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Sur les algèbres obtenues par produit tensoriel. Application aux algèbres de Lie de courant

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Sur les algèbres obtenues par produit tensoriel.

Application aux algèbres de Lie de courant

Elisabeth Remm, Michel Goze

To cite this version:

Elisabeth Remm, Michel Goze. Sur les algèbres obtenues par produit tensoriel. Application aux

algèbres de Lie de courant. 2006. �hal-00078339�

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ccsd-00078339, version 1 - 5 Jun 2006

Sur les alg` ebres obtenues par produit tensoriel. Application aux alg` ebres de Lie de

courant

Elisabeth REMM

- Michel GOZE

Universit´e de Haute Alsace, F.S.T.

4, rue des Fr`eres Lumi`ere - 68093 MULHOUSE - France

2000 Mathematics Subject Classification. Primary 18D50, 17A30, 17Bxx, Secondary 17D25.

Keywords. Alg`ebres de Lie de courant, produit tensoriel d’alg`ebres sur des op´erades quadratiques. D´eformations d’alg`ebres de Lie de courant.

Abstract

SoitP une op´erade quadratique. On d´etermine une op´erade associ´ee ˜P ayant la propri´et´e suivante, pour touteP-alg`ebreAet toute ˜P-alg`ebreBalorsA⊗Best uneP- alg`ebre pour le produit classique. On s’int´eresse ensuite au cas particulier des alg`ebres de Lie de courant en ´etudiant plus pr´ecis´ement la rigidit´e et les d´eformations.

1 Produit tensoriel de P -alg` ebres et de P

!

-alg` ebres

Soit P une op´erade quadratique ayant une op´eration g´en´eratrice (les alg`ebres sur cette op´erade ont une seule op´eration) et P! son op´erade duale. Elle v´erifie P! = hom(P,Lie) o`uLie d´esigne l’op´erade des alg`ebres de Lie. Pour touteP-alg`ebreA et toute P!-alg`ebre B, l’espace vectoriel A⊗B est naturellement muni d’une structure d’alg`ebre de Lie avec µ(a1⊗b1, a2⊗b2) =µA(a1, a2)⊗µB(b1, b2)−µA(a2, a1)⊗µB(b2, b1) ; on en d´eduit que le produit tensoriel surA⊗B d´efini par

µ(a1⊗b1, a2⊗b2) =µA(a1, a2)⊗µB(b1, b2) (1) o`uµA (resp. µB) d´esigne le produit deA (resp. de B) d´etermine une structure d’alg`ebre Lie-admissible surA⊗B. Ceci peut se g´en´eraliser au cas des alg`ebres `a plusieurs op´erations g´en´eratrices comme les alg`ebres de Poisson.

Dans [3] nous avons d´efini les op´eradesGi−Ass. UneGi−Ass-alg`ebre est n´ecessairement Lie-admissible. Dans le cas de ces op´erades quadratiques nous pouvons munir A⊗B non

corresponding author: e-mail: E.Remm@uha.fr

M.Goze@uha.fr.

(3)

seulement d’une structure d’alg`ebre Lie-admissible mais ´egalement d’une structure deGi− Ass-alg`ebre. Rappelons bri`evement la d´efinition de ces op´erades.

1.1 Les op´ erades G

i

−A ss

Soient Kun corps commutatif et Σ3 le groupe sym´etrique d’ordre 3. Notons τij la trans- position (i, j) et ci (i = 1,2) le cycle (1,2,3)i. Les diff´erents sous-groupes de Σ3 sont G1={Id}, G2 =< τ12>, G3 =< τ23>, G4 =< τ13>, G5 =< c1>=A3, le groupe altern´e etG6= Σ3.Pour chacun de ces sous-groupes, on d´efinit le sous-moduleRiduK[Σ3]-module engendr´e par (xi·xj)·xk etxi·(xj·xk) pouri, j, k tous disctints dans{1,2,3}, de la mani`ere suivante:

R1= V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk)},

R2= V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk)−(xj·xi)·xk+xj·(xi·xk)}, R3= V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk)−(xi·xk)·xj+xi·(xk·xj)}, R4= V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk)−(xk·xj)·xi+xk·(xj·xi)}

R5= V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk) + (xj·xk)·xi−xj·(xk·xi) +(xk·xi)·xj−xk·(xi·xj)

R6= V ectK{(x1·x2)·x3−x1·(x2·x3) + (x2·x3)·x1−x2·(x3·x1)

+(x3·x1)·x2−x3·(x1·x2)−(x2·x1)·x3+x2·(x1·x3)−(x3·x2)·x1

+x3·(x2·x1)−(x1·x3)·x2+x1·(x3·x2)}

L’op´erade Gi− Ass est l’op´erade quadratique de g´en´erateursE =K[Σ2] = V ectK{xi· xj, i6=j}et dont l’id´eal des relations estRi. Notons queG4−Ass=PreLie.

Soit (Gi−Ass)! l’op´erade quadratique duale deGi−Ass. Son id´ealR est l’orthogonal deRpour le produit scalaire d´efini par

hi·(j·k), i·(j·k)i=sgn

1 2 3

i j k

, h(i·j)·k,(i·j)·ki=−sgn

1 2 3

i j k

Les op´erades duales sont quadratiques et d´efinies par les modules (Ri)! suivants:

(R1)! = R1

(R2)! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk−(xj·xi)·xk} (R3)! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk)−(xi·xk)·xj} (R4)! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk−(xk·xj)·xi} (R5)! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk−(xj·xk)·xi} (R6)! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk−(xj·xi)·xk

(xi·xj)·xk−(xi·xk)·xj}

Proposition 1 Pour toute(Gi−Ass)-alg`ebreAet toute(Gi−Ass)!-alg`ebreBsurK, l’espace vectorielA⊗KB est muni d’une structure de (Gi−Ass)-alg`ebre donn´ee par

µ(a1⊗b1, a2⊗b2) =µA(a1, a2)⊗µB(b1, b2).

Ceci se v´erifie directement.

(4)

1.2 Cas des alg` ebres ` a 3-puissance associatives

Dans [3] nous avons class´e des relations de non associativit´e modulo l’action du groupe Σ3. Deux classes d’alg`ebres se d´egagent de cette ´etude, les alg`ebres Lie-admissibles et les alg`ebres `a 3-puissance associatives. Ces derni`eres sont d´efinies par la relation

(x1·x2)·x3−x1·(x2·x3) + (x2·x3)·x1−x2·(x3·x1) + (x3·x1)·x2

−x3·(x1·x2) + (x2·x1)·x3−x2·(x1·x3) + (x3·x2)·x1−x3·(x2·x1) +(x1·x3)·x2−x1·(x3·x2) = 0.

(Ici la signature des permutations n’intervient pas). Nous pouvons d´efinir les op´erades quadratiques correspondant aux relations

Rp

3

1 = R1

Rp

3

2 = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk) + (xj·xi)·xk−xj·(xi·xk)}

Rp

3

3 = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk) + (xi·xk)·xj−xi·(xk·xj)}

Rp

3

4 = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk) + (xk·xj)·xi−xk·(xj·xi)}

R5p3= R5

R6p3= V ectK{(x1·x2)·x3−x1·(x2·x3) + (x2·x3)·x1−x2·(x3·x1) + (x3·x1)·x2

−x3·(x1·x2) + (x2·x1)·x3−x2·(x1·x3) + (x3·x2)·x1−x3·(x2·x1) +(x1·x3)·x2−x1·(x3·x2)}

Notons (Gi−p3Ass) l’op´erade quadratique correspondante.

Proposition 2 Pour toute(Gi−p3Ass)-alg`ebreA et toute(Gi−p3Ass)!-alg`ebreB surK, le produit µ(a1⊗b1, a2⊗b2) = µA(a1, a2)⊗µB(b1, b2) munit A⊗KB d’une structure de (Gi−Ass)-alg`ebre.

En effet pouri= 1, ...,6 les op´erades duales correspondantes sont d´ecrites par les id´eaux de relations suivants:

(Rp13)! = R1

(Rp23)! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk+ (xj·xi)·xk} (Rp

3

3 )! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk) + (xi·xk)·xj} (Rp

3

4 )! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk+ (xk·xj)·xi} (Rp

3

5 )! = R!5

(Rp63)! = V ectK{(xi·xj)·xk−xi·(xj·xk); (xi·xj)·xk+ (xj·xi)·xk

(xi·xj)·xk+ (xi·xk)·xj}.

2 L’op´ erade P ˜ associ´ ee ` a une op´ erade quadratique P

Dans le paragraphe pr´ec´edent nous avons vu que pour certaines op´erades quadratiques, l’op´erade duale permet de construire sur le produit tensoriel d’uneP-alg`ebreAet d’uneP!- alg`ebreBune structure deP-alg`ebre pour le produit tensoriel classique. Mais ceci n’est pas

(5)

vrai pour toute op´erade quadratique. Dans ce paragraphe nous allons d´efinir `a partir d’une op´erade quadratique donn´eePune op´erade quadratique associ´ee, not´ee ˜P, dont la propri´et´e fondamentale est de v´erifier la propri´et´e ci-dessus sur le produit tensoriel. Rappelons dans un premier temps la notion d’alg`ebreK[Σ3]-associative introduite dans [3]

2.1 Alg` ebres K [Σ

3

]-associatives

SoitK[Σ3] l’alg`ebre de groupe associ´ee au groupe sym´etrique d’ordre 3, avecKun corps de caract´eristique diff´erente de 2 et 3. On consid`ere l’action `a droite de Σ3 surK[Σ3]:

Σ3×K[Σ3] → K[Σ3] (σ,P

iaiσi) 7→ P

iaiσ−1◦σi.

Pour tout v ∈ K[Σ3] on note O(v) l’orbite correspondante et par Fv =K(O(v)) le sous- espace lin´eaire deK[Σ3] engendr´e parO(v).CommeFv est un sous-espace Σ3-invariant de K[Σ3], d’apr`es le th´eor`eme de Mashke, c’est une somme directe de sous-espaces invariants irr´eductibles. De plus si on se donne un sous-espace invariant F de K[Σ3], il existe v ∈ K[Σ3](pas n´ecessairement unique) tel queF =Fv=K(O(v)).

Soit (A, µ) uneK-alg`ebre ayantµpour multiplication. On note Aµ l’associateur deµ Aµ=µ◦(µ⊗Id−Id⊗µ).

Chaqueσ∈Σ3d´efinit alors un endomorphisme Φσ deA3:

Φσ: A3 → A3

x1⊗x2⊗x3 7→ xσ1(1)⊗xσ1(2)⊗xσ1(3). Cela induit pour toutv=P6

i=1aiσi∈K[Σ3],ai∈Ket σi∈Σ3, un endomorphisme Φv de A3

Φv=

6

X

i=1

aiΦσi.

D´efinition 3 1. Une alg`ebre(A, µ)est dite K[Σ3]-associative s’il existev∈K[Σ3], v6= 0, tel queAµ◦Φv= 0.

2. Soit Aµ◦Φv= 0 etAµ◦Φw= 0 deux identit´es v´erifi´ees par l’alg`ebre(A, µ). On dira que ces identit´es sont ´equivalentes si Fv =K(O(v)) =Fw=K(O(w)).

Remarquons que siFv n’est pas un sous-espace invariant irr´eductible, il existe alorsw∈Fv

tel queFw⊂Fv etFw6=Fv.Dans ce cas l’ identit´eAµ◦Φv= 0 impliqueAµ◦Φw= 0 mais ces identit´es ne sont pas ´equivalentes.

Exemples.

1. Siv=Id−τ23, l’identit´e

Aµ◦Φv= 0 (2)

devient

Aµ(x1⊗x2⊗x3−x1⊗x3⊗x2) = 0

(6)

L’alg`ebre correspondante est une alg`ebre pr´e-Lie.

2. Dans tout ce qui suit nous noterons

V =

6

X

i=1

(−1)ǫ(σi)σi, W =

6

X

i=1

σi,

o`u (−1)ǫ(σi)est la signature deσi ∈Σ3.Une alg`ebre (A, µ) est Lie-admissible si Aµ◦ΦV = 0

et `a 3-puissance associative si

Aµ◦ΦW = 0.

3. Notons pouri= 1, ...,6

Vi= X

σ∈Gi

(−1)ǫ(σ)σ, Wi = X

σ∈Gi

σ.

Alors une alg`ebre (A, µ) estGi−asssi

Aµ◦ΦVi = 0 etGi−p3asssi

Aµ◦ΦWi = 0.

2.2 L’op´ erade P ˜

Notons

Aµ=ALµ−ARµ

o`uALµ(x1, x2, x3) =µ(µ(x1, x2), x3) etARµ(x1, x2, x3) =µ(x1, µ(x2, x3)).

SoitP une op´erade quadratique engendr´ee parE ⊂K[Σ2] et dont l’id´eal des relations Rest

R=V ectK

(ALµ ◦Φvp−ARµ ◦Φwp)(x1⊗x2⊗x3), 1≤p≤s avecvp=P6

i=1aipσi etwp=P6

i=1bipσi pour tout 1≤p≤s.

Notons ˜R leK[Σ3]-module engendr´e par les vecteurs aipajp(ALµ ◦Φσiσj)(x1⊗x2⊗x3), bipbjp(ARµ ◦Φσi−σj)(x1⊗x2⊗x3),

aipbjp(ALµ◦Φσi−ARµ ◦Φσj)(x1⊗x2⊗x3), pour tout 1≤p≤s.

D´efinition 4 L’op´erade P˜ associ´ee `a l’op´erade quadratique P est l’op´erade quadratique engendr´ee par E et dont l’id´eal des relations estR.˜

(7)

On rappelle que siF est un K[Σn]-module `a droite, on note F le K-espace vectoriel HomK(F, K) muni de l’action `a droite de Σn donn´ee par:

(f σ)(x) =ǫ(σ)f(xσ−1) pour tousf ∈HomK(F, K), σ∈Σn etx∈F.

Th´eor`eme 5 SoientA est une P-alg`ebre et B une P-alg`ebre. Alors l’alg`ebre˜ A⊗B dont le produit est donn´e par (1) est munie d’une structure deP-alg`ebre.

Exemples

1. SiP est l’une des op´erades (Gi−Ass), alors les op´eradesP! et ˜P sont ´egales.

2. SiP=Liealors ˜P =P!=Com.

3. SoitP =Leibl’op´erade de Leibniz. Une alg`ebre de Leibniz est d´efinie par l’identit´e x(yz)−(xy)z+ (xz)y= 0.

Dans ce cas l’op´erade ˜P associ´ee correspond aux relations x(yz) = (xy)z et

(xy)z= (xz)y.

Ainsi uneLeib-alg`ebre est une alg`ebre associative v´erifiant˜ xyz=xzy.

Cette relation est ´equivalente `a

x[y, z] = 0

avec [y, z] =yz−zy. Cette derni`ere identit´e implique que sixetysont dans la sous alg`ebre de Lie d´eriv´ee de l’alg`ebre de Lie associ´ee, alorsxy= 0. L’alg`ebre de Lie d´eriv´ee est donc ab´elienne et l’alg`ebre de Lie est nilpotente d’ordre 2. L’op´erade duale, not´ee aussi Zinb, correspond `a l’identit´e

(xy)z−x(yz)−x(zy) = 0.

Ainsi uneLeib-alg`ebre est une alg`ebre de Zinbiel (c’est -`a-dire une˜ Leib!-alg`ebre) six(yz) = (xy)z= 0 (tout produit de trois ´el´ements de l’alg`ebre associative est nul). Ces alg`ebres sont donc des nilalg`ebresAv´erifiantA3= 0. Par exemple, toute alg`ebre associative commutative est une ˜Leib-alg`ebre. Toute ˜Leib-alg`ebre unitaire est commutative. En dimension 3 l’alg`ebre d´efinie par

e1e1=e2, e1e3=e3e3=e2

est uneLeib-alg`ebre non commutative.˜

(8)

3 D´ etermination de P ˜ dans le cas Lie-admissible

Dans le tableau suivant on d´ecrit les lois d’alg`ebres correspondant aux op´erades P,P!,P˜ pour les op´erades d´ecrites dans [4], Th´eo`eme 3. Rappelons que ces alg`ebres sont des alg`ebres Lie-admissiblesK[Σ3]-associatives. NotonsA(x, y, z) l’associateur : A(x, y, z) = (x·y)·z− x·(y·z).

P =LieAdm:A(x, y, z)−A(y, x, z)−A(x, z, y)−A(z, y, x) +A(y, z, x) +A(z, x, y) = 0.

P! :A(x, y, z) = 0, x·y·z=y·x·z=x·z·y.

P˜ =P!

P =G5− Ass:A(x, y, z) +A(y, z, x) +A(z, x, y) = 0.

P! :A(x, y, z) = 0, x·y·z=y·z·x=z·x·y.

P˜ =P!

P :αA(x, y, z)−αA(y, x, z) + (α+β−3)A(z, y, x)−βA(x, z, y) +βA(y, z, x) +(3−α−β)A(z, x, y) = 0, (α, β)6= (1,1)

P! :A(x, y, z) = 0,(α−β)(x·y·z−y·x·z) + (α+ 2β−3)(z·y·x−z·x·y) = 0 Le calcul de ˜P d´epend des valeurs des param`etresαetβ. Si (α, β)6= (3,0) ou (0,3) ou (0,0) alors

P˜=LieAdm! Si (α, β) = (3,0) alorsP=G2− Asset

P˜ =P!=G2− Ass!. Si (α, β) = (0,3) alorsP=G4− Asset

P˜ =P!=G4− Ass!. Si (α, β) = (0,0), alorsP=G3− Asset

P˜ =P!=G3− Ass!.





P :A(x, y, z) + (1 +t)A(y, x, z) +A(z, y, x) +A(y, z, x) + (1−t)A(z, x, y) = 0, t6= 1 P! :A(x, y, z) = 0,(t−1)x·y·z−(t−1)y·x·z−(t+ 2)z·y·x+ (1 + 2t)x·z·y

−(1 + 2t)y·z·x+ (t+ 2)z·x·y= 0.

P˜ =LieAdm!.

P : 2A(x, y, z) +A(y, x, z) +A(x, z, y) +A(y, z, x) +A(z, x, y) = 0.

P! :A(x, y, z) = 0, x·y·z+y·x·z−z·y·x−z·x·y= 0.

P˜ =LieAdm!.

P : 2A(x, y, z)−A(y, x, z)−A(z, y, x)−A(x, z, y) +A(y, z, x) = 0.

P! :A(x, y, z) = 0, x·y·z−y·x·z−z·y·x−x·z·y+y·z·x+z·x·y= 0 P˜ =LieAdm!.

P =Ass:A(x, y, z) = 0.

P! =Ass P˜ =Ass

(9)

Proposition 6 Soit P une op´erade correspondant `a un type d’alg`ebres K[Σ3]-associatives Lie-admissibles. AlorsP˜=P! si et seulement siP est l’une des op´eradesGi− Ass.

On peut ´egalement d´eterminer les op´erades telles que ˜P =P! dans le cas d’une op´erade quadratique engendr´ee par une op´eration commutative (i.eE= 11) ou anticommutative (i.e E=Sgn2)

Proposition 7 Soit P =P(K, E, R)une op´erade quadratique.

SiE =Sgn2 alorsP˜=P! si et seulement siP =Com ouP =F(Sgn2), l’op´erade libre engendr´ee par la repr´esentation signature.

SiE= 11alors P˜ =P! si et seulement siP =F(11)ouP(K,11, R)avecR engendr´e par les relations(xi·xj)·xk+ (xj·xk)·xi+ (xk·xi)·xj.

4 Cas o` u P = L ie : les alg` ebres de Lie de courant

Si l’op´eradePest l’op´eradeLie, alors ˜Lie=Lie!=Com. Une alg`ebre de Lie du typeg⊗Ao`u gest une alg`ebre de Lie etAune alg`ebre associative commutative est dite alg`ebre de Lie de courant. Ces alg`ebres ont ´et´e souvent ´etudi´ees, surtout lorsqueA=C[z, z1]. Derni`erement leur cohomologie scalaire a ´et´e ´etudi´ee [8] et plus g´en´eralement leur cohomologie `a valeur dans un module [9].

4.1 La vari´ et´ e L(p, q)

Soitg une alg`ebre de Lie de typeg=gp⊗ Aq o`u gp est une alg`ebre de Lie de dimension p et Aq une alg`ebre associative commutative de dimension q. On suppose que le corps K des scalaires est alg´ebriquement clos et de caract´eristique nulle. Consid´erons les bases {X1, ..., Xp}degp,{e1, ..., ep} deAq. Si on note{Cijk}et{Dcab}les constantes de structure degpet Aq relatives `a ces bases, alors comme

[Xi⊗ea, Xj⊗eb] =X

k,c

CijkDabc Xk⊗ec,

celles degrelatives `a la base{Xi⊗ea}i=1,...,p;a=1,...,qsont{CijkDcab}.Les relations de Jacobi s’´ecrivent alors

X

l,r

Cijl ClksDabr Dtrc+Cjkl ClisDrbcDrat +Ckil CljsDcar Dtrb= 0

∀(s, t)∈ {{1, ..., p} × {1, ..., q}}.

Ces relations polynomiales d´efinissent une structure de vari´et´e alg´ebrique L(p, q) plong´ee dans l’espace des constantes de structure {CijkDabc }. C’est une sous-vari´et´e ferm´ee de la vari´et´eL(pq) des alg`ebres de Lie sur Kde dimensionpq.

Il existe deux sortes de d´eformations

- les d´eformations degdans la vari´et´eL(pq). Ces d´eformations sont param´etr´ees par le deuxi`eme espace de cohomologie de ChevalleyH2(g,g).

(10)

- les d´eformations degdans la vari´et´eL(p, q). Elles sont param´etr´ees parHC2(gp,gp)⊕ HH2(Aq,Aq) o`u HH2(Aq,Aq) est la cohomologie de Harrison de l’alg`ebre associative com- mutative Aq. La vari´et´e L(p, q) est fibr´ee par l’action du groupe alg´ebrique G(p, q) = GL(p)⊗GL(q).On noteraOp,q(gp⊗ Aq) l’orbite de l’alg`ebregp⊗ Aq dansL(p, q) relative

`

a cette action.

D´efinition 8 On dira que l’alg`ebre de Liegp⊗ Aq est rigide dansL(p, q)si l’orbiteOp,q est ouverte (au sens de Zariski). Elle sera dite rigide si l’orbiteOrelative `a l’action de GL(pq) dansL(pq)est ouverte.

Il est clair que la rigidit´e implique la rigidit´e dansL(p, q).

Proposition 9 Une alg`ebre de Lie de type tensoriel gp⊗ Aq est rigide dans L(p, q) si et seulement si gp est rigide dans L(p) etAq est rigide dans Com(q), la vari´et´e des alg`ebres associatives commutatives de dimension q.

Exemple. p= 2, q= 2 (K=C) Il n’existe qu’une seule alg`ebre de Lie rigide `a isomorphisme pr`es de dimension 2. Elle est donn´ee par [X1, X2] =X2. Il n’existe qu’une seule alg`ebre associative commutative `a isomorphisme pr`es de dimension 2. Elle est donn´ee par e21 = e1, e22=e2, e1e2= 0 et correspond `a l’alg`ebre semi-simpleA21=M1(K)×M1(K) o`uMn(K) est l’alg`ebre des matrices surKd’ordren. L’alg`ebre de Lieg2⊗A21 est rigide dansL(2,2).

Cette alg`ebre est isomorphe `ag2⊗g2.Elle est aussi rigide dansL(4).

4.2 Sur la rigidit´ e des alg` ebres de Lie de courant

Rappel: Soitgune alg`ebre de Lie rigide de dimension finie. Elle admet une d´ecomposition g=s⊕t⊕n o`u t⊕n est le radical de g, tune sous-alg`ebre maximale ab´elienne dont les op´erateurs adjointsad X, X∈t, sont semi-simples etnest le nilradical. Si g=gp⊗ Aq est rigide alorsgp est rigide dansL(p).Si gp est r´esoluble il en est de mˆeme deget on a

gp=tp⊕np etg=t⊕n.

Commenp⊗ Aq est un id´eal nilpotent de g,np⊗ Ap⊂n.

Lemma 10 Sig=gp⊗ Aq est rigide alorsAq poss`ede un idempotent non nul.

D´emonstration. Si Aq est une nilalg`ebre alors g est nilpotente. En effet soit X ∈ gp et a∈ Aq. Alors [ad(X⊗a)]m = (ad X)m⊗(La)m o`u La :Aq → Aq est la multiplication `a gauche para. CommeAq est une nilalg`ebre, tous les ´el´ements sont nilpotents et il exitem0

tel que (La)m0 = 0.Ainsiad(X⊗a) est un op´erateur nilpotent pour toutX et touta. On en d´eduit quegest nilpotente. Soitf une d´erivation degp.Alorsf⊗Idest une d´erivation deg.Commegpest rigide, il existe une d´erivation int´erieuread Xdiagonale non nulle. Dans ce cas ad X⊗Idest une d´erivation diagonale non nulle deg. Par hypoth`ese gest rigide.

Or toute alg`ebre de Lie rigide nilpotente est caract´eristiquement nilpotente, c’est-`a-dire que toutes ses d´erivations sont nilpotentes. On obtient donc une contradiction et Ap ne peut ˆetre une nilalg`ebre. Comme elle est de dimension finie, elle admet un idempotent non nul.

Proposition 11 Sig=gp⊗ Aq est rigide alorsAq est une alg`ebre associative commutative rigide unitaire dansCom(q).

(11)

D´emonstration. Soite∈ Aq tel quee2=e.La d´ecomposition de Pierce associ´ee Aq =A00q ⊕ A10q ⊕ A01q ⊕ A11q .

o`uAijq ={x∈ Aq/e·x=ix, x·e=jx}se r´eduit `aAq =A11q ⊕ A00q carAq est commutative et l’on a A11q · A00q = {0}. Ainsi Aq est somme directe de deux sous-alg`ebres commuta- tives. Comme Aq est rigide il en est de mˆeme de A11q et A00q . La sous-alg`ebre A11q est unitaire (e est l’unit´e). D’apr`es le lemme pr´ec´edentA00q poss`ede un idempotent et admet une d´ecomposition

A00q =A0011q ⊕ A0000q avecA0011q 6={0}.Par induction on en d´eduit que

Aq =A1q⊕...⊕ Apq

avec Aiq unitaire d’unit´e ei et {e1, ..., ep} forme un syst`eme d’idempotents orthogonaux.

Alorse1+...+ep est une unit´e deAq.

Th´eor`eme 12 Soit gp une alg`ebre de Lie rigide de radical r´esoluble non nilpotent telle que Z(g) = {0}. Alors g = gp ⊗ Aq est rigide si et seulement si Aq = M1q est donn´ee par e2i =ei i= 1, ..., q , ei·ej= 0 sii6=j.

D´emonstration. CommeAq est unitaire, le radical degest r´esoluble non nilpotent. De plus Z(gp) ={0} impliqueZ(g) ={0}.En effet siU =P

j,aαjaXj⊗xa est dans le centre deg, alors [U, X⊗1] = 0 pour toutX ∈gp.Ainsi

j,a[Xj, X]⊗xa = 0.

On en d´eduit [P

jαjaXj, X] = 0 pour toutaet pour toutX.DoncP

jαjaXj ∈Z(gp) pour touta. Doncαja= 0 pour toutaetU = 0.

Par cons´equentgest une alg`ebre de Lie rigide de centre trivial dont le radical est non nilpotent. On en d´eduit que toutes les d´erivations sont int´erieures. Soit f une d´erivation non nulle de Aq. Comme Aq est commutative, elle est n´ec´essairement ext´erieure. Alors Id⊗f est une d´erivation de g et v´erifie (Id⊗f)(X⊗1) = X⊗f(1) = 0 car f(1·1) = 2f(1) =f(1) = 0. Supposons queId⊗f ∈Int(g), c’est-`a-direId⊗f =ad(P

αijXi⊗xj).

Alors (Id⊗f)(X ⊗1) = P

αij[Xi, X]⊗xj = 0 ce qui implique P

αij[Xi, X] = 0 pour tout j et pour tout X. Donc P

αijXi ∈ Z(gp) pour tout j. Comme le centre est trivial PαijXj= 0 pour toutjetId⊗f /∈Int(g).On a une contradiction. AinsiAq est telle que toute d´erivation externe est nulle. On en d´eduit queAq =M1q.

4.3 Cohomologie et d´ eformations

a) La cohomologie de Chevalley des alg`ebres de Lie de courant a ´et´e calcul´ee dans [9] pour les degr´es 1 et 2. En particulier on montre que l’alg`ebre des d´erivations v´erifie

Der(g≃gp⊗ Aq) =Der(gp)⊗ Aq⊕Hom(gp/[gp,gp], Z(gp))]⊗ End(Aq) Aq+DerAq

.

(12)

Plus pr´ecis´ement soitf =f1⊗f2 une d´erivation deg. Notonsµ1 le produit de Lie deget µ2 celui deAq. Alorsf est une d´erivation degsi et seulement si

µ1(f1(X), Y)⊗µ2(f2(a), b) +µ1(X, f1(Y))⊗µ2(f2(b), a)−f11(X, Y))⊗f22(a, b)) = 0 pour tousX, Y ∈g1 eta, b∈ Aq.SiAq est unitaire, en prenanta=b= 1, on obtient

1(f1(X), Y) +µ1(X, f1(Y))−f11(X, Y))]⊗f2(1) = 0

et f1 est une d´erivation de g1 d`es que f2(1) 6= 0. Prenons a =b. L’identit´e ci-dessus se r´eduit `a:

f11(X, Y))⊗(µ2(f2(a), a)−f2(a2)) = 0.

Ainsi, soitf1 v´erifief11(gp,gp)) = 0, soitf2 v´erifieµ2(f2(a), a) =f2(a2). Cette derni`ere identit´e se lin´earise en

µ2(f(a), b) +µ2(a, f(b)) = 2f2(a, b).

Concernant la classe des alg`ebres rigides ´etudi´ees,Z(gp) ={0}(Notons que la conjecture “ toute alg`ebre de Lie rigide est de centre trivial ”n’est aujourd’hui ni confirm´ee ni infirm´ee).

On en d´eduit

Der(g)≃ Der(gp)⊗ Aq.

Dans le cas g´en´eral, le premier espace de cohomologie est donn´e par [9]:

H1(g,g)≃H1(gp,gp)⊗Aq⊕Hom(gp,gp)⊗Der(Aq)⊕Hom(gp/[gp,gp], Z(gp))]⊗Hom(Aq,Aq) Aq+DerAq

.

Dans ce cas, ceci se r´eduit `a

H1(g,g)≃H1(gp,gp)⊗ Aq⊕Hom(gp,gp)⊗ Der(Aq).

Si gp est rigide de radical non nilpotent, alors toutes les d´erivations sont int´erieures. On en d´eduit H1(gp,gp) = 0 et H1(g,g) = Hom(gp,gp)⊗ Der(Aq). Ainsi H1(g,g) = 0 ⇔ Der(Aq) = 0. On retrouve donc le r´esultat

Proposition 13 Soitgpune alg`ebre de Lie rigide de radical non nilpotent et de centre nul.

Alorsg=gp⊗ Aq est rigide si et seulement siDer(Aq) = 0.

b) Une 2- cochaine de Chevalleyϕdeg=gp⊗ Aq se d´ecompose sous la forme ϕ=ψ1⊗ϕ23⊗ψ4

avec ψ1 ∈ C2(gp,gp) , ϕ2 ∈ S2(gp,gp) et ϕ3 ∈ S2(gp,gp), ψ4 ∈ C2(Ap,Ap), o`u C2(gp,gp) d´esigne l’espace des 2-cochaines de Chevalley de gp, S2(gp,gp) l’espace des applications bilin´eaires sym´etriques `a valeurs dans gp, C2(Ap,Ap) l’espace des 2-cochaines de la coho- mologie de Harrison de Aq. On en d´eduit que par rapport `a cette d´ecomposition on peut

´ecrireH2(g,g) = (H2)⊕(H2)′′.Le premier espace a ´et´e calcul dans ( [9], proposition 3.1).

On trouve

(H2) =H2(gp,gp)⊗ Aq⊕ B(gp,gp)⊗HH2(Aq,Aq)

P+(Aq,Aq) ⊕χ(gp,gp)⊗ A(Aq,Aq) P+(Aq,Aq)

(13)

(pour les notations voir [9]). Par contre le deuxi`eme espace n’est calcul´e que lorsquegp est ab´elienne.

Soitµ1⊗µ2+ǫ(ψ1⊗ϕ23⊗ψ4) une d´eformation infinit´esimale deµ1⊗µ2. La partie lin´eaire de l’identit´e de Jacobi donne l’expression d’un 2-cocycle de Chevalley deµ1⊗µ2. On trouve:

δµ1⊗µ21⊗ϕ23⊗ψ4) = Σµ11(X1, X2), X3)⊗µ22(a1, a2), a3) +Σµ13(X1, X2), X3)⊗µ24(a1, a2), a3) Σψ11(X1, X2), X3)⊗ϕ22(a1, a2), a3) +Σϕ31(X1, X2), X3)⊗ψ42(a1, a2), a3)

= 0

pour tout X1, X2, X3 ∈ gp et a1, a2, a3 ∈ Aq, la somme ´etant prise sur les permutations cycliques de (1,2,3). On en d´eduit

Proposition 14 SiAq est unitaire alorsψ1∈Z2(gp, gp)d`es queϕ2(1,1)6= 0.

SiX1=X2=X3, l’identit´e ci-dessus se r´eduit `a:

µ13(X, X), X)⊗Σµ24(a1, a2), a3) = 0.

Proposition 15 S’il existeX ∈gp tel queµ13(X, X), X)6= 0 alors µ2•ψ4= 0

avec

µ2•ψ4(a1, a2, a3) = Σµ24(a1, a2), a3).

Notons queψest un 2-cocyle pour la cohomologie de Harrison deµ2 siµ2•ψ44•µ2. Supposonsgrigide r´esoluble sans centre. AlorsAq est unitaire et ψ1 ∈Z2(gp,gp) d`es que ϕ2(1,1)6= 0.

5 Application : alg` ebres associatives commutatives r´ eelles rigides

5.1 Alg` ebres de Lie r´ eelles rigides

L’´etude des alg`ebres de Lie r´eelles rigides a ´et´e derni`erement initi´ee dans [1]. Rappelons les principaux r´esultats. Soitnune alg`ebre de Lie r´eelle nilpotente de dimension finie. On appelletore externe de d´erivationsdenune sous alg`ebre ab´eliennetde l’alg`ebre de Lie des d´erivations Der(n) telle que les ´el´ements f ∈ t soient semi-simples. Ceci signifie que les d´erivations complexesf⊗Id∈t⊗Csoient simultan´ement diagonalisables. Sitest un tore externe de d´erivations maximal de nalorst⊗Cest un tore maximal de Malcev den⊗C. Comme tous les tores maximaux de n⊗C sont conjugu´es par rapport `a Aut(n⊗C) leur dimension sont ´egales. Il en est de mˆeme pour les tores maximauxtden. Cette dimension est appel´ee le rang de n. Mais contrairement au cas complexe, tous les tores maximaux ne sont pas conjugu´es par rapport au groupe des automorphismes.

(14)

D´efinition 16 On appelle indice toroidal denle nombre de classes de conjugaison des tores externes maximaux moduleAutR(n)le groupe des automorphismes den.

Exemple. L’indice toroidal de l’alg`ebre de Lie ab´elienne r´eelle an de dimension n est [n/2] + 1 o`u [p] d´esigne la partie enti`ere du rationnelp. En effet soit{X1, ..., Xn}une base dean et notonsfi la d´erivation d´efinie parfi(Xj) =δjiXj et f1,2p la d´erivation donn´ee par

f1,2p(X2p−1) =X2p, f1,2p(X2p) =X2p−1.

Les tores maximaux exterieurs sont `a conjugaison pr`es les sous alg`ebres de gl(n,R) en- gendr´ees par :

t1= R{f1, ..., fn}

t2= R{f1,2, f1+f2, f3..., fn}

t3= R{f1,2, f1+f2, f1,4, f3+f4, f5, ..., fn} ...

tn= R{f1,2, f1+f2, f1,4, f3+f4, ..., f1,n, fn1+fn} sinest pair, sinon la derni`ere d´erivation est remplac´ee par

tn=R{f1,2, f1+f2, f1,4, f3+f4, ..., f1,n1, fn2+fn1, fn}.

5.2 Alg` ebres associatives commutatives r´ eelles rigides

Soit r2 l’alg`ebre de Lie r´eelle de dimension 2 non ab´elienne. Elle est donn´ee dans la base {X1, X2}par [X1, X2] =X2.SoitAs une alg`ebre associative commutative rigide de dimen- sionn. Sa complexifi´ee est isomorphe M(1)nC. Ainsi l’alg`ebre de Lieg=r2⊗ Asest rigide dont la complexifi´ee est isomorphe rn2. Elle se d´ecompose sous la forme

g=r2⊗ As=ts⊕an.

Cette d´ecomposition permet de trouver la structure de l’alg`ebre associative commutative r´eelle rigideAs. En effet si{Y1, ..., Yn}est la base detscorrespond aux d´erivationsf1,2, f1+ f2, ..., f1,2s, f2s−1+f2s, f2s+1, ..., fn} alors les crochets non nuls degsont













[Y1, X1] =−X2, [Y1, X2] =X1

[Y2, X1] =X1, [Y2, X2] =X2

...

[Y2s−1, X2s−1] =−X2s, [Y2s−1, X2s] =X2s−1

[Y2s, X2s−1] =X2s−1, [Y2s, X2s] =X2s

[Yi, Xi] =Xi, i= 2s+ 1, ..., n.

Soit{e1, ..., en} une base deAp telle que l’isomorphisme entrer2⊗ Ap etts⊕an soit donn´e parU1⊗ei =Yi et X2i =U2⊗e2i−1, X2i−1 =U2⊗e2i pour i= 1, ..., set Xj =U2⊗ej

pourj= 2s+ 1, .., n.L’alg`ebre associative r´eelle rigideAs est donc d´efinie par





e22i1=e2i1, i= 1, ..., s

e2i1e2i=e2ie2i1=e2i, i= 1, ..., s e22i=−e2i1, i= 1, ..., s

e2j =ej, j= 2s+ 1, ..., n.

(15)

References

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Références

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