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42 De la Cofmographie

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Vniuerïèllcjiurc IL 4i

afenty q ceft del' inconftance des chofes,& a eu côtinuelz changetnens. Car tout ainfi qu' elle a dôpté les autres narions,aufsi elle a efte domptèedes Gothz.pillèe Si bruslée. Voilà donc des quattre empires ÔC monarchies du mode qui ont efte. Afïàuoir des Afiynens,des Medes,des Perfes,8£ des Romains. Mais nul diceux n'a efte esleue en telle haulteflequ' il aitfubiuguetoutle monde. Caronnelitpoint que lesRomainsaiêtdôpteles Ethiopiens^

quifontlesplusbasentouterAffricqj,oul'Indie, quieftlaplusoriêta!e&beaucoup d'If*

Ies:cY qui plus eft,iamais ces regiôs là ne furet cogneues des Romains.Ma is de noftre reps V empire Romain eft tellement a ttenué,qu' a grand peine en relie il feulement l'ombre, & y a bien grâd dangier qu' vn iour il ne tôbe du tout.Car nous votons cornent les autres empi- res croifïènt quand ceftuycy de faul t,cômeceluy du Souldâ,duTartare, du Teure. Or com menti' empire de Rome a efte tranfporte en Grèce foubzl'empereurConftantin, cVpuis.

apres V empire no uueau a efte inftitue par Charlemagne en Germanica que l'aigle de Ro me a eu deux teftes, nous le dirons icy bas quand nous ferons venuz a Allemagne. Et ic%

nous mettrons fin a noftre premier liure de la Cofmographie.

LE SECVNTD L I V R E

de k Cofmographie uniuerfelle recueil-

lie des atitheurs approuuez eh vn par Sebaft ian Munfter.

Celiuré expofeles premieres prouinces

derÈurope,aflàuoir les Isles deBretagne^'Elpagne^aGaule^ritalie.

L* explication des deux premieres tables generaUes,efqueUes U figure de toute, la terre habitable efl defignee.

' Exercice des tables d'Europe, AfFricque, & Afie, requiert cognoiflànçè derafsietteofdifpoßüondetoutlemode,afcauojrq; tuayesenton-eferit la forme quela terre reprefente quand elle eft dénuée deseauesdela mer-

Car eileneft Dointdefcouuerted'icelies par vne certaine figqre, comme cfrculaire,earéc,ou trian gulaf re,mais s' eilend en vn lieu dedâs la m cr,d' fâ idcommevneIsrc.Autrepartlamerfefaicîlcnlaterredegransgou!r.ies, 8C aucumesfois de grandes portions de terre fc trouuent enuironnées d'eaue.ieiqudî« ré den tla figure du monde admirable:& eft neccllairé que celuy qui veut eftudser heureiemtt en la Cofmographie,Ia contemple en foy melmc, côme s'il auoit deuant Tes yeux. Or cette figure eft exprimée par la premiere & fccôde table generalle, côme de noftre teps toute la terre a efte vifitée par nauigâtions de mer,cY uoiages par terre,par lefquelz S»C môragncs $c fleuues notablesjsles.prefquisles^eridians^aralelleäj&c. ont eftetrouuez.La premiere table generalle explicque tout le globe de la terre pourietté en plain.&la fecondela moitié du globe,comme du temps de Ptolomée le monde inférieur a efte défait ; combiçu q Pic »•

lomée mefme ne l'ait point deferit entieremët,pource qu il na point cogneu une böne pac tie delà terre meridionaIe,qui a efte trouuée de noftre temps par les Porrugalois, & a efte adiouftèeauxtablesdePtolomée, cequ on peut ueoir en la féconde table genert île qui eft proprement d'icelluy.Parqüoyle lecteur fimple notera qtoutle mode inférieur efrdiuf fcparles anciens en trois parties inefgalIes,af$auoir Europe, AfîeAAffiicque. Tu ueoisl*

Europebiëdiftinguéed'AfFricqueparla mer méditerranéen cechfaucre table generale/

le^tuueoisaufsiqu'elleeftfepareed'ÄfieparlefleuueTanais^uiwbeauecgrandeim«

petuofitc en la mer Euxine, Europe ainfi diftinguée d'Affricque & d'Afie, eft confcqiura met df uisée par Ptolomée en dix tables de regios particuliers, comenous môftrcrons plus a plain en fonlieu.Or la terre qui s'eftend outreliùner Méditerranée au midy, e/tattribuée a Affricque, cVua en orient iufques aufleime du Nile, oucommelesautres ueullent, iuft ques a la mer Rouge. En lapremiere table generalle eft defignee la longitude de la serre par

Ç i non}

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42 De la Cofmographie

nombrcs,îouxteIecerckdeCapricornc,&lalati'tudeaIafeneftrecnrcxtremfrede!atabIe tälongitude La longitude du modecômence outre Efpagneôc" Mauritanie en occident, dC efteftendue

dumonde. e n orienr,& là où ellelfinift oriental à derechef ellecômence en occident, ce pourras tu aper ceuoir par les chiffres afsignez. La latitudecommencederxquaor,cV efteftendue en midy L<t latitude ^ feptentrion.Et en autretablegenerallequi continent feulement ledemyglqbedela terre

' la longitude eft fignee defTous dC defloubz, cV la latitude a dextre, où il y a fept ciimatz no>

tez 5C les paralleles notez auec leurs nôbres & nos fignez a feneftre. Par ainfi, Ci tu côpares vn general auec f autre, tu verras combien de noftrc temps on a certainement cogneu delà maftede la terre autrePtolomée cY les autres Cofmographes. Tu pourras aufsi veoir en la premiere charte generalle comment les Efpagnolz tendent droit en occident,quâdi!zdref îent leurs voiages aux Isles neuues, ôt" quel circuit ilz prennent par les extremuezd'arîrics que,quâd ilz font v oile en orient pour aller en Callicu th. On peut aufsi veoir q toute la terre eft comme vne grand Isle qui nage en grande 6V fpacieufe mer. Item il appert au regard delà figure, que Europe n 'eft qu une petite portion, fi on la compare toute la maftede la rerre, dC que peus' en fault quecenefoitvnegrâdelsleeuuironnéed'eauede touts coftez.Seulle ment elle eft ioindeal" Afie auprès du fleuueTanâis autrement elle eft enuironnéede mer de toutes partz.Les regiôs'çj s ' eftendent vers feptentriô outre le tfj.degré.ont efteincogne ues a Ptolomée,& de noftre têps elles font toutes vifitées cV cognèues. Nous endeferiroos cy après des tables propres en leur lieu,& monftrerons leurs fituations ÔC leurs limites.

De F Europe qui comprend de noftre

temp s la Chreftienté, & a uf si quelque chofe de la feigneurie du Teure

c

fOmbienquerEuropequieftlapremierepartiedumonde3(bitmoindrequerAf>

fricep, ÔC quel 'Afie, fi nous auonsefgard a longitude dC latitude : toutesfoisfino us la confiderons elle,ceft vne region bien ample. Car au long elle s "eftend depuis Iesextremitezd'Efpagneiu(quesaConftantinoble,termeorièntaIdelaGreceen uironde 5 50. lieues d'Allemagne, felon la fupputàtiondePtolemee. Maisenlalatitu*

de elle eft vn peu plus eftroicté, comme Ion peut veoir en toutes les deux tables generallcs t^. fertTd dy ^ ^n Ia nouuelle defertp«on de l'Europe.Toutesfois fi nouscomtons comme il apartient,

Eu ö le s r eg 'o n s^ePt e n t r ,On ale s3 qu ,^n tb ie np Ju s a mP 'e s^

" ' celles qui font encores plus outre,ellës ri' ont iamàis èfte bien cogneues.Europe donc eft la region du monde que eft moindre que les autres,mais trefpopuleufe,tres ferti!c,cVbien cul tiuée,& ne cede en rien a ï Affiicque,côbien qu ' elk foit plus longue 2t* plus large. Car on*

netrouue

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Vniuerfellcjiure IL 4j

ne trouue pas en Europe de telz deferdz ne fi grandz,tât de fa blons fteriles, ne fi grSde cha leurquibrusle touteommeen Affricque.il n' yalieu ou region enEuropetantabietfcen la quell- les hommes ne fe foient fai A habitation,8coù il y ne puiflent cômodemenr procu rerles chofes qui font necefîàires pour la vie. Qui eft iadiz creu que les haultes Alpes ÔC afpres m 5 tagnes qui font toufiours blâches de neigea qui feparêt T Italie de l'Allemagn e désolent eftre habitées des hômes,& qu'on y deuft viure commodement,&: y auoir doulx païsïSi donc les montz pleins déneige adminiftrenta fi grande multitude de gens pafturé gratieufecVfuffifante.on peut de là facilement coniedurcr,cobien les autres regions d'Eu rope foncfertïlcs,lefqueHes n ontny les montagnes blâches deneige,neles rochers afpres Apresfitu veux veoirtant d' Isles delà mer qutiont en Europe, tu trouueras qu' elleen eft ornée tout ainfi qu' eftvne couronne d'or de pierres precieufes, ÔC principallemêt ces Isles làfluiontleuffituarionverslcmidy.CcttainementRomrac en Italic acCarthagecnAffric que n' euflent pas autresfois mené fi grâd guerre a caufe de Sicille ÔC Sardine»«' »!z neullenc cfpere grand gainde ces Isles là.le ne teray point icy mention d'Eubee,de la Mofee^Gan die ÔC autres IsIes,cobien elles font nobles,^ combien de cômoditez elles rendent a leurs feisneurs, mais ie différer ay la louénge d'iccUes en leur lieu. Toute l'Europe donc êfthau bi«ble,& n y a qu vne petite portiô d'icelle çjne fc puifle habiter a caofcdu gradfroid. qui c(lprochaineaTanais,6Ya ceux qui habitent en des charioez alentour du paiuddeMeotis.

Mais quand aux regions habitables,celies qui font fubiettes a grâdfroid,oumotagncuîe«

font habitées auec grande peine. Mais quand a ces liçuxla, elles font plus aifeement nabi-u terre tjlte tées&commeadoulcies.quâd elles fontppurueuesdebonscurateurs.CommclesRom=av,(1ri/7tf p^r mains receuantz foubz leur charge beaucoup de nations çj eftoient inhumaines def&u*äbdbiutiadti

$.habitoferit enlieuxafpres ÔC froidzoû il n' yauoit ntri acce^ou qui eftoiet mar hibi;eA,mm(h pour autre caufe,gens qui n' auoient nulle focieteemrc eux,!iz (es ont yrtfz êrifemble ftf %

nieslant plufieurs gés deleurs.Et ont enfefgne ceux g éftoiçilcs plus durs & les plusagrej fies a viure ciuilement.Tout ce qui eft en plaine en Y i :urope>cV naturellement teperce ierr , beaucoup àcecy.car ce qui eft en region fertile eftadône a paix, ÔC ce quieft en region mat ore &.' trifte eft virile &adonne a la guerre, tellement que ces gens icy reçoyuerit quelque. . benefices mutuellement l'vn de fautre.Caf lésvns'ayoehrles autres par-armes^les autres les aydêt deleurs fruidz, d'artifices ÔC de doclrine de meurs. Europe donc a afiez de quoy * pour s'entretenir ÔC en paix ÔC en guerre. Gay elle agi -âdenuiltiftidc de ges propres aycon*

bat,cVd'âutres quicultiuentles térres,&:d'aut.resaufsi qui entretiennent les villes.blle eft excellente,ÔC rapporte tresbons fruidz necelTaires a la uic,cV aufsiles metaulx autant qu'il cnfauItpournoftreufage.Se^^mblàbIémentelIéàgrandëquâtitedebeftial. Maiselléapeu debeftes fauuages ÔC cruelles.

• ' - - . - • . . •

Dékportiondef Éuropè,enfesregions particulières:

Ous auons dit quelques fois que les anciens ont cômencel' Europe en Occident*

&rontconftituëfesbornescnorient,iouxtelefleUueTanaiSjquifedefchargees paludzdeMeotis,&:ducoftede midyfinitalamqrmeditcrranée,fit ucrsaquilo -fc- ^ L comprend toutes les regions qui font en ce quartier là. Mais fes regions parcicu- lieres fönten grand nombre,comme Bretagne la grand. HirIande,Efpagne, la Gaule,qutà eftélong temps depuis appellèeFrance, Allemagne, Italie, Saivnatie, cefta dire Pologne.

Lituanie,Hongrie, Valachie, ôCh GrecePtoIoméeaufsia faict dequeîques Isles (comme tu uerras apres)des tables ÔC deferiptions particulières.

I

De quel exercice on d befoingen U terre £ Europe.

Left befoing que tu regarde fouuêt la table d' Europe,a fin qu'au regard frequent djicét le tu aprênes.cV mettes en ta memoire en quel quartier cefte region cy, où ceftela, eftfi tuéc,en la côferant auec celle où tu es. Aufsi tu aprendras de cecy cornent quelcunmô>

Èlpagne.cômeon ueoit a l'oeifen toute la tabled' Europe.Etfituueulxpafîeroultredcpti is faind Jacques uets Romme par la mer,tu uerras en la tablecomment cela fc peut comme»

dement

i

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44 De la Cofmographic

dement faire. Aflcauoir en naufgeanrparl'Occeaniouxteleriuage de Portugal iufquesa Gades,maintenantaçpeIleSalix,gi:puit de l'Occean on pafte parle deßrojcl de Gibraltar en la mer mediterraneeaux nuages de Grenade,dont on veoit le chemin pour aller aux Is.

les de Sardine & de CorfejSt" de la à Rôme.De celte nauigation là ru pourras facillemët co gnoiftre,côment on peutvenir par nauires aux lieux maritimes, côme fi eiuelcûveuh aller j# uoytgt de dcVenifea CôftantinobIeparmer,ilfaukqu'<ltrêcheIamer Adriatic^, qu'on appelle au çahjlitinoblc 'o»rdbuydeVenife,cVpuis quela nauirefoitmenéeiouxtelaMoréeen Septentrion par là

*«-!»«•. mcr•Egèe,Hellerpont,a Propontide,iurques a Conftantinoble. Car ceft vnevillemariti«

me,côme il appert par la tabled'Europe.Toutes fois on y peut bien nauiger plus cômode mëtcV parvn chemin plus brief parIeDanubie,<jcoulIedroiä versoriêt,finô qfèsyfiue9 tendent vrt peu plus vers feptentrion que ladiefre ville.Parquoy celuy qui monte fur 1 eaue a Vlme ou a Ratifponepeut venir aifeement a la mer Euxine, & de là au deftroiâ: appelle BofphorusThracius,auriuageduquelertafsifeConftantinoble. Et fi tu ueux aller d'Aile magneen quelque region loingtame par terre,la table aufsit'enfeignera où cV par quelzli TUX il te fault aller. Exemple: Tu demeures a Mayence,c¥ as quelque affaire en Y Islede Si«

cil|e,cV es en doub te du chemin pour y guenir, va a la table d' Europe,& la fouldain tu ver«

ras Siedle au midysayant regard aulieu de ta demourance, 6ï cômeil tefault ailer par Italie tufques en Calabre, cV la trauerfer le deftroiÄ. Autauten feras fi tu veux aller deCompo- ïrelleen Efpaigne. Car ayant ueu la table d'Europe, tu uerrasla Gaule qu'il tefault paflèé

& puis les montz Pyrenees qu' il fault monter Se" c.

D « dix ublesefaueücs Ptolemie ddiuife toute f Europe.

Vrope qui' eft la prermere partie tV principalIe,cV toutesfois moindre des troisparri es delà terre,eft diuisee par Ptolemèeen dixregions particulières. Aflàuoir en Albï on cell la grand Bretagne,Efpaigne>Gaule, Allemagne, Rhetie,ceft le pais des Gri fons.cVVindelrciejSardmiecySiciliejSarmatiejDaceicVMifiejàfinalemêtla Gre- ce.Ncus confiderérons toutes ces regions,chacune a part l'une après lautrc,8t" efpleuche- tons le tout felon ce que les anciens & les nouueàux enontduffcnousadioufteronsaufsf que'quésnouuelles tables cV paintfures des regions &citez,c* principalement en Allem»

fine & es parties de feptentrion.

Des Isles deBretaigne la grand Albion

qui eft A « gleterre 6V Hirlanoc 8C de leui Tcitez en general.

A

Ngîeterre cV Hirlandeontefte tadfe appellees Isles deBretaigne, car Ptolemée les appelleainu. Et Anglererrea efte premièrement diû Albion ou Albanie, a caufê des rochiers blancz 4II1 appatoifîent déprime face a ceux qui y nauigenr, dont ort

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Vniuer(cIIc,Iiure L 4$

nous raportedes pierres dccroyedefquelles on vfefurles tables a copter. Depuis Bretag ncaefteainfi appellee deBrurpfilzdeSiluiusPoftluimeroydes La tinSjCapitainedequel- Sues Troyensjcfquelz vindrêt en cefte Isle auec bon nöbrc de nauiresjquarante ans apres la deftruétiô de Troye,& mifrente mort tous les Aborigènes qui habitoient en icellCjMais Beda natif d* Angleterre efcrlt qu'elle a efteappelléeBretagnedes Bretons quihabitoienc iadiz en la Gaule.Or Bretagne eft vne Isle de Y Occean, laquelle plufieurs angletz, ÔC cft fè

paiéedetous coftezparmerdela terreferme.Ledeftroit qui eft entre Calaiz&Douures ,.* . eft de trente mille pas(ceft a dire,quinze lieuès)&: fepeur trauerfer en Y efpaccde deux heu z4. .tdftced* resjfi on a bon vêt.Les anciês on dit quela Bretagne eftoit fterile,8<: qu' il ne fe rrouuoit pas ÇilM* DoH*

urcs.

>up de lieux. Elle a delà terre foulphrèe bitöineufe tort(ppre au feu. La terre pr

bledz,foimentz,poiz}& autres grains autant qui! eft neceffiircpour Tes habirans.CefteU^' le a de noftre têps deux royaumes, aflàuofr Angleterre,&: Efcofle, 1* vn eft diuife de l'autre vers occident par vn peti t deftroit de mer,ou par le fleuue SuIuay,où le làble eft dangereux ducofted'oriêtparlefleuueTuede^aumilieuparlesmonrzd'Ordoluc.qu'onappelle

vulgairemêtCbeuiet, Celle que nous appelions denoftre têps HiiUde,aefteappcllée Hi H"''rf"cMtï«,. bernie,& luernie:cV luuernie a efte cogneuc du têps de Ptolcm.& par les autres lieux parti me>iuermc*

culi ers qui ont efté defcritz,6Y n'y a eu gueres de nos de peuples,uillcs 8c" fleuues,q ayët c*

fte châgez iufques auiourdhuy.Pto .met deux principales utiles en Hirlâdc,afïauoirRhe«

be fidbernim,dôti'Islemefme a efte nômelucrnie.oulbernie. La pmierea en longitude iz degrez,minuteo.en latitude 59.degrez&T4sminutes.Iucrnim a ii.degrezenlôguude,^

enldtitude58.cVi9.minutes.Lepluslôgiourd'£efteauditlicud'luernimai8.hèuies,minu teo.ARhebelepluslôgiouraiS heures,minutes îo.SelôPtoleméeilya beaucoup de n'eu ues qui arroufent Hirlande.il raconte Vidne, Argurar, Rauion, Libnion, Aufobc, Scnom, PurjlermonjDabronejBirgomjMedonomjObocejBubindejVnideriOmjLogie.

Û' Albion qui cfl: auiourdhuy Angleterre*

A

Fin que nous retourniôs a l'AngIetcrre,tu noteras qu'il y eut iadiz en i'celle unefo reft renomée,qu onappeilQitCaledonie,delaquelle l'IsleaeimifsipmieremeYle nom,&: puis a efte dtde A l b a n i e ^ puis Angleterre cV Efcofîè.Ptûl.defcrit en 1 cel- le beaucoup de fleuues, beaucoup de citez, beaucoup de peuples, beaucoup de portz de mer,QC beaucoup de petites Isles qui font fîtuèes a l'enuiron. Les noms des peu*

pies font reo tezes tables de Ptolementrel' efquelz il y en a quelq peu qui en on t point e- fie changez. Comme Cai nt,Londres, lore, D o uures, ou eft le paflage d'Angleterre a Ca«

Iaiz.Dauantage Angleterre a au doz,ceft a dire vers feptentrion,I'Isle de Thyle,quonefti rj,yic0t. meeftreIrlande,cVeftfubietreauroydeDannemarch.DeIaquelienous dirons beaucoup TL / dechofes cy après. O n trouue auisi en ce quartier la les Isles Orcadcs, qui font trente en " f'-

nombre,entre!efqueIles la principalle eft appellee Hetlande, de laquelle nous dirons quel que cho le en f on lieu.

Delà nouuelle Hirlande de fâ fîtruation-

' Irlande eftvne Isle en la mer Oceane,fituce entre Angleter- re cVEfpagne.ayantla grand Bretagneversleleuâtprorhai ne de la nauigatiô d'vn iour. ÔC la Gaule uers le midy l'Efpa gneuoifinedelanauigatiôdétroisiours, corne on dit, uers occident,ôc" uers feprentrion de la grand mer Oceane fans fin .&' n'eft pasfortIoingd'Efcofle.Safi'gureeftlôgue,dela fernb.'âced'un ccur

eftendue depuis midy uers le feprentrion. On ne feait point certair mentd'onelleaeuce nom. Lesunsdifèntqueccftdclac;f;ed,l•

î» nin,les autres d'un capitaine Efpagnol,nômc Hybcrus,q.

pmteremêtauec gradforced'hômesquilauoirafsëblez.Les autres du fleuue !'

»e'plus renomme d'Efpagnèjpourcegies habitas d'entourcefleuuelày allerer^

H l

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4f De la Cofmographic

demourer,oude temps d' hyuer,pource qu'elle tend vers occident. Maisleplus vray fem/

blable eft quelle à efte appellee du nom du capitaine Efpagnol,ou du fleuùe Hyberus,d* au tat q les Hirlâdois ne font pas fort differêtz en leurs meurs ÔC fafôs de v/ure des Efpagnolz 3 leur font plus prochains voifins.Elle ne peut auoir fon nô de P byuer. Autrement Nord:

uege&Sueceparvnemefme raifon pouroiéc eftre dicles Hibernies,attenduquel'hyuer Ik - de ces regions là en eft; pas moindre qeeluyd'Hirlâde.L'eftendued' Hirlandeeft la moitié ,e gßftyiM moindre que cellede Bretagne.Car elle n a pas plus de feptante lieues d'Allemagne en Ion fure' , gitude&2 3.enlatitude.Aureftelaterrz&rairdeceft' Islene font pas beaucoup different

deceluy d'Angletcrre,fînô que Hirlâde eft plus môtagneufe,& plus abûdant eh caues.Car mefmesauplus hautes elle a deseftangzcVdespaluz.L'air y eftmeruilleufementtempere,

v ( la fertilité de la terre y eft gräde,combien que les Hirlâdois ne s'addonnent gueres a la euhi

• uer.Ellen engêdrepointdebeftialveneneuXjcVft onenapported'aiIIeurs,elleneIepeut nourrir.EUe a le loup ôYle renard qluy font nuyfance. Toutes les autres beftes font douces L« quMre &deplus petitecorporâce qu'ailleps.TouterHibernieeftdiuisée en quatre parties,dont parties de Hir f vnê g tend üers le midy eftappelléeMom onie: l'autre qui eft vers la bife^HuItonie, la trc*>

l*nde. fiefhre qui eft vers foleilleuâtLaginieJaquatriefme qui eft vers l'occident, Connacie. Et pour'ce qu' elles font fobiettes a T Anglois^ilzs ' accouftument a plus honeftes meurs quepa rauant. LefleuueSuerequi fait vn port a Vatfort, où eft le paffage d'Angleterre le plus cotutjfepareMomonie de LaginiejCVSinnelaféparedeConnacie^Gnt la principale cite es limiteB d'occident cftLimricaupres de laquelle paffe le fleuue Sinne, qui eft le plus grand 4etouslesfleuuçsd'HirlandeX,andeChrift43^CeleftinpapeenuoyaPatriceeuefcBqui cftoitfîlzdela feeur de faint Martin en Hirlande,a fin de prefeher IefusChrift cVIafoyenice luy. Hirlandéproduid beaucoup de cheuaux qui amblêt biens doulcement.cVfemble cjue lA fertilitede defai&apert$éeIefdidzcheuauxs'eftudiêtàadoucirleurpas,pournemolefter celuy qui Kirknde. cft fur euxXa terre deceftelsleeftdefigrandepafture,que le beftial en eft en dangier,fi ea

ffteon nelemecT; hors des pafturages. Elle n ' en gendre nulle beftenuyfante,non pas vn«

aragne, ne vne grëoille,8<: encores qu 'elle foit apportée d' ailleurs,elle nela peut-nourrir.El le tue toute befté nuyfante qui eft apportée d'autre pais,quand on la iette en la pouldreOa ne trouue point en icelle de mouches a miehl ' air y eft merueilleufemen t tempere, cV la terre fertile. Toutesfois ceft vne sent qui ne recueille pas voulô tiers les eftrangiers,craelle,ä:

quinapasbeaucoupdeciuilifte, fcVpourcee caufeeftaffezproprea la guerre. Ellemeôl honneur fouuerain aux armes ÖC affairesde la guetre.La mer qui eft entre Angleterre 9t Hir lade eft quafi toufiours en temp efte, tellem et qu 'on ne la peut palTer fi nô par certains iours.

Il y a aufsi beaucoup d'Isles'entreHirIandecVEfcofte3dôt laplus grand qui eft méridionale.

eft Mone,&: eft longue de quinze lieues laquelle fut fubiuguee par lulius Agricola cVadio- gntea 1* empire Romain,Cônatius Honeldenoftretempsagouuerne la meilleure partie d*

Hibernie,Iequelmena en bataille400 ©.homes a cheual x 4 0 0 o.piétons cÔtreHauard Aa glpis,mais puis après eftât tire par ramitiedesAngloiSjileutaueceuxpaiXjapreslamortdu quelThomasGiraldfutgouuerneurd' Hybernielequeloiantque fon pereauoireftetu*

par le roy d'Angleterre il efmeutfeditiony&arma^oooo.hômes ou a pied ouà cheual, mais la chofefut affopie par quelques conditions au dommage cV peril des Hibernois.

DK royaume d ' Angleterre,®- de Lfituation & fertilité d ' iceluy. i

K " y Ousauons défia dicfl que Angleterre cVEfcofle ne font q u ' vne Isle,cV qu'elles j ^ ^ J fontdiuifeesversl'occidentparvnpetitdeftroicTij&versrorientparlefleuuede I ^ V l Tuede,aûmilieuparlesmontzd'Ordoluc,qn'onappeIleCheuiet.llya diuerfes uuierdkno , opinions entreles hiftoriensd'oueft venu cemotd'AngIcterr€.Lesvnspenfettt

a. qu'il foitdeduidd' vnmotAIIemâdangeIquifîgnifîegond,pource Anglererre eft comme ' legondouangletdenoftremonde.Lesautresdifentqu'elIeaefteai'nfinomméed'vneroy--

ne qu on appelloit Angele.Mais lehâ Maieur aux geftes desEfcoftois eferit encefte rnam~

<?,LandelànatiuitedelefusChrift449commelesBretonseftoient preflez desennemys, artigerleurroy futcontraindde chercher aydehors du pais,affauoir aux Saxons l e t

zven^ntzauecgrandemultitudedeliurerentleroydefiegedesennemis. Engeftîeur enant le roy par fraùde,tua beau coup de nobles des Bretons, iV finalement ob- imedeBretagneParquoyfucccdanta Vortiger en empfre,ne voulut plus que

ut appelle Bretagne,mais qu| il fut dénommé vulgairement deluy Engtftlâd laquai«

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Vniuerfellejiufc IL 47

Engißland, Iaqualle voix par fuccefstondeternps a cftècor- rompuecVenoftantvnefy'labeona d i d , Engelland . Au- cuns aufsi efcriuent que ledid Engeft demanda au roypour leferuice qu'il Iuyauoit fait, quelquefeigneurie au royaume, ' lequel Iuy pleut tellement, qu'on ne l'en peut iamais chaffer.

EtpourcequclcRoy luyrefufa, il demanda de rechet aufsi grandefpacedetcrrecörhe vne courroyeen pourroitenuiro ner,làouilbaftiroit quelque edifice a fonplailir. Cela obtenu du roy,il primlc cuir d'vn bœuf dont il feit vne bien lôgue ço urroye, ex s'en alla au lieu qu'il auo'it csleuauparauant, ÔC cm braflà vne grâd efpacede terre où il battit vn chafteau, ckTap pella Corroyé. AJbert Crantz efcntvn-peuautrementcelte

\ ^ S - ^ l î ^ ~ - ^ ^ 7 / "^riehj & cftd'vnemefme opinion auecBeda, en cefia ma-

\ ^ ^ ^ [ ] ^ S ^ K /J n , e r e : Comme les Bretons cftoyentpreffèzdeaPi cftes Où des

\ yffi \k/Y EfcofîbiscV ne pouuoient obtenir ayde des Romains qui e/

ftoientempefchez par autre grand guerre, ilz fe défendirent euxmefmesquelqj temps,mais pource qu'ilzne fembloient pointefgaulxaleurs ennemis, ilz appelèrent des prochains riuages d'Allemagne les Saxons, lei quelz ilz foui doycrenr,a fin a' cftre defenduz par eux contre leurs ennemis.LefquelzSaxons furnommez Angloisentrans enl'Isleaueclc^r ca' pitaine Vortiger repoulferent les Pides ÔÉ Efcoffois.Mes fes Saxons fouldoyez fuerct me nez d' ambition,cV feirent plus de nuyfance aux Bretôs que les Pfdes ÔC É fco fib is leurs en nemisnauoientfait, Car ilzfeircntmorir en diucrfesfafons les citoyens Romains ÔC les principaux des Bretons pour la plus grand part Et des ce temps là cômencerent les Saxons Anglois a dominer fur la Bretagne. Or en ce temps làlesEfcolfofsen habitoientHirlande, cVles Pides eftoient venuz de Scythie,ainfi qu'on eftime communemér, d'où aufsi aupara nanties Efcoflbis efloiens venuz,cV s'efforfoient d'enuahir Hirlande ÔC l'approprier a eux Mais les Efcoflbis donnèrent vn autre conlèilaux Pides, affauoir d'occuper en Bretagne cequartierlà, qui n'eftoit pointcultiuéafauted'habitans'. Cela faitenuiron Tannée de Chrift 44 9. Ainfi les Saxons Anglois eftans appeliez en ayde ^ont efté eux mefmes enne/

mysdu pays,8£onttrauailleparcmpufches pour obtenir vne tresbonne terre, cV n'ont po/ Saxons Aug^

inceftefruftrcz de Ieurdefir. - Car aprezs'eftrefaidzfortzpeiiapeuaupays,'lztuerent «•

leroyauectoutfonconfeils6c"cômenc€rentabriganterâ:mettretoutaf'eucYafan2,clelor te que les habitansdupais fiKentcôcraindzdes'enfuyrauxforeftz&auxmôtagne::. Plufi cursaufsi trauerfans la merentrerentenla Gaulle, ÔC occupans qucïq? region parforcemi/

rentlàleurfiege,&aeftecefteterreIàappcHeed'etixlaBretagne. Or les Saxons Anglois lu Bret4gne ayantzobtenula grand Bretagne de mourerent en iceHe,8c"depuisrappeilerent Angleterre Gallk^e, Auparauâtqu'ilz enflent fubiugué la Bretagne,ilzhabicerent en vne région laquellêdepuis

leur partemêt a efté nommée Angrie, ÔC iufques auiou rdhuy les duz de Saxe vfent du ultre duduched'Angrie, (vulgairement dit Engen) cVdeVueftphalie. Aufsi l'arclieuefcp de Cologne depuis le four que Henry Lern tut deftitué entre autres tiltresvfurpa a foyceluy d'Angrie. Polydorequt a eicrit de noftretempsl'hiftoiredcsAngIois,adiUifetouterislc en trois parties3affauoir,Angîeterre,Galcscx:Efco(re. Or lcpaisdeGales,qu'on appelle

aufsi.Cambrie,eftfoubzdiuifeenCornubieouCornuaille,Norgalies,Surgulles,&:Vueft öjr f; galles. CeuxdeNorgalIes fontainfiappellezpourcequ'ilz font versfeptentrion:ceux de

burgalleshabitentaucouuédemidyjCVdeVueltgalIesenoccLdent. Vn roydomincfùr AngleterrecV GaIes,cV furEfcofîè vn autte. Les façons 8c* meurs des Anglois dC des Efcof/

foisiontprefeg toutes femblales, ÖCnefontdfflferenfz en gueres de choies. Leurs efpritz letmeunda font fubitZjpromptz a vengeance,fierscVhardiz. Les Efcoffois font fortz a la guerre, &C en £fcon0 durentaifeemenrlafain,Iefroid,les veilles. Hzfontgensde belleforme, maisaflèznegliV '

gent en leurs acouftrementz, enuieux de nature, ÔC mefprifeurs des autres, ilz fe vantent plus qu'afïèz de leur noblefle, tellement que en leur extreme pauureté ilz ne laiffènt po- int d'eftrecoufins de leur Roy, aufsiilzs eftiment pourfeauoir desfubtilitezde dialediç que. Lecharbon depierre leur eft en ufage fi commun, que ceux qui mendient en deman- dent par aumofneaux pafsantz. Les habitantz de ceftç Isle afferment que la region eft

plus

0!S»

(8)

48 De la Cofmographie

Bretagne.

"LAuertuàù Geais,

eft plus tempérée queïa Gaulle,5C a les froidures cV les chauleurs plus modérées. Elle eft bonne pourlesbledzcV pour les arbres,propre a nourrir le beftialc\!Iescheuaux,dontily De U fertilité e n a grand nombrecV principalement de brebis,d'autant qu'il n'y a pointdeloups. Ellene deh grand produifoit point iadizde vin,mais elle a maintenant des vignes en plufieurs lieux. Elle a de l'argent,du fer,du plombjde re(taing,cV du charbon en abondâccOn apporte de là des peaux,aufsi des chiens qui font fort bons a la chaife. Lille a de grandzfleuues abondante en poillôns.lefquelzdeicendentcVrcmÔtent tous les iours deux fois,acaufe du flot delà mer qui regorge cotre iceux. Aufstelle a des fontaines de fel,cV des fontaines chau!des,des pier res precieufes,des perles, cVvne pierre nommée Geais,engrandnôbrecVtresbonne.Com bien quecefte pierre femblerudecVville,neantmoins elle aie ne fcayquoy de diuin en foy.

Car elle nourrit lefeu enl'eaue qui ne fe peut efteindre G non par huille.Etfi quelam ayant perdu fon pucelage a beu de l'eaueauec quelques mietes decefte pierre,inconttneut il pifle

&nepeut tenir fon vrine,Er s'il eft puceau,tl n'eft point con:»aint de pifïêr. Le plus long Die irfrtg«^geiburenEfcoflèeftdei8.neures,cVenxftelesnuictzyfontclaires.La langue Angloifeeft Anglois. mesleedebeaucoup deIangues,cV principalementdel'AIIemandecVFrancoiie.Eliefutia*

diz pure Allemande,commeon peut cognoiftrede Beda,qu'eftoir natif d'Angleterre.Car au liure qu'il a fait des téps,il eferi t en cefte forte: Les anciens Anglois ont compté les mois felon le cours de la ltme,c¥ ont appelle la lune Mona,cefta dire mois facre,cV auril Eofter monathjceft a dire mois de Pafques.cV ce du nom dyne deeflè,a laquelle les Tudefques au temps qu'ilz eftoyent payens facriftoient audit mois d'auril. Hz appelloient May Trimel«

cijCeftadire trois traidtes de Iair,pourcequ'audit mois ilztyroient leur beftial trois fois lé iour.CepalîàgenecetrouuepasaifeementesIiuresimprimez,maisielaytrouueenvnliu reefcritalamain que Glareanm'enuoyadeNegrefelueicyaBaslel'an i 5 4 5. En cefte Isle les Efcofîois fàuluages & habitans es Isles vfènt d'vneautre langue qui eft femblablea eel«

le des Hirlandois Les autres Efcoffois plus humains vfent de l'Angloifë.La troificfme lan- gue eft ceile de Gales.

Ri

De; roys d'Angleterre.

Aphael Volaterran eferit des roys d'Angleterre en cefte manière: L'an de Chrifl 15 tf.Ie premier roy d'Angleterre Chriftien fut Lucius,duquel les fucceflèurs le re- tirèrent fouuent de la fby. Apres luy régna CarentjCoeljOc^auius.Codan,au temps du quel Cornouaille eut fon propre duc. Apres iuy régna Conftantius,Vor Ctigem,au temps du quel les Saxons le fourrèrent en Angle er re,commenous auons dit cy delïus, cV furent deux toys en Angleterre depuis l'an de Chrift 467. Toutesfois en ce- cy les hiftoriensnes'accordêtpoint.Cequenouslaiiïbnsa efplucher aux autres. Apres Vortiger régna Aurele, Vther, Artur,qui mena grand guerre contre les Saxons,Ies Norue gois,Danois,Hirlandois,Efcofîois,cVc. qui s'efforfoientcT approprierlaBretagneaeux. Et comme Lucius capitaine Romain fut venu l'an 54 s auec grade armée, Artur les tua tous iufques a vn. Apres Artur beaucoup de princes ont re- gneen AngIeterre,afiàuoir Conftantius Aurele, Carêt,Etel berd'qui feit la refidence a Cantorbye. Au temps de ceftuy cyfaind Grégoireenuoya des prefeheurs del'euangilecn Angleterre. Apres Etelbert regnerêt Codmâ, Atelftâ, Eche nald Sycobert,Egbert,Lotaire,Edric, Vared,qtii vefctiten- uironlan denoiïrefeigneur 710. EgbcrtjEtelbert) Egfrid, Cudred,Vadred,au temps duquel les Saxons occupèrent le royaulme de Cantorbye, dC le poffèderentpar quelque

temps. LandenoftrefeigneurSoo.EgbrutVueft Saxon amplifia grandementleroyaulmedes Saxons en Angletcr*

rê,cVceautêmpsdeCharlemagne,cVpcrmiftquèd'autreroyxregnaflênt(ôubzluy. Mais Vuniuerßtt fon filz Edelnuph reftitua tout ce que le père auoit occupe.^ près Iuy régna Alfred, qui ins i'oxerfort, fiitua i 'vniuerûte d'Ûxenfott,auquel fucceda Edouard ion niz,qui chafla u'Angler erre le

Danois S. Grégoire i

nuoya- des pre

fcbeursdel'Em

uangile en An jleterre*

(9)

Vniuerfelle,liure II- 4*

Danois Iefquelz auoieru fort endommage la di&e Isle. Apres Edouard régnèrent fuccefft«

uement beaucoup de roys iufques au roy Cunton,qui eut font palais royal a Londres,& ce«

ftuycyreduiftafonabeyflàncc toute Angleterre, Efcofle, Dannemarch&Noruege,L'an

«ieChrift IOOOJOÉ créa (on filz roy de Noruege; cVfon autrefilz dé Dannemarch. Et en An- gfererre régna Edouard trofiefme,leqùeI moruut fans hoir.Et pourtât Guillaume Norrnâd bizdudücRohertquieftoitdulfangdudicT: Edouardjfur fait roy. Apres la mort dudicl Guillaume l'an îos^.regnafonfilzGuillaume.cVaprcsiceluy Henry premier de ce nom fon frère. Lequel eut en mariage la fille du roy d'Efcofïe nommée Matilde. Au temps d'i- ceux ue-feut Anfelme oueftue de CantorbyeXes pais d'Efcoffe cVdeGâles furentpoùr quel tyuc temps obeyflàntz au d i d Henry.Apres luy régna Héry fécond qui adiouftaauroyau«

meH)ilandc,cVlcsIslesOrcades3Normandie. Aquitaine cVGafcoigne.Ceftceluy a qui on

imputoicla mort deThomas archeuefquedeCantorbye. Richardion ' izluyfucceda,ö£ , ceit ecluy quiallaa la terrefaindeauec Philippes roy deFrance & autres ^rinces^L'annSi. "*r„ ?r**

Er retournât delà terre de promiffiô fut prins en chemin parles duczd'Aui riche,&: rànçÔ en u* mbe* nédegrand fomme d' argenr,tellement qu il fallut vendre les calices,&: que ies moynes fur

rent coturaindz de vendre leurs liurcs, Tuaurasl'hiftoireenladefcripuond'Auftriche foubz le tilrre de Guidon roy. Eftantietourne au royaume,& ronge de trifteflcil mourut bien toil aprcs.Leroy lehan fon frère régna pour luy: auquel Loys roy de France fei t.grof-

fcsgutt.es, tellement que fcdefhant de fa force, il feit paix auec Panduipheambalfadeur

«Ju^ape, cYrapcilaleseuefquesqui auoientefîéchaflez. ÔC renditAngle{erre6cHirlan-^ne(OTe(r| decnbutairesauPape,&promiftdepayervnegrandefôme>af§auoir7o.marczd'or,oudeèW(d,rcdWp4W

ux mille nobles.'commeefcrit lehan Maieur. Les'autresefcriuentde cecyr en cette forte. pe, (^umd Philippe roy de Gaule feit feseffortz pour fe venger del'Anglois,!'Anglois redo*

tintantla puiflance a iceluy fe retira vers le Pape,& luy feit offrede tout fon royaume auec H'rtandeSÉ tout fon droicr.&en feit hommage al Innocent troifiefme, a fin quepar après les co', s d'Angleterre hstinfent de I'eglifeRomaine.adiuftant que pour tout homagedef- d\clz royaumes ilz luy en payeroiêt tous les ans cent marczd'or,ce qui n'eftoit point nou- ueau. Car Adoulphe premier mouai que de Anglois rendit long temps auparauant le ro- yaume tributaire a Leonquatuefme,Si.'ai'EglifeRomaine:apres lequelleroyHenry,a eau (ê delà mort de Thomas de Cantorbye,recogneur royaume en fief du fi ege Âpoftolicque, pour luy ÔC (es fuccedeurs. Au refte,il y eut vn moyne que feit mourir le roy lehan par vn breuuagedebi'erequ ilauoitempoifonnée, poureequ ilauoitencendu,queledictlehan vouloit amener vnegrandecherte,au dommage de toutelachofepnblicque.L'ani2o8.Hê rv croifîcfmefilz de I ehâ commêça a régner, auquel fi icceda Edouard quattriefme fon filz, lequel dompta les Efcoflbis qui eftoienr rebelles,l'an 1272,6v en tua 7c mille.Et de luy, il en perdit de fon oft feullement fept mille. Äufsi de fon regne les luifz furent tous defchafîèz d'Angleterre.Edouard cinquiefme fon filz luy fuccedaauroyaume.EtaudidlEdouardfuc céda Edouard fixiefme,îequel furmonta Philippes roy de France fan 1Z308, fur la m rpres

de Flandres, où il eut grande dedeffai&edu cofte des François. Et depuis print le Roy Ie= Ie"än " ' ^ * • han pnlonnier auprès de Poicliers.lequel mourut à Londres. Au Jitft Edouard fucceda Ri Fnwceprc»*, : chard qui fuevn tyrant, ô£puis Henry quattriefme duede Herford,cVpu's Henry fixiefme,

qui feu guerre contre le Normans ,SC print Ripuenôd la pilla, alaydede Charles Roy de France, duquel ilelpofa la fille Y an i ^ . O r après que le Roy Hêry rut mort a Paris,iHenry fixiefme régna en fon lieudequel de rechef perdit a Normandie que fon père auoitacquifè.

Et les enuyeux f eitentËdouard heri tier d' lore Roy,l' an 1459.lequel fut fuiuy de tout le peu ptc&Henry defehafle du royaumrdaquelneantemoins fut depuis rappelle par les Anglo*

$'$ ôeprins par Edouard qui l'emprifonna.Or Charles de Bourgoigne enuoya fecours aEdo uard,pourcequ'il auoit prins la feur d'iceluy en mariage.Et les Anglois confpirerêt contre Edouard, ÔC deli ureren t Henry de prifon, ÔC le remirent en fon fiege.Edouard ayant eu fe*

cours du ducdeBourgoignefon beau frerc va en Angleterre,3£apresauoir donne la bâta*

file print encores Henry,Si le milt en prifon,où il le lailla mourir Edouard eut j.filz fcVdeux fii!es,eitant prés de la mort,il recommanda le royaume a Richard fon frerele priant d'inue«

ßir du royaume le plus grand de fes enfans. Mais Richard après la mort de fonfrere alpirâc pla.çourone commanda qu'on mift a mort les enfans de fon didlfrcre. Ce que voyantz les Anglois tlz rappellent Henry fepticfme frère de Henry fixiefme de par la merequeeftoit

D enexiL

(10)

so De la Cofmögraphie,

tén exil.&tuerêt le didt Richard en guerre.Or ce Héry pn'rt»a fëme la fille pf emferé née d t t dicîRoyEdouard,c\: fut faiâroy l'an H74.EtHêryhwidîefmeIuyfuccedacVa regne de h©

ßre tcps,U eut en mariage ptemieremêt.Catheiïnc fille de Fardinâd roy d'EfpaignejIaquel e!

zno*

ïe il r é p u d i a ^ puis en eTpôufa d'autres des nobles d' Angleterre,de l'vne il eut vn fil meEdouard3cVmouiuc enfant Jlfeitdccollerrautre,îenarçay pour quellecaufêfinô quelle fut accusé par aucûs d'adultère ApresiïcfpoufalafœurduducdeCÎeues'laqualleiLn'ayrn^

pas Ionguement.il ne uoulutplus eftae aftubgedy au Pape comme (es predecefieuts.

Catalogue des roys â! Angleterre^com-

mencantaHenry fécond au temps du quel fut tueThomàs TArcheuclque,

Il fiük notet' t que r autbuer Hctryfe*

napdsfuiuy la coud.

•fuon des tntm ères que tien* 7

lient auiourd= Edouardßxif=

Richard>qui alla a U terre fain tie.

Henry qud-

î 4 iobanquife Henry troifi*

fubir.itau ?ape. efmti

Henry cmepu*

eßne qui nain*

quit les Nor*

mx\Si huy les Anglo mequiua'mquit tricfmeduc isCarilzcotët kroydeVrancc. £ Herford leurs roys de«

fuis Guiüaume le conquérant,

dont h lignée i3 1T Catharinel? Hcftdgne iureiujquesd* Henry S .quirettocdle\ AnneBoleue

»ieurdhuy. ueueßiä du Pape, il dJldw Semerie.

Etfelonlcdift eua.ßmmes, vraenjAnncdcCleues nombre, Edo= grendrè de /Catbdme Hauard

uardquiregna l^CatharineVdridr

ï 5 Edouard quatre Edouard mquiefmi efme qui domptd

ksEfcoßbis.

1 0 î i 12

Henryfixiefm*. Edouardfeptießne qui co- Henry feptiefme fre^

quifAichdße- bdtit longuemêt pourrez te deHenryfixiefmei»

du royaume courer le royaume, du recouura le Royaume parfesfub* quel le frère Richard d quiluy efebeditparle ieilz. foira au royaume par le grand père,

particidedefes nepueu*

15 M arie^ue mourut l'an de fon eage ^.zjegrdce 1158.

16 Elyfabetb, qu cft efté prononcée Royne C ani^z.de fori 14 eagez;.

Uni Edouard 6,quinourut l'an de fon edge17Je gr4cc.i55i.defoà Hul regne 6.

N«/

duiourdbuy Mais Edouard c. fentantla mortapprocher conftitua héritière laneGreyentcpce de He«

eft le ßxifme rys-femmepremierementdeGhiiforddeDudleie filz du comte de NorduiccV puis apres Autrement on duducdeNorrhumbre>Iaque!lefutmenéeàLondres parlefenatdu royauIme& ladide

>tro««fm6e=royneCcombien que le peuple fioppofaftcVreclamaftac<)Lahi55^1e9.deluilleta4.heures dueoup plusd mais Mariefille deHenry 8. 8C de Catherine fille de Ferdinand roy d'Efpaignefceur de E*

Edoudrtzfion doiurd fu[fubftituéehéritière par fonperc auditf Edouard s'ilmouroitdeuantqu'elle: à fowcrfrpjiw/eMariefutfubfticuceElifabethfilIedudidHenryg.d'AnneBolonie^àElifabethfutlanne

çomencement. fubftituèe,a cefte caufe Marie ayant affemble Ces forces s'efforça de porfuiure fon droi&Ie«

handue

(11)

VniucrfclIcjHurc 11» n

fan ducde Northumbric ayant amade des gens d'armes les mena a îencontre de fon enne«

mys: mais lepcuplededinât es parties de MaricIehanefutchalTée.&Maricfutdideroy*

ne tant parle confentement de toutz comme par la voyx du trompette,lan i^y\è rp.iour de Juillet a Londres : laquelle aiant changea remis les affaires de la religion au premier eftre, prima mari Philippe filz de l'empereur Charley, parquoy il fallut venir aulx couftcaulx,

mais la uittoire demoura du courte de Marie, & le duc de Nörthumbrre.auec Tes enfans SC IehaneaursieurentlateftccouppecJlei2deFeurierij54.

C o m m e n t Angleterre à efte pre-

mièrement cogneuc.

A<- Pres que les Romains eurent commenced' alîubieclir je monde a eux, èY obtenu1 / \ feigneurie fur toutes gens, le peuple d'Angleterre a cite longuement incogneu, en / m \ femblelafituation,nnnonquelebruiteftoit queceftelslca eftoit habitée des ge=

*- Jkamz.Mais quand iules Cxfareutcommehced^aflubiedirauxRomains les excremi

teidclaGaulle.ils'efforfa pareillementderendrel'fsle deBretâgne.quieftoit voifinci obë ™ W yiTanteé. Et en cela il luy fucceda affez bien.Car ayant obtenu victoire tl feit ouuerture aux lublliSua l"

eitranginspour trafficquerauecles Bretons. DeuantIules Iadiâelslenauoftiamais efteiu Bretons.

bgette a prince ertrage, mais viuoit a fa mod^cY nerecognoiflbit autres princes que les iu- g« du pais. On!eft incertain quel ducou peupleeftalle premier pouroccuper celte pro*

u:nce,Onenrecitebicndesfables,queIesgeant2yhabitoitntauparauantque Brutusfîlz de Syluius roy des Latins ^capitaine de Troiens y entraft auec grandz nauirés,apres la gilt

«ne de Troie.

D 1 Ëfcofïc.

N

~ Ous auons défia dit que l'Efcofîe & l'Angleterre furent iadizappellees d'vri nom Bretagne, cY qu' il n' y auoit nulle diftmeftion iufques a la venue des Pides cV des EfcolTois,qui feruerent au pais s'efforfans de chafTer les Bretons mefmes mais ilz furent repoulfez a l'ayds des Sâxôs, cV occuperêt la dernière partie del»

]sle, ceft a dire, le pais qui eft vers feptcntrion,lequel a efte depuis nomme d' eux Efcolïè.

On dit qoeces Efcoflois cy vinrent d'Hirlande, comme aufsi nous a«

uons dit cy deiïusA' auiourdhuy pour la plus part ilz ufent du Isnguâ gedesHirlandois.Oreftarttzmultiplezparfucceffion detemps, ilz te font tellement augmentez qu'ilz ont (ait vn royaume a part, qui eft diuifede l'Angleterre par deux petizfleuues:l'vn s'appelle TuedcSd

tendvers orient,l'âutréquitendvers occident s'appelle Suluay, Il yen a qui eftiment que les Efcoflois font alnfi appeliez d* vn mot Grec*

qui fignifie obfcurité, pöurce qu ilz auoient àcoftumè de paindre:

kurs corps décodeur obfcure,cV lés figurer de paindures horribles a veoir &C principallément aux bras 5C a la poid-ine, a find' effrayer leurs ennemy s

De la grande lertilitcd' An.

D gleterre&d'Eftoffa

C

Ombienquel* AngleterrenefoitgueresîoingdeFlandres, cVqu iln ya qu vn deftroitdemer quiladiuifed'icelle» qui eft auprès de Calaiz, c*n cft point plus large que de trente mille pas ceft a dire quinze petites lieues > qu onpeuttrauer/

fer en deux heures, fi on a bon vent, touresfois elle eft beaucoup plus fertile que n cft pas Flandres. Car elle produit diuers métaux. L'or fe rrouue a GranfurdEt on fouyt \ argent, le mercure, le fer>pIomb,&cuyure en grand qttäntitecnEfcolfe,

(12)

52 De la Colmographic

déplut enpo=

ijfonquel\An glcttrre.

Its Isles Or=

cbndts.

T>es otfons qu crailj'enîAHX

La terre produit quelques pierres precieufes,cVprîncipalemct le gèaiz qui brusle es éaUes, cV eft eftaint par huyle.La terre en Efcofle elt pour la plus part fulphurèe cV uifqueufccVpo urceftecaufeeftpropreabrusler,principalèrnentouilyfautedebois.llcroiltdufourment en tous les deux royaumes autant que les habitant condiment. Toutesf ois il necroift po int de bledcn beaucoup de lieuxMais les habitas y font du pain moyen d'^uoynCjèV met roes iespayfantz de Gales cVd'Hfcofle.Lespafturages font fortbôs en tousles deuxroyau mes. Etdelâvientqu' ilnefetrouuepointderneillcurelainc ne plus délice en autre part.

Les foreftzfôt pleines de beftes fauuages,mefmes de cerfs cVdeinSjcVde cheures fauuages.

Et n'y alicu où il fe trouue autant de connilz comme en Angleterre, D e porczfanglicrs il ne s'y en trouuc p o i n t a fi on y en porte d' ailleurs,iîz n'y pcuuent eflre ionguemen t entre tenuz L'Efcofle n'eft pas efgaîlc enfertilite à Angleterre, fi non qu' elle a des poiiïbns d'a*

uantage,etpiusdedeftesblanches, pourcequeièsportzfont bien fcurs,&leseauesdelà mer y entrent plus aifeement aufii les Iacz,paludz,fleuues cVfontamcs y font pleines de po iiTons,tellement que les faumons s'y trouuent fi grandz que la piece fe vend vn efcu.En be aucoup de lieux elle eft montagneufe, cVau haut des montagnes y a vne campagne cfgal=

le, quedonneabondante paftureaubeftiaüouxtcla cite d'Alôerdon on trouue beaucoup deforeftZjcVpëfelon q cefoitlaforeftCalidonie, dontPtol. fait msntion,cVcomêce deux lieues près d'Édiubourg où eft le palais du royd'Efcofle. Outre Efcolîe vers feptctriôfonc les Isles, Orchades, lefqlles font toutes habitées de noftre têps, & y croift de Y auenc & de 1' orge,mais point de bled. Biles ont fort bonnes paftures, & beaucoup de beftial blanc.ll n' y a point de loupz en An gletterre,& fi on y en porte ilz ne s'y entretiennent point,8i pour«

ce le beftnl y eft en feuret é S£ na befoing de grand garde. Les brebis y font cornues,qui eft outre la forme de celles de tout les autres pais.On trouue des arbres en Efcofîe qui produl fènt lefru! t enucîoppé dedans les fuilles,cV quand il tombe dedans l'eaue en temps conue nablcjilprend uie,& fe tourne en vn oyfeau viuanr,qu*ilz appellent vn oyfort d'arbre.Ceft

"* arbre croift en Y Isle de Pomonie qui n'eft pas loing d'EfcofîèjUers Aquilon. Aufsiles aneiês Cofmo graphes ^'principal ement Saxon Grâ mairien,font mention de ceftarbre.a fin que tu nepenlesquecefbit vnechofeinuenteeparles nouueauxefcriuains. Toutesfois EneasSyl- uius eferitdeceß arbre en ceftemaniere:Nou*

auonsautresfois entendu quecnEfcolTeilya' uoitvnarbrelequel eftant creufur le riuagedl vneriuiere produifoit des fruitftzquiauoient la forme de c ânes, cV que eftantz prez de meu rïr ilz tombient d'euz mefmes, les vns en ter«

re,les autres en leaue,cVque ceux qui tôboient en terre pourriflbimr, ceux qui eftoienr t ô b c z enl'eaueprenantzvienageoientfoubslesea*

3f ues,cV fen voiloient auec plumes Saisies en 1*

air. De

(13)

Vniucrfcllc,Iiurc IL sy

ait. De laquelle chore comme nous eftans en Efco(Te,noUs enquêtions vers lacquesRdy homme bien quarre ÔC chargé d c graifle,nous appris mes que les merueilleS s'en fuyent toil Hours plus loirig ; ÔC que celt arbre tant renomme, ne trouue pas en Efcofle,mais aux IsleS Orchades.

Des meurs & façons des Art-

gloiscVEfcofïbis.

I

L y a trois langues en Angleterre. La première cV principalle, eft celle dont vfent corri*

muncmentles Anglois&les Efcollois,quiontquelqueduiliteplusquelesautres. TràisUngïtei L'autre eft celle des Hirlandois,dont vfent les payfantz enEfcofle La tro ifiefme eft cel- m Angleier»

le de Gales,&c'«ft la propelangue des Bretons. Entreles AngloiscVEfcofîoisilya re.

querelle perpétuelle,ÔC n'a point d'efperance de concorde, il non que ces deux royaumes

ibientvniz par mariage royal. Lesremmesd' Angleterre fontblanches, cVdebdle for«. . . .1 me. Le commun eft inhumain ÔL inexprimente. Maislesgenrilzhommesfontplusri* Utßjcojjolt uiîz fcVplus humains entiers les eftrangiers.llz faluent ceux qui les vont veoir a tefte nue& n'^on^utre* gcrioilploye,&ficeftvnefemme,onprelenreIebaifer. Enguerreilznes'amufentpasau'p'j^ " ^ . pilage,ma;satoutdeftruire. Quant iadiz Iules Cefar entra en Bretagne, les habitantzôtf f * mefmes le commun, viuoient de lait ÔC de chair fans pain, ÔC fe veftoient de peauz de be>

ftes. Vnefemmeauoit quelques fois dixmariz,& ne faifoient nulle doubte,defe marier a leur frerc ôC à leur pere.Les Efcoflois ne font auiourdhuy derïerentz en meurs des Hirlan/

dois,dôt il z ont prins leur origine côme nous auôs die icy deflus,cV n'a pas grande diftan*

ce entre eux. Car quand le ciel eft ferain on peut yeoir d'Elcofle l'Hirlande. Dauantage le ur 15gue,leurs meurs cVleurs ueftemens font (cmblables;liz ont bon efperit,ce que declai=

re a fiez ! cur dodrine.Car a quelque chofe,qu'ilz s'applicquentz,ilz y proffiten t aifeemêt.

ïlz font fiers,c¥ promptza vcngeance.Fortzen guerre, & endurantzla faim, la foif, cVIes veilles. Ceux qui habitent en la partie de midy,qui eft la meilieure,fontbicn mor/gerez, ÔC comme plus humains que les autres, vfent du language Anglois.'Pource qu il n'a là gue- tes de foreftz>iîz font du feu de pierre noire Jaquell é ilz tyrét hors de terre.En l'autre partie

qui eft feptcntrionale cVmontagneufe.habite vnemaniere de gent bien plus dure cVplus a~

' fpre eft appellee fauuage. Ceux cy (ont ueftutz detelz fayôs ÔC telles chemifesteindes de falTran comme les Hirlandois 7 ÔC cheminent les iambes nues iufqucs au genoil. Leurs ar- mes fontf arc ÔC les fleches,auec Y efbée fort large. cVle poignard qui ne trâche que d'vn co fte Les Efcoflois font diirerétz des Anglois d'en leurs loix ÔC gouuernemens.Car ilz vfent du droitciuil,commeles autres nationsicV ceux cy n'ont queleursftatuz. Les Anglois fu- rent premièrement conuertiz a la toy Chréftienne du temps de Marc Antonin Verus Em- pereur.comme Lucius leur Roy ie demandoit a Eleuthere Pape par vne mifsiue. Et quant lagrâd perfêcution vintfoubz Diocletian3quelesChreftienseftoientpartour[meneza la

morr,il y eut aufli beaucoup en Angleterre qui foffrîrent pour le nom deCh rift.Mais quâd les Saxons Anglois vinrent eo le prouince & defehafferent ceux du pafsda foy Chréftien- ne fut eftainetc iufqués au temps de faint Gregoire,lequel d'auenture voyant a Rome des enfans des Anglois quel'on vendoit, rencontrant fur le nomdeleurpais, didHlzfontbt en appeliez Anglois, car leur vifaige Iuift comme d'anges. Il leur faut aufli adminiftrer la voyc délai ut.

Desfleuues,citcz,&timuerfitcz et Angleterre er cttfcoffè.

L y a deux riuieres,aiTauoir Tuede ÔC Suluay,qui feparent Angleterre d'Efcoff e, corn*

menous auons dit. Il y a après vn autre grandfleuue en AngleterrenommeSabrine, vulgairement Habern, qui prent font origine en Hales,cV après beaucoup de circuitz -® tombeen la mer, prezdeBrifto.il y a aufsidcuzautresfleuuesrennomez:d'ontrvn eft appelleHumbre.cV prent font cours vers lore, dedans lequel tombe Trente ÔC Dune.

'1 autre eft appelle Tamife', au riuage duquel eft affile la cite roy alledeLôdres,qui futLon,

dres iadiz appellee Trinouawö. Et de noftre têps ceft vne ville bien matchande,ayant grâd tondm. anoortcarles grandes nauirespeuuenteftrè menées iufques au dedans. Ademylieuede

Swanj : D 3 la vil«

(14)

54 De la Cofmographie

la ville cft Vueft monfter,ceft a dire monfîicr de occident,ioignant la Tanflffe., ou «ft U p*f lais royal, enfcmblela fepulturedes roys djAnglererre. A vnelieue& demyedeLon*

dresiouxte ledit fleuue* vers orient,cft Grenennich,où feretirent communément lesro- . ysd' Angleterre. Là montent les nauires fufques a Londres,& n' eftbefoingdeles tirera

cheuaux, mais font poulfees du vent, ou menées par la marée qui monte ÔC ûefeend deuz B&nburg. f°l s c o u s 'c s *o u r s • Û ffi t r o i u , c ^ur *a Tamifsa trois ou quatre mille eignes domeftieque*

U autre plus renommée ville d'Angletcrreceft iorc,ou Vorck qui a fort grand cûcuû,mais eilen' eft pas iï peuplée ne fi riche. La troifiefmeceftNoruich,;&efteuefché. Outreplu»

Angleterre a deux vniuerfitez, ï yne a Oxenfiirr, QC Y autre a Cambrige.Elle a deux .arche*

uefchez, i'ynalorc.l'autrea Cantorbtery. La ville royalle &metropol«ained'Èfcolîè ceft JEdinburg,auttes fois appellee HecburgÄ n' eft pas loing delà mer. H a vn portderwer bien commode, appelle Lethe, ou IcsEfcofïois trafficquenr, qui eft diftsnt d' Edinburg d'vn quart de lieue. Depuis cent ans les roys d'EfcofTe rendent to ufiours en cefte villelà»

Andere vOkd'Efcou^renomme^eft appellee Beruuick,6(:eft afsife furl'va des fleuuesqui feparent l'Efcofle d'Angleterre. Item il y a trois archeuefchez,cVti ois vniuerGcez en Efcofc fc . Aflàuoira S. Andre, aGIa(queu,ô:AberdonouAberdein,onilyavntorîbonpore de mer, dC y arriuebeaucoup de msrchsns. U y 3 aufft vneauercplacemachandeiouxte la' merinommeDunde&ertaupresdeiaincIeh?,n.aulieude Montres, ouila aufsî euefchè*

La ville de faint lehan eft appellee dVn autre nom B"erh, cVeftfeulle bourgademuréeeni. - tre celles d'EfcofTe. Auprès d5 Aberdon font les Alpes d'Efcofle, qui font inacefsible»

auxgensdecheual. Auxpiedzdesmontagnesjî^adegrandesfoieftz.ouonpenfequc "

aurresfoisaeftelaforeftdeCgUdoniccVyaefdidée foreftz vne multitudfne incroyable de cerfz & dains. Aberdon a efte autresfois la cite royalle des Efcoflbis. Mais auiourdhuy ceft Edinburg.

Alexandre Alefîus EfcofTois.

deEdinburg.

(15)

' Vniüer/cHcJiure II %

Dmburgeftfitueenlâ pröuince de Laud on vers midy, diftant dune demye lieue dVn bras de mer,ou fe iétté le fleuue de Forthedeqiieï vient d'occident. Cefte cite a deux montagnes en Orient.Celle qui tend'plus au midy s'appelle la chaire d'Atthù;

re ÔC celle qui regarder A quiIon,le mont du fànglier.Les champs tout atenuirori y font fort tertilcsjles praizfort plaifans, les petitz boisdes làcz,les ruyÛèaux,cV plus dé cet rours au tourde la vil!e,dedans vne lieued'Allemagne. Vers feptentrion,enl'efpace de de mye iieue, corne nous auôs di^efl: vn bras de mer,iouxte lequel eft afsife la villede Lethe, a.i milieudelnquelleefî vnporticque auquel on peut veoir cent groiîes natures enfemblev Elle a le bras de mer en celicu là.vers la bile* large de fept mille. Il y auisi de Y autre cofté de

|alM'revnenouueIleuille,cVvnporticquenouuellémêtbafty;OrEdinburgeftfitueehvne motegnecomrhel^agejcValalongitudevnmild'Italiéj&enlatitudèdeuxmil.Lalôgitude te prend d'occ identen orfent.Du cofte d'occident s'esleue Une montagne ÔC haute roche»

en laquelle eft vne tour.foubz laquelle eft de tous coftez vne vallée profonde,!] non dit cö ftequi regard la ville.Parquoy la tour eft imprenable,!! ce n' eft de cecofte,Ia,&n' y homme qui y puide monter mefmes par efchelles » tant cft dur ÔC droit le rocherdes aultours y font leur nitZj&les icunes gens, qui font les plus audacieux fe font aualler de la tour dedans deà corbeilles pour aller defrober cesoyfeaux. Celle tour eft appellee le chafteau des filles, ÔC cioflia vilieduçofted'occident. Aureftevers orienteftlemonafteredeS. Croixfortma- gaiHcque,qui a le palais royal annexe, & les iardins fort plaifansi qui font fermez du lac a«

fond de la montagne appellee lac chaire d' Arthure. On trouue en cefte montagne des pierres precieufès qui rayent en plain iour,cYhir tout des diamans. 11 y a deux grandes ru*

es en cefte ville de puis le chafteau de filles iufques audidtmonaftere cVpalaisroyaLlefquet les font pauées de pierres efearrees, ÔC principallement la royalle. Il y a vn faulxbourg eri occident qui eft longdedemymiI,&: eft appelle le chemin faintCuthbert. Aufli y a en Iadi- jjfti ville beaucoup de monafteres ÔC de temples,comrrtedes cordeliers,delacopins,r eglï*

feS. MarieduchampcolIegialle,cVvneàutreaufsicollegialiédeIàTrinite, L holpital S. Thomas. La ville n eft point édifiée de bricques,mais de piètres naturelles èc quatre*

es,tellement que chacune maifon peut eftre comparée a vn palais. Au milieu delà ville eft vnCa-utoIe.&l'eglifecoIlegialledeSi Gilles. LesEuefques,ducz,comtes,barons,ÔC grand feigneurs de tout le royaume ont leurs palaiz dedansla ville, quand ilz font appela lez aux ailemblces. La palais duroy eft fkueaudeflus du monaftere,cVeft ample ÔC trefhy chi.ÔC y a vrie place continuelle qui s eftend depuis là iufques au chafteau des filles, qu oiï appelle la rueroyalle,.mais elleeft plus large près ledit chaftéau,cVpIus eftroidépres dumei naftere.Et cefte voye royalle a des deux coftez défort belles maïfons,baftiés de pierre de taj aic.ll y a vne autre rué Iongue,appellée la rue des chanoines i qui eft DIUS eftroic1e,& eft fe*

parée de la uoye royalle.demurailles5de porte cVde tours,cYeft réputée pour vn faulxburg.

Depuis la voye royalle entre midy ÔC a bifeil y à infinies ruelles, lefquellés funt ornées de haultes maifons,comme aufsi la rue des vaches, oü demourent les feriateursÔC confeilliers.

delà viIle,ou font les pallaiz des princes du royaume, Ou il n'y a rien de rufticque né abiecî, mais tout y eft magnifïcque.Entreles plus grandes eglifes d'Edinbur&apres la royalle eglf fedu monaftered'eglife collegialle S.Gilles tient le premier lieu,c*eft bàftie au milieu de la voyeroyalleApresenlaruequidiuifeEdinburgdelaruecVfaulxbourgdeschanoinesdly a vne eglife magnificque,appellée le college de la royne,entxe les muraslles.Itë entre le mo*

nafterede Cordeliers ÔC des prefcheurseftreglifeS.Maric du champ,ouiI y a colle*

gc de preftres.Et foubzla rochedu chafteau des fillesdl y a une nou=

uelle paroifle de S»Cuthbert.

D 4 Lagè*

•»5

(16)

s* De la Cofmographie

La généalogie des roy s d' Efcofïe

de puis 4co,ans 8t" plus.

x fEdgar piicolme V 3

Cdmmorequi\Alexandre r S'

eß>ouftMar=^ \Kalcome

guérite d'An* ) \ g 7 • ,9

gleterre. / 4- jGuittaume Alexandre Alexandre, Marguerite futmarieauroyde^ornuf^

KV4uidHenry j (*Margueritemarie d VdruargiüemdritedlthanBaUol Dauid JùUriorie:quifut Mariée a Cm'mg. Ithan CKWWf

8 YfabeauntarieeaRobertBntfe 9 Dduid Robert conte de Carrili io Robert Ski:Art

Enu/ron l'an de nofire Seigneur i io o. régna en Elcoflè Edgard,auquel Alexandre fön fr©»

refuccedal'an no7.1iommcdebien,amaseurdeiuftice5lequelcftâfdccedéfans enfans eue pour fou fùccefièur le troifiefme fr*re,Dauid .Ccftuy cy feit deux guerres dignes de memoi re contre Efhenne roy des Anglois, pour les limites des deux royaumes, mefmemeftt au*

près de NorthumbreSCCombre. Ce rcy Dauid edihaplufieursmonaftercfumptueux,tât o hommes que de femmes au grand dommage de fesflnances, attendu mefmcs queîes E- fcofîois ne payent pas grand tribut a leurs roy s. Or Dauid eut vn ß\z nomme Henry qui morut deuant le père dalaifïant quelques enfans ^»CeMacolme fuccedant a fonayeulaa royaume,s' allia par amitié auecles AngIois,cVjpourccftecjufêeftoytnay defcsfubie*z-<s»

Guillaume fùcceda a ion frère l'an u ^.lequel féit hommage au roy d' Ang!cterre,pour les terres qyi font auxlimires dudit royaume, çV puis eßant pnns par 1 Ängiois bailla quatti e

•„ chafteauxpourfadeliurance.EtquandRiehard royd' Angleterrefutretournedeia terre AccerdaetEj* (a,n(QCj& fut fort prefle de laute d argent, acaufedefacaptmite;en Außriche, Guillaume cojfoiset, An* r 0y d'fjfcofïe luy feit yn don de deux mille marcz,cV ne lifons point qui! y a aitiamais eu de S*0'*» paix plus entierr-e entre les Anglois &C les Efcofiois.Car de puis ce temps la iufqucs auîout;

dhuy il y a toufîours eu des debatz cV querelles, diicordz, haynes &.' guerres cruelles entre ces deuz royaumes SC iamais n'a efté polTible de faire vne paix ferme par mat iage de ces to y?,ou par allianccmefmcment depuis queîes Francois ont commencé defouftcnirle par- try des Efcofïbis.

L- andenofire fi'gneuri2i4.Le roy Guillaume eßant abba tu d'vne griefue maladie dé- céda de cemonde;7. Alexandre fiiz dudit Guillaume amateur de paixfucedaafonpere*

gcmorutlan 1219. laifTantvn filz fuccefleur de royaume.*. Ceß Alexandre fut oint pari"

archcuefquedeS . Andre,c^printâfemmeMargueritefiHedeHenryroy d'Angleterre*

Ceftuy cy tombant defon cheua!,fë rompit la cerueIie,cVinorutfàns hoir. Apres Iuy futor^

donne GuillaumeVallace homme preux & vaillant, pourlegouuernemcnt du royaume.

Lequel feit plufieursdefconfîcures en Angleterre, ÔC miß quelques fois çn fuite le roy E4©

uard. Mais comme les fiens propres eurent enuyefurluy&lelaiflèrent, Edouard efmeufr de grofie, guerres contre les EfcolTois. Lors iizesleurent pour gouuerncr le royaumele*

han Cumingc gendre de Dauid ou fön nepueu3mary ou filz d e Marioricfoubz lequel E«

douard entra en EfcoflTecV la réduit toute a fa fubiecîion. Or Cumingefut t u e v n p c u a / pr es en l'eglifè auprès de l'autel par Robert BrufeJequelBrufe ufurpa la coiyonc eßant ay«

de par aucuns de les familiers. Mais les Anglois ôx quelques Efcofrois,principallemenice uxqui tenoientlepartydeCurninge,pour(uyufrentBrufec¥Ie mifecoten fuytf,iizptin«

drent fes frères cV les punirent demort,& menèrent fa femme en Angleterre, ou ilz l'empii- fonnerent.Edouardroy d'Angleterre voulut auoir droit au royaume d'EfcofTe, & le demS daalebâ BaleolquieftoitdefcendudelafeeuraifnéedeEdouard.MaisBiuiercprintpeua peufesforcesj&refiftavirillem *itauroyd'AngleterrequiafîàillitrEfcofleparplufieuri

foi»,

(17)

. VniuGrfelleJiurc IL $7

ioü, LesEfcoffoîsfrritezfaccagefentNorthumbre, ÖCbruslerent tousJes villages, tue*

renthommesvieux/emmes&petize ifans,& pillèrent les temples . Tontes ceschofè*

adufndrentfoubzEdouard fécond qui eut vne afpre bataille auecl« Efcoffois, ÔC perdit beaucoup de mille de fon oft combien que les EfcolTois n eurent point la vicloirc fans et* -

fufiondefang. > Ä

L'an ij* 2 .Edouard toy aiïcmbla cent m ille combatans, cYIes enuova en EfcofTe. Mais comme les Efcoflbis s'en fuyoientdeuant luy,Ie roy fut contraint de fe retirer a faute de viores.

L'ani ^.Edouard roy d' AngleterredC Yfabeau fâ mereeriuoycrentambafTadeurseri Efcoiîe,&: offrirent a Robert roy la fëur d'Edouard,&: renoricerêtehfemblea la iurifdidiô qu'ilzauoientfurieroyaumed'Efcofîè.AquoyconfentantRobertBrufe print pour (on filz Dauid aage de cinq ans Iehannefeeur de l'Anglois,cVtrois ans palfezapres ceft accord morut le dit Robertjhommé excellent aux affaires, de guerre, qui iettâ les Anglois hors d"

EfcofTe,&: fe ioignit deux fois en bataille bien dim'; ile a.uec l'A ng!ois,cVfut touiîotirs viéio rieux.Or a caufe du petit roy qui eftok en bas aagé,ThomasRanulphe fort homme de bié, fut conftitue regent Se"adminiftratéur du royaume. Maisil futmisamortdeuarit le temps par vn moyne(ubourné,qui faifoitdu médecin.

s» Lors que le roy Dauid gouuernoit les affaires d'Efcoffè.Edouard frère de fa femme al*

fiegea Calafz. Alors Philippes de Valois roy de Frâcepria Dauid d'enuahîr l'Angleterre.

& par ce moyen Edouard fut contraint de Ieuerlefiege de deuantCalaiz . Le roy Dauid fuyuanr le confeil de ieunes gens,obrempera auxF^ançoiSj&fut prins par les Anglois qui vindfentaudeuantdeluyjCVfucI'EfcofïètoutepilJee.CequevoyantleFrancoiSjilenuoyi argent en EfcofTe pour leuer des gens darmes.Mais le vifroy ayant receuf argent nen don*

na rien aux ibuldars. Et neantmoins les Efcoflbis feruantz en A ngleterre, l'affligèrent, non pas f ans y efpandre de leur fàng. Edouard qui tenoft fon beau frère captif, ayantefté defai t par les EfcofTois,entra en EfcofTe àuec grand aanée,& laiflè la France. Il tuoit tou£

ce qu5 il rencontroitiufques aux petizenfanzJsbruslaEdinbourg&Ladomejmais finale«

rn-ntilneretournapointfans fon grand dommage en Angleterre, Etleroy Dauidayanc donne ofîages s'en retourna en Efcoffé pour traf Cter auec tes gens de fa ranfoh, Mais ne irouuant fon peuple accordant a fesdemandes}il[retournaen Angleterre, tV deliura les o/

flacrés.L'ani<v5<r.lehan roy de France fut prins par Edouard rOydès Ang!ois;quieutparcë moyen deux roys captifz.il demandait a l'Efcofïois deux cens mille nobles pour la ranfon,

apayer parcertaines annees.Ét les Francois de leur coftefeirent de grandes offres. La roy» tercydcTrfi ned'Efcoffefeurd'EdouardmorutenAngletefre,ouelleauoitàccompagnefonmary. Et ce prins pïr>; BufTileroyd'Ängleterreforifrere.horhmefortaddonnea la guerre,rriorutceftemefrhean- Angbisi née. Or pour autant que Dauid nelaiflôit nul hoir,il s'efforcoit de perfuader aux Èfcoflb*

is deprendrel' Anglois pour leur Roy. Mais pource qu'ilzn' eftoient point d: accord, ilz luyperfuaderent de prendre vné autre femme, de laquelle il peuftauoirvh héritier. Et ne pouantauöir lignée d'icelle il la reietra,quinefut pas fans mauuais exemple. Ce roy Da- uid morut a Edinbourgl'an 1*70. dC fut esleu au royaumeRobert Steuart nepueU d'iceluy, duquel la pofWite a regne iufquesauiourdhuy. Au tempj d'iceluy furent rompues les trefues quiauoienteftefaidtesa la deliurancedu roy Dauid pour quattorze ans, & furent.

faiözbeaucoupdedommagesd'vncoftecVd'autre^RobertSecondmorutrandenoftr^

Seigneur, ij 90.

11 I2 r Marguerite" *4 . i$ \ê

laques, \ *• Jacques lacques Iacques Saffllé ie flehâquifut aufTiap=< ii Vtroifîefme quatriefme cinquiefme

RobertX pelle Robert Jlacque's JAlexan- Iehangouucrneurd'Efcofîit fccond ^Robert C fécond J dre Clehan

^Alexandre ( Catherine<

/Gaultier C Marguerite [_ Dauid

_ ' y

Robert fécond de ce nom delaifîa piufîeurs filz Iehan qui changea fön nom en Robert D 5 troifiefm*

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