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^n^ <J(jAmcu,y THE CARSWELL COMPANY LIMITED

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Academic year: 2022

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(2) ^n^. <J(jAmcu ,y. THE CARSWELL COMPANY LIMITED.

(3) 3 9007. 0302. 7539.

(4) Digitized by the Internet Archive in. 2009. with funding from. Ontario Council of University Libraries. http://www.archive.org/details/lesfloraisonmatuOObeau.

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(7) 7. /, 1. €^-t^y-^-. e J. Z%. LES FLORAISONS MATUTINALES..

(8) Enregistré conformément à l'acte du Parlement du Canada, en l'année mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, par Nérée Beauchemix, an bureau du ministre de l'agriculture, à Ottawa..

(9) LES. Floraison MATUTINALES/ PAR. ITEREE. ZBIEL^XTOIHIIEIMIIISr. TROIS-RIVIERES. VICTOR AYOTTE, Éditeur M. CVIII XCVII.

(10) '.'&. H.

(11) J. *'. ". T.,. hr=5,S—. lJLj ^JLL^J4-«J«L-JLi- — J -*__iL_-l ,. 1. '. .. l. L'*—"^. LiuunniSère. Perdu dans. les brouillards. du sophisme. et. du doute.. Le monde, dans un noir tournoîment emporté, S'effarait,. quand soudain. La voix de l'immanente. retentit sur la route. infaillibilité..

(12) Les Floraisons Matutinales. <}. Et l'on. vit.. aveuglant. Perçant l'ombre où Brillante. i\v>. Resplendir. la. clartés. la tiare. les fils. de Zoroastre,. haine occulte écume eucor,. que verse un lever. aux. trois. eouronnes. Triple soleil d'espoir éclatant dans la. Du sombre. gouffre humain.. Que Rome aux. Béni. !. d'or.. brume. Triple feu du flambeau. chandeliers à sept branches allume.. Triple splendeur de Paul s'élànçant. Hosanna. d'astre,. soit. Léon.. 1. du tombeau.. nommedumière,. L'être divinisé, l'être immatériel.. L'âme,. l'élu, le saint,. Entre Job. Il. n'a plus. et. l'ange intermédiaire. Jésus, entre. l'homme. et le. qu'un lambeau de pourpre et de couronne,. Mais cet humble martyr qui pleure et. Ce divin qui. A jamais. fiel.. qiri sourit,. bénit, ce clément qui pardonne,. reste roi par le verbe et l'esprit..

(13) Lu ni. (. i<. r,. souverain qui n'a que son titre de père. le. .. Qui, pour sceptre, n'a plus qu'un roseau de pasteur.. douleur, d'angoisse. Ce prince. <le. Apparaît. à nos. el <le. misère,. yeux comme un triomphateur.. Au-dessus de ces fronts royaux que l'anarchie Menace, beau de calme Il. se. dresse. Flotter. et. de sérénité,. et l'on voit sur sa tête. comme une vague aube. blanchie. d'éternité.. Il. parle, et l'Occident se prosterne en prière. Il. appelle, et, là-bas, l'Orient, solennel,. Dan-. la. chape d'argent. Exulte au. cri. du pape. «le. et. :. sa gloire première,. vibre à son appel.. Les profondeurs de l'autre azur frémissent toutes.. Et. la. Miséricorde en pleurs, sur l'univers. Épandant. Rouvre. les. les trésors. des suprêmes absoute-.. cieux fermés et ferme les enfer-..

(14) Les Floraisons Matutinales. De. l'aurore. au couchant, l'encyclique féconde,. Dans. le déclin. Sous. le souffle. du grand. qui va. finir,. de Dieu, s'en va de par. Répandre amour. Gloire au. siècle. et paix, consoler et bénir.. nouveau Jean. !. gloire à l'aigle des. Gloire au révélateur des secrets de Sion. Au. voyant dont. le. soit-il, celui. symboles. !. front constellé d'auréoles. S'incline sous le vent de l'inspiration. Béni. monde. le. dont. le. !. vaste génie,. Sur l'abîme du dogme ancien toujours nouveau,. Ouvrant une nouvelle échappée. infinie,. Voit plus large, descend plus profond, va plus haut-. Gloire au Buonarotti de la foi catholique,. Qui. bâtit, sur le roc. Taillé. dans. le. de Pierre, un. carrare et dans. le. monument. pentélique,. Eblouissant d'azur, d'or et de diamant.. i.

(15) L'idylle dorée. Au. vent joyeux de. L'étable s'ouvre. Que. les naïfs. Illuminant. la. :. la. bomie nouvelle. et sa merveille est telle. bergers en sont troublés.. crèche sombre encore.. L'Enfant paraît, en un orbe d'aurore, Plus blond que. l'or. des méteils et des blés..

(16) Les Floraisons Matutinales. 10. Tout. reluit sou-. Tout y. rutile.. De vos. ciels. L'humble. chaume eu ruine;. nuits de Palestine,. d'aube pâle, est-ce un reflet?. Lune magique,. est-ce ton sortilège?. Est-ce l'éclat de ta blancheur de neige? Est-ce ton charme, ô bel enfanteiet?. Un homme. est là.. grave. admire,. comme en un temple: contemple,. Hiératique,. il. Ne sachant. plus que bénir à genoux.. Dans son long Pudique. il. voile et dan- sa blanche robe,. et belle,. aux regards. Vue humble femme au. Couple candide,. Le front. ils. se. dérobe. profil triste et. restent sans parole,. ceint d'une opaline auréole,. Navrés d'amour. et. doux.. de ravissement..

(17) L'id !///c dorée. Le père exulte, Tendre,. elle. l'ait. et la. mère soupire. ell'ort. :. poilT lui sourire.. Mais son sourire expire tristement.. Elle, la Sainte, elle.. Oh comme !. Toute. confuse, émerveillée,. elle est. à son rêve et toute à son affront.. Elle se voit. Et.. L'Immaculée,. dans une bergerie,. pour son Christ, non pour. Pleure,. le. Tout. .Marie. glaive au cœur, l'épine au front.. Le nouveau-né, demi-nu. que. Du bœuf. elle.. l'haleine. et de l'âne réchauffe à peine,. frêle et tout. mignon, tremble et vagit.. La plus modeste entre toutes Se meurt de honte,. Comme une. et Le. pourpre. à sa. les. mères. sang de ses pères. tempe. rougit.. 11.

(18) Les Floraisons Matutinales. 12. Dans. ce réduit de misère, les anges,. Venus du. Du. modulent. les. louanges. gracieux petit roi de Sion.. L'oreille. entend. La tendre Et. ciel,. le. la. harpe qui console,. lyre et la tendre viole.. théorbe et. le. psaltérion. ;. Mais, ni le luth qui berce et qui caresse,. Ni. la viole. exquise de tendresse,. Rien n'a charmé. le. souci maternel.. Pensive, au bord de la crèche accoudée, Elle pressent, crucifiante idée,. Quelque chagrin qui. lui. semble éternel.. Les séraphins suspendent leur cantique. Et. l'âpre son. Se mêle au. du hautbois bucolique. frais gazouillis des pipeaux.. ;.

(19) L'idylle dorée. La corne Et. le. a pris sa voix la plus" câline,. roseau langoureux, en sourdine,. Chante à ravir l'âme des bleus oiseaux.. On. croit ouïr les. De. l'air. parmi. les légers térébinthes,. Du. soir. parmi. les pâles oliviers.. En. la. blancheur de la lumière astrale. Monte. Que. endormeuses plaintes. et descend la fraîche pastorale. dit le. chœur rustique des. bouviers.. Cette musique élyséenue coule Et, vrai miracle, ondule et se déroule,. S'achève et. file. en sanglots inouis.. Des femmes vont à l'adorable Juive Offrir,. avec la myrtille et. Roses et. lis. l'olive,. tout frais épanouis.. 13.

(20) Les Floraisons. 14. Ma ht final es. Silencieux, dévalant les collines,. Orientés par Déjà, voici. les clartés divines.. les. chameliers du. Nil.. cinnamome. Ils. ont offert l'ambre. Et. ces lotus d'oasis dont l'arôme. et le. mal. Calme. et guérit le. Ni. les. soupirs des pipeaux et des flûtes,. Ni. le. Rien. Ni. le. plus subtil.. noël des clievi iers hirsutes,. charmé. n'a. le. maternel souci. les lotus, ni les lis. Ni l'oliban des. Rien ne. rois. de Judée,. de. la. l'allège et rien. Dans son berceau que L'enfant. ;. Chaldée,. ne l'adoucit.. la. mousse encourtine,. s'éveille, et sa lèvre. enfantine. S'ouvre et sourit d'un sourire de. ciel..

(21) L'idylle dorée. Sur cette bouche idéalement. 15-. rose,. La Mère, moins songeuse, moins morose,. Pose un baiser mouillé de pleurs de miel.. O. tendres pleurs, délicieuses larmes,. Est-il. quelqu'un qui résiste à vos charmes. Femme,. tes pleurs fout pleurer tous les. Dès son. réveil, calme, à celle. D'inquiétude. Le. et d'angoisse se. Fils envoie. dont l'âme. pâme.. un regard radieux.. Nul pavillon d'impérator n'égale Ce. gîte. Ce. lit. où. luit la gloire filiale,. de paille aux rideaux de. Le pâtre adore. et. soleil.. Joseph s'extasie. :. Certes, jamais les huchiers de l'Asie. Ni. les. bouviers n'ont vu tableau pareil.. ?. yeux!.

(22) Les Floraisons Matutinales. 16. Vision rose, exquise épiphanie,. Divine idylle à jamais non. finie,. Charmante encore après dix-huit cents ans. Aux Bethléem Peuples et. rois,. mystiques, des deux Mondes. caravanes profondes,. A pleines nefs apportent des présents.. Bercail d'azur, asile de mystère,. Où. noël. le. amoureux de. Alterne avec. le. la terre. cantique des cieux. !. Crèche où naquit l'agneau des paraboles, Agreste autel des célestes symboles,. Je vois s'ouvrir ton chaume harmonieux.. Tout Je. ébloui, sur le seuil je m'arrête,. me. Dans. prosterne et je courbe la tête, la. pénombre, en. silence, à l'écart.. !.

(23) L'idylle dorée. Pour. 17. te louer, divin berceau, j'aspire. L'harmonieux lyrisme qu'on respire. Dans. O. les. motifs des aèdes de. l'art.. Mère pure, ô Vierge maternelle,. Vase de nard qui déborde Inonde-moi des. flots. et ruisselle,. de ton amour. !. Je veux bercer ta peine et ta hantise,. Adoucir. le. mal qui. te martyrise,. Je veux aimer ton Jésus sans retour.. Suivant. les. Je viens. offrir l'encens. Que. Oh. !. pas des bergers et des Mages,. n'ai-je l'or des. de mes hommages.. antiques Crésus. laisse-moi, Vierge,. Mère. divine,. Prendre en mes bras, presser sur. Ton. !. ma poitrine,. bien-aimé, ton trésor, ton Jésus. !.

(24) Les Floraisons Matutinales. 18. Je veux que. ma. lèvre à sa lèvre touche.. Combien heureux. je serais,. ma. si. bouche. Pouvait chanter un chant digne de. Mai». c'est. en vain que. mon hymne. Suspends ton rythme, ô. Exprime. seul. mon. mon. cœur,. extatique émoi.. toi. !. s'élance. le silence.

(25) Le VSatiqMe. La. cloche, lente, à voix éteinte,. Tinte au clocher paroissial,. Et. l'écho tremblant de sa plainte. Tinte et meurt dans. l'air glacial..

(26) Les Floraisons Matutinales. 2*. L'airain soime en branle.. Pour qui Et. le. sur le. C'est dans. cœur. attristé.. solitaire,. encore rude et sain,. Pauvre sur une maigre Vit obscur et meurt. comme un. saint.. seuils se sont ouverts.. bruit de pas drus, qui s'approche,. Frappe. Par. terre,. premiers branles de la cloche,. Les humbles. Un. doute,. le. un hameau. Où l'homme,. Aux. écoute.. le glas a-t-il tinté ?. son grave, avec. Tombe. On. l'air. lourd des champs déserts.. les sentiers. Défile. que l'ombre voile. un cortège. ;. en avant,. comme une. On. voit. Un. cierge qui vacille. filer. étoile. au vent..

(27) 1. Le Viatique. Mi- voilé d'un lambeau de moire,. Sur. le. blanc d'un. Aux mains du. fin lin bénit,. prêtre. Comme un. soleil. A. c'est le. genoux. !. le ciboire. d'argent reluit.. Viatique,. C'est le dictame des souffrants,. Le pain de. l'au-delà mystique,. Le divin chrême des mourants.. L'or pâle et la pourpre amortie. Du. crépuscule occidental. Au-dessus de. la sainte hostie. Forment comme un. dais triomphal.. Toi qui vois l'invisible gloire. De. cet invisible passant.. Humble. fils. Incline-toi,. de la glèbe noire,. comme un. enfant-. 2.

(28) Les Floraisons Matutinales. 22. C'est Lui. :. cette. Proclame sa. pompe. céleste. divinité,. Et ce tant naïf culte agreste. Nous. dit sa. pauvre humanité. Quelques paysans en prière. main. Suivent, leur rosaire à la. ;. Les clous des souliers de misère. Sonnent aux cailloux du chemin.. L'humble. Au. suite rustique passe. refrain machinal des. Que traînent à voix Les dévotes. lente et basse. et les dévots.. Oh bienheureux !. mots. ce. pauvre monde. Qui devine, et croit sans. les voir,. Les choses qu'une ombre profonde. Cache aux maîtres du haut. savoir..

(29) Le Viatique. 23. Heureuses ces âmes crédules. Qui gardent confiance et. Aux. mystérieuses formules. De. l'ancienne et nouvelle. On. n'entend sur. Que. foi. la. clochette. la. loi.. route sombre. du sonneur.. C'est l'heure où la. mort vient dans l'ombre.. Hâtez-vous, courrier du Seigneur.. Hâtez- vous. !. Hâtez-vous. !. La mort. Tout. est. morne. D'un seul. et triste.. vol, sans bruit,. s'abat à l'improviste,. Comme un. sinistre oiseau. de nuit.. Là-bas, dans la chambre blafarde,. Un malade. souffre à mourir.. Oh comme !. L'ami qui. il. est lent,. comme. s'en vient le guérir. !. il. tarde,.

(30) Les Floraisons Matutinaïes. 24. Du. beffroi la. grave harmonie. S'éteint, triste. comme un. Ange gardien de Soutiens. les. adieu.. l'agonie.. pas du porte-Dieu..

(31) L'avril boréal. Est-ce l'avril. ?. Sur. la colline. Rossignole une voix câline,. De Est-ce. le. l'aube au soir.. chant de. Est-ce une flûte. Du. ?. la linotte?. est-ce la note. merle noir. ?.

(32) Les Floraisons. Malgré. la. bruine et. Le virtuose à. la. Mat ut huiles. la grêle,. voix frêle. Chante toujours Sur mille tons. il. ;. recommence. La mélancolique romance. De. ses. amours.. Le chanteur, retour des. Du. clair. azur des. Florides,. ciels torrides. Se souvenant,. Dans. les. bras des hêtres en larmes. Dit ses regrets et ses alarmes. A tout. venant.. Surpris dans son vol par la neige, Il. redoute encor. le. cortège. Des noirs autans Et. ;. sa vocalise touchante. Soupire et. jase, pleure et. En même. temps.. chante.

(33) L'avril boréal. Fuyez, nuages, giboulées, Grêle, brouillards, âpres gelées,. Vent boréal Fuyez. La nature. !. !. t'implore,. Tardive et languissante aurore. De. Avec un Avec. le. floréal.. ciel. bleu d'améthyste,. charme vague. et triste. Des bois déserts,. Un rythme Doux. nouveau s'harmonise.. rossignol, ta plainte exquise. Charme. les airs. !. Parfois, de sa voix la plus claire,. L'oiseau, dont le chant s'accélère,. Egrène un. Dans. tril. :. ce vif éclat d'allégresse,. C'est vous qu'il rappelle et qu'il presse,. Beaux. joiirs d'avril.. 27.

(34) Les Floraisons Matutinale». 28. Déjà collines et vallées. Ont vu. se. fondre aux soleillées. Neige et glaçons Et,. ;. quand midi flambe,. Des senteurs de. Dans. il. gomme. s'élève. et de sève. les buissons.. Quel souffle a mis ces teintes douces. Aux. pointes des frileuses pousses. ?. Quel sylphe peint. De. ce. charmant vert véronèse. Les jeunes bourgeons du mélèze. Et du sapin. Sous. les haleines. ?. réchauffées. Qui nous apportent ces bouffées D'air moite et doux, Il. nous semble que tout renaisse.. On. sent. comme un. flot. Couler en nous.. de jeunesse.

(35) 2©. L'avril boréal. Tout. mort dans. était. les futaies. ;. Voici, tout à coup, plein les haies,. Plein les sillons,. Du. soleil,. Plein le. des oiseaux, des brises,. ciel,. plein les forêts grises,. Plein les vallons.. Ce. n'est plus. une voix timide. Qui prélude dans Sous C'est. On. l'air. les taillis. humide,. ;. une aubade universelle. dirait. De. Devant. que. ;. l'azur ruisselle. gazouillis.. ce. renouveau des choses,. Je rêve des idylles roses. ;. Je vous revois,. Prime. De. saison, belles années,. fleurs. de rêve couronnées,. Comme. autrefois..

(36) 30. Les Floraisons Matutinales. Et, taudis. que dans. Chuchotent. les. En moi. les clairières. voix printauières,. j'entends. Rossignoler l'âme meurtrie,. La tant douce voix attendrie. De mes printemps.. *»^^®J w ($&+*•.

(37) A. la claire foetal ne. Pierre,. A. la. mon. an:i Pierre.. guerre est. allé.. Pour un bouton de rose. Que. je lui refusai.. (Bercedse anciens. Il. est. une. claire fontaine. Où, dans un chêne, nuit et jour. Le. rossignol, à gorge pleine,. Redit sa peine. Et son amour..

(38) Les Floraisons MatutinaZes. 32. Si belle et. si. douce est sou onde,. Si transparente,. si. profonde,. Qu'on vient de bien loin à. la. ronde. S'y promener. Et. Son. flot. s'y baigner.. où. la. menthe. et la prêle. Poussent, à fleur d'eau, pêle-mêle, Filtre son cristal à travers. Le. filtre frêle. Des cressons. Les jeunes. Y. filles, le. verts.. dimanche,. vont, nu-tête, fleurs au front,. En. mai, sous. En. le. chêne qui penche,. jupe blanche,. Danser en rond..

(39) —. A. Il. en est une. la. claire fontaine. — une promise. Qni fuit et la danse et. Et. le bruit,. qui, clans son deuil de payse,. Martyre exquise, Se meurt d'ennui.. Un. soir. que. la. blonde amoureuse. Se mirait dans la source ombreuse,. Un pâtre Lui. à la voix langoureuse l'aveu. fit. D'un premier. ". Oh donne-moi !. cette églantine. Dit-il, très-bête et. La. belle dit. Apre. :. feu.. tout confus.. Non, et. s'obstine,. et mutine,. Dans son. refus.. 33.

(40) 34. L> s. Fou de. Floraisons Matutinales. dépit, fou de colère,. Sans voir. qui fut. celle. Le bon ami, Pour. le. la. si. chère,. pauvre enfant. frontière. Part eu pleurant.. Aux. jeunes. la. guerre est bien dure. Le mal du pays. On. Oh. pleure.. les. !. torture. que. le. :. temps nous dure. Loin de ce doux. Pays. :. Chez nous.. Vers une rive plus clémente,. Le rossignol a pris Seule,. L'essor.. au bord de l'onde dormante.. La pauvre amante Soupire encor.. :.

(41) A. En vain de. 35. fontaine. la claire. ses pleurs elle arrose. Le bouquet qui. fit. " Reviendra-t-il. ?. son malheur. :. Rosier morose,. Rends-moi ta. rose,. Rends-moi ta. fleur. " !. Trois ans après, un militaire,. Sac au dos, couvert de poussière,. De. la. fontaine solitaire,. Bâton en main. Prit le chemin.. C'est lui. !. — C'est elle — Sans rien dire. !. Le soldat aux yeux attendri-. Et. la. chère à me qui soupire,. Dans un sourire Se sont compris..

(42) Les Floraisons Mal u finales. ^36. La dernière. fleur. de l'année,. Des pleurs de l'automne baignée, S'effeuille. Et. La. fleur fanée. Au. fier conscrit.. ce bouquet,. De l'amour. que. l'air. Comme un De. !. belle offrit. la hantise. naïf poétise,. Répand, dans. Ohé. La. au vent.. lilas. doux qui. les grise,. relent. blanc. danseurs, à la fontaine,. Dansez en rond, chantez en chœur. Le. plus beau garçon de la plaine,. A. Magdeleine. Donne son cœur.. !.

(43) A. celle qine j'aimie. Dans ta. Comme. ménioii'e immortelle,. dans. le. reposoir. D'une divine chapelle,. Pour. celui qui t'est fidèle,. Garde l'amour. et l'espoir..

(44) 38. Les Floraisons Matutinales. Garde l'amour qui m'enivre.. L'amour qui nous. fait rêver. Garde. l'espoir qui fait vivre. Garde. la foi qui délivre,. La. qui nous doit sauver.. foi. ;. :. L'espoir, c'est de la lumière,. L'amour,. Et. une liqueur,. la foi. c'est la prière.. Mets ces. Au. c'est. trésors,. ma. très chère,. plus profond de ton cœur..

(45) France. Oui,. mon pays. La fougue, L'âme,. la. est eucor. France. verve, l'accent,. l'esprit, le. cœur,. le. sang,. Tout nous en donne l'assurance. La France. :. :. reste toujours France..

(46) Les Floraisons Matutinales. 40. Aujourd'hui, tout. Ne sommes-nous Le vrai. comme. pas. trait. profil, le vif. Du Normand,. uaguères,. pour. trait.. portrait. père de nos pères. ?. Français, vous êtes nos grands frères.. Il. est toujours vert et vivace,. Le rameau du. De. vieil. arbre franc. sève chaude exubérant,. Superbe et fort comme Il. la race». est toujours vert et vivace.. Vienne. Des. la. magnifique aurore. fêtes d'hiver, Montréal,. Narguant Pour. la. l'âpre vent boréal,. danse revêt encore. Son domino multicolore.. :.

(47) France. 41. Pittoresque palais féerique,. Sur tes murs de glace et de. Le drapeau rouge, blanc. feu,. et bleu. Arbore au. soleil. La chaude. gaîté d'Arinorique.. Avec. d'Amérique. la fusée écarlate,. Qui crépite et crible d'éclairs. Le. cristal. Dans. de tes dôiues. clairs,. échauffe et dilate. l'air qu'elle. L'allégresse de Frauee éclate.. Mais au lointain. Entend. le. si. clairon. notre oreille. du combat,. C'est alors. que. le. cœur nous. C'est alors. que. le. sang. Au. bat,. s'éveille,. son qui frappe notre. oreille..

(48) Les Floraisons Matutinales. 42. Sonnez, chantez, clairons sonores Allons, étendards, eu avant. Dans. le feu, l'éclair et le. Déployez vos. !. !. veut,. plis tricolores. !. Sonnez, chantez, clairons sonores. !. L'envahissement est immense.. — Pour chasser ces grands reîtres roux, Que ne sommes-nous avec vous, Jeunes soldats de. Oh. !. la. défense. !. notre douleur est immense.. France, ô maternelle patrie,. Nos cœurs, qui ne font qu'un pour. toi,. Encore palpitants d'émoi, Saignent des coups qui t'ont meurtrie, France, ô matsrnelle patrie. !.

(49) /•'ni iicr. Ici. comme. Dévorant Baissant. !:;. là-bas on pleure. le. les. sanglant affront,. yeux, courbant. le. front,. Silencieux, on attend l'heure. Ici. comme. Quand. là-bas on pleure.. finira l'horrible. Oh quand !. Proclameront la. ?. de Versaille à Strasbourg,. Cloche, canon, clairon,. De. transe. la. tambour. délivrance. grande terre de France. ?.

(50) La mer. Loin des grands rochers noirs que baise. La mer calme,. Au. la. marée,. mer au murmure endormeur,. large, tout là-bas, lente s'est retirée,. Et son sanglot d'amour dans. La mer. Au. la. fauve, la. mer. profond de son. lit. vierge, la. le. seul regard. du. soir se. meurt.. mer sauvage,. de nacre inviolé. Redescend, pour dormir,. Sous. l'air. loin,. bien loin du rivage,. pur du doux. ciel étoile..

(51) La. La mer aime. A l'écart, Que. la. :. c'est. 45. pour mieux. lui redire,. en secret, son immense tourment,. fauve amoureuse, au large se. la. Dans son. Et. le eiel. tuer. lit. de. corail,. retire,. d'ambre et de diamant.. brise n'apporte à la terre jalouse,. Qu'un. souffle. chuchoteur, vague, délicieux. :. L'âme des océans frémit comme une épouse Sous. le. chaste baiser des impassibles cieux..

(52) Meoec. Comme un Dans. ces. factionnaire immobile an port d'arme,. murs où Fou. croit ouïr se prolonger. Le grave écho lointain d'un qui vive d'alarme.. A ses. gloires. Québec semble encore songer.. L'humble paix pastorale. a replie son aile. Sur. sombre camp des morts. Du. l'âpre terre. où. gît le. bugle ensanglanté,. N'entend plus retentir. la les. plaine solennelle. tragiques accords..

(53) (Jtirlxc. Au. flanc de. la. redoute, aux poternes ouvertes,. Aux créneaux de La mousse dont Suspend. Au. la. tour,. aux brèches des remparts,. l'avril a teint les. franges vertes,. ses verts pavois et ses verts étendard-.. port ne viendront plus mouiller. les caravelles.. Qu'importe? contre toute espérance, on attend.. On. attend qu'on nous fasse assavoir dv^ nouvelles. De- bourgs d'où sont venu.-. Hante du souvenir qui. De par. delà les mers,. le. du. Les. purs Français d'autan.. tient en tristesse, lointain,. de là-bas,. L'ancien logis qu'enchante une immortelle hôtesse.. De. jours en jours attend quelqu'un qui ne vient pas.. Sou ventes. fois, la nuit,. comme aux jouis. Vibrent d'étranges sons de cors Et, sauvent, l'on a cru voir de. et. i\v^. grands sièges.. de tambours. pompeux. :. cortèges. Défiler, radieux, sous l'ombre des faubourgs..

(54) Les Floraisons Maiutinales. 4S. Une garde fantôme, une ronde macabre, Passe, marc-liant à pas sonore et régulier,. Et. l'on. Sur. O. les. entend tinter des cliquetis de sabre. ma relies. Québec, reste. Que dore. le. de bois du gothique escalier.. fier,. passé.. rampe. reste haut sur la. Pour nous hausser. Pour brandir fièrement. les. le. cœur,. couleurs de ta hampe,. Sois-tu toujours debout, sois-tu toujours vainqueur. Tant que. les. doux rivaux du divin Crémazie,. Inclinés sous le vol d'un lyrisme idéal,. Invoquant à genoux. la. sainte poésie,. Chanteront à plein cœur l'hymne national. Tant que. le. :. pur accent d'une langue immortelle. Vibrera dans l'ancien parler pur de chez nous. Tant qu'un rayon d'amour. De. la. Canadienne aux. luira. dans. clairs jolis. la. ;. prunelle. yeux doux. !. !.

(55) Québec. A. 49. plein ciel, sur les toits, sur les places publiques,. Les hivers succédant aux hivers, neigeront. Les chasses où. la. France a. serti ses reliques. Sous leur rouille de gloire oneques ne périront.. Aujourd'hui. Dansent. Le roc. les. le. cœur. s'ouvre, et tout revit.. rayons d'or du. s'ouvre.. Qui vive. Sans peur, à haute voix. :. ?. Sur l'onde. clair soleil pascal.. .. Il. faut que l'on réponde,. Frontenac et Laval..

(56) Missive A M.. et. Mme LOUIS FRECHETTE. Le. A. la. grâce. poète,. comme an. talent.. Souhaite. Un. long cycle de jours de. Le. Que nul âpre. l'an.. ciel veuille. souffle. inhumain. N'effeuille. Les fleurs qui sèment leur chemin..

(57) 51. Missive. Que. la lyre. Tcm jours unisse au. Du. clair accord. rire. Le rythme des sept cordes. d'or..

(58) Be thy grave ever gréée. ROBERT WALSH. Paix. Au. et repos à toi. moine. !. Paix au front qui se pose. et noir chevet des. Paix et visions. A. d'or,. tes. tombeaux. éplorés.. doux sommeil, rêve rose. mânes. sacrés. !. l.

(59) Be try grave cter green. Au cœur Que. nul. «lu. bon ami, que nul ver ne. impur limon ne macule. Paix au prêtre qui gît dans. De. De. ses. l'aube et. Et déjà. les esprits. Au. Te. se cache. lys. chéri,. que. il. !. !. blancheur sans lâche. surplis.. beaux ornements d'argent qu'où. L'hostie au cœur,. Mort. du. la. le. 53. part pour. la. le. messe du. revête ciel,. de l'au-delà font fête. diacre éternel.. le. tertre où l'on a mis ta bière. soit toujours léger, toujours vert, toujours frais. Qu'il t'allège le poids de l'humble et triste pierre. Qui redit nos regrets.. Nicolet l'accueillit sous ses doctes portiques Et, maître génial, on. Le. l. vit,. bientôt,. s. asseoir. petit exilé des rivages celtiques,. Parmi. les. princes du savoir.. :. ;.

(60) Les Floraisons Matutinales. 54. Pourtant, dans cet éden de fleurs et de lumière, Il. souffrait de ce îual enchanteur et fatal. Qu'on. nomme. nostalgie,. ou mieux. :. berceau, chaumière,. Foyer, pays natal.. "Voir Erin et mourir, voir sa chère patrie. C'était son rêve ardent, son unique désir. Hevoir. les. doux coteaux verts de Et mourir de. Epris de vous autant que Il. l'île. :. ;. chérie,. plaisir.. les. bardes antiques,. eut aimî dormir sa nuit près des aïeux,. Adare, Innisfallen, archipels romantiques, Ilots. Un. jour,. il. vous. tombés des cieux. !. revit, ô poétiques landes,. Chaumes moussus,. clochers brunis, sombres castels,. Sol consacré, pays plein de vagues légendes. Et de deuils immortels,.

(61) Be thy grave. ïl. vous revit. ;. 55. ever green. mais vous, empreintes toujours neuves. Des genoux d'une mère ou du front d'une sœur, Souvenirs familiers, branches mortes et veuves. Des anciens nids du cœur,. Vous fûtes sans réponse à Tombes,. sentiers,. l'ami de naguère,. berceau que la mousse voila.. Pas un ami connu, dans toute. Pour dire. :. Le. voilà. Le cœur désenchanté par vos Eldorados sans. or, oasis. Tl s'en est allé vers les. De. la bruyère, !. brillants mirages,. sans beauté,. lumineux rivages. l'immortalité.. * * Qu'il. dorme maintenant dans. Au carillon Tourné vers. la. grande nuit. close,. lointain des cloches de Shandon, les vallons. d'émeraude, qu'arrose. L'azur du clair Shannon..

(62) Les Floraisons Matutinales. 56. ouïr. le. doux chapelet tendre. Qu'égrène avec ferveur. la. prière à genoux. Que Dieu. Que. la. lui fas.se. harpe de Moore en sa nuit fasse entendre Les accords. Que. !. l'ange souriant. Sur son. doux. les plus. du souvenir. !. effeuille. front, fleurs à fleurs, son. Plus suave aux défunts que n'est. rameau parfumé, le. chèvrefeuille. Pour nous, aux jours de mai.. Qu'une brise d'Irlande, avec ce chant rythmique. Des. lacs. harmonieux où son vol. s'est mouillé,. Berce amoureusement l'ombre mélancolique,. L'ombre de. l'exilé..

(63) 'jN». A Coq midi m. Tu. ne nous connais pas, mais. Ta vogue. et celle des. Hading. Donc, au rival de Got, salut. Aux sœurs. «le. Jane Essler. !. et. elle est. bien connue. et des Patry. et. bienvenue. de Rose Chéri. !.

(64) Les Floraisons Matutinales. 5S. Tu ne nous. connais pas. Accoutumée au bruit. De. ;. mais notre. oreille est. presque. lointain des grands succès. l'acteur qui, dans son brio moliéresque,. Incarne excellemment. le. Tu nous remets au cœur Feuillet, Jules. Sandeau,. preste esprit français.. des les. Et l'auteur du Chapeau de Et l'auteur de Diane,. noms que nul. n'oublie. :. deux Dumas, Sardou, paille d'Italie,. et l'auteur de Frou-frou.. Maître, nous salûrons en toi l'exubérance. De. ces maîtres charmeurs, de ces maîtres esprits,. Dont. les pleurs. Dont. le rire. ont fait tant pleurer la tendre France,. a tant fait rire. le. gai Paris.. Clair et vrai, riche et chaud, ton large et souple verbe,. Comme. celui des plus. Magistral dans. le. harmonieux. diseurs,. drame, exquis dans. le. proverbe,. Interprète à ravir ces brillants amuseurs..

(65) A. Bravo. !. Dans ta. Coqaelin. finesse et ta désinvolture. Eclatent aux regards de tons, ô Coqnelin,. Le vrai tempérament,. Du. la. complexe nature. Gaulois né joyeux, du Français né malin.. -*->->^j). ®W^ LiJ. (j®-^-*-.

(66) Le Lac EN FORET. A. Au. M.. IV.. PARKER. creux des humides savanes,. Ceint des herbes et des lianes. Qui foisonnent dans. Les. roseaux,. t'aime, à l'abri de la rafale,. Le. lac. en plein. Le miroir de. soleil étale. ses claires eaux..

(67) Le Lac. Baignant dans. les. q\. détours pleins d'ombre. Leur manteau de velours vert sombre.. Des bois an. Dans. ces profondeurs qui. Si frais et. Que. faite ensoleillé,. le. La mare. crépuscule rouge,. noire,. Aux feux du Brasille. De. ;. moelleux s'estompent,. en est émerveillé.. l'œil. Vienne. si. où rien ne bouge.. ciel. et c'est. occidental. une surprise. voir le frisson de la brise. Courir sur ce flambant. Deçà, delà,. Du. nous trompent,. les. cristal.. demoiselles. preste éclair bleu de leurs ailes. Sillonnent. le fouillis. La. truite, entre. Et.. pour. de? joncs.. deux eaux,. saisir l'aile. qui. frétille.. brille,. Fait mille sauts, mille plongeons..

(68) Les Floraisons Jlatvtincdes. C2. Assis au fond de la pirogue,. Le pêcheur,. silencieux,. En pagayant. vogue. à petit bruit.. Tandis que l'appât nacré. Et. roule, miroitante hélice,. Dans. Un. glisse. le sillage d'or. qui. fuit.. cuivre au lointain sonne encore. L'écho sonore. C'est le chasseur.. Redit trois. fois,. :. cinq fois. :. Taïaut. !. A travers la brume qui voile Monts. et bois, la première étoile. Scintille. au. ciel. comme un. joyau.. On. n'entend qu'un doux bruit de. La. solitude se recueille.. Bercé par un luth. idéal,. Sans cesse et sans. cesse,. Autour du pôle Le météore. étoile. boréal.. feuille.. en cadence,. danse.

(69) Le Lac. A peine Et. un. flotte,. Sur. le. cri d'oiseau s'élève. vague comme un rêve,. clavier des flots déserts.. Déployant son vol. circulaire,. La vaporeuse aube. polaire. Glisse en silence par les airs.. Bientôt tout bruissement tombe. Près des grands feux clairs de la combe Veillent chasseurs et forestiers.. Seuls les élans roux, qui ruminent.. Avec. leurs. Dans. le. compagnes cheminent. clair-obscur des sentiers.. Derrière une blanche nuée. Au. moindre. souffle. remuée,. Cachant son pâle front changeant,. La lune dort. :. la chasseresse. Sur l'eau qu'un vent léger caresse. A laissé. choir son arc d'argent.. 6&.

(70) m?. T. ; ;. Mî^5. ti^/MSA/MS. MJ^iBiK^îK:. ^cacsrcj 4sfclsM SSRSCSKSRSR2RSR5R®5Rfl. OURS iîKÎKÎKÎKSKfl. Fleurs d'aurore. Comme Au. au printemps de l'autre année,. mois des. Par quelque. fleurs,. après les froids,. belle matinée,. Nous irons encore sous. bois..

(71) Fleurs d'aure. Nous y verrons Le. même. Et. les. choses,. glorieux réveil,. ce qui vit. Nous y verrous Des arbres les. mêmes. mêmes métamorphoses. De tout. Et. les. les. au. soleil.. grands squelettes. gris, ressusciter,. yeux. clos des violettes. A la lumière palpiter.. Sous. le clair feuillage. vert tendre.. Les tourterelles des buissons,. Ce. jour-là,. nous feront entendre. Leurs lentes et molles chansons.. Ensemble nous irons encore Cueillir. De. dans. les prés,. au matin,. ces bouquets couleur d'aurore. Qui fleurent. la rose et le. thym.. ().">.

(72) Les Floraisons Matutinales. 15(5. Nous y boirons l'odeur. subtile,. Les capiteux arômes blouds. Que, dans. La. flore. l'air. tiède et pur, distille. chaude des vallons.. Radieux, secouant. Et. les. le. givre. frimas de l'an dernier,. Nos chers espoirs pourront revivre. Au. bon vieux. soleil printanier.. En attendant que tout. Que tout aime. renaisse,. et revive. un. jour,. Laisse nos rêves, ô jeunesse,. S'envoler vers tes bois d'amour!. Chère. idylle, tes. primevères. Eclosent en toute saison. ;. Elles nargueut les froids sévères. Et percent. la neige à foison..

(73) Fleurs d'aurore. Eternel renouveau, tes sèves. Montent même aux cœurs Et. refroidis,. tes capiteuses fleurs brèves. Nous grisent comme au temps. Oh. !. oui,. jadis.. nous cueillerons encore,. Aussi frais qu'à l'autre matin, Ces beaux bouquets couleur d'aurore. Qui fleurent. la rose et le. thym.. 67.

(74) Ch rysaiti thème;. Ils. disent qu'an ciel on retrouve. Ces chers petits morts tant pleuré?.. Ah. !. savent-ils bien ce qu'éprouve. Le cœur des parents. éplorés..

(75) Où^v<j^. J~. ^9 Î-Hi^ t /€. <=*£«.. ^. à. J^i. *±^. r. ht^vLj. >U^-^^ C^ Ms'fc.. /^o«i^J» /UO«o-±l*. ÎA^o^i^*^ U^>^^^ f. cAu. c^/loc.. ^3. ^. ^. L. 4*.. ^U.. 1 '. <. CÔ±{*4. vU- U. bj^Ly^A'-. z^Tt<^^ ^^v*'-v^_.

(76) *•.

(77) Chrysanthèmes. sont étonnés qu'on se plaigne.. Ils. Savent-ils bien notre douleur. A. 69. nous dont. On. le. sein meurtri saigne,. monde. parle d'un. ?. meilleur. !. J'y crois à cette autre demeure,. A cet immense azur béni Oui, j'y crois J'ai. et,. !. pourtant, je pleure. peur de ce vague. Lui, là-haut,. si. ;. infini.. loin de sa. mère. !. Je ne puis croire qu'il n'ait pas. Comme une De ceux. Et,. nostalgie. qu'il. aimait. comme en un. bel. ange qui. Qui nous tend. ici-bas.. rêve,. Voir errer dans ce. Un. amère. ciel si. lui. les. il. me. semble. grand^. ressemble,. bras en pleurant..

(78) Les Floraisons Matutinales. 70. II. partit alors que les roses. S'ouvrent dans. étiucelant. l'air. :. De. leurs premières fleurs éeloses. On. couvrit. le. suaire blanc.. Pour longtemps. Dans. sa froide. la. chambre. embaumée. Des chrysanthèmes du. secret, la mère,. Toute. De. pâle,. fermée. atmosphère en deuil. Flotte encore l'âme. En. est. cercueil.. hagarde,. tournant. l'huis funèbre, se. la clé. hasarde. A franchir le. seuil endeuillé.. Dans. où son œil pénètre. la pièce. Elle cherche et voudrait bien voir. Les beaux yeux du cher petit être. Qui manque aux caresses du. soir.. ;.

(79) 1. Chrysa n thèmes. Une. 7. fièvre intense halluciné. Et son. oreille et. son regard. Ce nid plein d'ombre. Son trésor. est là,. ;. la fascine. :. quelque part.. Ce demi- jour mélancolique. Que. reflète le. Cristal. ténébreux. du grand miroir oblique,. C'est le reflet des jours heureux.. L'alcove était claire et fleurie C'est là. Ah. !. que l'enfant fut bercé.. l'alcove est bien. Depuis que. Où. ;. la. mort a. assombrie passé.. sont les fleurs, les fines gazes,. Les merveilles du blanc trousseau. Les fleurs ne sont plus dans. Et. l'enfant n'est plus. ?. les vases,. au berceau..

(80) Les Floraisons Malittinales. C'est pourquoi la. Eu. mère. affolée,. proie aux regrets superflus,. Ne veut pas. être consolée,. Parce que son amour n'est plus..

(81) De grands brouillards. couleur de suie,. Chassés par un vent sans pareil, Passent à plein vol. :. neige et pluie. Tombent, brillantes de. soleil..

(82) Les Floraisons Matutinales. 74. Sur. globule à globule,. les toits,. Pétillent grésil et grêlons. :. Et. la vitre. On. croit ouïr des carillons.. Sans. tintinnabule. :. répit, la mitraille fine. Sautille, étincelle, bruit. ;. Puis une bruine argentine Filtre. du nuage qui. fuit.. Nul crayon ne pourrait décrire. Ce temps qui change en un Des pleurs. se. clin d'oeil.. mêlent au sourire. Qu'avril donne à l'hiver en deuil.. Une aveuglante Jaillit Il. soleillée. tout à coup du. semble. ciel. bleu. (pie la giboulée. Darde mille. aiguilles de feu.. ;.

(83) 75. Giboulée. Etoiles de glace fleuries,. Prismes de. Ou. cristal délicats. :. dirait mille pierreries,. Mille papillotants micas.. Mais ces joyaux. se. fondent. vite.. L'astre qui déjà flambe haut,. Dans. l'azur éclairci gravite. De. plus en plus clair et plus chaud. En. dépit de la bise froide,. Ses obliques rayons tiédis. Font mollir. la. ramure roide. Des vieux érables engourdis.. Au. fond des forêts que décorent. Sapins verts et blancs merisiers,. Les sirops odorants se dorent. Au. feu des résineux brasiers..

(84) Les Floraisons Matutinales. 7(5. De. l'écorce fraîche entaillée,. Dans. les. vases de fin bouleau,. Pure, cristalline, emmiellée,. Goutte à goutte. Maintenant. le. distille l'eau.. couchant rougeoie.. L'oiseau, qui pressent les. Raconte. De. ses. la. beaux. jours,. première joie. vagabondes amours.. Huppe au. vent,. il. saute,. La mère, au creux. pépie.. il. des brins douillets,. Grelottante, en boule tapie,. Réchauffe ses chers. oiselets.. Preste courrier que nous dépêche. La saison verte, oiseau, qu'es-tu?. Que nous chante. De ton. grêle. la. sifflet. chanson fraîche pointu. ?.

(85) Giboulée. 77. Alerte et gentil hochequeue,. Du. haut des pins ne vois-tu pas,. Par-dessus. la colline bleue,. Venir Mai, tout. Pâques vient. :. rose, là-bas. ?. monts, val et clairière. N'ont point quitté leur blanc décor,. Et. la. Ne. rossignole pas encor.. fauvette printanière.

(86) Ffleuirs. AU POÈTE. Ton applaudissement,. 9. d hSver. QUI M'APPLAUDIT. divin poète, inspire. L'humble songeur dont l'âme impétueuse aspire. Au. Il. lyrisme infini des cieux.. m'exalte déjà, ce bravo qui m'honore.. Ma. strophe bat de. Son vol. l'aile et s'élance,. est plus. sonore. harmonieux.. ;.

(87) Fleurs d'hiri. 79. r. Avais-je quelque droit à ta brillante estime?. Que. t'offrir,. en retour de cet accueil intime,. Rival des immortels chanteurs?. Des roses? Les frimas. les. ont ensevelies. ;. Je chercherais en vain leurs corolles pâlies. Et. Que. dis-je. Et que ce. ?. leurs. j'oubliais. ciel,. La. Le. embaumantes. que. la. senteurs.. neige étincelle,. taché de nuages, recèle grêle et le givre argentin.. ciel est gris, la. terre est froide.. Pour longtemps ont éteint. les. Les rafales. flammes triomphales. Les pourpres clartés du matin.. Plus de fleurs à cueillir dans l'herbe des prairies. Plus de vers à glaner au jardin de féeries. Où. la. rime éclôt à foison.. !.

(88) Les Floraisons Natutinales. 80. Pareils à ces oiseaux frileux qu'octobre chasse,. Nos rêves ont quitté Pour. le. Grelottant, dans. ce triste azur de glace. bleu d'un autre horizon.. l'air gris, le soleil. de décembre. et déjà vient la brune, et,. Se couche,. Comme. dans un. bois,. dans. ma. chambre.. fait noir.. il. Salut, petit soleil des hâtives veillées.. Qui. vague, pâle, aux vitres étoilées.. biàlles,. Poétique lampe du soir. A petit bruit, la En. neige,. au dehors, tombe. lente,. légers flocons fins, sous la lune tremblante,. Comme. Oh. !. !. cristal.. quelle floconneuse avalanche argentée. Oh parmi !. une poudre de. ces blancheurs d'aube. Comme. il. !. diamantée. est beau, le toit natal. !.

(89) Fleio's d'hi'i. Te. ,-. 81. redirai-je à toi le poète, l'artiste,. L'exquise impression, à. la fois. Que nous donne. Te. dirai- je les. Le. logis. où. !. de. les fleurs. Malgré. la. le coin. chambre. le froid,. Dans. Le piano frémit. du feu ?. :. verte étagère. l'été frais et. bleu. !. est bonne, et qu'il est. malgré le. la. le. bon d'y vivre,. vent, malgré le givre,. calme et l'apaisement. !. une voix veloutée. S'élève et sa douceur, dans. A. triste,. doux pensers que nous suggère. Evoquent. Oh que. douce et. mon âme. réveillé l'amour. hantée,. dormant.. Là-haut, dans la mansarde, on se meurt de misère Ici,. dans. les salons,. comme dans une. Le bonheur embaume. et. serre,. fieitrit.. ;.

(90) Les Floraisons Mahitinales. 82. blasphème au fond du bouge infâme.. La. A'olupté. Au. foyer, Dieu descend. Aux. la. mère en pleurs. lèvres de l'ange qui rit. Le chapelet aux Et moi,. :. pâme. :. doigts, l'aïeule s'agenouille.. je joins les mains, et. Et. se. je te bénis, ô. mon. regard se mouille,.. Dieu bon. !. Par ton charme, ô foyer natal, par ta magie, L'hiver est sans frissons, sans deuil, sans nostalgie-. Douce maison, douce maison. Poète, en attendant cpie. le. !. printemps renaisse,. Et redonne aux forêts leur robe de jeunesse Et leur éclatant. En attendant. voile vert. :. qu'Avril ensoleille et colore. Ces chaudes floraisons qu'un. souffle fait èclore,. Reçois ces pales fleurs d'hiver..

(91) Je rêve. rythmes,. les. les. phrases. Qui montent dans un vol de. A. travers. Vers. le. le ciel. feu,. des extases,. beau, vers. le vrai, vers' Dieu..

(92) Les FJoraisoihs Matutinales. 54. Mon De. oreille. éperdue essaie. saisir l'infini concert. Le son. :. précis, la note vraie,. Fuit, revient, et fuit, et se perd.. J'aspire au lyrisme extatique,. Et sur. aux sept. les lyres. Je cherche à rendre. Des psaltérions. clés. cantique. le. étoiles.. 4 J'invoque l'ange et. prophète,. le. Des esprits au vol large et si^. Le musicien,. le. Les chœurs de. O. ;. poète,. l'idéal azur.. désespérante hantise. O charme du rythme. !. obsesseur. !. Quelle est la voix qui s'harmonise. Avec. ta céleste doiiceur..

(93) Hantise. 85. Claviers aux multiples octaves,. Où donc Les. les aurai-je. entendus graves. rires clairs et les pleurs. De vos. lointains accords perdus. Hélas!. j'ai. beau scander mes mètres. grand mode ionien. Sur. le. J'ai. beau prier. De. l'art. J'ai. Oh. !. ?. ;. les dieux, les. nouveau, de. beau pleurer,. l'art. j'ai. maîtres. ancien. beau. me. plaindre,. non, jamais je ne pourrai,. Je ne pourrai jamais atteindre. Aux. ;. divines splendeurs du vrai..

(94) S 5K Mî ÎK ÎK ÎK îKîïî ÎK H2 îfca 5MÎMÎM5 :>pi SKSSSKXS SS3K r. v.. 2H. SJC SIC Sj S Mi sp. SSSœS OlwlO' B. ^ ^ ^ jp sp sp X :<ic. si;. SIC ÎTC 5K SN 9K î« STC STC SN SIC 5. f*. La chapelle des miracle:. Pour couvrir d'ornements divers Les. nefs, les. Les murs,. De. chœurs,. les. tabernacles,. les voûtes, les pinacles. la chapelle des miracles,.

(95) La chapelle des ml racles. 87. Cherchez par l'immense univers Les plus brillantes draperies. Et. les. moires et. les soieries. Radieuses de pierreries.. Avec. les. vases corinthiens. Tout pleins de. Avec Et. lys et de pervenches. les statuettes. blanches. les chandeliers à sept. Apportez. les. Rubens. branches,. anciens,. Les ivoires des basiliques, Les carrares,. les. Des Buonârottis. pentéliques catholiques.. Apportez-nous, à pleine main,. Avec. les. Tout. l'or. pourpres byzantines, des châsses florentines,. Tout l'argent des cryptes. latines.. ;.

(96) Les Floraisons Matutinales. 88. Qu'un Apollodore romain Forge et. cisèle. une couronne. Digne, ô glorieuse Patronne,. Du. triple éclat qui t'environne.. Qu'un. artiste. Enchâsse. Des plus. Et. les. Tous. la. dans. les. vieux ors. flamme profonde. belles perles de l'onde. plus beaux saphirs du monde.. ces joyaux, tous ces trésors. Ne relégueront pas dans l'ombre Ces tristes ex-voto sans nombre. Qui chargent. la. Ce naïf décor. éploré,. muraille sombre.. Reliques des pauvres malades,. Dans. le. Parmi. triomphe des arcades,. les fleurs. des colonnades,.

(97) La chapelle des miracles. Dominant. le. plain-ehant sacré. Des Athanase et des Grégoire,. Chantent l'inénarrable. La grande légende de. De. la sainte. histoire,. gloire. Anne de Beaupré.. 89.

(98) A. Cher ami,. le. Denis Qérln. trépas. Qu'un vain peuple Est-elle. Où. est-il. le. bien aussi sombre. pense. ?. Et l'onde aux sombres bords,. un ténébreux abîme, un gouffre d'ombre. s'efface à. jamais. le. souvenir des morts. ?.

(99) Denis Gérin. .1. Tu. le sais,. par delà l'horrible latitude,. Par delà ce 11. l'homme. noir où. flot. dans l'Inconnu, un. est,. 91. Promet calme. et repos. La dépouille qui Se décompose. ;. gît,. mais. submergé,. est. dont l'altitude. lieu. au pâle naufragé.. froide et l'esprit. marmoréenne,. aux. vols hardis,. Libre, attiré par la splendeur élyséenne,. Monte de. ciel. en. ciel. aux plus hauts. paradis.. Sur. le. cher mort qu'on vient de clouer dans sa bière,. Sur. le. frère qui part et qui. Pour arriver plus. Xe pleurons. vite. prend. les. devants. au pays de lumière,. pas, pleurons plutôt sur les vivants.. amis dont. Pleurons sur. les. Pleurons sur. les trésors. les espoirs s'éteignent. qu'emporte. le cercueil. ;. ;. Oui, pleurons sur tous ceux dont les cœurs blessés saignent. Dans. la. nuit de. l'exil et. dans. la nuit. du. deuil..

(100) $$$$$$$$i$$$^$$$$$$$$$$$$$$$.. aras:©;. Dans. le repli. Où tremble D'un. d'une anse fraîche. le. moelleux. reflet. clair ciel rose et violet,. Sommeille. le. bateau de pêche..

(101) Mirages. Sur l'eau qui. Dès. Un. le jour,. s'est agatisée,. encore endormi,. vent léger. Par brève. Mais. la. et. souffle à. demi. rythmique. risée.. vague au large moutonne,. Et dans. les. échos réveillés. Roulent déjà. les. sons mouillés. D'un lourd clapotis monotone.. Enlaçant la coque de chêne,. Les. flots. aux douceurs de velours. Montent, montent, montent toujours.. Le bateau. Il. tire sur sa chaîne.. semble que. La barque,. le flot attire. et qu'un. La pousse vers. doux. la belle. souffle d'air. mer. Qui soupire, chante, et soupire.. 93.

(102) Les Floraisons Matutinales. 94. On. croit. entendre sur. les. ondes. Des appels pareils aux appels Qui viennent des verts archipels. Où chantent. Au. les silènes. large fleurissent les. blondes.. îles.. Là-bas. sous des ciels toujours beaux, Bleuit. le. golfe où les vaisseaux. Vont sur des. flots. toujours tranquilles.. Dès longtemps un rêve me hante. :. Je veux, au risque d'y mourir.. Au. hasard des vagues courir. La mer. périlleuse et tentante.. Des voix qui viennent de M'ont dit que Je n'écoute. Bercé par. les. rien.. les. la. grève. vents sont mauvais.. Je m'en vais.. rythmes, du rêve..

(103) Mirages. Dussé-je faire mille lieues. Il. faut que j'atteigne ces bords. Qui palpiteut aux. frais accords. Des chimères roses et bleues.. J'irai,. suivant. ma. fantaisie,. Boire aux ruisseaux harmonieux. Où. croît,. La. fleur d'or. J'ai. pour. Le Beau,. Nous Et. aux caresses des cieux, de. la poésie.. étoile. l'Art. antique,. ce pôle dont l'aimant. attire éternellement.. j'ai l'espoir. pour viatique.. 95.

(104) ^ ^. ^. ijfc J£C Sp 5£ S$! Sp 35 5|5 5|5 5J5 5Ji !$! ÎJ! 5Jï îjî 5J! ÎJÎ ÏJÎ 5J5 5| 5J! ÎJÎ 5JÎ 5JÎ 5f •A- -d- •/iv •d* -d* «d- -1- -d- *d^ -d* «d» -d- -d*- -d- -d- -d- -d» -4« «d- -d* '1- «d- -d- -d* -d^ -d^ -d* "d* -. Les Clochettes. Le. carillon multisonore. Des clochettes au timbre. clair. Tinte, étincelle, tinte encore. Et tintinnabule dans. l'air..

(105) Les clochettes. C'est plaisir,. quand. la. neige. <J7. crie.. D'ouïr, mêlée au bruit banal. Du. vent, l'allègre sonnerie. Du. joyeux. Aux. solstice hivernal.. heures de. Srtr les places,. la. promenade,. de trois à cinq.. De. l'esplanade à l'esplanade,. Du. skating rink au skating rink.. Dans. Ou. la. brume aux. par nu radieux. Volent avec. teintes de cuivre ciel bleu.. les fleurs. du givre. Les vibrantes notes de feu.. Rapides traîneaux de Norvège,. Tout capitonnés. et fleuris. ;. Karrioles à triple siège,. Aux. ondoyantes peaux d'ours. gris. ;.

(106) —. Les Floraisons. 98. Mat u finales. Sleighs bleus, sleighs verts, dont l'acier. Traçant un zigzagant. Par. les. chemins. irisés, glisse. Dans un vaporeux. En double. file,. sillon,. tourbillon,. sur la neige,. Secouant pompons et clinquants, Se croisent. Aux. —triomphal cortège. éclats des grands fouets claquants.. Au. col. Au. poitrail des. du poney qui. trottine,. grands chevaux lourds.. Clochettes à voix argentine,. Gros grelots de bronze aux sous sourds. Tintent et vannent à merveille.. Par. les soirs et. Vibre une. De. par. gamme. les. matins,. sans pareille. dings dings dings et de tins-tins.. lisse,.

(107) Les clochettes. Il. fait. un froid de. Nargue du froid. !. (. Sibérie.. Vive. l'hiver. !. Vive l'électrique féerie. De. Oh Oh. ses kremlins de cristal vert. !. !. Qu'il. vive. la belle gelée. le bel. !. !. Hiver, c'est pour uous. pique à sa tempe étoilée. Les fleurs toute rouges du houx. O. gais cortèges, faites place. Du haut. File. !. ;. son char de glace.. au trot du renne aux fers. d'or.. Salut, roi de l'Ourse, qui passes. Parmi. !. des ueigeux Labrador,. Hiver descend. les. étincellements. Qu'à travers. le. bleu des espaces. Eparpillent tes diamants.. (. -> ->.

(108) Les Floraisons Matutinales. 100. Drapons-nous de pourpre et d'hermine!. Sonnons Tolifaut. Que toute. Que. et le cor. la ville. illumine. la fusée éclate. •Que tout chante. !. encor. !. !. !. — Adossée à l'angle. D'un mur, une enfant aux yeux creux, D'une voix que. la bise étrangle,. Demande l'aumône aux heureux.. Devant. ce haillon. que. Le fouet des aquilons Sans voir. le. Et sanglote. On. passe.. flagelle. stridents,. pauvre être qui gèle et claque des dents,. Le. rire sonore. Des clochettes de nickel. clair. Tinte, ironique, tinte encore. Et tintinnabule dans. l'air..

(109) lut. Les clochettes. Mais L'enfant que ce bruit harcèle. Aimerait mieux, mille. fois. mieux.. Ouïr tinter dans l'escarcelle. Le. carillon des sous joyeux.. Hiver, que tes grelots de fête N'attristent pas les indigents. Et vous,. Pour. la. riches, faites la. étable qu'enténèbre. froid noir de la pauvreté,. Que. La. quête. Noël des pauvres gens.. Dans son Le. ;. le. pauvre à son tour célèbre. joyeuse Nativité..

(110) y. y. .À. .à». y "r. Y. Y. y "y" y. y. y. y "y. "t" y" y y y y y. .À. «|v ./Iv. .À* .À.. A> .1-- •À» As, A>- As. As. A\. À\. A-*. As. A. ^y. y «i\.. y y *t""t" "y* y y" -i- -4 » .A. .4^ -k. À* .Â. 1. ^L .4^ M. A\. .4> ./]> -'k. As. As. As. As. As. As. As. As. .4> A\. A* A* A}. A* As. A-* As. A\. A> A> Ay. Beetlhovee. Est-ce l'harmonieux orchestre que l'aurore. Réveille sous la verte ogive des buissons. Que Et. dis-je. ?. ?. Les oiseaux ne chantent pas encore,. l'avril sur les bois fait courir ses frissons..

(111) Bfcthocen. 103. Maître prestigieux, que tout artiste adore, Toi dout. De. l'oreille. l'ivoire. entend. les. divines chansons,. enchanté du clavecin sonore. C'est toi qui fais jaillir ces mélodieux sons.. Doux. accords, trilles clairs, capricieuses. Se déroulent. Que. :. ainsi se déroulent les. caresse le souffle. gammes. lames. amoureux du matin.. Et pourtant, Beethoven,. tes stances idéales. Ne. sont qu'un vague écho des blanches cathédrales. Où. vibrent. les sereins alléluias. sans. fin..

(112) Les corbeaiux. Les noirs corbeaux au noir plumage,. Que chassa Revenus de. le. vent automnal,. leur long voyage,. Croassent dans. le ciel. vernal..

(113) 105. Les corbeaux. Les. taillis, les. buissons moroses. Attendent leurs joyeux oiseaux. :. Mais, au lieu des gais virtuoses,. Arrivent premiers. Pour charmer. le. les. bois qui s'ennuie,. Ces dilettantes sans. Ce. soir,. par. la. corbeaux.. rival,. neige et la pluie,. Donneront un grand. festival.. Les rêveurs, dont l'extase est brève,. Attendent des vols d'oiseaux d'or Mais, au lieu des oiseaux. Arrive. le. du. grêle. rêve,. sombre condor.. Mais pleure avant de nous. La. ;. tombe en. L'homme, né pour. sourire.. plein été. les deuils,. soupire. Et pleure avant d'avoir chanté..

(114) Rayons d'octobre. Octobre glorieux sourit à. Ou. dirait. Un. vent. que. frais,. Sur l'herbe. l'été. la. ranime. nature.. les buissons.. que l'odeur des bois fanés sature,. et sur les. eaux. fait courir ses frissons..

(115) Rayons. Le nuage a semé. De. les. d'octobre. horizons moroses,. Sur. ses flocons d'argent.. marge des. la. Les derniers fruits d'automne, aux Reluisent à travers. 107. les. rameaux. prés,. reflets verts et roses,. diaprés.. Forêt verte qui passe aux tons chauds de l'orange. Ruisseaux où tremble un. ciel pareil. au. ciel. vernal. ;. ;. Monts aux gradins baignés d'une lumière étrange. Quel tableau. A. !. quel .brillant paysage automnal. !. mi-côte, là-bas, la ferme ensoleillée,. Avec son. toit. pointu festonné de houblons,. Paraît toute rieuse et. De. ses éteules. Aux. comme. roux et de. ses. émerveillée. chaumes blonds.. rayons dont sa vue oblique est éblouie,. L'aïeul sur le perron familier vient s'asseoir. D'un regain de chaleur sa chair. est réjouie. Dans. moins. l'hiver. du. vieillard,. il. fait. :. ;. froid,. moins. noir..

(116) Les Floraison* Matutinales. 10S. Calme. et doux, soupirant vers. Il. boit la vie avec. Et. cet étincelant. l'air. un. lointain automne.. des champs et des bois.. renouveau qui l'étonné. Lui souffle au cœur l'amour des tendres autrefois.. De. ses pieds délicats pressant l'escarpolette,. Un. jeune enfant s'enivre au bercement rythmé,. Semblable en gentillesse à. Que. l'arbuste balance. la fleur violette. au tiède vent de mai.. Près d'un vieux pont de bois écroulé sur. Une troupe. enfantine au rire pur et. la. berge,. clair.. Guette, sur les galets qu'un flot dormant submerge,. La. sarcelle stridente et preste qui fend. Vers. les puits. dont. la. mousse a verdi. Les lavandières vont avec. les. l'air.. la margelle.. moissonneurs. Sous ce firmament pâle éclate de plus belle. Le charme printanier des couples. ricaneurs.. :.

(117) Rayons. 109. d'octobre. Et tandis que bruit leur babillage tendre.. On Des. La. A. déroulant. les voit,. treuils mouillés,. chaîne de métal. descendre et monter et descendre. d'où ruisselle une onde de cristal.. seille. peine. la. faucheurs ont eugrangé. les. Que déjà. les. chevaux. les. gerbes. à l'araire attelés. Sillonnent à travers les chardons et les herbes. Là. friche où juin fera rouler la. Fécondité des champs. Ce riche. et. !. mer des. blés.. cette glèbe qui fume.. fauve humus, recèle en ses lambeaux. La sève qui nourrit. et colore et. parfume. Les éternels trésors des futurs renouveaux.. Les labours, encadrés de pourpre et d'émeraude.. Estompent. De. sillons. Disputent. le. en la. damier des prés aux cent couleurs. sillons, les. bouvreuils en maraude. becquée aux moineaux querelleurs..

(118) Les Floraisons Matutinales. 110. Et l'homme, aiguillonnant Pousse. le. Evoquent Ouvrir. coutre. l'âge. le sol. Ecoutez. :. Qui, dans. Il. où. sacré des vallons primitifs.. de. la. joyeuse airée. poudroîment d'une lumière. Bat en chantant. !. Les ormes,. Dont. la. et marche,. l'on voyait le patriarche. Aussi vive au travail que preste à. Quel gala. marche. chante, et ses refrains plaintifs. c'est le bruit le. la bête,. les blés. pour décor,. du. le. la. d'or.. bourrée,. riche messidor.. chaume qui. s'effrange. les tilleuls, le jardin, le fruitier. verdure éparse enguirlande. Flotte sur les ruisseaux et jonche. Pour musique,. le souffle. la. grange,. le sentier.. errant des matinées. La chanson du cylindre égrenant. les épis. ;. ;. Les oiseaux et ces bruits d'abeilles mutinées. Que font. les gais. enfants dans. les. meules. tapis..

(119) Rayons. Eu. haut, sur. Le. gerbier que sa pointe échevèle,. La fourche enlève. Eu. et tend. l'ondoyant gerbillon!. bas, la paille roule et glisse par javelle. Et vole avec. Sur. Et. d'octobre. la balle. l'aire, les. en léger tourbillon.. garçons dont. les filles, leurs. sœurs. le. torse se cambre,. rieuses, déliant. L'orge blonde et l'avoine aux fines grappes d'ambre,. Pont un groupe à. En. la fois pittoresque et riant.. ce concert de franche et rustique liesse,. La paysanne donne une note d'amour. Parmi. ces rudes fronts hâlés, sa joliesse. Evoque. De. la. la. fraîcheur matinale du jour.. batteuse. Ebranlent. les. Le grain doré Tous sont. les. incessantes saccades. massifs entraits jaillit. fiers. du bâtiment.. en superbes cascades.. des surplus inouïs du froment.. 111.

(120) Les Floraisons Matutinales. 112. Déjà tous. les greniers. Chancellent sous. Des. siens, le père,. Mesure. Il. le. sont pleins.. milieu. heureux, à mesure plus pleine,. Soupesant. Et tournant vers. Au. poids des bissacs.. et serre à part la. va, vient.. Les gens de peine. dîme du bon Dieu.. la précieuse. son. le ciel. Le paysan bénit Celui dont. fier. clair,. visage brun,. main large. la. Donne au pieux semeur trente. Maintenant, plus d'azur. charge. setiers. pour un.. plus de tiède haleine,. Plus de concerts dans l'arbre aux lueurs du matin L'œil ne découvre plus les pourpres de la plaine. Ni. les flocons. moelleux du nuage argentin.. Les rayons ont. pâli, leurs clartés fugitives. S'éteignent tristement dans les cieux assombris.. La campagne. a A'oilé ses riches perspectives.. L'orme glacé frissonne. et pleure ses débris.. :.

(121) Rayons. Adieu soupirs des. Murmure. éolien. bois,. du. mélodieuses brises.. feuillage agité.. Adieu dernières Heurs que. Lambeaux épais du. Le jour meurt,. le. givre a surprises,. voile étoile de l'été.. l'eau s'éplore et la terre agonise.. Les oiseaux partent.. Seul, le roitelet,. Froidure et neige, reste, et son. Avec. le. 113. d'octobre. sifflement. cri. bravant. s'harmonise. monotone du vent..

(122) 5K as 5K a ; as as as vl; as As.. A. As. .À, A. As. ^L As. As, As, As. As. As. As. As. As,. &. K. $$$$$$$$$$$. /s;. S 'J& 5R 5R 2R 5R 5R SR 3R 5R SR. nmerose,. Ces délicieuses fleurs roses,. Grandes ouvertes ou mi-eloses.. Me. soufflent de tant douces choses. Et fleurent. si. frais et si. doux,. Que, bien sûr, et corolle et tige,. Recèlent par quelque prodige,. Quelque chose qui vient de vous..

(123) 115. Primerose». Troublant et capiteux arôme. Mon. cœur,. comme. l'air s'en. Et, grisé, je pars au. Du. !. embaume,. royaume. Rêve, où mes espoirs défunts,. Où mes. illusions dernières,. Comme. ces roses printanières,. Ont vécu. leurs premiers parfums..

(124) EpSthalame. A. M.. Quand on ïl. prend. et. Mme ALIDE LACER TE. s'aime on se marie. fin,. :. l'enchantement. D'une vague rêverie.. Quand on. La. s'aime on se marie. :. vie à deux, c'est charmant..

(125) 117". Epithalame. Longtemps on La. hésite,. on n'ose yeux,. voix, les lèvres, les. Malgré. soi disent la chose.. Longtemps on. hésite,. Silence délicieux. On. se. fin. on. n'ose.. !. comprend sans. Le plus. rien dire.. pinceau de l'Art. Ne peut rendre. ni décrire. Tout. ce qu'exprime. un. Tout. ce qu'exprime. un regard.. Bref,. il. Le cher. faut dire, à. sourire,. l'église,. secret inouï.. Peur naïve. !. gêne exquise. Pour que nul ne. Au. ;. prêtre. il. !. s'en dédise,. faut dire oui..

(126) Les Floraisons Matutinales. 118. Au mot Dans. les. sacré qu'on prononce,. cœurs,. Vibre une. Au. comme un. même. duo,. réponse.. clair oui franc. qu'on prononce,. Les cœurs tout bas font écho.. Quand on. La. s'aime,. vie à deux,. Mon. cher,. on. se. c'fest si. marie. doux.. aime ta chérie. Bon cœur jamais ne Cher tendre. :. :. varie.. couple, aimez-vons.. -*->~>@j!. 3PS2''. Ç9-£*-*-.

(127) Graed. Dans. Où. le. deuil. clair-obscur de la pièce close,. brûle une cire au reflet tremblant,. Rigide, et grandi par la mort, repose X,e corps d'un enfant habillé de blanc..

(128) Les Floraisons Matutinales. 120. Sous. la. mousseline, on voit. La mate blancheur. flot. mains. jointes,. des doigts ivoirins,. Les cheveux pleins d'ombre Qu'auréole un. les. et les. tempes ointes. de rayons sereins.. Jamais des flancs purs du neigeux carrare, L'art n'a fait surgir. Que Qui. cet ariel. à la gît,. radieux. un ange. forme. rare,. et calme,. Sous l'eau sainte et sous. Le front du martyr. plus beau. au tombeau.. l'huile. figure dit l'extase suprême,. La. douleur, la paix. De. De. chrême. du prédestiné.. deuil est toute drapée. gaze. Nul bruit. Plus rien.. Une. saint. s'est rasséréné,. La. La chambre de. du. Par moment.. faible voix tendre, entrecoupée. soupirs, gémit désespérément..

(129) 121. (Iranrf deuil. Ils. sont. tous deux,. là,. le. père et la mère,. Abattus, défaits, tristes à mourir. Nul mal. n"est égal à leur peine. Rien ne. les fit. :. amère. :. tant pleurer, tant souffrir.. Après tant de coups, on croyait, quel rêve Bien. de. s'être acquittés. souffrir. Il. faut. Pleurer et souffrir et pleurer sans trêve C'est la volonté. Dix ans. La. !. C'est le. joie et. !. Ils. sont. fils,. :. là-haut.. l'aîné, l'espérance,. l'amour de deux malheureux.. Cher bonheur. Oh que. du Dieu de. !. le. là,. qu'il faut. chemin du. payer en souffrance. ciel est. affreux. !. tous deux, esseulés, funèbres,. Sans parler, cherchant, presque fous, à voir. Dans La. ces. yeux déjà. faible lueur d'un. voilés de ténèbres,. suprême. espoir.. I.

(130) Les Floraisons Matutinales. 122. Lourdes de sommeil, S'ouvrent à demi. fixes, les. dans. :. les. paupières. yeux hagards. Flotte, encor mouillé des larmes dernières,. L'adieu triste et doux des derniers regards.. La Mort pâle Ce pur Et. la. et. a ceint de ses violettes. beau front d'albâtre rosé. bouche. fine,. ;. aux lèvres muettes.. Sourit d'un divin sourire apaisé.. cloués au. Ils. sont. De. ce captivant sourire. là,. La mère, Le. trompeur. ;. à genoux, sans prier, soupire,. père, debout, est blanc de stupeur.. La femme nerveuse. En. sous l'empire. sol,. et frêle se. pâme,. larmes de sang son cœur coule à. L'homme,. fait. aux. deuils,. flots. ;. aux douleurs de. Suffoque, étouffant soupirs et sanglots.. l'âme,.

(131) Grand. doucement, une main qui tremble. Parfois,. De. 123. deuil. crainte et d'amour, soulève à demi. Le suaire. Deux. :. on voit. fronts au-dessus de l'ange endormi.. Qu'il est. beau. la. !. A peine l'éclat. de. nuit d'outre-monde voile l'esprit éteint. L'âme transparaît. Nous. telle. :. !. s'il. dormait. La. pensée, étlier. Au. ciel,. Un. reste des sens en. vif,. rayon. brusquement, s'en. nous. Vagues questions, sans se fait tout. Dédale. infini,. bas. le. :. une humble. luit à travers l'ombre,. Mystère cruel. Que. ensemble. s'incliner. au. ?. étoile. ciel lointain.. Quel doute. !. subtil,. va-t-elle toute. ?. survit-il ?. suite, sans. cœur. nombre,. criminel,. de plus en plus sombre.. £)ù vague et se perd l'amour maternel..

(132) ]24. Les Floraisons Matutinales. Minuit sonne.. Au. Dans. le. pied. du blême cadavre,. vide noir du louis qui dort.. Veillent seids. en proie au deuil qui les navre.. Les derniers amis du cher petit mort.. Et l'horloge au lourd balancier. Lugubre, Et. le. Du. O. le. lent, tinte.. glas de l'heure qui fuit.. grave sou. que rythme. la. plainte. vent, assombrit l'horreur de la nuit.. douleur. !. ô nuit. !. quand verrons-nous poindre. Ces jours éternels, longtemps attendus. Oh quand !. Tous. ces. ?. pourrons-nous à jamais rejoindre. morts aimés qu'on croyait perdus. ?.

(133) IÉMMM: ^^^T ^x**SKSr 3p. ::';:'::!;:';:. Sn^ySKSrT. N. s/\/ ..I ..l.^iwlw. 3r. A/WO^A:À££&£tt:g: wb\/wb'\A. SE. aaAA/NAaAaààa wK.Iwiwlw,imm; ::i::i::. ti. L'hirondelle. Un. soir, je vis. une hirondelle. Descendre du haut du. Et s'élancer à Sous. les. plein,. ciel. bleu. tire-d"aile. absides du saint. lieu..

(134) Les Floraisons Matutinales. 126. Et depuis, dans. les. vapeurs blanches. De. l'encens, à vol doux, léger,. On. voit,. par. l'église,. Le pieux oiseau. Au. aux dimanches,. voltiger.. plein air, à la brisejfraîche,. Le large Pauvre. seuil est. grand ouvert. qui donc t'empêche. oisillon,. De retourner au. vallon vert. N'entends-tu pas, dans. La. nuit,. Les. cris. quand. Ne. k's. les. les. campagnes,. cieux sont déserts,. le froid. des hivers. coupoles ajourées.. vois-tu pas, parfois, le. Aux. ?. perdus de tes compagnes,. Que chasse. Par. :. soir,. demi-lueurs des vêprées,. Zigzaguer un petit vol noir.. ?.

(135) L'hirondelle pieuse. 127. '•Vieil*! dit. une voix gazouillante. Là -haut, sur. la tour,. Avant. qu'il neige,. Hâte-toi.. on t'attend. avant. mon amour,. :. :. qu'il vente,. viens-t'en. " î. Et, sur la tour, les camarades. Entre. elles. parlent de partir,. Et leurs brèves monosyllabes. Emissent. à n'en plus. finir-.. •'Viens, reprend la voix, viens,. Entends-tu crier. mignonne.. les lialbrans ?. Plaintifs, colonne. par colonne,. S'en vont les derniers émigrants.. Tes sœurs poussent des. Fuyons. le froid. !. fuyons. Réponds-moi. cruelle. A. cris d'alarme-:. !. la. mort. !. Quel charme. res voûtes t'enchaîne encor. ?.

(136) Les Fleurs Matutinales.. 12S. Aurais-tu l'idée enfantine. De vivre Et de. te faire sacristine.. Comme mie. On. fille. grain de mil vaut mieux, les. Préfèrerais-tu,. Pour. Au. ?. :. les folâtres oisillons,. Que toutes. Le. du couvent. ne vit point qne de prière. Pour. In. dorénavant.. ici,. ma. dévotions.. pauvre. folle,. réciter tes oraisons,. ciel étroit. d'une coupole.. plein ciel des grands horizons. Je n'ai jamais vu les corniches. Où. chère.. tu semblés te plaire tant.. Valent-elles les vieilles niches. De nos bons vieux. logis d'autan. ?. ?.

(137) Uhirondelle. Viens. "pieuse. nous passerons par Venise,. !. Et nous referons,. si. tu veux,. De Messine. jusqu'à Trévise,. Le tour des. jolis. pays bleus.. Des cathédrales florentines. Nous reverrons. le fin. décor,. Ec de leurs cloches argentines. Xous entendrons. A. Rome,. De. les. gammes. d'or.. à Ferrare. à Sienne,. mille temples sans pareils,. Dans notre course aérienne, Xous verrons. Viens. Oh. !. !. les clochers. vermeils. nous irons tout droit à Nice.. viens, je suivrai, nuits et jours,. Toute. aile et. tout cœur,. le. caprice. D'une voyageuse au long cours.. 129.

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