t
ligne
c é o
I
ìmb suisse dübstinenee
Croix-d’Or | § Réveil
Vingt Nouveaux Chants
DE
Tempérance
P A
9274
PRIX : O . 1 5 e t » .(b
S
EN V E N T E S ienne (V a la is) ! C h â te l-S t- D e n is (frlb.) S e c r é t a r i a t d ' A b s H n e n c eX
H. L E I B Z I G , I m p r i m e u r: .-V-. Y Ü ÿ - V ’ " • ': ' ' v . . I X * V IJ : , '• 1V ;a-Î
:
;■?-
V v ‘‘
A - v ~ v : > „ :
'
v . > :
>
. / v > : ^ " v;5 I r * „ ,> /, • h ' 4: X-nHV-. : •' '’v v . : ";ÿM; ’ VX V ‘''A': : A 1'V '; V\ ^ ^ V|;l A l
Médiathèque VS Mediathek fto S p S # ,'® '>f Æ. & m m 1010805276 PA 9274p - s 1
i‘ A rSt
ligue catholique suisse dlsliueuce
Vingt Nouveaux Chants
DETempérance
_________
(9
<0
EN VEN TE
Sienne (Valais) Châtel-5f-Denis (Frib.)
S e c r é t a r i a t d ’A b s f i n e n c e ^ H. L E IB ZI G, I m p r i m e u r
Imprime rie H. LEIBZIG
Châ tel-St-Denis
— 3 —
1. Notre insigne, la Croix d’or
Air : N otre joyeuse assurance, n. 27, ou 25 du recueil sans musique.
I Resplendis, noble bannière, O croix d ’or en champ d ’azur, Resplendis dans la lumière, O r royal, brillant et pur. N ’es-tu pas le vrai symbole, Le langage fier et fort De l’amour, non de parole, Mais b rav a n t même la mort.
II
Oui, l’am our pour to u s nos frères, P our les humbles, les petits,
A p p o rtan t à leur misère Un rayon du paradis ;
Oui, l’am our qui nous invite A chercher tous les buveurs E t leur dit : Venez bien vite A Jésus, votre Sauveur.
III
O croix d ’or, c’est toi l’emblème D’un am our plus g ran d encor : C’est Jésus, c’est Dieu qu’on aime,
Charité, divin tr é s o r ! • A la crèche, les rois mages O n t o ffe rt au C hrist de l’or, N ous t ’o ffro n s ce pur hommage, N o tre cœ ur ju sq u 'à la mort.
IV
C ham p d ’azur de notre insigne, T u nous d i s : à vous le ciel, Récompense vraim ent digne, C ’est l’amour, mais immortel. Resplendis, noble banière,
O croix-d’o r en champ d ’azur,
Resplendis d ans la lumière, O r royal, b rilla n t et pur.
2.
Chant de la Ligue
Sur l’a i r : Unis aux concerts des anges
1. L’alcool, triste breuvage, Avilit l’humanité,
Méprisons cet esclavage : P ar la croix, la liberté.
Refrain :
' Que la terre T oute entière S’éveillant à noire voix,
E t s’engage.
Dans la Ligue de la Croix.
2. L’alcool, grâce, à ses charmes, E s t le roi des séducteurs, Mais, b ie n tô t coulent nos larmes,
Il se r i t de nos douleurs. Réf.
3. T o u jo u rs p r ê ts au sacrifice, Les chrétiens vont se liguer, Avec feu, contre le vice
Ils sau ro n t se prodiguer. Réf.
4. Du péché qui vous oppresse Sortez donc, pauvres buveurs ! P o u r p are r à leur détresse,
Accourez, braves Ligueurs. Réf.
5. N ous devons par l’abstinence T ém oigner de notre foi. Le buveur a l’assurance
De trio m p h e r par la Croix. Réf.
3.
Plus de tristesse
Air du cantique : Louange et gloire.
I
Tem pérants, com battons l’usage Des boissons, chères aux buveurs,
Dans la foi puisons îe courage, Vers le ciel élevons nos cœurs.
Refrain :
P lus de tristesse, p lu s d e détresse,
C œ u rs vigilants, restons to u jo u rs vaillants, C o n tre l’ivresse, lu tto n s sans cesse, Ligueurs romands, serrons nos rangs.
II
T em pérants, dédaignez l’orgie, Travaillons p o u r qu’à l’avenir, Les chrétiens to u s pleins d ’énergie
D ’alcool sachent s’abstenir. Réf.
III
T em pérants, que notre bannière F lo tte au vent sur to u t l'univers, Aux buveurs source de lumière,
E t salut pour leurs jo u r s amers. * Rsf.
IV
T em pérants, préservons l’enfance, D ’un poison si pernicieux,
Le fléau de l’intempérance
F ait p a rto u t pleurer bien des yeux. Réf.
V T em pérants, saluons l’aurore Des beaux jo u r s où notre ennemi,
L’alcool qui nous déshonore
E ntrevoit son règne fini. Réf.
VI
T em pérants, quand l’heure suprême, S onnera le dernier appel,
N ous suivrons Jésus qui nous aime P o u r en tre r d ans la paix d u ciel. Réf.
4.
Le Ciel en est le prix
Le ciel en est le p rix ! Triom phe ô tem pérance ! P a r ta sainte puissance T o u s les biens sont produits.
Refrain :
Le ciel, le ciel, le ciel, en est le prix (bis). II
Le ciel en est le prix ! Au sein de la famille Le bonheur, la paix brille
P a r tes bienfaits bénis. Réf.
! ' III
Le ciel en est le prix ! T u dis à la jeunesse : Les sentiers de l'ivresse
IV Le ciel en est le p rix ! L’enfant, dès le jeune âge, Fidèle à t a loi sage,
A ura des jo u rs bénis. Réf.
V
Le ciel en est le prix ! Des peuples qui t ’honorent Des maux qui le dévorent
P a r to i seront guéris. Réf.
VI
Le ciel en est le p rix ! Marchons à t a lumière, Glorieuse bannière
Qui mène aux biens promis. Réf.
5.
Chantons Ligueurs
Air : Pitié, mon Dieu.
(voyez d a n s notre recueil de chants les Nos 32 et 33, d ans les livrets sans musique).
C hantons, ligueurs, chantons la délivrance Des malheureux, vendus à la boisson,
O u v ro n s leurs cœ urs à la douce espérance De vaincre enfin l’ignoble passion.
— g —
Refrain :
O tempérance, P ar ton secours, Sans nulle défaillance
Nous passerons nos jours, (bis)
Des malheureux qu’hélas ! l’enfer entraine, Com prenons bien le lamentable sort, Engageons-les à je te r loin leur chaîne
E n s’abstenant, à la vie, à la mort. Réf.
P uisqu’on signant cesse toute contrainte, De ce bonheur pourquoi ne pas g o û te r? Enrôlez-vous clans la phalange sainte,
Signez, signez : voilà la liberté. Réf.
P ro p a g eo n s to u s l ’abstinence bénie,
Faisons pour Dieu ce g ran d œuvre d ’amour. En haut les cœ urs ; obtenons de Marie
Son sûr appui, son maternel secours. Réf.
NOTE. — Ce cantiq ue peut se chanter aussi s u r * l’a ir :
R e i n e de F r a n c e , En ce cas, le troisièm e v e r s du refrain
0 sera : S a n s d é f a i l l a n c e .
6.
Canon
Sur l’air : Frère Jacques, dormez-vous.
A bas la goutte, à bas l’alcool, Vive l’abstinence, vive l ’abstinence,
— 10 —
7.
La Suisse abstinente
Air : O monts indépendants
I
La Suisse aux beaux lacs bleus N ’est plus séjour heureux, Aimé des cieux ;
C ar la patrie E st avilie, P a r l’eau-de-vie, L ’alcool hideux.
II
Des Alpes au Léman, T out le pays rom and D orénavantVeut sans faiblesse, C o n tre l’ivresse M archer sans cesse E n com battant.
III Au buveur repentant P arlons d ’engagem ent C ar Dieu l’atten d ; Oui, Dieu t ’appelle, O fils rebelle,
Reste fidèle, A to n serment.
IVi
La Ligue doit grandir, La Croix-d’o r resplendir P o u r nous guérir. Que l’homme sage Chez nous s’engage, H eureux présage De l'avenir,
V L’abstinent s ’ennoblit, Le buveur se guérit, Dieu lui sourit. O tempérance, Sois l’espérance, La délivrance De mon pays.
VI
Salut, croix-d’or, ô croix De Jésus, mon seul Roi, Vive la croix.
Que la patrie, U n jo u r s’écrie : «c Ligue chérie, Je suis à t oi ! »
8.
Cantique
Air : Laudate, laudate, laudate Mariam.
I
Marie est l’exemple . De toutes vertus, E t qui la contemple E st cher à Jésus.
Refrain :
Louange à "Marie, E spoir du tem pérant, Celui qui la prie Sera persévérant.
II Marie est fidèle
Dans tous nos combats, Souvenons-nous d ’elle Nous ne craindrons pas.
III Marie est puissante. Le monde jaloux, Si fo rt qu’il nous tente Ne peut rien sur nous.
IV Marie est notre aide,
Quand nous succombons, C ourons au remède E t nous tien d ro n s bon.
V Marie est la mère Des grâces d ’en haut P ar elle j ’espère Un cœur to u t nouveau.
VI Marie est la reine Du vrai tem pérant, E t le rassérène Quand il est m o u r a n t
VII Marie est la porte Fermée au buveur, Mais pour l’âme forte Elle ouvre son cœur.
9.
Sire la goutte
Air du roi Dagobert:
L’ivrogne, après maint verre, A mis son chapeau de trav e rs ;
E st to u t cramoisi, Son ignoble odeur De loin nous fait peur, O comme il marche d r o it ! Sire la G o u tte est un g r a n d Roi.
II La bouteille est son dieu N otre sire est dév o t parbleu !
De trè s g r a n d matin, Ce fam eux chrétien, Boit le petit verre, E té comme h iv e r . Le jour, la nuit encor Sire la G o u tte boit plus fort.
III Le brave citoyen
Fait du bien, fait beaucoup de bien Combien de pintiers
Grâce à lui, rentiers, Avocats, huissiers, . P ar lui sont payés... Femme et mioches, ta n t pis... C’est le bienfaiteur du pays...
10.
Ali! Oui vraiment
Air : C adet Roussel.
I
T ro p souvent les je u n e s buveurs, bis en chœur C h a n te n t l’éloge des -liqueurs b is en chœur
E x alten t leur belle endurance A boire d an s une bombance Ahj, ah, ah, oui vraim ent Plus heureux est le tem pérant.
II
A utour d ’un flacon de liqueur ; bis en chœur O n choque le verre en douceur, bis en chœur
Le flacon vide on s’injurie E t l’on se bat avec furie , Ah, ah, ah, oui vraim ent Vive la paix du tem pérant.
III
L’homme qui b o it perd la raison, bis en chœur E t casse to u t dans la maison, bis en chœur
S’il rit avec ses camarades,
Dans son logis n’a que gourmades. Ah, ah, ah, oui vraim ent
Mieux vaut un papa tem pérant.
IV
E st cause de bien des to u rm e n ts ; bis en chœur Il ne respecte plus son père,
E t fait souvent pleurer sa mère.
Ah, ah, ah, oui vraim ent, J ’aime mieux un fils tem pérant.
V
Le plus ad ro it des ouvriers, bis en chœur E t cela d ans to u s les métiers, bis en chœur S'il prend Bacchus pour son compère Sera to u jo u rs d ans la misère,- Ah, ah, ah, oui vraiment,
C’est moins cher d ’être tem pérant. VI
Le plus robuste des garçons, bis en chœur
S’il veut cultiver les poisons, bis en chœur Devient la proie d u petit verre E t sera vite au cimetière, Ah, ah, ah, oui vraiment, O n vit plus vieux, tem pérant.
VII
Je sais que la sobriété, bis en chœur Donne force, puis vraie gaieté, bis en chœur
Je dis : Vive la tem pérance Qui répand la paix, l’abondance Ah, ah, ah, oui vraiment, T o u jo u rs je vivrai sobrement.
— 17 —
11.
Eu buvant
Air : Ah ! vous dirai-je, maman.
Ah ! vous dirai-je, maman, pourquoi je suis [tem pérant ! J ’ai vu que pour son ouvrage,
Le buveur perdait courage. E t je m’suis d it q u ’en buvant, O n travaille moins q u ’avant.
Ah ! vous dirai-je, maman, pourquoi je suis [tem pérant ! J ’ai vu q u ’après leurs rasades
Les buveurs étaient malades, E t je m’suis d it q u ’en buvant O n se p o r t’plus mal qu ’avant. Ah ! vous dirai-je, maman, pourquoi je suis
[tem pérant ! J ’ai vu l’ivrogne en colère
B attre sa femme et sa mère, E t je m ’suis d it qu’en buvant O n d ’vient plus méchant q u ’avant. Ah ! vous dirai-je, maman, pourquoi je suis
[tem pérant ! J ’ai vu que lorsqu’on se grise,
On fait plus d ’une sottise E t je m ’suis d it qu ’en buvant On devient plus sot q u ’avant.
Ali ! vous dirai-je, maman, pourquoi je suis [tem pérant ! J ’ai vu que de la quinzaine,
Restaient quelques sous à peine, E t je m’suis dit qu ’en buvant On d ’vient plus pauvre qu’avant. T o u jo u rs comme m aintenant, je veux rester
[tem pérant ! Je veux dire à ceux que j ’aime A u jo u rd ’hui faites d e même,
E t comme moi, faible enfant, Vous serez plus f o r t qu’avant.
12.
Ali clair de la lune
Air : Au clair de la lune
I Au clair de la lune Mon ami P ierro t T ra îna it l’infortune Sans souffler un m ot ; E n stupide ivrogne,
Chez l’m archand d ’eau-de-vie, A yant sans vergogne Bu ju sq u ’à son lit.
II Au clair de la lune
P ierro t le noçeur Chez l’ami Laprune S’traîna de bon cœur. E t plein d ’espérance • 11 va raconter
Sa détre sse immense Au cabaretier. III Le père Laprune Gaiement rép o n d it : Va au clair de lune, Te chercher un lit, Ma chandelle est morte, D orm ir je m ’en vais, Passe-moi la porte, Fiche-moi la paix.
IV C ette histoire m ontre Q u ’il fau t éviter L’aimable rencontre Du cabaretier ;
Car, s’il vient la gêne Q u ’on soit sans argent, Il vous laisse en peine Délibérément.
— 20 —
13.
Yaim-la-goutte
Q uand Yann-Ia-Goutte s’éveille, Il s’asseoit d ans son lit clos ; Puis, en lo rg n an t sa bouteille, S’m et à hurler comme un veau : « C ’est la g o u tt’, la g o u tt’, la goutte, « C ’est la g o u tte q u ’il me faut ! » C ’est la goutte, la sai’ goutte, en chœur C’est la g o u tte qu ’il lui faut ! »
Q uand Yann-la-Ooutte, en prière, Veut s’adresser au Très-Haut, Sa pensée est to u t entière P o u r Bacchus sur son tonneau ! C ’est la g o u tt’, la g o u t t ’, la goutte, C ’est la g o u tte q u ’il lui fau t !
C ’est la goutte, la sai’ goutte, en chœur C’est la g o u tte q u ’il lui fau t ! »
Q uand Yann-la-Ooutte travaille, Il est fatig u é b ie n tô t : ! « Mes amis, lorsque je baille, « Passez-moi le tord-boyaux : « C ’est la g o u t t ’, la g o u t t ’, la goutte, « C ’est la g o u tte q u ’il me faut !
C ’est la goutte, la sai’ goutte, en chœur C ’est la g o u tte q u ’il lui faut ! »
Quand Yann-la-Ooutte a d :la g outte A boire à tir-larigot,
11 en boit ta n t qu’ça dégoûte Le moins dégoûté des poivrots !
C ’est d ’ia g o u tt’, d ’ia g o u tt’, d ’ia goutte, C ’est d ’ia g o u tte qu’il lui faut.
C ’est d ’ia goutte, d ’la sai’ goutte, chœur C ’est d ’ia g o u tte q u ’il lui fau t ! »
Q uand Yann-la-Goutte va p o rte r son vote, Aux g ra n d s jo u rs électoraux,
Il se flanque une te ll’ ribote Qu’il en reste un mois sur l’dos : C ’est la g o u tt’, la g o u tt’, la goutte, C ’est la g o u tte qu ’il lui fau t !
C ’est la goutte, la sai’ goutte, en chœur
C ’est la g o u tte qu ’il lui faut ! • »
Yann-la-Goutte a une bonne âme, Il soigne bien ses animaux... Mais il caresse sa femme E t ses gâs à coups d ’sabots ! C ’est la g o u tt’, la g o u tt’, la goutte, C ’est la g o u tte qu ’il lui faut !
C ’est la goutte, la sai’ goutte, en chœur
C ’est la g o u tte q u ’il lui faut ! »
Q uand Yan sera mort, bien vite M ettons-le d ans le tom beau Sans lui je ter d ’eau bénite...
Vous savez qu’il n’aim’ pas l’eau :
C ’est cl’la g o u tt’, d ’ia g o u t t ’, d ’ia goutte, C ’est d ’ia g o u tte q u ’il lui faut !
C ’est d ’ia goutte, d ’la sa i’ goutte, chœur C ’est d ’ia goutte qu ’il lui faut ! »
M oralité, mes gas !
Puisque Yann vient de descendre Dans l’Em pire des Démons, Amis, ju ro n s sur sa cendre, Que point ne l’im iterons :
N on la goutte, la sai’ goutte, bis
Non, jam ais nous n’en b o iro n s ! ! en chœur
14.
Le diable eu bouteille
Chanson anti-alcoolique de Théodore Botrel.
Quand l’Diable eut fait la g outte Youp, youp, youp, la la la ! Au coin d ’un’ de nos routes Un g r a n d litre il posa ;
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Puis dans Vlitre il s’cacha
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Pour voir qui l'bpira !
Un canard en gog u ette Youp, youp, youp, la la la ! C ontem pla l’étiquette
E t de suit’ cancana :
Coin ! Coin ! Coin ! Coin ! Oh la l a \ què qu’c'est qu’ça?
Coin ! Coin ! Cairi ! Coin ! Jamais je n’boirai d ’ça !
Puis un gros chat s’amène, Youp, youp, youp, la la la ! A utour il se promène E t de suit’ se fâcha :
Miaou ! Miaou !
Oh la la ! què qu’c’est qu'ça? Miaou ! Miaou !
Jamais je n’boirai d ’ça !
E t puis c’est une chèvre Youp, youp, youp, la la la ! Qui fronce un peu la lèvre, Lâche u n ’ c ro tte et s’en v a :
Bè-êh ! Bè-êh !
Oh la l a i què qu’c'est qu’ça? Bè-êh ! Bè-êh !
Jamais je n’boirai d ’ça !
P uis ce f u t u n ’ couveuse Youp, youp, youp, la la la ! Qui s’arrêta , curieuse, Battit d ’I’aile et caqu’ta :
C o t t \ C o t t i Q o tt ! C o t t i Oh la la ! què qu’c’est qu’ça ?
C o t t i C o t t i C ipttl C o t t i Jamais je n’boirai d ’ça !
Puis, c’est un g r o s b oul’dogue Youp, youp, youp, la la la ! Q ui flaira la sai’ drogue, L’va la patte et... passa :
Ouah ! Ouah ! Ouah ! Ouah ! Oh la l a i què qu’c’est qu’ça ?
Ouah ! Ouah ! Ouah ! Ouah ! Jamais je n’boirai d ’ça !
Puis un taureau bravache Youp, youp, youp, la la la ! Vint avec sa p’t i t ’ vache, E t m ugit : Nom de d ’ià !
Mea-euh ! Meu-euh !
Oh la l a \ què qu’c'est qu’ça ? Meu-euh ! Meu-euh !
Jamais je n’boirai d ’ça !
Mais un homme, bien vite, Youp, youp, youp, la la la ! Voyant la d r o g u ’ maudite, D’un seul tr a it l'avala :
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Oh la l a i què qa’c'est qu’ça ? Ah ! Ah ! Ah ! Ah \
La M oral’ de l’histoire, Youp, youp, youp, la la la !
C ’est qu’ l’Homme est heureux d ’boire C ’que les b ê t’s ne veulent pas :
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Les plu s b êtes selon moi,
Ah'. Ah ! Ah ! A h \
Ne sont pas ceux qu’ l ’on croit ! !
15.
Jupeidi, Jupeida
I
Ce soir le groupe abstinent, Jupeidi, jupeida, Rassemblé en ce moment,
Jupeidi, heida,
Reçoit un membre nouveau Reconnu vrai buveur d ’eau ;
Refrain :
Jupeidi et jupeida (ter) Jupeida, heida, ah, ah, ah, etc.
(reprise du refrain;-II
Il a fait un heureux choix, Jupeidi, jupeida, En a rb o ran t notre croix,
Jupeidi, heida, Il n’est pas sous le soleil
Fidèle abstinent pareil. Réf.
III
Q u’il fait bo n d ’être abstinent,
Jupeidi, jupeida, '
P lus de crainte d ’accident, Jupeidi, heida, C ’t affreux poison d ’alcool
E st pis que le vitriol. Réf.
IV Le buveur par ce poison,
Jupeidi, jupeida, Voit s’effo n d re r sa raison
Jupeidi, heida,
Le plus f o r t est vite en bas,
fTrop tô t mûr pour le trépas. R ef
V Ennem is de la
Jupeidi, jupeida, Com battons-la sans ”aç3<’
Jupeidi, heida, E t pour nous ?n -1 î ,
16.
Guerre aux liqueurs
Air : Roulez tambours, etc.
I
G uerre aux liqueurs, ce mal qui nous ruine, E t d é tru it tout, les âmes et les corps, G u e rre à l’abus d u vin qui nous fascine, E t va p a rto u t m ultipliant les morts.
G uerre à l’absinthe meurtrière.
Aux schnaps, au rhum, ces nourvoveurs, Des prisons et du cimetière ;
G uerre aux liqueurs, guerre aux liqueurs.
II
F lottez, drapeaux, où la croix se reflète,
La blanche croix de notre liberté, ;
E t l’autre croix, la croix d ’o r qui reflète \ Des m ots d ’espoir, de foi, de charité.
P o u r repousser de nos frontières L’intempérance et to u s ces maux, Déployez-vous, nobles bannières, F lottez drapeaux, flottez drapeaux.
III
Courage, amis ! pour gag n e r la bataille, N os fiers aïeux n’avaient pas peur des coups, Ils ne craignaient ni glaive, ni mitraille, D evant Dieu seul ils ployaient les genoux.
Comme eux prions pour la patrie, E t com battons ses ennemis ! Délivrons-la de l’eau-de-vie, Amis, debout, soyons unis.
IV
Soyons aim ants ! Les buveurs sont nos frères, F rères déchus qu’il nous faut relever ; C ’est la boisson qui cause leurs misères, Renonçons-y pour les en délivrer ;
Ayons pitié de leur détresse, Entourons-les de soins constants ; P o u r les affranchir de l ’ivresse, Soyons aimants, soyons aimants !
V
Les cœ urs en haut ! Sans l’appui du bon Père, Qui nous inspire et soutient notre ardeur, N ous ne pourrions d ans cette rude guerre • Des ennemis a ffro n te r la fureur.
C om ptons sur Dieu ; jam ais sa grâce A ses enfants ne fit d é fa u t ; Du Rédem pteur suivons la trace Les cœurs en haut, les cœurs en haut !
17. Les dix règles des abstinents
Sur l’air : Un seul Dieu tu adoreras
1. P o u r to n bonheur tu t ’abstiendras De to u t alcool absolument. 2. Ton engagem ent tu tiendras,
C o m p tan t sur Dieu, loyalement. 3. N o tre croix-d’o r tu porteras,
Dimanche e t fête, fièrement. 4. T on p résid e n t honoreras,
O béissant docilement. 5. Les buveurs tu convertiras.
Sans te reb u te r nullement. 6. T es collègues tu chériras,
Comme tes frères, saintement.
1. Aux réunions tu viendras,
A moins d e g rav e empêchement. 8. Sans ta r d e r tu ressigneras,
Si tu ro m p s to n engagement.
9. De nouveaux membres g agne ras
T o u jo u rs, p a rto u t, incessamment. 10. A notre d rapeau jureras,
E n tie r et constant dévouement.
A ffich er c es règ les dans le s lo c a u x de chaqu e section e t le s fa ire apprendre, p a r cœ ur, su r to u t p a r le s ' ir .frn
— S O
IS. Feue Absinthe, Madame la Verte
Air : M alboroug '
I
L’Alcool s'en va-t’en g uerre M ironton, etc., (à to u s les couplets) L’Alcool s’en va-t’en guerre Avec to u s ses troupiers.
II
Ciel ! quelle armée immense, D ’ivrognes aux beaux nez !
III Les officiers d u Sire, Sont les cabaretiers.
IV
Ils vont d o m p ter la Suisse, La vaincre et la saigner.
V
Hélas, pleurez, les femmes, Vous, orphelins, pleurez.
VI
Pleurez to u tes vos larmes, L’Alcool est sans pitié.
VII Le Roi Alcool s’avance Sur son noir destrier.
V ili Voici sa chère fille, L’Absinthe à ses côtés.
IX Voilà qu’à leur rencontre S ’avance une autre armée.
X
Les abstinents se nomm ent : Groix-d’o'r, Bons-Templiers.
XI
E t d ’autres en g ra n d nombre : Ligueurs et Bleus-Croisés.
XII Ils crachent la mitraille E t la Verte est tuée.
XIII E t m ourut la pauvrette, Au jo u r du 5 juillet.
XIV Alcool, le sept octobre, Ta fille est enterrée.
— 32 —
19.
Nouvelle Marseillaise
Allons, enfants de la patrie, D ebout pour sauver les buveurs. A bas, à bas l’ivrognerie
N ous voulons ta r i r bien des pleurs (bis) Le vin, les liqueurs et la bière,
O n t dév a sté n o tre pays ; Ils fero n t d ’un vrai paradis Un sombre enfer, un cimetière.
Refrain :
H ardi, les tem pérants, P o in t de lâche en nos rangs, Prions, chantons, to u s en avant, M archons en conquérants .
II
Ce qu’on vous fait boire, ô victimes, C ’est d u poison, c’est l’eau de mort, C’est le schnaps, conseiller d u crime, Qui change en cœ urs vils des cœurs d ’or, bis
Fuyez la boisson délétère, Signez pour vous, pour vos enfants, Vous serez plus heureux q u ’avant
— 33 —
20. L’Ajoiilotte de la Tempérance
I
Depuis St-Gall jusque chez nous (bis) Le mal est grand, entendez-vous (bis) L’alcool, ce poison funeste
Cause plus de maux que la peste*.
Refrain :
Ai n’en fa pu d ’ces peu, peu, peu, Ai n’en fa pu d ’ces peu boyous, Ça to dès ri, ri, ri,
Ça to dès risquetous.
II
La pauvreté, la défaveur ( b i s ) . S ont les châtiments du buveur (bis) Sa vue excite les alarmes
Ses excès fo n t couler les larmes. Réf.
III
Les enfants le m ontrent du d o ig t (bis) Se disant l’un à l’autre : il boit (bis) Com m e il sait arpenter la route
II voit deux chandelles sans doute. Réf.
IV
Il fa u d rait cacher ces gens-là (bis) O ser leur crier : Halte-là ! (bis)
Il fau d rait à pareil spectacle,
Que l’a u to rité mit obstacle. Réf.
V
Mais, hélas ! ils sont légion (bis) J ’en trouve en to u te région (bis) Au fond des bois, sur les montagnes,
Dans les cités, dans les campagnes. Réf.
VI
Buveurs, il ne tiendrait qu’à vous (bis) D ’être respectés comme nous (bis) P o u r cela sagement sévères
N’ayez que de l’eau dans vos ' verres. Réf.
Traduction du refrain
Il n’en faut plus d ’ces laids, d ’ces laids, Il n ’en faut plus d ’ces laids buveurs C ’est, to u t des rien, rien, rien,
C ’est to u t des rien du tout.
N O T E : Ce chan t peut se ch a n ter sur l’a ir : V ive l 'e a u . E n ce c a s supprim er b is des 2 prem iers v e r s , et rép éter le m o t b u v e u r s du refrain — et ch a n ter ainsi les 2 derniers
C’est tou t des rien, c’est tout des rien C’est tou t des rien, des rien des rien
— 35 —
21. La bonne aventure, o gué !
I Je suis un petit garçon De bonne figure,
Je fuis l’alcool, ce poison, Je bois de l’eau pure...
De vin n’faut pas me parler, Je saurais le refuser,
La bonne aventure, ô gué, La bonne aventure.
II J ’écouterai les leçons Que souvent mon maître N ous fait sur l’affreux poison, V oleur d u bien-être ;
Je veux me les rappeler A d ’autre s les enseigner, La bonne aventure, ô gué, La bonne aventure.
III
O n d o it être te m péra nt Dès son plus jeune âge, Le reste r une fois grand,
Plein d 'u n g r a n d courage, Rien ne doit me rebuter, T em pérant je veux fester. La bonne aventure, ô gué, La bonne aventure.
TABLE
No. ' Pa'ses-1. Notre i n s i g n e ... 3 2. Chant de la Ligue ... 4 3. Plus de t r i s t e s s e ... 5 4. Le ciel en est le p r i x ... 7 5. Chantons L i g u e u r s ... 8 6. Canon ... <l) 7. La Suisse abstinente...10 8. Cantique ...12 9. Sire la G o u t t e ...13 10. Ah ! Oui v r a i m e n t ... 15 11. En b u v a n t ... ^ 12. Au clair de la lune „ . . -...18 13. Yann-la-goutte 20 14. Le diable en b o u t e i l l e ... 22 15. J u p e i d i ...i ... . 2 5 16. Guerre aux l i q u e u r s ... 2717. Les dix règles . . ... 29
18. Feue Absinthe . . . ... 20
19. Nouvelle M a r s e i l l a i s e ... 32
20. L’Ajoulolte de la Tem pérance . . . . 33 21. La bonne a v e n t u r e ... . 3 5
; ' , . v a - . . ; - ■.:, , V :