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Poissons et pêche dans les royaumes de Haute-Mésopotamie au début du IIè millénaire avant J.-C.

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Im ages, textes e t so ciété s

Les A nim aux

P o isso n s

dans les royaumes de Haute-Mésopotamie

au début du Ile millénaire avant J.-C.

Brigitte Lion (UMR ArScAn - Orient cunéiforme) & Cécile Michel (UMR ArScAn - Orient cunéiforme)

« Le barbeau e st un p o is so n to u t petit, do n t le p o u m o n n est p a s p lu s g r o s qu une fiv e . C o m m en t fa ir e p o u r cuisiner ce p la t en g ra n d es ? Rem arquez, le poum on n 'e s t p a s vraim ent l'e s s e n tie l: ce q u i com pte plutôt, c 'e s t le bouillon de ha u t g o û t qui l'a cco m p a g n e et que l'o n do it reh a u sser d 'u n e pincée de glutam ate. Savez-vous ce qui a valu à ce p la t sa réputation ? C est Yu Youren. un d es fo n d a te u r s du G uom indang qui. a ya n t un jo u r p r is cette soupe au resta u ra n t de la fa m ille Shi à M udu. a la issé un poèm e à l issu e d u repas, qui c o n te n a it ces vers : « En re c o n n a issa n c e p o u r la soupe a u x poum ons de b a rb ea u x du resta u ra n t de la fa m ille Shi. " »

Lu Wenfu. Vie e t p a ssio n d ’un gastronom e chinois, trad u ctio n française P aris 1 9 8 8.

Les attestations d e poissons sont assez nom breuses d an s les textes du Proche-Orient ancien d a ta n t du dé b u t du Ile millénaire av. J.-C., trouvées sur des sites d e M ésopotam ie du nord, tout sp écialem ent Mari (Tell Hariri), Q a tta râ (Tell Rimah) e t Shubat-Enlil ou Shehna (Tell Leilan) (fig. 1). Dans ces régions très éloignées d e la mer, la p ê c h e , le transport et la consomm ation des poissons sont bien docum entés, ainsi q u e l'utilisation d e leur huile. Lorsque des e sp è c e s précises sont mentionnées, leur identification est parfois délicate. Les fouilles d e Mari ont en outre révélé plusieurs représentations d e poissons : peintures, sculptures, objets, qui trouvent un é c h o d a n s les textes év o quant des bijoux et élém ents d e parure pisciformes.

Le problème de l’identification des esp èces

L'identification des e sp èces se heurte à plusieurs obstacles. D'une part, certains poissons qui semblent, pour les anciens habitants d e la M ésopotamie, avoir relevé d'un m êm e groupe, correspondent à d e s e s p è c e s q u e les zoologistes d'aujourd'hui classent d a n s des familles différentes. D 'autre part, d e g ra n d e s difficultés subsistent, en c o re d e nos jours, pour identifier les variétés, c h a q u e ichtyologiste proposant sa propre liste d e s poissons fréquentant les eaux du Tigre e t d e l'Euphrate. Les e s p è c e s présentes actuellem ent dans c e s fleuves peuvent aider à proposer des identifications, mais la faune y a évolué depuis l'antiquité ; en effet, d e nouveaux poissons y ont é té introduits dans les a n n é es 1950, e t depuis la fin des an n ées 1970, d'im portants changem ents écologiques sont intervenus du fait des drainages, d e l'irrigation e t d e la construction d e barrages.

Les e s p è c e s q u e nous pensons pouvoir retrouver dans les textes antiques sont l'anguille, divers c a rp e s e t barbeaux. Ces identifications se fondent sur les données internes d e nos textes, sur les listes lexicales établies par les scribes d e l'antiquité pour classer les différents poissons connus, ainsi q u e sur la com paraison a v e c la docum entation du Sud m ésopotam ien, qui concerne plutôt les e s p è c e s marines.

3C et article est une version é c o u rté e d 'u n e é tu d e intitulée « Poissons e t c ru stac és e n H aute-M ésopotam ie a u d é b u t d u lie millénaire av. J.- C. ». qui doit p araître p ro ch ain em en t dans la revue TOPOI. Nous rem ercions M . S a u v a g e qui a mis à notre disposition son fond d e c a r te .

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Im ages, textes e t sociétés

Du poisson sé c h é e t des crevettes, en p rovenance du Golfe arabo-persique, circulent sur plusieurs centaines d e kilomètres pour atteindre les régions septentrionales d e la M ésopotam ie ; dans le c a s du poisson séché, l'e s p è c e n'est p a s précisée, e t il doit en fait s'agir d e variétés différentes, c a r c e s poissons sont tantôt com ptés à l'unité, tantôt pesés, ta n tô t mesurés en c a p a c ité .

La p êch e

Les fleuves, les rivières e t les c a n a u x

À c ô té d es e sp è c e s im portées depuis le Golfe persique, d'autres, m entionnées dans les archives d e H aute-M ésopotam ie e t d e Syrie intérieure, sont p ê c h é e s d a n s les rivières e t les fleuves d e c e tte région. Le wadi Tharfhar, sur lequel se trouve Q attarâ, doit être la source essentielle d e poissons pour les habitants d e c e tte ville ; ceux-ci en envoient en différents points du royaum e.

Dans les textes d e Mari, la plupart des e sp è c e s é n u m é rée s proviennent très vraisem blablem ent d e l'Euphrate, dans les environs d e la capitale. Des pêcheurs sont attestés dans les villes euphratiques d e Mari et Tuttul. Toutefois, quelques lettres montrent q u e la p ê c h e était pratiquée en d'autres endroits : près d e Dûr- Yahdun-Lim, sur un canal dérivant d e l'Euphrate; à Shubat-Enlil. sur un affluent du Habur, dans le wadi Djaghdjagh, un autre affluent du Habur.

L 'espace g é o g rap h iq u e d e Mari e t d e sa région est sillonné par un système com plexe d e c anaux alimentés par les eaux d e l'Euphrate e t du Habur. Dans la cour 106 du palais d e Mari, des fragm ents d e peintures figurent les pieds d'un hom m e m archant au bord d'un fleuve, d a n s les eaux duquel n ag e n t des poissons à écailles d e petite taille (fig. 2). Selon l'interprétation d'A ndré Parrot, le large cours d 'e a u empli d e poissons serait l'Euphrate, e t les petits cours d 'e a u (sans poissons) qui en sont issus seraient les canaux qui quadrillent le p a y s a g e .

Ces can au x servent essentiellem ent à l'irrigation, mais p euvent ê tre ég alem en t utilisés pour la p ê c h e, com m e en tém oigne c e tte lettre : « Hâlî-Hadûn, le devin, en vue d 'a ttra p e r des poissons, a ouvert (c e can al) vers son cham p, en disant : « C'est le roi qui m 'a dit d e le faire » (ARM T26 107).

P êch e et irrigation vont donc d e pair; l'ouverture d'un canal perm et soit d e récupérer les poissons au niveau d e la vanne à l'aide d'un filet, soit d e créer un réservoir d 'e a u d a n s lequel les poissons seront plus facilement capturés q u e dans la rivière.

De m êm e q u e les canaux, les bras morts d e l'Euphrate constituent des réservoirs d e p ê c h e . Le term e baiïtum

désigne c e s bras morts du fleuve transform és en petits lacs. Lors d e crues importantes, ce s réservoirs naturels gonflent e t rejoignent les eaux d e la rivière. Les poissons qu'ils contiennent risquent alors d e s 'é c h a p p e r vers le fleuve. Ainsi, le gouverneur d e T e rq a , dans une lettre au roi, réc lam e d e la main d 'œ u v re afin d'éviter qu'un retour du fleuve d a n s son bras mort n'em porte ainsi tous les poissons. Les ouvriers sont probablem ent chargés d e repousser l'ea u du fleuve qui s'infiltre peu à peu dans le bras mort, peut-être en construisant une levée d e terre en am ont d e celui-ci ( ARM 3 9).

Les marais

Une seule attestation d e m a ré c a g e , à c e jour inédite, figure dans une lettre trouvée à Mari e x p é d ié e depuis Terqa : « Un serviteur est arrivé d e Zurubbân e t il m 'a dit « les poissons du m a r é c a g e sont ' remontés' du fait du froid ». Il fau t envoyer Lahasudi-EI ou un serviteur (quelco n q u e) pour a ttrap e r ce s poissons d e peur q u e les particuliers ne les pèchent. Ces poissons conviennent tout à fait à la nourriture du roi » (A. 2 897).

Les poissons se d é p la c e n t en effet en fonction du niveau d e s e au x e t d e leur tem p é ra tu re ; ainsi, lorsqu'il fait très chaud, ils rem ontent les cours d e s fleuves ou d e s c e n d e n t en profondeur d an s les lacs e t les marais. Le m ouvem ent inverse s'observe lorsque la tem pérature baisse.

Les pêcheurs

Les pêcheurs, bâ'irum. interviennent dans les textes d e Mari e t Q attarâ, mais rarem ent en relation directe a v e c la p ê c h e . En revanche, q u a n d leurs activités sur le fleuve sont m entionnées, leurs em barcations servent à divers usages, c o m m e le transport d e la récolte d 'o rg e a v a n t les pluies ; les b a te a u x appartiennent soit au palais, soit à des particuliers. Par ailleurs, il est parfois fait a p p e l au p êch eu r pour ses qualités d e pilote.

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Images, textes e t so ciétés

p êcheurs portant un gros poisson (fig. 3), peut-être une c a rp e g é a n te . Une représentation d e p ê c h eu r portant un poisson, d an s une attitude sem blable, est connue par un relief d e Khafadjé, dans la prem ière moitié du troisième millénaire av. J.-C. (fig. 4).

Les techniques d e p ê c h e

Différentes techniques sont mises en oeuvre dans la docum entation mariote pour attrap er d e s poissons. L'une des m éthodes qui paraît a tte s té e pour en recueillir une certaine quantité consistait, lors d e l'ouverture d 'un canal d'irrigation, à bloquer les poissons au niveau d e la vanne, sans doute au m oyen d'un filet (ARMT26 107).

C 'e st sans d o u te dan s le m êm e esprit qu'un haut fonctionnaire du palais d e Mari réclam e des « nasses » fabriquées en roseau. En effet, a y an t entrepris des travaux d e construction d'un barrage, il a besoin d e bloquer ou récu p érer les poissons qui risqueraient d e s'é c h a p p e r : « Voilà que je te fais porter m a nasse à poissons pour le travail du barrage. Fais faire une vingtaine d e nasses en roseaux identiques toute la nuit jusqu'au matin e t fais-les moi vite porter» (AÆ/W18 28)

Nous n'avons p a s trouvé d e mention d e p ê c h e à la main ou à la ligne. Mais il est clair que c e tte technique d ev ait être fréquem m ent utilisée pour ca p tu rer quelques unités. Au 1er millénaire, plusieurs reliefs néo-assyriens d e Kalhu e t d e Ninive montrent des pêch eu rs en train d'attrap er d e s poissons a v e c une ligne, d a n s d e s fleuves ou dans un bassin d 'e a u d o u c e (fig. 5).

L’utilisation du poisson

La c o n so m m a tio n

L 'a b se n ce d 'é tu d e s sur la m icrofaune d e s sites d e Haute M ésopotam ie rend difficile l'analyse précise d e s e s p è c e s co n so m m ées p ar les rois e t leurs sujets. À Mari, les seuls restes d e poissons retrouvés e t analysés se réduisent à deux vertèbres d e poisson d 'e s p è c e indéterminée. Seule la docum entation écrite offre d e s indications sur la consom m ation d e poisson, le plus souvent royale.

i existe p e u d e mentions d e viande e t d e poisson dans les repas du roi d e Mari ; les services fournissant ces produits éta ien t distincts d e ceux où l'on conservait le reste des denrées, essentiellement v é g é ta le s : céré a le s, fruits e t légum es secs. En général, les responsables pour la viande e t le poisson sont les m êm e s personnes, a p p a rte n a n t sans do u te à un service unique. Plusieurs textes mentionnant des livraisons d e poissons font explicitem ent allusion à leur destination, à savoir la table du roi. À Gubat-Enlil, une série d e courts billets m entionne essentiellement le poisson e t les crevettes, destinés aux repas du roi.

Les poissons a p p a ra isse n t ég ale m e n t parmi les rations alimentaires distribuées à différents individus à Mari : d es artisans reçoivent d es rations d e pain, d e bière et d e viande ou d e poisson ; six personnes obtiennent c h a c u n e un quartier d e mouton, quatre autres c h a c u n e un poisson, mais pas d e viande (ARMT23 245). Le poisson intervient aussi parmi les c a d e a u x é c h an g é s entre souverains ou offerts aux am bassadeurs. À l'é p o q u e d e Zimrï-Lïm, un envoi d e poissons séchés au roi d'Ilân-Surâ a particulièrement réjoui son destinataire : « On m 'a a p p o rté les poissons sé c h é s que tu m 'avais envoyés. J'en ai m angé : ils m e plaisent b e a u c o u p . Aussi m aintenant, régulièrement, je m an g e sans cesse les poissons séch és que tu m 'as e n v o y é s »

(AR M T28 88).

Mets délicat en H aute M ésopotamie, le poisson l'est ég ale m e n t d a n s le sud, à Babylone où certains étrangers sont reçus a v e c des plats d e poissons. Lorsque des a m b assad eu rs rendent visite à une cour étran g ère, ils p eu v e n t mesurer à l'accueil d e leur hôte la nature des relations diplom atiques entretenues entre les deux États. G én éralem en t nourris e t vêtus, ils repartent le plus souvent a v e c quelques présents d e choix. Le roi Ishm e-D agan se plaint d e ne pas avoir é té traité selon son rang à la cour d e Babylone, c o m p a ra n t son sort à celui d e simple m essa ger, mieux reçu q u e lui : « Lorsque je suis allé à Babylone, lard, poissons, oiseaux e t pistaches o nt é té constam m ent offerts aux m essagers d e Zimrî-lim, alors q u e moi, on ne s'est pas soucié d e moi ! » (ARM T26/2 384)

On voit ainsi les poissons e t les oiseaux figurer au menu des am bassad eu rs q u e Hammu-rabi veut honorer. Néanmoins, on ignore com m ent ils étaient prép arés et a c c o m m o d é s : aucune rec e tte d e poisson n 'a é té retrouvée.

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Images, tex tes e t sociétés

Les sous-produits d u poisson

-Les livraisons d e poisson, aussi bien à Mari qu'à Shubat-Enlil, s'e ffe ctu e n t parfois au p rès d e cuisiniers spécialisés dans certaines préparations, les iurakkûm, qui d é p e n d en t des cuisines royales.

À Mari, les Iurakkûm sont am enés à préparer aussi d'autres animaux, c o m m e les criquets, a v e c lesquels ils confectionnent une sorte d e garum. I est très vraisemblable que l'usage d es poissons et c re v e tte s confiés

aux Iurakkûm était identique, m êm e si c e la n'apparaît pas explicitement d an s la docum entation analysée. Eh

effet, les listes lexicales e t les textes m édicaux prouvent l'existence d'un garum d e poisson e t d 'u n garum d e crevettes, tan t d e m er q u e d 'e a u d ouce. Les recettes d e cuisine paléo-babyloniennes c o n serv ées montrent que le garum pouvait être utilisé mêlé à d e la semoule, pour préparer la p â te des tourtes aux oiseaux.

Trois tablettes d e Mari font mention d e la graisse d e poisson. Deux d 'e n tre elles concernent d e s remises d'huile e t suivent un formulaire com parable. Elles mentionnent, à la suite d e quantité d e diverses huiles végétales, d e la « graisse d'oiseau » e t d e la « graisse d e poisson ». La docum entation d e Mari ne perm et pas d e connaître l'usage qui est fait d e la graisse d e poisson, mais d'autres tablettes indiquent que c e t ingrédient est utilisé dan s des contextes m édicaux e t religieux, l'huile d e poisson servant le plus souvent à oindre un patient ou une statuette.

Les représentations d e poissons

Bijoux e t petits m otifs décoratifs en form e d e poisson

À Mari, le motif du poisson intervient dans la décoration d'une arm e cultuelle. Ainsi, les feuilles d'argent en forme d e poisson d éco ran t une h a c h e d é d ié e au dieu Lune, Sîn, s'étant détériorées, elles sont récu p érées e t converties en or pour la décoration d'un trône (ARMTÏ 8 67).

Les fouilles d e Mari offrent égalem ent d e petites am ulettes ou élém ents d e parure en forme d e poisson : par exem ple, dans le palais, un poisson en os d'environ cinq centim ètres d e long, dont les écailles sont représentées par des incisions (fig. 6). Dans la cham bre des prêtres du tem ple d'Ishtar, datan t du llle millénaire av. J.-C. plusieurs amulettes en coquille, mesurant entre deux centimètres e t dem i et six centim ètres d e long, représentent des poissons plats, vus du dessus ; elles sont p e rc é e s d'un trou entre la b o u ch e e t les deux yeux ; les écailles sont figurées par des hachures ou d e s stries.

L'existence d e bijoux en forme d e poisson est a tte sté e quelques siècles plus tard par les inventaires d e Q atna ;. il s'agit alors d'élém ents d e colliers, perles ou pendeloques, en pierre ou en métal précieux.

Les moules

Dans le secteu r des cuisines du palais d e Mari ont é té retrouvés d e multiples moules à d é c o r animalier, contem porains d e la docum entation écrite du palais (XVIIIe siècle av. J.-C.). Parmi eux, plusieurs représentaient d e s poissons, tous vus d e profil (fig. 7). Une série d e moules allongés, d 'u n e longueur approxim ative d e 30 cm, montre un poisson unique a v e c une haute n ag eo ire dorsale qui pro lo n g e le profil crânien e t s 'a c h è v e postérieurement en m arche d'escalier. Selon J. Desse, 1 pourrait s'agir d'un poisson du genre barb u e (barbeaux), très bien représenté dans les eaux du Tigre e t d e l'Euphrate, e t qui e st toujours considéré co m m e un mets d e choix au Proche-Orient. Les autres moules, d é co rés d e frises d e poissons, offrent des dessins plus petits et moins précis.

Les peintures e t sculptures du palais

Des représentations d e poissons apparaissent sur les fresques ornant les murs du palais, c o m m e dans la peinture dite d e l'investiture, cour 106 (ou cour du palmier), d a té e du XVIIIe siècle av. J.-C. Elle com porte un p a n n e a u central à deux registres. Celui du haut montre le souverain re c e v a n t d'une d é e s s e les insignes royaux. Celui du b a s représente deux divinités protectrices portant c h a c u n e un vase aux e a u x jaillissantes ; dans les courants d 'e a u x qui s 'é c h a p p e n t du vase nag en t d e nom breux poissons à écailles, a v e c une nageoire dorsale e t deux ventrales, les uns d escendant, les autres rem ontant le courant (fig. 8). C o m m e dans le ca s des moules à poisson unique, il s'agirait d e barbeaux.

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Images, textes e t so ciétés

exploités par les Anciens. En outre, m algré l'éloignem ent d e la mer, d e s e s p è c e s maritimes, crevettes ou poissons séchés, y p arvenaient en quantités relativement a b o n d a n te s.

Les sources issues d e c e s trois sites sont des archives palatiales. De c e fait, le poisson y a p p a ra ît com m e in m ets d e choix, consom m é surtout par les m em bres d e la famille royale. Nous m anquons d e docum entation concernant le reste d e la population, qui, sans doute, profitait é g a le m e n t d e s réservoirs naturels d e poissons.

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Images, tex tes e t s o c ié té s L e Proche -Or ien t ù l’ é p o q u e b a b y lo ni e nn e a n c ie n n e

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Im ages, tex tes e t so ciété s

fig. 2

Peinture du palais de Mari, cour 106 (ou cour du palmier) L’Euphrate et les canaux d’irrigation

f i g - 3

fcy

Peinture du palais de Mari, salle 132 (temple d’Istar palatine) Fragment d’une plaque de Khafadjé, temple ovale Pêcheur portant un gros poisson Pêcheur portant un gros poisson

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Im ages, tex tes e t s o c ié té s

fig. 5 R elief de N inive Pêche à la ligne dans un bassin

fig- 6 Palais de Mari Amulette en os

fig. 7 Palais de Mari Moule décoré d’un poisson

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images, tex tes e t so ciétés

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fig. 8

Peinture du palais de Mari, cour 106 (cour du palmier) Déesses aux vases jaillissants

Figure

fig.  5  R elief de N inive  Pêche à la ligne  dans un  bassin

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