C OMPOSITIO M ATHEMATICA
L AURENT C LOZEL
Sur une conjecture de Howe. I
Compositio Mathematica, tome 56, n
o1 (1985), p. 87-110
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1985__56_1_87_0>
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87
SUR UNE CONJECTURE DE HOWE-I
Laurent Clozel
Introduction
Soit F un corps local non-archimédien de
caractéristique 0,
G un groupeconnexe réductif défini sur
F,
G =G(F)
le groupe desF-points
de G.Soit 9 un sous-ensemble
compact
deG, 03A9G
=gW g - 1: g F= G, 03C9 ~ 03A9}
l’ensemble
engendré par 9
sousconjugaison
par les éléments deG, 03A9G
l’adhérence deOG
pour latopologie p-adique.
Si K est un sous-groupecompact-ouvert
deG,
soit£=£(G, K) l’algèbre
de Hecke des fonc- tions localement constantes àsupport compact
sur Gqui
sont invariantes à droite et àgauche
par K. SoitJ(03A9)
l’ensemble des distributions invariantes sur G àsupport
dans03A9G.
NotonsJ(03A9)|H l’espace
desrestrictions à H des distributions de
J(03A9).
Il y a
quelques années, Roger
Howe[12]
aconjecturé
quel’espace J(W) |H
est de dimensionfinie,
pour tout groupe réductif G. Le propos de cet article est de démontrerqu’il
en est bien ainsi modulo unehypothèse
naturelle concernant lesreprésentations
de carréintégrable
deG.
Soit P = MN un sous-groupe
parabolique
de G. Soit w unereprésen-
tation
supercuspidale
irréductible de M. Par inductionparabolique,
ondéfinit une
représentation
delongueur
finie v =indGMN(03C9
Q91),
admissi-ble,
de G.Choisissons une uniformisante w de F. On
peut
alors définir defaçon
naturelle un sous-groupe abélien libre
CM
de lacomposante déployée
deM tel que le centre de
M/CM
soitcompact. Puisque CM
est dans lecentre de
M,
ilagit
dansl’espace
de w par un caractère(non-unitaire
engénéral)
~03C9 :CM ~ Cx.
On dira
qu’un caractère X
deCM
est unexposant spécial
s’il existe unereprésentation supercuspidale
w de M telle que l’induite v contienne unsous-quotient
irréductiblequi
soit unereprésentation
de carréintégrable
modulo le centre de G et que X = ~03C9.
Supposons
Gsemi-simple.
On dira que G a un nombrefini d’exposants spéciaux
si pour toutparabolique
P = MN deG,
l’ensemble des ex-posants spéciaux
deCM
est fini.(Insistons
sur le fait que c’est donc une assertion sur lesexposants spéciaux
relatifs à tous les sous-groupes de Levi deG).
© 1985 Martinus Nijhoff Publishers, Dordrecht. Printed in The Netherlands.
Si P = MN est la
décomposition
de Levi d’unparabolique
deG,
onappelle
M un sous-groupe de Levi de G.Nous pouvons maintenant énoncer le théorème démontré dans cet
article:
THÉORÈME 1: Soit G =
G(F),
Gréductif
connexe sur un corpsp-adique
Fde
caractéristique
0.Supposons
que, pour tout sous-groupe de Levi M deG, Mder
a unnombre
fini d’exposants spéciaux,
oùMder
est l’ensemble desF-points
dugroupe dérivé
algébrique Mder
de M.Alors,
pour toutcompact
2 deG,
et tout sous-groupe compact-ouvertK,
l’espace J(03A9)|H,
oùH=H(G, K ),
est de dimensionfinie.
Ce résultat a aussi été annoncé par D. Kazhdan.
Si G =
GL ( n ),
la finitude de l’ensemble desexposants spéciaux
résultedes travaux de Bernstein-Zelevinskii
(cf. §6).
Parconséquent,
le Théorème1
s’applique
àGL(n, F). Puisque
l’affirmation du théorème est locale - elle est vraie pour 2 si celui-ci a un recouvrement fini par desfll
pourlesquels
elle est vérifiée - et trivialement vraie pour les tores, on en déduit le résultat suivant:COROLLAIRE: Soit G un groupe
réductif
connexedéfini
sur F tel queG/Z
=PGL ( n ),
où Z est le centre de G.Soit G =
G(F).
Soit H une extension( topologique )
centralefinie
d’unsousgroupe ouvert d’indice
fini
de G. Alors laconjecture
de Howe est vraiepour H.
Ceci
s’applique,
enparticulier,
àSL ( n, F), PGL ( n, F )
et aux groupesmétaplectiques.
Si G =
GL ( n, D),
D étant unealgèbre
à division sur un corps decaractéristique 0,
la finitude de l’ensemble desexposants spéciaux
résulted’un théorème
prouvé
parDeligne,
Kazhdan etVignéras (§6). Enfin,
onespère
que le casgénéral
sera accessible aux idées d’ I.N. Bernstein.Il est bien connu que la
conjecture
de Howe ad’importantes
consé-quences,
remarquées depuis longtemps
par Howe etHarish-Chandra,
pour
l’analyse
sur les groupes réductifs. Citons les suivantes. Toutd’abord,
Harish-Chandra a démontré que les relationsd’orthogonalité,
démontrées
jusqu’ici
seulement pour lesreprésentations supercuspidales [9,
Théorème17],
sont vraies pour lesreprésentations
de carréintégrable.
Par
ailleurs,
onpeut
étendre àl’espace
de Schwartz la théorie des germes deShalika,
et prouver que toutes lesintégrales
orbitales sur G définissent des distributionstempérées.
Cecipermet
aussi de démontrerl’équivalence
de deux définitions naturelles d"’invariance stable" pour des distribu- tions sur
SL(n, F), répondant
ainsi à unequestion
deLanglands.
Nousdonnerons des démonstrations
complètes
de ces résultats dans un articleultérieur.
L’organisation
de cet article est la suivante. Dans les§1
à5,
nous démontrons(modulo l’hypothèse
sur lesexposants spéciaux)
une formefaible de la
conjecture
deHowe,
concernant seulement lesintégrales
orbitales
(Prop. 1).
Toutd’abord, supposant
laconjecture
de Howevérifiée pour les sous-groupes de Levi propres de G - nous le pouvons par induction - la
Prop.
1 est vraie pour les toresnon-elliptiques
de G(§2).
Pour étudier le cas des tores
elliptiques,
nous dualisons leproblème
enutilisant
l’analyse harmonique
sur G. Grâce à un théorème de densité récemment annoncé parKazhdan,
la démonstration de laProp.
1 estramenée à une
propriété
desexposants
desreprésentations elliptiques
deG
(Prop. 2).
En utilisant un théorème de Casselman sur le caractère desreprésentations admissibles,
ainsi quequ’une conséquence
du théorèmede densité d’Harish-Chandra due à
Silberger,
on montre que laProp.
2 sedéduit de la finitude de l’ensemble des
exposants spéciaux.
Dans le§4,
onmontre que la
Prop.
1 se déduit de laProp.
2. Dans le§5,
on déduit laconjecture
de Howe de laProp.
1. Dans le§6,
on vérifiel’hypothèse
definitude pour
GL ( n )
et, à l’aide du résultat deDeligne-Kazhdan-Vignéras,
pour le groupe
multiplicatif
d’unealgèbre simple
centrale.Je remercie H.
Carayol
et P.Gérardin, qui
ont lu une version antérieure de ce travail etcorrigé
mes erreurs. Unepartie
de ce travail a été faitealors que
je
visitais ledépartement
deMathématiques
de l’Université deMichigan.
Je remercie ledépartement -
et enparticulier
D. Lewis et D.Burns - de cette invitation.
Notations et définitions
Les notions et notations non définies sont celles de Cartier
[6]
ouHarish-Chandra
[9].
Comme on l’aexpliqué
dansl’Introduction,
la démonstration du Théorème 1. dans le cas réductif se ramène aisémentau cas
semi-simple.
Pour ne pas nous embarrasser desexposants
centraux,nous supposons donc que G est un groupe linéaire
algébrique
semi-sim-ple
connexe sur un corps local non-archimédien F decaractéristique 0;
on note
G = G(F).
On noteGreg
l’ensemble des élémentsréguliers semi-simples
deG;
si X cG, Xreg
= X nGreg .
Fixons un sous-groupe
compact-ouvert K
deG;
K définit unealgèbre
de Hecke
£=£(G, K).
Nous choisissons un
parabolique
minimalPo
=Mo No
de G. Unparabolique
de G est standard s’il contientPo.
Soit P = MN la décom-position
de Levi d’unparbolique
deG;
soitAM
lacomposante déployée
de M. Il existe alors un tore
A m
deG, déployé,
tel queAM = AM(F).
Soit X le réseau des caractères rationnels de
A m,
a m =Hom z (X, R), 03B1M, C = 03B1M ~ C.
Il existe uneapplication
naturelle H:M ~ aM ([8,
p.176]).
Sonimage
est un réseau L c aM’ etl’image
deAm
un sous-réseauL,
de L. Nous allonsfixer,
pour toutM,
un sous-groupe abélien libreCM
deAM
seprojetant
surLI.
Nous fixons une fois pour toutes une uniformisante u, de F. Ses
puissances
forment unsous-groupe Z _
= Z deF".
Si A est un toredéployé
surF,
onpeut
écrire A =Hom z ( X, F" ),
où X est le réseau des caractères de A et A= A ( F ).
On définit alorsCA
=HomZ(X, Z _ ) c A .
Soit w un
automorphisme rationnel,
défini surF,
de A. Il y a alorsune action naturelle de w sur
X, notée ~ ~
wx ; son action sur A =HomZ(X, FX)
est alors donnée parwt(~) = t(w-1~), pour t E A, ~ ~ X.
En
particulier,
sic E CA c A,
on a(wc)(~) = c(w-1~) ~ Z
pour tout~ ~ X:
donc wc eCA.
Le groupeCA
est donc invariant par tous lesautomorphismes
rationnels définis sur F de A.Remarquons
aussi queCA
est un groupe abélien libre de rangégal
àdim( A )
et que, si 1 ~ A’ ~ A ~ A" ~ 1 est une suite exacte de toresdéployés
surF,
la suite exacte des groupes de caractères 0 - X" ~ X ~ X’ - 0 définit une suite exacte1 ~ CA’ ~ CA ~ CA" ~ 1.
Nous
appliquerons
cette construction à lacomposante déployée AM
de M. Elle définit un groupe
CAM,
que nous noteronsCM.
Son rang estégal
àdim(AM),
etMlcm
est de centrecompact. D’après
cequi précède, CM
est invariant par le groupe deWeyl W(G, AM) = NG(AM)/M (le
normalisateur de
AM
dans G divisé parM).
Rappelons
la définitionsuivante, esquissée
dans l’Introduction. Soit MN unparabolique
deG,
w unereprésentation supercuspidale 1 de
M.On notera ~03C9 le caractère central de w sur
CM,
On note TT =ind G
~1)
l’induite normalisée de w à G
(en particulier,
v est unitaire si w estunitaire).
On dit que X:CM ~ Cx
est unexposant spécial
s’il existe w,représentation supercuspidale
deM,
telle que~ = ~03C9 et
que v =indGMN(03C9 ~ 1)
contienne unsous-quotient qui
est unereprésentation
decarré
intégrable
de G.DÉFINITION 1: On dit que G a un nombre fini
d’exposants spéciaux si,
pour tout sous-groupe de Levi M de
G,
lesexposants spéciaux
deC M
sont en nombre fini.
Dorénavant,
nous supposons que G estsemi-simple.
Si M est un sous-groupe de Levi de
G,
soitMder
son groupe dérivéalgébrique.
Nous supposons, comme dans l’énoncé du Théorème1,
queMder = Mder(F)
a un nombre finid’exposants spéciaux.
Par récurrencesur la dimension de
G,
nous supposerons donc que laconjecture
deHowe est vraie pour tous les sous-groupes de Levi propres de G. Nous fixons un sous-groupe
compact-ouvert K
deG;
il définit unealgèbre
deHecke
H=H(G, K).
1. Une f orme f aible de la
conjecture
de HoweNous démontrerons tout d’abord le résultat
suivant, qui
ne concerne que lesintégrables
orbitalesrégulières
des fonctions de H. Soit T un sous- 1 Pour alléger la rédaction, nous n’emploierons le terme " supercuspidale" que pour unereprésentation supercuspidale irréductible.
groupe de Cartan de
G;
si t ETreg,
etf ~ C~c(G),
soit(On
a choisi des mesures de Haardg
sur G et d t surT ).
PROPOSITION 1: Soit w un
compact
de T.Pour t E w n
Treg, soit À,
t laforme
linéaire surCc( G) définie
par03BBt(f) = 03A6f(t).
Alors les
formes
linéairesÀ,,
pour t E LV rlTreg, engendrent
un sous-espace de dimension
finie
du dual de H.Il est clair que le Théorème 1 pour G
impliquerait
laProposition 1;
laréciproque
sera démontrée au§5.
Les§2
à 4 seront consacrés à la démonstration de laProposition
1.2. Tores non
elliptiques
Soit T c G un sous-groupe de Cartan non
elliptique
de G: pardéfinition,
il existe un
parabolique
propre P = MN de G tel que T c P. Sif e CCOO( G),
soit
où
Ko
est un sous-groupecompact
maximal de Bruhat-Tits parrapport
àAo,
lacomposante déployée
deMo (cf. [16,
p.12]),
et dk la mesure deHaar normalisée sur
Ko.
A
conjugaison
intérieureprès,
nous pouvons supposer P standard. Soitoù g, m
désignent
lesalgèbres
de Lie sur F de G et M. Pour x EF,
soit|x|
sa valeur absolue normalisée.LEMME 1: Pour des normalisations convenables des mesures de Haar
d g, dt,
dm etdn,
on a l’identité:pour
(Dans
le membre dedroite, l’intégrale
orbitale estprise
dansM;
t E
Treg
est afortiori régulier
dansM).
Cela est bien connu - voir par
exemple
la démonstration de Kottwitz pourGL(n)
dans[13,
Lemma5.5].
Il suffit d’utiliser le fait que G =Ko
MN- ceci est
déjà
vrai pour P =Po,
cf.[16] -
et que la mesure de Haar de Gpeut
alors êtreécrite,
avec des normalisationsadéquates: d g
= d k d m d n(cf. [6,
p.145].
DLEMME 2: Soit K un sous-groupe
compact-ouvert
de G. Il existe alors un sous-groupecompact-ouvert KM
de M tel que :DÉMONSTRATION: Soit
f ~ H(G, K). Soit {ki}
un ensemble(fini)
dereprésentants
dansKo
de( Ko
~K) B K0 .
Pour x EG,
Soit K’ un sous-groupe
compact-ouvert
de K tel que, pour tout i :et
Un tel K’
existe, puisqu’il
existe une base devoisinage
de 1 dans G formée de sous-groupescompacts-ouverts.
Si k EK’,
puisque k; k E Kk;;
demême, f(xk) = f(x). Donc,
si f~ H(G, K), f
E£(G, K’).
SoitKM
= M n K’:alors,
pour k ~KM :
puisque
la mesure d n est invariante parAd( k ).
Ceci démontre le lemme 2. 0Si T est un tore
non-elliptique,
laProposition
1 est maintenantévidente pour T. En
effet,
laconjecture
de Howe étant vraie pourM,
ilexiste des formes linéaires
03BB1, ... , 03BBN
surH(M, KM)
telles que, sit E w ~
7§Q (éléments
de Tréguliers
pourM),
et hE£(M, KM):
pour certaines fonctions
ai(t)
de t.Appliquant
cette relation à h= f(P),
et utilisant le Lemme
1,
on voit quegDf (t) =À, (f )
s’écrit aussi commecombinaison linéaire des formes linéaires
f - 03BBi(f(P))
sur Ye. D3. Un peu
d’analyse harmonique
Nous démontrons
maintenant,
en utilisant la théorie desreprésentations
de
G,
une affirmation duale de laProposition
1 pour les toreselliptiques.
Rappelons
une définition due à Harish-Chandra. Si 03C0 est unereprésenta-
tion irréductible
tempérée
deG,
soit trace 17 son caractère-distribution:c’est, d’après
Harish-Chandra[10],
une fonction localementintégrable
sur G. Soit
Gell
l’ensemble des élémentselliptiques
deG,
c’est-à-dire l’ensemble des élémentsréguliers
contenus dans des toreselliptiques.
Nous dirons que 7r est
elliptique
si la distribution trace 03C0 n’est pasidentiquement
nulle sur l’ouvertGel,.
Soit03B5ell(G)
l’ensemble desrepré-
sentations irréductibles
elliptiques
de G.PROPOSITION 2: Pour v E
¿"en (G), f
EC~c(G),
soitAlors les
formes
linéairesf - ~trace
7r,f )eU engendrent, quand
7r décrit03B5ell(G),
un sous-espace de dimensionfinie
du dual de£’ ( G, K).
REMARQUE:
Laproposition
s’étend de manière évidente aux groupes réductifs vérifiant leshypothèses
du Théorème 1(il
faut alors considérer lesreprésentations elliptique
de caractère centraldonné).
Le démonstration occupera le reste de ce
paragraphe.
Nous éliminonstout d’abord un nombre fini de
représentations:
LEMME 3: Pour toutes les
représentations 03C0 ~ 03B5ell(G)
saufpeut-être
unnombre
fini,
on aDÉMONSTRATION:
D’après
unprincipe
bien connu, ceci veut dire que seulun nombre fini de 11" E
Cell (G) peuvent
avoir un vecteur fixe par K.Supposons
d’abord que vappartient
deplus
à la série discrète deG. 2 (Remarquer
que, si laconjecture
de Howe est vraie pourG,
les relationsd’orthogonalité
pour les caractères de la série discrèteimpliquent qu’une représentation
de carréintégrable
estelliptique.
Pourl’instant, néanmoins,
nous ne connaissons pas ce
fait,
et nous ne l’utiliseronspas).
SoitC( G ) l’espace
de Schwartz des fonctions à décroissancerapide
sur G[8], °C(G)
le sous-espace formé des fonctions dont le terme constant est nul le
long
de tous les
paraboliques
propres de G.D’après
le théorème de Plancherelpour G
(Harish-Chandra [11]),
l’adhérence de°C( G )
dansL2(G)
est lapartie
discrète deL2(G).
Deplus,
pour toutK,
sous-groupecompact
ouvert de
G, l’espace
des fonctions bi-invariantespar K
de°C(G)
est dedimension finie
([11,
Lemme3]).
Donc l’ensemble des v E03B52(G) - la
sériediscrète de G - contenant un vecteur fixé par K est fini.
(On peut
aussi donner une démonstrationdifférente; j’utilise
les résultats et les notationsde
[16].
Si(9c
est une orbite dans°03B5C(M) -
c’est-à-dire unecomposante
connexe de la variété des
représentations
de G induites de super-cuspidales
de M - où M est un sous-groupe de Levi deG,
iln’y
aqu’un
nombre fini de
points de (9c
où lareprésentation
induite de G a unsous-quotient appartenant
à03B52(G).
Joint à laréciprocité
deFrobenius,
ceci
implique
le lemme pour v dans la sériediscrète).
DL’extension du lemme 3 à toutes les
représentations elliptiques
résulteradu lemme suivant. Si M est un sous-groupe de Levi de
G,
et ’TT unereprésentation
admissible irréductible deM,
nous noterons X’1T son caractère central restreint àCM
cZM.
LEMME 4: Soit P = MN un sous-groupe
parabolique
de G. Il existe alors unensemble
fini Xm
de caractéres(unitaires)
deCm
telsque, 8
étant unereprésentation
unitaire de carréintégrable
de M: si lareprésentation
indGMN(03B4 ~ 1)
contient un sous-moduleelliptique,
alors 03BB03B4 EXm.
Grâce à ce
lemme, qui
sera démontré dans uninstant,
nous terminonsla démonstration du lemme 3. Si ff est une
représentation elliptique
deG, d’après Harish-Chandra,
7r est un sous-module d’une induiteindGMN(03B4),
MN étant un
parabolique
de G(propre
si03C0 ~ 03B52(G))
et 8 unerepré-
sentation unitaire de carré
intégrable
de M.(cf. [3,
ThéorèmeXI.2.3]).
D’après
le lemme4,
~03B4 doitappartenir
àXM.
Si03C0|K
contient lareprésentation unité, S x n M
doit parréciprocité
deFrobenius,
contenirla
représentation
unité de K ~ M.Puisque (ZM
~K ) CM
est d’indice finidans
Zm,
ceci ne laissequ’un
nombre fini depossibilités
pour le caractère central 03C903B4 de 8 surZm.
Mais lapartie déjà
démontrée du lemme 3s’étend facilement à G réductif: elle
implique
que si l’on fixe un caractère2 Nous dirons que 7r est de carré intégrable, ou qu’elle appartient à la série discrète de G, si
ses coefficients sont de carré intégrable modulo le centre de G.
central X :
ZG ~ C~,
et si03B52(G, ~)
est l’ensemble desreprésentations
decarré
intégrable
de caractère central x, seul un nombre fini de v E03B52(G, X)
ont un vecteur fixe par K.Appliquant
ceci àKM c M,
nousvoyons
qu’il n’y
aqu’un
nombre fini depossiblités
pour 8. Ceci ne laissequ’un
nombre fini depossibilités
pour 77-, démontrant ainsi le lemme 3.D
Le lemme 4 est lui-même un résultat assez
profond, qui
résulteessentiellement du théorème d’Harish-Chandra caractérisant
l’algèbre
desopérateurs
d’entrelacement desreprésentations
induites. Parcommodité,
nous citerons en fait une
conséquence
due àSilberger
du théorèmed’Harish-Chandra.
Soit 8 une
représentation
unitaire de carréintégrable
de M. SoitJt8
lestabilisateur de 8 dans W =
W(G, AM),
Soit A =AM.
Si a est une racineréduite de A dans
N,
soitAa
=A a( F ),
oùA a
est le tore maximal dans le noyau Ker a de a dans A. SoitMa
le centralisateur deA03B1
dansG;
MN ~
Ma
est alors un sous-groupeparabolique
maximal de M. Siv ~ aC ,
soit03BC03B1(03B4, v )
la fonctionméromorphe
de v définie dans[8,
p.184].
La racine a estappelée spéciale
si03BC03B1(03B4, 0) =
0.THÉORÈME 2:
(Silberger [17]).
(i)
Les racinesspéciales forment
unsystème
de racines dans un sous-espace de a. Son groupe de
Weyl Wo
est un sous-groupe invariant deW03B4.
(ii)
Si v =ind(03B4
01),
Ce théorème a la
conséquence
suivante. SoitP = M1N1
unparabo- lique
de G tel que P cPl
c G. AlorsW( Ml, A) = Wl
est inclus dans W.Supposons
queW8
cW1.
Si a est une racinespéciale
de A dansN, s03B1 ~ W8,
donc Sa EWl.
En
particulier,
a = 1 surA1
=AMI.
DoncNa
cMl
=GAI,
et a est uneracine de A dans
Ml
~N;
il est clair que c’est une racine réduite. Deplus, A1
c A et doncMa
cMl .
Celaimplique
quel’analogue 03BC103B1(03B4, v )
de03BC03B1(03B4, v )
pourMI
est en faitégal
àjn(8, v), puisque
le facteur 03BC03B1 est"défini dans
Ma" [8,
p.184].
Donc les racinesspéciales
pour N sont les mêmes que les racinesspéciales
pourMI
~ N.D’après
le théorème2,
onvoit donc que:
dimc HomG(03C0, 03C0)
=dimc Homm, (03C01, 03C01) où 03C01 = indM1M(N ~ M1) (03B4 ~ 1).
Mais alors:COROLLAIRE:
Supposons
queW8
cWl
=W( Ml, A)
pour unparabolique
Pl
contenant P.Alors toute
sous-représentation
irréductible de ’TT est induite d’unerepré-
sentation de -71.
Nous pouvons maintenant démontrer le lemme 4.
Supposons
que03C0 =
indGMN(03B4
01)
contient un sous-moduleelliptique.
Alors il n’existe pas deparabolique P1 ~
G satisfaisant aux conditions duCorollaire,
carune
représentation
induite d’unparabolique
propre nepeut
êtreellip- tique :
celarésulte,
parexemple
des formules donnant le caractère d’unereprésentation
induite(Van Dijk [18]).
Parconséquent,
pour toutMi §
Get contenant
M,
il existe w ~Jt8
tel que w ftW(Ml, A)
Nous allonsmontrer que ceci
oblige
X =X8 à appartenir
à un ensemble fini déterminé parWs .
Rappelons que W agit
surCM. Puisque
w03B4 = 03B4 si w EWs,
on awX = X.
L’application
H : Ma a réalise unisomorphisme
deCM
sur unréseau
LM
C a. Le groupe des caractères deCM
s’identifie alors àQtILM,
oùLM = {03BB ~03B1*C: 03BB(LM) ~ 2i03C0/log qZ},
parl’isomorphisme
03BB ~ ~ : ~(c) = q~03BB,H(c)~ pour CE CM. (On a posé q = ||-1,
avec lavaleur absolue
normalisée).
Supposons
alors quel’ensemble {~ ~ Hom( Cl,,l, C~) : Wx
= X pour w~ W03B4}
est infini. Le groupeWs, agissant
parautomorphismes algébriques
sur le tore
complexe Hom(CM, C~) ~ 03B1*C/LM,
aurait alors un emsemblede
points
fixes infini. Ceux-ci forment un sous-groupe du torecomplexe;
en considérant son
algèbre
deLie,
on voit alorsqu’il
doit exister un vecteur non-nul x * Ea*C
fixé parWs .
Si X est le réseau des caractères de
A,
on aa g = X ~ C
et l’action dez
W sur a c vient d’une action sur X. Par
conséquent
W fixe un sous-réseaunon trivial de
X;
on a déduitqu’il
existe un sous-toreH,
nontrivial,
deA,
fixé parW8.
Rappelons qu’un
tore standard de G est un toredéployé
de la formeAM
pour un sous-groupe de Levi M de G. SoitH = H(F),
et soitA1
leplus petit
tore standard de G contenant H. Il est clair queAI
CA.D’après
un lemme de Casselman[4,
lemma1.1.],
le centralisateur de H dans G estégal
à celui deAl.
Si w E
Ws,
w centralise H et doncAI.
SoitMl
le centralisateur deA1
dans G: c’est un sous-groupe de Levi de G contenant M. Si w e G est un
représentant
de w, on voit que w EMi.
On en déduit queJt8
est contenudans
Wl
=W(Ml, A).
D’après
le corollaire du Théorème2,
ceci contreditl’hypothèse
que03C0 =
ind(5
01)
contient un sous-moduleelliptique.
On voit donc que si -7contient un sous-module
elliptique,
l’ensemble despoints
fixes deWs
surHom(CM, C~)
estfini,
et X sappartient
à cet ensemble fini. En considérant tous lesJt8 possibles apparaissant
comme stabilisateurs d’une série discrète 8 donnantaprès
induction unereprésentation
conte-nant un sous-module
elliptique,
on voit enfin que l’ensemble des X8 est fini. Ceci démontre le lemme 4. DGrâce au lemme 3
(dont
la démonstration est maintenantcomplète),
nous pouvons
maintenant,
pour démontrer laProp. 2,
considérer seule- ment lesreprésentations
u~ 03B5ell(G)
sans vecteur fixé par K. On a alors trace03C0(f) = 0
pourf ~ H(G, K);
la formuled’intégration
deWeyl
nous permet d’écrire:
La sommation
porte
sur les sous-groupes de Cartannon-elliptiques
àconjugaison près;
wT est le cardinal deW( G, T ),
oùW( G, T )
=Ne(T)IT
est le groupe de
Weyl
deT;
la mesuredgldt définissant 03A6f (cf. §1)
est laquotient
de la mesuredg
utilisée pour définir03C0(f)
et de la mesure dtfigurant
dansTreg; enfin, ! 0394(t)| 1 = DG(t)| 1/2,
oùDG
est défini commeen
[8].
Nous allons montrer que,
quand
03C0 est dansCell (G),
les termesfigurant
dans le membre de droite restent dans un espace fini du dual de H. Pour
cela,
nous aurons besoin d’un théorème de W. Casselman que nousrappelons
maintenant.Pour l’énoncé de ce
théorème,
il suffira de supposer Gréductif.
Si T estun sous-groupe de Cartan de
G,
notonsAT = AT(F)
sacomposante déployée.
Aconjugaison près,
onpeut
supposerAT ~A0,
oùAo
est lacomposante déployée
de notreparabolique
minimal standard.Soit
à = A(G, A0)
l’ensemble des racines de G parrapport
àA0.
Sia E
A0,
on définit un ensembleparabolique
deracines 0394a
de à parSoit
Pa
=MaNa ~ Po
le sous-groupeparabolique
de G associé à0394a.
Les racines de
M,
parrapport
àAo
sont l’ensemble0394(Ma, A0) = {03B1 ~ 0394(G, A0) : |a03B1| = 1}; les
racines deNa
sont l’ensembleSi U est le sous-tore
anisotrope
maximal deT,
et U =U(F),
T estisogène
à U XA T;
enparticulier,
si t ET,
il existe unepuissance tN de
tqui
sedécompose
sous la formetN = sa, s E U, a E AT,
Le groupeP,
=MtNt
seraalors,
pardéfinition, égal
àPu;
on vérifie facilementqu’il
ne
dépend
ni de lapuissance
de t ni de ladécomposition
choisie.L’élément t
appartient
àM, [4].
Remarque:
Le groupeP,
est seulement semi-standard -i.e.,
il contientMo -
pas nécessairement standard. Onpeut
néanmoins le rendre standarden
remplaçant t
par unconjugué).
Si t ~
Greg, t
est afortiori régulier
dansM,.
Soit 03C0 unereprésentation
admissible de
longueur
finie deG;
son module deJacquet 77N,
est unereprésentation
admissible deMt [5].
CONVENTION: Si M est un groupe
réductif,
nous considéronsl’espace
vectoriel nul comme une
représentation
deM,
de caractère centralégal
à0.
(En particulier,
0 est considéré comme un caractère deZm
etCM),
Lecaractère-distribution de la
représentation
nulle estégal
à 0. Unerepré-
sentation
irréductible,
pardéfinition,
est non-nulle.THÉORÈME 3:
(Casselman [4]).
Soit ’TT unereprésentation
admissible delongueur finie
deG,
T un sousgroupe de Cartan de G. Soit t Etreg, Pt = MtNt.
Alors:L’égalité
est uneégalité
de fonctions(les
deux caractères sont définisau
point t ).
Si 03C0 estsupercuspidale,
ceci est dû àDeligne [7].
Décomposons,
suivant le théorème deCasselman, chaque
sous-groupe de Cartan T de G en une réunion finie de sous-ensembles S nommésstrates de
T,
définis par la condition suivante: t, t’ sont dans la méme strate siP,
=Pt’,.
Une strate S définit donc unparabolique Ps
=MsNs.
Soit S une strate de T. Soit
To
le sous-groupecompact
maximal de T.Comme la définition de S ne met en
jeu
que des valeurs absolues deracines,
il est clair que S est invariante parmultiplication
parTo.
NotonsCs
le groupeCMs
définiaprès
l’Introduction pour M =Ms.
LEMME 5: Il existe une
famille finie (tl)
d’éléments deT,
et pour tout i unsous-ensemble
Cs
deCs,
tels que S soit une réunion(disjointe):
DÉMONSTRATION:
(On
supposeratoujours
queG,
pourl’instant,
estseulement
réductif).
La condition définissant S neportant
que sur des valeursabsolues, S
contient des élémentsréguliers
de T. On a vuque t appartenait
àMt,
donc S cMs.
Si t E S estrégulier, t e Ms implique
que T c
Ms puisque Ms
est un sous-groupe de Levi. Donc: S C T CMs.
Supposons
d’abord queMs
= G. Soit Z le centre deG, Tad
=T/Z.
Sest alors
l’image réciproque
dans T du sous-groupe deTad
où toutes lesracines de G
(prises peut-être
sur une extensionalgébrique)
sont devaleur absolue
égale
à 1. Il est clair queSICs
=SICG
estcompact.
Puisque To
est ouvert dansT,
onpeut
évidemment trouverdes tl
ennombre fini tels que S =
c ~ CStlcT0.
Considérons maintenant le cas
général;
soitS ~ T ~ MS.
SiSES,
nous pouvons
considérer,
en utilisantMs
au lieu de G comme groupe deréférence,
le groupe(Ms) s
défini par la constructionprécédant
le théorème 3. Il est clairqu’alors (MS)s = MS.
Soit 3i l’ensemble des t tels que(MS)t
=Ms. D’après
cequi précède,
on a 3i =UIUe E cstl cTo,
avecdes tl
en nombre fini.
Puisque
S c3i,
etque S
est stable parTo,
ceciimplique
le lemme 5. D
Nous utilisons maintenant le théorème de
Casselman,
et ladécomposi-
tion en strates, pour réécrire
l’expression ( * )
donnant le caractèreellip- tique
de u surf ~ H lorsque
ir n’a pas de vecteur fixe par K:Nous commençons maintenant la démonstration de la
Proposition
2.Bien que cela ne soit pas
logiquement indispensable,
nous divisonsl’ensemble
03B5ell(G)
en trois sous-ensembles: lesreprésentations
super-cuspidales,
lesreprésentations
de la série discrète(non supercuspidales),
les
représentations elliptiques (n’appartenant
pas à la sériediscrète).
Pourchaque sous-ensemble,
nous montrerons que les formes linéaires(trace
’r, -
~ell
restent dans un espace fini.Soit
donc,
toutd’abord,
7rsupercuspidale.
Considérons la sommefigurant
dans le membre de droite de( * * ). D’après
le Théorème3,
pourTT
supercuspidale,
une seule strate dechaque
tore T donne une contribu-tion non
nulle,
la strate S telle queMs
= G.D’après
le lemme5, S
estcompacte
moduloCG; puisque
G estsemi-simple, S
estcompacte.
Nous pouvons doncappliquer
laProposition
1 pour les toresnon-elliptiques,
où elle est
déjà
démontrée:grâce
àelle,
on voit facilement que pourchaque
toreT,
le terme associé à T dans( * * ),
considéré comme uneforme linéaire en
f E H,
reste dans un espace fixe de dimension finie du dual de H. Cela démontre laProposition
2 pour lesreprésentations supercuspidales.
Considérons maintenant les TT
appartenant
à la série discrète. Pour vérifier quef ~ (trace
03C0,f~ell
reste dans un espace de dimensionfinie,
ilsuffit de considérer
séparément chaque
terme du membre de droite de( * * ).
Fixons donc une strate S c T.Supposons
que traceTTNs =1=
0 surS,
d’où03A0NS ~ 0.
Si Q’ =03B403C31/2 S
est unquotient
irréductible deTTNs (a
est donc unereprésentation
deMS),
on a,par
réciprocité
de Frobenius[(1,5]):
8s désignant
la fonction module dePs,
considérée comme caractère deMS.
D’après
un théorème deJacquet (cf. [1,5,16],
onpeut
réaliser a comme sous-module d’unereprésentation
deMs
induite àpartir
d’unerepré-
sentation
supercuspidale
T deMl,
oùP1 = M1N1
est unparabolique
inclus dans
Ms:
où -
désigne
unplongement
dereprésentations
admissibles. Par induc- tion parétages:
On a
supposé
que G avait un nombre finid’exposants spéciaux.
Autrement
dit,
si MN est unparabolique (propre)
deG,
il existe unensemble
fini,
que nous noteronsYM,
de caractères deCm,
tel que toutexposant spécial
de M soit dansYM.
Appliquant
ceci àMl,
on voit que le caractère central ~03C4 de T surCM1
appartient
àYml. Puisque Ms D Ml,
on aAs c A1
=Am,,
d’oùCs
cCM1.
Il est clair que sur
Cs,
XT et ~03C3 coïncident. Parconséquent,
le caractère central de a surCs appartient
àYM1 cs.
Si l’on considère tous lesMl
CMs,
on voitqu’en
définitiveXo’ et
donc aussi ~03C3, doit rester dansun ensemble
fini, indépendant
de 03C0, de caractères deCs.
Onpeut appliquer
ceci à tous lesquotients
irréductibles Q’ de’lTNs’ Puisque 03C0NS
admet une
décomposition
en somme directe suivant les caractères deCs,
on en déduit enfin que les caractères de
Cs apparaissant
comme caractèrescentraux dans
’lTNs
restent dans un ensemblefini, indépendant
de 7r.Nous utilisons maintenant la
décomposition
du lemme 5:Dans cette
décomposition,
la restriction à S de la mesure de Haar surT est un
multiple
fixe dedt0,
la mesure de Haar surTo.
Onpeut
donc réécrire le terme associé à S dans( * * ),
à un scalaireprès,
commeDécomposant 03C0NS
suivant l’ensemble(fini)
decaractères X
deCs qui
peuvent y apparaitre
comme caractères centraux, on obtient enfin uneexpression
de la formeIs
=03A3l03A3~IS,l,~
avecoù Soit
1TRs
est le sous-module detype X
de1TNs’
P = MN =
MSNS.
Ecrivons g= f(P)S. Puisque
T cM,
on a,d’après
le lemme 1:
Si
c e Cs = Cm,
c est central dans M.Donc,
en notant c * g la fonction m Hg(cm)
sur M:Par
conséquent:
Puisque To
estcompact dans T,
on a,d’après
laProposition
1:ici, KM
est défini comme dans le lemme2;
lesXi
sont des formes linéaires sur£(M, KM),
que nous supposons linéairementindépen- dantes ;
celaimplique
queaj(tit0)
est, pour toutj,
de la forme03A6Mgj(tit0)
pour une certaine fonction
gj E£(M, KM):
enparticulier aj(tit0)
estune fonction localement constante sur
(ti TO)
rlTreg, intégrable
surtl To .
On