TOI
Tu m’as donné la terre et as gardé le monde En toi, si proche et si lointain, cadenassé, Il ne pouvait en être autrement sans excès Et c’est sur ce cadeau que la vie fut féconde
Et amère jusqu’à la lie et plus encore
Mon amie. Il ne pouvait en être autrement Nous ne serions pas nous si nous étions amants Et avions cheminé dans un autre décor
Et pourtant je t’aimais dans cette vie d’ailleurs Où le temps a fini par engendrer la paix
Et à m’apprendre à regarder avec respect Tout ce qui fut reçu comme étant le meilleur