Vingt-deuxième Année. — N° 71 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes.
Dimanche 8 Septembre 1907 Bureaux : R u e de l a S e r r e , 58
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Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—
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ANNON6ES
suisses 20cl., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne
Les annonces se paient d'avance
Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.
Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l
Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger
Le programme fantôme
Lorsque, écrit M. Paul Bosq dans le
Petit Marseillais, M. Clemenceau lui re-procha de bâtir dans les nuages la cité future du collectivisme, en le mettant au défi de dresser un plan de réformes, de formuler un programme de revendications, M. Jaurès, piqué au vif, prit l'engagement formel, mais imprudent, d'apporler dans six mois un système complet de réno- valion sociale. L'échéance venue, il de- manda une prorogation et douze autres mois s'écoulèrent encore sans qu'on vit rien venir. Nous désespérions presque de connaître ce grand secret, lorsque le débat sur la crise vinicole, lui fournit l'occasion ou le prétexte de développer à la tribune, non pas précisément tout son système, mais une partie de ce système. Il consis- tait, nos lecteurs s'en souviennent peut- être, à transformer les vignobles en pro- priété nationale et à charger l'Association générale des salariés de tout ordre emplo- yés à la viticulture de les exploiter. La fabrication et le rallinage du sucre, la pro- duction et la vente de l'alcool devenaient, en outre, des services sociaux. Toutefois, par [une inconséquence qu'on s'explique- rait mal, si M. Jaurès se piquait d'une rigoureuse logique, il déclara formellement, après avoir non moins formellement dé- crété qu'il ne fallait plus de propriétaires, que la petite propriété était inviolable et sacrée. Il négligea seulement de nous apprendre où elle commence, où elle finit.
Il ne parut pas s'apercevoir non plus qu'il existait une contradiction curieuse entre ce respect un peu imprévu de la petite propriété et ce qu'il disait peu auparavant au parti radical : «La croyance au droit de propriété sera votre honte intellectuelle. »
Ce système — si on peut appeler cela un s y s t è m e — parut décevoir ceux qui espé- raient une révélation de la vie sociale future, uu exposé simple et clair du but que les collectivistes poursuivent. Il n'avait même point, à défaut de tout autre, le mérite de la nouveauté puisque, quelques années auparavant, M. Jaurès avait proposé le m ê m e remède alors que sévissait une crise
sur les blés. Pour les céréales, comme pour le vin, il entendait remettre à l'Etat le soin de les produire, de les vendre, en le poussant, par surcroit, à se transformer en meunier. On en conclut que, s'il a peu d'idées qui lui soient propres, il y lient précisément parce qu'elles sont rares.
La principale consiste à charger l'Etat de tous les services publics et de toutes les entreprises privées. Il fabrique et vend déjà du tabac et des allumettes, construit et répare des navires, dirige des manufac- tures d'armes ; M. Jaurès entend qu'il produise et vende aussi le blé, la farine, le vin et le sucre, qu'il accapare et centra- lise tout dans ses mains à la fois puissan- tes et inhabiles, qu'il distribue tout, impose à chaque citoyen une fonction, une tâche, et, par un caporalisme impitoyable, nous rende semblables aux serfs du moyen âge.
La France deviendrait alors un immense bagne où nous travaillerions sous le nerf de bœuf d'innombrables gardes-chiourmes.
Plus d'initiative, plus de liberté, plus d'en- treprise privée, plus de concurrence, tel est l'idéal que M. Jaurès poursuit et ce qu'il appelle le progrès de ses idées. La Cham- bre accueillit sans faveur ce progrès et il obtint tout au plus une cinquantaine d'ad- hésions.
Devant ce succès très relativement llat- teur, M. Jaurès déclara qu'on ne connais- sait presque rien encore des pensées de derrière sa tète et qu'il nous révélerait un jour où l'autre son rêve pour le bonheur de l'humanité. Malheureusement, il en est de ce rêve comme du plan de T r o c h u : nous sommes condamnés à ne jamais les connaître.
Invités au congrès de Stutlgard, à for- muler leur système politique, les socialis- tes ont opposé à cette motion un refus formel qui équivaut à un aveu d'impuis- sance. De système, ils n'en ont pas, et s'ils disent ce qu'ils veulent détruire, ils taisent ce qu'ils mettront à la place.
Si M. Jaurès ajourne sans cesse les ex- plications nécessaires, c'est que le jour où il renoncera aux formules vagues, aux dé- clamations à dessein obscures, où il lui faudra parler net, l'indigence de ses idées,
l'imprécision de ses théories, l'incohérence lamentable de son système, dépouillées de tous les oripeaux dont ce rhéteur les habille, apparaîtront à nu et grelottantes. C'est pourquoi il imite ce barbier du conte qui promettait de toujours raser gratis le len- demain et ne s'exécutait jamais. Mis au pied du mur, sommé de dire enfin ce qu'il veut, ce qu'il fera, M. Jaurès se dé- robe et, vaille que vaille, couvre la retraite par un sempiternel: à demain.
L'article des grèves à Bâle
Les Bàlois sont à la veille d'une votation populaire qui passionne les esprits et d o n n e un caractère de vivacité exceptionnel à la polémique des journaux. Plus de 3000 électeurs, la plupart socialistes, ont de- mandé, par voie de l'initiative, l'abrogation de l'article l u i de la loi pénale de police bàloise, ainsi conçu :
«Celui qui, par la violence, la menace,
«l'injure ou la mise à l'index, détermine ou
«cherche à déterminer autrui à se concer-
« ter pour obtenir des conditions de salaire
«ou de travail plus favorables, spécialement
« p a r l'arrêt du travail ou le licenciement
«d'ouvriers, et celui qui, par des moyens
«semblables, empêche ou cherche à empê-
« cher autrui à sortir d'associations formées
« dans ce but, est puni de la prison. » (Six semaines au maximum.)
Cet article, qui punit l'emploi de la vio-
lence matérielle et morale en cas d'arrêt de
travail, gène singulièrement les grévistes
professionnels. Il a été fréquemment appli-
qué en lUOii lors de la grande grève des
maçons. Le Grand Conseil a donné un
préavis défavorable à l'initiative. Le parti
radical et le parti libéral recommandent le
rejet. Les socialistes sont seuls à le soute-
nir. Il n'est pas impossible cependant qu'ils
ne rencontrent un certain appui chez les
cléricaux.
Le Régime des Commis-Voyageurs en Autriche-Hongrie
Les renseignements suivants que nous avons pu recueillir d'une personne autorisée, dit Le Moniteur de la Bijouterie et de VHorlogerie, seront sans doute susceptibles d'intéresser nos lecteurs.
« N o s voyageurs de commerce bénéficient du régime de la nation la plus favorisée. Une complète liberté n'est pas toutefois laissée aux commis-voyageurs pour le placement de leurs marchandises. Ils ne peuvent visiter en dehors du siège de leur commerce, avec ou sans échan- tillons et en vue de recueillir des commandes, que les industriels ou négociants qui, dans leur cercle d'affaires, vendent ou mettent en œuvre les articles de ce commerce. En un mot, il est est donc interdit de rechercher des commandes auprès des particuliers.
Pour les commandes qui ne rentrent pas dans celte catégorie, la loi se montre libérale, car elle n'astreint pas les voyegeurs de commerce au paiement d'une taxe ou à l'accomplissement d'une formalité. Ils ont seulement à présenter une carte de légitimation par laquelle il est cer- tifié que la maison ou les maisons qu'ils repré- sentent est ou sont soumises, dans le pays d'ori- gine, au paiement des impôts.
Le porteur de cette carte est autorisé à pren- dre avec lui des échantillons et modèles, mais non des marchandises. Les objets passibles d'un droit de douane qui seront emportés comme échantillons sont admis en franchise à la condi- tion qu'ils soient réexportés dans un délai d'un an. et que l'identité des objets ne soit pas dou- teuse, quelque soit du reste le bureau par lequel ils passent à la sortie.
La réexportation des échantillons devra être garantie soit par le dépôt en espèces du montant du droit applicable, au bureau de douane de l'entrée, soit par une caution valable. Une fois le délai fixé expiré, le montant du droit, selon qu'il aura été consigné ou garanti, est acquis au Tré- sor ou recouvré à son profit, à moins qu'il ne soit établi que dans ce délai, les échantillons ou modèles, ont été réexportés. En ce cas, le bu- reau après avoir constaté la réexportation, resti- tue le montant du droit déposé, à l'importation on prend les mesures nécessaires pour la dé- charge de la caution.
En ce qui concerne les conditions de paie- ment, il est divers desiderata du commerce local que ne doivent pas perdre de vue nos né- gociants qui veulent vendre en Hongrie leurs marchandises :
1.— Etablir les prix, non en francs, mais en couronnes. (Gomme la couronne vaut 1 fr. 05, il suffit de faire subir aux prix une majoration de 5 % ) .
2.— Vendre la marchandise franco Budapest, c'est-à-dire frais de transport et de douane in- clus. Cette condition exige naturellement une connaissance exacte des tarifs de chemins de fer ou des frets ainsi que des droits d'importa- tion.
3 . — P o u r les règlements, consentir soit à 30 jours un escompte plus élevé que celui générale- ment accordé par nos maisons (2 ou 2 '/a °/°)>
soit un délai de six mois au lieu de trois. Il est bien évident que de pareilles concessions ne doivent être faites qu'à bon escient et que des crédits de six mois, en particulier, très usuels dans les relations à l'intérieur, ont à être justi- fiés par des renseignements très favorables. »
J. B.
Ouverture d'un entrepôt à Nagasaki
Le 15 juin dernier, a été inauguré officiellement à Deshima, Nagasaki, un entrepôt où les mar- chandises destinées à être relransportées ailleurs pourront demeurer en franchise de douane. Il couvre une superficie de <S(H'>0 tsubo (le tsubo vaut 3 m2) et la dépense totale s'est élevée à Yen 53,846, dont Yen 19,550 pour les bureaux (le Yen équivaut à fr. 2.00 environ). Il y a suffisam- ment de terrain disponible et l'on a dressé les plans en vue de la constructiou de 8 magasins, dont 2 seulement sont actuellement achevés.
C'est la chambre de commerce de Nagasaki qui avait d'abord eu l'idée de ce projet, mais les au- torités se sont refusées à donner leur approba- tion si l'œuvre se faisait sous sa direction, et il a fallu constituer une compagnie, au capital de Y 250.000.
D'après la Nagasaki Press, les marchandi- ses étrangères pourront séjourner dans cet en- trepôt pour une période de 3 mois, durant laquel- le elles ne seront pas considérées comme impor- tées. Elles pourront être réempaquetées, assorties, nettoyées, réparées, etc., sans êtres classées comme objets importés. Ce laps de temps pourra être prolongé si la demande en est faite et sur paiement d'une taxe.
Au nombre des orateurs officiels figurait le su- perintendant des douanes de Nagasaki, M. K a n o ; il a exposé pour quelles raisons cet entrepôt avait été institué; les autorités avait considéré la possibilité de faire de Nagasaki un port franc, projet qui fut rejeté comme contraire aux in- térêts du pays en général. On envisagea alors le système d'un entrepôt où les marchandises res- teraient en franchise des droits de douane, et il fut finalement décidé de développer le système des dépôts temporaires effectués sous de simples h a n g a r s pour arriver à constituer une entreprise du genre de celles qui existent en Europe et en Amérique.
Mr. Kano a donné lecture d'un discours du ministre des finances, disant que Nagasaki jouit d'un port excellent, possède dans ses environs immédiats de riches mines de charbon et est fa- vorisé par une industrie de constructions navales florissante; que la ville était en bonne posture pour se livrer à ce commerce de transbordement de marchandises, pour le développement duquel il était nécessaire de faire progresser le système des dépôts temporaires. Le ministre a ajouté qu'il espérait qu'une ligne directe de bateaux serait établie entre Nagasaki et Shangai de fa- çon à accroître le commerce du Japon avec la Chine centrale; si cet espoir se réalisait, l'entre- pôt rendrait un réel service au pays.
2. Un comité d'organisation est institué pour les travaux de préparation et d'exécution de cette exposition. Le comité central y est représenté.
En outre, sont invités à y nommer leurs repré- sentants: le département fédéral de l'industrie, le département de l'industrie du canton de Zu- rich, le conseil municipal de Zurich, la société suisse pour la protection internationale des ou- vriers, les fédérations syndicales intéressées, les sociétés féminines d'utilité publique qui s'occu- pent des études sociales.
3. Le comité d'organisation est autorisé à se compléter par des personnes compétentes et à nommer les commissions nécessaires.
4. Les fédérations et les sociétés, qui|font par- tie de la Fédération ouvrière suisse, sont invitées à prêter leur concours au"comité]d'organisalion.
La question de l'assurance-accident fut ajour- née à une prochaine séance et la séance est levée à 2 '/2 h.
La Solidarité horlogère.
Pénurie de rhabilleurs
La lecture des journaux étrangers spéciaux à l'horlogerie démontre que le manque de bons rhabilleurs se fait de plus en plus sentir. Partout, ces ouvriers sont demandés et très souvent, les positions offertes sont des plus enviables. Cer- taines villes offrent même des avantages marqués aux horlogers de mérite disposés à s'établir chez elles. Il est regrettable que le travail en fabrique, auquel les jeunes gens se vouent de plus en plus, au grand détriment de connaissances sérieuses et surtout générales du métier, empêche le re- crutement de celte catégorie d'ouvriers, dit l'Im- partial. 11 y aurait encore de beaux jours pour des horlogers compétents et actifs, dans ce do- maine trop abandonné.
Les Suisses en Russie Fédération ouvrière suisse
Le poste d'adjoint au secrétariat ouvrier suisse de la région horlogère P a n s sa séance du 1er septembre 1907, le co- mité central, réuni à Zurich, à l'hôtel du «Cy- g n e » , a îejelé après une discussion de 3'/-• h.
d'horloge, par 23 voix contre 19 voix, la propo- sition du comité directeur, supprimant le poste d'adjoint à Bienne, et de réintégrer l'adjoint à nommer au bureau central à Zurich. L'adjoint reste donc à Bienne. Ce résultat ne fut obtenu que par l'appui des délégués des fédérations pro- fessionnelles, qui se sont solidarisés avec ceux des fédérations horlogères. Le poste d'adjoint reste donc pour le moment acquis à la région horlogère.
Le comité central a ensuite nommé le collègue Emile Ryser, président de l'Union générale des ouvriers horlogers à Bienne, comme adjoint.
L'élection fut simplifiée par le fait qu'il n'avait pas de concurrents.
La lutte pour le siège fut chaude, et nous de- vons reconnaître que les arguments apportés en faveur de la proposition du comité directeur fu- rent des plus sérieux, de sorte qu'à un moment donné il semblait même que la bataille était per- due. Si le résultat fut autre, nous le devons, comme nous l'avons dit plus haut, à la solidarité des délégués des autres fédérations profession- nelles. Ces délégués insistèrent sur la nécessité qu'il y a pour le mouvement syndical, que la tactique éprouvée de la Suisse allemande soit également répandue dans la Suisse romande, t l qu'il fallait un homme indépendant, qui soit en mesure de relever le gant contre les apôtres de la confusion et de l'anarchisme, ces éléments dissolvants dans le mouvement ouvrier. C'est en quelque sorte le programme d'activité que lui a tracé l'assemblée.
Le comité central a ensuite adopté le règlement pour l'adjoint italien et a accepté à l'unanimité la proposition suivante concernant une exposi- tion du travail fait à domicile:
1. Une exposition du travail à domicile est or- ganisée pour l'été prochain à Zurich.
D ' a p r è s le r e c e n s e m e n t o p é r é p a r le g o u - v e r n e m e n t r u s s e e n 18(J7, il y a v a i t c e t t e a n n é e - l à e n R u s s i e 5,902 S u i s s e s , d o n t 2,431 d u s e x e m a s c u l i n e t 3,471 d u s e x e f é m i n i n . L a p l u p a r t d e s h o m m e s é t a i e n t c é l i b a t a i r e s (1,559), p r o t e s t a n t s (1,708) et d e l a n g u e a l l e m a n d e (1,358). D e s p e r s o n n e s d u s e x e f é m i n i n , le p l u s g r a n d n o m b r e a u s s i é t a i e n t n o n - m a r i é e s (2,300), p r o t e s - t a n t e s ( 2 , 3 0 8 ) , m a i s d e l a n g u e française (1,502). C e s chiffres m o n t r e n t q u e l e s j e u n e s S u i s s e s s e s q u i se r e n d e n t e n R u s s i e s o n t o r i g i n a i r e s e n g é n é r a l d e s c a n t o n d e V a u d , X e u c h à l e l et G e n è v e et q u ' e l l e s g a g n e n t l e u r p a i n e s s e n t i e l l e m e n t c o m m e b o n n e s , g o u v e r n a n t e s o u i n s t i t u t r i c e s . Q u a n t a u x h o m m e s , la p l u p a r t se v o u e n t à l ' é l e v a g e d u bétail et à l ' i n d u s t r i e l a i t i è r e . D e s 5,902 S u i s s e s c i - d e s s u s , p r è s d ' u n m i l l i e r s e s o n t d é c l a r é s d e c o n f e s s i o n g r e c q u e - o r t h o d o x e et a y a n t c o m m e l a n g u e m a t e r n e l l e le r u s s e ; il y a a i n s i u n s i x i è m e d e n o s c o m p a t r i o t e s d a n s l ' e m p i r e d e s t s a r s q u i se s o n t c o m p l è t e m e n t r u s s i f i é s .
Nouvelles diverses
Villes suissesLes délégués des villes suisses se réuniront les samedi et dimanche 7 et S septembre, à Schaff house, dans la salle du Grand Conseil.
L'ordre du jour de ces deux séances est très c h a r g é ; il ne compte pas moins de treize objets importants ; dans le nombre figure un rapport de M. le conseiller communal Ed. Tissot, de La Chaux-de-Fonds, sur la pétition de la Société suisse des patrons bouchers, concernant la revi- sion de la loi fédérale sur les epizootics et le rè- glement de l'importation du bétail de boucherie.
A l'ordre du jour de l'assemblée figure encore
la question des logsments urbains, pour laquelle M. André Schnetzler, syndic de Lausanne, a été désigné comme rapporteur français.
M. Volland, secrétaire municipal de St-Gall, propose à la conférence de décider que les villes suisses n'accorderont plus de subsides pour les fôtes ou kermesses aux sociétés purement poli- tiques ou confessionnelles, non plus qu'à celles qui n e défendent que les seuls intérêts de leurs membres.
Variétés
Les plantes qui sécrètent des pierres précieuses.
Certaines plantes exotiques ont la propriété de sécréter des perles ou pierres précieuses. Ce phénomène, quoique extrêmement rare, a été constaté chez une sorte de noix de coco, et les muses minéralogistes possèdent une douzaine de ces perles, échantillons précieux considérés comme de véritables curiosités.
Un bambou qui croit aux îles Phillippines et que les Tagals dénomment rabashir, possède la propriété d'élaborer d'étranges pierres d'une nuance rose à reflets verdàtres, que l'on avait prises tout d'abord pour des perles, mais qui ont été, à l'examen, considérées plutôt comme des pierres fines et qui se rapprocheraient des opales.
Lorsque ce fait fut reconnu réel, il y eut un véritable engouement pour le bambou rabashir ; et des Américains, gens pratiques, ont entrepris la culture systématique de ces plantes bizarres.
A Mindanao, a été établit un champ d'expérience.
Ajoutons qu'il a fallu fendre et examiner à la loupe plusieurs centaines de tiges avant de dé- couvrir une seule de ces petites opales. Mais il n'est pas dit qu'il en soit toujours ainsi.
Le Diamant.
Les Jardins ouvriers
Il s'agit d'une œuvre de charité admirable et toute moderne qui a pour but de mettre à la dis- position des ouvriers des villes un coin de terre, un petit jardin.
Il y a une dizaine d'années que l'œuvre a été fondée par un député français. M. l'abbé Lemire, lisons-nous dans le Nenchûtelois : elle existe aujourd'hui dans plus de 150 localités en France seulement et met à la disposition de 9.000 fa- milles un nombre égal de jardins d'une super- ficie totale de 300 hectares.
L'œuure, il est vrai, n'exisie pas qu'en Fran- ce : en Allemagne, en Angleterre, en Suède, en Suisse même, il y a des sociétés de jardins.
A Fribourg, en 1905, la Société des jardins ouvriers avait donné à 17 familles lTesserls, un essert par famille; on trouvera que c'est peu, mais il faut noter que la Société ne fait que com- mencer; que les commencements, dans ce do- maine comme partout ailleurs, sont toujours dif- ficiles: il faut remarquer, d'autre part, que nos petites villes n'offrent pas des ressources compa- rables à celles de certaines villes de France.
La Société met à la disposition d'une famille pauvre, mais laborieuse, un petit coin de terre.
Généralement, ce n'est pas un simple don ; elle exige de la famille une location, si minime soit- elle. La famille devient alors bénéficiaire du jardin, qui lui appartient en quelque sorte; elle peut y travailler à sa guise, y planter ce qu'elle voudra en fait de légumes, de Heurs ou de fruits.
L'essentiel, c'est que le lopin soit travaillé.
On voit par là combien cette institution est pratique; elle est, d'autre part, peu coûteuse, puisque le secours donné sous forme de jardin est décuplé par le travail de la famille qui en bé- néficie ; mais l'œuvre a une portée beaucoup plus considérable qu'on ne le croirait de prime abord, portée à la fois sociale et morale.
L'ouvrier prend l'habitude de se délasser du travail de l'atelier par la pratique du jardinage.
Après une journée passée dans l'air enfermée de l'usine, c'est un repos pour lui que de se retrou-
ver dans son petit jardinet, de bêcher, de sarcler, de remuer le sol. L'air pur qu'il respire répare ses forces, calme ses nerfs, lui rend sa bonne h u m e u r ; il ne pense pas à aller passer le reste de sa journée au cabaret, où il laisserait avec ses économies, le meilleur de sa santé.
Sa mère, ses enfants, qui l'aident dans sa mo- deste culture et qui travaillent à ses cotés, ont eux aussi leur part de bonheur et de santé. Ils peuvent savourer les fruits et les légumes frais, produit de leur travail. Et cela d'autant mieux que ces fruits ou ces légumes ne leur ont rien coûté.
Si l'ouvrier est artiste, il peut se payer le luxe de quelques Ileurs et il aura, lui aussi, sur sa modeste fenêtre, des (leurs qui égaieront sa de- meure de leurs couleurs et de leurs parfums.
Le succès de celte œuvre si belle des jardins ouvriers va grandissant.
Voici que plusieurs municipalités de France s'occupent d'organiser elles-mêmes des jardins ouvriers et cet exemple en entraînera d'autres.
Ne pourrait-on pas faire de même dans bien de nos cités helvétiques? Ceux qui peinent et qui logent à l'étroit sont légion. Partout il y a des ouvriers qui, d'une étoile à l'autre, sont attelés, qui à l'usine, qui à l'atelier. VA combien seraient heureux de trouver chaque soir un lopin de terre à soiencr.
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En conséquence, elle poursuivra rigoureusement, par voie civile ej.
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Les postes de Directeur et de Contremaître
de l'Ecole de petite méca- nique, annexée au Collège de Ste-Croix, sont au con- cours.
O b l i g a t i o n s : a) L e Directeur, outre la direc- tion, est chargé de l'en- seignement du dessin mé- canique théorique, de la comptabilité, de la tech- nologie, des métaux, des éléments de construction pour mécaniciens et d'une partie de l'algèbre et d e la géométrie.
b) L e contre-maître est chargé de la surveillance du travail à l'atelier.
T r a i t e m e n t : Le di- recteur recevra u n traite- ment annuel de fr. 3,500 à fr. 4,500 et le contre- maître, fr. 2,000 à fr. 2,50.0 pour toutes choses.
E n t r é e en fonctions en octobre ou n o v e m b r e .
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