Département de science politique Case postale 8888, succursale Centre-ville Faculté de science politique et de droit Montréal (Québec) H3C 3P8 CANADA Université du Québec à Montréal www.politis.uqam.ca
Congrès international des associations francophones de science politique – CoSPoF 2017
Congrès annuel de la Société québécoise de science politique 2017
Flux et Frontières. Réponses politiques et identitaires
Appel à propositions d’atelier/de section thématique
Depuis 2005, un réseau d’associations francophones de science politique organise tous les deux ans un congrès afin de consolider une communauté scientifique francophone ouverte aux débats et aux réalités multiples qui intéressent les membres de ces associations. En 2017, la Société québécoise de science politique (SQSP) aura le plaisir d’accueillir, conjointement avec son Congrès annuel, le 7e Congrès international des associations francophones de science politique, auquel participeront aussi l’AFSP (France), l’ABSP (Belgique), l’ASSP (Suisse) et Luxpol (Luxembourg). Ce grand événement se tiendra à l’Université du Québec à Montréal du 17 au 19 mai 2017. Flux et Frontières. Réponses politiques et identitaires en sera le thème rassembleur.
Notre époque voit se manifester une tendance lourde à l’effacement progressif de plusieurs frontières, à la faveur d’une dynamique géographique transnationale marquée par la libéralisation des mouvements et des flux de personnes, de marchandises, de capitaux, d’idées, ce qui a forcé les acteurs et leurs institutions à repenser leurs stratégies et leurs politiques. Le sens, les contraintes et les effets des processus démocratiques et de l’action collective s’en sont trouvés ainsi transformés. La science politique s’est employée à saisir ces diverses mutations comme à renouveler ses approches, ses concepts, voire certains de ses paradigmes. L’Europe, les Amériques, l’Asie et l’Afrique sont autant de régions délimitées que d’espaces traversés par des mouvements de personnes, de capitaux et de commerce, et par des idées qui ne semblent plus obéir ou se confiner aux frontières étatiques traditionnelles, sur lesquelles les institutions
publiques se reposent encore pour agir au sein de leurs collectivités. Par ailleurs, par-delà ces constats, il y a lieu de s’interroger sur le sens, les formes et la légitimité des multiples frontières qui définissent le politique aujourd’hui, qu’elles soient physiques, socioéconomiques ou ethnoculturelles. Les systèmes et les corps politiques ont-ils besoin de frontières ? La démocratie s’en dispense-t-elle ? Bref, sans subordonner la réflexion à la conjoncture actuelle, aux menaces nouvelles et aux phénomènes (Internet, crime organisé, monnaie parallèle…) qui semblent défier les pouvoirs publics et l’ordre international, la science politique francophone est conviée à repenser le politique et ses interventions.
Il s’agira entre autres de s’interroger sur la nature et la portée des diverses réponses que les sociétés contemporaines et leurs institutions ont offertes à cette nouvelle donne pour limiter, faciliter ou encadrer les flux de personnes, de marchandises et de capitaux, d’idées, ou encore d’armes et de drogues. Qu’il s’agisse des propagandes haineuses diffusées sur la toile, des avoirs financiers transférés dans les paradis fiscaux ou des personnes migrantes réfugiées qui tentent d’entrer dans les espaces européen ou nord-américain, les sociétés sont aux prises avec des problèmes complexes, qui soulèvent de vifs débats qui se répercutent sur les lignes de fracture des systèmes politiques et montrent souvent les limites de l’action publique. Mais outre les débats sur les flux désirables et moins désirables qui traversent les frontières, se pose aussi la question de ce qui évolue hors frontière, hors du contrôle des États ou des organisations internationales, dans des espaces physiques et virtuels sans « souverain ».
Du point de vue politique, les questions ne manquent pas : quels sont les murs ou barrières à ériger pour défendre les sociétés des effets néfastes de ces flux ? Quels sont les flux à intensifier/promouvoir pour une gouvernance mondiale respectueuse des droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels. Quels sont les rôles des acteurs sociaux, économiques et politiques et les formes de coopération que nécessitent nos sociétés pour répondre aux défis posés par la fluidité des rapports et des systèmes qui échappent aux frontières
? Le Brexit, les Panama Papers, les nouvelles fractures socio-économiques (le 1% et le précariat), les migrations et la criminalité transnationale comme la gouvernance d’Internet sont autant de phénomènes qui nous obligent à repenser nos cadres d’analyse et l’action politique.
Nous vous donc invitons à soumettre des propositions d’atelier ou de section thématique ouvertes à tous les grands domaines de la science politique et qui traitent du thème Flux et Frontières : les réponses politiques et identitaires. Le comité organisateur invite les chercheurEs en science politique et des disciplines connexes à proposer des ateliers ou des tables rondes qui portent sur les axes suivants : 1) migration des personnes; 2) commerce, capitaux et régulation; 3) idées et mouvements sociaux et 4) institutions et processus démocratiques. Bien qu’il soit préférable que les ateliers fassent intervenir des personnes rattachées à au moins deux institutions différentes (SQSP, AFSP, ABSP, ASSP et Luxpol), le comité organisateur tiendra compte de toutes les propositions qui lui seront soumises.
Ce 55e Congrès annuel de la SQSP, joint avec le 7e Congrès international des associations francophones de science politique, coïncidera avec les festivités entourant le 375e anniversaire de Montréal et le 150e anniversaire de fondation du Canada. Il faut aussi noter que le Congrès de l’ACFAS se tiendra au début mai 2017. Les personnes intéressées sont priées de faire parvenir leur(s) proposition(s) avant le 3 octobre 2016 à l’adresse électronique suivante : sqsp@er.uqam.ca.
Les propositions déposées doivent comprendre :
• Le nom et les coordonnées des personnes responsables (incluant un bref CV)
• Le titre de l’atelier/section thématique ou de la table ronde
• Un texte d’environ 200 à 300 mots décrivant la thématique abordée devant servir d’appel à proposition de communication
• Une liste des participants potentiels ainsi que leur adresse électronique
Les responsables seront avisés de l’acceptation ou du refus de leur proposition par le comité organisateur au plus tard le 10 octobre 2016. Ceux qui souhaiteront pourront lancer un appel à communication que la SQSP diffuser. La décision d’accepter ou de refuser les propositions individuelles reviendra aux responsables d’atelier.
Calendrier
3 octobre 2016: Dépôt final des propositions d’atelier 10 octobre 2016: Publication des propositions retenues
20 octobre 2016: Début de réception des propositions de communication suite à l’appel 1er décembre 2016: Ouverture des inscriptions et clôture des propositions de communication 9 janvier 2017: Décision des responsables des appels à communication
31 janvier 2017: Finalisation du programme
Comité organisateur: Michèle Rioux, Hugo Loiseau, Marc Chevrier, Carolle Simard, Anne-Marie Gingras, Jean-Sébastien Barriault et Yann Breault.