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Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de Belgique asbl I N F O. N 1 de semestriel 57 e de la série

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Academic year: 2022

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I N F O

N° 1 de 2020 - semestriel 57

e

de la série

Association Royale des Retraités de la

Banque Nationale de Belgique asbl

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Cher lecteur, chère lectrice,

2020… L’année promettait d’être belle pour l’Association et ses membres avec la perspective d’un voyage en Chine en octobre et d’autres beaux projets… Puis, fâcheuse coïncidence, le mois de janvier n’était pas encore terminé lorsqu’est tombée la nouvelle de l’apparition d’un mystérieux virus à Wuhan, en Chine précisément, obligeant la population de cette ville à se confiner. La suite, nous ne la connaissons toutes et tous que trop bien, hélas : le virus en question, baptisé entre- temps coronavirus ou Covid-19, est entré quelques semaines plus tard en Europe par l’Italie et a gagné ensuite l’ensemble des continents, faisant plusieurs milliers de victimes. Nous espérons que vous êtes resté(e) en bonne santé, ainsi que votre famille.

Le confinement décidé le 18 mars en Belgique par le Conseil national de sécurité a obligé l’Association à annuler ou à reporter toutes ses activités à partir de cette date. Parmi les activités reportées, mais non supprimées, figure bien entendu l’Assemblée générale annuelle (AG), prévue initialement pour le 26 mars. A l’heure actuelle, nous ne sommes pas encore en mesure de préciser quand celle-ci aura lieu. Beaucoup dépend des décisions que prendra prochainement le Conseil national de sécurité, mais une date au début du mois de septembre semble l’hypothèse la plus vraisemblable pour l’organisation de l’AG. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant dès que nous disposerons de plus amples informations à ce sujet.

L’événement soudain et imprévisible qu’est la pandémie de coronavirus crée une situation inédite à laquelle nous avons dû nous adapter et qui se reflète dans la présentation de ce numéro de l’Info. Pendant le confinement, vous avez été plusieurs à nous livrer vos impressions de cette période si particulière et nous tenons à vous remercier toutes et tous pour les beaux textes, empreints de poésie, d’humour et de résilience que nous avons reçus de votre part. Nous avons le plaisir de les publier dans les pages qui suivent.

A présent, la situation sanitaire s’améliore et le déconfinement suit son cours. Nous espérons que le second semestre sera meilleur que le premier et que nous pourrons reprendre progressivement certaines activités. En

attendant le plaisir de vous retrouver à ces occasions, nous vous souhaitons une bonne santé et un bel été.

Le Conseil d’Administration.

Les pensionnés BNB

Quelques données chiffrées

Au cours de l'année 2019, 146 membres du personnel ont terminé leur carrière : Anseeuw Martine, Baert Tony, Baeyens Geert, Bal Françoise, Baleau Philippe, Baten Ingrid, Benoot Christine, Berckmans Martine, Blanckaert Richard, Bleys Mark, Bonneu Anita, Bossant Claudine, Boulanger Jean- Yves, Boulton Roland, Bourtembourg Benoît, Boykens Liliane, Callebaut Johan, Callebaut Marie-Claire, Cartiaux Claude, Cattin Danielle, Chin Wu Miling, Cnapelinckx Lutgarde, Coene Claudine, Cornelis Luc, Courteaux Dirk, Crèvecoeur Philippe, Darche Danny, Das Willy, Debacker Frank, Debecker Jan, De Bie Jean-Pierre, De Boeck Roger, Decamps Pascale, De Cock Christine, Decramer Carine, De Landtsheer André, Delhaye Andrée, De Maeyer Luc, De Moitié Jozef, De Muylder Astrid, De Nollin Anne-Marie, De Nooze Alain, Depraetere Catherine, Depuydt André, De Ridder Georges, De Rogge Dina, De Soete Rik, Detrémerie Christine, Devarrewaere José, De Wit Martine, De Wolf Marie-Rose, D’Haene Christelle, Dubuisson Martine, Eemans Marleen, Feller Christine, Gahy Philip, Geerts Conny, Guery Viviane, Hanssens Eric, Haubert Brigitte, Hautman Henri, Hävecker Vera, Holler Jean-Marc, Hubin Chantal, Jacobs Danny, Janssens Geert, Ladang Luc, Lanis Béatrice (Béa), Lequeux Marianne, Leybaert Michel, Lichtert Herman, Lissens Jean-Marie, Lycke Jan, Maggi Philippe, Maguin Annie, Mahieu Christian, Malmendier Michel, Marchal Suzanne, Martin Myriam, Merckaert Dirk, Meulemeester Dominique, Meyers Josette, Michaelly Christiane, Michaux Linda, Mulkers Frieda, Muylaert Luc, Noppe Marc, Parmentier Patrick, Parpinel Patricia, Pauwels Patrick, Peeters Patrick, Pilette Eric, Roete Jan, Rooselaer Marc, Salesse Maurice, Salmon

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Annette, Sas Luc, Schaeybroeck Theo, Scheerlinck Guido, Scheirlinck Ignace, Serville Henri, Sevrin Serge, Smekens Danny, Spellemans Dirk, Stevens Luc, Stevens Rita, Sunnaert Hilda, Swanet Marc, Taeckens Filip, Taelemans Daniel, Timmermans Dominique, Tkint Danny, Tuyns Raymonde, Vaerewyck Annie, Valaert Karin, Van Aelbrouck Eric, Van Berckelaer Erwin, Van Damme Daniel, Van Damme Luc, Vandenberghe Johan, Van Den Borre Herman, Van Den Bossche Luc, Vandenbussche Martine, Vanden Neucker Anne-Marie, Van den Wijngaert Walter, Vandeputte Anne-Marie, Vander Auwera Greta, Van der Biest Nadine, Vander Eeckt Danny, Vander Eeckt Sonia, Vanderjeugd Liliane, Vanderstichelen Luc, Vandorpe Ann, Van Ghysegem Greta, Van Haudt Pascale, van Keymeulen Erwin, Vanoverschelde Vera, Van Wilder Brigitte, Vermaeren Patrick, Vermeulen Etienne, Vlasschaert Henri (Rik), Vos Gerard, Vrijdag Hilde, Waegeman Eddy, Willekens Ivo, Winants Philippe.

Source : Connect, février à décembre 2019.

Au 11/06/2020, la BNB comptait 1.659 retraités : 650 femmes et 1.009 hommes.

Ceux-ci se répartissaient comme suit : Age Hommes Femmes TOTAL

60 5 7 12

61-70 482 297 779 71-80 266 201 467 81-90 208 120 328

+90 48 25 73

TOTAL 1009 650 1659

Un retraité à l’honneur : Raymond Thirion

Interview par M.-F. Baeken Nous espérons que lorsque vous lirez ces lignes, le coronavirus nous aura enfin quittés et vous aura laissés en bonne santé. Après les longues semaines de confinement qu’il nous a fait subir, nous vous proposons de vous évader un peu en compagnie de notre ami Raymond Thirion, qui nous retrace avec la

verve et l’humour que nous lui connaissons différentes facettes de sa vie : sa carrière à la Banque, son activité au sein du Club et surtout ses passions, à commencer par celle pour ses enfants qui lui a valu, à un moment donné, le surnom de « papa poule ».

Raymond, commençons, si tu le veux bien, par ta carrière à la Banque, qui s’est déroulée essentiellement dans le domaine de l’informatique, si je ne m’abuse … 1964 ! Entré comme commis à la Comptabilité : comptabilité journalière et bilan de la Banque terminé au 31 décembre le soir même, donc travail jusqu'au bilan vérifié et pas de réveillon !

Au centre dans le second « enclos » en 1964 Après quelques années, la carrière informatique s'est ouverte à une petite équipe de programmeurs. A cette époque, l'informatique était inconnue : pas d'école, pas de référence, pas de vulgarisation, rien ... Le saut dans l'inconnu et ses mystères.

Depuis, l'essentiel de ma carrière a été d'apprendre, et de suivre l'évolution extrêmement rapide et permanente des nouveautés techniques.

Pour donner une petite idée, le premier ordinateur sur lequel nous avons travaillé disposait de 16.000 positions de mémoire (c.-à-d. de chiffres, lettres, instructions, etc.) et entrait à peine dans ma cuisine alors que maintenant une clé USB courante de 32 GB contient 32.000.000.000 de positions et vous en mettez plusieurs dans votre poche. Cette époque présentait cependant plusieurs avantages et pas des moindres. Une petite équipe engendre la répartition minimale des tâches et permet de pouvoir s'occuper quasi seul de tous les aspects d'une application. Les règles administratives, notes, dossiers, etc.

étaient réduits au minimum. La caractéristique d'alors était d'avoir une grande variété de

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projets à taille gérable et limités dans le temps.

Pour moi, les statistiques, tirages et opposition sur titres, horaire flottant, etc... Sans arrêt, de nouvelles techniques, de nouvelles méthodes de programmation, de nouveaux langages nous obligeaient à évoluer. Ainsi on est passé des cartes perforées aux bandes magnétiques, aux disques durs séquentiels (+- 5kg pièce), à l'accès direct, aux terminaux (40 puis 80 caractères), à la couleur, des imprimantes avec des formulaires préimprimés au papier libre puis au laser, etc... Il n'y a jamais eu de ralentissement dans cette évolution.

La technique évoluait mais aussi la complexité des systèmes et les méthodes de travail, donc aussi le nombre d'intervenants dans un projet.

Si au début les informations devaient être partagées entre l'utilisateur, un analyste, un programmeur et un opérateur, très rapidement les équipes se sont étoffées et le nombre d'intervenants a augmenté. D’où le besoin de mieux communiquer les informations entre les participants d'un même projet et donc de faire des dossiers de plus en plus imposants.

C'était la fin de ce que j’appellerai la belle époque des pionniers et le début des équipes de projets.

Les « pionniers » entourant notre centenaire, M. Hoste, en 2018

J'ai eu la chance inouïe de changer souvent de fonction et de pouvoir rester en permanence dans des projets innovants et moins « administratifs » en devenant entre autres analyste d'organisation.

Au milieu des années 70, l'ancêtre de l'euro a vu le jour : l'ECU accompagné du serpent monétaire. Les tensions existantes entre les diverses monnaies, la défense du franc belge et la nécessité de suivre toute la journée en temps réel l'évolution de ce serpent ont amené la hiérarchie à décider de développer en

urgence une gestion informatique de ce système et d'en donner l'accès à toute la hiérarchie, du service « Change » jusqu'au Gouverneur. Du jamais vu ! Il a fallu développer très rapidement les applications de gestion des données et un système d'accès destiné à des personnes pour qui l'informatique était quelque chose de mystérieux et totalement obscur. Il fallait aussi tenir compte des exigences esthétiques et pratiques prioritaires, p.ex. l'installation du matériel écran et clavier dans l'environnement strict du bureau du Gouverneur. Avec une petite équipe très soudée et très positive dont j'ai eu l'honneur de faire partie, avec l'assistance de nombreux membres des services techniques de la Banque (menuisiers, électriciens, garnisseur...) et un matériel alors à la pointe du progrès, nous y sommes arrivés dans les délais. J'avais la responsabilité de développer le dialogue d'accès multilingue (appelé aussi « Menu », ce qui n'étonnera pas ceux qui me connaissent) et de l'intégration matérielle dans le bureau du Gouverneur. Ce fut un projet magnifique, difficile, exigeant dont je garde le meilleur souvenir. J'ai toujours le clavier garni de cuir utilisé par le Gouverneur et trouvé dans les poubelles de la Banque quelques années plus tard.

Ce clavier progressif suivait l'évolution des besoins du Gouverneur : au début, seules les touches couleurs étaient visibles et accessibles. Après le temps nécessaire pour se familiariser avec le système, l'accès aux chiffres et plus tard aux monnaies lui a été offert. Les autres touches classiques n'ont jamais été dévoilées car inutiles à son niveau.

Ensuite il y a eu l'avènement des bases de données. Le travail avec une équipe de consultants spécialisés a été tant du point de vue professionnel que du point de vue humain particulièrement instructif. Si certains nous ont

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appris beaucoup, d'autres étaient de véritables arnaqueurs.

Les nouveautés informatiques sur les gros ordinateurs permettaient à des non- informaticiens de produire des rapports adaptés à leurs besoins. Ce fut le début de la division Info Centre dont je fus responsable.

Orientés vers l'utilisateur final, les outils et les données étaient mis à la disposition des utilisateurs qui développaient et assuraient la maintenance de leurs applications. L'Info Centre garantissait la formation, l’assistance et le soutien technique des utilisateurs. Limité au début, le développement rapide des capacités informatiques a permis d'aller de plus en plus loin. Et ce jusqu'à l'arrivée des PC que nous avons introduits à la Banque malgré de sérieux obstacles. La bureautique existante, c’est-à-dire le traitement de texte sur ordinateurs dédicacés y fut ensuite intégrée.

Ce travail m'a permis d'être en contact avec de très nombreuses personnes, cadres et employés, de voir leurs besoins, craintes et espoirs. Très enrichissant !

Le succès de l'Info Centre auprès des utilisateurs fut énorme avec aussi des conséquences négatives (jalousies, etc.). Une autre fonction me fut proposée mais je n'avais aucune envie de quitter l’Info Centre. Pour éviter des problèmes et le service de l'Inspection cherchant des informaticiens, j'ai décidé de faire le pas. A mon grand regret et malgré les amis que je m'y suis faits, l'ambiance de travail ne me convenait pas.

Une anecdote vous permettra de comprendre.

Envoyé comme responsable d'une inspection en agence, j'ai constaté dans une caisse de plusieurs centaines de pièces de 5 FB un manquant d'une pièce. En bougeant la caisse, il y avait une pièce glissée en dessous, logiquement tombée de cette caisse. Je l'ai prise et remise dans la caisse. Le lendemain, dénoncé et appelé à me justifier chez le chef de service pour non-respect des

« procédures » ! Il fallait faire un rapport à charge pour manquement d'une pièce et un autre pour surplus d'une pièce !

Un peu plus tard, je me suis retrouvé comme correspondant informatique à la Centrale des Risques. Un travail en vue d'informatiser et d'adapter aux nouvelles lois le contrôle des crédits aux particuliers. Rien de spécial à signaler si ce n'est un environnement de

travail très agréable avec une hiérarchie et des collègues intéressants qui m'ont laissé un bon souvenir. Une fois cette analyse terminée, mon travail l'était aussi.

C'est à cette époque que j'ai eu la chance d'être choisi pour participer à un programme de formation en management de très haut niveau avec des représentants d'autres banques centrales, qui s'étalait sur plusieurs années dans plusieurs pays.

J'ai terminé ma carrière au service Gestion du personnel comme correspondant informatique. Ambiance très figée et très traditionnelle. Résultat : d'informatique il n'en a quasi pas été question ! Par contre les descriptions de fonctions, ça oui ! Une procédure compliquée analysant poste par poste le personnel d'un service pour définir la catégorie qui lui sera attribuée. Il fallait tenir compte de tout et de tout le monde : les postes équivalents ailleurs dans la Banque, le volume de travail, sa complexité, l'avis de l’employé, de sa hiérarchie complète, les avis des syndicats, les objectifs globaux imposés par la Direction, etc... Des discussions éternelles, les uns poussant vers le haut et les autres vers le bas, presque chaque réunion faisant l'objet de remises en cause de la précédente, de rapports énormes, etc... Sans règles précises ni autorité pour prendre une décision, difficile pour les participants de rester objectifs et impossible de donner satisfaction à tout le monde.

Heureusement pour moi, la Banque centrale européenne, créée en 1998, a repris pas mal d'activités des banques nationales qui se sont donc retrouvées avec un excédent de personnel. Des programmes de mise anticipée à la retraite ont été mis en place, d'abord pour le personnel d'exécution et en 2001 pour les cadres. En juillet 2001, j'ai quitté la vie professionnelle, heureux du travail accompli et heureux d'avoir eu pendant quasi toute ma carrière un travail particulièrement intéressant et varié en collaboration avec de très nombreuses personnes compétentes et agréables.

Une carrière bien remplie donc… Il est peut-être temps à présent d’évoquer ton activité au sein du Club

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Et pendant ce temps-là, .... J'étais membre du Club avec comme activité principale la photographie (le premier métier que je souhaitais faire !), les échecs et le bowling.

Je développais mes photos noir et blanc en très grand format et participais à divers concours de photographie. M. le Directeur Vloeberghs, grand amateur de photographie et responsable du département Informatique, l'a remarqué et, étant responsable des festivités et de l’exposition pour les 125 ans de la Banque, il m'a demandé de me charger de faire les photos pour cette exposition. Deux membres de la section photo et moi-même avons parcouru tous les services et agences de la Banque et photographié toutes les activités souhaitées par les responsables du contenu de l'exposition. Cela allait de l'or dans les coffres et du processus de fabrication des billets (soumis à une sévère censure !) jusqu'à un semblant de photo aérienne prise depuis la corniche de la tour administrative à côté de la Banque, avec les 2 collègues qui me tenaient les jambes, brrr ...

Un peu plus tard, le président du Club, M. Nagant, m'a demandé d'entrer dans le comité général du Club, ce que j'ai accepté.

Au moment de l'inauguration par le Comité de direction de l'extension de locaux aux salles de formation et à l'agrandissement du restaurant, étant responsable de la section Arts & Agréments et plutôt que de laisser les bâtiments nus, j'ai organisé une exposition culturelle et artistique dans les locaux vides.

Une trentaine de personnes y ont participé.

Grand succès et cela m'a donné envie d'organiser plus de nouvelles activités au Club.

En tant que parrain, vous êtes responsable de plusieurs sections sportives ou culturelles et vous êtes assisté par des comités de section responsables des activités d'une seule section. J'ai pu choisir des sections qui ne se déplaçaient quasi pas à l'étranger. Cela m'intéressait afin de pouvoir passer plus de temps en famille avec les enfants. J'ai donc été parrain des échecs, de la photographie, d'arts & agréments. Plus tard se sont ajoutés le football et le squash. J'ai créé la section Bits

& Bytes au début de l'extension des PC au grand public.

Avec l'aide des membres de la section Arts &

Agréments, le concours de dessin d'enfants a été organisé. Rapidement il s'est étendu à une

fête de St-Nicolas en bonne et due forme lorsque la Banque a abandonné cette organisation. Cette fête rassemble en général +- 150 enfants et leurs parents. Cela fait 30 ans de succès et, heureusement, la relève est maintenant assurée.

Des promenades de quelques km en Belgique étaient régulièrement organisées. Amateur de randonnées familiales en montagne depuis de nombreuses années et après l'organisation privée d'une rando autour du Mont-Blanc avec des collègues de la Banque, une section rando sportive a été créée. Son succès ne s'est jamais démenti et a débouché sur une activité importante qui s'est étendue dans le cadre de l'Association des retraités.

Amateur de bons vins mais sans connaissances particulières, j'ai souhaité améliorer mon niveau. J'ai très rapidement trouvé un même besoin dans la section Arts &

Agréments. Après des débuts timides, c'est rapidement devenu, avec l'assistance de spécialistes extérieurs, une section à part entière. Les dégustations régulières et voyages d'exploration des domaines vinicoles en groupe de +- 30 personnes m'ont laissé de magnifiques souvenirs. Cette section continue ses nombreuses activités depuis 30 ans.

Autre activité intéressante mais malheureusement abandonnée : les soirées culturelles. Organisées pendant des années avec la section Photo-ciné, elles rassemblaient autour d'un pays une projection (diapositives ou film), un repas typique et une activité folklorique. L'intervention des représentations culturelles et ambassades des pays y participaient. Certaines soirées sont restées inoubliables : citons le Brésil, le Portugal, le Rwanda et l'Inde, entre autres.

Les premières organisations ont rassemblé jusqu’à 200 personnes.

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Le travail d'un membre du comité général ne se limite pas à organiser avec les sections certaines activités. Il est aussi responsable avec l'aide précieuse du secrétariat du Club, de la bonne marche du Club et doit prendre toutes les décisions qui s'imposent pour le fonctionnement correct du Club du point de vue organisationnel, budgétaire et disciplinaire. Les rencontres avec les autres banques centrales européennes se sont ainsi fortement développées pour presque toutes les sections. Aussi, par ma fonction de trésorier, j'ai instauré un système d'intervention financière pour tout le monde.

Principe difficile à mettre au point avec les besoins variables des sections en fonction de la fréquence, de la durée et du type de déplacement, de la fréquence de participation aux activités des membres. Je crois que ces principes sont toujours d'application.

J'ai quitté le Club au moment de ma retraite en 2001. Juste à temps ! Depuis, mes successeurs et leurs collègues ont dû faire face et s’adapter à d'énormes changements : la vente des locaux et terrains du Club et les changements légaux des règlements concernant les associations. Ils ont eu un travail énorme et je tiens ici à les féliciter d'avoir passé ces caps en maintenant, dans la mesure du possible, les activités et l'esprit du Club.

Que ce soit dans la vie professionnelle ou dans le Club, seul on ne peut rien faire. Tout ce qui a abouti est la conséquence d'un travail d'équipe. J'ai eu la chance de pouvoir travailler et organiser toutes sortes de choses qui ont réussi et dont je suis fier, grâce à l'aide, la collaboration de personnes compétentes, efficaces et de bonne volonté en qui j'ai pu avoir pleine confiance et je les en remercie.

Venons-en maintenant, pour terminer, à ce qui fait sans doute l’essentiel pour toi : ta famille et tes passions

Ma vie en dehors de la Banque et du Club a été tout aussi variée et passionnante. Je ne veux pas tout vous raconter mais j'avais une seule priorité absolue : mes enfants ! Certains collègues m'ont appelé « papa poule » à un certain moment, c'est tout dire.

Dès avant la Banque, une passion : la photographie. Membre de clubs extérieurs à la

Banque, j'ai participé à de nombreux concours en diapositives et photos noir et blanc que je développais dans ma chambre noire avant mariage (jusque 1m x 0,60m) et dans la salle de bain après (au grand courroux de Madame !). Je souhaitais devenir professionnel mais... j'ai « malheureusement » réussi l'examen d'entrée à la Banque !

Mon père était un grand bricoleur et j'ai suivi son exemple. A la construction de ma maison, j'ai de loin dépassé ce qu'on pourrait appeler les limites et capacités d'un bricoleur normal.

Carrelage, plafonnage, électricité, plomberie, menuiserie... j'ai touché à tout. Pendant quelques années, les week-ends et congés y sont passés. C'est probablement pour cela que je tiens tant à ma maison.

Après une visite de Chamonix avec les enfants en bas âge, j'ai été pris d'une passion pour la montagne. Quelques années de petites promenades familiales suivies de journées en VTT (spécialité de ma fille !).

Enfin, de plus en plus haut et difficile tout en restant tout le temps dans le cadre de randonnées (pas d'escalades) en dépassant les 3.000m d'altitude en famille (pour les plus difficiles avec mon fils). Cela a automatiquement débouché sur les randonnées en refuge pour plusieurs jours, réservées aux hommes, les femmes préférant garder un certain confort. Souvent dans les Alpes mais aussi le Cantal, le Massif Central, l’Autriche, les Pyrénées, les Dolomites. Le plus beau souvenir étant le tour du Mont- Blanc. Hors randonnées j'avais toujours un peu de matériel de dessin (encre de Chine et aquarelles) pour m'occuper les jours de mauvais temps. Si la saison était bonne, aucun dessin ! La dernière randonnée dans les Pyrénées peu avant ma retraite s'est malheureusement terminée par un sérieux problème et pour moi, fini la marche.

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Heureusement j'avais des passions de remplacement plus calmes.

A ma pension, je me suis inscrit à des formations de dessin et de peinture dans le centre culturel de mon patelin. J'avais enfin le temps d'acquérir des techniques me permettant d'avancer dans ce domaine. Je continue ces activités dans mon petit atelier.

J’invite ceux qui souhaitent voir ce que je fais

à regarder mon blog :

http://thirionray.blogspot.com

J'ai aussi profité de mon temps libre pour faire quelques voyages en voiture et en Europe : l’Espagne du nord au sud, le tour complet du Portugal, les magnifiques régions de France, etc. et, le plus beau : le cap Nord et la Laponie (1 mois et 10.000 km).

Dans ma vie, j'ai eu de très nombreux accidents et problèmes de santé. A ma pension, quand j'ai été pressenti pour entrer dans le Comité de l'Association des retraités, je n'étais pas au mieux et j'ai décliné cette invitation. Heureusement, car quelque temps plus tard, de gros problèmes m'ont presque coûté la vie. Maintenant je vis plus au jour le jour et j'essaie de profiter de toutes les occasions agréables qui se présentent.

Je laisserai le dernier mot à mon fils qui me dit quelquefois quand je me plains de ce que je ne suis plus capable de faire : « Papa, tu ne te rends pas compte de tout ce que tu as fait dans ta vie !!! ».

De l'infiniment petit à l'infiniment grand

En 2019 et pendant les premiers mois de 2020, la BNB a déploré le décès des personnes suivantes :

NIJS Roger 01.01.19

Epx Maria ROBBERECHTS

VAN PAGÉ Mathilde 02.01.19 Vve Léon COPPENS

HEYLENBOSCH Irma 04.01.19

Vve Theodoor SCHROOTEN

NAGELS Jeannine 07.01.19

SAELENS Marie-Louise 08.01.19 DE KEYSER Margareta 09.01.19

Epse Herman GIBENS

ENGELS Joseph 09.01.19

OTTOY Oskar 11.01.19

Epx Marcelle GHOBERT

PAUWELYN Charlotte 17.01.19 Epse Alfred BEVERNAGE

VAN EYCKEN Georges 20.01.19 Epx Marie RAXHON

DEVROEDE Odette 20.01.19

Vve Marcel DEMARET

VAN DE KEERE Alice 23.01.19 Vve Victor RASSCHAERT

RONDEAUX Marie-Louise 30.01.19 Vve Felix VAN AVONDT

DERBAUDRENDHIEN Paule 30.01.19 Vve Gérard BERNUS

VAN HECKE Marie-Christine 01.02.19 Epse Alain DELCOURT

LEJEUNE Jean 03.02.19

Vf Odette VAN MELKEBEKE

PAUWELS Gentil 04.02.19

BUELENS Anna 08.02.19

Vve Willem MAES

WAUTERS Clémentine 08.02.19 Vve Jean VOETS

DIERAERD Suzanne 09.02.19

Vve Léon SCHOLLIERS

IPPERSIEL Michèle 10.02.19 Vve Léon ROELANDT

VAN DELM Jozef 14.02.19

Epx Godelieve BUYTAERT

STERCKX Fernand 19.02.19

Epx Ghislaine DEVIS

RONSSE Gilbert 20.02.19

JULIEN Herman 25.02.19

DE BACKER Georgette 02.03.19 Epse Jean MOERENHOUT

BEKE Simonne 05.03.19

CORTVRIENDT Raoul 05.03.19 Vf Suzanne ROELANDTS

WEYTS Angela 06.03.19

STROMPERS Nicole 07.03.19

Epse Ivan DELBRUYERE

TOURNEUR Fernand 13.03.19

DEVOS Anna 13.03.19

Vve Maurits TYTGAT

SWENNE Andrée 18.03.19

Vve André PAUWELS

HENDRICKX Nelly 20.03.19

Vve Pieter VAN DUREN

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BIERNAUX Mariette 20.03.19 Vve Jacques CRIJNS

D’HAENENS Monica 22.03.19

Vve Daniel DE BAETS

RODRIC Pierre 22.03.19

Epx Arlette VAN DER STICHELEN

LEYSSENS Suzanna 23.03.19

SCHOONDERWOERD Paulette 27.03.19 VveHubert DUHAMEL

SMETS John 28.03.19

Vf Frieda DE WIT

VERMEESCH Denise 29.03.19

DE FRAINE Leo 30.03.19

Vf Gilberte ROELAND

MATTHYS Marie-Jeanne 31.03.19 Epse Armand VANBEKBERGEN

KEUPPENS Odilia 06.04.19

Epse Leo BOES

DE MEYER Adolphe 06.04.19

ROLLÉ Raymonde 08.04.19

Vve Pierre BAUKENS

LOPPES Blanche 09.04.19

Vve Fernand BLOT

DOBBELAERE Sylvere 09.04.19 Vf Christiane VAN DOORNE

AGNEESENS Roger 13.04.19

Epx Aline BORREMANS

ALLEYN Odette 17.04.19

Vve Ferdinand PENNINCK

VAN HOECKE Mariette 18.04.19 Vve Petrus VAN DAMME

HARDY Jean-Marie 20.04.19

VAN KEYMEULEN Roger 21.04.19

KAESEMANS Victor 25.04.19

DEWANNEMAEKER Germaine 27.04.19 Vve Noël BERNARD

KUSSÉ Germain 30.04.19

ROELANDTS Jacques 06.05.19

BENTEIN Claudine 07.05.19

Epse Roland BENTEIN

VAN DAELE Marie-Thérèse 13.05.19

DE GEEST Lucile 15.05.19

Vve Georges DEFRANCE

SWIGGERS Marcel 20.05.19

Epx Maria BELLEKENS

VAN HOECK Leona 28.05.19

MOLIE Rose 28.05.19

Vve Joseph CARLIER

COSTA Jacques 04.06.19

Epx Marie OPSOMER

PHILIPS Yvonne 04.06.19

Vve Herman VAN MOSSEVELDE

THYVIS Agnès 06.06.19

Vve Antoine HESBOIS

VERMEIR Pierre 13.06.19

Epx Clementina CAUDRON

GHEERAERT Marie-Henriette 14.06.19

Vve Raoul DEXPERT

LIENNE Edmond 18.06.19

Epx Madeleine GRANDJEAN

WALNIER Gérard 19.06.19

FREYS Gaston 20.06.19

Epx Céline CLAESSENS

COUCK Antoon 06.07.19

VAN PARIJS Werner 15.07.19 Epx Eliane SCHEPENS

WECKHUYSEN Margueritte 24.07.19 Epse Alexander WILLEMS

OEYEN René 01.08.19

Epx Callège LUDA

BATEN Josephus 06.08.19

Epx Simone BOUCHIER

ANNOYE Jules 07.08.19

Epx Cécile MOURANT

QUISTHOUDT Marie-Louise 07.08.19 VERSCHUEREN Wenefrida 09.08.19

Epse Lucien DE BAST

ROMBAUTS Gaston 12.08.19

Epx Maria PEETERS

SCHEIRLINCK Lutgarde 13.08.19

MEYNAERTS Maria 21.08.19

Vve Ignace HERROELEN

VERHAEGEN Marcel 25.08.19

Epx Christiane LECOCQ

BASTAERTS Charles 29.08.19 Epx Denise DE LOOF

VERDONCK Pierre 29.08.19

Epx Catherine VAN EECKHOUDT VANDENBERGHE Simonne 01.09.19

Vve Alfons VAN DIEST

GOFFIN Suzanne 02.09.19

FREDERICKX Jacques 04.09.19 Epx Hélène THEUNIS

VANDER LINDEN Marguerite 09.09.19 Epse Joseph COLETTE

BRAUNS Juliette 10.09.19

Vve Jozef SMETS

KELDERMANS Lisette 12.09.19 Vve Omer WOUTERS

WICKEN Jean-Marie 14.09.19 Epx Noëlle DELVAUX

BOTERDAEL Rosina 24.09.19

BRULS Astrid 25.09.19

Vve Franciscus PAS

DESMET Simonne 02.10.19

BEYNS Elvire 07.10.19

Epse Felix BELLENS

DESMET Hélène 14.10.19

MARINO Carmella 15.10.19

VANHERBRUGGEN Denise 15.10.19 Vve Willy DUCHENY

CLEMENT Silvette 24.10.19

Epse Serge COUPE

ROBBERECHTS Marie 09.11.09

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Vve Roger NIJS

DELANGHE Eliane 14.11.19

Epse Raoul VANMAEKELBERGHE

VRANCX Hubin 28.11.19

Epx Odette LEBLANC

DESMET Madeleine 01.12.19

Vve François RAYMAKERS

CRABBE François 02.12.19

Epx Josée STOCKMANS

MICHIELSEN Jan 05.12.19

Epx Carla MENNES

VAN BEVER Margriet 14.12.19 Vve Michel BAEYENS

MOENS Maria 20.12.19

SINNAEVE Guillaume 24.12.19 Vf Fernande FELIX

COOMAN Florine 25.12.19

JOYE Raymonde 29.12.19

Vve Jean BRIAMONT

GIELIS Josiane 30.12.19

DECOUX Germaine 31.12.19

DESTREE Gérard 03.01.20

Epx Anne-Marie BEGUIN

VANDERKELEN Elisabeth 03.01.20 Vve Marcel DE RIDDER

VERHEYDEN Jeannine 06.01.20 Vve Georges DELIVEYNE

BLYKERS René 08.01.20

Epx Liliane CLERENS

MOERENHOUT Jean 08.01.20

Vf Georgette DE BACKER

VYT Germaine 14.01.20

Epse Paul DEKNOP

KEGELS Joseph 17.01.20

Epx Michèle PARLON

ROELANDT Jeannine 18.01.20

MOREELS Roger 20.01.20

Epx Rosette VERDIJEN

PUTTEMANS Simonne 24.01.20

DERMON Jean 25.01.20

Epx Andrée DE COCK

DUQUESNOY Louis 27.01.20

Epx Rachel Marg.SLEUWAEGEN

VERDIJEN Rosette 29.01.20

GILLAIN Joël 02.02.20

Epx Christiane HAYOIS

RYCKBOSCH Antoinette 07.02.20 LEGRAND Marie-Louise 07.02.20

PUIS Godfried 08.02.20

VAN DELM Jos 14.02.20

Epx Goedelieve BUYTAERT

MAES Eduard 17.02.20

Epx Jeannine TIELEMANS

VAN OVERWAELLE Paul 18.02.20 Epx Christine MOULART

ROGIER Willy 19.02.20

Epx Denise BOYKENS

LETEN Louisa 20.02.20

CHILOT Jeannine 25.02.20

Vve Jean VANDENREWEGS

DECUBBER Maria 27.02.20

VAN DE VELDE Simona 02.03.20 Vve Gilbert VAN DEN STEEN

CAMBIER Lutgarde 03.03.20

POLAK Zofia 05.03.20

Epse Léonard PIRARD

MEDAER Aloïs 06.03.20

Epx Lea GENOE

BOUCHIER Simonne 09.03.20

VAN OBBERGHEN Joanna 11.03.20 Vve Pieter CNOPS

VAN DER VELDE Louis 14.03.20 VAN DE VELDE Clément 16.03.20

COOLS Maria 19.03.20

Epse Willy STOOP

CAUHIE Nelly 22.03.20

DIEUDONNE Elisabeth 22.03.20 Vve Albert VANDER STRAETEN DICKENS Florentinus 24.03.20

Epx Josepha OOMS

STEENWEGEN Jeanne 27.03.20 Vve Henri BARBÉ

KNIPPER Roger 28.03.20

Epx Marie-Louise DIRICK

VAN DER ELST Roger 31.03.20 Epx Edwige DOCKX

SCHERPEREEL Johan 01.04.20 Epx Catherine BRAL

DAENEN Antoine 09.04.20

MARCHANT Gisèle 10.04.20

TEIRLINCK Jean 10.04.20

Epx Claire MASSIN

DE PESTEL Gilbert 11.04.20 Epx Monique DECALUWÉ

DE TOBEL Suzanne 12.04.20

CARLIER Ignace 15.04.20

BOLLEN Jeanne 17.04.20

Vve Gaston RAMAEKERS

LIEKENDAEL Liliane 18.04.20 Epse Charles BROECKX

PEETERS Camille 19.04.20

Epx Elvire CLERENS

DE LEEUW Marie-Louise 21.04.20

DUHAMEL Hubert 21.04.20

Vf Paulette SCHOONDERWOERD

CRAPS Simone 24.04.20

Vve Georges DAINEFFE

DERNICOURT Reine 25.04.20

Vve Theodore FELIX

VANDEN EYNDE Françoise 29.04.20

COLLIJNS Miriam 29.04.20

VERRAES Eric 02.05.20

Epx Mia COUDENYS

CUSTERS Marie-Louise 03.05.20

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Vve Luc VAN DER JEUGHT

VANOPPHEM Annie 08.05.20

DE CLERCK Hélène 14.05.20

Vve Joseph VAN DE KERCKHOVE

SWAELENS Agnès 17.05.20

HANSSENS Monique 18.05.20

BARY Jacques 20.05.20

Epx Simone LEBICHOT

SCHRAUWEN Viviane 30.05.20

Assemblée générale annuelle

L’Assemblée générale annuelle, prévue initialement pour le 26 mars 2020, a été reportée à une date ultérieure.

Loisirs

Les activités mentionnées ci-après sont classées par ordre chronologique.

Activités passées

En Belgique (activités annuelles, expositions et/ou excursions d'un jour)

Visite de l’exposition Keith Haring (20.02.2020)

Par Claudine Van Peteghem Traduction : M.-F. Baeken Un grand nombre de retraités se sont présentés le 20 février 2020 au Bozar pour la visite de l’exposition consacrée à Keith Haring, un artiste américain né le 4 mai 1958 et décédé le 16 février 1990. Sa carrière se déroule principalement dans les années 1980 et s’avérera brève, mais intense.

Sa devise est « Art is for everybody » et tout peut être peint. Il veut que chacun puisse reconnaître et comprendre son œuvre. Le public a droit à l’art. L’art doit libérer l’âme, éveiller l’imagination et encourager l’homme à persévérer.

Très jeune, il dessine déjà, et ce sous l’influence de son père Allan, qui l’introduit dans le monde de la bande dessinée qu’il dessinait surtout lui-même. Voyez son chien aboyeur, dessiné d’un seul trait, dans le style de la bande dessinée. Keith continuera à dessiner le chien aboyeur, comme un avertissement ou dans un geste de colère.

Il adoptera également un logo qu’il utilisera partout comme signature. Le bébé

« rayonnant » témoigne de son amour pour les enfants. Il appréciait surtout leur sincérité et leur franchise. La présence du bébé dans ses œuvres doit également être vue comme un signe d’optimisme.

Il étudia à la « Ivy School of Professional Art » de Pittsburgh, mais n’aimait pas l’aspect commercial de cette formation et quitta l’école.

En 1976 a lieu sa première exposition. Celle- ci est surtout abstraite et les figures se chevauchent pour remplir les énormes espaces. A Pittsburgh, l’influence d’Alechinsky et de Jean Dubuffet (surtout en tant qu’écrivain) est nettement visible. La parole de Christo « L’art n’est pas destiné qu’à l’élite, mais s’adresse à tous » l’inspire. Le spectateur doit donner lui-même une interprétation à l’œuvre de Keith, à laquelle celui-ci ne fournit pas de titre.

A l’âge de 19 ans, il part pour New York et commence à réagir aux graffiti de cette ville si délabrée à la fin des années 1970. Il commence à dessiner sur les murs du métro et dans les espaces publics, à une période où la tendance est conceptuelle et où on a toujours besoin d’une explication élitiste.

Keith va à l’encontre de cette tendance. Entre 1980 et 1985, il fait des milliers de dessins à la craie sur les panneaux noirs qui recouvraient les anciennes publicités.

Lorsqu’il va à New York, il décide de suivre encore pendant 2 ans les cours de la SVA (School of Visual Arts). Il s’essaie à différentes disciplines artistiques parce qu’il est très motivé et désireux d’apprendre. Son idée est de tout essayer. Il dessine vite et avec précision, de manière figurative et très puissante (rien ne peut échouer et ne doit répondre à quoi que ce soit), et avec une simplicité remarquable. Il dessine aussi sur de la musique hard, parfois pendant des heures sans s’arrêter. Ses grandes œuvres suivent le style d’un Jackson Pollock, action painting, mais au moyen de lignes et de figures.

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Il aborde une langue faite de pictogrammes, d’hiéroglyphes, de signes Maya, de calligraphie chinoise et japonaise. L’encre de Chine apparaît également dans son œuvre. Il dessinera des milliers de tableaux les uns à côté des autres partout dans la ville, principalement sur les espaces réservés aux publicités dans le métro (le chemin des navetteurs). Les voyageurs défilent pour se saisir de son œuvre jusqu’au moment où il dessine le dernier trait et arrête pour passer du street art à la galerie (Galerie Shafrazi avec une première exposition en 1982, comprenant des peintures, des statues, des toiles peintes et œuvres réalisées sur place) … Durant toute cette période, le photographe Treng Kwong Chi fera des centaines de photos de Keith Haring et lui donnera ainsi encore plus de notoriété.

Il reçoit parfois aussi l’aide d’autres auteurs de graffiti, parmi lesquels “LA2” (little Angel/Angel Ortiz).

Après l’exposition à la Galerie Shafrazi, en 1982, où l’intérêt pour son œuvre fut très grand, il alla exposer dans le monde entier.

Sans emporter la moindre œuvre. Il la réalisait sur place.

Keith Haring considérait l’artiste comme « le porte-parole de la société à un moment précis de l’histoire ». Il utilise une iconographie simple pour dénoncer les problèmes du monde.

Au moyen d’affiches activistes, il dénoncera le racisme, la peur de la guerre nucléaire, les excès du capitalisme et les abus de la religion opprimant les gens. Il lutte contre les discriminations ethniques et sexuelles, le crack, les armes nucléaires et l’exclusion. Il dénonce l’attitude de l’Eglise et du Pape à l’égard de l’homophilie et du sida : l’homophilie était considérée comme une maladie mentale, surtout dans les années 1980, et les gens croyaient vraiment que les homosexuels étaient les seuls à pouvoir contracter le sida.

Le phénomène du sida fait croître l’homophobie. La foi, qu’il considérait comme une question personnelle, n’était pas un problème pour lui. Il ne peint pas uniquement sur les murs du métro. Ses peintures murales dans des institutions telles que les orphelinats et les hôpitaux sont également connues. En tant qu’activiste, il créera après sa contamination par le sida une fondation qui porte son nom. Celle-ci est dédiée aux enfants

et aux jeunes défavorisés, et est placée sous le signe de la lutte contre la maladie qui l’emportera en 1990.

Keith Haring et les enfants : faire de l’art pour tous, donc aussi pour les enfants. Il ne les considérera pas comme un public ordinaire mais comme des collaborateurs. Exemples : il réalise la toile “La Statue de la Liberté” avec 1000 jeunes de New York et en 1989, il peint un mur de 150 mètres de long à Chicago avec l’aide d’environ 500 jeunes.

À East Village, dans Downtown Manhattan – où il habite et où les loyers à bon marché font du quartier un aimant qui attire une communauté d’artistes divers –, il organise ses propres galeries, dont Club 57, qui se trouve dans la cave d’une église polonaise. La chanteuse Madonna est davantage liée à Paradise Garage. Sa chanson « Like a Virgin », qui l’a fait connaître, a été lancée lors d’une des célèbres fêtes « Party of Life » de Haring. C’est un monde foisonnant et c’est là que se trouve la scène artistique. La musique disco et house (ou « musique de garage ») y donne le ton. Haring y crée des projets de pochettes de disques pour des artistes tels que Malcolm McLaren et Sylvester.

En 1983, on passe du Street Art au Pop Art et à présent, il a également trouvé l’exemple d’Andy Warhol. Multiplier et commercialiser les œuvres. En 1986, il ouvre à Soho Lafayette 292, son Pop Shop.

Entre-temps, il est également devenu très populaire au Japon, surtout à Tokyo.

Knokke devient l’un de ses lieux favoris pour se reposer à la fin de sa vie.

Quelques autres symboles et œuvres de l’artiste :

« Le taureau », clin d’œil à Picasso, sur commande de la Galerie Shafrazi

Le triangle rose de « Silence = Death », de 1989, a été repris des nazis, qui l’utilisaient pour identifier les homos, les hommes bisexuels et les femmes trans dans les camps de concentration. Ce triangle marqué de

« Silence = Death » devint l’icône du groupe d’activistes Act Up.

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Le racisme : le colonialisme avec une grande croix rouge. Affiche anti-apartheid sans croix.

70e anniversaire de Nelson Mandela, de 1988 : chaîne de collier brisée.

Il crée la ligne de mode « the witches collection » pour Madonna et peint sur le corps de Grace Jones.

Il a aussi été pendant un certain temps membre de la commune « Jesus Movement ».

Il a eu 2 partenaires stables : le Noir Juan et le latino Juan Rivera.

« Ma vie en 17 tableaux », sur sa vie, son homosexualité et le cancer du sida …

Le symbole « entendre, voir et se taire » – Ignorance = fear.

« Safe Sex », de 1987 pour la journée du

« Coming out » de 1988

Il peindra selon Jérôme Bosch et Fernand Léger dans ses œuvres sur l’Apocalypse.

Sa dernière peinture murale « Tutto Mundo », de 1989, se trouve à Pise sur la façade latérale d’une église et est peinte dans des tons marmoréens.

D’autres symboles récurrents sont :

- Le signe représentant le nucléaire : motif : durant la crise de Cuba s’est produit en 1979 l’accident nucléaire le plus grave de l’histoire des Ếtats-Unis à Three Mile Island, à une centaine de kilomètres de son lieu d’habitation Kutztown.

- Des télévisions surmontées de petites croix. Avertissement au monde Amérique- Russie… « Fake News” ?

- Three-eyed face (visage aux trois yeux) : créé par accident par Keith Haring. Le monde extérieur donna une interprétation spirituelle au phénomène et il décida de l’utiliser également en ce sens.

Keith Haring Foundation : fondation créée par Keith Haring à la fin de sa vie. Elle contient les œuvres qui ne sont pas vendues. C’est une fondation sans but lucratif qui soutient la lutte contre le sida et les enfants défavorisés.

Espérons que vous avez toutes et tous aimé cette exposition, et ce grâce à notre excellent guide.

J’attends déjà avec impatience une prochaine superbe exposition.

Les activités suivantes ont été supprimées en raison de la crise du coronavirus : Promenade à Moerzeke (19.03.2020) Promenade à Ronse (Renaix) (23.04.2020) Excursion à Roubaix (28.04.2020)

Déjeuner des nouveaux membres (07.05.2020)

Promenade à Antwerpen (Anvers) (12.05.2020)

Randonnée à Alle-sur-Semois (du 09 au 12.06.2020)

En remplacement des comptes rendus de ces activités, qui n’ont pu avoir lieu, nous publions les textes rédigés par des membres de l’Association en période de confinement :

L’ESPOIR

Par Marleen De Cauwer (traduction : M.-F.

Baeken)

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Donnez de l’espoir

Lorsque vous écrivez ou envoyez un mail Donnez de l’espoir

Et tout semblera bien Donnez de l’espoir

Non pas avec des mots recherchés Ou un cadeau particulier

Donnez de l’espoir Avec un beau sourire

Ou un merci sincère Donnez de l’espoir

ET

Parions que par ce simple geste Vous vous sentirez soudain beaucoup mieux

Donnons-nous les uns les autres de l’espoir

BILLET INTIMISTE D’UN PENSIONNÉ CONFINÉ

Par Paul Tellier Tiens les journalistes de la TV font le pied de grue devant la BNB. Ah oui, le conseil de sécurité tient sa réunion à la Banque. On verra peut-être le gouverneur Wunsch nous parler des dégâts de la pandémie de coronavirus sur l’économie et la dette publique belges.

Pour le reste le confinement nous recentre tous sur notre petit noyau. Fini les visites à la famille, aux amis, les activités de délassement, les déplacements à Ostende ou ailleurs. Le prix de l’essence n’a jamais été aussi bas mais on ne roule plus en voiture…

Madame a décrété un confinement strict. Les courses sont faites par la belle-fille qui ajoute notre liste de commandes à ses achats et dépose les sacs au seuil de la maison puis s’enfuit sans attendre à toutes jambes comme si nous étions les pestiférés de Jaffa ! Que font les personnes seules sans famille pour s’approvisionner ? La solidarité commence à jouer dans les quartiers heureusement.

Au début cela flottait un peu, on essayait de s’occuper en lisant, repeignant un mur intérieur qui en avait besoin depuis longtemps, chipotant au jardin quand un mauvais vent du

nord ne nous dissuadait pas de sortir alors que le printemps est précocement arrivé et que la nature redémarre. Pas question de rester toute la journée rivé à la TV et de se laisser écraser par le flot incessant de nouvelles désespérantes sur les conséquences de l’épidémie.

Le plus dur à gérer est le manque de contacts familiaux et sociaux réels. On a décidé de partager les moyens de communication modernes : Madame qui est régulièrement sollicitée pour des conseils médicaux monopolise la ligne fixe et l’« i-phone », à moi donc le PC. Des horaires ont été mis au point : à tel moment vélo fixe, à telle heure contact convenu avec telle personne ou « whatsapp » avec les petits-enfants en France.

Certaines nouvelles nous préoccupent, le fils indépendant a dû cesser son activité, ne travaille plus et ses économies ne seront pas éternelles, un frère âgé en mauvaise santé à la mer pour qui les soins médicaux planifiés ont été postposés, des frictions éclatent entre adolescent(e)s et leurs parents, les difficultés du télétravail en compagnie d’enfants en bas âge qui réclament une attention constante.

Que font les familles enfermées dans les appartements exigus de nos grandes villes ? Les seuls qui ne semblent pas trop perturbés sont nos chats. Heureux félins libres de se promener jour et nuit à leur guise !

J’arrête ici ce billet car « le niveau de la batterie est faible », me prévient le PC.

Prenez bien soin de vous et des autres.

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L’impact du CORONAVIRUS sur ma vie aujourd’hui ?

Par Denise Sengulen La situation actuelle me fait penser à un des nombreux films western des années 60 où le

« méchant » arrivait dans une petite ville. Tous les commerces, bar, banque, et autres fermaient leur porte et les gens restaient cachés (confinés) derrière leur fenêtre en attendant l’attaque. Quand tout était fini, il restait une rue déserte avec quelques cadavres au sol.

Aujourd’hui le « méchant » s’appelle CORONAVIRUS et dans notre ville tout ferme et les rues sont désertes à cause du confinement. Les morts et les blessés se retrouvent à l’hôpital et certains finiront comme dans le film dont question ci-dessus.

La petite dame qui a la sclérose en plaque et avec qui j’allais boire une tasse de café… je lui envoie des « sms » ou je lui téléphone.

Les randonnées ? Elles se sont transformées en promenades matinales jusque chez Delhaize pour le ravitaillement.

Le dernier service de Sébastien de B.Sport devait être le jeudi 2 avril ; j’aurais aimé lui dire merci et au revoir…

Et notre « Manneken-Pis » ! Il est tout perdu, plus de touristes, plus de cérémonies, mais en faisant son petit pipi il espère noyer le virus.

Assez de mélancolie, lorsque je veux prendre l’air je sors sur ma terrasse qui est au 11e étage, face au canal et là je me rends compte que la vie continue parce que les péniches défilent toute la journée mais aussi parce que mes plantes reprennent vie… le virus ne les a pas atteintes !

Youpi… le printemps et le soleil sont là, au virus on survivra !

LE CORONABISOU

Par Alain Delcourt Dans ce monde en léthargie, j’en suis infecté

et bien heureux

Et je redouble d’attention pour ceux que j’avais gentiment oubliés

J’ai décidé de multiplier le coronabonheur, et je serai généreux

Comme jamais, pour vous injecter à petites doses l’antidote approprié

Et nos joies du passé délaissées ressuscitent, reprennent goût à la vie Dans une certaine simplicité que nous avions

depuis trop longtemps négligée Car nous sommes de nouveau des Homo

Sapiens dans un épisode de survie Et discrètement dame nature nous rappelle,

nous ordonne d’être ses obligés Mais nous resterons sereins et optimistes car

nous avons l’ardeur de vaincre Surtout l’envie de vivre et cette immense

volonté d’aider le monde entier Et j’y mettrai toutes mes forces, quelques

quatrains pour vous convaincre Que la chaleur et la beauté d’un regard

peuvent faire briller tant d’amitié Et nous longeons le même chemin transis de

peur, bordés d’un beau soutien Des anonymes, des oubliés de ceux sur qui

l’on peut toujours compter

Et le réveil est éloquent de solidarité, parce que ce monde nous appartient Il nous file entre les doigts et, un jour ou

l’autre, il faudra bien le raconter Et tout à coup nous nous sommes réveillés

dans un univers plus solidaire Au beau milieu d’individus soudain plus

attentifs et incroyablement généreux Mais dans le mélodrame, l’humain se réinvente, redevient fabuleux légendaire Fait ressurgir nos belles valeurs comme un

peuple uni et terriblement chaleureux Nous avons ressorti nos livres de prières que

nous avions discrètement ôtés Et nous nous sommes promis, juré pas mal

de choses si Dieu venait à nous aider Et nous fîmes un solennel serment que plus

jamais nous ne le laisserions de côté Car quand nous le voulons, rien n’est impossible et l’homme peut tout concéder

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Heureux d’avoir contracté le coronabonheur dans le seul but d’aimer autrui

Et j’ai pour preuve ces maux d’émotion, quelques larmes et cet excès de fièvre Le confinement de nos valeurs et cette

volonté sans faille qui reconstruit Car nous nous battrons avec courage, le

virus se meurt, son histoire s’achève Ayons aujourd’hui une pensée pour les habitués de l’écartement et de l’isolement

Parce que tout à coup, nos journées sont blêmes sans ces faveurs de liberté Nous sommes en manque de ceux qu’on

aime, mais il nous reste le dévouement En attendant des jours meilleurs, avec nos

yeux créons un bel espace de clarté.

RÉFLEXIONS ENTRE MASQUES ET GANTS EN LATEX

Par Jean-Marie Swerts Traduction : M.-F. Baeken Dans une vie d’être humain, il y a des images qui restent gravées de manière indélébile dans la mémoire.

Hallucinante, la colonne de véhicules de l’armée, chargés de cercueils et roulant de nuit vers le cimetière de Bergame. L’enfer de Dante en mode digital !

Sans membres de la famille en pleurs, sans larmes qui perlent sur le vernis lisse du couvercle brillant, sans qu’une dernière fleur ne puisse être lancée dans la tombe fraîchement creusée. Rien que des fossoyeurs pressés, masqués. La solitude au carré !

Cela nous a peut-être fait penser à l’enterrement de Mozart dans le film Amadeus.

Une charrette pleine de corps versés dans une fosse commune recouverte de chaux, sans derniers témoins. Quelques jours plus tard…Hart Island à New-York confirme !

À une époque où des voyages sur Mars sont programmés, où des armes atomiques pouvant détruire en quelques heures toute l’humanité sont produites, où des imprimantes 3-D et des réseaux 5G sont fabriqués, où des opérations de précision sont effectuées par des robots à des milliers de kilomètres de

distance, plus rien ne semblait encore impossible.

Et soudain … une petite créature microscopique provenant de Wuhan met le monde à l’arrêt. L’économie est paralysée, les bourses s’effondrent, des millions de gens sont au chômage, font des réserves, les survivants actualisent chaque jour les chiffres des décès.

Malgré nos neuf ministres de la Santé, le virus s’infiltre également dans notre petit pays ! Les écoles, les universités et les crèches ferment, ainsi que les entreprises, l’Horeca, les ministères ou les institutions financières, confinements ...

Dans les cliniques et les maisons de repos, une armée de soldats bleus et verts mènent une lutte inégale contre l’ennemi invisible. Les virus ne se laissent pas amadouer. Malgré notre civilisation très développée, la peste, le choléra, Ebola, le VIH, le sras ou la grippe semblent impossibles à éradiquer.

Des experts auto-proclamés contestent l’utilité des masques à chaque diffusion d’informations, personne ne concède quoi que ce soit… car alors vous n’êtes plus expert, hé ! Maggie De Block jette tout son poids – et ce n’est pas rien – dans la balance et prononce la petite phrase historique et comique à la fois : « Blijf in uw kot » (Restez à la maison !).

L’invasion de sauterelles qui menace le continent africain, la guerre en Syrie, les réfugiés aux frontières gréco-turques ou le Brexit semblent avoir subitement disparu.

Ces hommes et femmes politiques qui ont cessé d’être dans la course ou ont été remerciés, brusquement vous ne les entendez plus depuis leurs maisons de retraite, les institutions européennes. Le chaos suscité par les centaines de mesures différentes prises dans chaque État ou région fait ressortir le désordre et la division.

Celui qui a un jour été gravement malade, comme c’est mon cas, le sait bien : la personne en bonne santé a des centaines de rêves, le ou la malade n’en a qu’un : retrouver la santé. Le sultan d’Oman qui, durant la période de Noël, est venu dans notre pays pour y suivre un traitement contre le cancer,

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aurait bien donné toute son immense fortune pour cela. Hélas, la santé ne s’achète pas !

Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, confinés dans les quelques mètres carrés de notre “kot”

(logement), nous avons pour une fois le temps de philosopher en notre for intérieur sur les raisons de notre séjour sur terre. Sans petite bouteille de cava à partager avec les amis sur une agréable terrasse, sans collation rapide prise avec les collègues dans une brasserie bondée, sans bavardage par-dessus la haie avec la charmante voisine, sans visite hebdomadaire à la vieille maman dans sa maison de retraite, sans lèche-vitrines dans les rues commerçantes pleines de monde.

Chacun prisonnier dans son espace le plus réduit … la pièce d’habitation. Avec des océans de temps devant soi ! Peut-être pour enfin ranger son grenier, classer ses archives, entamer ce boulot qu’on a reporté depuis des années déjà sous différents prétextes, pour autant qu’on dispose du matériel nécessaire, car le Brico reste fermé1 .

Oh, laissez tomber et réfléchissez au fil ténu de notre vie.

Subitement, tout semble être ramené à l’essentiel.

Selon les données scientifiques les plus récentes, le monde existe depuis 4,5 milliards d’années et avec beaucoup de chance, nous pourrions peut-être y séjourner encore 100 ans ou 60 ans seulement, soit une différence de 40 ans tout de même, mais si ridiculement négligeable dans cet espace- temps.

Dans la géométrie de la vie, il faut négliger la longueur, seule la largeur ou l’intensité de la vie doit compter !

Des économistes distingués calculent dès à présent le coût de cette crise, la perte en capital provoquée par les confinements, la stagnation de la croissance mondiale… En supposant qu’ils survivent à ce virus, ils continuent néanmoins à exprimer la vie en dollars et en euros !!

La pollution au-dessus des zones industrielles ayant disparu des images-satellite, des

1Depuis le 18 avril, les magasins de bricolage peuvent de nouveau ouvrir leurs portes.

scientifiques renommés reprennent soudain espoir pour notre climat et les scénarios du pire passent de nouveau un peu à l’arrière- plan.

Les entreprises pharmaceutiques et les laboratoires du monde entier recherchent fébrilement un vaccin contre le Covid-19 alors que le n° 20 attend déjà à nos portes, ce qui nous fait prendre conscience du fait que nous courons de nouveau après les événements.

Mais surtout, l’homme ordinaire a trouvé un temps d’arrêt dans son existence bousculée, redécouvre le chant du merle dans un printemps qui semble ne plus jamais devoir céder la place à l’été. Il respire l’odeur humide du champ qui s’éveille lors de sa balade quotidienne qui remplace à présent la course vers le train bondé. La mère confinée a enfin trouvé le temps de cuire elle-même un pain ou une tarte dans le four à vapeur onéreux et inutilisé de la cuisine design, achetée avec les heures supplémentaires obligatoires et les primes de compensation.

Le chien stressé qui accomplit chaque soir son tour obligatoire du pâté de maisons voit celui- ci subitement remplacé par des promenades de plusieurs kilomètres, chouette n’est-ce pas ! Le petit couple d’amoureux assis sur le banc défoncé du parc municipal et dont la passion naissante semble plus forte que la distance imposée de 1,5 m, se fait contrôler sévèrement par un sacristain raide et longiligne à la coiffure de caniche d’Aalter ! Avons-nous perdu du temps à cause de ce virus ou en avons-nous éventuellement gagné, c’est à chacun d’entre nous d’en décider. L’être humain est très résistant et inventif, il a peut-être un peu la mémoire courte, mais il s’en sortira. Tout ira bien.

Mais dans nos réflexions, nous retiendrons peut-être les paroles pleines de sagesse du Dalaï-Lama : « L’homme occidental sacrifie sa santé pour pouvoir gagner beaucoup d’argent qu’il dépense ensuite pour retrouver la santé.

En se préoccupant sans cesse de l’avenir, il ne vit pas le présent ! Il ne vit donc ni dans le présent, ni dans le futur. Il vit comme s’il ne

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devait jamais mourir et meurt comme s’il n’avait jamais vécu ».

Le coronavirus entrera peut-être dans l’histoire comme le virus qui a fermé pour toujours les yeux de centaines de milliers de gens, mais a également ouvert enfin les yeux de millions d’autres.

Carpe diem, cueillez le jour présent, profitez de chaque instant !

LE COVID 19 ET NOS LOCATAIRES Par Paula Buekenhoudt Un petit nichoir sur notre terrasse a réellement embelli notre confinement.

Bien avant l’arrivée du coronavirus en Belgique, deux mésanges avaient choisi notre nichoir pour y accueillir leurs petits.

Avec les belles journées printanières du week- end de Pâques, nos mésanges se sont habituées à notre présence sur la terrasse, seulement perturbées par des gestes trop brusques et nous avons donc assisté à l’apport incessant de matériaux pour la confection du nid et puis, un matin, des pépiements ont attiré notre attention.

Un…Deux… Combien de petits mendiaient sans arrêt de la nourriture, nous ne le saurons jamais mais dès lors l’activité des parents est devenue très intense. C’était un ballet constant en rase-mottes au-dessus de nos têtes. Seuls les applaudissements de 20 heures pour honorer le personnel soignant, les éboueurs, les caissières, les livreurs etc…, les perturbaient dans cet apport incessant.

Un jour, nous avons été alertés par un silence inhabituel. Nos locataires s’étaient envolés vers des cieux que nous espérons cléments pour eux, mais partis …sans résilier leur bail ni payer leur loyer mais en laissant place nette…. En effet, après avoir attendu un éventuel retour, nous avons soulevé le toit du nichoir pour y découvrir un petit nid, assemblage quasi géométrique de brindilles de poils et de filaments de tissu mais ce qui nous a le plus étonnés, pas un reste de coquilles d’œuf, pas trace de déjections, malgré la présence de nombreux enfants, le ménage avait été fait à fond !!

Ce que le covid 19 a changé entre autres, c’est notre notion du temps. Jamais jusqu’ici, nous n’aurions accordé autant de temps à la présence de nos mésanges et parmi le fatras quotidien de mauvaises nouvelles, elles nous ont apporté pendant plusieurs jours, un moment de paix et rappelé en ces temps difficiles, que le printemps, dans sa splendeur, est toujours un renouvellement de la vie.

Un petit texte de Nicole Diependaele et de son mari, Marc Clement

Traduction : M.-F. Baeken Bonjour ami(e)s du club des promeneurs, Vous commencez à me manquer énormément, vous savez. Il faut comme Marc et moi être affilié à 3 clubs de marcheurs et puis devoir rester chez soi.

Il y a de ces jours où je me sens si indolente et fatiguée que je ne fais rien de toute la journée et que je reporte même ma promenade parce que c’est de toute façon toujours la même chose.

Aujourd’hui, je me sens de nouveau en forme et personne ne m’entendra me plaindre. Notre jardin est si beau au printemps, avec ces premières fleurs aux jolies couleurs, et les arbres fruitiers aussi ont magnifiquement fleuri.

Dans des jours pareils, je mets mes chaussures et ferme la porte derrière moi. Si je vais vers la droite, je longe le château de Leeuwergem. Si je prends à gauche, j’arrive dans le domaine de Breivelde et à chaque fois, je repense à la promenade que j’ai faite ici avec vous en novembre 2018.

Cette fois encore, nous en tirons le meilleur parti et, comme vous dites, le temps est en fait de la partie.

Je suis curieuse de savoir comment nous allons en sortir. J’ai déjà dit quelquefois à nos enfants : « nous allons retrouver la vie telle qu’elle était lorsque nous étions jeunes ».

Meilleures salutations de nous deux, Marc et moi.

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PETITE EXCURSION EN PÉRIODE DE CORONAVIRUS

Par Linda De Pauw Traduction : M.-F. Baeken Aujourd’hui, nous avons de nouveau pu faire une petite excursion avec les chevaux. Le temps n’était pas aussi beau que la semaine passée, mais cela fait malgré tout du bien de pouvoir sortir. Et heureusement, nous habitons à la campagne, de sorte que ces petites sorties ne posent actuellement pas de problème.

Tout est au plus beau. Partout, les fleurs sont en pleine floraison, tous les jardins devant les habitations (et probablement aussi ceux à l’arrière) sont très bien entretenus. La plupart des gens ont à présent le temps de travailler au jardin et cela se voit ! Les paysans sont en pleine activité dans leurs champs, certains préparent encore les semis, d’autres ont déjà planté le maïs, d’autres encore les pommes de terre. Je pense que nous pourrons manger beaucoup de pommes de terre l’année prochaine, quand on voit le nombre de champs dévolus à cette culture.

Aujourd’hui, notre promenade passe par le Congoberg, sur le territoire de Vollezele. Nous habitons en bordure du Pajottenland et sommes donc gâtés en matière de paysage.

Le Congoberg est l’une des collines-témoins du Pays des Collines flamand. Le Congoberg doit son nom exotique aux mineurs qui habitaient ici autrefois. Aux alentours de 1900, c’était une terre reculée aux pauvres petites maisons en torchis (Il en existe même encore une). Les mineurs faisaient chaque jour la navette en train vers les bassins houillers du Borinage. Ils se levaient à 4 heures du matin pour prendre le train dans des wagons sans aucun confort. Le soir, ils rentraient noirs de la poussière de charbon, d’où le nom de Congoberg. Ils allaient travailler là-bas par manque de travail dans leur propre région.

Après la fermeture des charbonnages de Wallonie, ce travail s’est complètement tari.

Du sommet du Congoberg, vous avez une très belle vue sur les environs : vous voyez le moulin et l’église de Denderwindeke et par temps clair, vous apercevez une partie de la vallée de la Dendre et pouvez regarder jusqu’au pays d’Alost. Si vous roulez de l’autre côté en traversant le bois, vous voyez se dresser la tour de l’église d’Enghien et apercevez les coteaux des champs wallons.

Une statue monumentale appelée

« L’enlèvement d’Europe », de Koenraad Tinel, orne le sommet. Vous l’apercevez de loin car elle mesure huit mètres de haut et près de neuf mètres de long, et est réalisée en tôle.

Tinel lui-même s’est établi au pied de la

« montagne ».

Autrefois, Vollezele connaissait aussi de nombreux haras où le cheval de trait brabançon était élevé. Aujourd’hui encore, vous pouvez voir ces chevaux courir dans les prés le long du Congoberg.

Du sommet du Congoberg, nous descendons en direction de Galmaarden. Par des chemins étroits, nous passons devant des fermes petites et grandes. Certaines de ces grandes fermes ont été restaurées et aménagées en partie en maisons d’hôtes. Un cadre reposant pour reprendre son souffle, car nous nous trouvons ici dans la zone silencieuse (‘Stiltegebied’) Mark et Dendre. Vous pouvez vous promener ici pendant des heures via des chemins balisés ou des points-nœuds pédestres. Les cyclistes aussi y trouvent sûrement leur compte, mais doivent toutefois affronter régulièrement de fortes pentes.

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