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Sur une méthode de mesure des fortes sources de rayons alpha

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Sur une méthode de mesure des fortes sources de rayons

alpha

R. Garnier

To cite this version:

(2)

SUR UNE

MÉTHODE

DE MESURE DES FORTES SOURCES DE

RAYONS

ALPHA

Par R. GARNIER.

Elève de l’Ecole Normale

Supérieure.

Sommaire. - Description d’un appareil destiné à la mesure de l’intensité des sources de rayons 03B1.

Il est basé sur l’action des rayons 03B1 sur le sulfure de zinc. La précision est de l’ordre de 10 pour 100 mais

les mesures sont rapides.

1. Introduction. - Pour mesurer une source de rayons oi, on mesure souvent le courant de saturation de l’ionisation

produite

dans l’air

par les

rayons x émis dans un

angle

de 2 x et

complètement

absorbés. Cette

méthode ne donne de bons résultats que pour des sources faibles donnant des courants inférieurs à 100 U. E. S. Pour les sources

plus

fortes,

on utilise souvent un

appareil

dû à M-1 Curie

(’)

qui

est basé

sur le même

phénomène,

mais très différent dans sa

réalisation. Sa

manipulation

est assez délicate et

sur-tout on doit le tenir dans une salle où l’air n’est pas

trop

ionisé.

M. Debierne m’a

proposé

d’étudier un

appareil

à leclure

rapide

utilisant une autre

propriété

des rayons a : la luminescence

qu’ils

provoquent

chez certains corps.

B. Karlik a

employé (2)

un sulfure de

zinc,

préparé

par le Dr Schleede de

Leipzig, qui

s’illumine

rapide-ment

quand

on l’irradie et s’éteint très vite

lorsque

le bombardement cesse. La lumière émise forme une bande au

voisinage

de 4 7( 0 t~. Par l’intermédiaire de

Mme.Joliot,

j’ai

pu obtenir une certaine

quantité

de ce

sulfure,

il y en avait de deux

types :

10 et 10- k.

2.

Principe

de

l’appareil.

-La source de rayons oc bombarde le

sulfure,

une cellule

photoélectrique

reçoit

le flux lumineux émis et son courant est

amplifié.

On mesure ce courant. Un

étalonnage

est nécessaire.

3. Calcul des

appareils

et réalisation. - Action de la source sur l’ecran de sulfure. - On

s’est

pro-posé

de mesurer des sources

planes

dont la

plus

grande

dimension

pourrait

atteindre 2 cm. L’action d’un

point

de la source sur l’écran est

proportionnelle

à

l’angle

solide sous

lequel

l’écran est vu de ce

point.

Il faut que la variation de cet

angle

soit faible d’un

point

à l’autre de la source.

Si 2 a est le diamètrede la,

source, bcelui

de

l’écran,

d leur distance. cet

angle

solide est pour le centre

et pour un

point

extrême 1

en

première approximation.

a étant

donné,

j’ai

été amené à

augmenter d

et à faire le vide entre la source et

l’écran,

mais

l’appa-reil est destiné à fonctionner sous le vide de la

(F) Mme P. CURIE. J. Physique, 1925, 22, 142.

(2) B. EARLiK. Ber. Akad. rlïen, Il, a. 1933, 142, 3.

trompe

à eau, c’est-à-dire

qu’il

y aura tout de même

absorption.

J’ai

adopté :

Fig. l .

et

l’appareil

se

présente

ainsi : en A le sulfure est étendu à la surface inférieure d’une

plaque

de verre;

B est en

duralumin,

on fait le vide par

T ;

C ferme B :

c’est une couronne de laiton à la surface de

laquelle

sont soûles des fils d’acier de

U, f

mm

parallèles

et

distants de

2,5

mm, on

place

dessus une feuille

d’alu-minimum que les rayons a doivent traverser donc très

mince,

celle en

place

a environ

t~ «,;

D maintient cette

feuille;

le tout est

bloqué

par 4 vis.La source à mesurer sera

placée

au

voisinage

immédiat de la feuille

d’alu-minium au centre de D. La cellule est au delà de l’écran

qui

doit être constitué par une couche

simple

de cristaux autant que

possible

sans trous. J’ai ulitisé deux méthodes pour faire ces écrans :

On verse sur un

léger

excès de sulfure une

goutte

d’alcool et on étend

grâce

a une

baguette

de verre

1’ ).

On utilise aussi comme fixatif le baume de

Canada,

on obtient des écrans

plus

beaux et

plus

continus,

mais

j’ai

constaté

qu’ils

étaient moins sensibles.

Je vérifiais mes écrans avec un

petit

microscope.

Cellule

photoélectrique.

- C’est une cellule

Press-ler « Maschenzelle » Forme

122,

en verre, au

potas-sium,

à gaz. La cathode est bien isolée. Je

manquais

des données

qui

m’auraient

permis

de calculer l’ordre de

grandeur

des courants de

cellule,

mais dans sa

note,

B. Karlik

indique

qu’avec

une cellule

analogue

(1) B. KARLYK. Ctt.

(3)

111

et des sources

qui

correspondaient

à des courants de l’ordre de 100 U. E. S. dans la mesure décrite

plus

haut,

elle

employait

un électrométre à

fil,

donc le

courant est très faible.

Amplificateur. -

Je n’ai pas

repris

la méthode, de mesure de B.

Karlik,

car

l’appareil

doit ètre

placé

dans une salle où l’air est assez fortement ionisé et

le fonctionnement due l’électromètre aurait été

mau-vais.

J’ai dû m’astreindre à faire un

amplificateur

à

piles

d’où

l’impossibilité

de faire des

montages compensés,

par

exemple

du

type

décrit par Donzelot et Divoux

(1).

D’ailleurs,

la

plupart

des

amplificateurs

à courant

continu sont construits pour mesurer de

légères

va-riations de

courant,

ce n’était pas le cas.

Fig. 2.

J’ai construit un

amplificateur

à deux

étages

ana-logue

à celui construit par Bruhat et Guinier

(2).

Les

lampes

sont une E. 4 060

Philipps

et une B. 409

Phi-lipps.

La résistance l~ est une résislance

alcool-xylol

de 6.,lù9

Q,

p vaut 2 000 Qety : 350000 Q.

Soit I,

le courant

plaque

de la B. 409 comme il

dimi-nue

lorsqu’on

éclaire la cellule il est

réglé

à 10 m A

en l’absence de source

grâce

au

potentiomètre

p. Sa variation,à

Jp,

si elle est inférieure à 2 m

A,

est lue

grâce

à une

compensation

du courant

(In),,

sur le

micro-ampèremétre

convenablement shunté : 100

p. A

X

i ,

X

2,

X

5,

X

10,

X 20. Pour une variation à

Ip

supé-rieure 1 2 m

A,

on lit directement.

p

En l’absence de source, le courant

fp

décroît

réguliè-rement,

cela est dû à la

polarisation

des

piles,

mais cette dérive est suffisamment faible et les mesures

assez

rapides

pour

qu’on

ne soit pas

gêné.

L’appareil

estentièrement

disposé

àl’intérieur d’une boîte cloisonnée de 50 X 30X40 cm, sauf la cellule et le

sulfure

disposés

dans une

petite

boîte latérale en

des-sous de

laquelle

se

place

le

dispostif

permettant

d’ame-ner la source à mesurer

toujours

dans la même

posi-tion.

4. Résultats. - Sensibilité. - La sensibilité du

sulfure décroît

rapidement

à

partir

du moment où il est dans le

vide,

mais en deux à trois

jours

on atteint une

asymptote.

D’autre

part,

si on laisse le

polonium

agir pendant

un certain

temps

de l’ordre de la

minute,

on constate un

phénomène

de

fatigue

intense pour un

écran

neuf,

mais faible ensuite

(5

pour 100 au

maxi-mum).

Les courbes I sont

relatives

à ce

phénomène.

J’ai suivi le

premier phénomène

dès que le deuxième l’a laissé

paraître

et

j’ai

obtenu en deux

jours

la courbe Il.

Le sulfure 10-K est d’ailleurs

quatre

à

cinq

fois

plus

sensible que l’autre.

Fig. 3.

(4)

112

Après

cette

période

initiale,

on fait les mesures de la

façon

sllll’a11t8 :

La

préparation

est

placée

pour

agir,

on la laisse en

place

un

temps

compris

entre 15 sec et 2 min suivant sa

force,

on lit la valeur du courant

Ip,

puis

on enlève

la

préparation,

on lit la nouvelle valeur

(1 )o

du

courant

quelques

secondes

après.

p

Fig. 4.

Dans ces

conditions,

la sensibilité serait très bonne comme on pourra le voir sur la courbe

d’étalonnage,

si la fidélité ne venait pas la

limiter,

c’est-à-dire, que

d’un

jour

à l’autre les indications

peuvent

changer

assez

fortement,

tandis

qu’au

cours d’une série de

-Z

mesure, les mesures sont

comparables

et la sensibilité très

forte;

c’est la fidélité

qui

limite la

sensibilité,

il

est inutile d’étudier celle-ci

davantage.

Fidélité. -

Je n’ai pas eu la

possibilité

de faire une

étude

complète,

en effet il

’faut

pour cela construire

des courbes

d’étalonnage

à des intervalles d’une

se-maine par

exemple

et comparer ces

courbes,

ce que

je

n’ai pu faire.

Je n’ai pu utiliser que de

petites

sources

qui,

à

l’ap-pareil

absolu,

seraient mesurées par des courants de 250 à 2 500 U. E.

S.,

dans ces

conditions,

la fidélité

est mauvaise,

mais s’améliore nettement

quand

l’inten-sité des sources

augmente,

les variations de l’ordre de 15 pour 100 pour des sources de 1800 U. E. S. ne sont que de 10 pour

10(),

vers 2 500 U. E. S. Je pense que la fidélité s’améliore encore ensuite.

Elle est d’ailleurs suffisante

(10

pour

100)

pour

l’usage auquel

est destiné cet

appareil.

Etalonnage. -

Je donne la courbe

d’étalonnage

construite au cours d’une série de mesures,

qu’it

ne m’a pas été

possible

de renouveler et que

j’ai

dû limiter

faute de sources

plus

intenses à des sources de ,16 000 U. E.

S.,

mais

l’appareil

permet

de

dépasser

100

000,

l’emploi

d’un écran

permettant

d’ailleurs

d’élever encore cette limite.

5. Conclusion. -

Si,

comme

je

suis amené à le penser à la suite de mes mesures, la fidélité

augmente

lorsqu’on

mesure des sources

plus

fortes et est amé-liorée par de

petites

modifications faites

après

les mesures,

l’appareil

sera

pratique

et

rapide.

On pourra l’améliorer pour la mesure des

petites

sources en

augmentant b,

ce

qui

augmentera

probable-ment sa fidélité pour ces mesures ; ou encore le rendre

capable

de mesurer de

plus larges

sources en augmen-a b

tant a, b

et

d, d et d

restant constants. "

d d

Tel

qu’il

est,

il est suffisant pour ce

qui

lui est de-mandé.

Ce travail a été exécuté au laboratoire de l’Institut du Radium.

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