• Aucun résultat trouvé

Aujourd hui, les États-Unis disposent d une capacité sans pareille de projection.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Aujourd hui, les États-Unis disposent d une capacité sans pareille de projection."

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

TRIBUNE n° 379

La couverture stratégique

des États-Unis au Moyen-Orient et en Asie centrale

Docteur en Géopolitique, chercheur et analyste auprès du ministère de la Défense.

Fotini Katy Mirante-Psaltakis

A

ujourd’hui, les États-Unis disposent d’une capacité sans pareille de projec- tion. Elle résulte du maintien d’un vaste réseau de bases à l’étranger, de l’élargissement de leur couverture stratégique grâce au déploiement de nouvelles facilités militaires dans le monde et de l’allonge considérable de leurs moyens de transport.

La fin de la confrontation bipolaire, la victoire de la coalition occidentale sur l’Irak mettant un terme à la seconde guerre du Golfe en 1991, l’implosion de la Yougoslavie et la succession des conflits yougoslaves (1991-1999) qui se sont apaisés après l’intervention de l’Otan en 1999, les tensions balkaniques et levantines, ainsi que la dimension géostratégique et géoéconomique du pétrole, ont conduit au déplacement continu vers l’Est des dangers et des enjeux actuels. De plus, l’affirma- tion de la menace globale du terrorisme international, a confirmé en quelques années, la pertinence de la localisation des intérêts stratégiques. Elle explique que soit privilégiée la couverture orientale du dispositif militaire américain déployé dans l’Est-méditerranéen ; c’est d’autant plus souhaitable que les organisations terroristes les plus actives innervent le monde musulman, en particulier le Proche-Orient, le Moyen-Orient et l’Asie, notamment centrale (Afghanistan) et méridionale (Pakistan). Un pôle mobilisateur s’y développe qui canalise tous les mouvements contestataires et virulents de la région. L’hétérogénéité des cultures d’obédience isla- miste contribue également à promouvoir de véritables réseaux qui cimentent leurs revendications et par lesquels circulent leurs concepts idéologiques et religieux. Les liens existants entre la montée des valeurs islamiques et l’essor du terrorisme profi- tent du décloisonnement des foyers musulmans fondamentalistes. Ceux-ci encoura- gent des mouvements centrifuges permettant d’investir d’autres territoires.

Projeter des forces et investir des zones clés

Les projections de puissance américaines s’inscrivent dès lors dans une perspective stratégique de protection et de prévention. Elles sont menées sur des

(2)

La projection de forces américaines est en outre soutenue par l’efficacité des systèmes de surveillance et de détection, notamment infrarouges, des avions radars.

Ce concept géostratégique, par le biais duquel les États-Unis déploient leur puis san ce militaire bien au-delà de leur territoire, s’associe à la stratégie de la « guer re préventive » ou « préemptive », afin de combattre une menace globale : le terroris me international. L’offensive états-unienne, lancée en octobre 2001 en Afghanistan, pour riposter aux attaques terroristes menées contre son territoire, ainsi que l’inter- vention américaine en 2003 en Irak, s’inscrivent dans cette optique préventive selon laquelle il est nécessaire d’anticiper militairement les agressions futures. La mise en œuvre d’une telle stratégie est permise grâce au déploiement de forces à l’échelle internationale ; elle requiert corollairement des dispositifs de défense flexibles, notamment des porte-avions, pour renforcer leur projection de puissance à travers le monde, ainsi que des réseaux régionaux de bases militaires fixes pour surveiller, dis suader et défendre les intérêts états-uniens le cas échéant.

Ces stratégies globales qui présentent une approche élargie de l’espace com plètent les concepts géopolitiques zonaux dans le but d’assurer leur efficacité réciproque. Ainsi dès 2004, après les attentats de 2001 et les interventions mili- taires américaines en Afghanistan et en Irak, les États-Unis ont-ils développé l’idée d’un « Grand Moyen-Orient », allant du Maroc jusqu’au Pakistan, et dont l’objec- tif est de promouvoir la démocratisation et la libéralisation dans cette zone parti- culièrement instable. Le projet en question vise à lutter contre le terrorisme, en contrariant les aspirations fondamentalistes éventuelles de certains groupuscules.

La perspective d’un « Grand Moyen-Orient », voire d’un « Très Grand Moyen- Orient », semble conforter les intérêts américains dans une région certes sensible, mais aussi stratégique, si l’on en juge d’après l’importance des réserves pétrolières en son sein. Précisons à cet égard que le pétrole irakien bénéficie de quelques avan- tages : son exploitation est plus aisée car ses réserves sont peu profondes, son expor- tation est facilitée du fait de la proximité du golfe Arabo-Persique et sa faible concentration en métaux réduit le temps de raffinage.

Le concept de « Greater Middle-East» émane de la notion géopolitique stric- tement américaine « d’Asie du Sud-Ouest », qui désigne la façade levantine, le Moyen-Orient, l’Asie centrale, le Caucase, ainsi que l’Asie du Sud, notamment le Pakistan. Il réunit les enjeux géostratégiques et géoéconomiques du moment au sein d’un espace considéré comme névralgique. Conséquence directe des attentats de 2001, la mise en œuvre d’une telle stratégie prévoit l’instauration de régimes démocratiques dans les États qui com posent cette zone, la balkanisation de l’Irak, la partition des entités étatiques de la région selon une géographie des peuples et le

(3)

renforcement des forces américaines, assurant la multiplication de bases militaires sur les territoires de cet ensemble hétérogène.

Asie du Sud-Ouest et cohérence conceptuelle

Les notions « d’Asie du Sud-Ouest » et de « Grand Moyen-Orient » s’asso- cient aux concepts américains de « lutte contre le terrorisme », de « guerre préven- tive », ainsi qu’à la doctrine de « l’axe du mal », développée en 2002 et désignant certains États, tels que l’Iran, comme un danger potentiel pour l’Occident.

La notion de proximité, dans le cadre de l’extension des conflits, de la dynamique des zones d’influence et de la mise en œuvre de la logique de domina- tion spatiale ou de contrôle américaine, est là essentielle. L’« Asie du Sud-Ouest » est une région hautement belligène, dans laquelle les conflictualités sont multiples et complexes (notamment le conflit israélo-palestinien) et où l’État pâtit de cer- taines faiblesses, en particulier du fait des divisions religieuses, linguistiques, cultu- relles et ethniques qui expliquent l’absence d’unité arabe. Ce vaste périmètre, que convoitent les États-Unis, regroupe de nombreuses tensions, souvent anciennes, qui associent le terrorisme, instrumentalisent le facteur religieux et dont les dimen- sions sont à la fois nationales, régionales et internationales. Il constitue un axe stra- tégique, ouvert sur la façade levantine, couvrant le territoire irakien et limité à l’Ouest par la Syrie, le Liban, Israël et la Jordanie, qui sont impliqués directement ou indirectement dans la question israélo-palestinienne, ainsi que par des entités nationales et religieuses dont les rivalités sont accentuées en raison des enjeux pétroliers et des conséquences de la guerre en Irak. La politique stratégique améri- caine est particulièrement active au sein de ce périmètre charnière, de même que dans les territoires positionnés de part et d’autre de celui-ci, de telle sorte que de nombreuses bases militaires y sont réparties ou programmées. L’Iran, dont le terri- toire est situé à l’Est de cet espace, se trouve totalement cerné par le déploiement défensif états-unien, ce qui participe à son isolement et tend à modifier les rapports de force locaux.

La projection américaine vers le Moyen-Orient et plus généralement en direction de « l’Asie du Sud-Ouest » est aujourd’hui une priorité absolue du Pentagone, qui nécessite la présence d’un réseau de bases militaires, réparties en Méditerranée orientale et dans ses régions attenantes, c’est-à-dire à l’arrière du « Très Grand Moyen-Orient ». Selon cette configuration géopolitique, Israël constitue un point d’appui stratégique et un bastion prépondérant de Washington au Proche- Orient. Seuls les États-Unis ont l’influence et les moyens suffisants pour stabiliser la zone et intervenir favorablement ou non dans le conflit israélo-arabe. Outre leurs installations militaires dans ces régions, les autorités américaines maintiennent des partenariats informels avec les pays du Golfe, tout comme l’Égypte, Israël et le Pakistan. Depuis les attentats islamistes de 2001, les États-Unis ont considérable- ment élargi, et donc amélioré, leur couverture stratégique du Moyen-Orient et de

TRIBUNE

(4)

Les forces américaines ont évacué les bases d’Arabie saoudite en septembre 2003, de sorte que le dispositif militaire états-unien installé au Qatar, notamment la base aérienne d’Al Udeid, constitue à présent le principal centre stratégique du dispositif défensif américain dans le golfe Arabo-Persique. Le rôle de la base aérien ne d’Incirlik en Turquie semble présenter une moindre importance, dans la mesure où d’autres points d’appui militaires sous l’égide des États-Unis sont direc- tement présents dans la région du Golfe – au Koweït, en Irak, aux Émirats arabes unis, à Oman, au Yémen, à Djibouti, à Bahreïn et dans l’océan Indien avec la base de Diego Garcia. Cet important réseau régional de bases militaires est soutenu par deux porte-avions, l’un patrouille dans le bassin méditerranéen et l’autre en mer d’Arabie ou d’Oman. Il convient de souligner que la Méditerranée orientale est un espace géostratégique et une base arrière déterminante pour l’efficacité de la stra- tégie américaine dans le golfe Arabo-Persique, ainsi que pour toute intervention militaire aboutie, située dans l’Est, le Sud et le Nord de l’arc méditerranéen – importance majeure de la VIeflotte à cet égard.

Aujourd’hui, les États-Unis semblent privilégier la définition et la mise en place d’une géostratégie à la fois globale et durable axée sur l’Eurasie, parce qu’elle détermine une zone particulièrement stratégique au sein de laquelle les luttes d’in fluence tendent à se multiplier. La redistribution des pouvoirs sur le continent eurasien revêt une importance cruciale pour l’équilibre géopolitique international et le maintien de la suprématie américaine dans le monde. Le centre de l’Eurasie, qui s’étend entre l’Europe et la Chine, et dont l’influence régionale est grandis- san te, associe des rivalités inextricables à des enjeux géoéconomiques majeurs – pétrole. Les forces américaines sont ainsi présentes en Asie centrale, notamment en Afghanistan depuis leur intervention sur place en 2001avec les bases militaires de Kandahar et de Shindand ; en Ouzbékistan, avec la base de Karshi Khanabad, ins tallée dans le Sud du pays et maintenue de 2001 à 2005 ; au Kirghizstan, avec la base militaire de Manas, associée à une base de soutien logistique située à proxi- mité ainsi qu’au Tadjikistan. Considérant que la présence militaire états-unienne devait être limitée dans le temps et directement liée à la stabilisation de l’Afghanistan, le gouvernement ouzbek a demandé aux autorités américaines de retirer leurs forces, ainsi que de démanteler la base de Karshi Khanabad, en 2005.

Le maintien des bases militaires, sous l’égide des États-Unis, au Kirghizstan et au Tadjikistan est permis par l’aide financière substantielle que Washington accorde à la fois à Bichkek et à Douchanbe. Le déploiement militaire américain est égale- ment significatif à la périphérie immédiate de la Fédération de Russie, précisément en Géorgie et en Azerbaïdjan.

(5)

Cette couverture stratégique et spatiale de la région centre-asiatique et de ses territoires limitrophes par les forces états-uniennes répond à l’importance crois- sante des ressources énergétiques caspiennes et des voies d’acheminement effectives et potentielles associées. Mais aussi à la nécessité de créer un réseau de bases mili- taires mieux réparti à l’échelle mondiale, permettant des projections de forces rapides et flexibles ; tout comme à la menace que constitue le rôle grandissant de la Chine sur la scène géopolitique internationale ; et enfin à la multiplication des foyers terroristes régionaux.

Les transformations systémiques, qui ont succédé à la désagrégation de l’URSS, ont entraîné la recomposition géostratégique progressive de la région centre-asiatique au profit des États-Unis, certainement favorisés par leur déploie- ment militaire périphérique en Méditerranée orientale.

TRIBUNE

Éléments de bibliographie

Fotini Katy Mirante-Psaltakis : Les bases militaires des États-Unis et de l’Otan en Grèce. Équilibres géostratégiques, dynamiques sécuritaires et luttes d’influence en Méditerranée orientale depuis la guerre froide (1947-2007)(Thèse de doc- torat) ; Inalco, décembre 2011 ; 624 pages.

Fotini Katy Mirante-Psaltakis : « Chypre : un enjeu prépondérant de l’équilibre géopolitique et géostratégique Est- méditerranéen » in Revue académique Études helléniques / Hellenic Studies, volume 19, n° 2 ; éd. KEEK, Québec- Canada, automne 2011.

Jean Géronimo : La pensée stratégique russe : entre réforme et inertie. Moscou face à l’Amérique sur l’échiquier eurasien; Alfortville, Éditions Sigest, 2011 ; 114 pages.

Bruno Tertrais (dir.) : Atlas militaire et stratégique : menaces, conflits et forces armées dans le monde; Éditions Autrement, 2008 ; 80 pages.

Thierry Garcin : « Les instabilités géopolitiques du Proche-Orient au Pakistan », Conférence donnée à Bagneux le 31 janvier 2008 et organisée par la Délégation générale de l’armement (DGA, ministère de la Défense).

Chalmers A. Johnson : « 737 U.S. Military Bases: a Global Empire» in Nemesis: The Last Days of the American Republic; Metropolitan Books, février 2007 ; 368 pages.

Yves Lacoste : Géopolitique de la Méditerranée – Perspectives géopolitiques; Armand Colin, 2006 ; 480 pages.

Quadrennial Defense Review Report; United States Department of Defense, 6 février 2006 ; 92 pages.

« Mers et Océans » in Questions internationalesn° 14 ; La Documentation française, juillet-août 2005 ; 126 pages.

Le Mondeavec l’AFP: « L’Ouzbékistan demande la fermeture de la base américaine sur son sol, selon le Washington Post» in Le Monde, 30 juillet 2005.

Catherine Croisier : « La doctrine Bush de remodelage du Grand Moyen-Orient : entre idéalisme et pragmatisme » ; IRIS, juin 2005 ; 15 pages (www.diploweb.com/forum/croisier1.htm).

Commission on Review of Overseas Military Facility Structure of United States, Report to President and Congress; mai 2005.

Éric Denécé et Claude Revel : L’autre guerre des États-Unis/Économie : les secrets d’une machine de conquête; Robert Laffont, 2005 ; 298 pages.

François Géré : La nouvelle géopolitique : guerres et paix aujourd’hui ; Larousse, 2005 ; 128 pages.

Isabelle Facon : « Les enjeux de sécurité en Asie centrale : la politique de la Russie » ; Annuaire français des relations internationales (Afri), Bruylant, 2004 ; p. 653-666.

Jean-François Daguzan : « La Méditerranée au prisme du nouveau panorama stratégique : du partenariat de Barcelone au ‘‘Grand Moyen-Orient’’ » ; Fondation pour la recherche stratégique (FRS), mai 2004 ; p. 101-113.

(6)

126 pages.

Annie Jafalian : « La politique américaine concernant les enjeux énergétiques dans la région de la mer Caspienne : Analyse des interactions entre les compagnies pétrolières, les pouvoirs publics et les centres de réflexion », Fondation pour la recherche stratégique (FRS) ; février 2003.

Robin Laird : « Les nouvelles perspectives de la politique militaire et de sécurité américaine après les attentats du 11 septembre » ; Étude DAS – Ministère français de la Défense ; décembre 2002 ; 5 pages.

Sophia Clement-Nogier (dir.): « Les stratégies régionales américaines : révolution stratégique après le 11 septembre ? » ; Institut d’expertise et de prospective de l’ENS (IEPENS), 2002.

Gérard-François Dumont : « La géopolitique méditerranéenne, hier et demain » ; Étude DAS – ministère français de la Défense, 2002.

Comprendre la Défense; Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN)/Économica, 2002 ; 286 pages.

François Géré : Pourquoi les guerres ? Un siècle de géopolitique; Larousse, 2002 ; 192 pages.

Yves Lacoste (dir.) : « Géopolitique de la Méditerranée » in Hérodoten° 103 ; La Découverte, 4etrimestre 2001 ; 204 pages.

André-Louis Sanguin (dir.) : Mare Nostrum : Dynamiques et mutations géopolitiques de la Méditerranée; L’Harmattan, 2000 ; 320 pages.

Zbigniew Brzezinski : Le grand échiquier : l’Amérique et le reste du monde; Éditions Bayard, 1997 ; 274 pages.

André Vigarié : La mer et la géostratégie des Nations ; Économica/ISC, 1995 ; 428 pages.

Gérard Chaliand (et ali.) : Atlas stratégique – Géopolitique des nouveaux rapports de force dans le monde; Complexe, 1994 ; 284 pages.

Philippe Lemarchand (dir.) : Atlas géopolitique du Moyen-Orient et du monde arabe; Complexe, 1994 ; 284 pages.

Jean-Marie Crouzatier : Géopolitique de la Méditerranée; Publisud, 1988 ; 265 pages.

Philippe Masson : De la mer et de sa stratégie; Tallandier, 1986 ; 406 pages.

Theodore A. Couloumbis : The United States, Greece and Turkey: The Troubled Triangle; New York, Preager Publishers, 1983 ; 232 pages.

Jean Gottmann : La politique des États et leur Géographie ; Armand Colin, 1952 ; 226 pages.

Références

Documents relatifs

Sans être passéiste, en vain je m’interroge Sur la vie d’aujourd’hui soulevant chaque jour Un scandale nouveau pour celui qui s’arroge Le droit d’empoisonner sans prendre

Grâce aux bénévoles , nous distribuons en effet des paniers repas chaque samedi à Saint-Joseph des Épinettes En cette période particulièrement difficile pour

La dernière élection en cote d’ivoire, celle de 2010 a vue, selon le résultat proclamé par la Commission Electorale, Alassane Outtara remporter l’élection, pour compliquer

assessments? Washington, D.C.: Brookings Institution, 1995 et J.F. Jennings. Why national standards and tests?: politics and the quest for

La théorie de l’art moderniste a renoué avec une certaine forme de platonisme, reléguant l’ornement dans le domaine des apparences malignes, cherchant avant

Notre mission d’aumônier oscille bien souvent entre l’accompagnant spirituel parfois psychologique, mais aussi dans le rôle d’assistant social ou de visiteur de prison, car

Appellations Villages Premiers Crus 10% de la production totale 640 Climats classés en Premiers Crus ex : Chablis 1 er Cru, Montmains Appellations Villages 37% de la production

Feb 03, 2022 · PRÉSENTATION DU PRIX DE LANGEAIS Le Tiercé Quarté Quinté+ du jeudi 3 février 2022 se disputera dans le temple du trot de Paris Vincennes.C'est le Prix de