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Sonia Roudesli
To cite this version:
Sonia Roudesli. Modélisation des processus biogéochimiques à petite et moyenne échelle en Atlantique
Nord Est.. Océan, Atmosphère. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 2006. Français. �tel-
00457103�
Spécialité : Océanographie
Présentée par : Sonia Roudesli
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR de l'UNIVERSITE PARIS 6
Sujet de la thèse :
Modélisation des processus biogéochimiques
à petite et moyenne échelles en Atlantique Nord Est
Soutenue le 18 Septembre 2006
devant le jury composé de :
Mme Estournel Claude Rapporteur
M Zakardjian Bruno Rapporteur
M Claustre Hervé Examinateur
M Prieur Louis Examinateur
M Reverdin Gilles Examinateur
M Saliot Alain Examinateur
M Mémery Laurent Directeur de thèse
Introdu tion générale 9
Première partie : Variabilité saisonnière du fon tionnement de
l'é osysteme plan tonique au sein du domaine POMME 19
1 Introdu tion 19
2 Evolution saisonnière des y les biogéo himiques 25
2.1 Modèle biogéo himique . . . 25
2.2 Modèle physique . . . 28
2.3 Cy le annuel du fon tionnementde l'é osystème plan tonique ausein du do- mainePOMME . . . 30
2.4 Con lusion . . . 101
Deuxième partie : Inuen e de la dynamique à diérentes é helles spatio-temporelles sur le fon tionnement de l'é osystème pélagique : onséquen es en terme de produ tion primaire 107 1 Introdu tion 107 2 Dynamique de la zone d'étude 113 2.1 Modèle physique . . . 113
2.1.1 Généralités . . . 113
2.1.2 Equations primitivesetapproximations . . . 113
2.1.3 Grilledu modèle . . . 114
2.1.4 Conguration aux frontières ouvertes . . . 114
2.1.5 Initialisation. . . 116
2.1.6 For ages externes . . . 116
2.2 Dynamique ausein du domainePOMME ettransportde tra eurs passifs . . 117
2.2.1 Situationdynamique dé ritepar le modèle . . . 118
2.2.1.1 Hauteur dynamique . . . 118
2.2.1.2 Températurede surfa e et ourants horizontaux . . . 118
2.2.1.3 Vitesses verti ales . . . 122
2.2.1.4 Profondeur de ou he de mélange . . . 123
2.2.2.1 Histoireet évolution des tourbillons : Expérien e 1 . . . 128
2.2.2.2 E hangesverti aux : Expérien e 2 . . . 132
2.2.3 Synthèse . . . 134
3 Variabilité simulée de l'é osystème plan tonique dans la zone POMME 139 3.1 Distribution des tra eurs et ux biogéo himiques . . . 141
3.1.1 Evolution temporelle globale . . . 141
3.1.1.1 Evolution moyenne . . . 141
3.1.1.2 Répartitionsur laverti ale . . . 148
3.1.2 Evolution temporelle régionale . . . 154
3.1.3 Variabilitéà petite et moyenne é helles . . . 160
3.1.3.1 POMME 1 Leg2 . . . 160
3.1.3.2 POMME 2 Leg1 . . . 163
3.1.3.3 Régimeoligotrophe . . . 168
3.1.4 Evolution des ara téristiques biogéo himiques ausein des tourbillons 173 3.1.5 Fon tionnement de l'é osystème auxsites des legs 2 . . . 180
3.1.6 Synthèse . . . 185
3.2 Rlede ladynamiquedanslefon tionnementetlastru turationdel'é osystème186 3.2.1 Analyse spe trale . . . 186
3.2.2 Fa teurslimitantsde laprodu tionprimaire,é helles de variabilitéet pro essus physiques asso iés . . . 189
3.2.2.1 Rle de la dynamique sur la limitationpar la lumière : dis- tributionde la MLD . . . 189
3.2.2.2 Rlede la dynamiquedans ladistribution des nutriments . 190 3.2.3 Rle de l'adve tion et de la strati ation dans la distribution de la produ tion primaire. . . 195
3.2.3.1 Simulation sans adve tion des tra eurs biogéo himiques. . . 195
3.2.3.2 Simulation sans adve tion dynamique : inuen e de l'adve - tion sur laMLD etla dynamique asso iée . . . 202
3.2.4 Synthèse . . . 208
3.3 Con lusions . . . 210
Con lusion générale 215
Référen es bibliographiques 221
Contexte général : Sto kage du arbone dans l'o éan
L'augmentationde la on entrationen dioxydede arbone (CO
2
)atmosphérique,prin i-palgazàeetdeserre,depuisledébutdel'èreindustriellearendu ru ialela ompréhension
des mé anismes de ontrle de lateneur en CO
2
atmosphérique.Au sein du y le global du arbone, plusieurs ompartiments interagissent ontinuelle-
ment: l'atmosphère,la biosphère, lalithosphère et l'o éan. Auxé helles de temps liées aux
hangements limatiques,la quantité de arboneatmosphérique est fortement ontrléepar
l'o éan(Houghtonet al.,1990;SiegenthaleretSarmiento,1993).Desétudesontmontré que
l'o éan absorbait a tuellement une part importante du surplus de arbone atmosphérique
(C
atm
)générépar lesa tionshumaines(de l'ordrede 2Gt/an pour 7,1Gt/anproduites,rap-portIPCC -IntergovernmentalPanel onClimateChange-,2001).Sa apa ité de piégeagedu
arbone serait deux fois supérieureà elle de labiosphère terrestre (Sabine et al.,2004)
Le y le o éanique du arbone est omplexe ar il résulte de l'intera tion de pro essus
physiques, himiques et biologiques. On distingue en parti ulier deux pro essus prin ipaux
appelés respe tivement pompe biologique et pompe physique de arbone. La ombinaison
des phénomènesphysiqueset himiquesimpliquésdanslesé hangesde arbone,àlasurfa e
etentre leseauxde surfa eetleseaux profondes,représententlapompephysique(oupompe
de solubilité)du arbone (Fig1).
La pompe biologique est l'ensemble des pro essus biogéo himiques qui parti ipent à la
xation du arbone et à son export vers les ou hes profondes (Longhurst et Harrison,
1989). Dans les ou hes super ielles de l'o éan, le phytoplan ton, à travers la réa tion de
photosynthèse, transforme le dioxyde de arbone en matière organique. Ce pro essus est
déni ommela produ tionprimaire.
La matièreorganiqueainsi produiteest soumisedans le réseautrophiquepélagique àun
ensemble de pro essus (broutage, agrégation, mortalité ...) qui la onduisent à être, pour
partie, exportée hors des ou hes de surfa e de l'o éan sous forme de matière organique
dissouteou parti ulaire (Martinet al.,1987; Fig 1).
L'export de arbone, sous la thermo line permanente, par l'a tion de es deux pompes
l'atmosphère. Il est séquestré dans l'o éan profond pendant quelques entaines à quelques
milliersd'années, selon le trajet des masses d'eau.
Fig.1S hémadufon tionnementdelapompebiologiqueetdelapompephysique(d'après
Chisholm, 2000)
Ces deux pro essussont généralement présentés omme deux phénomènes indépendants
(Fig 1). Néanmoins, il existe des intera tions entre es deux pompes. Ces onne tions sont
dues à l'a tion des pro essus dynamiques sur le piégeage du arbone organique ainsi qu'à
l'a tion de la pompe biologique sur pression partielle de CO
2
. L'étude de es onne tionsfait don partie intégrante de la démar he qui vise à la ompréhension du y le global du
arbone.
L'un des pro essus physique qui joue le rle de onne tion entre es deux pompes est
le pro essus de subdu tion qui, en isolant des masses d'eau de la surfa e de l'o éan, en-
traîneégalementle arboneorganiquequ'elles ontiennent.C'est e phénomènequ'étudie le
programmePOMME.
L'AtlantiqueNord est un adre séduisantpourréaliser une telle étude ar ette région à
forteprodu tionprimaire(Esaiasetal.,1986)estvue ommeun puitsimportantde arbone
atmosphérique (Rios et al., 1995, Takahashi et al., 1995). Cependant, il existe en ore des
in ertitudes sur la répartition spatiale des puits et sour es en Atlantique Nord (M Donald
et al., 2003).
Cadre de l' étude : le programme POMME
L'obje tifgénéralduprogrammePOMME(ProgrammeO éaniqueMultidis iplinaireMé-
soé helle) est de omprendre le rle de la méso-é helle sur lasubdu tion des eaux modales
etla oraisonprintanière ainsi quede déterminer lespro essus régulantles ara téristiques
biogéo himiquesdeseauxmodalesetledevenirdelamatièrebiogènesubdu téeetexportéeà
l'é helleannuelle(www.univ-brest.fr/IUEM/UMR6539/progs ientif/POMME/pomme.htm).
Dans e but,lazone d'étudeest lo aliséeen AtlantiqueNord-Est(15-21W,38-45N, Fig
2), entre les gyres subpolaire et subtropi al, auniveau de ladis ontinuité de profondeur de
ou he de mélange hivernale, qui sépare une zone où la profondeur de ou he de mélange
(MLD) est importante (au Nord) d'une zone où elle est beau oup plus faible (au Sud).
C'est au niveau de ette dis ontinuité que se produit la subdu tion des eaux modales, à la
n de l'hiver, au moment du retrait de la ou he de mélange hivernale (Paillet et Mer ier,
1997). Ces eaux modales se dépla ent vers le Sud où la MLD hivernale est plus faible. Au
ours de l'hiver suivant elles ne sont don pas reprises par la ou he de mélange(Pailletet
Mer ier,1997). Cesmasses d'eaux setrouvent ainsi isoléesde lasurfa e de l'o éanpour une
longuepériodedetemps(Jenkins,1998).Lorsdeleurformation,leseauxmodalesentraînent
ave elles les éléments qu'elles ontiennent 'est à dire les gaz dissous ainsi que la matière
organique(dissouteetparti ulaire)etinorganique.Laformationdes eaux modalesparti ipe
don au piégeage du arbone dans l'o éan; 'est un exemple d'intera tion entre la pompe
physique etla pompebiologique du CO
2
(Fig 1).La profondeur de ou he de mélange montre également une évolution saisonnière qui
onditionne elle des apports de nutriments et de l'é lairement dans la ou he de mélange
(Karras het al.,1996) et don laprodu tionprimaire.
La oraison plan tonique dans ette zone apparaît intense au regard d'images satelli-
taires (Esaias et al., 1986). Des études ee tuées à 47N, 20W pendant plusieurs années
35˚N
40˚N
45˚N
50˚N
30˚ N
25˚ N
20˚ N
35˚N
40˚N
45˚N
50˚N
30˚ N
25˚ N
20˚ N
40˚W 35˚W 30˚W 25˚W 20˚W 15˚W 10˚W 5˚W 0˚
Azores Current
North Atlantic
Current
POMME
SOPRANE
Fig. 2 La zone d'étude POMME, ontours blan s= délimitation de la zone d'étude
POMME et de la région simulée par le modèle SOPRANE, trait pointillé=dis ontinuité
de ou he de mélangehivernale
(programme NABE) ont montré l'existen e de fortes variabilités interannuelles en terme
d'intensité de oraison, de su ession plan tonique et d'export (Lo hte et al., 1993; Boyd
et Newton, 1995; Koeve et al., 2002). Ces variabilitéssont fortement onditionnées par les
pro essus dynamiques,en parti ulier le mélangeturbulent (Waniek, 2003).
Enplusd'unevariabilitédelaMLDhivernale,ledomained'étudeprésenteunevariabilité
àmésoé helle représentée par l'existen e de tourbillons y loniques etanti y loniques, dont
la durée de vie peut atteindre plusieurs mois. Ils sont générés au niveau du Gulf Stream
et du front subpolaire ainsi que dans le Golfe de Gas ogne et au niveau du talus ontinen-
tal ibérique (Dossier s ientique POMME, www.lody .jussieu.fr/POMME). Ces stru tures
montrentdesintera tionsphysique-biologieduesàl'adve tionhorizontale,aumélangelatéral
etaux transferts verti aux liésaux instabilitésdes fronts (Garçon et al.,2001 et référen es
internes). L'inuen e de l'a tivité méso et sub-méso é helle sur l'intensité de la produ -
tion primaire annuelle dans le gyre subtropi al fait en ore aujourd'hui l'objet de débats
importants. Il s'agit de déterminer si, et par quels mé anismes, l'a tivité tourbillonnaire et
50N
45N
40N
35N
30N
10W 5W
20W 15W
25W
30W
35W
0.00 0.04 0.08 0.12 0.16 0.20 0.24 0.28 0.32 0.36 0.40
Fig. 3 Répartition spatiale de la on entration en hlorophylle en Atlantique Nord-Est.
Images réalisées à partir des données SeaWIFS a quises entre septembre 1997 etaoût 2000
(Lévy et al. 2005a) et des données SeaWIFS a quises en Avril 2001 (Y. Lehahn, ommuni-
ation personnelle).
lamentaire serait à mêmed'a roitre la PP.
Dans e ontexte, leprogramme POMME vise à répondreaux questions suivantes :
- omprendreles mé anismes de subdu tiondes eaux modales.
-dé rirelesintera tionsphysiquesetbiologiquesdéterminantles ara téristiquesbiogéo him-
iques des masses d'eauavant etaprès leur subdu tion.
Pour répondre à es questions, le domaine d'étude hoisi a été é hantillonné au ours
Tab. 1 Calendrier des ampagnesd'é hantillonnagedu programme POMME
Leg Date de début Date de n
P0 17 septembre 2000 14 o tobre 2000
P1L1 3 février2001 23 février2001
P1L2 28février2001 19 mars 2001
P2L1 24 mars 2001 12avril 2001
P2L2 17avril2001 3 mai2001
P3L1 23août 2001 14septembre 2001
P3L2 17 septembre 2001 11 o tobre 2001
Fig. 4 Couverture type d'une ampagne POMME (i i POMME 2). a) leg 1. Couverture
de stations hydrologiques espa ées de 50 km environ. Le trajet de l'Atalante (Ifremer) est
indiqué en noir (trajet Vigo - Ponta Delgada), elui du d'Entre asteaux (SHOM) en bleu
(trajet Brest -PontaDelgada). b)leg 2.4 stationsxes de 2 jours ha une.
de quatre ampagnes réparties sur une durée d'une année (Tableau 1). Elles ont pour but
dedé rireles onditionsenvironnementales hivernales(POMME1),printanières(POMME2)
etautomnales (POMME0 etPOMME3). Ces ampagnes ont ha une été divisées en 2 legs
adaptésaux questions posées :
- le leg 1 a onstitué en un é hantillonnagesynoptique de grande ampleur sur l'ensemble
du domaineave des stations distantes d'environ 50km.
-leleg2apermisd'ee tuerdesétudesdepro essusàtravers4stations"quasi-lagrangiennes"
de 2 jours ha une situées en des pointsparti uliers du domaine(Fig 4).
Lesdonnéesré oltéesau oursde es ampagnes ouvrentdemanièredétailléeles hamps
de l'o éanographie physique, himique et biologique, ompte tenu des obje tifs du pro-
gramme.
Dans e adremultidis iplinaire,la modélisations'impose ommeun outil indispensable
pourfairelelienentrelesdiérents hampsd'étude.Le ouplagedemodèlesbiogéo himiques
etphysiques permetde ompléterl'étudeexpérimentale en intégrantl'ensembledes données
biogéo himiques ré oltées dans un ontexte spatial et temporel (à quatre dimensions). En
eet,lesdonnéesré oltéesau oursdes ampagnesd'é hantillonnagenesontpassynoptiques.
Par ailleurs, l'utilisationde modèles physiques à haute résolution permet une représen-
tation relativement réaliste de toutes les é helles de variabilitéexistant ausein du domaine
(Giordaniet al., 2005; Lévy et al., 2005b; Pa i et al.,2005) .
Cela fait de la modélisationnumérique un outil d'analyse prépondérant. Elle permet de
déterminer et de quantier les rapports entre pro essus physiques et biologiques. C'est par
ette voieque ette thèse est abordée.
Obje tifs de ette étude
Ins rite dans la problématique du programme POMME, ette thèse vise à ompren-
dre les intera tions entre les pro essus dynamiques et biogéo himiques, aux é helles spatio-
temporelles allant de la entaine de kilomètres au kilomètre, par le biais de la modélisation
numérique.
La première partie de e travail étudie la variabilité saisonnière du fon tionnement de
l'é osystème plan tonique.Enplus des uxde produ tionetd'export,il s'agiti ide dé rire
les su essions phytoplan toniques et les transferts de matière au sein du système. Dans e
but,etande déterminerledevenir delamatièreorganiqueenréponseàlastru turationde
l'é osystèmeplan tonique,unnouveau modèlebiogéo himique omplexeaété développésur
la base de pré édents travaux (Olivier, 2001). Il reproduit l'existen e de plusieurs groupes
phyto et zooplan toniques ainsi que laséparation des ompartiments parti ipantà l'export
selon des ritères de tailleet de labilité. L'obje tif de ette étudeétant, avant tout, la om-
préhensiondespro essusbiogéo himiques,elleaétéréaliséesurunedimension,ladimension
verti ale.Cetteétudeané essité d'êtrereproduiteen diérentsendroitsdudomaine ompte
tenu de lagrande variabilitédu domaineétudié.
La deuxième étape de e travail s'atta he à dé rire la variabilité du fon tionnement de
simulation 3D ouplée dynamique-biologie. Le modèle dynamique utilisé a été adapté à la
région d'étude POMME et sa résolution permet de représenter les pro essus méso et sub-
méso é helles. Il est ouplé aumodèle biogéo himique développé dans la première partie de
e travail. L'obje tif est i i de déterminer l'inuen e des diérentes é helles spatiales sur
l'é osystème etde savoirquels sont les pro essus dynamiquesmisen jeu.
Variabilité saisonnière du
fon tionnement de l'é osysteme
plan tonique au sein du domaine
POMME
Introdu tion
L'a tivitédel'é osystèmeplan toniquejoueunrleimportantdansle y leo éaniquedu
arbone. Cette a tivité omprend plusieurs pro essus fondamentaux dont les onséquen es
sur les sto ks de arbone divergent. La photosynthèse onduit à la produ tion de matière
organiqueàpartird'élémentsinorganiques.Larégénérationestlatransformationde matière
organique en matière inorganique. La sédimentation entraîne un export de matière vers
l'o éanprofond.L'intensitéde espro essusvariedansl'espa eetdansletemps.Lerapport
entre es diérents pro essus onditionnele devenir de lamatière dans etsous la ou he de
surfa e.Il ara térise e quel'onappellelerégimede produ tion.Danslaplupartdesrégions
de l'o éan, l'évolution de l'a tivité biologique est fortement onditionnée par l'entrée de
matièreorganiquedanslesystème:laphotosynthèse.L'intensitédelaphotosynthèsedépend
de plusieurs paramètres, en parti ulier la disponibilité en nutriments et la disponibilité en
lumière.
Ces deux fa teurslimitantsdelaphotosynthèsequesontlesdisponibilitésen nutriments
et en lumière se manifestent de manière séparée au ours de l'année et onditionnent l'ex-
isten e d'un y le saisonnier. Ces disponibilités sont fortement ontraintes par l'évolution
temporellede laprofondeur de ou he de mélange.
Dans le as de la limitationde la photosynthèse par la disponibilitéen lumière, on dis-
tingue deux as de gures prin ipaux:
Quandla ou hede mélangeest plusépaissequela ou he euphotique,lemélangever-
ti al entraîne les ellulesphytoplan toniques hors de la ou he euphotique (Sverdrup,
(André,1990).
Quand la ou he de mélange est moins épaisse que la ou he euphotique, les ellules
sont onstammenté lairées.
La profondeur de la ou he de mélange inuen e également la disponibilité en nutriments.
Unfortmélange onduitàun entrainementdesnutrimentsdepuisles ou hesplus profondes
etainsi à une augmentation de la disponibilité en nutriments.
Cefortmélangeagénéralementlieuenhiverpourleslatitudestempérées.A ettepériode,
laprodu tivité est don réduitemalgré la disponibilitéen nutriments.
Cette période de fort mélange est suivie d'une strati ation de la olonne d'eau. Cette
phasedestrati ationréduitlalimitationde laprodu tionprimairepar lalumièrealorsque
leseauxdesurfa esonttoujoursri hesennutriments.Ces onditionspermettentl'apparition
d'une forte produ tion primaire. Il s'agit du bloom printanier. L'utilisationdes nutriments
au ours de e bloom, si elle ne s'a ompagne pas de nouveaux apports, onduit à un ap-
pauvrissement des ou hes de surfa e en nutriments.Laphotosynthèse est alors de nouveau
limitée. La déstrati ation automnale peut entraîner une augmentation des on entrations
en nutriments qui permet un se ond bloomoubloomd'entraînement.
Cette saisonnalitéest fortement ontraintepar larépartition verti ale des élémentslimi-
tantlaprodu tionprimaire.Répartitionellemême déterminéepar l'a tivitédes organismes
plan toniques.
Parailleurs,lesuxprin ipauxquesontlaprodu tion,larégénérationetlasédimentation
ne sont que la onséquen e de nombreux ux internes à l'é osystème. La bonne estimation
de es ux né essite la prise en ompte d'une diversité adaptée à haque niveau du réseau
trophique.
La stru ture de taille de la ommunauté plan tonique est un fa teur biologique majeur
danslefon tionnementduréseautrophiquepélagique.Elledétermine,en fon tiondutemps,
le hemin suivi par la matière organique au sein de l'é osystème pélagique (Legendre and
Lefèvre, 1995;Maranon et al.,2001). Eneet, lamatièreorganique produitepar les organ-
ismes de petitetailleest re y lée rapidementdu fait du tauxde roissan eimportantde es
organismes qui sont soumis à une forte pression de broutage par des prédateurs également
de petite taille. Au ontraire, la matière organique produite par les organismes de grande
tailleest prin ipalementexportée.
Depré édentes étudesréaliséesenAtlantiqueNord-Est,au oursdesprogrammesNABE
(North Atlanti Bloom Experiment) et PRIME (Plankton Rea tivity In the Marine Envi-
ronment), ont montré l'existen e d'un y le saisonnier marqué dé rivant la su ession de
plusieurs régimes de produ tion en fon tion de la disponibilitéen nutriments et en lumière
(Jointet al.,1993;Lo hteet al.,1993;Weeks etal.,1993).Cetteévolutionse ara tériseen
parti ulier par une su ession de diérents groupesphytoplan toniques.
Pendant le programme POMME, l'ensemble des données ré oltées au ours des am-
pagnesd'é hantillonnageont montré un signal saisonniermarqué. Ladistributiondes nutri-
mentssuggèreune assimilationphytoplan toniquede es nutrimentssur une longuepériode
allant de l'hiver à la n du printemps après quoi leur épuisement entraîne une période
oligotrophe (Fernandez et al., 2005). En terme de produ tion primaire, une augmentation
est observée entre les ampagnes POMME 1 (P1, Février-Mars 2001) et POMME 2 (P2,
Mars-Mai 2001) en lien ave la strati ation de la olonne d'eau. Au ours de la ampagne
POMME 3 (P3, Août-O tobre2001) l'intensitéde laPP est beau oup plus faible.Ce signal
traduitlasu essionde plusieursrégimesdeprodu tion. Parailleurs,une étudesatellitaire
a montré qu'il existait, entre 30 et50N, trois régions possédant des régimes de produ tion
distin ts (Lévyet al.,2005a).
Un régime subpolaire montrant 2 blooms distin ts au ours de l'année, blooms re-
spe tivement d'entraînement et de détraînement, de forte intensité. Ce régime est le
résultat d'une faible limitation par les nutriments alors que, en hiver, la disponibilité
en lumière limitela produ tionprimaire.
Un régime subtropi al dont la produ tion est maximale lors de la déstrati ation de
la olonne d'eau.
plitudemoyenne qui débute en automne et setermine au printemps. La limitationen
lumièren'yest pas assez fortepour stopper laoraisonphytoplan tonique en hiver et
la disponibilité en nutriments y est plus forte que dans le régime sub-tropi al e qui
permet un bloomplus long et plus intense.
Les données montrent un bloom printanier suivi par une période oligotrophe en été et au-
tomne.Audébutdel'hiver, laprodu tionprimaireaugmente(Fernandezet al.,2005).Notre
zone d'étude présente la parti ularité de montrer une forte régénération tout au long de
l'annéeet une produ tionprimairenon négligeable en hiver.
Ce y lesaisonnierest égalementobservableàtravers lasu essiond'espè es phytoplan -
toniques.Pendant l'hiver etle printemps,la PP dans lazone POMME est majoritairement
dueaunanophytoplan ton(phytoplan tondontlatailleest ompriseentre 2et10mi rons).
La populationest ensuite dominéepar le pi oplan ton(phytoplan ton dont la tailleest in-
férieureà 2mi rons)pendant lapériode oligotrophe (Claustreet al., 2005).La ontribution
des diatomées à la produ tion primaire varie au ours du y le saisonnier et est maximale
auprintemps (Leblan et al.,2005). Lezooplan ton montre égalementune variationsaison-
nière importanteen terme de dominan e d'espè e et d'a tivité. L'ensemble du zooplan ton
(ma ro,méso,mi ro etnano zooplan ton)présente un maximumde biomasse auprintemps
(Andersenetal.,soumis;Karayanni,2004)).A ettepériodelesespè esomnivoresdominent
alors que la part des arnivores est maximale à l'automne (pendant P3). La biomasse et la
produ tionba térienne évoluentégalement en fon tion du temps.
Cettevariationtemporellede l'a tivitédesorganismesseretrouvedansl'exportsédimen-
taire quimontre un maximum pendant lesmois de mars-avril (Guieuet al.,2005).
An de omprendre le fon tionnement du système et de mettre en relation ette su -
ession phytoplan tonique ave la variabilité temporelle de la produ tion primaire et du
réseau trophique, nous avons développé un modèle d'é osystème plan tonique in luant une
diéren iation de plusieurs groupes pour les deux niveaux trophiques (phytoplan ton et
zooplan ton) représentés.
Unepremièreétapedenotretravailadon onsistéàréaliseruneétudeunidimensionnelle
and'étudierle ontrleexer éparlemélangeverti alsurlefon tionnementdel'é osystème
plan toniquedanslarégionPOMME.Pour ela,nousutilisonsunmodèlephysiquede ou he
de mélange oupléau modèle biogéo himique que nous avons développé.
La validationde e modèle aété réalisée àpartir de l'ensembledes données biogéo him-
iques ré oltées au ours des ampagnes d'é hantillonnage.
Evolution saisonnière des y les
biogéo himiques
2.1 Modèle biogéo himique
Le nouveau modèle biogéo himique développé au ours de e travailprésente une stru -
ture relativement omplexe en a ord ave elle du réseau trophique observé au ours des
ampagnes d'é hantillonnage.
Il s'agit d'un modèle basé sur le y le de l'azote etdont les rapports entre les diérents
éléments (C, N, Si)suivent les rapports de Redeld (Redeld et al., 1963).
Ande représenter expli itementles y lesde produ tionnouvelleetrégénérée (Dugdale
et Goering, 1967), les nutriments azotés sont représentés par deux ompartiments : les ni-
tratesetl'ammonium.Deplus,un ompartimentreprésentant lessili atesest prisen ompte
ar un groupe phytoplan toniqueest asso iéaux diatomées.
Le nouveau modèle biogéo himique omprend trois groupes de phytoplan ton séparés
selon un ritère de taille. Il s'agit du pi ophytoplan ton, nanophytoplan ton (asso ié aux
agellés)etmi rophytoplan ton.Cette dernière lasse de taille(laplus grande)est asso iée
aux diatomées. Le lien entre lasses de tailleet groupes fon tionnels 1
n'est néanmoins pas
dire t.Cetteséparationaétéee tuéedanslebutdediéren ierlesvoiesdereminéralisation
et d'export de la matière organique. En terme de phytoplan ton, la séparation en trois
lasses s'est appuyée sur la distin tion entre diérents typesréalisée à partir de mesures de
1
Ungroupefon tionnelestungrouped'espè esprésentantun omportementsimilairepourunpro essus
é ologiqueouunefon tiondonnéedel'é osystème.
2005)et de mesures de ytométrie en ux (Thyssen et al., 2005;Karayanni et al., 2005).
Lephytoplan tonestàl'originedelaprodu tiondematièreorganiqueappeléeprodu tion
primaire.La représentation de ette produ tion par le modèle est primordiale ar elle est à
la base du fon tionnement de l'é osystème. Pour ha un des groupes, la photosynthèse est
limitéepar les paramètres suivants:
lesnutriments:lalimitationparlesnutrimentsestbaséesurunerelationdeMi haelis-
Mentenetprend en ompteunerelationd'inhibitionde l'absorptionde NO
3
parl'am-monium(équations22, 23et24; Fashamet al.,1990).
lalumière : ette limitationest dé ritepar une relationexponentielle entre letaux de
photosynthèse et le PAR (Photosyntheti ally Available Radiation; équation 21). Ce
PAR est déterminé en fon tion de l'é lairement de surfa e et de l'absorption de et
é lairementpar la hlorophyllesituéedansles ou hessupérieuresde la olonned'eau.
Il est moyenné sur la profondeur de ou he de mélange an de prendre en ompte le
mélangedes ellulesphytoplan toniquesdans ette ou he.Lemodèleprendégalement
en omptel'inhibitiondelaphotosynthèseparlesé lairementsdeforteintensité(Platt,
1980).
latempérature: ette dépendan e est dé riteparune fon tionexponentielle (équation
20; Eppley,1972).
Lalimitationtotale est déterminée omme étant le produitde l'ensemblede es limitations
(Fashamet al., 1990).
Parailleurs,dansle asdesdiatomées,lerapportSi/Nestvariable(équation34).Ilreprésente
la variation de l'épaisseur du frustule en réponse aux limitations de produ tion (Flynn et
Martin Jézéquel, 2000). Les bornes supérieure et inférieure de e rapportsont xées sur la
base de données é ophysiologiques.
Unepartie de lamatière organiqueproduiteest perdue par lephytoplan ton sous forme
d'exsudation,de mortalité,debroutageet,pourlesdiatomées,d'agrégation(dépendantedes
onditions environnementales, Alldredge etJa kson, 1995).
Le zooplan ton est lui aussi divisé en trois lasses de taille : nano, mi ro et méso zoo-
plan ton. Cette distin tion s'appuie sur l'estimation de la biomasse du zooplan ton selon
trois lasses de taille: agellés hétérotrophes (nanozooplan ton), iliés (mi rozooplan ton)
et opépodes (mésozooplan ton) (Karayanni et al.,2004;V. Andersen, ommuni ation per-
sonnelle; Labat, ommuni ation personnelle). Ces divisions ont pour but de représenter
plusieurs voies de transfert de matière organique. Le devenir de la matière organique pro-
duite par les autotrophes est fortement ontraint par le broutage : le broutage par les plus
petits organismes entraîne une reminéralisationimportantealorsqueles niveaux trophiques
les plus élevésparti ipentdavantage àl'export parti ulaire(Legendre et Lefèvre, 1995).
Au ours du broutage, seule une partie de la matièreorganique est réellementassimilée,
leresteestdistribuésous formede pelotesfé alesouex rétéen ammonium/uréeetdansune
moindremesureen matièreorganiquedissoute(équations6,7et8).Lafra tionsili eusedes
diatomées et des détritus ingérés ne peut être assimilée et se retrouve entièrement dans les
pelotes fé ales (équations 17et 18).
Andereprésenter nementlesuxd'export etderégénération,les ompartimentsdétri-
tiquesetdematièreorganiquedissouteontégalementétésubdivisés.Lesdétritussontséparés
endeux réservoirsselonun ritèredetaille.Lespetitsdétritussontformésdespelotesfé ales
etde lamortalitédes petitsorganismes (équation10).Lesgros détritussontformés àpartir
de lamortalitédu mi rophytoplan tonetdumésozooplan ton (équation11). Cesdeux om-
partiments sédimentent àdes vitesses diérentes. La matièreorganique dissoute est divisée
en trois ompartimentsselon un ritère de labilité.Ces ompartimentssont approvisionnés
par l'exsudation du phytoplan ton, l'ex retiondu zooplan ton ainsi quela dégradation des
détritus.
La matière organique dissoute labile est dire tement disponiblepour les ba téries libres
qui sontà l'originede larégénération de l'ammonium.
Le s héma on eptuel de e modèle ainsi que sa paramétrisation sont dé rits en détail
dans l'arti le joint.
Dansle adredudéveloppementetdelaparamétrisationd'unnouveaumodèlebiogéo him-
ique adapté à la région POMME, il apparaît né essaire, dans un premier temps, d'utiliser
unmodèledynamiqueàunedimensionpourétudierlefon tionnementdu modèlebiologique
et les variations engendrées au sein du système par les variations saisonnières des for ages
(lumière,MLD).
Une première simulation était basée sur le ouplage du modèle biogéo himique ave un
modèle dynamique1D simulant l'évolution moyenne de laMLD sur ledomaine POMME.
Cemodèleaétédéveloppépourajusterlesuxdesurfa eetlespré ipitationssurl'ensem-
bledu domainePOMME. Dans e but, il présente des équations de températureet salinité
modiéesde manièreà représenter l'ensembledu domaine(Caniauxet al.,2005b). Compte
tenu de la durée de la simulation (un an, du 27 septembre 2000 au 3 septembre 2001), la
tendan e orrespondantàl'adve tion horizontalea été priseen omptepour latempérature
etla salinité.
L'utilisationd'un modèle représentant ladynamique moyenne de lazone s'avère rapide-
ment insatisfaisante notammentdans la représentation du dé len hement et de la durée du
bloom. Eneet, ausein de notrezone d'étude, il existe un gradient Sud-Nordimportantde
MLD hivernale (deBoyerMontégut etal., 2004).L'utilisationd'unmodèle 1D représentant
l'évolution moyenne de la zone ne permet pas de reproduire es ara téristiques. La ou he
demélangemoyennesimuléene représentepas lamoyennedes ou hesde mélangeobservées
sur le domaineet néglige ainsi la forte variabilité au sein de la zone. Compte tenu de l'im-
portan ede laMLD surlaPP,àtravers lalumièrereçuepar les ellulesetl'apporthivernal
de nutriments, e défaut de représentation de la MLD a des onséquen es non négligeables
sur la représentation du fon tionnementde l'é osystème plan tonique.
Dans ette optique,l'étudedu y le annuelde l'a tivitébiologiqueestréaliséeen une di-
mensionàpartirde onditions hydrodynamiquesprovenantd'un modèleà troisdimensions.
Ausein de e modèle, dans leséquations primitives,le gradienthorizontalde pressiona été
rempla éparlavitesse géostrophique al uléeparlemodèlequasi-géostrophiqueSOPRANE
(Giordaniet al.,2005). Ladurée de simulation est la même que pour le modèle 1D soit un
andu27septembre2000au3septembre 2001.Dansle adrede notreétude,dessimulations
1D ont été réalisées en douze points distin ts du domaine. Comme pré édemment, e ou-
plage prend en ompte l'adve tion des tra eurs dynamiques (température et salinité) mais
pas elle des variablesbiogéo himiques.Ce hoix de onsidérer plusieurspointsdistin tsest
un ompromis entre la représentation annuelle à une dimension etla prise en ompte de la
variabilitéspatiale du domained'étude.
tonique au sein du domaine POMME
Cette étude faitl'objetd'un arti le à soumettre àJournal of Geophysi al Resear h.
Résumé
Dansle adreduprogrammePOMME(ProgrammeO eanMultidis iplinaireMésoE helle),
nous avons développé un nouveau modèle biogéo himique omplexe. Il vise à reproduire la
omplexité de l'é osystème plan tonique en Atlantique-Nord et son y le saisonnier. Un
des obje tifs de ette étude est de rassembler en une vue générale l'ensemble des données
biogéo himiques ré oltées au ours des ampagnesd'é hantillonnage.Considérantla grande
variabilité spatiale de notre domaine d'étude, nous avons étudié plusieurs sites distin ts à
l'aide d'un onguration 1D. Pendant l'année simulée, l'é osystème montre une produ tion
signi ativeenhiversuivieparunbloomd'intensitémoyenne.Lefaiblef-ratioindiquequela
régénérationest importantetout aulongde l'annéeetentretenue par letransfertde matière
organiquedanslabou le mi robienne.Lesstationsétudiéesmontrentun omportementdif-
férent du système entre le nord et le sud du domaine, ave une produ tion prin ipalement
limitéepar lesnutriments auSud et parla lumièreauNord. Cettevariabilités'explique par
un gradient S-N de profondeur de ou he de mélange (MLD). Cette variabilité, ajoutée à
une disponibilitéen nutrimentsplus importanteauNord, setraduit par un gradientS-N de
l'intensitédesuxbiologiques.Bienqu'elleprésenteungradientS-N,laMLhivernaleestd'é-
paisseurréduite(entre100et250m)danstoutledomained'étude.Dans es onditions,deux
paramétrisations distin tes ont été testées. L'une prenant en ompte une lumière moyenne
sur l'épaisseur de la ML ( 'est à dire onsidérant les ellules uniformément mélangées dans
ette ou he) et l'autre prenant en ompte le rapport ML/ ou he euphotique ( 'est à dire
onsidérant l'histoiredes elluleset letempspassé sans lumière).Au une n'a pas permis de
représenter de manièresatisfaisante lalimitation par lalumière en hiver. Ces résultats sug-
gèrent que ertainsmé anismes intervenant dans laphotosynthèse ne sont pas parfaitement
appréhendés par lesmodèles.