normes de sécurité.

René Lambert, syndic de Vaulruz, a rappelé quelques faits historiques des lignes Bulle-Romont et de Bulle-Pa- lézieux qui ont toutes deux une gare dans ce village. Une

Les armes de la commune de Vaulruz sur la nouvelle loco avec, de gauche à droite: André Genoud, directeur des GFM; Placide Meyer, pré¬

fet de la Gruyère; Michel Pittet, conseiller d'Etat; et René Lambert, syn¬

dic de Vaulruz.

desservance hautement appré¬

ciée par la population de la ré¬

gion et surtout par les élèves qui fréquentent l'école secon¬

daire de la Gruyère, à Bulle.

Le conseiller d'Etat Michel Pittet a, quant à lui, évoqué le rôle de la ligne Bulle-Romont qui, chaque année, transporte quelque 230000 voyageurs et 150000 tonnes de marchan¬

dises. Elle est non seulement un atout pour toute entreprise qui souhaite s'implanter en Gruyère ou dans la Glâne, mais un moteur de l'économie régionale. Son avenir ne sera assuré que si la population l'utilise encore davantage!

Texte et photos: G. Bd.

La nouvelle loco face aux sommets enneigés de la Gruyère.

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ROMONT

La ville s'équipe

d'une borne Euro-Relais

Le créateur des bornes Euro-Relais, Freddy Meyer, et le syndic de Romont, Jean-Dominique Sulmoni, devant le nouvel atout touristique de la ville. PHOTO vj

Romont se dote d'un atout touristique supplémentaire: une borne Euro-Relais.

Installée à la Promenade des Avoines, à proximité de la halle de gymnastique, la borne devrait «inciter les utilisateurs à grimper sur la colline». Prévue pour les camping-cars de passage dans la région, l'installation offre l'eau potable, l'électri¬

cité et de quoi vidanger les eaux usées.

Troisième du genre dans le canton de Fribourg, après Epagny et Portalban, l'équipement romontois a judicieusement été placé à deux pas du secteur historique et économique de la commune. «L'idée est née en automne 1991 déjà, dans le cadre d'un projet de camping, qui est tou¬

jours à réaliser», note Jean-Dominique Sulmoni, syndic de Romont. Quant au créateur des bornes Euro-Relais, Freddy Meyer, il souhaite, par cette installation, amener des visiteurs sur le chemin des vi¬

traux, qui s'étend dans la région romon- toise. «Ces équipements se comptent au nombre de 250 à travers l'Europe», sou- ligne-t-il. «Homme du tourisme», il est également l'importateur du premier cam¬

ping-car, il y a 27 ans, des Etats-Unis sur le continent européen. «J'ai mis trois ans pour vendre un de ces véhicules.

Aujourd'hui, ils dépassent le million en Europe!» lance-t-il.

VJ

Pause

Quelle serait votre réaction si toutes les femmes décidaient de rester chez elles et de pleurer, de verser des flots de larmes? Si elles s'abandonnaient à leur féminité et si elles clamaient leur véri¬

té: «Nous en avons assez de marcher, de délaisser les enfants, de travailler pour une société qui ne tient même pas compte de nous». Oui, quel gâchis, si elles pleuraient toutes en même temps à leur foyer.

Larmes de femmes On verrait alors les hommes se précipi¬

ter avec des fleurs pour les consoler et les attendrir. Avec toutes les femmes en larmes à la maison, que la vie serait triste et morose. Ce serait pire qu'un jour sans pain. Même un conseiller fé¬

déral serait à leur écoute, à leur chevet.

Accédant à toutes leurs demandes, les hommes deviendraient raisonnables au moins le temps de remettre l'église au milieu du village. Cela s'entend, à la télé, à la radio, dans la rue, au bistrot.

Mais les femmes préfèrent marcher sur la neige jusqu'au bout de leurs forces.

Vieil atavisme d'obéissance au mâle, ou espèrent-elles, chacune en secret, conduire un jour une loco à la place des hommes? Celles du rail comme les autres? En se montrant plus dures que les durs?

Sans écouter leur coeur, lequel a envie de craquer et de pleurer face à la dou¬

leur infligée aux plus faibles. Rien ne résiste aux larmes des femmes. Seu¬

lement, voilà, elles n'en ont cure, et elles entendent «tenir» tête l'espace d'une journée ou d'une promenade, comme si la vie en société c'était la guerre.

Gibelin café

FRIBOURG ILLUSTRÉ NP 21/22

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100% fondant?

Til ®1 Vacherin • Fribourgeois 100% plaisir...

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Plusieurs sortes de vacherins fribourgeois pour la main et la fondue Fromage à raclette

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M/. Û26Z-/Z?

(11)

È^Lefromage sur la table

Société des laitiers fribourgeois:

défendre les intérêts de ses membres

Après un apprentissage de fromager à Lussy, l'école de laiterie à Grangeneuve, des stages comme ouvrier et avoir obtenu la maîtrise fédérale à Esmonts/Glâne, Jean-Louis Andrey est depuis bientôt vingt ans acheteur de lait à Hauteville. Il est également grand maître fromager de la Confrérie du gruyère et membre de la commission de recours sur la taxation des fromages. Mais c'est en qualité de président des laitiers et fromagers fribourgeois que nous l'avons rencontré pour une interview.

Jean-Louis Andrey, président de la Société des laitiers fribourgeois, dans la cave de la fromagerie d'Hauteville qu'il exploite depuis bientôt vingt ans.

FI - Depuis quand êtes-vous président de la Société des laitiers fribourgeois et quelles sont ses principales activités?

J-L. Andrey - J'assume cette responsabilité depuis le 15 mai 96. Les tâches essentielles de la Société des laitiers fribour¬

geois sont de défendre les in¬

térêts des acheteurs de lait - en collaboration avec l'USAL - face au groupement écono¬

mique et professionnel; de col¬

laborer étroitement avec le Centre de formation laitière de Grangeneuve, assurer la relève et donner une formation de ba¬

se solide aux jeunes qui choi¬

sissent ce métier, de prendre toutes les mesures pour amé¬

liorer encore et toujours la qualité des produits, tout parti¬

culièrement le gruyère et le vacherin fribourgeois. Notre société, par l'intermédiaire de ses membres, finance à raison de 50% la consultation froma- gère et à 100% les analyses.

C'est son comité qui informe et règle les problèmes admi¬

nistratifs des laitiers fribour¬

geois. Notre société entretient également des contacts très étroits avec ses partenaires, afin d'examiner le contrat col¬

lectif et les différents rapports entre acheteurs de lait et socié¬

tés de laiterie. Elle est d'autre part représentée au sein de l'UPF par un membre au co¬

mité. Elle participe financiè¬

rement à différents com¬

merces, comme VAFSA, Bulle, Office commercial de l'USAL à Belp, Milka SA, à Berthoud, Fromagerie de dé¬

monstration de Pringy, Musée du gruyère, à Gruyères, à la Société pour l'amélioration du gruyère, à Bulle.

- Quels sont aujourd'hui les problèmes auxquels votre société doit faire face et ré¬

soudre pour maintenir l'éti¬

quette de la profession?

- Nous devons nous préparer à assumer notre rôle dans l'in- terprofession, les pertes de re¬

venu qui sont dues spéciale¬

ment aux restrictions de fabrication dont le fromager n'a aucune responsabilité, comme d'ailleurs les pertes de marge qui sont importantes.

Ce qui est aussi essentiel, c'est de montrer aux consomma¬

teurs le rôle que les fabricants jouent dans l'économie en gé¬

néral et surtout dans la mission de transformer le lait en un

produit naturel artisanal et de qualité inimitable. L'une des préoccupations de notre socié¬

té est d'aider les jeunes qui se lancent dans la profession et leur permettre de trouver les fonds indispensables auprès des banques, étant donné que depuis quelques années, plus aucun marchand de fromages n'est disposé à fournir l'avan¬

ce de fonds pour assurer le paiement du lait.

- Les capacités profession¬

nelles du laitier et du froma¬

ger sont-elles encore recon¬

nues par les producteurs de lait ou alors n'importe qui pourra devenir acheteur de lait?

- Les capacités profession¬

nelles du maître-fromager sont certainement reconnues par les producteurs de lait pour les raisons suivantes:

- la qualité du fromage fabri¬

qué est tout d'abord classée, puis taxée. Selon les points obtenus, une prime de qualité est octroyée aux fromagers et aux producteurs de lait;

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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FAMILLE

SIEGFRIED SCHUWEY Fondue - Raclette

Bar ouvert vendredi, samedi k 1656 JAUN / BELLEGARDE

^ TÉL. 026/929 82 25 Dortoirs 35 places

Laiterie de Montbovon

Gruyère vieux - Vacherin fribourgeois - Spécialités maison André Delacombaz

1835 Montbovon 026/928 11 43

Laiterie - Fromagerie

Fromage - Vacherin - Crème Beurre - Mélange pour la fondue

J.-L. Andrey-Golliard Tél. 026/915 15 91 1648 Hauteville laiterie

fromagrri rie

Heures d'ouverture:

Mardi au vendredi: 7 h -12 h/16 h -19 h Samedi: 7h -12 h/14 h -19 h Dimanche: 7h30 - 12h/17h -19 h

Lundi fermé

FROMAGERIE JEAN-CLAUDE CARREL

1694 VILLARGIROUD TÉL. 026/653 11 67

FAX 026/653 27 67

LAIT - GRUYÈRE - VACHERIN YOGOURTS - BEURRE

SÉRAC MAISON MÉLANGES POUR FONDUE

POUR VOS FETES:

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(13)

Le fromage sur la table

- les producteurs doivent éga¬

lement participer aux pertes d'une production de deuxième choix, ceci dans une moindre mesure mais qui fait tout de même réfléchir;

- à l'avenir, le problème sera peut-être différent, mais la qualité du produit aura encore plus de valeur pour le fabri¬

cant, le producteur et le mar¬

chand. La conservation, la pré¬

sentation, la qualité inimitable auront toute leur importance dans un marché libéralisé.

A ce moment-là, les capacités professionnelles du fromager auront encore plus d'impor¬

tance. Le contrat collectif entre FSFL et acheteurs exige

la maîtrise lors d'achat de lait, donc reconnait notre valeur.

- Je ne crois pas que n'importe qui peut devenir acheteur de lait. La bonne marche d'une entreprise, la compréhension des problèmes, la rapidité pour résoudre des problèmes et bien d'autres choses ne peuvent se faire que par des gens bien for¬

més et expérimentés, donc des fromagers professionnels en possession d'une maîtrise fé¬

dérale.

L'un des plus grands distribu¬

teurs de notre pays l'a d'ailleurs fort bien compris, puisqu'il ne place que des pro¬

fessionnels dans ses différents secteurs. D'où sa force!

Comment voyez-vous l'avenir des laiteries et fro¬

mageries du canton de Fri- bourg?

- Personnellement, je pense qu'elles vont pouvoir maîtri¬

ser la situation et subsister. Il est clair que certaines modifi¬

cations structurelles vont avoir lieu. Mais le statut de la fro¬

magerie décentralisée et ex¬

ploitée par un maître fromager subsistera. Actuellement, la force de notre gruyère est d'avoir su le protéger d'une standardisation au niveau de l'offre sur le marché. Cela est pareil pour le vacherin fri- bourgeois.

- Lorsqu'un jeune choisi le métier de fromager, à la fin de son apprentissage, le CFC en poche, il a d'énormes possibi¬

lités. Le choix que le jeune va faire va dépendre de son tem¬

pérament, ses ambitions, ses capacités, mais quoi qu'il fas¬

se, il devra le faire avec pas¬

sion, amour du métier et se fixer des buts. Aujourd'hui, je peux encourager les jeunes à choisir ce métier.

Nous sommes convaincus que la fromagerie décentralisée restera la façon la plus ration¬

nelle, économique et écolo¬

gique pour mettre en valeur le lait et fabriquer des produits avec une haute valeur ajoutée tels que sont le gruyère et le vacherin fribourgeois. Ayons confiance en nos valeurs sûres.

- Avez-vous des souhaits à exprimer?

- Mon principal souhait est que nos membres acheteurs de lait soient mieux compris sur le rôle qu'ils doivent jouer fa¬

ce à la qualité du lait à la pro¬

duction. Notre responsabilité doit également être comprise

et définie sur le produit final.

Je souhaite aussi que notre sta¬

tut ainsi que notre rôle soient bien compris dans la nouvelle structure de la politique agri¬

cole. Je conseille à mes col¬

lègues acheteurs de lait que, malgré toutes les tempêtes et les orages qu'ils peuvent subir actuellement, ils doivent aller de l'avant. Il faut croire en nos qualités professionnelles, à l'avenir de notre travail et au produit que nous fabriquons.

Propos recueillis par Fribourg Illustré

Comité actuel

de la Société des laitiers fribourgeois:

Jean-Louis Andrey, Hauteville, président René Kolly,

Le Mouret, vice-président Jean-François Mooser, secrétaire

Michel Eggertswyler, Delley, caissier Philippe Caille, Montagny-la-Ville, membre

Jean-Paul Clerc, Corserey, membre Bernard Oberson, La Sionge, membre Walter Reist, Lugnorre, membre.

L'affinage du gruyère exige lui aussi des qualités professionnelles.

FRIBOURG ILLUSTRE N° 21/22

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Le fromage sur la table

Expert fromager,

Michel Pittet se définit comme un puriste

« B,

oulevard des fondues». Sur Pérolles, à Fribourg, la «Laiterie Moderne» fabrique la fondue selon les recettes ancestrales. A cheval sur les traditions, son pa¬

tron, Michel Pittet, explique ce qu'est une «vraie» fondue.

«Sans vouloir être trop puriste, je tiens tout simplement à res¬

pecter les produits que nos an¬

cêtres ont créés.» Les mains plongées dans une grande cu¬

ve à fromage, Michel Pittet re¬

mue 150 kg de Gruyère et Va¬

cherin: il prépare ce qu'il appelle la «vraie» fondue. Mé- ticuleusement, il brasse la masse râpée, l'apprête selon les méthodes ancestrales, sui¬

vant à la lettre les recettes d'antan. «Dans cette prépara¬

tion, il n'y a que et rien que du fromage. Ce qui n'est pas le cas pour les fondues indus¬

trielles en paquets, déjà toutes prêtes!», souligne-t-il.

Fromage naturel

Patron depuis bientôt dix ans de la «Laiterie Moderne» à Fribourg, il règne au numéro 11 du boulevard de Pérolles en maître fromager. Sous l'en¬

seigne «Boulevard des fon¬

dues», il exerce en puriste, dé¬

fendant bec et ongles la cause du fromage naturel. A cheval sur les traditions, il n'a de foi que pour le fromage au lait cru thermisé. «Dans un fromage pasteurisé, on tue tout. Ce n'est plus que de l'artificiel», déplore-t-il. Michel Pittet fa¬

brique à la demande, avec les meules qu'il achète aux laite¬

ries de la campagne fribour- geoise. Sa fondue est toujours fraîche et fait la joie des clients. «La fondue est un mets qui s'adresse à tout le monde, c'est un repas simple, un moment de fraternité au¬

tour d'un caquelon, qui revient à quelque 5 francs par person¬

ne», note-t-il. Vendue 25 francs le kg, elle s'achète au magasin ou est livrée par cor¬

respondance dans toute la Suisse. Pur Vacherin, elle est douce et crémeuse, moitié- moitié, elle se fait plus rele¬

vée. «Pas moins de six à sept sortes de Vacherin et Gruyère

Puriste, Michel Pittet insiste sur la qualité de la fondue et les recettes an¬

cestrales. PHOTO VJ

Promotion des produits laitiers au Comptoir de Fribourg. photo g. bd

sont nécessaires pour fabri¬

quer un bon mélange moitié- moitié. Le goût et l'arôme peuvent varier d'une fabrica¬

tion à l'autre, mais la compo¬

sition et l'onctuosité sont constantes», souligne le spé¬

cialiste.

Fondue de l'an 2000

La «Laiterie Moderne» fonc¬

tionne également comme trai¬

teur. Elle concocte des pla¬

teaux d'arrangements de fromages et organise des

«Fondue Party» sur com¬

mandes. Au menu, elle propo¬

se de la viande séchée pour en¬

trée, de la fondue comme plat

de résistance et des griottes au kirsch pour le dessert. «Top du fromage», le magasin emploie cinq personnes et offre quelque 100 à 150 sortes de fromage, selon les saisons.

«Notre clientèle est de celle qui sait apprécier les vrais fro¬

mages et se compose de toutes les couches de la société», re¬

lève Michel Pittet. Quant à l'avenir, l'expert émet une re¬

marque: «Rien ne pourra, en aucun cas, remplacer les vrais, les authentiques, les non-dégé¬

nérés fromages à pâtes dure et mi-dure. Je crois à la fondue de l'an 2000».

Valentine Jaquier FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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Formation

GRANGENEUVE

Laitiers, fromagers et techniciens en agro-alimentaire ont été couronnés

L Institut agricole de Grangeneuve a diplômé ses laitiers, ses fromagers et ses techniciens en agro¬

alimentaire. Tout le gratin de l'industrie laitière fribour- geoise était au rendez-vous.

Les nouveaux maîtres laitiers et fromagers.

Apprentis, maîtres fromagers et laitiers, école d'industrie laitière, techniciens en agro¬

alimentaire, chefs d'entre¬

prises fromagères: six classes ont récemment été diplômées dans l'aula de l'Institut agrico¬

le de Grangeneuve. L'accent mis sur le bilinguisme, les cours théoriques, les travaux pratiques et les stages en en¬

treprises, le centre de forma¬

tion a distribué une soixantai¬

ne de certificats à ses jeunes gens, qui ont pour la plupart déjà trouvé un poste de travail.

Sous l'œil du gratin de l'in¬

dustrie laitière fribourgeoise, la cérémonie de clôture a enre¬

gistré de nombreux discours et interventions.

Le directeur du centre de Grangeneuve, Francis Egger, a insisté sur l'importance de la mise en place de l'assurance qualité pour le secteur laitier et sur la création des appellations d'origine contrôlées (AOC).

«L'AOC est un véhicule et il faut lui trouver un bon chauf¬

feur, qui n'est autre que l'in- terprofession. Soit le regrou¬

pement en une seule orga¬

nisation des producteurs de lait, des fromagers et des affineurs», souligne-t-il. Le conseiller d'Etat Urs Schwal¬

ler, directeur de l'Intérieur et de l'Agriculture, partage le même avis: «L'avenir appar¬

tient à celui qui agit!», lance-t- il.

Filière magique

«L'herbe, la vache, le lait, le fromage: ces quatre mots sont la filière magique, la meilleure carte à jouer pour le sec¬

teur agricole et laitier de la Suisse, et plus particulière¬

ment du canton de Fribourg», observe Francis Egger. Et d'ajouter: «Beaucoup de tra¬

vail a déjà été réalisé, mais il reste encore énormément à faire. Plus que jamais, il fau¬

dra se serrer les coudes et avoir des visions privilégiant le long terme par rapport aux idées corporatistes à court terme». L'Institut de Grange¬

neuve ceuvre dans ce sens.

Sous le même toit, il regrou¬

pe des spécialistes de produc¬

tion végétale, animale, laitière et fromagère. C'est ce que son directeur appelle «la filière prioritaire».

Spécialités fermières La récente clôture a couronné la seconde volée de techni¬

ciens en agro-alimentaire, soit huit jeunes gens. Formation lancée en 1992, elle entame aujourd'hui sa troisième ses¬

sion avec 16 étudiants. «Dans ce secteur, il ne faut pas s'at¬

tendre à une révolution, mais tout au plus à une évolution lente et modérée. L'Autriche a enregistré une très forte dimi¬

nution du nombre de ses entre¬

prises laitières et constate une recrudescence de la fabrica¬

tion locale, voire fermière de spécialités. Dans ce domaine, nous sommes bien situés et c'est avec des structures dé¬

centralisées, que nous profile¬

rons nos spécialités», note Mi¬

chel Rolle, directeur du centre de formation laitier et agro-ali- mentaire. VJ Les vainqueurs du concours «La Voie Lactée»

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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Elevage

SYNDICAT D'ÉLEVAGE HOLSTEIN DE MARLY

Des années d'efforts récompensées

Dernièrement, les onze éleveurs du «Syndicat d'élevage Holstein-Marly» fêtaient le 75e anniversaire de leur asso¬

ciation. Autant d'années d'efforts persévérants pour arriver à produire des bêtes dont la qualité est maintenant re¬

connue internationalement.

Les éleveurs du syndicat entourant leur président, Paul-André Roulin.

Le président du syndicat Paul-André Roulin et le secrétaire Claude Cotting sont formels pour reconnaître que l'élevage lui-même va bien. Selon eux, les pro¬

blèmes viennent des marges trop impor¬

tantes exigées par les intermédiaires. Ce déséquilibre, auquel s'ajoutent des charges plus lourdes qu'à l'étranger, dé¬

règle le marché, privant les éleveurs d'un bénéfice qui devrait normalement repré¬

senter le fruit de leur travail.

Le bétail de boucherie suisse est vendu moins cher que celui des pays de l'Union européenne, et cependant il n'y a pas assez de demande, car les grossistes achè¬

tent à l'étranger. Résultat: les prix ont chuté de moitié depuis un an.

Les onze éleveurs du syndicat de Marly rassemblent un total de 450 animaux ins¬

crits au Herd-book. Deux cents environ avaient été amenés sur les terrains de Ciba pour cette fête du 75e anniversaire à la¬

quelle les Marlinois ont aussi été nom¬

breux à participer.

Les exploitants entretiennent de bons rap¬

ports avec la commune, ils le reconnais¬

sent, mais ils ajoutent aussi qu'il est diffi¬

cile d'être éleveur à Marly à cause de la cohabitation avec les industries en place et la circulation qui s'intensifie: le bétail

est plus difficile à sortir, stress oblige, et vieillit donc plus rapidement. La qualité s'en ressent et influence le rendement.

C'est le résultat logique d'un écosystème déréglé.

Texte et photos: J.S.B.

Une vue générale de la place d'exposition.

w

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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De multiples tâches humanitaires

Au service des gens et non des systèmes, la tâche de la Croix-Rouge consiste à protéger la vie et la santé des hommes dans le monde entier, à prévenir - ou tout au moins alléger - les souffrances en toute circonstance, et à promouvoir la paix. Une institution dont les principes fondamentaux se doivent d'être respectés par tous les peuples, car elle prodigue son assistance sans distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale ni d'appartenance politique. Elle est ouverte à tous ceux et celles qui désirent servir l'humanité selon leur disponibilité et leurs qualités professionnelles, intellectuelles et sociales.

L'invité du Frill

La section de la Croix- Rouge fribourgeoise est, elle aussi, très active en ce sens qu'elle est l'une des plus importantes de Suisse qui en compte soixante-sept. Son chif¬

fre d'affaires annuel ap¬

proche les 35 millions de francs et elle occupe à l'heure actuelle quel¬

que 360 personnes ré¬

munérées, plus 147 bé¬

névoles et 200 dans le secteur baby-sitting. Au nombre de ses activités, citons le centre de trans¬

fusion sanguine de l'hô¬

pital cantonal qui prélève 12000 unités de sang par an, lequel est géré de manière in¬

dépendante; les soins à domicile dans les sept districts du canton et en ville de Fribourg, selon une convention qui lie 225 communes sur 250; le centre d'éduca¬

tion à la santé qui donne des cours Croix- Rouge et d'éducation et forme entre autre 150 auxiliaires par année pour les homes et hôpitaux; le social qui se charge de la visite et du transport de la bibliothèque, des personnes seules, âgées et handica¬

pées; la garderie qui accueille en perma¬

nence une vingtaine d'enfants; le service des repas chauds à domicile avec quelque 22 000 repas chaque année; les requérants d'asile; la collecte des vêtements usagés grâce à une centaine de containers disper¬

sés dans le canton et dont la vente dans une dizaine de boutiques rapporte un mil¬

lion de francs par année, ce qui permet de

subventionner les différentes activités so¬

ciales de la section de la Croix-Rouge fri¬

bourgeoise. Et pour gérer tout cela, une administration de six personnes à plein temps. Que de travail sur la planche pour cette institution que Pierre Stempfel dirige depuis déjà onze ans avec une rare dis¬

tinction et une remarquable maîtrise. Au nombre de ces activités, nous avons choi¬

si de vous parler des requérants d'asile dont la Croix-Rouge fribourgeoise s'est vu confier l'accueil, l'assistance et l'hé¬

bergement, un problème qui a pour effet de remuer quelque peu les esprits de la po¬

pulation de notre canton.

INTERVIEW

de Pierre Stempfel, directeur de la Croix-Rouge fribourgeoise.

Pierre Stempfel, directeur de la Croix-Rouge fribour¬

geoise, dans son bureau de Pérolles 23, à Fribourg

FI - Monsieur le Directeur, avez-vous l'amabilité de nous éclairer sur le problè¬

me des requérants d'asile dans notre can¬

ton?

Pierre Stempfel - Vu l'arrivée massive de re¬

quérants d'asile (1500 en 1990 et 91 ) et sur de¬

mande du Conseil d'Etat fribourgeois et de la Confédération, la section de la Croix-Rouge fribourgeoise a reçu mandat, en 1982 déjà, de les accueillir, de les loger et de les assister. A l'heure actuelle, nous disposons de 60 personnes qui ont la res¬

ponsabilité de six foyers, quatre maisons collectives et 385 appartements. Bien que moins nombreux ces dernières années, nous accueillons encore et chaque année 5 à 600 requérants, soit le 3% du nombre qui arrivent en Suisse. A ce jour, notre canton en héberge 2087 et sont logés au Terminus, aux Remparts, à la Poya, à la rue de Morat, à Broc, Enney et à Estavayer. Normalement, ils sont ac¬

cueillis pour deux ans, 500 d'entre eux s'en vont chaque année, mais comme l'administration fédérale à Berne est telle¬

ment lente, il y a huit ans que certains re¬

quérants attendent une décision sur leur FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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L'invité du Frill

REQUÉRANTS D'ASILE

sort. La loi fédérale précise qu'après audi¬

tion, ils sont reconnus et ont droit au per¬

mis B et bénéficient ainsi du statut de ré¬

fugiés. Si la demande d'asile est refusée, ils doivent rentrer dans leur pays. S'ils restent chez nous, le permis B devient per¬

mis C après cinq ans. Ce qu'il faut aussi préciser, c'est qu'après un séjour de douze ans en Suisse, ils peuvent demander leur naturalisation qui est décidée et accordée ou non par le Grand Conseil fribourgeois.

Quant au permis humanitaire, il autorise le requérant à faire venir son conjoint et les enfants de moins de dix-huit ans, ceci pour autant qu'ils remplissent les condi¬

tions édictées par la loi fédérale. Un re¬

quérant d'asile qui ne risque pas sa vie ou son intégrité corporelle dans son pays, devra retourner chez lui. Par contre, s'il a commis des actes contraires aux lois de son pays ou qu'il provient d'un pays en

guerre, la Police fédérale des étrangers à Berne statuera sur son sort par une enquê¬

te effectuée dans son pays par l'intermé¬

diaire de l'ambassadeur suisse sur place.

La plupart des requérants hébergés en Suisse et tout particulièrement dans le canton de Fribourg, nous viennent de l'Afghanistan, de l'Algérie, de l'Irak, de l'Iran, de l'Angola, de l'ex-Yougoslavie et bien d'autres pays.

-Presque quotidiennement, nous enten¬

dons des critiques sur la Croix-Rouge fribourgeoise et les requérants d'asile qui sont, semble-t-il, mieux lotis que les Suisses et qu'ils touchent de l'argent pour ne rien faire. Est-ce que ces bruits sont fondés?

- Ceux qui tiennent de tels propos de¬

vraient aller vivre uniquement une jour¬

née dans l'un des pavillons de l'av.

Général-Guisan, à Fribourg, pour se rendre compte du confort à disposition des requérants d'asile. IL y a en principe trois à quatre personnes dans un apparte¬

ment de deux pièces. Ils ne travaillent pas, c'est vrai, mais jamais ils n'ont pris le tra¬

vail destiné à un chômeur suisse. D'autre part, ils ne touchent que dix francs par jour pour trois repas et trois francs d'ar¬

gent de poche pour des produits de toilet¬

te et boire un verre. Ce n'est pas le Pérou.

Et malgré cela, il est très rare que des re¬

quérants d'asile soient impliqués dans des délits, vols ou commerce de drogue, les¬

quels sont pour la plupart commis par des gens qui proviennent des pays limi¬

trophes. Nous avons des problèmes avec certains requérants difficiles que nous avons hébergés au foyer de la rue de Morat où la responsabilité a été confiée à une personne autoritaire. Ils savent que si leur conduite ne donne pas satisfaction, ils seront expulsés. Il faut cependant préciser que sur les 18,5% d'étrangers que nous avons dans notre canton, il n'y a que 1%

de requérants d'asile, donc c'est très peu.

Il est intéressant de savoir aussi que 95%

des frais d'hébergement des requérants sont à la charge de la Confédération et 5%

au canton.

-Avez-vous des requérants de l'ex¬

Yougoslavie?

-Il y quatre ans, près de 700 ressortisants de l'ex-Yougoslavie sont arrivés par le train de Buchs en Suisse. Le Conseil fédé¬

ral a accepté de les accueillir, comme il l'a fait quelques semaines plus tard pour 1000 autres arrivés en gare de Chiasso.

Sur ce nombre, la Suisse en a hébergé 500 dont 42 à Fribourg, sans parler de ceux qui sont entrés dans notre pays par les postes frontières. Ils devront semble-t-il rentrer chez eux d'ici quelques mois, alors que la plupart ne savent plus où est leur patrie, car ils ont perdu une partie de leur famille, leurs biens, leur maison. Et comment vou¬

lez-vous qu'ils aillent en Serbie s'ils sont bosniaques ou l'inverse? Ils devront partir vivre ailleurs, mais où?

Autre problème qui se pose avec les re¬

quérants d'asile comme avec les réfugiés, c'est la scolarisation des enfants qui est assumée financièrement pour un tiers par l'Etat et deux tiers péréquationnés aux différentes communes du district. Prenons le cas d'Estavayer-le-Lac où il y a cin¬

quante enfants de requérants en âge de scolarité, cela représente un montant fi¬

nancier important à la fin de l'année. Il faut également penser à offrir un bagage professionnel aux jeunes requérants de 16 Vue partielle des pavillons d'accueil des requérants d'asile, à l'av. Général-Guisan, à Fribourg.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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REQUÉRANTS D'ASILE

L'invite du Frill

Quelques requérants dans une cuisine de l'un des pavillons. A gauche, le responsable de la Croix- Rouge fribourgeoise.

à 20 ans, afin qu'ils puissent un jour se subsister à eux-mêmes et trouver un em¬

ploi, soit en Suisse ou dans leur pays. Pour tenter de résoudre ce problème, un groupe de travail a fait des propositions au Conseil d'Etat.

-La population suisse et fribourgeoise est-elle toujours aussi froide et négative à l'égard des requérants d'asile?

-La mentalité de la population en général ne s'est pas améliorée et pourtant c'est le rôle d'un pays aussi riche que le nôtre, de les accueillir et de les héberger. Et contrai¬

rement à ce qui se dit dans la rue, les re¬

quérants d'asile n'ont aucun appartement de cinq pièces à disposition et même pas une voiture. Je connais un habitant du quartier qui va chaque matin à la messe et m'arrête très souvent pour me faire la re¬

marque qu'il y a trop d'étrangers en Suisse et dans notre canton. Il a raison dans un sens, mais pas sur le nombre des requérants. Faut-il alors réintroduire la chambre à gaz? Quelle horreur! Une chose est certaine, c'est que la plupart des étrangers qui arrivent en Suisse, qu'ils

soient venus pour travailler ou comme re¬

quérants, croient que dans notre pays, chacun peut ramasser de l'or uniquement en se baissant. Une illusion qui les fait pleurer.

- Quelle conclusion souhaitez-vous don¬

ner à cet entretien?

-En qualité de directeur de la Croix- Rouge fribourgeoise, oeuvre humanitaire au plein sens du terme, j'aimerais que le peuple suisse, y compris la population fri¬

bourgeoise, fasse preuve d'un esprit beau¬

coup plus ouvert à l'égard des requérants d'asile et réfugiés dont la plupart ont tout perdu et que d'autres n'ont même plus de patrie. Qu'on les accepte comme des êtres humains et non comme des gens venus d'une autre planète. Que l'on soit un peu moins égoïste avec ceux qui souffrent de ne pouvoir vivre dans leur pays, près de leur famille, tel un Suisse ou un Fribour- geois du dehors qui aime retrouver sa ter¬

re natale pour y vivre en toute quiétude!

Tel est mon voeu le plus cher.

Une chambre sans aucun confort.

Interview réalisée par:

Gérard Bourquenoud FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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Croque-notes

Chanson des Quatre-Saisons de Corminbœuf

Un seyant costume pour ses trente ans

Ë Ëepuis des années, l'écho de cet ensemble vocal se fait entendre jusqu 'au-delà de nos frontières et mê¬

me dans des pays très lointains. Et pourquoi? Parce qu 'au¬

jourd'hui comme il y a trente ans, La Chanson des Quatre- Saisons est une ambassadrice du chant et du folklore du Pays de Fribourg. Un tel anniversaire méritait donc qu 'el¬

le étrenne un nouveau et seyant costume qui lui va comme un gant. Chanteurs et chanteuses ont choisi l'habit du di¬

manche des paysans et paysannes de Sarine-Campagne au XVIIle siècle. Et pour marquer dignement cet événement, elle a donné deux concerts de gala qui ont attiré près d'un millier de personnes.

Comment ce chœur a-t-il été créé?

Par quelques amoureux du chant qui s'étaient rassemblés autour de Charly Torche et qui, d'un commun accord, l'ont bap¬

tisé «La Chanson des Quatre- Saisons». A cette époque des hippies, des Beatles et de la mi¬

ni-jupe, le dzaquillon se portait lui aussi au-dessus du genou.

Au fil des ans, la mode a chan¬

gé, les directeurs aussi, l'en¬

semble vocal a évolué, même si les nouvelles robes tombent sur les mollets! Hommes et femmes s'assortissent par les teintes de leurs vêtements, ils portent tous deux un foulard à carreaux qui crée ce point commun. De plus cette écharpe est liée à une très jolie anecdote. Il semblerait que le paysan portait ce grand mou¬

choir en bandoulière pour aller

Le comité du CO du 30e formé d'André Ackermann, syndic de Cor¬

minbœuf, président; Emmanuel Broillet, président du choeur jusqu'à cette fête; Jean-Daniel Guisolan, nouveau président de «La Chanson des Quatre-Saisons», Solange Berset, Anne Cuennet, Jean-Daniel Dubos- son, Isabelle Schneuwly-Dubosson, et Louis-Marc Crausaz, directeur.

Manque Francis Galley.

au bal. Lorsqu'il invitait une ca¬

valière, il lui passait ce carré de tissu autour de la taille de telle sorte qu'il ne salisse pas la belle robe de sa danseuse. Avec ce La Chanson des Quatre-Saisons dans son nouveau et seyant costume.

Maguy Stempfel, membre fonda¬

trice et créatrice des nouveaux costumes.

nouveau costume créé par Ma¬

guy Stempfel, membre fondatri¬

ce, les hommes portent un élé¬

gant chapeau, mais les femmes, elles, ont dû renoncer au leur qui FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 21/22

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Croque-notes

Cet ensemble vocal encadré par ses nombreux amis et une délégation de Fussy/France, commune jumelée avec Corminboeuf.

s'avérait trop imposant et qui a été remplacé par un liron.

Un spectacle «Cherche-Mu- siques»

Ce chœur populaire de Cor¬

minboeuf qui compte à l'heure actuelle trente-huit chanteurs et

chanteuses a encore un esprit novateur. La preuve en est don¬

née par le nouveau costume, un nouveau CD, un nouveau spec¬

tacle et un Nouvel-An de derriè¬

re les fagots qui se prépare dans les coulisses. Un vaste program¬

me qui a nécessité du travail et

du dévouement de bon nombre de personnes, mais aussi de la part de Louis-Marc Crausaz qui, depuis six ans, dirige ce chœur mixte avec une rare distinction.

Pour ses noces de perle, ce der¬

nier a interprété une douzaine de chansons de son riche répertoi¬

re, puis une création le

«Cherche-Musiques» avec le concours du trio jazz Max Jend- ly, du quatuor Da Capo et Caro¬

line Baeriswyl au premier vio¬

lon. Un concert-spectacle d'une remarquable qualité qui a été concocté par six compositeurs fribourgeois: Max Jendly, Caro¬

line Charrière, Henri Baeriswyl, Jean-Yves Haymoz, Francis Vo- lery et Louis-Marc Crausaz.

Une prestation qui a ravi, en¬

thousiasmé et réchauffé le cœur de tous les auditeurs. Nul doute que cet ensemble vocal sera sol¬

licité pour d'autres concerts dans le canton. Il suffit d'un coup de fil au nouveau prési¬

dent, Jean-Daniel Guisolan, à Belfaux, pour que ce chœur vous fasse vivre les quatre sai¬

sons en chansons!

Texte et photos G. Bd

Une classe de trente-cinq filles de Torny-le-Grand îf* •>,' ,-2f. ■

Cette photo de classe, qui date du 28 février 1924, nous fait découvrir trente-cinq filles à qui l'instruction était donnée par deux religieuses françaises: Sœur Marthe et Sœur Léonie. Toutes les élèves portent des souliers montants et à clous, qui convenaient très bien sur les routes caillouteuses de l'époque.

Cette image du pas¬

sé nous a été envoyée par Cécile Page-Bugnon, rte de Fribourg 16, à Avry-sur-Matran, laquelle se trouve au deuxième rang depuis le bas et deuxième depuis la gauche. Elle serait très heureuse si elle pouvait recevoir des nouvelles de ses camarades de classe.

FRILL

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Art et culture

L'ALBUM DES JEUNES

38e édition

Dans sa toute nouvelle édition, l'album des jeunes du Rea¬

der's Digest procure à tous les jeunes avides de connais¬

sances des heures de lecture passionnantes et enrichis¬

santes et leur suggè¬

re une foule d'idées et de conseils.

Qui n'a ja¬

mais rêvé de décou¬

vrir une nouvelle espèce ani¬

male, de sillonner les océans sur un «su¬

per-bateau»

de 300 m.

de long, de rencontrer

la célèbre Kelly Family ou, plus fort, un sorcier au coeur de l'Afrique sauvage ? Sans parler du thème spécial d'une actualité brûlante à cet âge, «La puberté» : le premier amour, les difficultés avec les parents, la métamorphose du corps et du caractère, les ami¬

tiés entre adolescents, les dan¬

gers tels que la drogue et les sectes. Tout cela y est traité en profondeur.

Sous les différentes rubriques, Bibliothèque pour tous, Natu¬

re et environnement, Science et technologie, Sport, jeux, loisirs, hobbies, mais aussi A la découver¬

te du mon¬

de, les ado¬

lescents trouveront

plus de 250 pages de ré¬

cits pas¬

sionnants et divertis¬

sants, riche¬

ment illus¬

trés et rédigés spé¬

cialement à leur inten¬

tion.

Ils partiront sur les traces de l'hom¬

me du Neandertal qui, malgré sa petite taille, chassait vaillamment l'ours des caver¬

nes, voire le mammouth.

L'album des jeunes, 38e édi¬

tion (256 pages, près de 300 photos, dessins et cartes en couleurs) est en vente en li¬

brairie au prix de Fr. 42.90 ou directement auprès des Edi¬

tions Sélection du Reader's Digest, Zurich (au même prix + Fr. 3.90 de frais de port et d'emballage).

Vu l'abondance de matière, le reportage sur l'hôpital Daler et l'article sur la magie des fleurs à Marly paraîtront dans notre édition du 6 décembre.

Avec nos excuses.

Un quatrième livre, un roman préfacé par Jean Bernard de l'Académie française. Dans cet ouvrage, Claude Luezior fait vivre des personnages dont la truculence ou l'huma¬

nité font presque oublier les thèmes graves qu'ils véhicu¬

lent. Quand et comment un médecin peut-il ou doit-il dire la vérité d'un diagnostic gra¬

ve? Et ce «Tout savoir» qu'on revendique avec véhémence, le veut-on vraiment, et tout de suite?

Claude Luezior, écrivain-neu- rologue fribourgeois, nous

-moi la vérité!

emmène dans une aventure, à travers les doutes de Fabienne la médecin de campagne, la ré¬

volte de Larry, le faiseur de ponts et les frasques de «petits vieux adorables». C'est aussi l'histoire des rapports d'une science officielle et des douces magies qui, pour donneuses

d'espoir, n'en finissent pas moins en jus de tortue...

langue baroque de Claude Luezior brode, alerte et scan¬

dée, sa poésie sur un fond de tendresse et d'humour. Ce livre passionnant «Dites-moi la vérité» est en vente dans les librairies.

GRATUIT DURANT TROIS MOIS Toute personne qui souscrira à un abonnement pour l'année 1997 au prix de Fr. 79.50 recevra gratuitement notre revue jusqu'au 31 décembre 1996.

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Le patê d'intche-no

La dzà dou Dèvin La dzà dou Dèvin a Vôru l'è ouna dè

hou balè dzà. Ou keminthèmin dè l'avan-dêrire djêra, din lè j'an ka- touârdzè a tyindzè la kemouna dè Vôru l'avé j'ou l'èpâhyo dè vindre 100 lordè hyuvè din ha dzà dou Dèvin po 100000 fran. L'inchpekteu fédéral di dzà l'ou j'a pâ bayi a kondji dè fotre bâ hou balè pyantè, pè la mô ke chin irè ouna di pye balè dzà dou payi. La kemouna l'a adon kontinuâ a tayi ti lè j'an kotyè grôchè pyantè, kemin dè kothema. In 1935, on lordo tin, on'ouragan l'a vêchâ tota ha bala dzà, in frêjin tré to è chi bi bou l'è j'ou vindu po 14 fran le mètre. Lè pye grô tejon fajan tantyè a on mètre karan- ta dè lârdzo de la pâ dou moua è lè biyon dè thin mètre dè gran fajan di kou mé dè thin mètre kube. Chovin, dou j'omo n'arouvâvan pâ a fére le toua dè hou pyantè avoui lè bré.

Lè travô din lè dzà

Din chi tin, gayâ ti lè j'ôvrê ke chobrâ- van din la kemouna travayivan din lè dzà. Prà dè payijan l'i travayivan ache- bin l'evê, chuto po tsêrèyi le bou avoui lou tsavô. Ti hou travô chè fajan a la man, a la drèhô è a la tsèta por èbokâ è po tayi lè chinyon, a la granta réche po fotre bâ lè pyantè è po dèpondre lè tejon. Hou tejon iran pyumâ è tsâbyâ

avô lè koyà è lè râyè, trénâ on tro pè lè tsavô, pu tsèrdji chu lè yudzè a chenakè.

Po tsèrdji, chè betâvan trè ou katro dè là, y roubatâvan lè tejon chu la yudze avoui di chârpi, lè nyâvan avoui di tsênè ke charâvan avoui on rêta. Lou fayi onko pyantâ di kemoulètè din lè tejon di ruvè, dèvan è dêrê po lè matinyi intrè là avoui di pititè tsênè.

On kou ke totè lè yudzè iran tsèrdjè, di kou tantyè a na djijanna, chi trin ch'in- modâvè avô la dzà. Kan lè tsemin iran tru in pinta, fayi beta on bin dou charyà è lè dèkrotchi in'arouvin ou fon. Pu chi kortéje ch'indalâvè tantyè a la réche yô to irè dètsèrdji è intètchi in'atindin dè to chin réchi in lan, in pounè, in tsevron è in totè chouârtè dè fathon.

Adon l'i avê din ti lè velâdzo di réchè po travayi to chi bou. Lè dzà fajan cho¬

vin tota la fortena de la kemouna.

Lexique

Hyuva ou thuva = épicéa ou sapin rouge. Vouârnyo = sapin blanc. L'èpâ¬

hyo = l'occasion. Bayi a kondji = auto¬

riser. Pè la mô ke = parce que ou du fait que. Tejon ou biyon = bille de bois.

Tsâbyâ = faire dévaler des billes de bois dans un couloir. Koyà = couloir.

Chenakè = petite luge arrière où repose le petit bout des billes. Chârpi = outil à

Rèchponchâbyo dè ha pâdze:

Albert Bovigny

Rte de Schiffenen 15, 1700 Fribourg

gros manche terminé par une pique re¬

courbée. Rêta = branche de frêne courbe pour faire tendre les chaînes. Kemoulèta

= pointe de fer munie d'une maille pour arrimer les billes entre elles au moyen d'une chaîne. Charyà = chaîne à maillons épais que l'on passe autour des patins d'une luge pour freiner.

Albert Bovigny

Descente des bois de la Commune de Vaulruz - 1931 -

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Références

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