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Sur une théorie unitaire non holonome des champs
physiques
G. Vranceanu
To cite this version:
SUR UNE
THÉORIE
UNITAIRE NON HOLONOME DES CHAMPSPHYSIQUES
(1)
Par G. VRANCEANU. Professeur à l’Université de Cernauti.
Sommaire. 2014 On fait voir comment on peut construire une théorie unitaire des champs, gravitationnel
et électromagnétique, en partant d’une hypersurface non holonome
V54,
totalement géodésique. Cela revientà supposer que l’espace physique a localement quatre dimensions, comme l’espace de la théorie de la
relativité, mais qu’en partant d’un point P, on ne peut revenir par un circuit infinitésimal, qu’en un point
P’, où la direction PP’ est normale à l’espace local en P, le segment PP’ définissant ainsi la torsion de
l’espace. A l’aide du tenseur du courbure des espaces locaux et du tenseur de torsion considéré comme
tenseur électromagnétique, on écrit les équations d’Einstein et de Maxwell et l’on prend les équations
des géodésiques de
V45,
comme équations d’une particule chargée d’électricité, les trajectoires de la lumière étant en particulier des géodésiques auto-parallèles et de longueur nulle.M. Einstein a donné dans sa célèbre théorie de la
relativité
généralisée, l’interprétation
de la Gravitationcomme une
propriété
caractéristique
del’espace
phy-sique,
considéré comme un espace de Riemann àquatre
dimensions,
ayant
commemétrique
une formequadra-tique
indéfinieoù
x1 , x2, xl
sont à traiter comme coordonnéesspatiales
et xl comme coordonnéetemporelle;
depuis
on acherché à trouver une
interprétation analogue
pourles
phénomènes électromagnétiques
ou bien une théorieunitaire,
qui
soitcapable
de fairesortir,
d’un mêmeprincipe géométrique,
leséquations
gravitationnelles
d’Einstein et leséquations
del’électromagnétisme
deMaxwell,.
C’est ainsi que M.
Weyl
(2),
enpartant
del’observa-tion que le
champ électromagnétique
peut
être défini dansl’espace temps V4,
en absence dumagnétisme
vrai,
par le rotationnel(1) Cette théorie unitaire non holonome a fait l’objet d’une conférence Les espaces non holonomes et leurs applications
méca-niques, à l’Institut H. Poincaré, le 3 juin 1935, invité par la
Faculté des Sciences de l’Université de Paris. Elle a été aussi résumée dans les Notes, La théorie unitaire des champs et les
hypersurfaces non holonomes, Comptes rendus, 1935, 200, p. 2056,
et Sur une théorie unitaire..., C. R. Ac. Sc. Roumanie, tome 1,
1936.
(2) Voir H. WEYL. Raum, Zeit, V Ed., Berlin, Springer,
1923, p. 121.
d’un vecteur covariant
CPi (i
=1, 2,
3,4),
aproposé
de considérerl’espace-temps
V,
comme un espace dontl’unité de mesure de la
métrique,
enpassant
d’unpoint
à
l’autre,
possède
un coefficient de dilatation donné parla forme de Pfaff
qu’on
peut
construire avec le vecteur d’universpoten-tiel
électromagnétique.
Une autre théorie unitaire a été
proposée
par M.Ka-luza
(3),
en considérant le continuphysique
commeun espace de Riemann
Vi
àcinq
dimensions,
dont lamétrique
s’écrit :où ds2 est donné par la
métrique (1)
del’espace-temps
V~
de la théorie de la relativité.On
voit que dans la théorie deKaluza,
lamétrique
del’espace VJ
est définiesi l’on se donne la
métrique
del’espace
temps V,,
le vecteurquadridimensionnel potentiel
électromagné-tique yi
et le coefficient a550Cette
hypothèse
que le mondephysique
est àcinq
dimensions,
quoiqu’il
nousapparaisse
comme enayant quatre
et la difficulté d’avoir uneinterpréta-tion naturelle du coefficient a55, ont conduit MM.
Eins-tein et
Mayer à
proposer une théorie unitaire(4),
qui
cherche à éviter ces inconvénients de la théorie de(1) Voir TH. KALUZA. Zum
Unitiitsproblem
der Physik,Sitzungs-berichte der preuss. Ak. der Wiss., 1921, p. 966.
(2) Voir A. EINSTEIN et W. MAYiCR. Einheitliche Théorie von
Gravi-tation und Elektrizitât,
Sitzungsberichte,
Akademie, Berlin, 1.931., p. 54 i .Kaluza,
tout en conservantl’hypothèse principale
de l’existence d’un espacemétrique
V5,
associé àl’espace
temps ~4
de la théorie de la relativité, avec la diffé-rence que l’on suppose maintenant quel’espace
est seulement un espacevectoriel,
cequi
évite laconsidé-ration directe du coefficient a,,,5.
Quant
à laméthode,
qui
joue
ungrand
rôle dans cette théorie d’Einstein etMayer,
elles’inspire
beaucoup
de la méthode descon-gruences
(tétrapodes),
considérée dans la théorie uni-taireproposée
quelque
temps
avant par Einstein et dont M. Levi-Civita(-)
a donné unesystématisation
remarquable
à l’aide de la notion de congruencespseudo-orthogonales
de Ricci. Comme onsait,
cette théorie unitaire de M. Einstein, dont nous avons aussiune
profonde
étude due à M. Cartan(3),
consiste àcon-sidérer le monde
physique
comme un espace de Rie-mann àquatre
dimensions doué aussi d’unparallé-lisme
absolu,
et c’est la torsion de ceparallélisme
absoluqui
doit mesurer lechamp
électromagnétique.
Dans cette nouvelle théorie unitaire MM. Einstein
et
Mayer
supposent
que le mondephysique
est àquatre
dimensions,
c’estl’espace
temps V,,
de la théorie de larelativité,
mais que cet espace se trouveplongé
dans unespace
métrique
vectoriel V
àcinq
dimensions. Cela est réalisé de manière que, enchaque
point
deV4,
nous avonsaussi,
en dehors desquatre
directionsindépen-dantes de ce
Vi, qu’on peut
appeler
les directionsintérieures ou
tangentes,
une direction extérieure ounormale à
V4.
Deplus,
on suppose que nous avons unemétrique
non seulement pour les directionstangentes,
qui
est lamétrique
de mais aussi unemétrique
pourles directions non
tangentes.
On
peut
dire aussiqu’on
associe àl’espace
temps
un espace vectoriel
V5,
defaçon
quel’espace
linéairetangent
de V4
soit défini enchaque
point
deV,
par unhyperplan
deV5,
l’ hyperplan 2-emarquable.
Deplus,
onpeut s’arranger
defaçon
que lescomposantes
gab(a, b
~1,
2,
...,
5)
du tenseurmétrique
de ceVs
vec-toriel,
soient données par les formulesoù aij
sont lescomposantes
du tenseurmétrique
deV,
[E.
etM.,
formules(50), (51),
(52)].
Celadit,
si l’on con-sidère letransport
parallèle
de Levi-Civita des vecteurs deV5
lelong
des cheminstangents
àV,, qui
sont d’ailleurs les seuls cheminspossibles
dans cettethéorie,
et si l’on
impose
la conditionqu’un
vecteurtangent
àV4,
qzci
sedéplace
lelong
de sa propredirection,
reste unvecfeur
tangent
àV’~,
on trouve un tenseursymétrique
gauche
du second ordre que MM. E. et M. consi-dèrent comme tenseurgénérateur
duchamp
électroma-gnétique.
Pour faire
sortir,
d’une manièrenaturelle,
au moins du (1) Voir T. LEvi-CiviTA. Vereinfachte Herstellung derEinsteins-chen einheitlichen Feldgleichungen, idem, 1929, p. 137.
(2) Voir E. CARTAN. Sur la théorie des systèmes en involution
et ses applications à la relativité, Bull. de la Soc. de
France, 1931, 59, p. 88.
point
de vuemathématique,
cette association àl’espace
temps V4,
de cet espace vectorielV5,
MM.Veblen (1)
Schouten(2),
etc...,
ont considéré aussi lespropriétés
projectives
del’espace
temps V~.,
en créant ainsi, enpartant
de cette théorie d’E. etM.,
uneimportante
théorie unitaire
pr"ojective.
Mais,
tout en restant dans le domainemétrique,
onpeut
remarquer que lamétrique
del’espace
V5, peut
s’écrire,
tenantcompte
des formules(2’),
sous la formeoù est la
métrique
deV4
et dse est une forme de Pfaffquelconque
dans les variablesX1 , x’, x3,
x~ et unenouvelle variable x5. Cette nouvelle variables n’est
déterminée,
qu’abstraction
faite d’une transformationce
qui
nous sert à écrire la forme ds5 sous la formeCela
étant,
ensupposant
que ri
nedépende
pasexpli-citement de
xj,
on trouve quele
tenseurélectromagné-tique
Fj
est lié au rotationnel9ij
du vecteur covariant cri’ par la formule trèssimple
suivanteOn voit ainsi que cette théorie unitaire d’Einstein et
Mayer
peut
être liée à la forme de Pfaff(3)
ou bien àl’équation
de Pfaffqui représente
d’ailleurs dansl’équation
del’hyper-plan remarquable.
Ce fait m’a conduit à chercher une
interprétation
decette théorie unitaire à l’aide de
l’hypersurface
nonholonome
Y~~
définie dansV5
par cetteéquation
de Pfaff. On arrive ainsi à uneinterprétation, qui
nous donne lapossibilité
de construire toute cette théorieunitaire,
enpartant
seulement de deuxinvariants,
lamétrique
(1)
et la forme de Pfaff(3) :
c’est-à-dire de la seule connaissance de deuxchamps,
gravitationnel
etélectromagnétique.
Lagéométrie
del’hypersurface
nonholonome
qu’on
considère,
possède
dans notre cas deuxtenseurs fondamentaux : un tenseur de
courbure,
le tenseur de courbure deV4
et un tenseur de lorsloii défini par le tenseurélectromagnétique Fi.
C’est à l’aide deces deux tenseurs
qu’on
forme leséquations
gravita-tionnelles et les
équations
de Maxwell.Notre
interprétation
non holonome(3)
revient à direque le monde
physique
est localement àquatre
dimen-(1) Voir 0. VEBLEN. Projek-tive Belativitiiisiheorie, Springer, Berlin, 1933.(2) Voir J. A. SCHOUTBN. La théorte projective de la relativité,
Annales de l’Institut H. POINCaRÉ, volume V, 1935, p. 49.
(~) En ce qui concerne la théorie des espaces non holonomes on
peut voir G. VRA,-NGE-IliU. Les espaces non holonomes et leurs
sions,
comme il estnaturel,
mais que la totalité de ces espaceslocaux,
nepeut
pas êtreconsidérée,
commel’ensemble des espaces locaux
tangents
à un mêmeespace
V,.
Ces espaces loeaux sont les espacestangents
à une
hypersurface
non holonome de même queles
plans
d’uncomplexe
linéaire sont lesplans tangents
.à une surface non holonome,l’équation
auxdifféren-tielles totales du
complexe
linéaire n’étant pascomplè-tement
intégrable.
D’ailleurs,
onpeut
remarquer quel’utilisation des espaces non
holonomes,
commesup-port
d’une théorie unitaire de notre mondephysique,
peut
être considérée comme trèsnaturelle,
si l’on pense que les espaces non holonomes sont obtenus parl’in-terprétation géométrique
dessystèmes
non holonomes de laMécanique.
Nous avons divisé ce Mémoire en trois
chapitres.
Dans lepremier chapitre
nous faisons voir comment on peutétudier sur la base de notion de groupe de
transforma-tion de formes de
Pfaff,
les espaces de Riemann dont lamétrique
n’est pas une forme définiepositive,
par une méthodeanalogue
à celle des congruencesortho-gonales
de Ricci et Levi-Civita pour les espaces àmétrique
définiepositive.
La notion de groupe detransformations de formes de Pfaff est d’ailleurs à la base de toutes nos considérations. 0
Dans le second
chapitre,
nous allonsrappeler
uncer-tain nombre de
propriétés
des espaces non holonomeset dans le troisième
chapitre
nous allons donnerl’inter-prétation géométrique
non holonome de la théorie unitaire d’Einstein etMayer,
enindiquant
aussicomment on
pourrait
éventuellement modifier ougéné-raliser cette théorie unitaire.
i.
Groupes
des V,,
àmétrique
indéfinie. -Sup-posons que nous ayons un espace de Riemann
V~
à n dimensions dont lamétrique
soit donnée par la formuleoù
x’, X2,...,
@ xn sont des variables réelles etaij
sont des fonctions réelles de ces variables à déterminant1
1
différent de zéro. Si la formequadratique
(4)
est une forme définiepositive
onpeut
la réduire à unesomme de carrés
Si cette forme
quadratique
n’est pas définiepositive,
ellepeut
se réduire à la formecanonique
c’est-à-dire à la somme
de p
carréspositifs
et de 12 - p carrésnégatifs.
Dans les deux cas lesquantités ds1,
...,sont des formes de Pfaff dans les différentielles
dxi convenablement
choisies (’ )
sont des fonctions des n variables
xi,
..., xn àdéterminant à
= j
1 J,; ,
1
différent de zéro. Les for-mules(5)
peuvent
être ainsi résolues parrapport
aux différentielles dxioù
X isont
lesréciproques
du déterminant A.Si l’on considère le
système
de n congruences decourbes,
définies dansl’espace
X,,,
des variables.x’,
X2, ...,
xn par leséquations
différentielleson dit que les
quantités
a
sont lesparamètres et
À7
sont les moments de ces congruences. On voit ainsi quechaque système
de n formes de Pfaffindépen-dantes
(5)
détermine unsystème
de n congruenccsindépendantes
(),)
et inversement.On sait
qu’on appelle
congruencesorthogonales
d’un espace de Riemann àmétrique
définiepositive,
les congruences(~,)
dont lesparamètres
satisfont auxconditions
ce
qui
revient à supposer que les formesdsa,
qui
sont les différentielles des arcs de ces congruences,rédui-sent la
métrique
de Vn
à la formecanonique
(~’),
En ce cas, nous avons aussi les formules suivantes entre lespara>nètres 7,,
les
moments a
des congruencesortho-’gonales (X)
et les
coefficients aij
de lamétrique
de Vn
Si la
métrique
de notre espaceV~
n’est pas définiepositive,
lesparamètres
des congruences dont lesdiffé-rentielles dsa réduisent cette
métrique
à la formecano-nique
(4"),
satisfont évidemment aux conditions) OÙ ê-ab est
égal
à zéro si a est différent deb,
C.hhégal
à 1(h
etégal
à 2013 i(a
> p).
En ce cas, les coeffi-cientss’expriment
en fonction des moments)B:
par les formules(1) On fait la convention bien connue que deux indices répétés indiquent la somme par rapport à ces indices. De même l’on
emploie pour les variables (x) les indices i, j et pour les
Quant aux
formulesqui
nous donnent les moments enfonction des
paramètres,
en tenantcompte
deséquations
(5"),
elles s’écriventNous allons
appeler
ces congruences(À), qui
satis-fout
aux conditions(5")
et(6’),
congruencespseudo-orthogonales
del’espace Y,2.
Il est à remarquer
qu’on
peut
aussi introduire avec Eisenhart(1)
des congruencespseudo-orthogonales
dans Vn
d’une autre manière, ensupposant
seulementque les
paramètres
’Ai a
satisfont aux conditions(6’)
eten déterminant les moments par les formules
Ces moments
~, la
sont,
comme onvoit,
différents denos
m .oments ’si a
> 1), car par les formules(6")
nous Ce sont ces congruences
pseudo-orthogonales
d’Eisenhartqui
ont été consi-dérées dans lasystématisation
que Levi-Civitaa donnée à lapremière
théorie unitaire d’Einstein(2).
Si l’on considère maintenant une transformation des n formes de Pfaff dsa dans n autres formes de Pfaff
dsa,
cette transformationpeut
s’écrire sous la formeoù
cb
sont des fonctionsquelconques
des variablesx2,
..., xn,à
déterminan t le;1
différent de zéro. La totalité de ces transformations linéaires forment ungroupe
(le
groupe linéairegénéral)
dans ce sensqu’il
contient la transformation
identique,
quechaque
trans-formation a une inverse et que leproduit
de deux trans-formations(7)
est aussi une transformation(7).
Cela
dit,
si lamétrique
del’espace
V
est définiepositive,
les transformations de formes dePfaff,
oubien de congruences
(7),
conservent la formecano-nique
(4’)
seulement si les coefficientscb
de ces trans-formations satisfont aux conditionsd’orthogonalité.
Ces transformations forment. elles
aussi,
un groupe,sous groupe du groupe linéaire
général,
qui
est le groupe (1) Voir L. P. EISEYHART. Riemanian PrincetonUni-versity Press, 1926, chap. iii.
(‘~) Voir T Lavi-CIVITA. Vereinfachte
Ilerstellung...,
déjà citée,p. 144.
orthogonal
et l’on saitqu’on peut
étudier lespropriétés
géométriques
del’eCpace
l~,
commepropriétés
de cegroupe
orthogonal
de transformations de congruences(7), (7’).
Enparticulier,
on sait que lescomposantes
de la connexion affine de Levi-Civita de cet espace, surles congruences
orthogonales (X)
sont données par les coefficients derotation b
de ces congruences. Celasignifie
que, si l’onindique
parul,
u2, ... ;
un lescom-posantes
d’un vecteur ucontrevariant,
sur les ncon-gruences
()~),
letransport
parallèle
de ce vecteur lelong
d’undéplacement
infinitésimal dsc est donné par les formulesOn
sait,
d’après Weyl,
que cetransport
parallèle
est caractérisé par lapropriété
de conserver lalongueur
duvecteur,
cequi
nous dit que les coefficients doivent êtresymétriques gauches
dans lesindices a, 6
et lapropriété
de fermer lesparallélogrammes
infinitési-maux. Cette dernière condition revient à dire que les
composantes t’ bc
de la torsion de notreconnexion,
sont nullesoù
wb
sont les coefficients des covariants biliné-aires à sa des formes d saOn trouve ainsi que les coefficients de rotation
r:c
sont liés aux coefficientswb~
des covariants bilinéaires.6. sa,
par les formulesSi la
métrique
del’espace Vn n’est
pas définiepositive,
la totalité des transformations
(7)
qui
conservent laforme
canonique
de cettemétrique,
forment elles aussiun groupe
pseudo-orthogonal,
défini par leséquations
où les sont définis
plus
haut. Ce groupepeut
être considéré comme unegénéralisation
du groupe deLorentz, groupe bien connu dans la théorie de la rela-tivité restreinte. Il
peut
seréduire,
en introduisant desquantités imaginaires,
à un groupeorthogonal
de trans-formations de congruonces et parconséquent
onpeut
orthogonal,
mais nous allons montrerqu’on
peut
étudier directenlcnt lespropriétés géolnétriques
de ce groupe,sans faire
appel
auxquantités
imaginaires.
En
effet,
supposons queu1, u2,
...,up+~ , , , , ,
1 îlnsoient les
composantes
sur les congruencespseudo-orthogonales
(À)
deYn,
d’un vecteur contrevariant u,dont la
longueur
estdonnée,
en vertu de la formecano-nique (4"),
par la formuleSi l’on
désigne
par1::
lescomposantes
sur lescon-gruences
pseudo-orthogonales
(l,)
d’une connexion affinequelconque r~,
on obtient la variation de lalongueur
udans le
transport
parallèle
de cetteconnexion,
endifférentiant la formule
(10’)
et en tenant
compte
du fait que les dua sont donnés par les formules dutransport
parallèle
on arrive à la formule
Il en résulte que notre connexion
possède
lapro-priété
de conserver leslongueurs
des vecteurstrans-portés,
seulement si lescomposantes
...(:~
satisfont auxconditions
Si l’on associe à ces
conditions,
les conditionsqui
expriment
que la connexion ferme lesparallélogrammes
infinitésimauxon
peut
sans difficulté tirer les valeurs des-t*’
eténon-cer le théorème suivant:
La connexion
affine
de Levi-Civita d’un esl)ace deRiemann
Vn
àmétrique
indéfinie
réduite à laforme
.canonique (4")
a commeconil)osaïïtes
sur lescon-,gruencespseitdo-orttïoyoîiale,s
Cl,,)
lesquantités
suivantesoù iv’"
sont les coefficients des covariants bilinéaires des différentielles des arcs de nos congruencespseudo-orthogonales
ety a
sont les coefficients de rotation deces congruences définies en fonction des par les
formules
(9).
Naturellement,
onpeut
exprimer
les valeurs de,~~~
enfonction des
quantités
ita,
seulement et on obtient des formules à peuprès analogues
aux formules(9’).
Une fois connue la connexion de
l’espace
~
onpeut
trouver le tenseur de courbure de entrans-portant
parparallélisme
le vecteur ua lelong
d’unparallélogramme
infinitésimal,
construit sur deuxdéplacements
infinitésimauxdsli,
osc. Ontrouve,
eneffet,
la formuleoù
Y:;d
sontprécisément
lescomposantes
sur lescon-gruences
(i,)
du tenseur de courbure deVt
et sont données en fonction par les formulesdont
l’analogie
avec les formulesqui
donnent les coeffi-cients deRicci ’
àquatre
indices est évidente. Par le fait que notretransport parallèle
conserve les lon-gueurs, lescomposantes
sontsymétriques gauches
parrapport
auxpremiers
indices a et b. Demême,
des formules(15)
il en résulte que cescomposantes
sont aussisymétriques gauches
parrapport
aux derniers indices c et d.En
contractant,
parrapport
aux indices a et c cequi
est
possible
parce que lepremier
indice est contre-variant et le troisièmecovariant,
on obtient le tenseur de Ricciet si l’on
désigne
par sa/;
lesréciproques
des coeffi-cients Eab de lamétrique
(Eab
=zab)
onpeut
considérer lescomposantes
mixtesRd a du
tenseur Rbd.
~b~
etenfin,
parcontraction,
la valeur 1? du tenseur de Ricci(R =
R:).
La connexion et la courbure de
Vn
sont définies ainsi par leurscomposantes
i,§llJ
et,,§j
sur les con-ainsi par leurscomposan es y bc
sur les con-gruencespseudo-orthogonales.
Si l’on considère unetransformation de congruences ou de formes de
P fali (
),
les nouvelles
composantes
de notre connexion et courbure sont liées auxy~:
et par les formules connues de transformation des connexions affines et des tenseurs(1)
(1 ) En ce qui concerne le calcul différentiel absolu des
con-gruences voir G. Les espaces non holonomes et leurs
2.
Espaces
non holonomes àmétrique
indé-finie. -Supposons
maintenant que dansl’espace
de Riemann Vnayant
lamétrique
(4),
nous ayons uncertains nombre n - m
d’équations
de PfaffSi les covariants 3s’i’
(mod.
de ceséquations
(où
mod. dsh’indique
quel’on
tientcompte
dans ASh’ deséquations
ds’i’ =0),
sont
nuls,
cequi
arrive seulementlorsque
tous les coeffi-cientswkl
sont
nuls,
lesystème
de Pfaff(18)
seracom-plètement intégrable.
Dans ce cas, leséquations
(18)
peuvent
s’écrire en choisissant convenablement les variableset notre
système
(18")détermine
dansl’espace
v~.
unefamille de 00 n-m V~.
Si le
système
(18)
n’est pascomplètement
intégrable,
on dira par
analogie
avec lessystèmes
mécaniques
nonholonomes,
que cesystème
définit dansl’espace
de RiemannVn,
un espace non holo72on2eV:.
Pour étudier lespropriétés
de ces espaces nonholonomes,
onpeut
commencer par associer aux n- m formes de Pfaffdsh’ d’autres rn formes
,de
façon
que les n formes constituent unsys-tème de n formes
indépendantes.
Si l’onexprime
les n ,différentielles à l’aide de ces n formesdsa,
lamé-trique (4)
del’espace
Vn
peut
s’écrireet si l’on tient
compte
dans cettemétrique
deséqua-tions du
système (18),
on obtient lamétrique
del’es-pace non
holonome ,
On voit que cette
métrique
s’applique
seulement auxdirections satisfaisant au
système
(18),
ou bien auxdirections
tangentes
àNous avons ainsi deux invariants fondamentaux de
’l’espace
non holomoneVn,
lamétrique
(19)
et lesys-tème de
Pfaff(i8).
Onappelle propriétés intrinsèques
del’espace
lespropriétés qui
dépendent
seulement deces deux invariants et cela à cause du fait que si le
système
(18)
estcomplètement
intégrable,
cesproprié-tés coïncident avec les
propriétés intrinsèques
dans lesens de Riemann des 0o n-tn dans
lesquels
se dé-compose en ce cas notre espace nonholonome 1 m.
On
peut
relier l’étude despropriétés
intrinsèques
de
Vnt
à celle despropriétés
d’un groupe de transforma-tions de formes de Pfaff. Eneffet,
les transformations des formes de Pfaff,les
plus générales, qui
conservent lesystème (18),
sont
données par les formulesoù
c~,
sont des fonctions réelles des n variablesx’ .
X2,
... , .xn,
les déterminants1 est
étant
diffé-rents de zéro. Ces transformations forment le groupe dusystème
de Pfaff(18)
et lespropriétés intrinsèques
deVrm
sont lespropriétés
de ce groupe,auquel
onassocie la
métrique (19)
deV~ .
Si l’on réduit mainte-nant cettemétrique
à la formecanonique ;
le
nombre p
étantégal
à m si lamétrique
est définiepositive,
les transformations(20),
qui
conservent cette formecanonique,
s’obtiennent enimposant
aux m2 coefficientsc~
les conditionsoù eki sont nuls si k
#
1,
Ehh - 1 et eau = -1.Il en
résulte qu’on
peut
définir lespropriétés
intrin-sèques
deYn
comme lespropriétés
du groupe de trans-formation de formes de Plaff(20), (20’),
le groupequ’on
appelle
groupeintrinsèque
del’espace
nonholo-nome
Vm.
n
On démontre que dans le cas où le
système
de Pfaff n’est pascomplètement intégrable,
ce groupeintrin-sèque
n’est pas engénéral
géométrisable :
c’est-à-dire que la connaissance des deux invariants fondamentaux deVm,
n’est pas engénéral
suffisante pour donner àl’espace
despropriétés
géométriques importantes.
Associons à ces deux invariants la condition que les coefficientsc~,
aient des valeursdéterminées,
qu’on
peut
supposernulles,
après
une transformation convie-nable desdsh,
cequi
revientgéométriquement
à fixerl’espace
normal àYnt,
espace défini alors par le sys-tèmeavec cette condition le sous-groupe de notre groupe
(c,
=0),
constitue un des groupessemi-intrinsèques
(ek
=:--=0),
constitue un des groupessemi -intrinsèques
del’espace
Yn
et ce sont des groupesgéol1létrisahles.
Dans certaines conditions onpeut
réduire d’unemanière invariante l’étude du groupe
intrinsèque
deVn
à celle de l’un de ses sous-groupessemi-intrinsèques,
et même à un des sous-groupes
rigides
de ce groupeintrinsèque (~),
sous-groupesqui
s’obtiennent ensup-posant
que lesc’,
satisfont
eux-mêmes à des conditionsanalogues
aux(‘~0’).
Ces groupesrigides possèdent
ainsiune
métrique
dans toutes les directions et non seulement pour les directionstangentes.
La réduction du groupe
intrinsèque
au grouperigide
est
toujours possible
si lesystème
de Pfaff(18)
secompose d’une seule
équation
de Pfaff noncomplète-ment
intégrable
c’est-à-dire si notre espace non holonome est une
hyper-surface non holonome.
En
effet,
le groupeintrinsèque
de cettehypersur-face
peut
évidemment s’écrireoù eh
satisfont aux conditions depseudo-orthogonalité
ou
d’orthogonalité (20’)
et où l’on aposé
poursimplifier
cn
~ = ~~. Parrapport
à ce groupe les coefficientswkl
du covariant del’équation
del’hypersurface
forment un tenseur du troisième
ordre,
dont la loi detransformation est donnée par les formules
Cela
dit,
si le rang du covariant 3sn(mod. dsn;,
qui
esttoujours
un nombrepair 2~ ~ ~ 2013 1
estégal
àii. -
1,
cequi
arrive seulement si 21 estimpair,
nousaurons la formule
où à est le déterminant du covariant ôs7°
(mod.
dsn)
et a ledéterminant 1 e h
1
qui
estégal
à+
1. Cette for-mule nous montre que si l’on réduit une fois à l’aide ducoefficient i, du groupe
(2l’),
le déterminant à àl’unité,
il restera
égal
à l’unité seulement pour les transfor-mations(2l’),
avec A = 1. Pour ces transformations laforme dsn est un invariant et par
conséquent
lecova-riant
(1) Voir mon travail : Sur quelques points..., déjà cité, p. 184 191.
est aussi un invariant.
Or,
onpeut
choisir les coeffi-cientsch,
d’une manière et uneseule,
defaçon
à annu-ler dans ce covariant tous les coefficientsWnk
et parconséquent
réduire l’étude du groupeintrinsèque (2t@~
à l’étude d’un groupe
rigide.
Ce résultatpeut
être consi-déré comme un casparticulier
d’un théorème de M. Schouten sur leshypersurfaces
non holonomes affines(’).
Si le rang
2q
du covariant ASn estplus petit
quen-§ ,
ce
qui
arrivetoujours
si 11 estpair,
onpeut s’arranger
defaçon
que dans ce covariant interviennent seulementles
premières
2q
tormes dsh. Celafait,
le groupequi
conserve cette
situation,
est un sous-groupe de notregroupe
intrinsèque, qui
transformeséparément
lespremières 2q
formes dsh et les dernières n -2q -
1 formes dsk et cela à cause de lapropriété
dessous-groupes d’un groupe
orthogonal
oupseudo-orthogonal,
d’être
complètement séparables.
Endésignant
mainte-nant par v le déterminant de la transformationdues 2 q
premières
formes dsh etpar à
le déterminant du cova-riant ~sn ainsiréduit,
nous avons une formuleanalogue
à(1’’),
defaçon
qu’en
réduisant à àl’unité,
onpeut
choisir les coefficients
ch(h /
29)
d’une manière et une seule defaçon
à annuler les coefficients(hL2q).
Le groupequi
conserve le covariant ainsinormé,
con-serve évidemment les deuxsystèmes
de PfaffOr,
dans le dernier de cessystèmes,
le covariant ASn(mod.
+1, ... ,
dsn)
conserve aussi son rang2q,
qui
est le rang maximum de cesystème.
Parconséquent,
si l’on considère dans cesystème
le covariant d’une deséquations
de la formeon
peut
choisir lesquantités
ck, comme racines del’équation
caractéristique
de cecovariant,
defaçon
quele rang de ce
covariant
soit inférieurà 2q
à l’intérieurde notre
système.
Il en résultequ’on peut
choisir les ck engénéral
deplusieurs
manières différentes. Si lerang du covariant Asn est
égal
àdeux,
cette manière de choisir les ek est évidemmentunique
et les dsk = 0constituent alors les
équations
dusystème
dérivé de notre secondsystème
(22"’).
Cela arrive enpar-ticulier dans le cas où
l’hypersurface
est uneV4@
et le covariant n’est pas du rangmaximum, n -
1 - ~. Nous pouvons énoncer ainsi le théorème suivant :Etant
donnée une hypersurface non holonarne
onpeut
toujours
réduire,
engénéral
deplusieurs
nia-nières
diflérentes,
l’étude de son groupeintrinsèque
àl’étude d’un
rigide,
ou en d’autres termes, onpeut
toujours
fixer
la direction de la normale(Ch - 0)
(1) Voir J. A. SCHOUTEN. On nonholonomic connexions,
et la
inétrique
sur cette(À == 1).
Sil’hyper-surface
est uneV,4,
cette rédzcction esttoujours unique.
L’importance
de ce théorème consiste dans le faitqu’il
réduit l’étude des invariants du groupe
intrinsèque
dev n n-1
1 à l’étude d’un grouperigide,
groupe dont onconnaît un
système
complet
d’Ínvarianls. Evidemmenton arrive aux mêmes résultats si l’on considère dès le commencement la
forme
dsn conime un invariant(~ =1),
ou bien si A est uninvariant,
casqui
semble avoir aussi un intérêtphysique,
comme nous verronsdans la troisième
partie.
Considérons maintenant un groupe
rigide
d’unehypersurface
non holonomeou bien le groupe d’une
hypersurface
non holonomepossédant
une direction normale et unemétrique
surcette normale.
Ce groupe
rigide possède
deux connexionsaffines,
chacune d’elles conservant le caractère de vecteurtan-gent
et devecteur normal, etprécisémentune
connexion affine dont le caractèreprincipal
est de conserver leslongueurs et une
connexion affine dont lecarac tère
prin-cipal
est de fermer autant quepossible
lesparallélo-grammes infinitésimaux. Cette dernière connexion a
comme
composantes
surles congruences
(~)
lesquanti-tés suivantes
On voit que le
transport
parallèle
d’un vecteurtan-gent vh
lelong
d’un chemintangent dsl,
est donné par les formuleset coïncide formellement avec le
transport parallèle
deLevi-Civita de la
métrique
del’hypersurface.
Je dis formellement parce que notretransport
conserve leslongueurs,
mais il ne ferme leparallélogramme,
qu’abstraction
faite d’uncinquième
côtédirigé
suivant lanormale, ayant
commecomposantes
OÙ
dsh,
osl sont lescomposantes
des deuxdéplacements
sur
lesquels
on construit leparallélogramme.
Il enrésulte ainsi que le tenseur
d’intégrabilité
U);l
est enmême
temps
le tenseur de torsion del’hyperszirlàce
nonholoitome
Vn-1.
n
Si l’on considère maintenant le
transport
parallèle
d’un vecteurtangent
vh lelong
de lanormale,
nousavons
de
façon
que la variation du carré de lalongueur
de ce vecteurest donnée par la formule
où les
quantités
Vk,l,n sont lescomposantes
du tenseur de la seconde forme fondamentale del’hypersurface.
Onpeut
exprimer
lescomposantes
de ce tenseur à l’aide despseudo-coefficients
de rotationy*
par les formulesSi l’on
transporte
un vecteurtangent
lelong
du pentagone
infinitésimal construit sur deuxdéplacements
tangents
dsl,
èsr,
les variations descomposantes
de cevecteur,
sont données par les formules.où les
quantités
)BZrl
représentent
lescomposantes
du tenseur de courbure(intérieure
outangente)
del’hypersurface.
Cescomposantes
sont données par les formulesoù sont les
quantités
(15)
et où l’on fait varier l’in-dicef
seulement de 11 ;
parconséquent
dans le casintégrable,
cesquantités
définissent le tenseur de courbure de Riemann des Vn-1 danslesquelles
se dé-compose notreV:-1.
On voit ainsi que notre tenseur de courbureÀZlr
coïncide avec le tenseur de courbure de RiemannYkzr
dans le casintégrable
=0),
oudans le cas où le
parallélisme
(26)
lelong
de lanor-h
male conserve les valeurs des
composantes
vtz(W k
0).
De même si l’on
transporte
un vecteurtangent vh
lelong
duparallélogramme
construit sur undéplace-ment
tangent
et undéplacement
normal,
on obtient un second tenseur de courbure(courbure extérieure)
, dont nous n’écrirons pas ici les
composantes.
Enfin,
si l’ontransporte
un vecteur normal vlî lelong
de deuxcircuits, pentagone
etparallélogramme
considérés,
on obtient comme tenseurs de courbure le tenseuru’kln
dérivé lelong
de la normale du tenseur.
n
.
,n
.
de torsion
et
le tenseur mais ces tenseurs ô"sont seulement des tenseurs
rigides,
tandis que lesn h lt .
tenseurs
wkz,
sont aussi des tenseurssemi-intrinsèques.
Nous allons maintenant montrer
qu’on peut
choisir les variables defaçon
que lamétrique
etl’équation
deEn
effet,
onpeut
toujours
supposer que les formesdsh
(fi
4 n -
1)
soientexprimées
en fonctiondifférentielles
dx1,
..., dxn-l seulement. En ce casla
métrique
del’hypersurface
sera elle-même une formequadratique
de ces n -1 différentiellesles coefficiens
aij
étant engénéral
fonctions aussi dela variablp xn.
Quant
àl’équation
del’hypersurface,
puisqu’elle
doit contenir la différentielle ellepeut,
par unchangement
convenable,
s’écrire sous la formeles
quantités 9i
étant engénéral
fonctions de toutes les variables xl’, .. , xn.Cela
étanL,
on trouve que dans le cas où le tenseur de lamétrique
(26’)
nedépend
pas de la variable xn, le tenseur de la seconde forme fondamentale et lese-cond tenseur de
courbure ).Z,zn’
sont tous les deuxA-,
nuls.
Quant
au tenseur de courbure del’hypersur-face,
il se réduit au tenseur de courbure de lamé-trique (26’).
Ondit,
en ce cas, que notrehypersurface
est totalementgéodésique.
Si le~ fonctions 9i nedépen-dent pas elles aussi de la variable x’B les tenseurs de
n
n .
courbure , sont aussi
nuls,
defaçon
que fel,n’s,
les seuls
tenseurs,
qui
peuvent
être en ce cas différentsde zéro sont le tenseur de torsion et le tenseur de courbure
intérieure,
dont lescomposantes
sont évi-demment fonctions des variablesxi, x2,
..., xn-1seu-lement.
Ce cas
où aij
et ?,
nedépendent
pas de la variable ~~2 est caractérisé par le fait quel’hypersurface
admetun groupe continu à un
paramètre
qui
représente
une translation lelong
de la normale. Eneffet,
si unehypersurface
nonholonome,
définie
intrinsèquement
pa r .sccniétrique
et sonéquation,
admet un groupe à un
paramètre
nontangent
(on
nepeut
pas direnormal,
la direction de la normale n’étant pas encorefixée),
onpeut
la réduire à ce cas, enchoisissant,
commenormale,
la direction destrajec-toires du groupe. Cette direction de la normale ainsi déterminée
peut
ne pas coïncider avec celledéter-minée en réduisant le déterminant à du covariant de
l’équation
(26’’)
à l’unité.3. Théorie unitaire non holonome. -
Suppo-sons que nous soyons maintenant dans le cas de la
Physique :
c’est à-dire que nous ayons d’unepart
l’espace
temps V,
de la théorie de larelativité, qui
estun espace de Riemann à
quatre
dimensions dont lamé-trique
est une formequadratique
indéfinieayant
trois carrésnégatifs
et un carrépositif
d S2 _ - -
(d s~)2
-+
(~6~°)
les formes ds’,
d.s’,
ds’ étant fonctions des trois variablesxl, x2, x3,
et letemps 1
ou bien desquatre
variablesx3,
x’ = ct, c étant la vitesse de lalumière,
et d’autrepart
lechamp électromagnétique,
qui
peut
être déterminé dansl’espace
de cesquatre
variables par le rotationnel d’un vecteur covariant (fit
(i
=1, 2, 3,
4).
Eneffet,
sil’espace
V,
se réduit àl’espace
de la relativitérestreinte,
où nous avonsX2, x3,
étant des coordonnées cartésiennesorthogo-nales,
lescomposantes
du vecteurélectrique
e(er,
ey,
e~)
et lescomposantes
du vecteurmagnétique
m(mx,
rny,
mz)
sont données à l’aide descomposantes
dece rotationnel par les formules
Par le fait que sont les
composantes
d’unrota-tionnel,
elles satisfont aux formulesqui
constituent pour les vecteurs e et m lespremières
équations
deMaxwell,
dans le cas où il n’existe pas dumagnétisme
vrai.Il en résulte que, tant que le
champ
électromagné-tique
n’est pasidentiquement
nul,
la formen’est pas une différentielle totale exacte, ou bien que
l’équation
de Pfaffn’est pas
complètement
intégrable.
Onpeut
d’ailleurs bien observer que si la connaissance du vecteur p, dé-termineunivoquement
les vecteurs e et m la réci-proque n’est pas vraie. Les composantes Qi sont déter-minées par e, mseulement,
abstraction faite de termes2013-
oùf est
une fonctionquelconque
desquatre
va-àxi
f
riables
xs,
x2, x3,
x". Cela revient à dire que lava-riable x~
qui
intervient dansl’équation (28)
seulement par sadifférentielle,
est déterminée abstraction faite d’une tranformationCette transformation
joue
ungrand
rôle dans lathéorie unitaire
projective.
Dans notre cas, par la manière même dont on pose leproblème,
tous nosrésultats sont invariants par cette transformation. On
est
égal
au carré duproduit
scalaire des vecteurs e et m~t par
conséquent
le rang de ce covariant est deux ouquatre
suivant que ces vecteurs sontorthogonaux
ounon.
Dans le cas
général
ne se réduit pas àl’espace
euclidien de la relativité
restreinte,
on convient aussi de considérer lechamp électromagnétique
comme défini par le rotationnel d’un vecteur covariant ou bien par untenseur
symétrique gauche
F,;
du secondordre, qui
satisfait auxpremières
équations
de Maxwell(~7’),
car ceséquations représentent
la condition nécessaire et suffisante pour que les~
puissent
être considéréscomme les
composantes
d’un rotationnel.Toute la
question
est de voir maintenant dequelle
manière on doit mettre en relation ces deux invariantspour arriver à une théorie unitaire satisfaisant aux
diverses conditions
imposées
par laPhysique.
Dans la théorie de
Weyl
la forme T dxi intervientcomme un coefficient de dilatation
de
lamétrique
del’espace-temps
c’est-à-dire commequelque
chosesuperposé
àl’espace
V,
et déterminé de la manière même dont est définie ou connue lamétrique
deV,.
Dans la théorie de Kaluza
(1)
on faitjouer
à la formeun rôle extérieur et
précisément
l’on supposequ’elle
sert à déterminer lamétrique
(2)
du continuphysique
supposé
àcinq dimensions,
mais cette formen’est pas suffisante pour déterminer
complètement
àcôté de la
métrique
de~4,
celle deV5.
Dans la théorie d’Einstein et
Mayer
la forme n’intervient pasexplicitement.
Cequi
intervient pour la détermination duchamp
électromagnétique,
c’est untenseur
symétrique gauche
du second ordreFij.
On arrive à ce tenseur en considérant letransport
parallèle
dans le sens Levi-Civita dans
l’espace
vectorielV5
as-socié à notre espace
V~,
dont lamétrique peut
s’écriresous la forme
(2"),
ou bien réduite à la formeca-nonique
qui
faitrapporter
cettemétrique
à unsystème
decinq
congruences
pseudo-ortogonales
deV;5,
précisément
quatre
congruencespseudo-orthogonales
deV4
et unecinquième
congruence normale àV4.
Eneffet,
si l’ondésigne
par vl,
v’, ...,
v5 lescomposantes
d’un vecteur contrevariant(v)
sur lescinq
congruencespseudo-orthogonales
deV5,
letransport
parallèle
de ce vecteurlelong d’un
chemin infinitésimaltangent
à =0),
qui
sont les seuls cheminspossibles
aupoint
de vuephysique,
est défini par leséquations
où les cofficients de rotation de nos
cinq
con-(1) Voir aussi 0. KLEIN. Quantentheorie und fünfdimensionale
Relativitâtstheorie,
Z. Physik, 1926, 37, p. 895.gruences
pseudo-orthogonales
sont déterminées par lesformules
(14).
Parmi ces coefficients de rotation
,1?),
les cofficients*1
_(h, k, 1,
)
sont bien déterminées par lamétrique
deV,,
tandis que les autres cofficients de rotation-*k ,
.
Ï51
qui
interviennent aussi dans letransport
parallèle
(29),
nesont pas
déterminés si laforme
ds5définie
par laformule
(3)
n’est pas donnée. En tout cas, onpeut
re-marquer que si l’on
applique
letransport
(29)
à unvecteur
tangent vb
= 0),
ce vecteur resterait un vecteurtangent
lelong
dutransport
si l’on avait lesformules
Nous supposons que cela ne soit pas en
général
le cas, maisqu’un
vecteurtangent,
qu’on
peut
supposeruni-taire,
restetangent
àV4-,
s’il esttransporté
lelong
desa propre
direction;
nous supposons doncqu’on
aoù
u’ , u2, ul,
U4 sont les cosinus que le vecteur faitavec les congruences
pseudo-orthogonales
de V4
et ds lalongueur
dudéplacement
dsl,
cequi
constitue lacon-dition III d’E. et M. Dans ce cas ces formules
(29’)
nousmontrent que les
composantes
-( *5
doivent satisfaireaux conditions de
symétrie gauche
et il suffit de considérer les
projections
du tenseursur les directions du
système
de variables(~x)
del’espace
temps
VI¡.,
pour arriver au tenseurpris
par définition comme tenseur duchamp
électro-magnétique.
Cela
étant,
si l’on considèrel’hypersurface
non hot lonômeV4 ,
définiedans V,
parl’équation
de Pfaff(28),
ayant
commemétrique
lamétrique
del’espace
temps
V4
et comme normale la directionorthogonale
àV~
dans
V5,
cettehypersurface
non holonômepossède,
comme nous avons vu dans lechapitre précédent,
deux tenseurs du troisièmeordre,
le tenseur de la seconde formefondamentale,
qui
en vertu des conditions(30)
est en ce cas
nul,
et le tenseurd’intégrabilité
wkl ,
qui
en vertu de cette même