AlLOCUTION
DE
MONSIEUR
ISSA B Y
DIAll.OSOUS-SECRE'rAIRE GENERAL DES
NATIONSUNIES ET SECRE'TAIRE mClITIF PAR INTtRIM
DELA
COMMIS-SION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE
AlA
DIX-HUmEME REUNION DE LA CONFERENCE DES MINlSTRES AFRICAINS RESPONSABlES DU DEvaOPPEMENr ECONOMIQUE ET DE LA
PLANIFlCATION
AU Slt:GE DE
l.A
CEAADDIS-ABEBA (ETI-IIOPIE)
20 - 24 AVRIL 1992
Son Excellence Monsieur Tamirat Layne, Premier Ministre du Gouvernement de transition d'- Ethiopie,
Monsieur Ie President,
Messieurs les ministres etchefs de delegabon,
Monsieur IeSecretalregeneraldel'Orgarusabon del'urute afncaine,
Messieurs les membres du Corps dtplomahque, Messieurs lesobservateurs,
Mesdames et Messieurs
C'est un reelplaisiretun grandpriVIlegepourmolque de parnciper
a
cette vlnqt-sepneme session de la Comrrussion econorrnque pour l'Afrique et dix-huitieme reumon de sa Conferencedes rrurustres Eneffet, c'est le premiere reuruon de la Conference des rmrustresorgarusee par Iesecretariat de la CfA depws que Jlal pns roes fonctions comme Secretaireexecutif
par interim de Ia Comrrussion, en eout 1991 Je voudrais done vous souhener la bienvenuea
la Maison de l'Afnque,sIege
de la Cornrrussion, et vous souhalter unse"ouragreable et
utileJe bens parucuherernent
a
expnmer rna grahtudea
Son Excellence Monsieur Tamrat Layne, representant du Gouvemement de transition de l'Ethiopie pour l'honneur qu'il nous fait en president cette ceremorue d'ouverture Sa presence pamu nousest le
temoignage de I'engagement du peuple ethioplen et de son Gouvernernent, et pluspamcuJlerement
de Son Excellence IePresident
Meles Zenewi, pour Ie renforcement de la cooperation intra-afncame, etpour soutenirlesefforts de laCormrussion dans ce sensJe hens aussi i\ exprlmer toute mon 2lpprOCiahon et rna gratitude aux chefs executlfs des deux autres grandes institutions r~ona1es,
a
savoir l'Organisation de l'urute afrk:aine etIa
Banque africaine dedeveloppement,
pourleur excel1ente
dispositiona cooperer avec
1aCPA. En
effet.durant
labreve
periode quefal
pas~ea
laCFA,rat
beaucouptire
pam des consel1s sages
etawes de roes
fr~es etcoUegues, Monsieur Salim
AhmedSalim, Secretaire general de I'OUA,
etMonsieur Babacar Ndiaye, Prestdent de Ia BAD Je voudrals les assurer de
lafenne volont' de
1aCEA de coIlaborer etroitement avec leursorganisations dans l'mterM bien compns
des peupleset
des gouvemements africamesJe voudrais enfln rendre un hommage particulier a mes
distinguispri!dkesseurs,A
savoirM. Mekki Abbas du
Soudan, Ie premier Secrl!taire exbt1f deIa
Commission,Dr
RobertGardIner du Ghana, son successeur,
etProfesseur Adebayo Adedejl du
N~quia dinge Ia Commission au coors des 16 demieres annees
Ensemble, its ontpose
les fondementssobdes
Quiont
faitde la CFAce
qu'e1Ie
estaujourd'hUlChacon d'eux a dMendu fermemmt
maisavec compassion lacause du
bien-itre des populations africaines, de la transfonnatlon soclo-economlquedes economies
efricalnes,et du renforcement
deIa
cooperation Intra-afncaine.Le riche
hentage
qu'ils ont laisserepresents
uneimportante contribution au dweJoppmnent economique
et socialde l'Afriquequeje m'efforceral a mon tour de consolider.
Comme vous Ie saVe%t une teUe demarche de rna
parttrouve natureUement sa jusbflcation dans one tradition africaine
sro
.laJrequi veut que chaque membreadultede Ia farnille ajoute une pierre a Itldifice de Ia maIson famil1ale C'est dans cet etat
d'esprit que
j'entends
mtacquitterde rna mission.I. CHANGEMENTS ET DEFIS
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Lemondeet l'Afnque,
en particu1ier, sont aUJOureJ'hw en
pleine mutation.En
Afnque, les manifestations les plus percepttbles des changements en cours sontessenbeJIement
Iereglement
de nombreux conflitsinternes au inter-Etats,
malgre laresurgence ou I'accentuation de certains autres, l'apperition d'un processus de transinon vers des systernes de gouvemement dernocratiques, precedent dans une large mesure delavolonte des peuples, et Iareconnaissance, de plus en plus concrete, de la necessite d'mtenstfier la cooperation mtra-afnceme afmd'accelerer
l'integrahon eCOnOmlqUe, comme en temolgne ]a sIgnature, Ie 3 JUUl 1991,a
Abuia,Ntgena, de la Charte creant
1aCommunaute econormque
afncame Comme nous en convenons tous, I'Wldes signes les plus marquants des changementsdemocratiques
en coors est la tenue de la convention pour une Afnque du Sud dernocratiqueqw
doitdebaucherrapidement
sur I'abohtion
de I'aparthetdMalheureusement, a cote de
ces changementspositifs,
I'Afnque, dans son ensemble, a continuea
fatre face, souvent avec plus d'acuite, adesdifficultesoconomiquesmultiples, tantinternes
qu'ex.temes qui, commeje I'aiindJque a la
treizieme reunion du Cormte techruque preperatoirepleruer,
n'ont pasperm1S
a notre rE!glon d'enregtStrer une amehorabon sensible
En
eftet, Ietaux de croissance duproduit mteneur
brut pour l'ensemble des Etats membres deIa
Comrmssion n'a Mequede
2~3% pour cent en1991.
aIors queIe
tauxde
croissance demoqraphiqueest
d'environ 3%La
falblesse du tauxd'epargne mteneur s'ajoutant
a
la baisse des recettes d'exportation, fastagnabon au ladumnution des flux nets de ressources exteneures,et.
Ie poids du service de la dette antlalSSe tres
peu de ressourcesa consacrer
au financement du deveJoppement I...e rapportl!conomique
sur I'Afnque, qui est presentea
cette conference donne un apercu complet de lasituation
a:onomique deIa
r~onExcellence
Monsieur le Prenuer Maustre,
Monsieur IePresident,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Comme vous Ie sevez, notre tache
a
la CEA e.est de favonser la transformation econonuque et sociale de l'Afrique, et de promouvoirla
cooperation econorruque regionale 11 s'agitla,dans les annees 90, d'undefimajeur dans un contexte polinque, econormque etsocial
en mutation permanents, tant en Afnque que dans Ie reste du monde, dont plusieurs incidences sont deja vislbles, pourles
pays afncams Je voudrais en souhgner trois qui sont d'une tres grande Importance pour les activites de laCommission econorruque pour l'AfnqueEn prerruer
lieu,les
pays afncams auront dorenevant beaucoup plus de mala
obtenir I'axlefinandere
dont ilsont besom Tout d'abord, avecIa
fmde la "guerre froide", l'octroi de I'akie OConormque dependra moms des affinites polittquesau ldeologtques
que descriteres
de gestion economique saine,y
compris fa mise en oeuvre de reformes pohnques et economiques.En
outre. U est un fad que I'attention des pnncipeux partenaires au developpement de I'Afnque se portede pius en plus vers d'autres
r~ons, notamment l'Europe del'Est, depu1s que celle-d, apresIedernant~ement du Pactede Varsovie, s'est engag~ dans Ie sens de la creation d'une econonue de
rnarche
Ensecond lieu, lespays
africains,
fort justement, reahsent de plusen plus Que Ie processus d'mtegration econonuque, aux niveaux sous regionaletr~ona1,estIemoyenIeplus
sOr, smon Ie seul, d'accelerer1acroissance et la transformation de leurs economies, et aussi, non des rnoindres, d'eviter une margmahsationa
long tenne deIa
rl!gton face aux blocs cornmerciauxquiemergent
dansd'autres
r~onsdu mondeTroisiemement, apres trois decennies au coors desqueJJes les Nations Urnes
ontadopte des strategies
mternationales de deveJoppement,l'
Afrique realise, au vude ses
resultatseconomiques
decevants, que I'essential des efforts necessaires pour attemdreles
objectifs de croissancefixesdevraient d' abord proverur d' elle-meme Cea aMe
conhrrne, on ne peut plus dairement, au coors del'evaluabon
fmale de l'execunon du Programme d'action des Nations Urnes pour Ie redressement econotmque et Ie developpement de l'Afrique, 1986-1990 (PANUREDA), alaquelle a procede IeComite ad hoc plenler de I'Assembleegenerate,
en septembre 1991 DansIe
Nouveau Programme des Nations Urnes pour Ie developpemmt economique de l'Afriquedansles annees 90, qui a succede au PANUREDA, les engagements de l'Afrique sont dmrement defirus et necessitent une mobilisatlon accrue des ressources lnterieures tant humames que techniques etfinancieres. A eet 0Jard, Ie denouement des dtffermts eonfhts
polibqueseonstitue
une occasion de roorienterles
ressources financleres du domaine rnibtaire vers Ie financement du developpement et Ie redressement et la transformation socio-econorruquesII. UN CADRE D'INTERVENTlON PLUS PERTINENT
Excellence Monsieur le Premier Muustre, Monsieur
le
President,Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Ce tres bref apercu des changementsquisesontproduits au qui se preparent en Afrique et dans Ie monde, montre clairement
la
necessite pour la Cornrnission economique pour I'Afnque de se preparera
contribuer plus efftcaeement au relevement des defis auxquels notre region don femeface dans les ennees 90 C'est pour aidera
cette preparation que Ie secretariatde faCornrrusslon a propose QueIethemede cette vingt-septieme session soit celw de "Nouvelles onentabons pour la Cornrrussion dans les annees 90" En effet, non seulement les evenements actuels mettent les Etats membres indwiduellement et coUectivernent au deli de reexerruner leurs pohbques de developpement et de cooperation econorruque, maislis
font en outre obhgatton au secretariat de Ia CFAde trouver des moyens novateurset plus unagmanfs de servir les Etats membreset,
gracea
un impact plus direct, de renforcer leur position dans un monde de plus en plus compentif et interdependent.Comment la CEA
doit-elle
realiser son programme de travail,tel
que defuu dans son plana
moyen tenne 1992-1997 pour obtemr les r~ultats escornptes? C'etait lala principale question queJ'ai posee Al' Equipe speciale quer
ai chargee, ennovembre 1991, de reexarruner l'orientation
generate,
les programmes et lescapecites d'mtervention etde gestJon de la CEA, et de me faire des recommandabonsa
ce sujet.La
contribution de l'Equipe speoale amsi que celie du personnel substantd du secretariat, en particuJier mes plus proches collaborateurs que sont les chefs de dwision, ont pennis la preparation
du
documentEIECAlCM.18/4 mtitule
"La Commission economique pour I'Afrique dans les ennees90
Cadre d'intervention et de geshon pourfalre face aux defts qw se posent
a
l'Afnque dans le dorname du developpement"Tout en essayant de repondre
a
1a question que Je Viens de poseretqw revet une tres gyande importancepourle secretanat dansla
mesureaUeUe pennet de detemuner son impact dans les Etats membres, tI convenait egalemmt d'identiher, en wede les
renforcer,les
avantages comparatifs dela CF.A, sur la
base des acbVltesqu'ellearnenees par Iepasse.Je voudrais, tout d'ebord, souligner avec force, que l'un des enselgnements du passe, qui nous gutdera dans notre travail, est celui qw a
ete
expnme par mon predecesseur unrnediat devant votre Conference au cours de sa demiere session En effet, Ie Professeur AdedeJ1 a declar~,a
cetteoccasion, que MI'Afrique nemanquenidestrategiesnidecadres de pohtique et n'a pas besom de consacrer son energte et ses ressources
a
I'elaboranon de nouvelles strategres au de nouveaux cadres de pohtique dans les annees 90. tis pounalent certes necessiter unelegere
mise auPOUltde tempsen temps nous sornmes neanmoins tous convenus qu'ils fournissent la ele de la solution
a
notre problema de deveJoppementa
long terrne"En
d'autres termes,1a
CEA devrait mamtenantaccorder une plus grande attenbona la
nuseen apphcation des strategies deja arretees. Nous nous efforcerons done de faire des annees 90
fa
decenrue d'ection pratiqueautour de quelquespnontes.
Par ailleurs, tout en mettant davantage I'accent sur les acbons pratiques, Une faudrait pas perdre de we que
la
CFA est consideree, et c' est touta
son honneur, comme jouent unrole de prenuer plan dans
Ia
concepbon et Itarticulation des questions relatives au deve10ppement socio-econornlque der
Afrique, etdansfaformulationdepropositionspour lasolution des problemes qui se posenta
la region Ce role devra continuer, en I'orientant davantage sur les problemas speahques des pays membres, pris indlviduel1ementou
dansIe
cadre des dlfferents groupements economiques sous-regioneuxL'experience passee, et Itexpression plus concrete de leurs besoins par les Etats membres, exigent egalement de la eFA une plus grande attenhon en ceqUIconceme la quahtede ses produits Celastgrufle, entre autres, moms deconferences, mensdes conferences mieux prepareeset davantage axees sur I'action concrete Cela signtfle aussi une contnbution plus marquee de la CFA
a
une rneslleure preparation des pays africams pour les negoclahons mtemationales, afm d'en maxmuser les resultats. CeJa slgnifie enfin une plus grande pertinence des travaux de recherche et des publications techniques et une met.l.leure commerciehsetion de ces produits, aim qu'ils servent les admmistrations nationaJes ou les agents econonuques les plus directement concemesUn autre ense:agnement est que, plus que par Iepasse, la Cornrrussion economique pour )'Afrique se dort de collaborer etrortement avec I'OUA, la Banque afncame de developpernent et les organisatIons sous-regionales de cooperation et d'mtegratIon econormque Toutes ces institutions sont non seulement cornpiernenteores de par leurs mandats respecnfs, mais ensemble, elles couvrent IIessentiel des preoccupations des gouvemements et des peuples afncams. Alors, la CFA devra fane en sorte que ses achVltes
et
celles des autres institutionssoient en plemesynergte Parailleurs, Ie besoin de mettre davantage l'accent sur lesecnvites
operationnelles necessite, sans aucun doute, une cooperation plus active avecd'autres orgarusmes du systane des Nations
Unies
dont les institutions ISSUes de l'Accord de Bretton Woods. de rnerne qu'avec les orqarusations non gouvemementales et les associationsprofessionnelles
africames.Excellences,
Mesdames et
Messieurs.
II
est reconfortant
de constater que IeCorrute techmque preparatoire plemer, au coursde
satreiz1eme
reuruon du 13 au18
avnl1992
a nonseulernent
conhrrne ces enseignements que je viens d'esquisser, maisles a ennclus etcompletes
Plus encore,a
la question de savoir commentles
dlfferentssous-programmes
du programme detravail de le CEAdevrcnent
eireexecutes
pour avoir Ie maximum d'impact et d'effets de synergte, Ie Cornite des experts a largement contnbuea
dehrruter
plus clairement lesdornames
de concentration Tout en recoupant un grand nombre de sous- programmes actuels de la CEA, tels que l'agncufture, l'mdustne, les transportset
commurucations, les ressources hurnames, etc • les domames de concentration sont egalement,et
surtout, des indrcateurs dereahsanon des objectits
asslgnesa la Commission
Les
domames de concentration swvants ontete
amsi dehrrutes-1) Le renforcement du r~le de
consealler
dela
eEA,vis-a-visdes Etats membres,pourtoutes les questions socio-econorruques represente un aspect essenttel de
la mission conhee a la CFA, a
savoir la promotion du developpement econormqueet
sooal en Afnque dans tous les secteurs2) Avec la signature du Traite portant creation de fa Communaute econormque afncame, l'execution du
programme de travail de la eFA devrait, dans tous les domames, contribuer
a
prornouvoir la cooperation et I'integration economiques qui, commeje I'm mchque
au~vant,sont essennelies
pour permettre
a I'
Afrique de'se
fcureoneplacedans
une economie mondJale
caractertsee
par I'existence de blocs economiques puissants dans d'autres regions3) L'accrolssement de
r
effJCaC1te du secteur pubhc dansla
promotiondu
developpement economiqueest
un imperatif,notarnment en ce qw conceme I'eKecuhon des programmes economiques et sociaux, qui mcombent pour une tres large part et dans denombreux
paysau secteur public
4) La CFA, dans I'execution de son programme de
travail,
devrait l!galement contnbuer aux efforts des gouvemements afncainsa
promouvoir l'lOlbatiye gnveeetI'e;pritd'mtreprise,quisont essenbelspour la creation d'emplois rem.unerateurs et, partant, la reducbon de lapauvrete.5) Un accent plus marque dolt etre rms sur Ie deveJoppernent,
Ia
dVi$lmmation et l'appbcatJon deIa
science et Iatechniqueau
dWeJQJJPement et Ieprogramme de travail de
leCEAdevraittendrea
cela,et
ce, aumoyen
d'un plus grand nombre d'ectivitesoperationnelles
6) L'mstau@tion
diun
equ~Jbre entre1a
productionaUmentaire I" croissance demqg.rapbigue, les etabhssements
bumains
etl'emnrooogrnent est
un aspect essentiel de la solutiona
la srtuation economique critiquea
laqueJJe fait face I'Afnque depws Ie debut des annees 80,et
lesactroites de leI
I I I II I I
I
CEA devraient alder
a
attemdre eetobjecnf, qwest essentlel dans la recherche de l'autosuffisence ahmentaire et agricole,la
lutte contreIapeuvrete, et Iaprotection de I'environnement7) I.e
diNeJQppement
centresur
l'homme aete, au
coors des deux derrueres ennees, Ie pnncipel point de ralliement de nombreuses irutiatives concernant I'Afrique, etlaCEAdevra poursuivre ses efforts dans ce domeme et faire en sorte que ces activdes contnbuent non seulement au developpement des ressources humames dans les chifer-ents secteurs, mais egaJementa
la satisfaction des besoins essenhels des populations afncaines8) Latransfonnatton et
Ia
dJversthcation des structures socio-econorruques constituent, pardefirution,
l'mdicateurde
du developpement econonuque, et la CfA devrait aider ses Etats membres, qui sont en majonte lourdement tnbutaires de l'exportanon d'un petit nombre de prodwts pnmaires,a
prornouvoir l'mdispensable diversification aUSSl bien dans des secteurs econormques comme )'agncu1ture encore domineepar laproduction de produits de base, que par Ie developpement d'autres secteurs comme l'industne, les transports et telecommurucations, et d' autres servicesa
centenu technologiquee1eve 9) Enhn,
la promotion durole
des femmes dans Ieprocessus de developpement devra continuer de
figurer
aucentre des actreites de le CFAafin
d'ouvnr Ie vaste resetV01r d'energtes et de creahVlte que represents la populationfemuuneen Afnque.Comme Je
rai
deja indrque, ces dornames de concentration que nous avons identifies avec la contnbutton duCormte preperatoire planter ne sont pas un nouveau programme de travail de
1a
CEA, pr~ement parce que certams d'entre eux concement plusieurs sous-programmes actuels Ce dont il s'agit Id est1a
rnaniere d'exeeuter ces sous-programmes. Pour ce Iaire, 11 est d'un grand inter~d' orgaruser notre travail defa~ aj~~surerun
etfet
desynergte, notanunentdans les secteursconsideres
comme priontairespar les Etats membresa
d'autres moments. C'est notre conVldion qu' en deployant les efforts necessaires pour obtemr des resultets tangibles dans ces domaines, IaCEA contribuera de facon plus efficacea
la promotion du developpement econollUQueetde la cooperation en Afnque.III. GARDER ESPOIR ET FAVORISER LA COOPERATION
Excellence Monsieur Ie Prenuer Mmistre, Monsieur Ie President,
Messieurs les rmmstres et les chefs de delegation, Mesdames et
Messieurs,
La
rapidne des changement. aouvent positif. qui sont intervenus en Afrique d'unepart,
etlea diceptions causees par des ...uJtats
ecollOmiques mediocrea au cours des annies 80 s'ajOistant aux conOits mUitaires, plongent notre region dans une incertitude. En effet, on pourrait se poser la question de savoir .'U faUait apirer de l'Afrique. Tout d'abord, si I'on prenait en consideration lea conflits, bien qu'Us tendenta
secalmert
Ie phenomene des "fugies, la
secheresse et I'enorme endettement du continent, on dirait que l'Afrique est dans une situation desesperee. Par ailIeurs, on pourralt dire qu'elle ne I'est pas, compte tenu des vastes potentialites de l'Afrique en ressources humaines et naturelles, de I'engagement de plus en plusmarque
des gouvemements africains dans des reformes economiquea et politiques, s'ajoutanta
ladetermination resolue des entrepreneurs, et plus generalement des populations 1\ partidper pleinement
au processus de diveloppement.
Pour notre part, nous nous gardons
de
verser dans ce qu'il est convenu d'appeler l'efro-pessmusrne En effet, Ie fondement de notre espoir se trouve dans revolution positive muJttfonneswvenueen Afnque et quefat
d~ evoquee, dans Iefatt
que vous,Mmistres
du deveJoppement economique et delaplamhcation, forts de \lOS experiences passees, etes entrain de promouvoir des politlques de deve10ppement qw assurent
Ja
croissance enm~etemps que l'equitei dansIe dynanusme d' orgarusatJons non gouvernementales locales qui, de plus en plus,menent
d'intensesactwites
dansles
domaines econonuque, sooalet
pohbque, dans Ie fcut que les pays afncams reconnaissent qu'une pohtique dernocrauque et une gestion econorruque ratlonneJIe dOJV{?Jlt aller de pair, et dans1a
prisedeconscience, parles Africains, que l'Afrique dort reusslr en se developpant et non pas urnquement survivre, grace notemment
a
l'action humarutaireen provenancedu restedu monde. II va sans dire que certaines de ces tendances prometteuses ne sont que des ebauches etqu'ilfaut les laisser se developper Faire en sorte que cette evolution positive tienne toutes ses promesses est uneresponsebihtequimcombe au premier chef aux peuplesafncam.s
eta
leurs dlrigeants Neanrnoms,Ia
cornmunaute mtemationale qw est desireuse de voir les choses changer en Afrique a Ie devoir d'apporter son appui.De plus en plus, les partenaires au developpement de l'Afrique bent encore l'octroi d'une assistance ocOnomique
a
l'exlstence
d'une bonne administration, ou une bonne gouvetrlarrce, pour reprendre leur expressionEn
falt,Ia
force du vent des changements polibques est telle que les otoyens s'v
~emploient ~beaucoup plus raptdement que ne l'euraient imagine les donateurs, quels qu'ils scientLa
necessde d'instaurer dessystemes
dernocrabques de gowemementfaitl'unarurrute dans
de nombreux pays afncainsEn reahte,
Ie veritable mdicateur de lareussJteest Ie caractere durable de ces reforrnes, aussi bien dans Iedomameeconormque quedans Ie domame politique Pour ce faire, deux conditions sont essentielles,a
savoirlanuse enplace et Ie maintien d'mstitutions nationales, et leur fmancement edequat.En
d'autres termes,mcouragerl'Afrique
a
s'engagerdansdes reformes pohtiques et l!conomIques souvent peubles, peut en necreant
pas I'environnem81tpropice,notamment enmatiere d'eccesa
desressources de financement du dlNeioppernent, ne
pourralt,a
tenne, que conduiret\
I'lnstablbte.
n
ya lieu de rappe1er que c'est
danslDlteJ contexte que votre Conf6rencea edopte, en avril 1989, Ie Cadre
africainde
rMerence pourles programmes d'ajustement
structurelen we du redressement
etde
1atransformation socio-konorrdques (CARPAS) Comme vous Ie savez, ce cadre a tie ensulte
approuve, Ia~annee,
aussl bien par fa Conference deschefsd'Etat
etde QOlNeJTlement de
rOUAque
parI'Assembleegmmale des Nations Urnes a sa querente-qaetneme
sessionComme vous Ie savez egal ement, Ie CARPAS est
essentWJlement unmoyend'installrer Iedialogueatroisniveauxentre les
pays africainsappliquant des
programmesd'ejustement structureJ, les institutions de Bretton Woods et la CEA qui l'a
lnltieA cet
~,U
convtentde dtre que Ie CARPAS a
donnelieu a un dellat des plus uttIes
etIe dialogue
qu'd asusclt~apennlsde trouver de nombreuxpointsd'eccord,a
savolr que les mesures d'aJUStementa
court terme dolvents'inscrlre dans la transformation a long terme; que
IediNeloppement de
l'Afnque dott Atre centre sur l'homme, quela
cooperationet
I'lntegrationsont vitales
pourIe d0leJoppement
etIa transfonnahon du continent; qu'une
attentionplus grande
doltMre eccordee a la
mobilisation etI'utilisation efflcaces de toutes les ressources inteneures, notamment
lesressources
flnancleres: qu 'unebonne administration
quisoltcomptablede ses actes est une conchtion nl!cessalre
pourIa
reussitedes refonnes
etl'arnorce d'un redressement
economique etd'un developpement a long
tenne
Sansaucun doute, ces
pointsd'accord constituent
unebase solide pour intensifier la cooperation et parvenir
a
un pluslarge consensus avec les institubons de Bretton Woods Monsieur
le President,
Comme on peut Ie constater, ces points de convergence, en ce qui conceme les refonnes econonuques necessaires en Afrique, sont, dans une large mesure, en conformite avec les domainesdeconcentration autourdesqueJs devralt~eexecute Ie programme de travail de la CEA C' est dire que les orientations proposees trouvent leur fondement dans les preoccupations des gouvernements et des populations afncains. C'est pourquoi, confiant du soutien
de votre
Conference, votre secretariat, en etrolte collaboration avec chacun des Etats membres, les organisations lntergouvemementales africames, celles du syst~me des Nations Unies,et
les partenaires bilateraux au developpement de I'Afrique, est detenninea
tout mettre en oeuvre pour accroitre son tmpact dans lareglOn
IV. CONCLUSION
Pour terminer, je voudrais dire que toute generationdort faire face aux delis de son epoque 51 elle veut laisser son empreinte sur l'histoire Les dmgeants d' avant les mdependencesonteu
a
relever undell,quiMootcelw d'arracher l'mdependance pohtique Point n'estbesom
icr deciter
les raisons qw ont contrane, dans les dlfferents pays efricams, la realisation des promesses grandloses suscitees par l'independence Elles sont trop bien connuesNous
devons.a present et collectlvement, relever les
defls que sontla
transfonnation denos
econorrues,l'instauration
et Ie mamtien de systemes ventablernent dernocratiques,et
Ie renforcement de notre sohdarite politique gracea
une mtegrabon econorntquepluspoussee reposant sur une secunte colJecbveVIable dans un monde interdependent L' Afnque ne peut se permettre, cette f015 , de trebucher sur les obstacles Les consequences de I'echecet
de l'inection seraient trop gravesAujourdthur, je voudrars renouveler avec force I'engagement de la CEA
a
agJr de concert avec les gouvemementset
les populations de nos pays. en cooperation avec nos pertenaires, pourreleverlesdens
qw se posenta
notre generahonde vous remerde.