C OMPOSITIO M ATHEMATICA
J EAN -F RANÇOIS M ESTRE
Formules explicites et minorations de conducteurs de variétés algébriques
Compositio Mathematica, tome 58, n
o2 (1986), p. 209-232
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1986__58_2_209_0>
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209
FORMULES EXPLICITES ET MINORATIONS DE CONDUCTEURS DE
VARIÉTÉS ALGÉBRIQUES
Jean-François
Mestre@ Martinus Nijhoff Publishers, Dordrecht - Printed in the Netherlands
1. Introduction
Dans
[13]
et[14],
Weil montre que laplupart
des théorèmesportant
sur larépartition
des nombrespremiers (ou plus généralement
des idéauxpremiers
dans un corps denombres) peuvent
se démontrer à l’aide de"formules
explicites"
reliant cetterépartition
à celle des zéros de cer-taines fonctions zêta.
Odlyzko,
Poitou et Serre ont montré[10]
que ces formulespermettent également
d’obtenir des minorations très fines des discriminants de corps de nombres.D’autre
part,
on sait associer à de nombreuxobjets
de naturegéométrique (variétés algébriques, motifs, représentations 1-adiques, ... )
des fonctions
L(s) = 03A3nann-s, convergeant
dans undemi-plan
verticalRe( s )
> Qo,décomposables
enproduit eulérien,
et dont onconjecture qu’elles
sontprolongeables
en des fonctionsméromorphes
d’ordre 1vérifiant une
équation
fonctionnelleanalogue
à celle des fonctions des corps de nombres.Il était donc tentant à la suite notamment de Moreno
[9] d’appliquer
les formules
explicites
de Weil à de telles fonctionsL,
et d’examinerquelles conséquences
auraient sur lesobjets géométriques
cités ci-dessus les vertussupposées
de leur fonction L.Dans un
premier paragraphe,
on définit d’abord des fonctions L vérifiant les conditionsrequises
pourqu’on puisse
écrire des formulesexplicites
raisonnables(1.1
et1.2).
On a ici fait le choix de
prendre systématiquement
la bande verticale0
Re(s )
1 comme bandecritique
deL,
cequi simplifie
considérable-ment les formules
obtenues;
onpeut toujours
se ramener à ce cas, parune translation convenable s H s + m.
Remarquons cependant l’ap- parente
aberration quereprésente,
pour unarithméticien,
le fait de diviser les coefficients an de certaines fonctionsL,
entiers lourds designification,
pard’inesthétiques
racines carrées.Dans le second
paragraphe,
nousappliquons
les formules de 1.2 auxformes
modulaires;
si Ldésigne
la série de Dirichlet associée à une"newform" de
poids
k pour le groupe03930(N),
nous obtenons desmajorations
de l’ordre r de L enk/2,
le centre de la bandecritique
deL,
en fonction deN,
de k et des coefficients de L.On trouve en
particulier
lamajoration r log k2N.
Deplus,
si l’onsuppose vérifiée
l’hypothèse
de Riemann pourL,
on obtient unemajora-
tion du
type
r =O(log k 2N/log log k2N).
Ces
majorations, appliquées
aux formes modulaires depoids 2,
ontune
interprétation géométrique,
comme il estexpliqué
auparagraphe
II.2: si E est une courbe
elliptique
définie surQ,
de conducteurN,
sa fonction L estconjecturalement
la transformée de Mellin d’une newform depoids
2 et de niveauN,
et,toujours conjecturalement,
l’ordre en 1 deL est
égal
au rang deE(Q),
le groupe de Mordell-Weil de E.Pour une courbe E
donnée,
lesmajorations
dues aux formules ex-plicites
donnent d’excellentesapproximations
de ce rang; ceci semble liéau fait que le
premier
zéro de L sur la droitecritique,
distinct de1,
en estassez loin. Nous
donnons,
à la fin duparagraphe 11.2, quelques
résultatsconcernant sa localisation.
L’examen des formules
explicites permet également
de se convaincrede la validité de l’idée intuitive selon
laquelle,
pourqu’une
courbeelliptique
ait ungrand
rang, il est bonqu’elle
ait de nombreuxpoints modulo p
pour suffisamment de nombrespremiers p (cette
intuitionétait à la base des
conjectures
de Birch etSwinnerton-Dyer).
On obtient ainsi de nombreuses courbes de rang
compris
entre 3 et14,
et de conducteur assez
petit.
Nous en donnons desexemples
dans 11.3.Enfin,
dans le§III,
onapplique
les formulesexplicites
aux fonctionsL
provenant
de lacohomologie
des variétésprojectives
nonsingulières
définies sur un corps de
nombres;
si ces fonctions vérifient lesconjec-
tures
habituelles,
on en déduit parexemple
le faitqu’une
variété abélienne définie surQ
de dimension r 1 doit avoir un conducteur strictementsupérieur
à10r;
enparticulier,
elle nepeut
pas avoir bonne réductionpartout,
résultatdéjà
obtenu par J.-P.Serre,
en utilisant les mêmesconjectures,
enréponse
à unequestion
de L.Szpiro.
Notons à ce propos que J.-M. Fontaine vient de démontrer ce dernierrésultat, indépendam-
ment de toute
conjecture (Invent. Math., 1985,
Vol.81).
Je tiens à
exprimer
mesplus
vifs remerciements à J.Martinet,
J.Oesterlé,
G. Poitou et J.-P. Serre pour l’aidequ’ils
m’ontapportée
dansce
travail,
ainsiqu’à
M.Vallino,
directeur du Centre de Calcul del’E.N.S.,
rued’Ulm,
pour avoirlargement
mis à madisposition
depuissants
moyens de calcul. Je remercie toutparticulièrement
J.-M.Frailong, qui
a bien voulu m’accorder de nombreuses heures pour établir leslogiciels permettant
de trouver les courbes de rang élevé du§II.3
etdont les conseils m’ont aidé à mieux cerner l’outil
informatique.
L l. Notations
On se donne deux entiers
positifs
M etM’,
deux nombres réels stricte- mentpositifs
A etB,
deux suites de M réelspositifs
ounuls ai
etal
(1 i M)
vérifiantF-m 1 ai = 03A3Mi=1 al,
et enfin deux suites de M nombrescomplexes bi et b’ (1
iM )
departie
réellepositive
ou nulle.Soient alors deux fonctions
méromorphes 039B1(s) et 039B2(s),
vérifiant lesconditions suivantes:
(i)
il existe w EC*,
tel que, pour tout s, on a:039B1(1 - s )
=w039B2 (s);
(ii) AI
et039B2
n’ontqu’un
nombre fini depôles;
(iii)
pour i = 1 ou2,
la fonction039Bi
diminuée de sesparties singulières
est bornée dans toute bande verticale:
(iv)
il existe une constante c 0 telle que, pourRe(s )
> 1 + c, on a:où p
parcourt
l’ensemble des nombrespremiers,
et où lesai(p)
et les
03B2i(p)
sont des nombrescomplexes
demodule pc.
Dans ce
qui suit,
on poseREMARQUE
1.1.1. : Il est clair que les fonctionsAI, 039B2, LI
etL2
sontd’ordre 1.
REMARQUE
1.1.2: La conditionLi ai = Ei a’i
assure que, dans toute bandeverticale de
largeur bornée,
il existe m tel que,pour |s| 1
assezgrand, Li(s)
=0( |Im(s) |m),
i = 1 et 2. Eneffet,
onpeut toujours
inclure unetelle bande dans une
région
R: - oo QoRe(s)
a, +00 avec a. 0 et a, > 1 + c; si s = a +it,
on sait([5],
p.333)
que l’on al’équivalence:
quand |t|
tend versl’infini,
uniformément dans toute bande verticale delargeur
bornée.Par
suite,
la condition(iii) implique
que, dansR, pour |t|
suffisam-ment
grand,
on aL;(s )
=O(exp(|t| 1 k)), k
constante, pour i = 1 et2;
deplus,
les fonctionsLi(s)
etL-1i(s)
sont bornées lelong
de toute droiteverticale
Re( s )
= a > 1 + c.D’autre
part, d’après (1)
et la relationLiai
=Lia;,
on a sur toutedroite verticale:
pour |t| 1
assezgrand
et m convenable(en effet,
les termes enexp(-qi03C0 1 t |/2) s’éliminent).
Onpeut
doncappliquer
le théorème dePhragmen-Lindelôf ([5],
p.262),
d’où lamajoration Li(s)
=O(|t |m).
REMARQUE
1.1.3: Destechniques classiques permettent
alors de montrer, àpartir
de 1.1.1 et1.1.2,
le résultat suivant:Il existe a tel que, pour tout entier m tel
que |m| 2,
il existeTm compris
entre m et m + 1 tel que, pour i = 1 ou2, 039Bi (s)
n’a pas de zéro dans labande |t
-Tm | a/log |m|.
Deplus,
il existe B tel que, pouri = 1 ou 2, |039B’i/039Bi(03C3+iTm)|B(log|m|2,pour-103C32.
L2. Formules
explicites
Soit F une fonction
réelle,
définie surR,
vérifiant les conditions suivantes:(i)
il existe E > 0 tel queF(x) exp((1 /2
+ c+ ~)x)
soitsommable;
(ii)
il existe E > 0 tel queF(x) exp((1 /2
+ c+ ~)x)
soit à variationbornée,
la valeur enchaque point
étant la moyenne des limites àgauche
et àdroite;
(iii)
la fonction( F( x ) - F(0)) /x
est à variation bornée.On a alors la formule:
où
et
et où p
(resp. IL) parcourt
les zéros(resp.
lespôles)
deAi
departie
réellecomprise
entre - c et 1 + c,comptés
avec leurmultiplicité;
la fonction (D est définie pard’autre
part,
on doitcomprendre 03A3p03A6(p)
commelimT ~+~ 03A3|Imp|T 03A6(03C1).
La démonstration est
calquée
sur celle de[10];
on al’égalité
l’intégrale
étantprise
sur le bord d’uneréctangle [-1, 1+a]x[-Tm, Tm ]
avec
Tm
tel que dans laRemarque
1.1.3 et a = c + E, où E est tel queF(x) el/2 + c +,E
E est sommable et à variation bornée. La fonction (D est alorso(1/|t 1)
dans la bandeverticale - a Re(s)
1 + a, etd’après
1.1.3 les
parties
horizontales del’intégrale
tendent vers 0quand Tm
tendvers l’infini. D’autre
part, l’équation
fonctionnelle reliant039B1
et039B2
permet
d’écrirel’intégrale
sur les bords verticaux sous la formeMontrons que
~1+a+iT1+a-iT 03A6(s) 039B’1(s)/039B1(s)
tend verslorsque
T ~ + 00 ;cela suffit à démontrer la
formule,
si l’on remarquequ’on
passede 03A6(s) à 03A6(1 - s )
enremplaçant F( x )
parF(-x).
Partie
ultramétrique.
On écritL’1/L1(s)=-03A3p,i,kaki(p) p-ks log
p,d’où:
terme
qui
tendvers - ¿a7 (p) p-k/2 log p F( k log p),
comme on levoit en
recopiant
la démonstration de Poitou([10],
p.2).
Partie archimédienne. Posons
Le fait que
G’/G(s)
soitO(log( t 1)
dans toute bande verticale delargeur
bornéepermet
deremplacer
la différence de ces deux
intégrales
tendant vers 0quand
T - + oo . Il estclair que le terme
correspondant
à AS tend versF(O) 10g(A),
leshypothèses
faites sur Fpermettant d’appliquer
la loi deréciprocité
deFourier. Il nous reste à examiner les
intégrales
de la formeou, si l’on
préfère,
en utilisant la fonctiondigamma 03C8(z)
=0393(z)/0393(z),
les
intégrales ~T-T ~(t) 03C8(03C3
+iat )
d t où 03C3 =a/2
+ b.LEMME 1.2.1.
On a l ’ égali té
Pour démontrer ce
lemme,
on utilise le lemmesuivant,
démontré dans[10]:
LEMME 1.2.2. Soit
k(x)
unefonction
sommable et de carrésommable,
etsoit
p(t) = ~+~-~ k(x) (1 - eitx)/x dx;
on suppose quep(t) y(t)
tend vers0
quand
t ~ + oc, avec03B3(t) transformée
de Fourier de(F(x) - F(0))/x.
Alors
(1/203C0) ~+~-~ p(t) ~(t)
dt converge et estégale
à~+~-~k(x) (F(O) - F(x))/x
dx.en
posant k ( x )
=e-03C3x/a(x/a)/(1- e-x/a)
si x estpositif,
etk(x)
= 0sinon. Le Lemme 1.2.2
permet
alors d’écrired’où le Lemma
1.2.1,
et la démonstration des formulesexplicites.
II.
Applications
aux f ormes modulaires et aux courbeselliptiques
Soit
f(z) = 03A3n0 an e2’1Tinz
une forme modulaire depoids
k pour le groupero ( N ),
et soitL(s)
=03A3n 1 ann-s
la série de Dirichlet associée.Si
f
est une "newform" au sens d’Atkin-Lehner[2],
on a undéveloppe-
ment de L en
produit
d’EulerDeligne
a montré[4]
que, si p est un nombrepremier
ne divisant pasN, |ap| 2p(k-1)/2,
cequi équivaut
à dire que les racinesa
et03B1’p
dupolynôme
D’autreT2 - part, apT + pk-1
Atkin et Lehner sontconjuguées
ont montré de module[2] p(k-1)/2.
que, si
p2
diviseN, ap
=0,
et que, si p divise exactementN, ap
=1:.p(k/2)-I.
Le fait que
f
est une newformimplique
deplus
que la fonction039B(s)
=(~N/203C0)s0393(s) L(s)
est entière et vérifiel’équation
fonctionnelle039B(s) = C039B(k - s),
C constanteégale
à ±1. On se ramène immédiate- ment à une fonction satisfaisant aux conditions de 1.1 enposant L1(s) = L2(s)
=L(s
+( k - 1)/2),
et enprenant
039B1(s) =039B2(s) = (lN /2?T)S r(s
+(k - 1)/2) LI(s).
On
peut
àprésent appliquer
les formules1.2;
on neperd
rien engénéralité
ensupposant
la fonction auxiliaire Fpaire, puisque 039B1
=039B2.
Posons d’autre
part b(pm) = (ap)m si p
diviseN,
etb(pm) =03B1mp+03B1’mp
sinon.
Alors,
pour Fpaire
vérifiant les conditions(i), (ii), (iii)
de1.2,
onobtient la formule:
où
Ici,
pparcourt
les zéros de L situés dans la bandecritique k/2 Re(s) (k+1)/2,
et on a
posé
1/.1.
Majoration
de l’ordre de L au centre de sa bandecritique
Si r
désigne
l’ordre enk/2
deL,
la formuleprécédente
permet d’en obtenir de bonnesmajorations,
à l’aide de fonctions auxiliaires F con-venables.
IL l. l.
Majorations
sans GRHSoit ’ F une fonction
paire
vérifiant les conditions(i), (ii), (iii)
de 1.1 ettelle que
Re 03A6(s)
soitpositive
pour(k - 1)/2 Re( s ) ( k
+1)/2.
Cela
implique
queF(O) = ~+~-~03A6(k/2
+it)
d t est strictementpositive.
On
peut
donc choisir F telle queF(O)
=1,
sansperdre
degénéralité.
D’autre
part,
on aOn en déduit la
majoration:
Le fait
que 03C8(k/2)log(k/2)
etque 1 b(pm) |2p(k-1)m/2 permet
d’obtenir lamajoration plus simple
suivante:EXEMPLE: Soit g une fonction à
support compact,
de transformée de Fourierpositive;
posonsgx(x)
=g(x/03BB),
etFx(x)
=gx(x)/ch(x/2).
Il est connu
(voir
par ex.[10])
que la fonctionWx
attachée àFÀ
a unepartie
réellepositive
dans la bandecritique.
En faisant varierÀ,
onobtient ainsi une série de
majorations,
d’autantplus
finesque À
estgrand.
Prenons par
example g(x) paire,
nulle en-dehors de[-1, 1],
et telleque
g(x)
=1 - | x |
pourx ~ [-1, 1];
choisissons À =log
3. Lamajora-
tion ci-dessus s’écrit alors:
soit:
En
particulier,
on a lamajoration
trèssimple : r log k2N.
Il est clair que, pour une fonction L
donnée,
dont on connaît lespremiers coefficients,
on a intérêt à ne pas utiliser lamajoration
brutale|ap| 2p(k-1)/2,
mais la véritable valeur deap.
Pour depetits
niveauxN,
lesmajorations
obtenues sontgénéralement
assezprécises.
IL 1. 2.
Majorations
sous GRHNous supposons dans ce
paragraphe
que les seuls zéros de L situés dans la bandecritique
ont unepartie
réelleégale
àk/2.
Il suffitdonc,
pour obtenir desmajorations
de r, d’utiliser des fonctions F de transformée deFourier cp(t) = ~+~-~F(x) e1tx
d xpositive.
Soit donc F une fonction
paire,
àsupport compact,
nulle en dehors de[-1, 1],
telle que pour tout x,F(x)
1 etF(O)
= 1. Pour À réelpositif,
on pose
F03BB(x)
=F(x/03BB); si CP7B(t)
est la transformée de Fourier deFa,
on a la relation
~03BB(t)
=03BB~(03BBt).
La fonction F étant
toujours
inférieure à1,
onpeut majorer
le termenon
archimédien ILp,m b(pm) F( m log p ) log p/pmk/21 |
parune utilisation facile du théorème des nombres
premiers
montre alorsque ce terme est inférieur à 2
e03BB/2 log
3(en effet, 03A3pmx log p
xlog
3pour tout x >
1).
On obtient donc unemajoration
de la forme:à condition que F ait une transformée de Fourier
positive
sur R.En choisissant À de l’ordre de 2
log log k 2N,
on voit queSoit à
présent
une fonctionF, paire,
àsupport compact,
vérifianttoujours
les conditions(i), (ii)
et(iii)
de1.2,
et dont la transformée de Fourier T estpositive
sur[ -1, 1] et négative
ailleurs(il
n’est pas difficile de construire de telles fonctions: soit G de classeC4, paire,
àsupport compact,
vérifiant les conditions(i), (ii)
et(iii)
de 1.2 et de transformée de Fourierpositive;
alors la fonction G +G",
de transformée de Fourier(1- t2)G,
vérifie les conditionsrequises).
Soit à nouveauF03BB(x) = F(x/03BB);
si to est lepremier
zéro de L distinct dek/2
situé sur la droitecritique Re( s )
=k/2, posons À
=1 /to .
On a alors une minoration de r:obtenue par une méthode
analogue
à laprécédente. Puisque
r =O(log k2N/log log k2N),
on en déduit l’existence d’une constante a telleque 03BB >
alog log k 2N,
c’est-à-direto K/log log k 2N.
D’où laproposi-
tion :
PROPOSITION II.1. Soit
f
unenewform
depoids
k pour le groupe03930(N),
etsoit L la série de Dirichlet associée.
Supposons
que les zéros de L situés dans la bandecritique k/2 -
1Re(s) k/2
+ 1 soient tous situés sur ladroite
Pe(s)
=k/2 (hypothèse
de Riemanngénéralisée).
Alors:(i )
il existe une constante absolue A telle que l’ordre enk/2
de L soitmajoré
par Alog k2N/log log k 2N.
(ii)
Soitto
l’ordonnée dupremier
zéro de L distinct dek/2
et situé surla droite
Re(s)
=k/2.
Il existe une constante absolute B telle que1 to 1 B/log log k 2N.
11.2.
Application
aux courbeselliptiques
Soit E une courbe
elliptique
définie surQ,
de conducteur N. Weil aconjecturé [15]
que sa fonction L est la transformée de Mellin d’une newform depoids
2 pour la groupe03930(N).
D’autrepart,
Birch deSwinnerton-Dyer
ontconjecturé [3]
que l’ordre en 1 de L estégal
aurang de
E(Q),
le groupe de Mordell-Weil de E. Si ces deuxconjectures
sont
vérifiées,
onpeut
donc déduire des formulesexplicites
décritesprécédemment
unemajoration
du rang deE(Q).
Nous supposons désormais que E vérifie les deux
conjectures
ci-des-sus, et de
plus
que sa fonction L vérifie laconjecture
de Riemanngénéralisée.
Si F est une fonctionpaire,
telle queF(O)
= 1 et vérifiant les conditions(i), (ii)
et(iii)
de1.2,
la formule de 1.2 s’écrit:Dans ce
qui suit,
nous choisissons pour F la fonction utilisée parOdlysko
pour obtenir ses minorations de discriminants de corps denombres, égale
à(1 - |x|)
cos 7rx+ sin03C0|x|/03C0
pour x ~[ -1, 1]
etnulle ailleurs. Comme
précédemment,
pour réelpositif,
nous posonsFx(x)
=F(x/03BB);
la fonction F est à transformée de Fourierpositive,
d’où
pour À
unemajoration
de r, l’ordre en 1 deL, conjecturalement égal
au rang deE(Q),
de la forme:où
Ici, ~(0)=8/03C02 et l’intégrale I03BB = ~+~0 (F03BB(x)/(ex-1)-e-x/x)dx
tend vers y =
0,577... lorsque À -
+ 00. Le tableau ci-dessous donnequelques
valeurs deMx:
Il suffit
donc,
pour obtenir lamajoration (1),
de calculerap
pourp
elB.,
cequi
revient à calculerNp,
le nombre depoints
de Emodulo p, qui
est liéà ap
par laformule ap
= p + 1 -Np .
Le résultat
remarquable
estqu’il
suffitgénéralement
de calculer unpetit
nombre deNp
pour avoir une bonneapproximation
de r. Prenonspar
exemple À
=log 23;
lamajoration
devient:qui
nécessite seulement le calculde ap
pour p 19. Dans le tableauci-dessous,
nousindiquons
lesmajorations
obtenues pourquelques
unesdes courbes des tables de
[8]:
On
peut
d’autrepart majorer brutalement ap par - E(2p1/2),
oùE(x)
est lapartie
entière de x, et calculer lesmajorations
obtenues.Prenons par
exemple À
=log
100. On obtient lamajoration
r
0,268 log N + 1,03,
qui
se révèle assezprécise
pour depetits
conducteurs. Dans le tableauci-dessous, je
donne lamajoration
obtenue pour les courbesqui, parmi
celles
que je connais,
ont leplus petit
conducteur pour un rang donné inférieur à 8:Notons que pour une courbe E
ayant partout
réduction semi-stable et vérifiant lesconjectures
de Weil et de Birch etSwinnerton-Dyer,
le rang estpair
si et seulement si le nombre de nombrespremiers
où E a uneréduction
multiplicative déployée
estimpair.
Celapermet parfois
d’améliorer la
majoration
obtenue par les formulesci-dessus,
par exem-ple
pour la sixième(resp. 7e)
courbe du tableauprécédent,
dont l’examen desplaces
divisant N montre que le rang estimpair (resp. pair).
REMARQUE:
Dans cetableau,
les six dernières courbes ont été obtenues par la méthodeexplicitée
dans leparagraphe
suivant. On obtient uneminoration de leur rang en exhibant un nombre convenable de
points indépendants,
mais il est apriori possible
que le rang soitsupérieur
à cenombre. Si les
conjectures
citéesprécédemment
sont exactes, le rang deces courbes est exactement celui
indiqué
dans l’avant-dernière colonne:seules les deux dernières courbes
posent problème d’après
letableau;
néanmoins,
enprenant À
=log
500 dans les formulesprécédentes,
ontrouve la
majoration
qui
donne unemajoration
de8,17 (resp. 9,44)
pour l’avant-dernière(resp.
la
dernière)
courbe. La remarqueprécédente
sur laparité
du rangpermet, après
examen des diversesplaces
à mauvaiseréduction,
deconclure.
Le fait que les
majorations précédentes
sont bonnesprovient
de ceque les zéros de L autres que 1 sont "assez"
éloignés
de1,
comme onpeut
leremàrquer expérimentalement
pour les courbes ci-dessus. Plusprécisément,
il semble que l’ordonnée minimale d’un tel zéro soit de l’ordre de1/log
N. Un tel résultatparaît
difficile à prouver dans le cas,général.
Onpeut
néanmoins le montrer pour une classe de fonctions Lassez
large:
Soit
f
une "newform" pour le groupe03930(N),
et soitL(s)
la série de Dirichlet associée. La fonctionf
est réelle sur la demi-droite desimagi-
naires purs d’ordonnée strictement
positive;
en suivant Mazur etSwinnerton-Dyer [6], appelons point critique
fondamental d’ordreimpair
de
f (ou
deL )
unpoint
de cette demi-droite oûf change
designe.
Si rdésigne
l’ordre en 1 deL,
Mazur etSwinnerton-Dyer
montrent dans[6]
que r est inférieur ou
égal
au nombre depoints critiques
fondamentaux def,
et de mêmeparité.
D’autrepart, parmi
toutes les courbes deconducteur 430,
il n’en existe que 17 pourlesquelles r
est strictement inférieur à ce nombre depoints.
Nous démontrons ici le résultat suivant:THÉORÈME:
,Soit f une "newform "
depoids
k pour le groupefo( N),
et soitL la série de Dirichlet associée.
Supposons
que le nombre depoints critiques fondamentaux
d’ordreimpair
def
soitégal
à l’ordre enk/2
de L.Alors,
si s est un zéro de L distinct de
k/2,
on al’inégalité :
où
Co
est une constante absolue( on
peut parexemple prendre Co
=1/10).
Posons
g(t) = f (it/~N) =03A3n an exp(-2?T nt/~N)
pour t > 0. De-ligne
a montré que, si p ne divise pasN, |03B1p| 2 p(k-1)/2.
D’autrepart,
les résultats d’Atkin-Lehner[2]
montrent que ceci est vraisi p
divise N.Donc,
pour tout n,1 an 1 03C30(n)n(k - 1)/2 n(k + 1)/2.
Si q =exp(-203C0t/~N),
unemajoration
immédiate dea2q + a3q2 +a4q3 +
...donne le lemme:
LEMME 1: t
k~N ~ 0,9 q g( t ) 1,1
q.Désignons
part1, ... , tr
lespoints critiques
fondamentaux d’ordreimpair
def,
et posonsoù X, =
log t,.
LEMME 2.
Soit j
un entiersupérieur
ouégal
à r; lepolynôme Ql’ quotient
de
Xi
par P est donné par:D’autre part, les c, sont tout
positifs
ou nuls.En
effet,
ledéveloppement
enpuissances
croissantes de1/P(X)
s’écrit
d’où
Qi
et les c,. Le faitqu’ils
sontpositifs provient
de ce que, si X, estune racine de
P, - xl
en estégalement un’e, d’après l’équation
fonction-nelle
de f.
Let zéros de L dans la bande
critique
sont les mêmes que ceux de la fonctionOr
l’équation
fonctionnelle def implique
que, pourt > 0, g(l/t) =
Ct kg( t ),
avec C =± 1.
Par suite:où
Ij
=fi ~g(t)t(k/2)-1 10glt
dt.L’hypothèse
de laproposition implique
que les dérivées de A en 1 d’ordre strictement inférieur à r sontnulles,
donc:LEMME 3: Soit
ai = ( j - r)kN;
on al’inégalité, pour j
> r,et j -
rpair:
où
CI
est une constante absolue.Admettons
provisoirement
celemme,
et montronsqu’il
entraîne laproposition.
En
effet, d’après
le lemme1, les fi
sont inférieurs àkm,
doncà a_,
pour j >
r. Il est alorsclair, d’après
le Lemme2,
queSoit alors
C2
une constante telle que, pour toutcouple a, b
de réelslog 2,
on a : a+ b C2 ab,
et soitC3
une constantemajorant,
pour tout x2, logxx/x!;
on obtient alors commemajoration
deI.:
Soit à
présent s
zéro deA; d’après (1),
on doit avoir:la sommation du membre de droite étant effectuée sur
les j
de mêmeparité
que r.D’après
cequi précède,
on en déduit quece
qui implique
queD’où la
proposition.
Il nous reste à démontrer le Lemme 3. Soit donc
a) = ( j - r)kN ;
ona:
grâce
au Lemme 2 et au fait que le resteR..
de la division deXi
par P est formé de monômes de mêmeparité
que r.Le
point important
estqu’à présent
la fonctiong(t)P(log t)
estpositive
pour t1;
on en déduit immédiatement lamajoration:
Il reste à
majorer ~+~03B1j g( t ) P(log t ) Qj(log t)t(k/2)-1
d t. Le Lemme 1 nous en donne unepremière majoration
par 1.1:Soit J cette dernière
intégrale;
remarquons que, pour x > sup x,, on aP’(x)/P(x) r/(x - sup(xi),
etQ’(x)/Q(x) ( j - r )/x.
Uneintégra-
tion par
parties
de J nouspermet
alors d’obtenir lamajoration:
où on a
posé S(X)
=P(X)Qj(X);
on sait d’autrepart (11.1.1) qu’on
a lamajoration r log(k2N);
la secondeintégrale
de lamajoration
ci-dessusest alors
majorée
par3J/2qr,
d’oùl’inégalité:
D’autre
part, d’après
le Lemme1,
il est clair qued’où J
2,3 Ir Qj(log 03B1j)
et enfin queIj CI I, Qj(log al)
où l’onpeut
prendre
pourCI
la valeur3,6 (à
vraidire,
un calculplus
fin de Jpermet
de montrer que l’onpeut pendre
pourCI
la valeur1,1).
D’où le Lemme3,
et laproposition.
Si E est une courbe
elliptique
définie surQ,
uneconjecture
assezcrédible affirme que, pour tout entier
M,
il existe un corpsquadratique
K
(ou,
si l’onpréfère,
une courbeEx
définie surQ,
obtenue àpartir
de Epar torsion par un caractère
quadratique)
tel queE(K),
groupe despoints
de E rationnels sur K(resp. Ex(Q))
ait un rangsupérieur
à M. Leversant modulaire de cette
conjecture,
via laconjecture
de Birch etSwinnerton-Dyer,
est que, pour toute formemodulaire f
depoids k,
etpour tout entier
M,
il existe un caractèrequadratique X
tel que M soitinférieur à l’ordre en
k/2
de la sérieLX’
transformée de Mellin defx,
"tordue" de
f
par X. Au vu des considérationsprécédentes,
onpeut
se demandersi, f
étant une "newform" depoids k
pour le groupe03930(N),
pour tout entier
M,
il existe un caractèrequadratique X
tel que le nombre depoints critiques
fondamentaux d’ordreimpair de fx
soitsupérieur
à M. Laréponse
est affirmative:PROPOSITION: Soit
f
unenewform
depoids
k pour le groupero(N). Alors,
pour tout entier
M,
il existe un caractèrequadratique
X tel que M soitinférieur
au nombre depoints critiques fondamentaux
d’ordreimpair
defl,
"tordue " de
f
par X.En
effet,
soitf
une telleforme,
etsoit Q
le nombre de sespoints critiques
fondamentaux d’ordreimpair;
onpeut toujours
supposerQ 1 (si Q = 0,
on tordf
par uncaractère X
de conducteur m tel queX (-N)=-1,
cequi
assure que1às
est unpoint critique
fondamen-tal d’ordre
impair
def.,
la constante del’équation
fonctionnelle def.
étant
égale à - 1). Soient tl t2 ... tQ
les ordonnées despoints critiques,
et posons p =inf; supti
tt1+1 |f(it)|.
D’après
le Lemme1,
on sait que, pour touti, 1/Nk t,.
Posonsq =
e-203C0/kN, et
soit n o un entier tel que03A3nn0n(k+1)/2qn
p.Considérons alors un caractère
quadratique X
de conducteur m pre- mier à N etsupérieur
àkév,
et tel que, pour tout n inférieur à no,X(n) = 1.
Par
construction, f. change
aumoins Q
fois designe
sur l’intervalle[i/m~N, ioo[,
et son nombre depoints critiques
fondamentaux est doncsupérieur
à2Q.
Un raisonnement par récurrencepermet
de conclure.IL 3. Obtention de courbes
elliptiques
de rang élevéL’examen des formules
explicites
de II.1 sembleindiquer
que, pourqu’une
courbeelliptique
ait un rangélevé,
il est bon que les coefficientsap
de sa fonction L soientnégatifs
et de valeur absolue laplus grande possible,
c’est-à-dire queNp,
le nombre depoints
de E modulo p, soit leplus grand possible
pour de nombreux nombrespremiers.
L’expérience
montrequ’effectivement,
si l’on construit de tellescourbes,
leur rang est souvent nonnul,
et semble même croire à condi- tion de fixer un nombre suffisant de congruences.L’algorithme
exactutilisé pour les calculs est décrit dans
[7].
Nous donnons ici les courbes
qui, parmi
toutes celles trouvées par cetteméthode,
ont leplus petit conducteur,
et pourlesquelles
on a trouvéun
système
de rpoints indépendants,
pour rcompris
entre 3 et 14.Chaque
courbe est donnée par les coefficients al, a2, a3, a4, a6 d’uneéquation
minimale de Weierstrass:Nous
indiquons également
le discriminantD,
le conducteurN,
les abscisses de rpoints indépendants,
ainsi que le nombre depoints
entiersd’abscisse M. Pour r =
3,
4 ou5,
on donne la liste des abscisses de cespoints.
Il n’est évidemment pas excluqu’il
existe d’autrespoints
entiersd’abscisse
supérieure.
D’autre
part,
le rang de ces courbespeut
apriori
être strictementsupérieur
à r;néanmoins,
les formulesexplicites
de 1.1.2permettent
demontrer
qu’il
y aégalité
pour les courbes dont la fonction L vérifiel’hypothèse
de Riemanngénéralisée
et lesconjectures
de Weil et de Birchet
Swinnerton-Dyer.
Abscisses de 3
points indépendants: x = -3, -2, -1.
Il y a 18 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 1000000:Abscisses de 4
points indépendants:
x= - 4, - 3, - 2, -1.
Il y a 28 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 1000000:Abscisses de 5
points indépendants:
x= - 6, - 5, 1, 2,
5.Il y a 31 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 1000000:Abscisses de 6
points indépendants:
x= -19, -16, -15, - 2, 3,
4.Il y a 45 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 2000000.Abscisses de 7
points indépendants: x = - 53, - 52, - 46, - 43, - 41, - 24, -17.
Il y a 69 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 3000000.Abscisses de 8
points indépendants: x = - 737, - 682, - 679, - 664,
Il y a 90 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 3000000.Abscisses de 9
points indépendants: x = - 3527, - 3477, - 3304,
Il y a 91 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 4000000.Abscisses de 10
points indépendants: x = - 5109, - 4994, - 4549,
Il y a 120 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 4000000.Abscisses de 11
points indépendants: x = - 5965, - 5880, - 5852,
Il y a 170 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 3500000.Abscisses de 12
points indépendants:
x =74111, 74183, 74203, 74322,
Il y a 165 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 3500000.Abscisses de 13
points indépendants: x = -1302989, -1302202,
Il y a 117 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M = 4000000.D = - N = - 36275332432131715984679943280544970923
Abscisses de 14
points indépendants: x = - 2581568, - 2561042,
Il y a 184 X 2
points
entiers d’abscisse inférieure à M =4200000,
Sil’on pousse la recherche
plus loin,
on trouve 256 X 2points
entiersd’abscisse inférieure à 700000000.
III.
Application
aux groupes decohomologie
des variétésalgébriques
Soit K un corps de
nombres,
dedegré n
et de discriminantD,
et soit Xune variété
algébrique projective
nonsingulière
définie surK;
l’ensembleX(C)
despoints
de X à valeurs dans C est alors muni d’une structure de variétéanalytique complexe,
etHm(X(C), C)
sedécompose
en unesomme de sous-espaces de
Hodge
Vp,q(p + q = m)
de dimensionh ( p, q ), avec 03A3p,qh(p, q )
=Bm,
lemième
nombre de Betti deX(C).
D’autre
part,
si v est uneplace
non-archimédienne deK,
denorme
Nv,
on sait associer à X un entierfv
et unpolynôme
Pm,v(T)=03A0Bm,v03B1=1(1-03BBa,vT),
.tels que
Bm,v Bm, |03BB03B1,v| Nvm/2
et£ à
0(ces
troisinégalités
deve-nant des
égalités
si X a bonne réduction env),
et telsqu’il
sembleraisonnable de faire la
conjecture
suivante:la fonction
qui
converge apriori
pourRe(s) > (m/2) + 1,
seprolonge
en unefonction
entière,
d’ordre1,
et vérifiel’équation
fonctionnelle039B(s)=w039B(m+ 1 - s),
où w vaut + 1.
Les définitions
de £
etPm,v
sont données dans[11].
Par la translation s - s +
( m/2),
on se ramène au cas des fonctions définies dans1.1,
et onpeut
doncappliquer
les formulesexplicites
de 1.2:si F est une fonction
réelle, paire,
vérifiantF(O)
= 1 et les conditions(i), (ii)
et(III)
de1.2,
et si03A6(s)=~+~-~ F(x)e(s-(m+1)/2)x dx
on a laformule:
ou
et où p
parcourt
les zéros de A tels quem/2 Re( p )
1 +m/2.
Soit
f(x)
la fonctiond’Odlyzko déjà
définie dansII, paire,
nulle endehors de