VARIATIONS GÉNÉTIQUES DU FONCTIONNEMENT HYPOPHYSAIRE DE TROIS SOUCHES
DE RATTES IMMATURES. RELATIONS AVEC LA FERTILITÉ
P. MAULÉON
J.
PELLETIERMarie-Madeleine de REVIERS Christine VIÉ et Françoise SIONNEAU
Laboratoire de
Physiologie
de laReproduction,
Centre national de Recherches
zootechniques, Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise)
SOMMAIRE
L’étude du contenu
hypophysaire
engonadotropine
chez trois souches de Rattes 11’istarâgées
de z3
jours
a été effectuée. Les déterminations des teneurs en FSH, par latechnique
de STEELMnrret POHLEY, et de LH par celle de PARLOW ont conduit aux résultats suivants :
- La teneur en FSH est moins élevée chez la souche o3(284,2
é d uiv.
pgFSH-NIHSi/mg
de
poudre antéhypophysaire sèche)
que chez les souches 04 et 12(respectivement
555,9 et 596,7équiv.
yg FSH-NIHSi, P < D,DI);- La teneur en LH est la
plus
faible(P <
o,oi) chez la souche 04(i 7 ,6 équiv.
pgLH-NIHS l/ mg
de
poudre antéhypophysaire
sèche contre 27,1 et 38,9équiv.
[Lg LH-NIHSi pour les souches o3 et 12).’
Ces résultats sont discutés par rapport aux données de fertilité des trois séries de femelles repro- ductrices. En
particulier
laquantité
de FSIIdéchargée
dans le cas de la souche rz et la faible sécré- tion de LH dans celui de la souche 04 semblent être lesorigines
différentes de la faible fertilité de cespopulations.
Il estpostulé
en conséquencequ’il
existe des variationsgénétiques
de sécré-tions et de
décharges
desgonadotropines hypophysaires
chez les rattes de ces trois souches.En outre les très fortes concentrations observées en FSII posent le
problème
de laspécificité
des hormones
gonadotropes.
INTRODUCTION
De
grandes
différences de fertilité ont été mises en évidence chez diverses souches de Rats. Ellespeuvent provenir
soit despossibilités
deréponse
de l’effec- teur, soit de niveaux d’activités endocrinesinégaux.
Des variations
génétiques
de sensibilité à l’action hormonale sont connues :pour la
glande
mammaire à l’hormonesomatotrope (N ANDI , ig6i),
lamuqueuse
vaginale
auxoestrogènes (G ARDN E R
etA R G YRIS ,
1957 ;TRE!·rTIN, 195 0),
le testi-cule à l’hormone stimulant l’interstitiel
(L OSTROH , 19 6 2 ).
Ces variations de sensi- bilité de l’effecteur sont dues dans certains cas à des variations de sastructure ;
ainsi celles de la sensibilité ovarienne à l’hormone folliculo-stimulante sont liées à des différences de lapopulation
folliculaire(M AUL É ON
etR AO , 19 6 3 ).
En
revanche,
il a été rarement montréqu’une
sécrétion hormonalepuisse
dé-pendre
de facteursgénétiques :
on sait parexemple qu’un
fonctionnementthyroïdien
très différent entre souris de diverses souches
consanguines
ethybrides
a été relevé(A
MIN
etal., 1957 ).
Mais EDWARDS( 19 6 2 )
a montré que laréponse primaire
à lasélection sur la taille de souris avait
porté
sur la taille del’hypophyse plutôt
quesur sa concentration en
gonadotropines.
Les souches de rattes que nous avons étudiées au
point
de vuefertilité,
sensi- bilité et structure ovariennes constituaient un matériel intéressant pourreprendre
une telle étude.
MATÉRIEL
ETTECHNIQUES
Les animaux testés sont des rattes de race ll’istar appartenant à trois souches
développées
auC. N. R. Z.
désignées
par les numéros o3, 04et 12. Ellesproviennent
de troiscouples
appartenantau
départ
à trois souchesconsanguines.
Apartir
de chacun de cescouples
a étédéveloppée
unecolonie fermée dans
laquelle
un taux deconsanguinité
élevé a été maintenu.L’abattage
est effectué à z3jours
et leshypophyses
sont aussitôtprélevées
etplongées
dansl’acétone pure redistillée. FSH et LH sont dosées sur un ensemble de
5 ohypophyses
pourchaque
souche,chaque dosage
étant répété deux fois.a)
DOSAGE DE L’HORMONE F’OI,TaICULO-STIMULABTT!(FSH)
Le
dosage
est effectué selon latechnique
de STEELMAN et POHLEY(i 953 )
sur des rattes Wistar 03âgées de z3
jours.
Lapoudre hypophysaire acétonique
est administrée par voie sous-cutanée dans du sérumphysiologique,
selon trois doses, à raison de 6 rattes par dose en même temps que 20 LUau total de HCG par ratte. Deux d’entre elles sont comparées au standard
(FSH-NIHSi) injecté
lui-même à deux niveaux.
L’analyse statistique
est celle décrite par EMMENS( 194 8)
et BLISS(r 95 z) ;
les résultats sont
exprimés
enéquivalent-!tg
du standard FSH-’_!1IITSr par mg depoudre acétonique hypophysaire
sèche.b)
DOSAGE DE L’HORMONE LUTÉNISANTE(LH)
La
technique
de PARLOW(i 95 8)
modifiée par l’un d’entre nous(PELLETIER, i 9 6 3 )
a étéappli- quée
à des rattes Holtzman(élevage Duterme)
pour ledosage
de LH. Lespoudres hypophysaires
des trois souches sont extraites
pendant
4heures par le sérumphysiologique,
avecagitation magné- tique.
Une seule extraction étant apparue suffisante, deux doses de surnageant sont administrées par voie intraveineuse à des lots de 6 à 8 rattesparallèlement
à deux doses de LH-NIHSIqui
serventde référence. L’acide
ascorbique
ovarien est estimé par la méthode de MtNnLIN et BUTLER( 1937 ).
Les résultats sont
exprimés
enéquivalent-!tg
LH-NIHSI par mg depoudre
sèchehypophysaire
parcomparaison
des pentes de droites derégression
de lapoudre hypophysaire
et du standard utilisé.Ces
comparaisons
sont effectuéesaprès
correction due aupoids
ovarien paranalyse
de covariance.RÉSULTATS
La teneur en FSH par
milligramme
depoudre hypophysaire
sèche estsigni-
ficativement
plus
faible dans leshypophyses
des rattes des souches o3et celle en LHest
significativement plus
faible pour les animaux des souches 04comparées
à cellesdes
hypophyses
des deux autres souches(tabl.
l et 2,fig.
1 et2 ).
Le
poids
sec moyen del’hypophyse
des rattes de la souche 12 étant de 0,51 mg et celui des rattes des souches oq et 03 de0 , 4 8
mg, les fortes concentrations en)!SHet LH des
hypophyses
de la souche 12correspondent
bien à une teneur totaleplus
élevée en hormones
gonadotropes.
En
revanche,
onpeut
dire que les animaux de la souche 04 nedisposent
que de 50p. 100de lapotentialité hypophysaire
en I,H des rattes des deux autres soucheset ceux de la souche 03 que de 50 p. 100 de la
potentialité
en FSH.DISCUSSION
I. - RELATIONS ENTRE LES TENEURS RELATIVES EN FSH ET I,H
DES HYPOPHYSES DES RATTES DES TROIS SOUCHES ET LEUR FERTILITÉ La fertilité des animaux des trois colonies
développées
àpartir
descouples
03, 04 et 12 se situe à des niveaux différents pour la taille de laportée,
lepourcentage
de femellesstériles,
lepourcentage d’accouplements
fertiles et surtout pour le nombre dejeunes
rats nés par femellefertile, pendant
unepériode identique.
I,asouche
laplus
fertile est incontestablement la souche 03 ; les causes de faible fécondité dessouches 04 et 12 ne semblant pas être
identiques (tabl. 3 ).
a)
La souche 12 est defertilité
moyennepour
trois raisons- Le
pourcentage
d’animaux stériles est de l’ordre de 30 p. 100 et surtoutse maintient à ce niveau au cours de
chaque cycle
dereproduction ;
- la taille des
portées
estsignificativement plus
faible que celle de la soucheo3 ;
- la
production
des femelles n’est pas accrue par une durée d’utilisationsupé-
rieure à 225
jours.
Le vieillissement
génital rapide
de cette souchepeut
être dîi à unépuisement
de son stock de follicules
primordiaux
que nous savons faible à 23jours,
l’ovairede ces rattes immatures
possédant
alors une faiblepopulation
de follicules en crois-sance et de follicules à antrum
(!4Zau!,!ow
et HANUMANTHAR:!o, 19 6 3 ).
Il est
paradoxal qu’un
sipetit
nombre de follicules existe dans l’ovaire à cetâge
alors que la teneurhypophysaire
en FSH et LH est élevée et que la croissance de ces folliculesdépend
desgonadotropines hypophysaires
comme le prouve l’évo-lution
quantitative
de cettepopulation
folliculaireaprès hypophysectomie
à cetâge (BENOIT
etMAU I <ÉON, r964).
Deux
hypothèses peuvent
être avancées : oubien,
il y a absence dedécharge
en FSH chez les animaux de
cette souche,
ou bien sécrétion etdécharge
sont très élevéesce
qui entraîne,
entre la naissance et 23jours,
unépuisement rapide
de la réservefolliculaire. Un fait d’observation est en
faveur
de cette deuxièmehypothèse :
letaux d’atrésie des follicules en croissance et des follicules à antrum est de 43 p. 100 dans les ovaires de rattes de 23
jours
de cette souche alorsqu’il
n’est que de 20p. 100 dans ceux des rattes de la souche 04.b)
Lafaible fertilité
de la souche 04 est caractérisée- par un
pourcentage
d’animaux stériles deplus
de 40 p. 100 au cours de tous lescycles
dereproduction ;
- par une faible taille des
portées ;
- par un nombre total de
portées
très faible au cours de la vie sexuelle.La
petite
taille et la rareté desportées
de cette souchepeuvent
être la consé-quence soit d’un faible taux
d’ovulation,
soit de difficultésd’implantation
des oeufsou d’une mortalité
embryonnaire
très forte.L’ovaire de ces rattes
possède
unepopulation
folliculaire biendéveloppée
enrapport
avec une sécrétionhypophysaire
en FSH « normale » mais la teneur en LH deshypophyses
de ces rattes à 23jours
est relativement faible.Il est
logique
d’associer ce dernier fait aux causespossibles
de faible fertilité.En
effet,
si cette teneur en I,H est basse celapeut
résulter soit d’unedécharge pré-
coce, soit d’une faible sécrétion
qui
se retrouvera chez les animaux adultes ovulant mal et lutéinisant mal les follicules éclatés. Des observationspréliminaires
sur lateneur en
progestérone
des corpsjaunes
des animaux de cette souche sont en faveur de cettehypothèse.
c)
La souche 03 estfertile et
le demeurependant
unepériode supérieure
à 275jours
Le
développement
normal d’unepopulation
folliculaire ovarienne de taille moyenne et une teneur élevée en I,H deshypophyses
de rattes de 23jours
cadrentavec cette fertilité durable. Une faible
potentialité hypophysaire
en FSH à cetâge s’explique mal,
à moinsqu’elle
ne soit laconséquence
d’unedécharge précoce impor-
tante de cette hormone. Il est
indispensable qu’une
étudecinétique
de l’évolutionen fonction de
l’âge
de ces hormones soit faite pour que lesexplications
des relations fertilités et sécrétions endocrines soientplus
faciles etqu’une
tellehypothèse reçoive
des
arguments
en sa faveur.Néanmoins il nous semble
qu’il
existe des variationsgénétiques de
sécrétions et dedécharges
engonadotropines hypophysaires
chez les rattes de ces trois souches.FowI,!R et EDWARDS
( 19 6 0 ) pensaient
à de telles variations à la suite de com-paraisons
du taux d’ovulations induites par diverses doses de PMSG avec celui observéaprès
unaccouplement
normal chez les souris des souches N et C sélectionnées enlignées d’après
leur taille. Si EDWARDS(1 9 6 2 )
n’a pu le démontrer pardosage
desgonadotropines
sur l’utérus de sourisimmature,
il estpossible
que latechnique
utilisée soit en cause.
II. - VALEURS ABSOLUES DES CONCENTRATIONS EN FSH ET LH
DES HYPOPHYSES DE RATTES IMMATURES ET SPÉCIFICITÉ DES HORMONES
Les concentrations en
I,H, comprises
entre15
et 40 ygéquiv. I,H-NIHS I ,
sesituent dans le même ordre de
grandeur
que celles trouvées par ScHwARTZ et BAR- TOSIK
( 19 6 2 )
et par GORSKI et BARRACLOUGH( I gE)2).
Les concentrations en
FSH,
entre 280et59 6 équiv.
ygFSH-NIHS I , apparaissent particulièrement
fortes. Il nepeut s’agir d’une
erreur d’estimationpuisque
chez laRatte
mature,
PARr,ow( 19 6 4 )
trouve une teneuréquivalente ( 1 6 0
fLgFSH-NIHS I ).
Bien que la richesse de
l’hypophyse
duRat
en FSH ait été montrée biensupé-
rieure à celle d’autres
espèces
telles que le Porc, le Mouton ou le Cheval(P AYNE
et
al., I g5g),
il est difficile deconcevoir
quel’hormonefolliculo-stimulantereprésente
la moitié du
poids
sec del’hypophyse.
Nous pensons doncque la
teneurhypophysaire
déduite d’une
comparaison
entre un standardd’origine
ovine et unehormone,
pro- venant d’une mêmeespèce que
l’effecteur ovarien estsurestimée.
Un tel fait pose donc leproblème
de laspécificité
des hormonesgonadotropes.
De même il n’est pas exclu
qu’une
soucheprésente
uneplus grande
sensibilité à sa proprehormone,
et quel’utilisation
de la souche 03 pour les estimations compa- ratives des teneurshypophysaires
en FSH des trois souches constitue une erreurde
méthodologie.
Nous étudierons l’influence de ce facteur dans unprochain
travail., Reçu pour
publication
én mars ig6!.SUMMARY .
GENETIC VARIATION IN HYPOPHYSEAI. FUNCTION IN THREE STRAINS OF IMMATURE RATS.
RELATION TO FERTILITY
Gonadotropin
content of thehypophysis
of 3 strains of female YI’istayrats 23days
old wasstudied. Estimation of follicle
stimulating
hormone(FSH) by
the method of Steehnan andPohley,
and of
luteinising
hormone(LH) by
the method of Parlow, gave thefollowing
results :The content of FSH was
significantly
less(P
<o.oi)instrainO 3 ( 2 8 4 . 2 equiv. [L g FSH-NIHS I/ mg
dried
prehypophysis)
than in strains 04and 12(555.9
and 596.7equiv.
yg FHS-NIHSI,respectively).
The content of LH was least
(P
<0 , 01 )
in strain 04( 17 .6 equiv.
ygLH-1BTIHSr/mg
dried pre-hypophysis compared
with 27.1 and 38.9equiv.
t)g LH-NIHSI for strains 03and 12).The results are discussed in relation to data on
fertility
of 3series ofbreeding
females. Inparti-
cular the output of FSH
by
strain 12and the small secretion of LH in strain 04seem to be the sepa- rate reasons for the poorfertility
of thosepopulations.
It ispostulated, consequently,
that thesestrains of rats differ
genetically
in the secretion and output ofhypophyseal gonadotropins.
Also, the
high
concentrations of FSH raise theproblem
of thespecificity
ofgonadotropic
hor-mones.
REMERCIMENTS
Nous remercions le service
» Endocrinology study
section at the National Institutes of Health» qui
nous a aimablement fourni les hormones hautementpurifiées
FSH-NIH-Si etLH-NIH-Si.
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