A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
F RANÇOIS R OUVIÈRE
Sur la résolubilité locale des opérateurs bi-invariants
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 4
esérie, tome 3, n
o2 (1976), p. 231-244
<http://www.numdam.org/item?id=ASNSP_1976_4_3_2_231_0>
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opérateurs
FRANÇOIS ROUVIÈRE (*)
dédié à Hans
Lewy
Soit P un
opérateur
différentiel linéaire sur une variété G. P est dit localement résoluble sur G si toutpoint
de G admet unvoisinage
ouvert Utel que
PD’ ( U) D (où ~’( U)
est le dual del’espace
des fonctions 0’à
support compact
dansU).
Si G est un groupe deLie,
et P invariant àgauche
sur
G,
il suffit de rechercher s’il y a résolubilité locale auvoisinage
de l’élé-ment neutre. Divers résultats ont été
publiés
sur ceproblème (cf. [1] [2]
[3] [7]) :
laréponse
est engénéral négative
pour desopérateurs
invariants àgauche quelconques (Cerezo
et Bouvière[1]),
mais elle est affirmative pour tous lesopérateurs
bi-invariants(non nuls)
sur un groupe de Lienilpotent
(Raïs [7]),
ysemi-simple (Helgason [3]),
et résoluble(Duflo
et Raïs[2]).
Nous renvoyons à
[2] §
6 pour un examen détaillé de tous ces résultats.Le résultat essentiel de cet article s’énonce ainsi
(théorème II):
pour que toutopérateur
bi-invariant(non nul)
soit localement résoluble sur ungroupe de
Lie,
il suffit que l’on ait la mêmepropriété
pour le groupe dérivé.L’application
aux groupes résolubles estimmédiate,
et redonne le résultat mentionnéci-dessus ;
on obtient aussi une solution élémentaire sur tout ouvert relativementcompact,
dans le cas où G est résolublesimplement
connexe(corollaire
du théorèmeII) (*).
Nous donnons enfin un résultat d’existence de solutions dans Z2(proposition 3).
La méthode de démonstration est tout-à-fait
indépendante
del’analyse harmonique
sur le groupeconsidéré,
outil essentiel dans[2]
et[7].
Elle con- siste àgénéraliser
à un groupe de Liel’inégalité
de Hôrmander([5] § 2.3)
des
opérateurs
à coefficients constants sur Rn : pour toutopérateur
P bi-invariant sur un groupe de Lie
G,
onpeut
construire unopérateur Q
bi-inva.(*) I.M.S.P. Mathématiques,
Parc Valrose - 06034Nice,
Cedex.(*)
C’est M. Dufloqui
a attiré mon attention sur cepoint, je
l’en remercie.Pervenuto alla Redazione il 17 Ottobre 1975.
riant sur le groupe dérivé
DG,
entre normes L2
tel que l’on ait
l’inégalité
pour u 0’ sur G à
support
suffisammentpetit (théorème I).
La constructionde Q
se fait par abaissementprogressif
dudegré
de P au moyen de dériva- tions del’algèbre enveloppante (proposition 1).
1. -
Notations.
R, C,
et Ndésignent
l’ensemble des nombresréels, complexes,
et entiers> 0 respectivement.
Dans tout cet
article,
nous ne considérons que des groupes etalgèbres
de Lie réels.
Si G est un groupe de
Lie,
nous notons e, g, exp,respectivement,
l’élémentneutre, l’algèbre
deLie,
etl’application exponentielle
de G. SoitZT(g ) l’algè-
bre
enveloppante complexifiée
de g, de centreZ(g ) ;
les éléments de sontidentifiés à des
opérateurs
différentiels invariants àgauche
surG ; pour X
E g,g E G
et ceux de
Z(g )
auxopérateurs
bi-invariants sur G.Si 4
est unesous-algèbre
de Lie de g, nous identifionsU(~ )
à une sous-algèbre
deU(g ) ;
on aU(4)
r’1Z(g )
=Z(4)
r1Z(g ).
On noteDg
l’idéal dé- rivé de g, i.e.l’espace
vectorielengendré
par les[X, Y], X,
Y E g, et DG le sous-groupe connexe de Gd’algèbre Dg.
Si U est un ouvert de
G, l’espace
des fonctions C°° àsupport
com-pact
dans ZT sera muni de satopologie
habituelle de limiteinductive;
soitson
dual,
et, >
le crochet de dualité. On notel5, ou l5(J
pourpréciser,
la mesure de Dirac à l’élément neutre de G. Prenons des mesures de Haar à
gauche
et àdroite, drg,
de G liées par le relationoù d est la fonction modulaire. Notons
( , )
leproduit
scalaire dedr g), il Il, ou Il il u
pourpréciser,
sa norme. Nousprendrons
ici pourinjection
de dans0’(U).
Soit
Diff(U) l’algèbre
desopérateurs
différentiels à coefficients C°° sur Il.Pour on définit
l’adjoint
P* et letransposé tP
paru, et
Z(g)
sont stables par * et t car X* ===
’X
= - Xpour X c-
g(c’est pourquoi
nous avonspris
une mesure de Haar àdroite),
et[P*, X]*
=X]
=[P, X]
pour P EEnfin nous utiliserons des espaces de Sobolev définis comme suit: si U est un ouvert de
G,
m unentier > 0,
et... , ~n
une base de g, yHm( U)
est
l’espace
des u tels que pouroc E Nn,
=
~Yi
... sera muni de la normeest la fermeture de
~( U)
dansH-(U),
et c1)’(U)
le dual deH,’(U),
muni de la norme duale.2. - Une
généralisation
del’inégalité
de Hormander.Soient g une
algèbre
de Lie et ..., une base de g obtenue par com-plétion
d’une base ...,Xn
deDg (0 r n).
On sait que les Xe formentune base de
U(g) ;
pour1 jn,
nous définissons lesendomorphismes aj
de
U(g )
parces
endomorphismes
commutent entre eux. Pour P EZJ(g ),
est nul si et seulement siXi
nefigure
pas dans l’écriture de .P dans la base des Xa.PROPOSITION 1.
0;
est une dérivation del’algèbre U(g)
si et seulement siXi n’appartient
pas àDg.
La
proposition
résultera duLEMME 1. Soit G Un groupe de .Lie connexe et
simplement
connexe, dontl’algèbre
de Lie g est somme directe de deux sous-espaces : g =RXo EB g’.
Pourqu’il
existe unefonction f
E0’(G) (réelle)
telle que =1,
etX’ f
= 0 pour .x’Eg’,
ilf aut
et ilsuffit
queDg c g’.
DÉMONSTRATION DU LEMME 1.
a)
Condition nécessaire : on doit avoir[X, Y]f
= 0 pour tousX,
Y E g; la différentielle def
en e est donc uneforme linéaire nulle sur
Dg,
surg’,
etprenant
la valeur 1 sur.Xo,
d’oùDg c g’.
b)
Conditionsuffisante:
SiDg
cg’, g’
est un idéal de g, par suite le sous-groupe connexe G’correspondant
est fermé dans G etsimplement
con-nexe
(cf.
Hochschild[4],
theoremXII.1.2).
Soit R.G’ leproduit
semi-directde R par G’ pour l’action exp
( l’application
de sur Gde t %lors
est un
isomorphisme local,
doncglobal,
de groupes de Lie. Définissonsf
sur G par
f
est invariante à droite parG’,
d’oùX’f = 0
pour .X’E
g’ ;
deplus f
est manifestementcentrale,
d’oùce
qui
démontre le lemme 1.DÉMONSTRATION DE LA PROPOSITION 1.
a)
Condition nécessaire : Siai
est une dérivation de alors pour
X,
puisque
eta,
Y sont des scalaires. Doncai
s’annule surDg,
cequi équivaut
àb)
Conditionsu f f isante :
SiDg, appliquons
le lemme 1 enprenant Xo = .X3
et pourg’
le sous-espaceengendré
par lesX,,
il donne unefonction
f f,
C°° sur le groupe G connexe etsimplement
connexed’algèbre
g, telle queEn utilisant le crochet de
l’algèbre
associative Diff((~)
on apar
suite,
pourceci entraîne que
aj
est une dérivation deÛ(g ),
d’où laproposition
1.TnÉoiRÈmE I. Soit G un groupe de Lie
d’algèbre
g. Pour tout P EZ(g),
P =1= 0,
il existeQ
EZ(Dg )
r1Z (g ), Q =1= 0,
tel quel’inégalité:
ait lieu dans chacune des situations suivantes :
i)
il existe unvoisinage U
de e dans G tel que(1 )
soitvérifiée
avec 0 =: 1ii)
siZ(Dg),
pour tout 0 > 0 il existe unvoisinage
IJ de e dans Gtel que
(1)
soitvérifiée ;
iii)
si G estsimplement
connexe, pour tout ouvert relativementcompact
Ude
G,
il existe C > 0 tel que(1)
soitREMARQUE.
Si P estexprimé
au moyen d’une base ...,Xn
choisiecomme
ci-dessus,
onpeut prendre
pourQ
toute dérivée enXl,
...,(au
sens de la
proposition 1),
non nulle d’ordremaximum,
de P.DÉMONSTRATION DU THÉORÈME I. Nous allons traiter simultanément les trois cas
i), ii)
etiii).
Notre
point
dedépart
est l’identitégénérale suivante,
que l’on vérifiesans difficulté :
où TI est un ouvert de
Soit
Dg (notations
du début de ceparagraphe).
Le lemme1, appliqué
avec et
g’ engendré
par lesXk, j, donne
une fonctionf, réelle,
C°° au
voisinage
de e si (~ estquelconque, C°° partout
si (~ est connexe et sim-plement
connexe, telle queSoit U un ouvert relativement
compact
deG,
contenant e et contenu dans le domaine de définition def.
Si Pappartient
àZ(g ),
alors il en est de mêmede P’ =
8;P
et P" =grâce
à laproposition 1,
ainsi que de leursadjoints;
donc le dernier terme de
(2) disparaît ici,
etpuisque 0: P
commute à sonadjoint.
On déduit alors de(2)
avec ces choixf,
et P :pour u E où
Cu
est la bornesupérieure de 1/1
sur !7. Par récurrence surl’ordre m de P on en déduit
En
effet,
sim = 1,
on a3~jP=0,
et(4)
résulte de(3).
Si P est d’ordrem
+ 1,
alorso;P
est d’ordre m auplus,
d’oùpar
l’hypothèse
derécurrence,
cequi reporté
dans(3)
donneSoit Q
une dérivée non nulle d’ordre maximum de P en ...,Xr
iOn a
Q
EZ(g)
par laproposition 1, et Q
eU(Dg)
car = 0 pour1 ~ j ~ ~;
donc
Q
EZ(Dg )
r1Z(g ).
Deplus
par
applications répétées
del’inégalité (4).
Comme Pet Q
sont bi-invariantssur G
pour d’où pour tout entier
avec
Ou
=sup
uf ].
Le théorème résulte de cetteinégalité:
dans le casiii),
on se ramène aussitôt par translation à droite à raisonner sur la
composante
connexe
de e,
i.e. à supposer (~ connexe etsimplement
connexe, et onpeut
alors
prendre
pour U un ouvert relativementcompact
arbitraire de(~; si P 0 Z(Dg),
alorsa> 1,
donc(2mOu)G
est arbitrairementpetit
pourvu que Ii soit assezpetit (cas ii);
enfin si P EZ(Dg), l’inégalité
a lieu trivialementavec ac =
0, Q
= P(cas i).
3. -
Application
à larésolubilité
locale.PROPOSITION 2. Soient G un groupe de Lie et P un
opérateur
bi-invariantsur G. Les
propriétés
suivantes sontéquivalentes ( TI désignant toujours
unvoisinage
ouvert de e dansG)
i)
il existe U tel que~( (U) (résolubilité locale) ;
ii)
il existe U et E E0’(U)
tels que sur U(solution
élémen-taire
locale) ; iii)
il existe U tel queLa méthode de démonstration est tout-à-fait standard. D’abord nous
démontrons
leLEMME 2. Soit G un groupe de Lie
(de
dimensionn).
Il existe unvoisinage
ouvert U de e dans
G,
et pour tout entierk ~
0 unopérateur
A EU(g) (d’ordre
n(k + 2))
et unefonction f
EOk(U)
tels queAf
= ~ sur U.Si G est résoluble
simplement
connexe, onpeut prendre
U = G.DÉMONSTRATION DU LEMME 2. Soit
..., Xn
une base de g.L’appli-
cation
est un
difféomorphisme
d’unvoisinage
de 0 dans Rn sur unvoisinage
D’ de edans G. Pour
k E N,
on a:d’où aisément:
Soient j
la fonction 0’ sur IT définie paret
f
la fonctionCk
sur U définie paroù .H est la fonction de
Heaviside;
il vientsoit
Si G est résoluble
simplement
connexe, et connexe(on
se ramène aussitôt à cecas),
alors pour un choix convenable de la base ...,Xn l’application
t h~
g(t)
est undifféomorphisme global
de R~ sur G(cf.
Hochschild[4],
theo-rem
XII.2.2) ;
onpeut
doncprendre
U =G,
cequi
achève la démonstra-tion du lemme 2.
Donnons tout de suite une
conséquence
du lemme 2qui
servira un peuplus
loin:LEMME 3. Soit G un groupe de Lie
(de
dimensionn).
Il existe unvoisinage
Vde e dans G
et,
pour tout ce ENn,
une constante 0 > 0 telle que, pour u ESi G est résoluble
simplement
connexe, onpeut prendre
pour V un ouvert rela- tivementeompaet
arbitraire de G.REMARQUES : a) D’après
celemme,
onpeut
indifféremment se servir des semi-normesa E Nn,
ou dans la définition de latopologie
deU)(V). b)
La méthode de démonstration utiliséepermet
en faitde
remplacer jal +
2npar loci + n
dansl’inégalité
ci-dessus.DÉMONSTRATION DU LEMME 3. Le lemme
2,
avec k =0,
donneU, .A,
et tels que pour Soient U’
et V deux
voisinages
de e dans G telsque U’
soit relativementcompact
dans TJ’et V-1. VcU’. Pour u E
5)(V),
gEV, u,,(x)
=u(gx),
on aUg
E~(U’),
par suited’où
Si l’on repasse à la mesure de Haar à
gauche dzx
=d (x) dr x,
cette dernièreintégrale
s’écrit:Finalement,
En
appliquant
cetteinégalité
àXau,
et enexprimant
dans la base desXÀ,
on en déduit le lemme 3.DÉMONSTRATION DE LA PROPOSITION 2.
i) implique ii): Supposons TJ( U);
en diminuant au besoinU,
onpeut
supposer que c’est aussi l’ouvert du lemme 2. Si V est unvoisinage
ouvert de e relative-ment
compact
dansU,
nous montrons que P admet une solution élémentairesur V. D’abord il existe un entier
k > 0
tel que pour toutf
ECk( U)
il existetel que
Pu = f sur V. Rappelons
brièvementl’argument d’analyse
fonctionnelle
qui
donne ce résultat(cf.
Hôrmander[6] proposition 3.3.2) : l’hypothèse implique
que la forme bilinéaire( f , v)
c
est
séparément
continue sur0’(U)
si l’onprend
pourf
latopologie
usuelle de
C°°( U)
et pour v latopologie
la moins finequi
rende continuel’ap- plication
deD(V)
dans Donc cette forme est continue(Banach-Steinhaus),
i.e. il existe C >0,
desentiers k,
et uncompact
Kde ZI tels que
pour
f E 0’(U),
v E5)(V). L’inégalité
seprolonge
àf
E0’(U)
et montre quel’application v)
est continue pour latopologie
induite surpar
C°°( U) ;
on en déduit(Hahn-Banach) qu’il
existe u EU)(U)
tel que Pu =f
sur
V,
comme annoncé. Il suffit maintenant deprendre
pourf
la fonction donnée par le lemme2,
et de poser pour avoir:ii) implique iii).
Soient une solution élémentaire de P surZ7,
et V un
voisinage
ouvert de e tel que V-1 V cZT ;
alors-PC~(V) D
En eff et pour la fonction
(où
l’indiceindique
surquelle
variableporte l’opération)
est C°° surV;
d’autre
part,
pour cp Ecette formule s’étend au cas où et montre que
d’où la
proposition
2.THÉORÈME II. - Soit G un groupe de
Lie, d’algébre
g et de groupe dérivé DG.Les
propriétés
suivantes sontéquiwalentes:
i)
tout élément non nul deZ(g)
est localement résoluble surG;
ii)
tout élément non nul deZ(Dg) r1 Z(g)
est localement résoluble sur DG.DÉMONSTRATION DU THÉORÈME II. Le théorème est
local,
onpeut
doncsupposer G
connexe etsimplement
connexe. Alors DG est une sous-variété fermée deG, simplement
connexe, et il existe unrelèvement e
de laprojec-
tion
canonique
n: tel quel’application
99:(x, y)
«xe(y)
soit undifféomorphisme
de DG X(G/DG)
sur G(cf.
Hochschild[4]
theoremXII.1.2) ;
on
peut
évidemment supposer que = e, d’où99(e,
= e.Remarquons
que lesopérateurs Q
EZ(Dg )
r1Z(g )
sont invariants par 99,au sens suivant: pour et
q;*f=foq;,
on apuisque Q
commute à la translation à droite par dans G. Pour étudier la résolubilité localede Q
auvoisinage
de e dansG,
onpeut
donc aussi bien raisonner auvoisinage
de(e,n(e»)
dans DG X(G/DG).
i) implique ii):
SoitQ
EZ(Dg)
nZ(g), Q -=1=
0.D’après l’hypothèse i)
etla
proposition 2,
il existe unvoisinage
U de e dans G tel queEn
passant
à DG X(G/DG)
parq-i,
et enprenant
les traces sur la sous-variété y =n(e),
on en déduitgrâce
aux remarques ci-dessusqu’il
existe un voisi-nage V de e dans DG tel que
ii) implique i):
SoientP E Z(g ), P ~ 0,
et unopérateur
associé à’P
par le théorème I.D’après l’hypothèse ii)
et la propo-sition
2,
il existe unvoisinage
ouvert V de e dansDG,
et F e~)’(F)y
tels queà,
sur V. Alors(en prenant
lepoint
pourorigine
dansG/DG) ;
cetteégalité, transportée
par le
difféomorphisme
cp, montreque tQ
admet sur G une solution élémentaire locale. Enexprimant
la continuité de cette distribution on voitgrâce
aulemme 3
qu’il
existe C >0,
un entier1~ ~ 0
et unvoisinage
TJ de e dans G tels qued’où
par le théorème I
(cas i)).
Par suite la forme linéaire est con-tinue sur pour la
topologie
induite par soit unprolongement
continu de cette forme linéaire:donc E est une solution élémentaire locale de
P,
cequi
démontre le théo-rème II.
COROLLAIRE. Sur un groupe de Lie résoluble tout
opérateur
bi-invariant nonnul est localement
résoluble,
et deplus
admet une solution élémentaire sur tout ouvert relativementcompact
si le groupe est résolublesimplement
connexe.DÉMONSTRATION DU COROLLAIRE. - Par
applications répétées
du théo-rème
II,
il suffit de vérifier que toutopérateur
bi-invariant non nul est loca- lement résoluble sur l’un des groupes dérivés successifsDG, D 2 G,
...,Dk G, ... :
iOr l’un d’eux est réduit à l’élément
neutre,
et leproblème
y est trivial.La deuxième assertion du corollaire s’obtient en
reprenant
la démon-stration de la
partie « ii) implique j) »
du théorème II au moyen de la versionglobale
du théorème I(cas iii))
et du lemme3;
on ramène ainsi leproblème
de G à
DG, puis
DG étant à nouveau résolublesimplement
connexe, aux groupes dérivés successifsjusqu’au
cas trivial DkG ={e}.
Dans la démonstration du théorème
II,
nous avons remonté de DG à Gune solution élémentaire.
Si,
au lieu decela,
on cherche à remonter des iné-galités L2,
on obtient laPROPOSITION 3. - Soient G un groupe de Lie
résoluble,
P unopérateur
bi-invariant non nul sur G. Il existe un
voisinage
ouvert U de e dansG,
et C >0,
16 - annaii della Sczcola Norm. di Pisa
tels que pour k entier
Si G est résoluble
simplement
connexe, onpeut prendre
pour U un ouvert rela- tivementcompact
arbitraire de G.CONSÉQUENaES, a)
On aPH-k( H-k( U) (avec
les notations de la pro-position 3),
enparticulier L2( U).
En effetl’inégalité appliquée
à ’P entraîne
pour
f
E ED(~7);
par unargument déjà
utiliséplus haut,
il existedonc Te
.H~-k( U)
tel quesoit PT =
f.
b)
P admet une solution élémentaire dans.g-n( U),
où n est la dimen- sion de G. En effet~~ appartient
àH--(U) d’après
le lemme 3(cf.
remar-que
b),
etb)
résulte dea).
c)
Si G est résolublesimplement
connexe, P bi-invariant non nul surG,
et U E
~(G),
alors Pu = 0 entraine u = 0.DÉMONSTRATION DE LA PROPOSITION 3. Comme P est
bi-invariant,
et il suffira de
démonstrer l’inégalité pour k
= 0. D’autrepart
il suffit de démontrer l’assertion de la
proposition
3 concernant un groupe résolublesimplement
connexe,puisqu’un
groupe résolublequelconque
estlocalement
isomorphe
à un tel groupe. Nous allons montrer que cette asser- tion pour le groupe G estconséquence
de l’assertioncorrespondante
pour le groupeDG;
deproche
enproche,
on sera ainsi ramené au cas triviald’un groupe réduit à e.
Supposons
donc que G est connexe etsimplement
connexe(il
en sera alorsde même de
DG),
et que pour toutQ
EZ(Dg), Q e 0,
et tout ouvert rela- tivementcompact
V deDG,
il existe C > 0 tel que, pourSoit I~ un ouvert relativement
compact
deG;
prenons TT relativementcompact
dansDG,
et contenant(U-1. tI)
r1 DG. Pour u E~( U),
g EU,
et, d’après (5)
Q
est invariant àgauche
surG,
donclaire,
carnilpotent,
et il vient; DG est unimodu-
Soient n la
projection canonique
de G surG/DG,
etdy
une mesure de Haar(à gauche
et àdroite)
deG/DG,
normalisée pour queEn
intégrant l’inégalité (6)
surn(U)
avec la mesuredy,
on obtient:Revenons à la mesure de Haar à droite
Soit maintenant P E
Z(g), P =1=
0.D’après
le théorèmeI,
casiii),
il existeQ e Z(Dg),
etC’ > 0
tels queCette
inégalité, jointe
à(7),
y donneet achève la démonstration de la
proposition
3.BIBLIOGRAPHIE
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Solutions élémentaires desopérateurs différentiels
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